Issue
Al Maoulid Magazine #11
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Niger
- Publications islamiques (14 items)
- Al Maoulid Info (7 items)
- Al Maoulid Magazine (5 items)
- Al Maoulid Magazine (arabe) (2 items)
- Photographies (Niger) (1 item)
- Références (Niger) (211 items)
- Publications islamiques (14 items)
- Title
- Al Maoulid Magazine #11
- Publisher
- Al Maoulid Magazine
- Date
- February 26, 2010
- issue
- 11
- number of pages
- 12
- Language
- Français
- Source
- Abdoulaye Sounaye
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000195
- content
-
Après le succès éclatant de la grande Ziyara de Fez organisée d'une main de maître par l’agence :
Votre agence se tient encore à votre disposition pour le futur voyage de Kaolack. Pour tout contact, adressez-vous à : 96 59 00 62
Réflexion paraissant à l'occasion du N°11 du 26 Fév 2010, 57ème édition - Tel: (227) 96 59 00 62 / E-mail: almaoulidinfo@yahoo.fr
Thème du Maoussim 2010: Les fondements de l'unité sociale dans l'Islam du Prophète bien aimé
Puisque la gestion des questions religieuses requiert un engagement et une approche sans cesse renouvelées, l’Union Islamique Africaine est créée pour donner non seulement à l’organisation du Maoulid un souffle nouveau mais aussi pour faire de l’islam un outil irremplaçable d’intégration africaine, de développement et de paix.
Association Union Islamique Africaine
Pour un islam de développement, d'intégration sous régionale et de paix.
Inauguration de la grande Mosquée de Kaolack
LE Niger dignement représenté
Le 27 février prochain, le monde entier se retrouvera à Kaolack pour l'inauguration de la grande Mosquée de Kaolack, un des grands fiefs de la tidjaniya en Afrique. À cette occasion, le Khalife Cheikh Moussa sera accompagné d'une forte délégation nigérienne avec une forte contribution financière. Mais ce sera vers le 13 mars après avoir célébré les deux Maoulids de Kiota. En attendant, il a dépêché ses frères, Cheikh Siragui Aboubacar et Mohamed Al Kheir Aboubacar, pour le représenter alors que d'innombrables délégations, dont celles des femmes dirigées par Seyda Oumoul Kheir Niasse, ont déjà pris la route par bus entiers. On n'a jamais vu cela! La fête de Kaolack promet ainsi d'être non seulement belle mais aussi d’être nigérienne!
Société africaine d’équipement (sari)
Bp: 10203
Tel: 20 73 41 11
RCCM: NI-NIA2008-B-1104
Nif: 13346/R
E-mail: etskiota@intnet.ne
Boulevard de la liberté
Maouhd Mag N' 11 du 27 08
Fev 2010
Par: Elh. Barham Cheikh Aboubacar Hachim
Directeur de publication LA MUTATION
edito (SON MAIRE) - Le maire de Kaolack à Kiota p4
Une fin en apothéose Les tables rondes p7
La diabolisation systématique de la fête du Maoulid par les intégristes Wahhabites a été, à tout point de vue, une erreur tactique monumentale de leur part. Ces gens qui sont allés jusqu'à bannir de la sphère islamique tout promoteur de cette fête, lui ont ouvert, sans le vouloir, des perspectives inespérées en s'y attaquant quand il ne fallait pas et là où il ne fallait pas. D'où des réactions de défense en chaîne qui s'organisent de partout pour prendre la défense de ce patrimoine qu'est le Maoulid mais aussi pour faire échec à ces attaques.
L'islam au-delà du profane p10 Bouterfa expose à Kiota p11
Les fondements de Ce n'est pas un hasard si le Maoulid, depuis sa création il y a cinquante-sept ans, n'a jamais raté un seul de ses rendez-vous en dépit des aléas de toutes sortes. C'est que le Maoulid repose sur une base solide, l'adhésion populaire. La vitalité extraordinaire de cette Fête réside en fait dans son enrage dans les textes et la culture islamique profonde. De ce fait, aucune autorité ou individu n’a réussi à l’interdire ou à l’occulter, pas par faute d’avoir essayé parfois, mais juste parce que le Maoulid échappe à toute instrumentalisation. Apolitique, le Maoulid n'est pas une fête sponsorisée de l'extérieur, il ne dépend donc des subsides d'aucune puissance étrangère. Il ne correspond non plus à aucun de ces "machins" télécommandés et qui sont en train de semer la pagaille dans nos murs.
Le Maoulid est une fête islamique spontanée et motivée par un amour sincère et profond envers le prophète. En cela, il correspond parfaitement au bon sens islamique et à la culture africaine. À bien y regarder, le Maoulid prend aussi et surtout l’allure d’un gigantesque forum de prédication avec pour principal point d'ancrage la vie et l’œuvre du prophète Mohamed (psl), c'est-à-dire la vivification de sa noble sounnah. Dès lors, on comprend la volonté affichée des nouvelles générations à faire du maoulid un instrument de propagation de cette sounnah du prophète en utilisant, s’il le faut, les moyens les plus modernes pour y arriver. sounnah du prophète Mouhamed (psl).
P12 - Les droits de l'homme en islam
P12 - La France à Kiota
D'où l'idée de la création de l'Association Union Islamique africaine comme structure officielle d’organisation et de gestion de cette fête. Car le Maoulid est géré jusque-là par un comité ad-hoc qui semble plutôt s'essouffler, à en juger par ses difficultés à décanter les bouchons monstres qui se créent à l’occasion de chaque édition. Aussi, pour répondre aux exigences des temps modernes, les aspects intellectuels et culturels du Maoulid sont renforcés à travers l’organisation d'une quinzaine culturelle concomitante. Son but est d’offrir un maximum d'activités culturelles islamiques et d’informations religieuses au public dont la demande reste insatiable. C’est ainsi que l'idée du Maoussim a vu le jour. Son programme va des émissions radiophoniques et télévisuelles dans tous les médias et dans toutes les langues, à des conférences-débats modernes, mais aussi des soirées culturelles, des prêches et des Zikrs organisés tout au long des deux semaines. Aussi pour chaque édition, une thématique est retenue. Son sujet doit être vaste, actuel et ayant un lien avec la vie du prophète. Pour tout cela, la commission d'organisation du Maoussim est à pied d'œuvre pour se doter de son site internet propre et pour améliorer les autres supports classiques, tels les journaux en français et arabe ainsi que les brochures et les innombrables supports audio et vidéo qui foisonnent habituellement à l'occasion de l'événement. C’est dire que non seulement le Maoulid ne meurt pas mais aussi il est en train de se moderniser à une vitesse grand V. N’en déplaise à ceux qui sont pressés de l'enterrer.
Périodique Islamique d'Information et de réflexion paraissant à l'occasion des fêtes du maoulid | N°11 du 26/02/2010 | 57ème édition de WolaS Tel: (227) 96 59 00 62 E-mail: almaoulidinfo@yahoo.fr
Directeur de publication: Elh. Barham Cheikh
Comité de rédaction:
- Med Rabany Zakar
- Mamadoul Tayab Issa
- Mouhamed Mamoudou
- Abdoul Lawi Cheikh
Service commercial: Loubé Kountchetan
Impression: ONEP
3 000 exemplaires
Al Maoulid Mag N° 11 du 27-28 Fév 2010
Société
Pour la première fois, un maire de la Ville de Kaolack est venu en visite à Kiota. C'était le 07 février 2010 suite aux 25e anniversaires de l’ONG ISLAMIC RELIEF tenu à l'Hôtel Gawey. Le Maire Madieyna Diouf, ancien ministre des transports, ancien député national et aujourd'hui la deuxième personnalité du parti de Moustapha Niasse, l'AFP. Pour le Maire, le voyage de Kiota s'imposait dans la mesure où les deux villes sont liées par l’histoire et la religion et que la ville de Kaolack semble plus célébrée auprès de beaucoup de Nigériens que la ville de Dakar...
En attendant l'arrivée du Khalife et sa délégation à l'inauguration de la Mosquée de Cheikh Ibrahima Niasse, le Maire a tenu à assurer au Khalife toute la disponibilité de sa ville à les recevoir en hôte de marque. Il a aussi rendu une visite de courtoisie à Seyda Oumoulkheir Niasse avant d'aller sur la tombe du Cheikh pour se recueillir.
Le 2e anniversaire de Cheikh Ahmed Tidjani fêté chez Ali Dan Sabro
L'initiative mérite d’être saluée, le 7 février, la communauté tidjane de Niamey s'est retrouvée dans une grande Zawiya pour fêter pour la deuxième fois l'anniversaire du fondateur de la Tidjaniya. Dans une atmosphère sympathique faite de chants, de zikr et de lecture de sa biographie.
Projection d’un film signé Pearl.T. Robinson à Kiota
Le 18 août 2009, la journaliste américaine Pearl.T. Robinson a effectué une projection de son film documentaire titré en Haoussa: "Kwazon Mata..." C’était à l'amphithéâtre de la FSEJ après une séance de projection à Kiota.
Sortie de la 1ère promotion de l’école coranique des vacances chez Seyda Zahra Cheikh
La sortie de la première promotion 2009 des élèves de l'école coranique de Seyda Zahra Cheikh, avait connu un succès. Cette idée originale de "Récupérer" les élèves en vacances pour leur apprendre des rudiments très importants du Coran et de l'islam est à encourager. À leur sortie, les élèves, malgré leurs âges, maîtrisent tout des ablutions et des prières.
Pour Monsieur Madieyna Diouf, sa visite à Kiota est avant tout une visite familiale doublée d'une visite spirituelle qu'il ne serait pas prêt d'oublier. Relevant beaucoup de similitudes entre sa ville et Kiota, il a émis le vœu de voir les deux communes collaborer à l'avenir pour asseoir un véritable système d'échange dans plusieurs domaines de développement tels que les échanges d'expériences en matière d'organisation des fêtes religieuses, l'assistance mutuelle, la promotion des écoles coraniques, celle de la femme, etc. Bref, Kiota et Kaolack ont à partager plus d'une chose.
Al Maouhd Mag N°11 du 27-28 Fév 2010
Religion
Cheikh
Paroles de sagesse
"Le sens de la justice, c'est par exemple la faculté de trancher un litige, s’il le faut, en faveur de son ennemi juré contre son meilleur ami, sans états d’âme
Cheikh Aboubacar Hachim
Tu as guéri les âmes par la foi,
Tu as libéré les esprits par le travail,
Tu as pacifié les cœurs par l'amour,
Tu as ennobli les gestes par la tolérance,
Tu as assagi les mœurs par la science.
Et tu as atteint les sommets par la crainte d'Allah.
Barham Cheikh Al Maoulid
Mag N°11 du 27-28 Fev 2010
Société
Colloque "les voix d'amour" à Kiota : UNE FIN EN APOTHÉOSE
Le vendredi 12 Fev 2010 a pris fin le colloque sur "les voix d'amour" en toute beauté sous la forme d'une Ziayara pour le moins originale. En effet, les participants à cette première édition du genre, le premier au Niger et à l'université Abdou Moumouni Dioffo, ont tenu à faire le déplacement de la ville de Kiota, qui plus est, un jour de vendredi comme le soulignait bien le Khalife dans un bref discours d'accueil adressé à ses hôtes dont l'ambassadeur de la France en personne. La cérémonie très solennelle parce qu'annoncée depuis plusieurs jours par la Radio Communautaire et dans les... Annonces à la Mosquée, ont drainé une foule extraordinaire dans la pure tradition d'accueil à Kiota. Accueillis à bras ouverts par le Khalife en personne, la cérémonie d'accueil s'est déplacée de la rue au grand hangar de réception devant la demeure du Khalife, où des fauteuils et des chaises étaient installés. L'ambiance était chaleureuse. Le temps de bien s'installer, une équipe de chants composée de jeunes berça tout le monde pendant une bonne dizaine de minutes.
Par la suite, le SG de la Commune rurale de Kiota dit son mot de bienvenue avant que Mme Salamtou Sow, l'organisatrice principale du colloque, ne prenne la parole pour faire les présentations des invités. Il y avait son excellence l'ambassadeur accompagné de son chargé d'affaires culturelles M. Nicolas Groper, Mme Christiane Seydou, enseignant chercheur et spécialiste en littérature peulh, Jean Yves Moisseron IRD/France, Dr. Seyni Moumouni, chercheur IRSH/Niamey, Samba Dieng, enseignant chercheur université Cheikh Anta Diop, Dakar et spécialiste. d'Elh Omaf el Fouty, Said Bouterfa d'Algérie, codicologue et photographe, Issa Diallo, enseignant chercheur CNRST, Ouagadougou, Denis Gril d'Aix en Provence, un Mouquaddam de la voie Shaziliyya. Il y avait aussi des étudiants et des anonymes.
Dans un bref discours, le Khalife Moussa Aboubacar avait souhaité la bienvenue aux invités et situa toute l'importance de la Ziyara en islam qui, disait-il, se place en mérite au-dessus de toutes les autres formes d’adoration en citant des hadiths explicites. Et il remercia son excellence l'ambassadeur de France qui n'a pas ménagé son temps pour faire le déplacement de Kiota en compagnie des invités. Tout cela porte la marque d'une estime venue de la profondeur des cœurs, avait-il ajouté.
Pour sa part, l'ambassadeur qui, au départ, n'était pas programmé pour prendre la parole, n'a pas résisté à l'envie de dire un mot de remerciement à l'endroit de la foule et du Khalife. Il affirma entre autres : "Nous sommes ici pour présenter notre amitié et notre respect pour le Khalife." et sa communauté et nous vous remercions sincèrement du fond du cœur pour cet accueil." a dit l'ambassadeur de France.
Après une pause d'une bonne dizaine de minutes agrémentées par les animateurs en Zikr qui étaient écoutés quasi religieusement, le Khalife fit la Fatiha et s'engouffra dans son appartement avec ses invités. Au terme d'un copieux déjeuner, les invités musulmans effectuèrent la prière de vendredi en compagnie du Khalife qui, dans son discours de fin de prière, parla de l'importance des personnalités venues à Kiota. Et c’est de retour à la résidence que les discours portant proprement sur les thèmes du colloque avaient débuté.
Après l'ouverture par le SG de la Mairie de Kiota qui dit quelques mots sur les potentialités de sa commune et ses difficultés, Elh Barham Cheikh a dit un mot sur la spiritualité telle que vécue par les populations de Kiota à l'ombre de Cheikh Aboubacar Hachim. Il situa l'importance du chant d'amour dans l'enseignement de Cheikh Aboubacar Hachim (1913-2004). À Kiota disait-il Le chant soufi rythme le quotidien des gens. Et la vie spirituelle démarre au milieu de la nuit avec des chants et se poursuit au rythme des activités et des prières. Très applaudis, parlant de Cheikh Aboubacar Hachim, Elh. Barham dit que c’était un rassembleur, un homme de paix et d'amour et étaya ses propos d'anecdotes fort enrichissantes.
Deux autres étudiants, les frères Aboubacar Hassane Kotchiri et Khalifa Hassane Kotchiri, ont également déclamé des poèmes soufis tout en soulignant avec brio la genèse des voix d'amour à Kiota, avant et après l'avènement de Cheikh Aboubacar Hachim. Le premier qui avait déjà écrit un mémoire sur le chant soufi à Kiota a fait état de l'évolution du phénomène qui se poursuit, disait-il, aujourd'hui encore avec les nouvelles générations.
Chacun des orateurs, de son côté, a souligné un aspect particulier des voix d'amour dans le contexte spirituel qu'est celui de la cité tidjane de Kiota. Avant de prendre congé, l'ambassadeur eut un ultime entretien en tête-à-tête avec le Khalife avant de partir rendre une visite de courtoisie à Seyda Oumoulkheir Niasse accompagné de toute la délégation. Au moment de monter dans sa voiture, l'ambassadeur a reçu en cadeau un magnifique bélier blanc cornu de la part du Khalife, symbole vivant de la vivacité et de la pureté de cette coopération naissante entre la France et la communauté Tidjane de Kiota.
Abdoul lawi Cheikh Al Maoulid Mag N^ll du 27-28 Fév 2010
Culture
et le puits de Zemzem (ou puits d’Agar). Tout comme il maintiendra d'autres pratiques anciennes dans le pèlerinage actuel : Les circuits autour de la Ka'aba, l’immolation d'animaux à Arafa, le rejet des pierres ou lapidation du Satan sont aussi maintenus dans le giron de la foi islamique.
Saïd Bouterfa expose à Kiota
Tout cela montre une capacité originelle de cette religion à ses débuts déjà, à transformer la culture profane en une culture spirituelle, sans rien perdre de son authenticité et de sa pureté. N'est-ce pas ce qui cadre parfaitement avec la mission civilisatrice de l’islam? Aujourd'hui c'est cette capacité d'adaptation que certains ont réussi à tuer à l'intérieur de l'islam d'où la perte de vitesse constatée dans la Oummah. A la question de savoir s'il faut moderniser l'islam, certains esprits obtus ont rétorqué que c'est plutôt la modernité qui a besoin d’être islamisée! C’est ainsi qu’on a commis le crime historique de tuer l'Ijtihad qui est l'effort intellectuel par excellence lequel vise à interpréter les textes islamiques suivant leur contexte et non selon un schéma figé. Ceux qui avaient décidé cela ne possédaient certes ni ordinateur ni internet, ils n’avaient ni le fax ni le téléphone, en cela ils avaient peut-être raison. Aujourd'hui nous disposons, au 21e siècle, de tout cela et de la liberté, n'est-ce pas l’époque idéale pour revisiter l’ijtihad? Et pendant que les portails de l’ijtihad se refermaient sur notre Oummah, d'autres nations menaient tambour battant leurs révolutions culturelles, industrielles et intellectuelles. Et les portes du progrès et de la pensée saine et productive dont l'islam fut le pionnier pendant des siècles, se sont presque définitivement refermées sur lui. Comme pour enfoncer le clou, certaines nations musulmanes qui gardent encore des leviers importants de l'islam dans leurs mains, pensent leur heure arrivée ; celle de prendre pour de bon les commandes du bateau sans capitaine de l'islam sans savoir quoi en faire réellement. Ces nations vont ériger leur esprit razzieur et leur chauvinisme étroit au rang d'une vertu islamique planétaire.
Résultat, la Oummah est restée figée depuis des siècles. Divisée, exploitée et manipulée, elle est incapable de faire face aux défis du temps moderne. Et elle risque bien d'y demeurer tant qu'elle continue de tourner le dos à son esprit originel d'ouverture, de tolérance et d'amour. Si l'islam a encore une chance de s'en sortir cela ne peut provenir probablement que du côté du monde soufi qui fait preuve d'une ouverture et d'une tolérance à toute épreuve. Sur ce sujet, ayant vu aujourd'hui les limites tragiques d'un certain islam qui se disait 'moderne et actif', certains analystes, hier farouches adversaires de l'islam soufi, sont en train de faire une marche en arrière à cent quatre-vingts degrés. Si on trouve du soufisme en Afrique, en Amérique, en Asie et dans l'islam chinois, c'est parce que les manuels soufis étaient les premiers à parcourir ces contrées mais aussi parce que le soufisme est le support le mieux adapté aux cultures des peuples de ces contrées pour transmettre le message de l’islam.
En Afrique, cela se voit surtout dans la transformation plus ou moins réussie des dynasties locales parfois en des dynasties spirituelles. Les différents Cheikhs soufis d'Afrique ne trouvaient pas de difficultés à puiser des traditions locales ce qu'elles avaient de meilleur pour servir la cause de l'islam. Le système de giottisme, débarrassé de toute discrimination raciale ou clanique, est presque reconduit au profit exclusif de la religion et non du chef. Par exemple en Afrique de l'Ouest, lorsque le Cheikh prend la parole publiquement, il est talonné par un interprète aguerri en la matière dont le rôle est de porter loin la voix du Cheikh. Ceci, à en croire les spécialistes, parce que selon une certaine tradition africaine, le chef ne doit pas parler à haute voix et lorsqu'il arrive qu'il hésite dans son discours ou trébuche sur les mots, son interprète aura toujours le temps de corriger. Le chef en Afrique, on le sait, est sacré, n'en déplaise à certains. Cela avait permis aux cheikhs d'asseoir leur autorité.
Le Sérigne Touba du Sénégal, pour faire le maoulid, a dû transformer une grande fête païenne appelée “maggal” en une fête de maoulid. Le Sérigne Touba, par sa sagesse, s'était gardé de changer le nom païen de cette fête pour mieux attirer les villageois car il s'était fixé comme objectif de travailler sur le contenu plutôt que sur la forme. Le résultat est une des plus grandes et des plus populaires fêtes islamiques en Afrique au Sud du Sahara. C’est cela l'islam universel, celui-là même qui... s'adapte à toutes les cultures et à toutes les situations. Et c'est ce qu'il nous faut.
Ce mercredi 17 février, un événement historique a lieu à Kiota. C’est l’exposition internationale de photos intitulée "Traces de lumières" de l’Algérien Saïd Bouterfa initiée en marge du colloque "les voix d’amour". L’exposition qui s’est tenue tout au long de la semaine s’est déplacée dans la cité tidjane comme prévu. Dirigée par l’auteur lui-même, une trentaine de tableaux retrace, comme l’indique le nom de l’exposition, “les traces de lumière” du soufisme maghrébin. De Aïn Madhi à Bourarra en passant par Fez et Tamassini, des images vivantes nous montrent la splendeur de la spiritualité au quotidien de ces hauts lieux de l’islam et du soufisme. Des photos chatoyantes réalisées d’une main de maître par un professionnel ne peuvent qu’attirer l’attention. C’est ce qui s’est passé à Kiota où le Khalife et ses fidèles s’y sont longuement attardés non sans intérêt. Ce ne sont pas les photos qui constituent une nouveauté pour le public d’ici ni les tombeaux des saints?. Mais les gens sont tout juste ravis de redécouvrir des scènes qui leur sont somme toute familières. Said Bouterfa Vivement la prochaine collection qui fera aussi ressortir le très joli Mausolée du Cheikh Aboubacar Hachim. Bravo Bouterfa!. Trace de lum-Cte-» i*^ Barham Al Maoulid Mag N°11 du 27-28 Fev 2010 SOCIETE Les fondements de la justice sociale dans la sounnah du prophète Mohamed (saw)
Le prophète Mohamed (psi) a dit: {{Les croyants dans leur compassion et leur amour mutuels, sont à l’image du corps humain: dès que l'un de ses membres se trouve être malade, tout le reste du corps souffre d'insomnie et de fièvre.}}
{{Les croyants qui ont la foi la plus parfaite sont ceux qui ont le meilleur caractère. Et les meilleurs d'entre eux sont ceux qui sont les meilleurs avec leurs femmes.}}
{{Nul d'entre vous n'est tout à fait croyant jusqu'à ce qu'il aime pour son frère ce qu'il aime pour lui-même.}}
{{Le Tout-Miséricordieux est clément avec ceux qui le sont. Soyez cléments}} Envers votre prochain, et Dieu sera clément envers vous.
Sourire à votre frère est un acte de charité...
Une bonne parole est une charité.
Quiconque croit en Dieu et au Jour Dernier (le Jour du Jugement) doit être bon avec son voisin.
Dieu ne vous juge pas en fonction de votre apparence et de vos richesses, mais Il regarde vos cœurs et observe vos actions.
Payez son salaire au travailleur avant que sa sueur n'ait eu le temps de sécher.
Un homme qui marchait sur un chemin ressentit une grande soif. Il atteignit un puits, y descendit, but, et en ressortit. C'est alors qu'il aperçut un chien haletant et léchant la terre humide tellement il avait soif. L'homme se dit : “Ce chien souffre de la soif autant que j'en souffrais moi-même." Alors il redescendit dans le puits, remplit d'eau sa chaussure et en abreuva le chien. Dieu le remercia et lui pardonna ses péchés.
On demanda au prophète : “Ô messager de Dieu, sommes-nous récompensés pour nos bonnes actions envers les animaux?" Il dit : Pour toute créature vivante, il y a une récompense à qui leur fait du bien.
Les droits de l'homme et la justice en islam
L'islam accorde plusieurs droits aux individus. Voici quelques-uns de ces droits que l'islam protège. La vie et les biens de tous les citoyens d'un état islamique sont considérés comme sacrés, que la personne soit musulmane ou non. L'islam protège également l'honneur des gens. Donc en islam, insulter les autres ou rire d'eux n'est pas permis. Le prophète Mohammed a dit: "En vérité, votre sang, vos biens et votre honneur sont inviolables."
Le racisme n'a pas sa place en islam, car le Coran parle d'égalité entre les hommes en ces termes: "Ô hommes! Nous vous avons créés d’un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux." Dieu est certes Omniscient et Grand Savoir." (Coran, 49:13)
L'islam rejette le favoritisme envers certaines personnes ou certaines classes à cause de leurs richesses, de leur... pouvoir, ou de leur race. Dieu a créé les êtres humains égaux et on ne peut faire de distinction entre eux que sur la base de leur foi et de leur piété. Le prophète a dit: {Ô vous qui m’écoutez! Vous n'avez qu’un seul Dieu et vous n'avez qu'un seul et même ancêtre (Adam). Un Arabe n'est pas meilleur qu'un non-Arabe, et un non-Arabe n'est pas meilleur qu'un Arabe. Et un rouge (un blanc au teint rouge) n'est pas meilleur qu'un noir, et un noir n'est pas meilleur qu'un rouge, sauf au niveau de la piété.}
Un des problèmes majeurs auxquels doit faire face l'humanité, de nos jours, est le racisme. Les pays développés sont capables d'envoyer un homme sur la lune, mais ils sont incapables de faire cesser la haine et la lutte entre les hommes. Mais aussi des États islamiques sont capables de se réclamer de l'islam mais sont incapables d'appliquer ses principes d'égalité et d'amour entre les hommes et même parfois entre croyants d'une même religion.
L'islam est une religion de justice. Dieu a dit: Certes Dieu vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants droit, et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité. (4:58) ...et soyez équitables, car Dieu aime les équitables. (Coran, 49:9) Nous devons même être justes envers ceux que nous détestons, comme Dieu l'a dit: ...Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété... (Coran, 5:8)
Le prophète Mohammed a dit: {Prenez garde à l'injustice, car l'injustice se traduira en ténèbres au Jour du Jugement.} Et ceux qui n'auront pas obtenu leurs droits (i.e. ce qu'ils peuvent légitimement revendiquer) dans cette vie les obtiendront au Jour du Jugement, car le prophète a dit: {Au Jour du Jugement, les droits seront donnés à ceux à qui ils sont dus (et les torts seront réparés)...}
L'égalité dans la justice
Les normes coraniques de justice transcendent les considérations de race, de religion, de couleur et de croyances, car il est ordonné aux... Musulmans de se montrer justes autant envers leurs parents et amis qu'envers leurs ennemis, et de se montrer justes à tous les niveaux : "Ô vous qui croyez! Observez strictement la justice quand vous témoignez devant Dieu, même si c'est contre vous-mêmes, vos parents ou votre famille proche, ou qu'il s'agisse d'un riche ou d'un pauvre." (Coran 4:135)
L'importance de la justice
Le Coran, qui est l'écriture sacrée de l'islam, considère la justice comme une vertu suprême. Il s'agit d'un des objectifs de base de l'islam, si important que dans l'ordre de priorité, il vient tout juste après la reconnaissance du droit de Dieu d'être adoré de façon exclusive (tawhid) et la reconnaissance de Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) comme prophète. Dieu déclare, dans le Coran : "Certes, Dieu enjoint la justice, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit l'indécence, l'injustice et la rébellion." (Coran 16:90)
Et dans un autre verset : "Ô vous qui croyez! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Dieu et (soyez) des témoins équitables." (Coran 5:8)
On peut donc conclure que la justice est une obligation en islam et que l'injustice est une interdiction. Le rôle central de la justice dans le système de valeurs coranique est démontré par le verset suivant : "Nous avons effectivement envoyé Nos messagers avec des preuves évidentes, et Nous avons révélé, par leur intermédiaire, l'Écriture et la Balance, afin que les gens établissent la justice." (Coran 57:25)
Comme le verset fait allusion à "Nos messagers", cela signifie que l'établissement de la justice a été l'objectif de toutes les révélations et de toutes les Écritures envoyées à l'humanité. Le verset démontre également que la justice doit être mesurée et établie selon les critères et directives établis par la révélation.
L'islam aborde la justice de façon globale. Tout chemin qui mène vers la justice est considéré comme étant en harmonie avec la loi islamique. Dieu a exigé des hommes la justice, et bien qu'Il n'ait pas indiqué un chemin précis à suivre. Il nous a fourni des lignes directrices pour l'atteindre. Il n'a ni prescrit de moyens fixes ni déclaré invalides certains moyens ou méthodes pour l'atteindre. Par conséquent, tous les moyens ou méthodes qui facilitent et font avancer la cause de la justice sans aller à l’encontre de la loi islamique sont valides.
Selon un autre verset coranique : "Et ne laissez point votre haine pour un peuple vous inciter à être injustes. Soyez justes; cela est plus proche de la piété." (Coran 5:8)
En ce qui a trait aux relations avec les non-musulmans, le Coran déclare : "Dieu ne vous interdit pas d'être bons et justes envers ceux qui ne vous ont pas combattus à cause de votre religion et qui ne vous ont pas expulsés de vos demeures." (Coran 60:8)
Les spécialistes du Coran ont conclu que ces règles s'appliquent à toutes les nations et aux fidèles de toutes les religions, donc à toute l’humanité. Selon le Coran, la justice est une obligation. C'est pourquoi il a été dit au Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) : "Mais si tu les juges, alors que ce soit en toute équité..." (Coran 5:42) "Certes, Nous t'avons révélé le Livre avec la vérité, afin que tu juges entre les gens selon ce que Dieu t'a appris." (Coran 4:105)
De plus, le Prophète a été envoyé comme juge parmi les hommes, et Dieu lui a demandé de dire aux gens : "...dis-leur seulement : 'Je crois à toutes les Écritures que Dieu a révélées. Et il m'a été commandé d'être équitable entre vous.'" (Coran 42:15)
L'un des objectifs de base du Coran consiste à établir les principes de foi et de justice. Le Coran exige que la justice s'applique à tous et affirme qu'il s'agit là d'un droit qui revient à tous les êtres humains selon la loi islamique. L'engagement intemporel du Coran aux normes fondamentales de justice se traduit en ces termes : "Et la parole de ton Seigneur s'accomplit en toute vérité et équité. Nul ne peut modifier Ses paroles." (Coran 6:115)
Appliquer la justice est une responsabilité que Dieu a confiée aux êtres humains et en ce sens, elle doit être appliquée avec un discernement qui va au-delà d'une simple conformité rigide à un ensemble de règles. Le Coran dit : "Certes, Dieu vous commande de rendre leurs dépôts à leurs propriétaires et de juger avec équité lorsque vous jugez entre les gens." (Coran 4:58)
La justice et le moi
Le concept coranique de la justice fait aussi de cette dernière une vertu personnelle et un niveau d'excellence morale qu'un croyant est encouragé à atteindre et qui fait partie de la conscience permanente qu'il a de la présence de Dieu. Dieu dit :
Qu'est-ce que la justice en islam?
Du point de vue islamique, la justice signifie faire occuper à une chose sa place légitime. Elle signifie également de traiter de façon égale tous les individus. En islam, la justice est aussi considérée comme une vertu morale et une qualité, comme c'est le cas dans la tradition occidentale. La justice est proche de l'égalité en ce sens qu'elle crée un équilibre dans la répartition des droits et obligations, mais les deux ne sont pas identiques. Parfois, on arrive à la justice en passant par l'inégalité, comme lors d'une distribution inégale des richesses. Le prophète de l'islam (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : "Il y a sept catégories de personnes que Dieu abritera sous Son ombre au Jour où il n'y aura aucune ombre à part la Sienne. L'une d'elles est un dirigeant juste." (Sahih Mouslim) Et Dieu a dit : "Ô Mes serviteurs! Je me suis interdit l'injustice à Moi-même, et Je vous l'ai également interdite. Ne soyez donc pas injustes les uns envers les autres." (Sahih Mouslim)
Ainsi, la justice représente la rectitude morale et l'équité, et signifie que chaque chose devrait occuper sa place légitime.
Maoulid Mag N°11 du 27-28 Fev 2010
Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : "Crains Dieu et sois juste envers tes enfants." Le Coran dit aux croyants : "Et si vous donnez votre parole, soyez équitables, même si cela va [à l'encontre de l'intérêt] d'un proche parent." (Coran 6:152)
Exemples où la justice est encouragée dans le Coran
Le Coran fait également référence à des cas particuliers et à certains contextes où la justice doit être appliquée. C'est le cas du juste traitement des orphelins. Dieu dit : "Et ne vous approchez des biens de l'orphelin que de la meilleure manière, jusqu'à ce qu'il ait atteint sa majorité. Donnez le bon poids et la bonne mesure, en toute justice." (Coran 6:152, voir aussi 89:17, 93:9, et 107:2)
Les transactions honnêtes et justes, telles que mentionnées dans le verset ci-dessus ("donnez le bon poids et la bonne mesure") sont aussi mentionnées dans d'autres versets du Coran où l'accent est mis sur la justice au niveau des achats, des ventes et, par extension, des transactions commerciales en général. Toute une sourate du Coran (sourah al-Moutaffifine - Les fraudeurs (83)) parle de la façon dont la colère divine s'abat sur les fraudeurs. On retrouve également des références à la justice dans Le contexte de la polygamie. Le Coran ordonne le traitement équitable entre les épouses. Le verset de la polygamie commence par une référence aux orphelines, qui sont plus susceptibles d'être exposées aux dépravations et aux injustices. Lorsqu'elles sont en âge d'être mariées, elles devraient l'être, même si cela doit se faire au sein d'un mariage polygame, et surtout lorsqu'il y a un déséquilibre entre le nombre de femmes et d'hommes comme c'était le cas après la bataille d'Ouhoud, lorsque ce verset a été révélé.
La France à la recherche du temps perdu... à Kiota! À Kiota, on n'a pas vu un représentant de la France, pays colonisateur du Niger, depuis l’époque sombre de la colonisation. À cette époque, nous racontait Cheikh Aboubacar Hachim, les différents gouverneurs blancs de Niamey, en route vers Filingué, marquaient une petite pause pour juste le saluer lui et ses fidèles rassemblés au bord de la route pour les accueillir. Bien qu'étant des colons, ils affichaient à l’égard du Cheikh un respect constant. En dépit du Passif colonial peu glorieux pour la France comme le massacre de la famille du Cheikh Hamahoullah, un grand Cheikh de la Tidjaniya, onze grains du côté de Nioro au Mali et mort en exil aux mains des Français à Vals-les-Bains. En dépit de cela, le Cheikh ne voulait pas garder de rancune à la France. Il lui arrivait même d’être positif à l'égard de certains colons comme ce gouverneur général de l'AOF qu'il visita en compagnie de Cheikh Ibrahima Niasse à Dakar. “Le grand blanc", après avoir su qui il était, eut l'amabilité à la fin de leur rencontre, de lui montrer des courriers diffamatoires écrits contre le Cheikh par des Nigériens que ce dernier connaissait et qu’il côtoyait. Des gens que le Cheikh pensait être plus ou moins des amis et qui demandaient au gouverneur sa déportation pure et simple! Tout cela est tombé aujourd'hui dans les oubliettes de l'histoire. Quant à la France, elle se préoccupe plus que jamais de son avenir dans son précaré. Elle veut continuer à exploiter tranquillement “son" uranium. Cela, il lui faut aussi une image auprès du peuple. Surtout lorsqu'elle est précédée par les Américains, les Arabes et les Belges sur une place aussi forte comme Kiota. Il y a donc urgence à s'afficher avant que n'arrivent les Chinois! Dans tous les cas, la France diplomatique n'en revenait pas devant son retard considérable accusé à Kiota, c'est-à-dire son ignorance de ce qui s'y passait depuis tant d'années.
Profitant du colloque sur les voix d’amour et les chants soufis, l'ambassadeur français, un homme simple et apparemment très à l'aise dans cette foule musulmane, a pris la parole plusieurs fois comme pour dire : “Nous sommes là, nous aussi!" Très ravi, le diplomate a aussi promis de revenir. On peut dire, rien qu'en cela, que le colloque sur “les voix d'amour" a connu un épilogue en tout amour!
Al Maoulid a été révélé. Mais, comme le déclare le Coran : "... mais si vous craignez de ne pouvoir être juste envers elles, alors une seule..." (Coran 4:3). En conclusion, établir la justice, selon Sarkhasi, un grand... juriste musulman, est classé comme un des actes de dévotion les plus nobles qui soient, tout juste après la croyance en Dieu. C'est la plus grande des responsabilités confiées aux prophètes et c'est la plus grande justification de l'intendance de l'homme sur terre.
Maoulid Mag N° 11 du 27-28 fév 2010
SOCIETE
Vie et œuvre du Cheikh Uthmân Dan Fodio (1754-1817)
De l'islam au soufisme
Seydou MOUMOUNI
Préfacé de Souleymane Bachir Diagne
Le Cheikh Uthmân dan Fodio (1754-1817) est une figure mythique de l'histoire de la pensée islamique en Afrique de l'Ouest. La vie et l'œuvre du Cheikh Uthmân dan Fodio ont été l'objet, depuis plusieurs années, de travaux (éditions critiques, traductions et études monographiques) par d'éminents spécialistes. Mais si divers aspects de la doctrine du Cheikh dan Fodio ont bénéficié de cette attention, nous ne pouvons pas en dire autant de l'œuvre relative au soufisme, mystique musulmane qui est restée relativement ignorée. Dans les travaux sur l'histoire des formations des ordres mystiques en Afrique, l'apport du soufisme dans l'œuvre du cheik se distingue à trois niveaux : la littérature technique à usage interne destinée aux aspirants ; les textes décrivant ses expériences spirituelles et initiatiques ; et, enfin, les textes à caractère polémique et spéculatif sur le rapport entre soufisme et les autres doctrines islamiques.
Cet ouvrage retrace à travers des manuscrits inédits la vie et l'œuvre mystique de ce grand cheik, "al-mujadid" (le rénovateur), comme on le désigne dans la tradition musulmane ouest-africaine.
Seyni MOUMOUNI, islamologue, diplômé de Cultures et Sociétés dans le monde arabe et musulman, auteur d'une thèse sur le cheik Uthmân dan Fodio à l'Université Bordeaux 3, est enseignant-chercheur à l'Institut de Recherches en Sciences CEDEF.
Les réserves émises par le Niger, traduites et commentées en langue arabe, afin de permettre à la grande majorité des musulmans toujours exclue des débats sur les questions... Intéressant la vie de la nation, le journal Al Maoulid, dans sa version arabe, met à la disposition des marabouts une documentation traduite qui leur permettant d’accéder en toute objectivité aux contenus du texte du “protocole" connu sous le nom de la CEDEF: Al Maoulid-Mag-N°11 du 27-28 Fév 2010.