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An-Nasr Vendredi #010 (La célébration du mariage en islam / La jeune fille musulmane face à la pandémie des IST et VIH/Sida : quel comportement adopter ?)
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- Title
- An-Nasr Vendredi #010 (La célébration du mariage en islam / La jeune fille musulmane face à la pandémie des IST et VIH/Sida : quel comportement adopter ?)
- Publisher
- An-Nasr Vendredi
- Date
- March 26, 2004
- issue
- 10
- number of pages
- 4
- Subject
- Nouhoun Bagayoko
- VIH/Sida
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Hadith
- Sunnah
- Rights Holder
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000279
- content
-
« Borique vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre Isa, louanges de ton Seigneur et implore son pardon. »
Le mariage est une union sacrée entre un homme et une femme dans le but essentiel de s'entraider mutuellement dans leur cheminement spirituel vers le Créateur. Théoriquement facile selon les sources et les exemples au temps du Prophète (uwbp), le mariage demeure de nos jours une œuvre souvent difficile à réaliser du fait de nos traditions et de nos cultures. Sa célébration nécessite des conditions préalables.
LA CÉLÉBRATION DU MARIAGE EN ISLAM
1- Le consentement des deux conjoints
À partir du moment où un homme et une femme décident de s’unir pour le reste de leur vie, il est fondamental que chacun des deux réfléchisse avant de prendre la décision ; et il n’y a pas de mariage forcé en Islam : le père doit demander l’avis de sa fille qu’il veut donner en mariage, et la fille doit également informer ses parents de ses intentions. Dans tous les cas, elle doit être consentante.
2- La présence d'au moins deux témoins. Les témoins doivent être des gens dignes de confiance, équitables, soucieux de l'avenir du couple. Ils doivent avoir une oreille attentive aux problèmes majeurs qui peuvent survenir à l’intérieur du couple. « ... et choisissez deux hommes intègres parmi vos témoins... » • Coran • 1 65 V2
3- L’accord du tuteur de la fille. Le tuteur est le représentant légal de la fille. Son rôle est de veiller à l’intérêt supérieur de la femme pour qu’elle ne soit pas brimée ou trompée. Il doit être de sexe masculin, de préférence le père de la fille, son frère ou quelqu’un des siens ; ou à défaut le représentant (juge) des musulmans. C’est lui qui donne la fille en mariage. Le Prophète (saw) a dit : « pas de mariage sans le représentant légal et la présence de deux témoins équitables. Le mariage qui n’est pas conforme à cela n’est pas valable et en cas de dispute, le chef est le représentant de celui qui n’a pas de représentant. » Hadith rapporté par Ahmad et Ibn Hibban. Selon Abou Hanifa, la fille peut elle-même se donner en mariage, pourvu que son tuteur donne son accord.
La dot. Contrairement à la conception occidentale de la dot qui veut qu’elle représente ce que la femme apporte en se mariant ou ce qu’un tiers donne à l’un ou l’autre des époux dans le cadre du mariage, la dot représente en Islam un symbole fort entre les époux ; c’est en fait le bien que l’homme a l’obligation de donner à la femme dans le cadre du mariage. Elle est obligatoire et est destinée à la femme. Elle peut être en nature ou en espèce et constitue une garantie pour la femme en cas de divorce. On peut donner quelque chose de consistant si on a les moyens, mais la moindre chose suffit comme dot, pourvu que l’intention soit sincère. « C’est une marque de bonne augure pour la femme que son affaire (sa mise en ménage) soit facilitée, et que sa dot soit peu élevée. » Ibn Habban et Hâkim ; rapporté par Aïcha. « Celui qui donne en guise de dot pour sa femme de... » Quoi remplir les deux paumes de ses mains de farine de fève ou de dattes, détient certes le droit de consommer le mariage » Abou Daoud. Il faut donc éviter la tradition des dots exorbitantes que se partagent la famille de la fille ; mais il ne faut pas non plus réduire la dot à un détail insignifiant.
5- La proposition et l’acceptation de mariage. C’est la cérémonie proprement dite. La proposition et l’acceptation se font a priori entre le mari et le tuteur, mais ceux-ci peuvent se faire remplacer valablement. Il existe plusieurs formules à titre d’exemple : « Je demande ta fille ou ta sœur .... en mariage, ou je te demande en mariage, ou je demande une telle en mariage selon la loi de Dieu et la sunna du Prophète (saw) et pour une dot de tant, ou pour la dot sur laquelle nous nous sommes entendus ». Le tuteur répond : « Je te donne en mariage ma fille une telle selon la loi de Dieu et la sunna du Prophète (saw) et pour la dot de tant. » La proposition et l’acceptation se font en présence des témoins. La présence de La femme n’est pas indispensable. Celle d’une autorité religieuse est souvent nécessaire mais pas aussi indispensable ; pourvu que la situation soit expliquée à un savant qui en donne le feu vert.
Il est également de la tradition du Prophète de faire un discours au cours de la cérémonie en fonction du public cible, de faire en public le mariage pour lever toute éventuelle suspicion, de faire des invocations après la cérémonie, de faire un walima (fête) sobre (offrir à manger et à boire aux amis et invités).
ALIDOU LA JEUNE FILLE MUSULMANE FACE À LA PANDEMIE DES IST et VIH/SIDA : quel comportement adopter ? Le SIDA est devenu aujourd’hui une épreuve mondiale qui défie toutes les communautés scientifiques et menace l’avenir du monde, et particulièrement celui de l’Afrique au Sud du Sahara qui abrite les 29,4 millions de séropositifs sur les 42 millions du monde. Et la voie sexuelle est de loin la principale voie de transmission du virus du SIDA avec une... proportion de 89 % des cas ; [d’où le lien entre le SIDA et les IST qui en font le lit]. N’est-ce pas d’ailleurs la raison pour laquelle les jeunes filles sont les plus touchées par ce mal ? Ce qui est sûr, c’est que les filles sont plus vite contaminées que les garçons car le risque d’infection est de 1,9 fois plus élevé chez les femmes et le taux de transmission de l’homme à la femme est de 2 à 4 fois plus élevé que celui de la femme à l’homme.
Toutes ces raisons fondent notre réflexion sur l’attitude de la fille musulmane face au mal des IST VIH SIDA. La pandémie des IST VIH/SIDA exige un changement de comportement. D’après André MALE-REAU : « lorsque les valeurs morales et spirituelles s’effritent, l’homme ne trouve recours qu’à son corps et au sexe ». Il n’en fallait pas plus pour dépeindre la situation de la jeunesse d’aujourd’hui où le sexe est devenu le premier objet de jouissance, la première préoccupation. Ainsi, les jeunes filles se plaisent à l’exposer à toute occasion, partout et de toutes les... manières pour séduire et attirer le plus possible les garçons, les hommes... les clients. Et pourtant, c’est ce comportement sexiste qui fait la propagation des IST et du SIDA. Alors, faut-il continuer dans cette voie parce qu’elle offre le plaisir immédiat et plaît à tout le monde ou faut-il changer de comportement pour se prémunir des maux et vices liés au comportement sexiste ? Chacun a le choix de changer de comportement ou pas, seulement les IST VIH/SIDA, eux, ont choisi de sévir tant que notre société, chacun d’entre nous, n’aura pas changé positivement dans sa moralité.
Car le Prophète Muhammad (SAW) nous avait déjà mis en garde en ces termes : « Si les gens ne prennent pas garde à ce qu’ils ont entre les jambes (sexe) et leurs mâchoires (langue), ils connaîtront des maladies que leurs devanciers n'ont pas connues ».
Et le Seigneur de la sagesse a disposé dans le saint Coran : « ... Dieu ne change point l’état d’un peuple, tant que ce... » Peuple (les individus qui le composent) ne change(nt) pas ce qui est en lui (eux) même(s) » S13V11. En fait, tout le monde reconnaît aujourd’hui que la question du SIDA est un problème de changement de comportement, pour nous tous et de façon positive. Il faut donc s’engager contre les IST/VIH/SIDA. S’engager contre les IST/SIDA, oui, mais comment ? Pour la musulmane, il est clair qu’elle n’a point besoin d’engagement creux du genre « ... à faire des rapports sexuels protégés », car cela n’a plus de sens « plonger dans une flamme et souhaiter ne pas se brûler. N’est-ce pas ? Il s’agit plutôt de s’engager à revêtir les dispositions de notre religion, de notre foi en matière de morale. Ainsi, Dieu nous dit : « Et n’approche point la fornication. En vérité, c’est une turpitude et quel mauvais chemin ! » S17V32. Message clair pour tout musulman. Alors, tout rapprochement suspect entre fille et garçon, et tout comportement à même de conduire au danger de l’acte sexuel avant le mariage est un péché. Pour aider et Guider davantage la musulmane dans son comportement, le Seigneur dit à son Prophète ceci : « Et dit aux croyantes de baisser leurs regards... » S24V31
Pour cela, chaque fille musulmane devra se rappeler des trois grands principes islamiques en matière d’habillement :
- Couvrir tout le corps
- Pas de tissus transparent
- Pas de mode "moulant" qui laisse apparaître la forme du corps, surtout les atouts
Ne pas oublier le comportement des grandes figures de la foi face à la tentation du sexe. Notre foi n’étant point de la théorie mais du vécu, il nous faudra toujours savoir tirer exemple du comportement de ceux qui nous ont devancés dans la foi.
Ainsi, en tant que fille musulmane, l’abstinence de la "Vierge Marie", une des quatre dames du paradis, doit retenir notre attention et modeler notre comportement. Et comme pour l’anoblir, Dieu lui fit porter le noble Messie, Jésus Christ (Issa) (A) dans la pureté, sans rapport sexuel.
Plus tôt, la belle Sarah, l’épouse du prophète Ibrahim, nous montrait la conduite à suivre. tenir face à la tentation du luxe et des gains faciles des dévergondés. En effet, alors que son mari était très pauvre (matériellement), un indigent, le roi Nemrod lui proposa un véritable luxe insultant, mais attrayant, pour pouvoir abuser d’elle, jouir d’elle. Voici que la belle Sarah resta égale à sa foi en résistant dignement à cette invite. Le mariage et la fidélité dans le couple demeurent un moyen de protection contre les IST/VIH/SIDA.
Nouhoun BAKAYOGO
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F <n-nasr vendredi n'OIO du 20 mars 2004
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