Issue
Al Maoulid Info #00
- Hierarchies
-
Niger
- Publications islamiques (14 items)
- Al Maoulid Info (7 items)
- Al Maoulid Magazine (5 items)
- Al Maoulid Magazine (arabe) (2 items)
- Photographies (Niger) (1 item)
- Références (Niger) (211 items)
- Publications islamiques (14 items)
- Title
- Al Maoulid Info #00
- Publisher
- Al Maoulid Info
- Date
- July 5, 2007
- issue
- 0
- Abstract
- Bimensuel islamique satirique d'information et de réflexion
- number of pages
- 8
- Language
- Français
- Source
- Abdoulaye Sounaye
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000201
- content
-
“Nul n’aura la foi, tant qu'il ne souhaite à son prochain ce qu'il souhaite à sa propre personne.” -Hadith-
“Le musulman est celui dont personne n'aura à souffrir ni de sa langue ni de sa main.” -Hadith-
La tolérance est l'âme de la foi !
RCCM: 964 Nim-2003-A NIF: 7023/P Bimensuel islamique satirique N°00 du 05 juillet 2007 - Bp: 12065 Niamey. Niger- Tel: 96 59 00 62 - E-mail: lemusulman2006@yahoo.com
Le ministre d’Etat sénégalais, Cheikh Mamoune Niasse, sur les traces de Cheikh Ibrahima Niasse, Prix: 300 fcfa
P3. - Les femmes musulmanes plus tolérantes que les hommes? Si les rebelles savaient...et si le pouvoir pouvait, P6. P7 Hama Amadou cultive son jardin P6
La gestion et distribution de la zakat: La CANIZAWA, une nouvelle mangeoire pour politiciens?
Islam, femme, paix et développement durable, P5. P6.
Le soufisme ou l'humanisme de l'islam
À quoi consiste la propreté? Les savants sont unanimes sur le rôle incontournable de la propreté pour la validité de la... Prière. Il y a cependant deux types de propreté pour deux types de pollution : la propreté visible pour une pollution visible et la propreté invisible pour une pollution invisible. La propreté, au sens théologique du terme, est toute purification visant à enlever une souillure qu'elle soit apparente ou non.
La pollution apparente se voit à l'œil nu tel que les dépôts de poussières, de graisses, d'excréments solides ou colorés, etc. Alors que la pollution non apparente ne se voit pas à l'œil nu. C'est le cas notamment de la mécréance (qui est une forme de souillure) et de la perpétration de tout acte banni par la loi islamique.
La propreté apparente se fait par la purification à l'eau pure, c'est le cas du lavage rituel pour la pollution masculine ou féminine, ou par l'ablution (on peut toutefois leur substituer le Tayammum en cas de manque d'eau). Quant aux pollutions non apparentes, elles s'enlèvent seulement par l'accomplissement des bonnes actions, par le repentir ou parfois même... par la maladie ! Selon Ibn Abbasse, d'après le prophète Mouhamed (psl), la maladie chez un croyant est aussi un élément purificateur des péchés.
Extrême pauvreté: Société
Comment en est-on arrivé là? Dans le cadre du programme spécial, vous serez rééquipée avec deux calebasses neuves, un rouleau de corde, un bâton de deux mètres en acacias sénégalensis et même deux sandales! La mal gouvernance dans nos pays n'est pas une simple vue de l'esprit de la presse ou de certains partenaires techniques et financiers. C'est une réalité quotidienne palpable, atroce, que vivent nos populations notamment rurales dans leur chair. Devant l'incapacité historique de nos gouvernants à faire le bonheur de leurs peuples, on a assisté en quelque sorte à un “deal” entre ces médiocres dirigeants et les institutions de Bretton Woods au terme duquel les dirigeants locaux doivent régner pour servir d'alibi à un pillage systématique éhonté des maigres ressources d'une population à bout de souffle du fait de la disette et de la misère. Quant aux politiciens, ils doivent jouer le rôle de diversion contre leur propre peuple pendant que les richesses du sous-sol comme l'uranium, l'or ou le pétrole sont volées avec l'agrément officiel de ces valets locaux. Par la suite, on fait croire au peuple que pauvreté et famine sont des phénomènes liés à la mauvaise récolte ou à la conjoncture internationale. Comme si trois mois de culture, et encore quelles cultures, suffisent à résorber les problèmes alimentaires et de pauvreté. Que de milliards engloutis, que de théories épuisées dans des ateliers, colloques, missions et autres séminaires fleuves financés à grands frais sur le dos des pauvres ! Mais la situation du pauvre malgré tout allait toujours de mal en pis. Aujourd'hui encore, nous sommes à l'heure du programme spécial du président de la République avec ses “cash for work” et ses “prêts sans intérêts” censés éradiquer définitivement la pauvreté. Pendant ce temps, les tracteurs de fabrication chinoise et les fonds de la BRS au lieu qu'ils servent à renforcer les structures paysannes, allaient aux politiciens, députés et hommes d'influence en tous genres. À cette allure, la pauvreté aura de beaux jours devant elle.
Dounia tv: Le mélange des extrêmes! C'est une télévision qui veut rompre avec une certaine médiocrité ambiante dans le domaine télévisuel au Niger, c'est bien la nouvelle télé numérique Dounia tv. Voilà une télé entièrement animée par des jeunes, “de la tête aux pieds” comme on dit, et dont le promoteur M. Habib Garba est un Nigérien particulièrement compétent en la matière. Voici un groupe formé d'une télé et d'une radio (Dounia fm) qui, pour la première fois au Niger, émettent 24h sur 24 non-stop au grand bonheur des téléspectateurs et des auditeurs. Cette maison excelle aussi, il faut le dire, dans l'innovation tous azimuts dans son domaine. C'est le moins que l'on puisse dire.
Lentement mais sûrement, les médias communautaires s'élargissent chaque jour un peu plus dans notre pays. Ainsi, en moins de dix... Ainsi une centaine de radios communautaires sont implantées à travers tout le pays par divers PTF (partenaires techniques et financiers). À cette grande chaîne de communication tissée à travers tout le pays, s'ajoutent aussi les radios rurales, qui ne sont pas à confondre avec les radios communautaires. (Une radio rurale peut être la propriété d'une personne physique ou morale avec toujours pour objectif le monde rural, alors qu'une radio communautaire est censée appartenir à une communauté qui n'est pas forcément rurale).
Il y a aussi les radios régionales censées couvrir tout le territoire national et qui sont d'une certaine façon considérées comme des radios rurales. C'est ce qu'on puisse dire! Ainsi depuis quelques temps, on constate un troublant mélange des genres au niveau de cette télé, une sorte d'association des extrêmes! Comment comprendre en effet cette large place faite à la fois, et côte à côte, à la musique mondaine et à la religion? Si, d'un côté, les adeptes de la foi musulmane en ont pour leur compte, de L'autre ils continuent toutefois de s'interroger sur la signification d'un tel amalgame. En effet, la télé Dounia est la seule capable d'aligner bout à bout plusieurs prêcheurs qui sont parfois, hélas, d'idéologies aussi diamétralement opposées que le Maghreb et le Machreq (l'Est et l'Ouest) de l'espace du monde.
Aux pas des médias communautaires, radios de proximité, qui connaissent un succès remarquable dans leurs zones d'intervention, ont grandement contribué à désenclaver un monde rural abandonné et coupé du reste. Mais ces différents médias ne sont pas sans difficultés au niveau de leur fonctionnement. Par exemple, tous les agents des radios communautaires sont des volontaires sans salaire minimum et sans formation malgré les efforts multiformes déployés dans ce sens par certains partenaires conscients du problème. Au regard de l'importance de ces médias, personne ne s'explique aujourd'hui encore les raisons pour lesquelles ces médias avaient été tout bonnement oubliés lors de la distribution des fonds d'aide aux... médias. C'est là certainement une grave omission à éviter l'année prochaine! Ce qui d'ailleurs n'est pas en soi une mauvaise chose. Seulement voilà, dans la seconde d'après, les déhanchements sauvages et immoraux inspirés par une musique congolo-ivoirienne bâtarde visiblement en mal d'inspiration, reprennent tous ses droits. D'aucuns pensent que cette alchimie étonnante voire détonante, était le secret du succès relatif du groupe. Pour le moment, le public apprécie le produit avec un sentiment fort mitigé. N'empêche, marabouts et artistes continuent de se bousculer sur les plateaux de Dounia. Puisque, conscient des enjeux, chaque camp voulait à tout prix préserver lentement & sûrement son territoire dans ce rare îlot de succès au Niger qu'est le groupe Dounia. L'attelage de Habib Garba tiendra-t-il durablement la route? Wait and see! Dounia reste tout de même un bel exemple d'explosion de talents et d'ouverture sur le monde. Ce qui mérite d'être salué.
Cas | # Mensuel islamique satirique d’information et de réflexion N 001 - 2007 Bp: 12065 Niamey Niger Tel: 96 59 00 62 E-mail: lemusulman2006@yahoo.fr Directeur de publication Elh Barham Cheikh Comité de rédaction: Moumouni Djibo Dr. Zakarya Med Rabany Mamadou Taybou Issa Dr. Abdoul Lawi Cheikh Mohamed Mamoudou Elh Barham Cheikh Directeur commercial: BoubO KounichOurey Impression INN 2000 exemplaires
Le ministre d’Etat sénégalais, Cheikh Mamoune Niass, sur les traces de Cheikh Ibrahima Niasse
Le ministre d'Etat sénégalais, le richissime Cheikh, Mamoune Ibrahima Niasse, avait séjourné au Niger, précisément à Kiota, du 22 au 27 juin 2007. L'objet de la visite du ministre d'Etat était de prendre part au 4ème congrès de l'Association Nassiratou-d-dine (les partisanes de la religion musulmane) tenu à Kiota du 23 au 25 juin sous la présidence justement du ministre d'Etat et de la première dame Mme Larba Tandja. Mais le but du ministre d'Etat à l'occasion de cette visite, était aussi d'aller en Pour Le ministre d'État, seule une retrouver sur ces mêmes lieux historiques”, dit-il. En dépit de ses multiples charges officielles, il avait tenu à marquer son séjour d'un calendrier très chargé. Présent à l'ouverture comme à la clôture du congrès, le cheikh avait fait des interventions au cours desquelles il avait mis l'accent sur la nécessité de donner à la femme africaine les moyens de s'émanciper par l'éducation islamique en citant les célèbres poèmes de son père incitant filles et garçons à se bousculer sur les chemins de l'école. Pour le ministre d'État, seule une éducation islamique saine serait à même de libérer la femme musulmane de toutes les pesanteurs. Cheikh Ibrahima Niasse, dont les séjours au Niger étaient des dates historiques pour les populations nigériennes, avait dans un célèbre poème chanté son amour pour la ville de Kiota. ville “dont les journées sont celles d'Allah”. Or, une journée d'Allah est équivalente à mille ans de notre échelle. Ces liens spirituels si profonds, l'hôte ne manqua pas de les souligner entre autres. “Mon père cheikh al-islam elhadj Ibrahima Niasse avait séjourné dans ces lieux, il avait prié et médité dans cette même maison. Voilà pourquoi moi et ma délégation sommes fiers et émus, de nous toutes les pesanteurs.”
Cependant, tout au long de son séjour, Cheikh Mamoune Niasse était resté fidèle à la tradition de son père consistant à ouvrir ses portes aux populations de toutes les couches sociales. Il avait reçu aussi les délégations venues des pays voisins pour assister au congrès. Aussi avait-il tenu à rendre une visite de courtoisie au Khalife Cheikh Moussa dans sa résidence, puis à Seida Oumoulkheir Niasse, la fondatrice de l'Association, avant d'aller se recueillir sur la tombe de Cheikh Aboubacar Hassoumi Kiota. À la veille de son départ, le ministre s'était rendu à Dosso pour se recueillir sur la tombe. du célèbre résistant sénégalais Albouri N'diaye dont la tombe se trouve justement à Dosso en face du palais du chef de province, dans l'enceinte même de la cour de la Mosquée d'en face. En son temps, son père, Cheikh Ibrahima Niasse, s'était lui aussi recueilli sur la tombe de cet illustre combattant, lors de sa première visite au Niger dans les années cinquante. Alboury était un redoutable résistant à la pénétration coloniale française en Afrique de l'Ouest. Son épopée connaît encore quelques gloires à cause de ses faits d'armes face à l'armée coloniale dans les régions septentrionales du Sénégal. Affaibli, du fait de l'inégalité des armements, le roi du Djolof (Sénégal) dut s'exiler en mettant le cap sur Sokoto à la recherche de renforts militaires. Il fut tué en cours de route par des clans rivaux à la frontière nigériane vers 1903. Le reste du corps d'Alboury fut enterré à Dosso par Djermakoye Aouta. Albouri était un ancêtre de la famille Niasse, c'est pourquoi Cheikh Mamoune, à l'image de son père, s'est Intéressé à cet homme. N'oublions pas qu'Alboury était aussi un combattant islamique, autrement, il ne se serait pas dirigé vers ce grand centre islamique qu'était Sokoto. Aujourd'hui encore, son histoire est toujours enseignée dans les écoles sénégalaises, d'où l'intérêt de tous les Sénégalais avertis pour sa tombe, considérée comme une partie de l'histoire du Sénégal.
Avant de quitter la cité des Djermakoyes, le ministre d'État sénégalais eut droit à une réception somptueuse au palais du chef de province de Dosso avant d'être reçu en tête-à-tête par le gouverneur M. Lawali Moutari. La délégation sénégalaise, qu'accompagnaient la télévision officielle sénégalaise ainsi que la Radio Sud FM et le journal Horizon (le plus lu du pays), avait particulièrement montré son intérêt pour la richesse historique et culturelle des peuples nigériens à travers la glorieuse histoire de la région de Dosso.
Barham Cheikh Don de cinq millions CFA et de cinq sièges de pèlerinage tous les ans à l'Association Nassiratou-d-dine. Cheikh Mamoune Niasse est un homme riche mais c'est surtout un homme généreux qui savait mettre sa fortune et son cœur au service de la cause d'Allah. Dans son propre pays, il est connu pour être un bailleur de fonds des grands projets islamiques et communautaires. Ainsi chaque année, il distribue une centaine de sièges de pèlerinage à la Mecque à ses concitoyens et aux musulmans de toutes les nationalités.
Au 4ème congrès ordinaire des femmes de Nassiratou-dine, il annonça coup sur coup l'octroi de cinq millions de francs CFA et cinq sièges pour le pèlerinage, une opération qu'il compte renouveler tous les ans. Le ministre d'État avait accordé aussi d'autres sièges de pèlerinage à la Mecque à des personnalités comme le chef de province de Dosso (un siège) ou le gouverneur de Dosso M. Moutari Lawali (deux sièges).
Le ministre d'État, Cheikh Mamoune Niasse, rappelons que Mamoune Niasse avait activement participé au financement des travaux de réfection de la Grande Mosquée de Médine. Baye à Kaolack au Sénégal. Nté par Moumouni Djermakoye e Aouta se montra chevaleresque (bien que n'étant à l'école aux côtés d'un Djermakoye - Attikou - vieillissant) à l'égard du célèbre Uri N'diaye qui, pourchassé par les troupes coloniales, ne dut son exil précipité. En route pour Sokolo, ce dernier perdit la vie dans une embuscade tendue par les ennemis des Peuls à la frontière du Nigeria. Aouta le Grand envoya chercher la dépouille mortelle de l'illustre combattant sénégalais. Hélas, seul un bras put être récupéré, le reste du corps étant en état de décomposition avancée. Malgré tout ce qui l'opposait au souverain de Dosso, le héros sénégalais eut droit à des obsèques religieuses, et son bras fut enterré dans l'enceinte de la Mosquée de Dosso. Aujourd'hui encore bon nombre de Sénégalais viennent au Niger, à Dosso, s’incliner sur la tombe de ce valeureux fils d'Afrique. Le président Wade qui ignorait ce fait historique et à qui je narrais les péripéties de la fuite et de la fin d'Albouri, me promit de venir lui-même à Dosso pour ranimer et revivifier dans la mémoire de nos contemporains, les liens d'estime, de respect et de solidarité qui avaient fini par unir d'une certaine façon, deux fortes personnalités d'horizons si lointains et cependant si proches, deux hommes symbolisant le rapprochement des peuples : au-delà des contingences historiques et géographiques.
Ivra: 16 Avr 1974, Mémoire d'un compagnon de Seyni Kountché à Maoulid
Le soufisme : Soufisme ou l'humanisme de l'islam par Elias
Le soufisme s'est développé dans un cadre particulièrement difficile. Le pouvoir en place, sous les Omeyades et plus particulièrement sous les Abassides, était très sourcilleux sur l'orthodoxie sunnite et jetait le discrédit sur toute fausse note susceptible de donner plus d'assise au chiisme. Il n'est pas du tout surprenant d'assister à une lutte sans merci pour la mainmise sur la religion dès l'avènement du deuxième calife Omar. L'élaboration de la vulgate coranique sous Ottoman avait donné le ton de ce qui allait advenir en matière de politisation de la croyance. La volonté de régenter le culte s'en est davantage accentuée. Dès l'époque Omeyyade, il y eut un islam officiel, proche du pouvoir en place et un islam légitimiste incarné par les chiites qui réclamaient un “juste retour des choses”. Le message coranique subira dès lors beaucoup d'avatars pour culminer à l'époque ‘Abbasside par une volonté de faire triompher le courant littéraliste qui s'est non seulement attaché à mettre en avant l'aspect exotérique des Écritures Saintes mais en plus selon la technique de l'abrogation, s'est rangé sur les positions les plus restrictives voire répressives du message. Cette lecture littéraliste était le propre des théologiens de cour occupant des positions prédominantes dans le clergé informel de la judicature islamique. Face à cette formalisation excessive d'une croyance basée sur l'émancipation des individus, d'autres catégories ont vu le jour pour mettre les pendules à l'heure: Les philosophes et les soufis. Les philosophes hellénisants n'avaient pas à proprement parler les coudées franches. Ils devaient promouvoir leur activité spéculative à l'ombre du dogme sous peine d'être taxés d'hérésie.
Les soufis. En schématisant à l'extrême, on pourrait dire que le soufisme est un ésotérisme par opposition à l'exotérisme. Cette attitude ésotérique (batin) n'est pas fortuite, elle plonge ses racines dans le champ ouvert par le Coran. Dès lors que le soufisme représente l'aspect intérieur de l'Islam, sa doctrine est en substance un commentaire ésotérique du Coran. Le prophète lui-même a donné la clef de toute exégèse coranique dans ses enseignements oralement transmis et vérifiés par la concordance d'intermédiaires. Parmi ces paroles prophétiques, certaines sont fondamentales pour le soufisme, à savoir celles que le Prophète énonçait en sa qualité, non de législateur, mais de saint contemplatif, et qu'il adressait à ceux de ses compagnons qui furent, par la suite, les premiers maîtres soufis, puis celles où Dieu parla directement par la bouche du Prophète et qu'on appelle Sentences Saintes (Ahadith Qudsiya). Celles-ci relèvent du même degré d'inspiration que le Coran, mais non du même mode “objectif” de révélation: elles énoncent, du reste, des vérités qui n'étaient pas destinées à toute la communauté religieuse, mais aux seuls contemplatifs.
C'est de là que part l'exégèse soufie du Coran, “se basant sur la parole du Prophète selon laquelle chaque parole du Coran comporterait plusieurs sens et sur le fait que chaque lettre a son sens (hadd) et que chaque définition implique un lieu d'ascension” (matla). Le soufisme est né pratiquement avec l'Islam, cependant le terme tasawuf n'est apparu qu'aux confins du IIe et IIIe siècles de l'hégire. Un groupe de spirituels chiites aurait été le premier désigné sous le nom de soufis. Parmi eux un certain ‘Abdak (210/825) antérieur à Jonayd et son maître Sari al-Saqati. La Tradition du Prophète abonde en préceptes mystiques. N'est-ce pas lui qui incita à une lecture ésotérique du Coran. Abou Hurayra disait: “j'ai gardé précieusement dans ma mémoire deux trésors de connaissance que j'avais reçus du messager de Dieu; l'un, je l'ai rendu public, mais si je divulguais l'autre, vous me trancheriez la gorge”.
Après la disparition du dernier calife qui était le chef légal, théologique et mystique, l'autorité se divisa entre les jurisconsultes, les théologiens et les mystiques. Hassan al Basri (mort en 728) était probablement le premier mystique “pur” n'ayant pas de responsabilité dans la direction de l'État. C'est aussi le premier, sans doute, à avoir posé explicitement ce qu'allait être le fondement du soufisme: “Qui connaît Dieu l'aime, et qui connaît le monde y renonce”.
Le supplice de Hallaj En 264/977, Hallaj fait la rencontre de Jonayd et pratique sous sa direction les exercices spirituels. Il reçoit la Khirga (le manteau de soufi) des mains du maître. Mais dès son premier pèlerinage à La Mecque, il rompt ses relations avec les soufis ainsi qu'avec les traditionalistes et les juristes. L'union avec Dieu réalisée grâce à l'amour était le sujet de ses prédications en public à Bagdad. Les canonistes en conçurent beaucoup de colère et l'accusèrent de panthéisme. Les soufis ne le soutinrent pas sous prétexte qu'il aurait divulgué des secrets qui ne devaient être communiqués qu'aux initiés. Hallaj avait commis la faute de rompre publiquement “la discipline de l'arcane”. Les politiciens et les juristes réclamèrent une fatwa pour l'envoyer au gibet. Il fut mis à mort par un jour de printemps en l'an 922, le 24 Du'l-Qa'da. Mais quels qu'aient pu être ses effets immédiats, son martyre se révéla finalement comme une source de force pour le statut des mystiques et pour le mysticisme lui-même au sein de la communauté dans son ensemble. Le verdict déclarant que personne n'avait le droit de prononcer de telles paroles: “Ana al-Haq” (je suis la Vérité) fut graduellement oublié en faveur d'une opinion selon Laquelle ce n'était pas l'homme dans ce cas qui paraît et maintenant, pour un nombre croissant de musulmans, la formule condamnée est elle-même d'abord ALTO, OLRCORTE2 OUT EE un élément important de la preuve que Hallaj fut l'un des plus grands saints de l'Islam, alors qu'elle sert, en même temps, de démonstration générale du fait que les soufis ne sont pas toujours responsables de ce qu'ils expriment. Cette reconnaissance graduelle et tardive est due en partie à des traités de soufisme plus simples. Des ouvrages accessibles à la masse comme Ja'aruf de Kalabadhi ou Kashf al Mahjub (le Dévoilement des choses cachées) de Hujwiri.
Les IVe et Ve siècles connurent un foisonnement sans pareil de grands maîtres. Niffari est une des figures les plus intéressantes. Auteur de Kitab al Mawaqif (Le Livre des Stations) où il relate les révélations qu'il aurait eues en état d'extase: “Il m'établit dans la Mo, et je vis que les actes, tous sans exception, étaient mauvais. Et je vis la crainte régnant sur l'espérance; et je... vis la richesse changée en feu et adhérant au feu; et je vis la pauvreté comme un adversaire qui dépose; et je vis que, de toutes les choses, aucune n'avait pouvoir sur l'autre; et je vis que le monde est une illusion et les cieux un mensonge. Et j'appelai: “Connaissance” mais elle ne répondit pas. Et je vis que toute chose m'avait abandonné, et que tout être créé (Suite en page 5)
Figure soutles
La CANIZAWA, une nouvelle mangeoire des politiciens?
La CANIZAWA, vous connaissez? C'est la Caisse Nigérienne pour la Zakat et le Waqf. C'est une caisse, tout ce qu'il y a d'officiel, dont la mission consistera à collecter la Zakat à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, et à la distribuer aux pauvres, dans le cadre strict du programme de lutte contre la pauvreté! Quant au mot Waqf, il désigne en arabe tout don, legs ou prêt d'un bien quelconque au profit d'une personne physique ou morale. C'est le cas par exemple des terrains donnés pour la construction des Mosquées ou de tout édifice d'intérêt public pour ne citer que celui-là. Les textes régissant cette nouvelle caisse qui fonctionnera au 1am et dont le principe est de prendre des riches de confession musulmane pour donner aux démunis sans distinction de race ou de religion. On sait que le Niger tout comme le Sénégal, le Mali, le Burkina et le Tchad sont déclarés éligibles par la conférence islamique, au titre des pays bénéficiaires, à titre exceptionnel, de la zakat émise par le monde musulman dans son ensemble. C'est une manne financière colossale de plusieurs milliards de dollars qui va être injectée dans plusieurs pays pour lutter contre la pauvreté. L'idée de la conférence islamique est de s'impliquer énergiquement dans la lutte planétaire contre la pauvreté à travers un mécanisme. La zakat n'est pas une affaire des Oulémas, c'est une affaire des politiciens! Le moyen d'un conseil national et d'une direction générale, sont déjà en bonne voie, d'où un atelier de validation des textes et projets de loi la concernant qui a été tenu le 30 juin 2007 à Dosso. et qui était présidé par ses promoteurs devant un groupe de marabouts qui n'y avaient vu que du feu! Derrière donc ce nom barbare de CANIZAWA, se cache une trouvaille ingénieuse de la classe politique nigérienne visant à subtiliser davantage aux pauvres les dernières ressources qui leur sont destinées à travers la Zakat, cette aumône légale consacrée par l'islam.
(Suite de la page 4)
m'avait lui, je restais seul. Alors l'acte vint à moi et je vis en lui une imagination secrète et cette partie secrète était ce qui restait; et rien ne fut de secours que la Miséricorde de mon Seigneur. Au-delà des propos d'extase qui ne peuvent être entendus que par une infime minorité d'initiés, il y eut un phénomène qui sauva le soufisme des griffes de ses détracteurs le jour où Ghazali se convertit au soufisme. Ce personnage exceptionnel ayant éprouvé les limites du rationalisme, fit l'expérience intense et providentielle de la nécessité du soufisme. Devenu l'un des premiers théologiens et juristes de Bagdad, il parvint à un état de crise durant lequel, comme il islamique de solidarité qu'est la Zakat et le Waqf. C'est un projet louable qui a le mérite d'être comme une alternative à l'échec des différentes thérapies de lutte contre la pauvreté présentées et soutenues jusque-là à grands frais dans nos pays par l'occident. Mais là où le bas blesse, c'est que nos politiciens, tels des vautours, ont déjà pris l'affaire dans leurs griffes acérées avec le but non dissimulé de perpétuer là aussi le fameux système de partage, de clientélisme, de copinage et de prédation au grand dam des oulémas et des marabouts, mais surtout au grand dam des blessés et de ses mauvais dans le cœur purifié il n dhikr Allah, la commé ment... les ouvrages. nous sont restés des qu'on peut savoir par nier terme ne pouvait nous le rapporter, il fut pendant deux mois, en proie à des doutes sur la vérité de la religion. Le salut lui vint d'un contact avec le soufisme. Il raconte sa conversion (tawba) dans son autobiographie: al Mungidh min al Dhalal (Celui qui sauve de L'erreur dont voici un extrait significatif: “L'examen de ces doctrines terminé, je m'appliquai à l'étude de la Voie Soufie. Je fis un sérieux retour sur moi-même et je vis que, pour la connaître parfaitement, il fallait joindre la pratique à la théorie. Le but que les soufis se proposent est celui-ci: arracher l'âme au joug tyrannique des passions, la délivrer de ses penchants coupables, et la tourner entièrement vers Dieu. Le moyen de cette purification est la concentration de toute sa pensée en lui. Comme il m'était plus facile de connaître leur doctrine que de la pratiquer, j'étudiai d'abord ceux de leurs livres qui la renferment. J'acquis une connaissance approfondie de leurs recherches, et je sus de leur méthode tout ce que l'enseignement oral peut en apprendre; il me fut démontré que son dernier degré ne s'acquiert pas par l'enseignement, mais seulement par le transport, l'extase et la transformation de l'être moral... J'en savais tout ce que l'étude peut en apprendre, et ce qui manquait était du domaine, non de l'enseignement, mais de l'extase et de l'initiation. Faisant face à ces attaches de toutes parts, examinant mes... actions dont les plus pauvres populations nigériennes. Devant cette affaire de CANIZAWA, le comportement de la classe politique nigérienne est bien comparable à celui d'un patron plaçant son chauffeur sur la banquette arrière de sa voiture pour prendre, lui, le volant alors qu'il ne savait rien de la conduite. Et pendant qu'il conduisait, il passait le clair de son temps à demander au chauffeur comment passer telle ou telle vitesse. Et puisque dans sa tête c'était lui qui devait être aux commandes, il ne se rendait pas compte des dangers.
Ibn ‘Arabi est sans conteste celui qui donnera tout son sens au soufisme tant par sa pratique que par les centaines d'ouvrages qu'il a rédigés. Né à Murcia en Andalousie en 569/1165, il rencontre à l'âge de 17 ans Ibn Rochd (Averroës) qu'il ne devait jamais revoir. Ibn ‘Arabi peut être considéré comme un héritier d'Abou Madyan Shu'ayb car il fut en contact étroit avec plusieurs de ses disciples et parlait toujours de lui avec la plus grande vénération, le désignant “Cheikh”. Bien qu'ils ne... Se soient jamais rencontrés de fait, ils communiquèrent néanmoins grâce au miracle de la lévitation. Le lien spirituel existant entre eux fut confirmé au temps de la jeunesse d'Ibn ‘Arabi. Ce dernier raconte qu'un soir après avoir accompli la prière du maghrib (coucher du soleil), il se mit à penser très fort à Abou Madyan et ressentit un très vif désir de le voir. Quelques instants plus tard, un messager entra, le salua et l'informa qu'il venait de la part du saint avec lequel il venait d'accomplir la prière à Bougie. Abu Madyan l'avait chargé de dire à Muhyid-din : “Pour ce qui est de notre rencontre dans l'esprit, tout est bien, mais Dieu ne veut pas que nous nous rencontrions physiquement. Purifie tes instincts, afin qu'il n'y ait place que pour la vénération de Dieu et non pour les fragments qui distraient les cheikhs.” J'acquis une grande passion pour l'étude et l'enseignement. Cependant, je me surpris plongé dans plusieurs études de peu de valeur et sans profit pour mon salut. Je sondai le fond de mon cœur. enseignement et je vis qu'au lieu d'être sincèrement consacré à Dieu, il n'était stimulé que par le vain désir de l'honneur et de la réputation. Je m'aperçus que j'étais sur le bord de l'abîme et que, sans une conversion immédiate, je serais condamné au feu éternel... Enfin, sentant la faiblesse et l'accablement de mon âme, je me réfugiai en Dieu comme un homme à bout de courage et sans ressources. “Celui qui exauce le malheureux qui l'invoque” daigna m'exaucer; il facilita à mon cœur le sacrifice des honneurs, des richesses, de la famille.
Telle est le comportement de nos politiciens qui, outrepassant leur domaine de compétence, se découvrent subitement des qualités d'oulémas et de juristes en droit islamique. Que voulez-vous, cette affaire de la zakat et du Waqf est suffisamment importante et juteuse pour être confiée à des “simples” oulémas comme disait l'autre. Barham Cheikh ne permettra pas celle que nous pourrions avoir dans ce monde matériel. Rassurez-vous. cependant, car le temps fixé pour une rencontre entre vous et moi se situe dans la sécurité de la miséricorde divine.” Ce disciple de Abu Madyan, écrivain d'une prolixité colossale, produisit au cours de son existence quelques huit cent cinquante-six ouvrages dont seulement cinq cent cinquante-cinq attestés. Son ouvrage le plus célèbre s'intitule: Kitab al-Futuhat al-Makkiya (Le livre des conquêtes spirituelles de la Mecque ou Illuminations Mecquoises). Cet ouvrage fut rédigé à la Mecque sous l'injonction de l'ange de la révélation. Il comporte 565 chapitres répartis sur quatre volumes. Ibn ‘Arabi s'éteignit paisiblement à Damas, entouré des siens, le 28 Rabi' II 638/16 Novembre 1240, peu avant la prise de Bagdad par les Mongols en 1258. Depuis la disparition du Khatem Al-Awliya' (Sceau des Saints), le soufisme n'a plus connu de théoricien de cette envergure. Les ordres soufis ont servi, depuis lors, de relais avec des fortunes diverses à ces penseurs qui incarnèrent la spiritualité de l'islam. Si Ghazali, le juriste Shaféite, avait donné sa caution en se jetant corps et âme comme en témoignent ses “confessions” moi-même, je me vis dans le soufisme, son jeune contemporain Abd al Qadir al Jilani avait rendu cette reconnaissance pleinement effective. Abd al Qadir réussira à faire admettre définitivement le soufisme dans la cité. La tariqa qadiriya en tant que branche de la jonaydia se développera dans la majeure partie des pays musulmans.
Il est courant de voir chez les soufis des séances de zikr (ou évocation) sous la forme d’un concert intense voire animé. Ce qui, bien évidemment, est très mal vu chez certains. Qu'en est-il? L'argumentation de ces purs et durs contre ce type d'évocation semble chercher ses racines dans un hadith du prophète Mouhamed (psl) interdisant l'évocation - et pas seulement, mais toute lecture - à « très » haute voix. Par contre, ce que les extrémistes taisent délibérément, c'est aussi les nombreux hadiths qui, au contraire, l'autorisent. Et bien! Ce n'est pas la première fois que des hadiths du prophète prennent position à la fois pour et contre un seul et même sujet. La lecture du Coran à haute ou à basse voix connaît également ses hadiths « pour et contre ». Et sur ce point précisément, et très curieusement, ces messieurs s'abstiennent de choisir une position. Pourtant la lecture du Coran n'est rien d'autre que du zikr (ou rappel). D'ailleurs c'est la meilleure forme de zikr pour qui en possède les moyens. Alors ce qui est valable pour un zikr ne l'est donc pas pour un autre?
Les soufis, eux, n'ont jamais choisi entre les hadiths sur le zikr, au contraire ils les ont tous intégrés de la même façon que pour la lecture du saint Coran. C'est pour cette raison que la lecture du saint Coran, tout comme l'évocation ou le zikr, est faite chez les soufis en deux temps: à haute voix et “dans le cœur“ c'est-à-dire silencieusement. Dans tous les cas, le zikr ne procurerait que des profits. Le grand Waly égyptien Hassan el Basri disait : “Le zikr est un Bien absolu, il efface les péchés et n'en contient aucun.
Société
Si les rebelles savaient... et si le pouvoir pouvait,
Depuis bientôt six mois, le Nord du Niger est le théâtre de plusieurs attaques armées des rebelles du mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). Une situation a priori désolante et inadmissible dans un pays économiquement déjà fragilisé par plusieurs aléas d'ordre économique, mais surtout politique. Mais, comment en est-on arrivé à cet état de fait ? Selon les côtés que les uns et les autres veulent se pencher, les réponses à cette question sont à la fois variées et diverses.
Toutefois, il semble que certains de ces hommes armés qui se sont soulevés contre le pouvoir en place, seraient issus de nos casernes et se considèrent comme victimes d'une injustice dans l'exercice de leur métier. Ils entendent ainsi à travers « le dialogue des armes » se faire justice et au passage établir la justice, qui n'en point douter, reste la sève nourricière de tout régime. démocratique. À ces derniers sont venus s'ajouter certains habitants de la région en proie à cette rébellion pour pouvoir défendre cette même cause. Dans l'un comme dans l'autre cas, si cette assertion est leur réelle motivation, on ne peut que s'estimer heureux, étant entendu que les nigériens dans leur grand ensemble ont toujours œuvré pour l'instauration d'abord d'une paix durable et d'une justice au sens noble du terme pour tous.
Devant cet état de fait, le commun des nigériens ne peut s'empêcher, à juste titre d'ailleurs, de savoir dans les causeries quotidiennes, le fondement réel de la naissance de ce nouveau mouvement. Ceci amène à indexer, à tort ou à raison, certains pays d'avoir une main mise dans cette affaire. Tant qu'elle se justifie, cette affirmation doit interpeller les combattants du Nord, qui doivent savoir en leur âme et conscience, que le Niger dans le contexte actuel, n'a besoin d'armes mais d'âmes sincères pour se bâtir dans ce mouvement mondial où les pays pauvres ont du mal à tenir. les grands ensembles organisés et structurés. Il est donc grand temps pour le mouvement des nigériens pour la justice, de cesser de se faire justice mais de privilégier la voix du dialogue, seule issue royale pour déboucher sur des accords durables. Dans le même ordre d'idée, le pouvoir a le devoir de trouver les moyens d'un règlement amiable de ce douloureux problème dans l'intérêt général des fils et filles de notre chère patrie. Il est fréquent d'entendre dans les discussions de quartier des appels invitant le gouvernement à réprimer avec la dernière énergie les auteurs et complices de cette rébellion armée. Une telle réaction, somme toute d'une autre époque, doit être bannie à jamais de nos mœurs politiques afin que la paix et la prospérité continuent de régner pour tous les nigériens. Fort heureusement, au moment où nous mettons sous presse, nous avons appris avec joie que sur l'initiative du conseil national du dialogue politique (CNDP), les hommes politiques, toutes tendances confondues, se sont réunis. Autour du premier ministre, chef du gouvernement M. Seini Oumarou, son cabinet pour discuter de plusieurs points touchant la vie de la nation dont entre autres celui de l'insécurité. Espérons que de ces discussions sortiront des propositions concrètes pour une sortie véritable de cette crise qui n'a que trop duré.
Mahamadou Issaka Hama Amadou cultive son jardin! Depuis sa chute, on le dit un peu perdu, l'ex-premier ministre Hama garde en tout cas le profil bas. Comme tous les déchus politiques, il végète, signe que sa vie a du mal à démarrer en trombe comme certains s'y attendaient. En tant que président d'un parti de la taille du MNSD, normalement Hama n'aura pas de soucis à se faire côté occupation. Libérés des charges de l'État, est-on tenté de dire, lui et son SG l'ex-ministre Salah Habi, on les voyait bien se lancer d'ores et déjà dans la bataille pour les élections futures. Aujourd'hui, comme hier, Hama compte ses amis (et aussi ses ennemis) au sein de son propre parti. Et il lui faut tous ses talents. de leader pour éviter tout mouvement de fronde qui, à l'intérieur de son parti, menace de l'éjecter de la tête du parti. Et ce n'est pas l'envie qui en manque chez certains militants du parti au pouvoir. C'est pourquoi, depuis que “Hama est revenu à lui”, il multiplie les rencontres y compris avec les dures de son parti comme d'ailleurs avec ses tombeurs d'hier qui sont dans l'opposition. Histoire d'enlever à ses adversaires toute envie de l'enterrer vite.
Mais depuis quelques temps Hama commence à visiter un autre jardin, dans le sens propre du terme, un terrain de plusieurs centaines d'hectares d'une longueur de 14 km situé dans la vallée fertile du Boboye, à quelques encablures de Margou. Une sorte de futur ranch à la George Bush qu'il voulait mettre en chantier pour le meilleur et pour le pire! S'il devenait chef d'État, ce ranch serait sans aucun doute un haut lieu de rencontre avec des chefs.
Islam, femme, paix et développement durable, TE GC
Du 23 au 24 juin 2007 se sont tenues à KIOTA les assises du 4ème congrès statutaire de la Jamiyat Nassirat Dine sous le thème ISLAM, FEMME, PAIX ET DÉVELOPPEMENT DURABLE. L'ouverture a eu lieu sous le haut patronage de son excellence la première dame HADJIA LARABA TANDIA accompagnée d'une forte délégation de femmes dont les épouses du président de l'assemblée nationale et du premier ministre. C'était en présence de son excellence SERIGNE MAMOUNE IBRAHIM NYASSE ministre d'État sénégalais accompagné pour la circonstance d'une délégation de dix-neuf (19) membres. Comme à l'accoutumée, le congrès a uni à KIOTA plus de deux mille femmes venues de toutes les régions du pays et de plusieurs pays de la sous-région comme le NIGERIA, le BENIN, le SÉNÉGAL, le MALI. Après la cérémonie d'ouverture, quatre intervenantes ont traité des communications sur le thème choisi :
- Mme Bachir sur la santé et reproduction : elle a expliqué le rôle et l'importance des centres de santé familiale qui œuvrent au bien-être des populations (les femmes et les enfants particulièrement) à travers la planification et l'espacement des naissances, l'allaitement maternel, la lutte contre les MST, la prise en charge de la ménopause et la détection précoce des cancers génitaux et mammaires.
Mme Maga Hamsou sur le développement communautaire : elle a insisté sur la formation et l'instruction des femmes pour qu'elles s'impliquent mieux dans le développement communautaire durable. En effet, a-t-elle soutenu, la femme est un acteur du développement au Niger car représentant 52% de la population. Elle doit donc être présente dans tous les domaines d'activités.
Mme Sidikou Fati sur femmes et environnement : elle a ressorti l'impact des activités de la femme sur la dégradation de l'environnement. Or cet environnement a besoin d'être entretenu et préservé pour un bien-être des communautés. Cette mission est impossible sans l'implication des femmes.
Mme Salamatou Sow sur éducation et développement : professeur de sociolinguistique à l'Université Abdou Moumouni Dioffo de Niamey, elle a démontré l'importance de la parole qui... Selon elle, la meilleure arme que Dieu ait donnée à l'homme en ce sens qu'elle lui permet de communiquer pour éduquer, transmettre ses valeurs, son savoir-faire, ses connaissances. Elle a conclu que l'accent doit être mis sur l'éducation, volet sans lequel il n'y a pas de développement.
Sayada Zahara Cheikh Aboubacar Kiola sur Islam, Femme et Développement : elle a présenté l'Islam comme religion de paix et de tolérance. Elle a ressorti la place de choix que l'Islam confère à la femme et quel rôle cette dernière peut jouer dans toute entreprise de développement. Tout au long de son exposé, elle argumentait par des versets du Saint Coran, des Hadiths du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) et par l'exemple combien illustratif de Khadija, première femme musulmane et première épouse du prophète (PSL).
Les communications ont été suivies par des débats riches et constructifs. Mme Guimba Aissala et Mme Bachir ont apporté des réponses aux questions des femmes pour tout ce qui touche la fréquentation des services. de santé, le programme de santé de la reproduction, les soins prénataux, la contraception, la vaccination, l'éducation des filles. Le congrès a pris fin le 24 juin 2007 au soir. Le ministre d'État sénégalais MAMOUNE IBRAHIM NYASSE en prenant la parole à la cérémonie de clôture a loué les efforts de SAYADA OUMMOUL KHAIRI NYASSE pour le combat qu'elle mène dans la voie de Dieu et pour le bien-être des femmes. Il a pris l'engagement de donner à la Jamiyat Nassirat Dine la somme de cinq (5) millions et cinq billets d'avion pour le pèlerinage à la Mecque chaque année. Dans son discours de clôture, la présidente fondatrice de la Jamiyat Nassirat Dine SAYADA OUMMOUL KHAIRI NYASSE a remercié le bureau sortant pour tous les efforts qu'il n'a cessé de déployer pendant son mandat. Un nouveau bureau a été mis en place avec à sa tête Mme Sidikou Fati comme présidente.
Zeinabou Sow
ENTRETIEN EN ROC EN JUIN 2007
d'États étrangers, et s'il devait finir comme un simple citoyen, il aura ainsi de quoi passer ses vieux jours. Le Boboye, on le sait, compte parmi les futures zones d'irrigation du Niger dont l'exploitation rationnelle permettra à notre pays de s'auto-suffire sur le plan alimentaire. C'est ainsi que sous son gouvernement, déjà un programme ambitieux d'une centaine de milliards de CFA avait été annoncé pour les années à venir. On parlait de 80 milliards à injecter dans la mise en valeur des terres du Boboye. Mais quelle ne fut la surprise des paysans de cette région de voir l'ex-premier ministre venir payer un terrain faramineux suivi de plusieurs gouverneurs, des députés et de hauts fonctionnaires. On avait même cité les noms du président de l'assemblée nationale et celui de l'ex-ministre d'État Abdou Labo parmi les candidats intéressés par cette ruée vers la terre qui ne dit pas son nom. Un projet similaire de mille milliards, dit-on, est également prévu pour la région de Maradi. Tout ce branle-bas n'est-il pas le signe d'une volonté cupide de nos politiciens d'anticiper sur les événements programmés par eux-mêmes pour... recueillir à la source ces fonds à leur propre profit en se parant de l'habit d'agriculteurs? Pour le moment, ce projet, tout officiel qu'il est, est gardé presque comme un secret de polichinelle, de peur peut-être d'ameuter les pauvres paysans du Boboye et de Maradi qui, sans le savoir, continuent de brader les dernières terres qui leur restent.
Mouhamed Mamoudou Al Meoulig
Les femmes musulmanes, plus tolérantes que les hommes massive de nouveaux prêcheurs et prosélytes musulmans pour voir apparaître des dissensions et des tensions confessionnelles qui sont parfois d'une rare violence entre groupes musulmans. Pourtant jusqu'à une date récente, les musulmans nigériens étaient considérés comme l'une des communautés les plus paisibles du monde musulman. À l'origine de ces tensions, l'instrumentalisation de la religion et la mauvaise interprétation des textes qui devaient engendrer des formes d'incompréhensions et d'intolérance entre croyants. Nous avions eu ainsi à vivre les dérives des prêcheurs et autres Prosélytes dans leurs formes les plus caricaturales et les plus dangereuses aussi. Au nom d'Allah et au nom d'un "islam de renouveau" voire "un islam des sources", les valeurs morales incarnées jusque-là par les figures islamiques les plus emblématiques du pays étaient l'objet de dérision et d'insultes les plus inimaginables. Bref, la communauté musulmane nigérienne si calme, si pondérée paraissait sombrer peu à peu dans la crise ouverte et la folie! Dans cette dérive, qui faillit bien emporter le fragile équilibre social du pays, les femmes musulmanes, même si elles ne s'étaient pas ouvertement montrées contre cet état de fait, avaient tout de même fait montre d'une sagesse exemplaire en s'abstenant de jeter de l'huile sur le feu. Les prêches féminins étaient restés neutres et positifs, quelles que soient leurs tendances idéologiques. Les anathèmes et autres déclarations de guerre sainte étaient jusque-là l'apanage des seuls hommes. Avec le 4ème congrès des femmes de l'Association Nassiratou-d-dine à Kiota, les Femmes musulmanes nigériennes, toutes tendances confondues, avaient donné une fois de plus, la preuve de leur tolérance en montrant leur capacité à être ensemble. En effet, tout au long du congrès, des femmes musulmanes leaders dans leurs associations ou leur milieu, et qui n'étaient pas forcément de tendance soufie, avaient plaidé en faveur d'un islam de paix, de dialogue et de concorde. Après Mme Houda qui venait juste d'appeler les femmes et les musulmans en général à l'unité, la présidente de l'ANASI, Mme Narougougou, déclara du haut de la tribune.
DROIT DE RÉPONSE
Monsieur le directeur de publication d'Al maoulid,
Je vous demande de bien vouloir insérer ce droit de réponse dans votre prochaine publication. En effet, Monsieur le directeur de publication, dans votre papier titré "Bonferey TV, Peut mieux faire!" en page 2 (Al maoulid n°00), vous avez écrit des choses inexactes sur Bonferey TV qu'il me semble... opportun de rectifier. Quand vous dites par exemple que: "Cette chaîne a même diffusé “par erreur” un documentaire en français traçant l'histoire du prophète, où celui-ci était traité de dictateur et de je ne sais quels autres noms! (Wal iyazou billah!)" je m'inscris en faux contre de tels propos diffamatoires de nature à discréditer l'image de Bonferey TV. Nous n'avons jamais diffusé un tel film. Par ailleurs, vous dites que: “Enfin on ne s'explique pas non plus cette préférence ridicule de Bonferey TV pour la seule musique arabe sur les autres, même quand celles-ci n'ont rien de dérangeant. En effet, cette chaîne n'a jusqu'à présent jamais diffusé un seul morceau de la musique nigérienne ou même africaine.” Il me semble que vous allez trop vite en besogne lorsque vous faites comme une idée fixe en passant (dirait-on) tout votre temps à scruter ce que vous appelez les “programmes” de Bonferey pour voir sur cette chaîne des émissions musicales. Nous prenons acte de vos encouragements et de certains de vos Observations sur la qualité du son et des images. Mais pour votre information, sachez que Bonferey TV est au stade d'essai, son programme proprement dit n'a pas encore commencé. Et même ses installations techniques ne sont pas au top. Donc faites un peu preuve de patience et de tolérance !
Du côté du mont Tamgok, ils voient ça comme un chef-d'œuvre ! Santé et que "L'islam n'a pas de frontière". Elle lança à son tour un vibrant appel à l'unité et à la cohésion entre toutes les femmes musulmanes et entre tous les musulmans. Ce 4ème congrès de Nassiratou-d-dine avait été véritablement l'occasion pour la femme musulmane de dire clairement ce qu'elle voulait. Or ce qu'elle voulait, c'est la paix et rien d'autre. Le thème de ce congrès n'était-il pas : Islam, femme, paix et développement durable ?
Dr. M.R.Z vous rappelle d'ailleurs que vous prônez dans votre éditorial des valeurs essentielles à savoir la liberté, l'objectivité et la tolérance. Pour ma part, je pense que l'objectivité en journalisme c'est aussi le respect des faits car dit-on "les faits sont sacrés et les commentaires sont libres." Longue vie à Al maoulid.
Le directeur général de Bonferey Chaibou Mamane
NDR: Nous remercions le directeur général de Bonferey TV pour sa réaction et pour son sens de dialogue. La rubrique "à vol d'oiseau" est une petite fenêtre que le journal Al maoulid a jugé utile de consacrer aux médias toutes tendances confondues. Si nous avions commencé avec la télé Bonferey, c'est justement en raison de certaines affinités que nous découvrons en cette télé, mais aussi parce que c'était la dernière née de la place. Cela dit, c'est peut-être à force de passer "tout notre temps à scruter" vos "programmes," que nous avions pu justement découvrir des choses qui ne devraient pas passer, même en phase d'essai, comme ce fameux documentaire. Et nous craignons que le fait de nier sa diffusion ne comporte le risque de le voir repasser sur votre chaîne une nouvelle fois! Toutefois, nous sommes satisfaits d'une bonne partie de vos arguments sauf Ceux insinuant une volonté de nuire ou d'inventer des faits de la part d'Al maoulid. Loin de nous l'idée de prêter à Bonferey TV une intention délibérée de nuire à la personne du prophète. Mais dans une télé au stade d'essai, des petits incidents peuvent arriver, surtout si le directeur n'avait pas le temps, et on le comprend bien, pour scruter la moindre image qui passe. À Al maoulid, nous continuons à supporter la chaîne Bonferey TV sans toutefois renoncer à notre liberté d'émettre, quand c'est nécessaire, un point de vue ou une modeste suggestion. Cela vaut pour tous les médias et aussi pour Bonferey TV car, qui aime bien châtie bien.
Le directeur de publication
Tout ce massacre pour simplement s'assurer de lois?!
Le crime, tu sais, est devenu de nos jours, un juteux fonds de commerce.
Entre une centrale électrique et une centrale syndicale?
La première produit de la lumière et des emplois. Et la seconde qu'est-ce qu'elle produit?! Des déclarations! Où trouves-tu du goût et d'argent pour tous ces Et après? Peut-être qu'elle est une grande lectrice du journal le Sahel! Elle paye des journaux chaque matin, mais de sa vie, elle n'en a jamais lu une ligne! Tu sais, ma femme est une grande enseignante analphabète! Elle aussi n'aime pas les journaux! Je ne vois pas ce que tu veux dire! Figure-toi déjà une maîtresse d'école pour qui tous les journaux ont pour nom le Sahel! D'abord c'était pour s'en servir comme combustible. Ensuite, pour elle, c'est de l'argent qui ira tout droit dans les caisses du Sahel Sporting Club. La pauvre! Il serait devenu un bimensuel séquestrant d'autres concitoyens! C'est quoi cette histoire qui consiste à se faire une place au soleil en tuant, blessant et en... Ils appellent ça le jeu d'équilibre des forces. Un jeu, tu dis? Il serait temps maintenant de parler de crime et de haute trahison.
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COMMUNIQUE DE PRESSE
ADJUDICATION DE BONS DU TRESOR DU NIGER La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) informe le public qu'elle a procédé, le jeudi 28 juin 2007, à la demande de l'Etat du Niger, à la première adjudication de bons du Trésor en compte courant au titre de l'année 2007, émis par le Trésor du Niger, sur le marché des titres publics de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), pour un montant de 10 milliards de FCFA.
Cette adjudication s'inscrit dans le cadre de l'animation du marché régional des titres publics qui offre aux Etats membres de l'UEMOA une source alternative pour la couverture de leurs besoins de trésorerie. Lancé le 13 juin 2007 selon le système d'enchères à taux multiples, l'appel d'offres a enregistré la participation de quatorze (14) investisseurs qui ont soumissionné pour un montant global de 23,415 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 234,2%. Les soumissions retenues ont porté sur une valeur nominale de 14,915 milliards de FCFA, soit un taux d'absorption du montant mis en adjudication de 149,15%. 149,2%. Le taux d'intérêt marginal est ressorti à 5,2500% et le taux moyen pondéré à 5,0057%. Fait à Niamey le 28/06/07
PROCES-VERBAL D'ADJUDICATION DE BONS DU TRESOR
Nature des titres (1) Bons du Trésor
Numéro d'identification 6000130
Emetteur Niger
Dénomination de l'émission H6000130 BTA TRESOR TXMLT Sept 007
Adjudication n° 01/2007 du 28 juin 2007
Date de valeur 29 juin 2007
Date d'échéance 27 septembre 2007
Durée 91 jours
Valeur nominale unitaire 1 million de FCFA
Montant mis en adjudication 10000 millions de FCFA
Nombre de soumissions 14
Montant global des soumissions 23415 millions de FCFA
Soumissions retenues 14915 millions de FCFA
Soumissions rejetées 8500 millions de FCFA
Taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions 234,2%
Taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions retenues 149,2%
Taux d'intérêt marginal 5,2500%
Taux d'intérêt moyen pondéré 5,0057%
RESULTAT GLOBAL 14915
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