Issue
L'Autre Regard #30
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Burkina Faso
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- Articles de journaux (3615 items)
- Title
- L'Autre Regard #30
- Publisher
- L'Autre Regard
- Date
- September 5, 2015
- issue
- 30
- Abstract
- Mensuel d'information islamique
- number of pages
- 16
- Subject
- Adama Nikiéma
- Forum national de la jeunesse musulmane
- Idrissa Semdé
- Jeunesse musulmane
- Ligue Burkinabè pour la mémorisation du Saint Coran
- Mouvement Sunnite (crises internes)
- Hadj
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Fédération des Associations Islamiques du Burkina
- Mouvement Sunnite du Burkina Faso
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Aïd el-Fitr
- Hadith
- Sunnah
- Spatial Coverage
- Bobo-Dioulasso
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- Ouagadougou
- Ouahigouya
- Ramatoulaye
- Israël
- Palestine
- Ghana
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- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000165
- content
-
L’Autap
Si Dieu avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté.
Mensuel d’information islamique N° 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015 DHULHIJA
Les mérites des 10 premiers jours
L’homme noir est-il réellement maudit?
PÈLERINAGE
Les rites du pèlerinage
FRANCE
Premier pays islamophobe d’Europe, la liste
COIN DU BONHEUR
FORUM NATIONAL DE LA JEUNESSE MUSULMANE
LE MARIAGE BAT DE L’AILE, LES UNIONS LIBRES FOISONNENT
Pourquoi ?
Mohammed Zabré et Sawda Massa désormais unis pour le meilleur et pour le pire. Les jeunes musulmans veulent avoir droit au chapitre.
L’ISLAM AU BURKINA FASO : CAS DU MOUVEMENT SUNNITE
EINadjidrissa Siemdé restitue les faits.
JESUS M’A GUIDÉ VERS L’ISLAM
P.13
Adebavor, footballeur international togolais
Tabaski : Les principales conditions de validité du sacrifice.
ÉDITORIAL
HADJ 2015
Labaïk Allahoumma Labaïk
Les fidèles musulmans du monde entier s’apprêtent à prendre d’assaut les terres saintes de l’Islam. Tous pour répondre à l’appel d’Allah (SWA). Tous, ils sont allés à la recherche de cette source de vie qui pourrait éclairer et illuminer leur nouvelle naissance. Oui, la récompense d’un pèlerinage agréé, selon le maître des envoyés, c’est bien l’expiation totale des péchés pour permettre au pèlerin de renaître à nouveau. Le voyage vers les terres sacrées est un voyage unique en son genre. Parce que c’est un voyage pour la vie, c’est un voyage qui permet à la créature de se réconcilier avec son créateur à travers un rituel puisé dans la vie de celui qui eut l’honneur d’être nommé l’Allié d’Allah. Il s’agit bien entendu de notre père Ibrahim (Que la paix et le salut d’Allah soient sur lui).
Mais pour que ce voyage porte toutes ses promesses, il faut un certain nombre de bagages spirituels au pèlerin. La première des prémunitions, c’est bien la piété. « Et prémunissez-vous, mais sachez que la meilleure des prémunitions, c’est la piété », comme nous l’enseigne le Livre sacré. Le pèlerin doit se rappeler que ne fait pas partie des Hôtes d’Allah, n’importe qui. Et on ne devrait pas répondre à cet appel n’importe comment. Ainsi, il lui est indispensable de revisiter avec minutie le parcours du prophète Abraham pour comprendre l’essence du pèlerinage. Allah, dans Sa science infinie et dans Sa sagesse légendaire, a voulu que chaque rite du pèlerinage soit le vécu d’un des membres de la famille d’Ibrahim. Connaître cette histoire revivifiée à travers le prophète Mohammed s’avère incontournable pour l’hôte d’Allah.
Le Hadj, comme tout autre acte d’adoration religieuse, a été explicité par notre bien-aimé messager, Rassouloullah. Pour éviter au pèlerin de s’aventurer sur un terrain inconnu, le messager d’Allah a pris le soin de préciser avec force « de prendre les rites du pèlerinage chez lui ». Autrement dit, de pratiquer les rites du pèlerinage conformément à sa Sunna et de s’éloigner de toute innovation en la matière. Cette recommandation doit être la boussole de tout pèlerin. Galvanisé par la promesse d’une rémission totale des péchés, Le pèlerin se doit de sacrifier tout son temps et toute son énergie pour adorer Allah pendant ce laps de temps. Ayant eu l’opportunité de séjourner dans la première demeure construite pour adorer Allah, le pèlerin se doit de requinquer sa foi en multipliant les actes d’adoration. Hadj et tourisme sont deux choses à part entière et entièrement à part. Chaque hôte d’Allah doit se le prendre pour dit. Il n’est point d’honneur de revenir de ce voyage sans être comblé et « rechargé » spirituellement. Ce serait un grand gâchis. Ce serait aussi craché dans l’offrande offerte par Allah. Puisse Allah agréer le pèlerinage de tous les candidats au hadj. Plaise à Dieu que ce voyage soit véritablement le début d’une nouvelle relation spirituelle entre la créature et le Créateur Omnipotent. Plaise à Allah, que ce pèlerinage, symbole de l’unité des musulmans, puisse renforcer les liens entre ces derniers afin qu’ils affrontent les nombreux défis qui sont les leurs. Labaïk Allahoummalabaïk, Labaïk ala sharika laka labaïk. Innal Hamda, wa Naematalaka - wa moulk. La acharikalak. Allahoumma Ameen.
La Rédaction
RECEPISSE
Arrêté : n°2613/P/12/CAO/TGI/PF
N° ISSN 2424-7308
Siège social : Ouagadougou
Secteur 10 - 01 BP 2481 Ouaga 01
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Directeur de Publication : Guigma Arounan
Rédacteur en chef : Mohammed Djamil
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Équipe de rédaction :
Mohammed Djamil
Ouédraogo Ahmad dit Karamssamba
Zoungrana Ablassé
Guigma Arounan
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Page 2 L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015
Parlons-en
L’homme noir est-il réellement maudit ? L’homme noir est-il réellement un damné comme le disent certaines pensées occidentales ou un esclave né et maudit selon l’interprétation de l’histoire du fils de Noé en la personne de Cham ? Ce débat continue d’alimenter le quotidien de certains savants en manque d’inspiration. Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui méritent plus d’attention et de concentration qui manquent. Nous nous jetons à l’eau pour répondre à cette question en rappelant, comme l’ont fait certains avant nous, la position de Dieu sur le sujet. Du point de vue spirituel, les humains descendent tous du premier homme, Adam, et celui-ci est créé de la terre selon le Coran. Les historiens du Coran, en référence à cette partie de l’histoire, ont fait comprendre que de différentes couleurs de la terre, notamment... Le blanc, le noir, le rouge, le jaune ont été utilisés comme échantillons pour la création d'Adam. Toutes les religions révélées corroborent ces faits sans ambiguïtés. Le prophète (psl) a dit : « Vous êtes tous d'Adam et celui-ci provient de la terre ». Dans la sourate des Romains, Dieu le Tout-Haut dit ceci : « Parmi mes signes d’existence, c’est la divergence de vos couleurs et de vos langues, et cela est un signe pour les connaisseurs ». Cette déclaration d’Allah est on ne peut plus claire. Dans le même Coran, Allah interpelle l’intelligence des humains à ne pas perdre de vue la différence des couleurs qui constitue une preuve de Son omnipotence. Il dit ceci : « Parmi les hommes et les bestiaux, ils se sont distingués de par leurs couleurs. Seuls les savants craignent davantage Dieu ». C’est de l’incrédulité que de penser avec acharnement que la peau blanche serait une bénédiction divine et que celle noire proviendrait de la malédiction. Ce constat est assez réducteur de la puissance d’Allah et de son sens de la création. Justice. À ce propos, Abou Daawoud a rapporté un hadith, authentifié par Al-Albaani, qui dit que le messager d’Allah (psl) a dit : « Allah a enlevé de vous l’esprit de clan de l’ignorance préislamique et sa fierté des ancêtres. Que vous soyez un croyant pieux ou un débauché voué au malheur, vous êtes les fils d’Adam et Adam a été créé à partir de la terre. »
Et l’imam Mouslim a rapporté d’après Abou Houréïrah que le messager d’Allah (psl) a dit : « Allah ne regarde pas vos apparences et vos biens [votre argent], mais Il regarde vos cœurs et vos actions. »
Au vu des hadiths du prophète (psl), l’équivoque est levée depuis le 7e siècle sur la question de la supériorité des races et des personnes. En matière spirituelle, c’est la piété en Allah qui demeure le seul élément déterminant la valeur d’un individu aux yeux du créateur. Scientifiquement et quotidiennement, il a démontré à souhait que la couleur de la peau n’est pas un élément déterminant quant à la possession de la science ou de toute autre chose. Le cerveau de l’homme blanc ne serait pas sa blancheur supérieur à celui de l’homme rouge, noir ou jaune. Par ailleurs, le choix que Dieu a porté sur certaines tribus pour la prophétie est en fonction de son infinie connaissance. En d’autres termes, le Coran précise qu’il y a eu des prophètes envoyés dans toutes les nations. Chaque peuple, quel que soit sa couleur, a donc reçu un envoyé. Pourquoi donc ce débat futile, jamais achevé, sur la supériorité des individus en se basant sur leur race ou leur couleur ?
AROUMAN GUIGMA
LE MARIAGE BAT DE L’AILE, LES UNIONS LIBRES FOISONNENT
Pourquoi ? Qu’est-ce qui justifie la baisse de plus en plus criarde du mariage formel, qu’il soit religieux ou devant l’officier d’état civil ? La question n’est pas sans importance au regard de l’allure que prennent les unions libres ou mariages sans lendemains dans la société. Les parents sont abasourdis de faire un constat dans une société qui se veut civilisée. Le manque de mariage et le nombre croissant des filles en âge de se marier. Une réalité au goût amer. D’aucuns avancent le chiffre de 52 % portant sur le pourcentage des femmes dans la société burkinabé. Comment ferons-nous face à cette triste réalité dans 20, 30 ans ? A priori, on dira que les raisons de cette baisse de mariage sont dues aux péripéties souvent lourdes que les prétendants doivent surmonter pour parvenir à rendre formelle leur union devant Dieu et devant les hommes. Mais cela n’est pas suffisant. Car certains parents, même si ce n’est pas encore la majorité, tiennent compte de la nouvelle donne et jouent la carte de la simplification pour faciliter l’union des tourteaux. C’est donc un argument valable, mais non déterminant. Quoi donc ? La recherche de la facilité. En ce sens que l’homme veut satisfaire son désir sans coup férir, sans aucune démarche envers la famille de l’âme sœur. Ou le mal vient-il de l’autre moitié du ciel qui veut éviter de faire du « vrai » avec quelqu’un au risque de se condamner à vivre avec lui ? Et de fait, pour pouvoir jouir de sa liberté, On s’accorde à faire du « faux » tout en continuant à chercher le prince charmant. C’est aussi une hypothèse. La tentation est grande avec ces films déroutants appelés télénovelas auxquels sont accrochées les filles et femmes d’aujourd’hui. D’autres analystes vont jusqu’à croire que ces films sont pour quelque chose dans la promotion de l’infidélité et du peu d’engouement pour le mariage. Ces films vendent un monde utopique dans lequel les jeunes filles à leur fleur de l’âge arrivent à se façonner une vie en fonction de leur rêve. Cet état de fait semble donner l’impression, à nos sœurs, de l’existence d’un paradis terrestre aux allures indescriptibles avec un prince charmant. Les images que véhiculent les télénovelas imposent une certaine conduite à la gent féminine selon laquelle, avec son corps, la jeune fille peut se procurer ce dont elle a besoin et même prendre en charge sa famille et plier, par la suite, la société à sa personne. Viennent ensuite les sites de rencontres d’hommes et femmes avec leur. Corollaire de promotion de l’infidélité. Vrai ou faux ? En tous cas, les jeunes filles d’aujourd’hui n’ont pas la tête sur leurs épaules. Il appartient à chaque parent de relever le défi de l’éducation afin d’inculquer à cette jeunesse que le bonheur sur terre réside dans un foyer dûment construit sur les règles du mariage. À bon entendeur, salut.
AROUNAN GUIGMA
L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015
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Spiritualité
Sourate du mois
AL-HÂQQAH (CELLE QUI MONTRE LA VÉRITÉ)
52 versets
Pré-hég. n° 78
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
L'Inévitable [l’Heure qui montre la vérité]
Qu’est-ce que l’inévitable ?
Et qui te dira ce que c’est que l’inévitable ?
Les Tamūd et les ʿĀd avaient traité de mensonge le cataclysme.
Quant aux Tamūd, ils furent détruits par le [bruit] excessivement fort.
Quant aux ʿĀd, ils furent détruits par un vent mugissant et furieux qu’[Allah] déchaîna contre eux pendant sept nuits et huit jours consécutifs ; tu voyais alors les gens. Renversés par terre comme des souches de palmiers évidées. En vois-tu le moindre vestige? Pharaon et ceux qui vécurent avant lui ainsi que les villes renversées, commirent des fautes. Ils désobéirent au Messager de leur Seigneur. Celui-ci donc, les saisit d’une façon irrésistible. C’est Nous qui, quand l’eau déborda, vous avons chargés sur l’Arche afin d’en faire pour vous un rappel que toute oreille fidèle conserve. Puis, quand d’un seul souffle, on soufflera dans la Trompe, et que la terre et les montagnes seront soulevées puis tassées d’un seul coup; ce jour-là alors, l’Événement se produira, et le ciel se fendra et sera fragile, ce jour-là. Et sur ses côtés [se tiendront] les Anges, tandis que huit, ce jour-là, porteront au-dessus d’eux le Trône de ton Seigneur. Ce jour-là vous serez exposés; et rien de vous ne sera caché. Quant à celui à qui on aura remis le Livre en sa main droite, il dira: «Tenez! lisez mon livre. J’étais sûr d’y trouver mon compte». Il jouira d’une vie agréable :
HADITH DU MOIS
Le pèlerinage
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Celui qui accomplit le pèlerinage sans rafath (1) et sans commettre de péché revient comme le jour où sa mère l’a mis au monde (2) ». (Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°1521)
(1) Ce terme signifie les rapports sexuels et tout ce qui peut y mener durant la période de sacralisation.
(2) C’est-à-dire sans péché.
Sourate 69
22. Dans un Jardin haut placé
23. Dont les fruits sont à portée de la main.
24. « Mangez et buvez agréablement pour ce que vous avez avancé dans les jours passés ».
25. Quant à celui à qui on aura remis le Livre en sa main gauche, il dira : « Hélas pour moi ! J’aurai souhaité qu’on ne m’ait pas remis mon livre,
26. et ne pas avoir connu mon compte...
27. Hélas, comme j’aurai souhaité que [ma première mort] fût la définitive.
28. Ma fortune ne m’a servi à rien. 29. Mon autorité est anéantie et m’a quitté!
30. Saisissez-le! Puis, mettez-lui un carcan;
31. ensuite, brûlez-le dans la Fournaise;
32. puis, liez-le avec une chaîne de soixante-dix coudées,
33. car il ne croyait pas en Allah, le Très Grand.
34. et n’incitait pas à nourrir le pauvre.
35. Il n’a pour lui ici, aujourd’hui, point d’ami chaleureux [pour le protéger],
36. ni d’autre nourriture que du pus,
37. que seuls les fautifs mangeront.
38. Mais non... Je jure par ce que vous voyez,
39. ainsi que par ce que vous ne voyez pas,
40. que ceci [le Coran] est la parole d’un noble Messager,
41. et que ce n’est pas la parole d’un poète; mais vous ne croyez que très peu.
Ce que l’on dit après avoir mangé.
Prononciation : Alhamdoulillah Alladhi at’amana wa saqana wa ja’alana mouslimine.
Signification : Louanges à Allah qui nous a nourris, nous a abreuvés et fait de nous des Musulmans.
Avant de dormir.
Prononciation : Allahoumma bismika amou-tou wa ahya.
Signification : O Allah ! En Ton Nom je vis et je meurs. Lorsque l’on se réveille. Prononciation : Alhamdoulillah alladhi ahyana ba'da ame amatana, wa illayhi an-nouchour. Signification : Louanges à Allah, Qui nous a fait revivre après nous avoir fait mourir (=sommeil) et c’est vers Lui le retour.
Lorsque l’on part en voyage ou que l’on utilise un moyen de transport. Prononciation : Soubhanalladhi sakhara lana hadha wa ma kounna lahou mouqrinine, wa inna lirabinna lamoune qaliboune. Signification : Gloire à Allah Qui a mis cela à notre disposition car nous n’aurions rien pu faire (de nous-même). Et c’est vers Lui que nous devons nous tourner.
Lorsque l’on entre dans les toilettes. Prononciation : Allahoumma inni a’oudhou bika minai khoubthi wal khaba-ithe. Signification : O Allah ! Je me mets sous Ta protection contre les djinns mâles et les femelles.
Ni la parole d’un devin, mais vous vous rappelez bien peu. C’est une révélation du Seigneur de l’Univers. Et s’il avait forgé quelques paroles qu’ils Nous avaient attribuées, Nous l’aurions saisi de la main. droite, 46. Ensuite, nous lui aurions tranché l’aorte. 47. Et nul d’entre vous n’aurait pu lui servir de rempart. 48. C’est en vérité un rappel pour les pieux. 49. Et nous savons qu’il y a parmi vous qui le traitent de menteur; 50. mais en vérité, ce sera un sujet de regret pour les mécréants, 51. c’est là la véritable certitude. 52. Glorifie donc le nom de ton Seigneur, le Très Grand!
Sourate Al-Haqqa (69)
Bismi Allahi alrrahmani alrraheemi 1. Alhaqqatu 2. Ma alhaqqatu 3. Wama adraka ma alhaqqatu 4. Kaththabat thamoodu wa’adun bialqari’ati 5. Faamma thamoodu faohlikoo bialttaghiyati 6. Waamma ‘adun faohlikoo bireehin sarsarin ‘atiyatin 7. Sakhkharaha ‘alayhim sab’a layalin wathamaniyata ayyamin hu-sooman fatara alqawma feeha sar’a kaannahum a’jazu nakhlin khawiyatun 8. Fahal tara lahum min baqiyatin 9. Wajaa fir’awnu waman qablahu waalmu/tafikatu bialkliati-ati 10. Fa’asaw rasoola rabbihim faakliathahum akhthatan rabiyatan 11. Inna lamma tagha almao hamalnakum fee aljariyati 12. Linaj’alaha lakum tathkiratan wata’iyaha othunun wa’iyatun 13. Fa-itha nufikha fee alssoori nafkhatun wahidatun djinns femelles. Lorsque l’on sort des toilettes. Prononciation : Ghoufranak’. Signification : Je Te (Allah) demande pardon.
En entrant dans la maison. Prononciation : Bismillahi wa lajna, wa bis-millahi kharajna, wa ‘ala rabbina tawak-kalna. Signification : Au nom d’Allah nous entrons et au nom d’Allah nous sortons et en Allah nous plaçons notre confiance.
En sortant de la maison. Prononciation : Bismillahi tawakkaltou ‘ala Allahi wa la hawla wa la qouwwata ilia bil-lah. Signification : Au nom d’Allah, je place ma confiance en Allah. Il n’y a de puissance ni de force qu’en Allah.
Invocation à dire en rentrant dans un marché : Là ilâha illâ Allâhu, wahdahu là sharîka lahu, lahu-l-mulku wa lahu-l-hamdu, yuhyî wa yu-mîtu, wa huwa hayyun là yamûtu, bi-yadihi-l-khayru, wa huwa calâ kulli shay’in qadîr. « Il n’y a d’autre divinité qu’Allah Unique, sans associé. À Lui la royauté, à Lui la louange, Il donne la vie et donne la mort. Il est vivant et ne mourra jamais. Le bien est dans Sa main et Il est capable de toute chose.
14. Wahumilati al-ardu waaljibalu fadukkata dakkatan wahidatan
15. Fayawma-ithin waqa’ati alwaqi’atu
16. Wainshaqqati alssamao fahiya yawma-ithin wahiyatun
17. Waalmalaku ‘ala arja-iha wayahmilu ‘arsha rabbika fawqahum yawma-ithin thamaniyatun
18. Yawma-ithin tu’radoona la taklifa minkum khafiyatun
19. Faamma man ootiya kitabahu biyameenihi fayaqoolu haomu iqraoo kitabiyah
20. Innee £hanantu année mulaqin hisabiyah
21. Fahuwa fee ‘eeshatin radiyatin
22. Fee jannatin ‘aliyatin
23. Qutoofuha daniyatun
24. Kuloo waishraboo hanee-an bima aslaftum fee al-ayyami alkhaliyati
25. Waamma man ootiya kitabahu bishimalihi fayaqoolu ya layta-nee lam oota kitabiyah
26. Walam adri ma hisabiyah
27. Ya laytaha kanati alqadiyatu
28. Ma aghna ‘annee maliyah
29. Halaka ‘annee sultaniyah
30. Khuthoohu faghulloohu
31. Thumma aljaheema salloohu
32. Thumma fee silsilatin thar’uha sab’oona thira’an faoslukoohu
33. Innahu kana la yu/minu biAllahi al-‘a^eemi
34. Walayahuddu ‘ala ta’ami al-miskeeni
35. Falaysa lahu alyawma hahuna hameemun
36. Wala ta’amun illa min ghisleenin
37. Laya’kuluhu illa al-khati’oon
38. Fala oqsimu bima tubsiroona
39. Wama la tubsiroona
40. Innahu laqawlu rasoolin kareemin
41. Wama huwa biqawli sha’irin qaleelan ma tu/minoona
42. Wala biqawli kahinin qaleelan ma tathakkaroona
43. Tanzeelun min rabbi al-alameena
44. Walaw taqawwala ‘alayna ba’da al-aqaweeli
45. Laakliathna minhu bial-yameeni
46. Thumma laqata’na minhu al-wateena
47. Fama minkum min ahadin ‘anhu hajizeena
48. Wa-innahu latathkiratun lil-muttaqeena
49. Wa-inna lana’lamu aima minkum mukaththibeena
50. Wa-innahu lahasratun ‘ala al-kafireena
51. Wa-innahu lahaqqu alyaqeeni
52. Fasabbih biismi rabbika al-‘a^eemi
La pierre noire
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
D’après ‘Abdallah Ibn ‘Amr Ibn Al ‘Ass (qu’Allah les agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit à propos de la pierre noire: « Si elle n’avait pas été touchée par les impuretés de l’Ignorance (*), aucun handicapé ne l’aurait touchée sans qu’il soit guéri et il n’y a aucune chose du paradis qui est présente sur terre sauf elle ». (Rapporté par Al Bayhaqi dans As Sounan Al Koubra n°9230 et authentifié par cheikh Albani dans Silsila Sa-hiha n°3355)
Lorsque l’un d’entre vous a terminé son hajj... Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. D’après ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous a terminé son hajj (1), qu’il s’empresse de retourner vers sa famille car cela est meilleur pour sa récompense (2) ». (Rapporté par Bayhaqi et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°732)
(1) Ce hadith s’applique également pour ce qui est autre que le hajj, comme voyage, comme par exemple le voyage pour le commerce, pour raison de santé...
(2) Ceci car sa famille et ses amis vont être heureux de son retour et car le fait d’être dans son pays est plus propice. pour pouvoir pratiquer les adorations.
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L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015
Débat du mois
FORUM NATIONAL DE LA JEUNESSE MUSULMANE
Les jeunes musulmans veulent avoir droit au chapitre
La date du 22 août 2015 a été marquée par un évènement grandiose dans l’histoire du monde musulman au Burkina Faso. Elle a consacré l’union des structures et associations de jeunesse musulmanes autour d’un forum national pour réfléchir sur comment donner à la jeunesse musulmane, la place qu’elle mérite. Cette rencontre a accouché d’un mémorandum qui devrait connaître une mise en œuvre dans les mois et années à venir.
La cérémonie d’ouverture de ce forum a connu la participation d’autorités tant administratives que religieuses. Plusieurs communications étaient à l’ordre du jour pour insister sur les défis de la jeunesse musulmane actuelle. Le CERFI, l’AEEMB, la LIBULMESCO, AJMT, et environ une trentaine d’associations de jeunesse et structures islamiques ont convenu de mutualiser leurs énergies pour mieux revendiquer leur place dans la société. Cela s’est concrétisé par la tenue du Forum national de la jeunesse musulmane le samedi 22 août 2015. Ce forum était placé sous le co-patronage du ministre en charge de la Jeunesse et de celui en charge de l’Administration territoriale et le parrainage du président du présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso, El Hadj Adama Nikiéma. Ce dernier, dans son mot introductif, a salué l’initiative de la jeunesse et a promis le soutien de son instance aux activités de la jeunesse. Pour lui, il y a une prise de conscience et c’est déjà un acquis. Dans la même optique, le président de l’AEEMB, à travers son discours, a rappelé aux uns et aux autres l’importance de la jeunesse musulmane dans notre pays, la preuve étant donnée par les différentes manifestations. Par conséquent, il y a lieu que « notre jeunesse soit au cœur de la chose politique pour le compte des musulmans et pour la bonne gouvernance », selon lui. Pour beaucoup de jeunes, la La gestion de la chose publique a été confisquée par un groupe donné. Une situation dont les responsabilités sont partagées entre, d’une part, le manque de volonté des musulmans à s’intéresser à la gestion publique pour des raisons multiples et multiformes et, d’autre part, le fait que les politiques abusent nettement de l’innocence de ces musulmans. Alors que la jeunesse musulmane s’est illustrée dans les différentes marches avec une forte participation jusqu’aux dernières heures qui ont vu la chute du régime décrié de Blaise Compaoré.
Les jeunes musulmans, après de longues réflexions sur la situation politique au Burkina Faso, estiment qu’il est grand temps qu’ils prennent et assument leurs responsabilités face aux hommes et à l’histoire. C’est une telle dynamique qui les a conduits à tenir le forum pour réfléchir sur la question nationale. Cette rencontre du 22 août a été une véritable occasion de formation, de prise de conscience sur les enjeux politiques. D’éminents communicateurs sont intervenus sur la... réalité des choses et la manière dont la jeunesse musulmane devrait s’y prendre pour relever les défis. Parmi ces panelistes, on a noté la communication du Dr. Kassoum Sourwema sur l’impact de la jeunesse musulmane et des structures islamiques sur la vie sociopolitique. Ce juriste a fait le constat d’un certain nombre de problèmes auxquels sont confrontés les musulmans, la plupart des difficultés étant liées à l’ignorance. Pour lui, les musulmans doivent réclamer leur place et être représentatifs.
Le deuxième panel a porté sur l’état des lieux de la situation politique nationale et la communication a été livrée par le journaliste Lookman Sawadogo. Le directeur de publication du journal « Le soir » a trouvé mitigée la gestion de la transition. Il a fait comprendre l’importance d’un corps comme le RSP et a estimé que la transition n’a pas coupé avec le passé. Pour lui, la situation politique nationale laisse à désirer.
L’Imam Ismaël Tiendrébéogo, pour son thème : « Enjeux et défis de la participation. Citoyenne de la jeunesse musulmane et des structures islamiques à la vie sociopolitique, fut plus concis, avec des propositions à l’endroit de la jeunesse si elle veut s’inscrire dans la dynamique de la chose publique. Il a également abordé l’indifférence des musulmans pendant longtemps à l’endroit de la politique.
Enfin, des communications, le Pr. Séni Ouédraogo fit une appréciation d’ensemble d’où il ne manqua pas de dénoncer l’habituel mutisme des musulmans tout en louant le courage des jeunes musulmans lors des différentes marches. Pour le Pr. Séni, il faut que les jeunes musulmans soient suffisamment formés s’ils veulent revendiquer et mériter leur place.
Dans une salle archi comble de jeunes, de représentants de partis politiques et de la société civile, de leaders religieux, les participants ont pris note de tous les enseignements dispensés. La cérémonie de clôture fut marquée par la présentation d’un mémorandum portant sur les recommandations de la jeunesse musulmane.
Par Arounan Guigma
L’Autre Regard 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015
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Spécial pèlerinage
Il y a trois façons d’accomplir le Hajj. Quelle que soit celle qu’on choisit, le pèlerinage est valide.
Premier rite : Le Tamattou’
Le musulman entre en état de sacralisation (Ihram) au niveau du Mîqât en formulant l’intention de faire la Oumra seulement, et ce pendant les mois du Hajj qui sont : Chawwâl, DzoulQa’da et les dix premiers jours de DzoulHijja. Il dit à cette occasion : « Labaika Oumra ». Ensuite, il accomplit tous les actes liés à la Oumra ; après avoir fait les circuits autour de la Kaaba et le parcours entre les monts As-Safa et Al Marwah, rasé sa tête ou diminué ses cheveux, sa Oumra est complète. À ce moment-là, tout ce qui lui était prohibé à cause de la sacralisation redevient permis.
Au huitième jour de DzoulHijja, il entre en état de sacralisation pour le Hajj seulement à l’endroit où il se trouve en disant : « Labaika Hajjan ». Celui qui pratique le Tamattou’ doit faire une offrande, soit un mouton, soit le septième d’un. chameau ou d’une vache. S’il ne peut pas s’en acquitter, qu’il jeûne trois jours pendant le pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui. Le Tamattou’ est le meilleur rite à suivre pour celui qui n’a pas apporté une offrande avec lui d’après l’opinion la plus juste des savants. En effet, le Prophète a dit à ses Compagnons, après avoir effectué le parcours entre les monts As-Safa et Al Marwah : « Que celui d’entre vous qui n’a pas avec lui une offrande quitte l’état de sacralisation et fasse de cela une Oumra. » [Al Boukhari et Mouslim]. L’autre avantage est que le pèlerin accomplit ainsi à la fois le Hadj et la Oumra.
Deuxième rite : Al Qirân Le musulman entre en sacralisation avec l’intention de faire la Oumra en même temps que le Hadj, au cours des mois du pèlerinage, lorsqu’il se trouve au niveau du Mîqât, en disant au moment où il formule l’intention : « Labaika Oumratan wa Hajjan ». Quand il arrive à la Mecque, il fait les circuits de la Oumra autour de la Kaaba et le parcours entre les monts. Les rites du pèlerinage As-Safa et Al Marwah comptent à la fois pour le Hadj et la Oumra ; s’il veut, il peut retarder le va-et-vient entre les deux monts correspondant au Hadj pour l’accomplir après les circuits d’Al Ifâdhah. Ensuite, il reste en état de sacralisation, sans se raser ni couper ses cheveux, jusqu’au huitième jour de DzoulHijja où il se rend à Mina pour compléter le reste de ses obligations. Comme dans le cas du Tamattou’, l’offrande est obligatoire. Si le pèlerin n’en trouve pas, qu’il jeûne trois jours pendant le pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui.
Troisième rite : Al Ifrâd. Le musulman entre en état de sacralisation pour le Hadj au cours des mois du pèlerinage à partir du Mîqât en disant au moment de prendre l’intention : « Labaika Hajjan ». Celui qui fait le Ifrâd accomplit exactement ce que fait le pèlerin ayant choisi Al Qirân, à la seule différence que ce dernier doit faire une offrande tandis que celui qui fait le Ifrâd n’est pas redevable d’une offrande, parce que qu’il n’a pas regroupé le Hadj et la Oumra comme celui qui fait le Qirân ou le Tamattou’. Le pèlerin choisit entre ces trois rites ; toutefois, le meilleur est le Tamattou’ pour celui qui n’a pas avec lui une offrande comme indiqué précédemment.
Les interdits du Ihram
L’entrée dans les rites du Hadj ou de la Oumra interdit de pratiquer certains actes qui deviennent illicites pour toi. On les appelle les interdits de l’Ihram et en voici la liste :
Premièrement : Enlever une partie des cheveux ou des poils par le rasage ou tout autre procédé ; la taille des ongles des doigts ou des pieds. Il est permis au pèlerin de se gratter la tête à l’aide de sa main si cela est nécessaire. Si quelques brins de cheveux tombent de manière non intentionnelle ou suite à un acte commis par le pèlerin en état d’Ihram par oubli ou par ignorance de cette règle, rien ne lui incombe.
Deuxièmement : L’utilisation du parfum après l’Ihram, que ce soit sur l’habit, sur le corps ou autre chose. Quant au parfum que le pèlerin a mis avant L’Ihram sur sa tête et sa barbe, le fait qu’il soit toujours là après l’Ihram ne pose pas de problème.
Troisièmement : Celui qui est en état d’Ihram ne doit pas avoir de rapport sexuel avec sa femme, lui faire des caresses, l’embrasser ou la regarder avec désir ; de même, il ne peut pas demander une femme en mariage ni contracter un mariage pour lui-même ou pour autrui, tant qu’il est en état d’Ihram.
Quatrièmement : Celui qui est en état d’Ihram ne doit pas porter de gants.
Cinquièmement : Il est interdit à celui qui est en état d’Ihram de prendre part à la chasse des animaux terrestres, que ce soit en les tuant, en les poursuivant, ou en contribuant à leur capture. Il s’agit des animaux comme le lapin et le pigeon. La chasse est interdite de manière permanente à celui qui est en état d’Ihram et à celui qui ne l’est pas s’ils sont à l’intérieur des limites du territoire sacré de la Mecque.
Sixièmement : Il est interdit à l’homme de porter une chemise ou tout autre habit cousu, que ce soit sur tout le corps. ou juste une partie, par exemple des pantalons, des t-shirts, des turbans, des burnous, des chaussons. Mais s’il ne trouve pas un pagne, dans le cas par exemple de celui qui oublie et se trouve dans l’avion, il peut utiliser n’importe quel habit comme pagne et s’il n’en trouve pas, qu’il entre en état d’Ihram avec le pantalon. De la même façon, s’il ne trouve pas de sandalettes, qu’il porte les chaussons et il n’y a pas de grief à lui faire à ce sujet in-châ-Allah.
Il est permis à celui qui est en état d’Ihram de porter ce dont il a besoin comme par exemple des sandalettes, une montre-bracelet, une bague, des lunettes, des écouteurs pour les oreilles, une ceinture, ou un portefeuille dans lequel il garde son argent et ses papiers.
Septièmement : Il est interdit à l’homme en état d’Ihram de couvrir sa tête avec quelque chose qui est en contact direct avec la peau comme l’habit du Ihram, le turban, le foulard et le chapeau. Quant au fait d’utiliser un parasol, de se mettre sous une tente, ou dans une voiture. Pour être à l’abri du soleil ou de porter un objet sur la tête, il n’y a pas de mal à tout cela. Si celui qui est en état d’Ihram couvre sa tête par oubli ou parce qu’il ignore cette règle, il doit enlever cela de sa tête dès qu’il s’en rappelle ou qu’il est mis au courant de la règle. Il n’est redevable de rien dans ce cas.
Huitièmement : Il est interdit à la femme en état d’Ihram de porter des gants sur ses mains, et de cacher son visage à l’aide du Nikâb qui voile sa face et laisse des ouvertures pour ses deux yeux. Tout cela ne lui est pas licite quand elle est en état d’Ihram. Ce qu’elle doit faire, c’est couvrir son visage avec le Khimar réglementaire qu’elle porte sur la tête en le tirant sur son visage lorsqu’elle passe devant les hommes ou lorsque ces derniers passent auprès d’elle.
Neuvièmement : Il est interdit à celui qui est en état d’Ihram, de même qu’à celui qui n’est pas dans cet état, de couper les arbres du territoire sacré et les végétaux qui y poussent de manière naturelle sans. L’intervention de l’homme. De même, il ne ramasse pas un objet perdu à l’intérieur du territoire sacré sauf pour signaler sa perte au propriétaire.
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Spécial pèlerinage
Ce qui est permis et interdit au pèlerin le jour de Arafat
Le jour de Arafat est un jour béni ; Allah a juré par ce jour dans le Qur’an en raison du grand nombre de ses bienfaits et de la descente des Anges et de la miséricorde en ces lieux, et le Diable n’a jamais été aussi exécrable et ignoble qu’on le voit le jour de Arafat. Lorsque tu arrives à Arafat, il est méritoire de descendre à Namira jusqu’à ce que le soleil commence à quitter le zénith, si cela t’est possible, comme le fit le Prophète Muhammad. Mais s’il n’est pas aisé pour toi d’y descendre, il t’est permis de descendre à n’importe quel endroit à l’intérieur des limites de Arafat qui sont indiquées par des enseignes et des écriteaux. Tu dois stationner à Arafat à partir du moment où le soleil commence à quitter le. zénith jusqu’à son coucher et passer tout ton temps à faire la Talbiyah, à implorer Allah, à demander Son pardon et à L’évoquer. Lorsque le soleil commence à quitter le zénith et qu’arrive l’heure de la prière de midi, la Sunna veut que l’imam fasse un discours dans lequel il explique ce qui est prescrit au pèlerin en ce jour et durant les jours qui vont suivre, exhorte les gens au bien et leur rappelle les préceptes de l’Islam, les devoirs du musulman envers son Seigneur, sa famille et ses frères musulmans, comme le fit notre Prophète Muhammad. Ensuite, cher frère pèlerin, tu accomplis la prière de midi (Dhuhr) et celle de l’après-midi (Asr) en ramenant le nombre.
DHUL HIJA
Les mérites des 10 premiers jours
Nous sommes à quelques jours du début du mois de Dhoulhijja. Ce mois contient dix jours en or non seulement pour le pèlerin mais aussi pour d'autres fidèles qui n’auront pas la chance d’accomplir ce voyage spirituel. En Islam, ce mois relève d’une importance toute particulière, car il annonce le début. pour les pèlerins de l’accomplissement du 5e pilier de l’Islam : le Hajj. Le 9e jour du mois de DhulHijja annonce en effet le « Waqf al Arafa », c’est-à-dire la montée du mont ‘Arafa qui est un des rituels du pèlerinage musulman, et qui aura lieu le 14 octobre insha Allah pour les pèlerins. Et c’est aussi le mois au cours duquel, le prophète Ibrahim (que la paix soit sur lui) vint pour sacrifier son fils Isma’il (que la paix soit sur lui) par obéissance et soumission à son Créateur, Allah l’Unique. (voir sourate 37 Assafat – Les rangées V.82 à 113) Et Allah lui envoya l’ange Jibril (Gabriel) afin de les récompenser tous deux pour leur endurance, et lui commanda d’égorger une bête (un mouton) à la place de son fils. C’est ce que fit Ibrahim (que la paix soit sur lui) au 10e jour du mois de DhulHijja, devenu un jour de fête dans la sunnah authentique. D’après le tafsir (exégèse) d’Ibn Kathir (qu’Allah lui fasse miséricorde), le verset où Allah dit « Par l’Aube, et par les dix nuits » (sourate 89 AlFajr – L’Aube V.1) et 2), de leurs rakaats de quatre à deux et en regroupant ces deux prières à l’heure de la première ; tu ne feras qu’un seul appel à la prière (Adzân) mais deux appels secondaires (Iqâmah). N’accomplis aucune autre prière avant elles, ni entre elles, ni après elles.
Lorsque tu finis la prière rituelle, applique-toi à ton adoration pendant ces instants, ne manque pas cette occasion magnifique de faire beaucoup d’évocations (dzikr) et d’invocations, ainsi que glorifier Allah, professer Sa louange, proclamer Son unicité, te repentir et Lui demander pardon jusqu’à ce que le soleil se couche. Élève tes deux mains pendant que tu fais l’invocation et place-toi en direction de la qibla. Ce faisant, sois dans un état d’humilité, de servilité et de besoin envers ton Créateur et Maître.
Écoute ces paroles du Prophète : « La meilleure invocation est celle du jour de Arafat, et la meilleure (invocation) que j’ai prononcée ainsi que les Prophètes qui m’ont précédé, c’est : « Il n’y a point de divinité en dehors d’Allah. » Seul, sans associé. À Lui appartient la royauté et à Lui appartient la louange et Il est omnipotent. » N’oublie pas de demander les biens de ce monde et de celui-ci « fait référence aux 10 (premiers) jours de Dhul-Hijja ». Tandis que pour le verset où Allah dit : « …Et pour invoquer le nom d’Allah aux jours fixés… » (sourate 22 Al Hajj – le Pèlerinage V.28), Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’Agrée) donne une explication de ce verset en disant : « Ce sont les dix jours [de Dhul-Hijja] ». Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’Agrée) rapporte aussi que le prophète Muhammad (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Il n’y a pas d’œuvres meilleures que celles faites en ces 10 jours. » Les Compagnons dirent : « Même pas le Jihâd ? » Il dit : « Même pas le Jihâd, sauf un homme qui sortirait risquant sa vie et ses biens et qui ne reviendrait avec rien (ndlr : qu’il y perdrait sa vie et sa fortune). » Rapporté par Al-Boukhary.
Des actions à multiplier durant ces 10 jours Il est recommandé de faire des efforts dans les actes. d’adoration comme la prière, le rappel d’Allah, les contacts avec la famille, les aumônes, le fait de recommander le bien, l’au-delà à ton Seigneur, et surtout, prends garde, cher frère pèlerin, de toute œuvre qui te fait perdre les récompenses et les rétributions en ce lieu solennel.
Les erreurs que commettent les pèlerins le jour de Arafat
Mon frère pèlerin, certains pèlerins commettent des erreurs le jour de Arafat, nous en évoquons quelques-unes à ton intention afin que tu les évites.
Premièrement : Certains pèlerins stationnent en dehors des limites de Arafat, bien qu’elles soient délimitées par des enseignes visibles, et que des efforts soient faits pour les sensibiliser et les guider. Toutefois, en raison de leur empressement et de leur désir de sortir de Arafat au plus tôt, ils négligent ce pilier fondamental alors que le Prophète a dit : « Le pèlerinage c’est Arafat. »
Deuxièmement : Certains pèlerins s’acharnent à gravir le mont, se frottent le corps contre ses rochers et cailloux car ils croient qu’ils... ont des vertus spécifiques. Or, ceci fait partie des innovations qu’on doit éviter. Ce qui est requis des pèlerins, c’est de stationner à n’importe quel endroit à l’intérieur des et d’interdire le mal, selon ses possibilités.
Il existe des textes qui donnent des précisions sur des actes à faire en particulier :
1. Prononcer les formules de rappel : Dire « Allâhou Akbar » (Takbîr), « Lâ Ilâha Illallâh » (Tahlîl), « Al-Hamdu Lilâh » (Tahmîd), car selon le hadith d’Ibn ‘Umar – qu’Allah l’agrée – le Prophète Muhammad (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Il n’y a pas de jours plus importants auprès d’Allah – exalté soit-Il – et au cours desquels les œuvres sont plus aimées de Lui, que durant ces 10 jours. Donc, dans cette période, répétez les formules « Allâhou Akbar », « Lâ Ilâha Illallâh », « Al-Hamdu Lilâh. » » Rapporté par At-Tabarânî dans son Mu’jam al-Kabîr.
2. Le jeûne : Certaines femmes (qu’Allah les agrée) du Prophète – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui – rapportent : « Le Prophète – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui – jeûnait les 9 (premiers) jours de Arafat.
Troisièmement : Beaucoup de pèlerins passent leur temps le jour de Arafat à rire, à s’amuser et à bavarder inutilement, au lieu d’évoquer Allah, Lui adresser des invocations et demander Son pardon en ce lieu solennel.
Quatrièmement : Certains pèlerins font face au mont pendant leurs invocations, laissant la qibla derrière eux, à leur droite, ou à leur gauche. Or la Sunna consiste à se placer de sorte que le mont soit entre le pèlerin et la qibla dans la mesure du possible. Si cela n’est pas possible, et c’est très souvent le cas à cette époque en raison de la très grande affluence, alors dans ce cas, la Sunna consiste à faire face à la qibla au moment où on fait l’invocation, même si le mont ne se trouve pas devant toi.
Cinquièmement : Certains pèlerins quittent Arafat avant le coucher du soleil, ce qui n’est pas permis. Il incombe au pèlerin de ne pas sortir de Arafat avant que le soleil se couche. suivant ainsi l’exemple du Prophète qui a dit pendant qu’il accomplissait les rites du pèlerinage : « Prenez de moi vos rites ».
Sixièmement : Certains pèlerins se précipitent en sortant de Arafat et négligent la Talbiyah, tout leur souci étant de parvenir à Mouzdalifah le plus tôt possible. Or il vaut mieux pour le pèlerin de marcher avec calme et dignité. Qu’il s’empresse là où il faut s’empresser et se montre posé là où il y a de la bousculade, en ayant toujours sur les lèvres la Talbiyah.
jours de Dhul-Hijja, le jour d’Achoura, et trois jours par mois. » Rapporté par l’imam Ahmad, Abû Dâwûd et An-Nassâ’î.
3- Le jeûne du jour d’Arafat (9ème jour de Dhul-Hijja) : Le jeûne de ce jour est une Sunnah confirmée pour celui qui n’effectue pas le pèlerinage, selon le hadith du Prophète – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui – : « J’espère la récompense d’Allah que ce jeûne efface tes péchés de l’année écoulée et ceux de l’année à venir. » Rapporté par Muslim.
4- Le Hajj et la ‘Umra : Abû Hurayra (qu’Allah l’Agrée) rapporte du Prophète – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui – qu’il a dit : « Accomplir la ‘Umra efface les péchés entre cette ‘Umra et la dernière, et un Hajj accepté (d’Allah) n’a d’autre récompense que le paradis. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim. Et Allah est le Plus Savant. Qu’Allah nous permette de jeûner, qu’Il raffermisse notre foi et notre crainte envers Lui, et qu’Il agrée nos actes d’adoration qui Lui sont voués exclusivement. Amin. Et Allah ‘azawajel est le Plus Savant et la paix et la bénédiction d’Allah sont sur le Prophète Muhammad, sur sa famille et sur ses Compagnons.
L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015 Page 7 k Spécial pèlerinage ] TABASKI
Les principales conditions de validité du sacrifice
L’Aïd el-Kébir « la grande fête », de son vrai nom Aïd al-Adha, c’est-à-dire exactement « la fête du sacrifice », célèbre la dévotion d’Ibrahim. Les fidèles musulmans sont donc invités au cours de l’Aïd el-Kébir à sacrifier un mouton selon un rite précis. Le Statut du sacrifice
C’est une Sunnah confirmée et il est détestable de la délaisser si l’on a les moyens de la faire, selon le hadith d’Anas – qu’Allah l’Agrée – que le Prophète – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui – a sacrifié deux béliers cornus de couleur grisâtre ; il les égorgea lui-même en disant : « Bismil-lâh Wallâhou Akbar. » (Au nom d’Allah, et Allah est Grand)
Les conditions à remplir
Ces conditions se résument principalement ainsi qu’il suit : Premièrement, il faut être musulman. La deuxième condition est liée à l’espèce de l’animal. En effet, la bête à sacrifier doit être conforme à ce que la loi islamique a autorisé comme espèces et selon l’âge. Ainsi, il n’est permis de sacrifier que le chameau de 5 ans et plus, la vache de 2 ans et plus, l’ovin d’un an et plus, le caprin d’un an et plus. Toutefois, il est aussi permis de sacrifier le mouton de 6 mois. En outre, 7 personnes peuvent s’associer pour acheter et sacrifier un chameau ou une vache, mais l’association n’est pas permise. pour le mouton et la chèvre. On peut aussi associer qui on veut dans l’intention et la récompense, c’est-à-dire qu’on peut sacrifier à son nom et au nom de quelqu’un d’autre.
Troisièmement, la bête à sacrifier doit être saine et sauve de toute anomalie concernant ses yeux, ses pattes, sa queue, ses cornes, ses oreilles, son sexe. En somme, la bête ne doit pas être borgne. Elle ne doit pas non plus boiter. Elle ne doit pas aussi être maigre, ni malade. On réprouve ainsi les bêtes dont l’oreille est coupée, percée ou déchirée (soit en long, soit en large, soit en avant), celles dont la corne est cassée, celles dont la queue est coupée ou dont le sexe est coupé. Cependant, la bête castrée ou celle dont une partie ou la totalité des dents est tombée est permise.
Quatrièmement, la bête à sacrifier doit être obtenue par une voie licite. Ainsi, il n’est pas permis de sacrifier une bête volée ou acquise de force ou une bête dont le prix d’achat provient d’une source illicite telles que l’usure, la corruption, la Trahison, l’escroquerie, la loterie, etc. Car, le sacrifice est une adoration, et celle-ci n’est acceptée que si elle est bonne. C’est pourquoi, le musulman doit veiller à remplir les conditions exigées afin que son sacrifice soit valable et acceptable auprès d’Allah.
Si la bête est atteinte d’un défaut et s’il ne s’agit pas d’un des défauts énumérés ci-haut, la bête reste alors utilisable (exemple le fait que ses poils tombent). Par contre, si le défaut entraîne l’invalidité de la bête pour le sacrifice ou si le défaut est survenu par négligence (manque de soin) de la part de celui qui l’a achetée, l’animal doit obligatoirement être remplacé par une autre bête bien portante.
Cependant, si l’anomalie n’est pas causée par un manque de soin ou un acte posé par l’acheteur, la bête restera valable pour le sacrifice (exemple une diarrhée qui attaque l’animal et la rend un peu maigre). Il faut noter qu’il n’est point permis de vendre quoi que ce soit de la bête sacrifiée. Ni la viande, ni la graisse, ni la peau ne peuvent être vendus car étant considérés comme prélevés pour Allah. Et il n’est pas permis de vendre une partie à son profit.
Attendre le bon moment
Un mouton qui n’est pas égorgé le jour de l’Aïd n’est pas un vrai mouton de l’Aïd. Il s’agit donc, dans un premier temps, d’attendre le bon jour, à savoir le dixième jour du mois de Dhou Al-Hijja, le douzième mois lunaire de l’Islam, marqué par le hajj (pèlerinage) à la Mecque. Il survient le lendemain (du neuvième jour de Dhou Al-Hijja, donc) du passage des pèlerins dans la plaine entourant le mont Arafat, à 20 kilomètres de la Mecque, une obligation du hajj. Il a lieu après la prière de l’Aïd.
Lorsque vous égorgez une bête, égorgez bien
C’est un hadith qui le prescrit. Mais alors, comment bien égorger ? Il faut déjà que la tête de l’agneau soit bien tournée vers la Kibla. Ensuite, le sacrificateur doit prononcer la prière rituelle « Bismillah Allah Akbar » (« Par la grâce de Dieu, Dieu est grand ») avant de procéder à son office. Ensuite, ça va très vite : « un « Aller-retour » et la bête se vide de son sang. Pour qu’il n’y ait pas de problèmes, le sacrificateur a toujours plusieurs couteaux d’avance, bien aiguisés. Au service Hallal de la Grande Mosquée de Paris, on précise qu’« il ne faut pas que la bête voie la lame avant le sacrifice. Une fois l’agneau égorgé, on peut en faire ce qu’on veut. Par contre, avant, on ne peut pas l’étourdir. Il faut que l’animal soit conscient ».
Partager la bête. Quand le vin est tiré, il faut le boire. C’est pareil avec l’agneau de l’Aïd. À ce titre, il n’y a aucune prescription particulière. La Sourate « Le Pèlerinage », dans le Coran, précise simplement à propos du mouton de l’Aïd : « Mangez-en vous-mêmes et faites-en manger le besogneux misérable ». Ce qui a donné dans les mœurs la règle des trois tiers, observée par certains musulmans : un tiers du mouton pour eux-mêmes, un tiers en cadeau aux amis et aux voisins et un tiers en aumône pour les pauvres. Et on ne donne pas au boucher de cette viande comme salaire pour son travail. Il y a aussi que si une personne a l’intention de sacrifier et qu’il rentre dans les 10 premiers jours de Dhul-Hijja, il lui est interdit de se couper les cheveux, les ongles et la peau jusqu’à ce qu’il sacrifie sa bête, car, selon Um Salama, le Prophète – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui – a dit : « Lorsque vous entrez dans les 10 jours (de Dhul-Hijja) et que l’un d’entre vous veut sacrifier une bête, qu’il s’abstienne de se couper les cheveux et les ongles. »
Par Mohammed Djamil
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Culture
« L’ISLAM AU BURKINA FASO : CAS DU MOUVEMENT SUNNITE »
El Hadj Idrissa Siemdé restitue les faits
L’une des figures fondatrices du Mouvement Sunnite au Burkina Faso, El Hadj Idrissa K. Semdé, cet ingénieur de la FJA à la retraite a abattu un travail extraordinaire sur l’histoire de l’Islam au Burkina Faso en général et celle du Mouvement Sunnite en particulier. L’ex-président du Mouvement Sunnite qu’il est, et ce malgré son âge avancé, a puisé dans sa longévité pour sortir un chef-d’œuvre unique en la matière, plein d’illustrations, de style et de leçons historiques. C’est la date du 15 août qui a été choisie pour la dédicace de ce livre. La dédicace a eu lieu aux Archives nationales. L’auteur du livre, c’est Moumini Dabré, qui a eu l’honneur de présenter ce livre intitulé « L’Islam au Burkina Faso : Cas du Mouvement sunnite ». Toute l’assistance était unanime sur un point : l’originalité du livre, signe de l’effort fourni par l’auteur pour rassembler tant d’informations laissées dans la mémoire du passé. Aly Cissé, qui prit la parole au nom des Oulemans et de l’assemblée, a surtout remercié l’auteur pour sa vision. Cheick Ismaïl Derraa a insisté sur l’importance d’une œuvre à l’instar du travail de l’auteur. Selon ce prédicateur, il est grand temps que les savants musulmans et les étudiants s’initient à l’écriture. Dans son propos, il a laissé entendre qu’il a appris certains faits de l’Islam au Burkina Faso, notamment l’histoire de Sabg-Tenga Mooré à travers un écrit d’un Nigérian. Pourtant, ce ne sont pas les compétences qui manquent pour abattre un travail de qualité en la matière. Pour le Cheick Derra, c’est aux musulmans de retracer leur propre histoire au lieu de laisser les autres, non-musulmans pour la plupart, le faire à leur place.
Le Dr Ahmad Sawadogo, parrain de la cérémonie de dédicace, a loué l’acte d’El Hadj Semdé. Il a illustré son propos en citant la célèbre phrase d’Hamadou Hampaté Bâ qui dit qu’en Afrique, un vieillard qui meurt, c’est comme une bibliothèque qui brûle. Lui également a insisté sur l’importance de l’écriture et des travaux portant sur l’histoire de l’Islam dans les pays d’Afrique.
L’auteur lui-même, ingénieur FJA à la retraite, ancien Président national du Mouvement Sunnite du Burkina Faso et chevalier de l’ordre national, dans son exposé, a bien voulu retracer l’histoire de l’Islam bien avant les indépendances. Et quand le pays a adopté le nom de Haute-Volta en passant par la révolution et en concluant par le régime de la quatrième république. En tous cas, désormais, nous avons pour notre communauté un véritable chef-d’œuvre pour qui veut se ressourcer dans l’histoire pour la compréhension de l’Islam au Burkina Faso à travers ses grands hommes et ses associations et foyers coraniques.
Le document a ressassé le début des choses avec la Tidjania, la communauté musulmane, organisation mère et les incompréhensions qui ont donné naissance au Mouvement Sunnite et l’évolution éprouvante que ce dernier a dû traverser afin de se stabiliser avec les nouvelles générations qui font la fierté de ce Mouvement.
Ce qu’il ne faut guère perdre de vue dans cette littérature, c’est le travail de chercheur et d’homme de vérité, acceptant pour la mémoire de l’histoire islamique au Burkina Faso, d’évoquer tout et dans les moindres détails. Et enfin, c’est la place accordée aux anciens Oulémas et fondateurs de foyers coraniques, lesquels. ont résisté face aux colons et ont posé les jalons de l’Islam dans notre pays. L’auteur a remercié tous ceux qui ont concouru à la parution du livre, à l’instar du Dr. Doucouré et bien d’autres. En tous cas, tout musulman doit se procurer ce livre grandeur nature pour mieux comprendre l’évolution de sa religion au pays des hommes intègres.
A. RACHID. JUNIOR
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Nos pieux prédécesseurs HADJ
Revisiter la vie d’Ibrahim pour comprendre l’essence des rites
Le pèlerinage à la Mecque est fait d’actes posés par Abraham et certains membres de sa famille. D’où l’importance de revisiter la vie de l’ami de Dieu. Si Adam est considéré comme le père de l’humanité et Noé son sauveur, Abraham (Saydina Ibrahim) représente le père du monothéisme. Il est un hanif, c’est-à-dire un homme immergé dans la Présence, imprégné par l’Unicité et totalement soumis à la volonté divine, en référence à la tradition. primordiale. Il n’est ni juif ni chrétien et se situe au-dessus de tout esprit dogmatique. Il est au sommet de la pyramide. Les religions monothéistes constituent une grande famille divisée en trois branches dont Abraham est l’aïeul. C’est par le retour à lui que ces trois familles spirituelles peuvent communiquer et dialoguer.
La naissance d’Abraham. À cette époque, les Assyriens et les Babyloniens étaient experts en astrologie. Des mages prédirent au roi la naissance d’un enfant qui professerait une nouvelle religion. Le roi décida alors de faire exécuter tous les enfants mâles nés cette année-là. Le père d’Abraham, vizir du roi, eut connaissance de cette décision et éloigna de la cité sa femme, qui donna naissance à Abraham dans une caverne. Ce bébé était différent des autres... On dit que les anges veillèrent sur lui et lui apprirent à sucer son doigt pour recevoir une nourriture qui accéléra sa croissance. Quand il revint dans la cité, nul ne soupçonna son âge. Par ailleurs, il était doté d’une intelligence supérieure qui l’amena à s’interroger très jeune sur l’origine de la création.
Le chemin dans la lumière
Le comportement de ses contemporains asservis par l’idolâtrie et la corruption rendait malade cet homme au cœur pur. Lorsque les gens se dispersèrent, il resta seul et provoqua les idoles par cette question : « Vous ne mangez pas ? Pourquoi ne parlez-vous pas ? » Ne recevant pas de réponse, il prit une hache et décapita les idoles. La destruction accomplie, il mit la hache dans la main de la plus grande des idoles. Quand les gardiens du temple constatèrent le désastre, ils l’en accusèrent. Il répondit que c’était l’œuvre de la grande idole. Qu’on l’interroge ! Après une longue hésitation, ils dirent à Abraham que l’idole ne pouvait pas parler. Il leur dit alors : « Vous adorez ce que vous avez sculpté, alors que c’est Dieu qui vous a créés, vous et ce que vous faites ? »
La fournaise
Après le décès de son père qui le protégeait en dépit de leurs divergences, les prêtres décidèrent de le condamner. Ils dirent : « Construisez pour lui une bâtisse et jetez-le dans la fournaise » (sourate 37, verset 97). La sentence allait donc être exécutée. Abraham devait subir l’épreuve comme tous ceux qui sont venus au cours des siècles défendre des idées généreuses et universelles. Il fut donc condamné au bûcher. Au moment où il entrait dans la fournaise, Gabriel lui apparut et lui demanda, de la part de Dieu, ce qu’il souhaitait. Abraham, imperturbable, répondit qu’il s’en remettait à Lui. Au même instant, le Très-Haut le nomma « Son ami », et dit au feu : « O feu ! Sois, pour Abraham, fraîcheur et paix ! ». Ils voulaient dresser des embûches contre lui, et nous en avons fait les plus malheureux des perdants » (sourate 21, versets 69-70).
Pour que le décret divin se réalise, sous le bûcher jaillit une source qui préserva Abraham. Devant ce miracle, il fut libéré mais invité à quitter Ur et la terre babylonienne.
L’exil d’Abraham commença. Il partit avec sa femme Sarah et ses compagnons, parmi... lesquels Loth qui s’arrêta à Sodome. Le reste de la caravane traversa la Syrie, la Palestine et arriva en Égypte où la beauté de Sarah attira l’attention du pharaon qui en tomba amoureux. Mais, étrangement, chaque fois qu’il essayait de l’approcher, sa main était frappée de paralysie. Impressionné, Pharaon donna alors à Abraham tout ce dont il avait besoin et offrit à Sarah une servante nommée Agar. Ils repartirent dans le désert.
Un certain temps s’écoula et Abraham n’avait toujours pas de descendance. Sarah pensait qu’elle était stérile. Lassée d’attendre, elle finit par lui offrir sa servante afin qu’il puisse avoir un enfant. Ismaël naquit d’Abraham et Agar. Par la suite, Abraham s’éloigna d’Agar et de son fils et revenait les voir de temps en temps.
Zamzam et le destin d’Ismaël. Agar était restée seule avec son enfant dans ce pays de la soif. Ismaël était sur le point de mourir. L’enfant pleurait et sa mère affolée courait d’une colline à l’autre pour chercher du secours. En pleurant, Ismaël frappait le sable de ses talons si bien qu’une source en jaillit avec force et abondance. Pour la tempérer, Agar dit à la source : « zamzam », « calmement-calmement ». Cette source coule encore aujourd’hui à La Mecque, désaltérant et purifiant les pèlerins. La course éperdue d’Agar entre les collines de Safa et Marwa est réactualisée lors du rituel du pèlerinage. Agar symbolise l’âme assoiffée de vérité. Elle a le même cheminement qu’Abraham qui cherchait la Vérité à travers les croyances de son temps, puis à travers l’astronomie et l’astrologie.
Cet événement de la vie d’Abraham a suscité cette question : comment un prophète peut-il abandonner dans le désert une mère et son enfant à cause de la jalousie d’une femme ? Aujourd’hui, cette histoire nous révèle son secret et éclaire ce mystère : la volonté divine a voulu cacher la descendance d’Abraham. Ceci est explicité clairement dans la Genèse. Abraham est le père des grandes traditions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l’islam. Il eut par la suite un autre. fils avec Sarah : Isaac, qui donna Jacob et les douze tribus d’Israël. Alors Dieu ordonna à Abraham de lui sacrifier son fils unique Ismaël au lieudit Mina. Comme l’explique le Coran, c’est après le miracle du sacrifice que Sarah, stérile et d’un âge fort avancé, donna naissance à Isaac. Cette lignée est celle de Moïse jusqu’à Zacharie, Jean et enfin Marie qui donnera naissance à Jésus. Mais ce dernier n’a pas d’enfants. La lignée d’Ismaël prend alors le relais. Comme une graine mystérieusement cachée, les fils d’Ismaël vivaient au milieu d’un désert que personne n’avait pu posséder, ni les Byzantins ni les Perses, bien qu’il fût un point d’eau incontournable, un carrefour caravanier important, un sanctuaire et un lieu de pèlerinage réputés. D’Ismaël naîtra, après plusieurs générations, Mohammed, le lien entre les deux ascendances.
L’épreuve du sacrifice
Dans le désert mecquois, Abraham vit en songe qu’il devait sacrifier son fils. Au réveil, il lui raconta sa vision. Ismaël, serein, dit à son père : « Fais ce qui t’est ordonné, évite de te salir de mon sang afin que ma mère l’ignore. » Ils partirent tous deux vers la plaine de Mina où devait avoir lieu l’immolation. En cours de route, Satan tenta par trois fois de le dissuader. Pour éloigner le diable, Abraham lança des pierres dans la direction de la voix. Ce rite qui fait partie du pèlerinage est resté tel jusqu’à nos jours.
À l’instant où, dans une soumission parfaite, il allait égorger son fils, la voix de Dieu arrêta son geste : « O Abraham, tu as été fidèle à ton songe, rachète ton enfant avec le mouton que voici. » Il prit la bête et l’immola en signe de gratitude et de remerciement. Depuis ce jour, les pèlerins musulmans sacrifient le mouton le jour de la fête de l’Aïd et lapident à trois reprises Satan à Mina, après les sept circumambulations autour de la Ka’ba (reconstruite par Abraham et Ismaël) et les sept va-et-vient d’Agar entre les collines de Safa et Marwa. Le symbole du sacrifice se retrouve dans les trois traditions, évoquant ainsi le souvenir. de leur appartenance commune à ce père unique : Abraham. Par cette offrande du fils, Dieu racheta à Abraham toute sa descendance qui lui fut désormais totalement consacrée. Ses enfants appartiennent à Dieu, et de leur descendance seront issus tous les prophètes.
La résurrection
Le dernier élément, celui de la résurrection, réside dans l’interrogation d’Abraham à Dieu : « Mon Seigneur ! Montre-moi comment tu rends la vie aux morts. » Dieu dit : « Est-ce que tu ne crois pas ? » Il répondit : « Oui, je crois, mais c’est pour que mon cœur soit apaisé. » (Sourate 2, verset 260.) Dans la tradition islamique, on situe ce récit à la fin de la vie d’Abraham, qui croyait en la résurrection mais voulait en connaître le secret. Alors Dieu lui envoya l’ange de la mort à qui il recommanda de ne prendre l’âme d’Abraham qu’avec son consentement. Embarrassé, l’ange prit la forme d’un vieillard en pleine décrépitude. Celui-ci demanda l’hospitalité à Abraham qui le fit entrer et lui présenta un repas. Voyant que le vieillard était incapable de porter la nourriture à sa bouche, le prophète lui demanda son âge. « Je suis bien plus vieux que toi », répondit le visiteur. Devant ce spectacle affligeant, Abraham souhaita ne pas en venir à une telle décrépitude et accepta la mort. Mais il en ignorait toujours le mystère et la certitude intérieure par la Connaissance.
Rassemblés par MD L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015 Page 11
Monde musulman
RWANDA
Un pasteur et sa congrégation entière ont embrassé l’Islam. Des conversions à l’Islam en nombre impressionnant puisqu’un pasteur rwandais s’est converti, ainsi que l’ensemble des membres de sa congrégation, composée de 480 personnes. MachaAllah ! Ce fait représente un des plus grands cas de conversion à l’Islam ! Le Nigeria Watch rapporte que le pasteur Salim Mikdad s’est converti à l’Islam après avoir été convaincu de sa Véracité par des savants musulmans. C’est alors qu’il s’est lancé dans l’appel à l’Islam auprès des membres de son église. En les exhortant à l’Islam, Ces 480 personnes se sont converties. Une fois que tous ces anciens catholiques ont embrassé l’Islam, la transformation de l’église en mosquée paraissait évidente. C’est ainsi que le lieu de culte chrétien est devenu un lieu de prière musulman. Alors que le Rwanda est un pays à majorité catholique et que seulement 1,6 % de la population est musulmane, cette conversion massive à l’Islam est particulièrement touchante. Rappelons qu’en avril dernier, 600 travailleurs chinois avaient embrassé l’Islam en Arabie Saoudite.
FOOTBALL
Ribéry et Benatia posent sans verre de bière à la main. C’est bien connu : le monde du football est indissociable de celui de la publicité. Communication, sponsors, partenariats, la publicité et le football ne font presque qu’un. C’est ainsi que les joueurs du Bayern Munich ont été invités à une séance photo pour la marque de bière allemande Paulaner.
Le rideau de la porte de la Kaaba a été exposé cette semaine au siège de l’ONU à New York. À cette occasion, une cérémonie spéciale s’est déroulée. De cette photo, les joueurs devaient porter à la main un verre de bière. Seulement voilà, deux joueurs du club, Frank Ribéry et Mehdi Benatia, ont refusé de se prêter au jeu. Étant de confession musulmane, ces deux joueurs n’ont pas suivi leurs camarades et ont été photographiés avec leur groupe, mais sans verre à la main. Ces deux milieux de terrain français n’ont pas délaissé leurs convictions religieuses l’espace d’une photo. Bien que cela puisse déplaire au partenaire, Frank Ribéry et Mehdi Benatia ont tenu à respecter leurs principes.
La photo a été affichée sur la page Facebook du club allemand. Les commentaires d’internautes concernant l’abstention de Ribéry et Benatia ont été nombreux. Bien évidemment, beaucoup de respect est véhiculé par les messages de ces fans. « Maashallah !!! Muslim never drinks. Frank Ribéry (Bilaal) », écrit l'un d'entre eux. « Ribéry et Benatia #respect », commente un autre. Cette photo n’a donc pas laissé indifférents les supporters musulmans. Ribéry et Benatia ont en effet mis En avant l’importance du respect d’un interdit religieux.
FRANCE, premier pays islamophobe d’Europe, la liste… Depuis 2001, l’image teintée de négatif de la communauté musulmane a été virale. Amalgames, idées erronées, manipulations médiatiques occupent depuis le devant de la scène. La façon dont les médias appréhendent la vie, mais également la manière dont les musulmanes se vêtent, pose question à toute personne n’étant pas de confession musulmane. Le mode de vie islamique est donc, de facto, une source d’interrogations autant pour le regard que pour l’esprit, et de réactions pas toujours tendres.
En Europe, l’islamophobie est particulièrement virulente. Les musulmans européens doivent faire face à des exigences étatiques strictes au cours de leurs études, de leurs carrières ou de certaines activités sociales. Ainsi, la liste des pays islamophobes et discriminatoires envers leurs populations musulmanes présente la France en tête, suivie de près par le Danemark, les Pays-Bas, l’Italie, la Russie et l’Allemagne. La Grande-Bretagne, malgré sa réputation de tolérance, occupe la sixième place. Le trio le moins hostile est formé par l’Espagne, la Belgique et enfin, l’Ukraine. L’ensemble des pays a été jugé selon leur politique interne, l’histoire de chaque pays, leur éventuelle reconnaissance de l’Islam, leur gestion des groupes migrants mais également le comportement des citoyens envers leurs concitoyens musulmans.
NEW YORK Le rideau de la porte de la Kaaba exposé au siège de l’ONU, tenue avec la participation du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et du représentant permanent de l’Arabie saoudite auprès des Nations Unies Abdallah Y. Al-Mouallimi.
ALLEMAGNE Découverte de la plus ancienne mosquée construite il y a 100 ans. Une équipe d’archéologues a découvert les vestiges de la plus ancienne mosquée d’Allemagne. Le lieu de culte fut construit il y a 100 ans à 60 kilomètres de Berlin dans la ville de Wïndsdorf. La mosquée a été érigée dans un camp de prisonniers de guerre d’Halbmondlager, appelée également le Camp du. croissant de lune, dont une partie était réservée aux soldats musulmans faits prisonniers par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale. Les éléments métalliques du dôme en bois, ainsi que des morceaux de verre de couleur bleue et verte ornant les fenêtres de la première mosquée en Allemagne, ont été retrouvés par le Prof. Dr. Reinhard Bernbeck et Prof. Dr. Susan Pollok. La mosquée en bois fut démolie au milieu des années 1920. Elle n’était plus utilisée à cette époque.
TURQUIE
Pour la première fois dans l’Histoire, une femme voilée entre au gouvernement. C’est une première dans l’histoire de la Turquie, Mme Aysen Gürcan, musulmane et voilée, a été nommée ministre dans un gouvernement intérimaire qui conduira le pays à des élections législatives anticipées le 1er novembre. Cette mère de trois enfants qui enseignait à l’Université du commerce d’Istanbul est devenue, vendredi, ministre de la Famille et des Politiques sociales. Mme Aysen Gürcan est aussi
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L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015 ' Monde musulman membre du conseil d’administration d’une fondation d’inspiration islamique.
CONVERTI À L’ISLAM
La Bible l’a poussé vers le Saint Coran
La semaine dernière, nous évoquions la conversion à l’Islam de Nicole Queen, une Américaine anciennement catholique. Cette sœur a embrassé l’Islam après avoir visionné des vidéos concernant l’Islam. Aujourd’hui, nous vous parlons d’Issa, un frère converti après avoir constaté que l’Islam proposait « un code de conduite parfait ». Interviewé, ce frère explique qu’il s’est converti avant tout car l’Islam représentait une suite logique à son cheminement vers la Vérité.
Alors qu’il était de confession catholique, Issa s’est intéressé à l’Islam en observant la nature et l’environnement. C’est ainsi qu’il explique qu’en observant autour de lui, il a pu « voir que tout avait un code de conduite parfait, tout avait un ensemble de règles à suivre ; les plantes, les animaux, et même l’évolution, tout suivait un cours vraiment précis ». C’est à partir de ce constat que Issa s’est intéressé à la religion se disant qu’elle lui donnerait son code de conduite, comme celui des plantes ou des animaux. C’est alors qu’il a remarqué de grandes similitudes entre christianisme et Islam, particulièrement au niveau du « code de conduite » : avoir un bon comportement, faire l’aumône, etc. Cela dit, Issa ne trouvait aucune contradiction dans le Coran, contrairement à la Bible. Au-delà de cela, ce frère a trouvé dans le Coran ce qu’il n’y avait pas dans la Bible, à savoir la science. C’est en ce sens qu’il a affirmé : « dans le Coran, l’aspect le plus fascinant pour moi était les progrès scientifiques ». Le frère Issa a donc cheminé ainsi vers l’Islam, en lisant, en puisant dans les livres et en se questionnant toujours davantage. Il était pris d’une soif de savoir que seul l’Islam a su combler. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a confié : « l’Islam répondait à la soif que je ressentais ». Il explique également que paradoxalement, c’est la Bible qui l’a poussé à s’intéresser à l’Islam. En effet, la Bible ne répondant pas à ses questions, Issa s’est plongé dans le Coran pour ne plus en ressortir, machaAllah.
« JESUS M’A GUIDE VERS L’ISLAM »
Emmanuel Adebayor, footballeur international togolais qui évolue au poste d’attaquant à Tottenham Hotspur, a choisi, il y a quelques semaines, d’embrasser l’islam. Récemment, interviewé par le quotidien The Herald, il explique plus précisément son choix pour l’islam alors qu’il était pourtant un fervent chrétien. Il évoque les similitudes entre le christianisme et l’islam, mais surtout le Prophète Jésus, une figure qui a été décisive dans sa réflexion pour franchir le pas de la conversion.
« J’ai 13 raisons valables sur pourquoi et comment les musulmans sont comme Jésus, et suivent ses pas plus que ce que la plupart des chrétiens croient », affirme-t-il au journaliste de The Herald. En citant des références précises, le joueur développe ainsi 13 points similaires entre la vie de Jésus telle évoquée dans le Coran, et dans les textes bibliques. Ainsi, il rappelle que Jésus a invité à croire en Un Dieu Unique (« Deutéronome 6:4, Marc 12:29 »), tout comme les musulmans croient en un Seul Dieu. Le joueur rappelle aussi que Jésus et d'autres prophètes de la Bible priaient en posant leur front sur le sol (Matthieu 26:39). Les musulmans prient de même (verset 3:43). Le footballeur cite d’autres points de la vie de Jésus comme son exhortation à suivre les autres Prophètes, sa circoncision, mais aussi sa non-consommation du porc, le jeûne de 40 jours qu’il effectuait. Toutes ces similitudes avec le Coran, et la pratique des musulmans ne pouvaient laisser le footballeur indifférent.
Source : ajib.fr
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Coin du bonheur j Mohammed Zabré et Sawda Nassa désormais unis pour le meilleur et pour le pire. De nos jours, le mariage qui sous-entend l’union sacrée des cœurs et des familles tend à disparaître. Le mariage à la Mosquée, à l’Église ou à la La mairie est en passe de devenir une denrée rare. Ce qui est à la mode, ce sont les unions libres, les concubinages encore appelés mariages sans lendemains. Mohammed Zabré et Sawda Nassa ont décidé de ne pas emprunter cette voie périlleuse. Ils ont décidé de suivre la voie du prophète SAW en mettant chaque chose à sa place. Ainsi Idrissa Nassa, le PDG de Coris Bank International, a accepté de donner la main de sa fille Sawda à la famille Zabré. La cérémonie a eu lieu au domicile des Nassa en présence de nombreux dignitaires religieux. C’était le 8 août dernier. Tous les grands Cheiks étaient à ce mariage ou étaient représentés. El Hadj Mahmoudou Bandé, Abou-Bacar Kassoum Sana, le grand Imam, Imam Tiégo Tiemtoré, El Hadj Adama Nikiema, président du Mouvement sunnite et président du présidium de la FAIB. Tout a été mis en œuvre par les deux familles pour que ce mariage soit celui des grands jours. Rien n’a été omis. Rarement un mariage n’a réuni autant de sommités religieuses. Rarement un mariage n’a réuni autant de... monde. Malgré la grande pluie de ce jour, signe sans doute de bénédiction, tout s’est passé à merveille. Comme d’habitude, le chansonnier, Issaka Soré, a revisité son back à disque pour tenir le public en haleine. La cérémonie en elle-même a commencé aux environs de 16h30. Le président du Comité d’organisation, Abd Hamid Zoungrana, a introduit le chronogramme avant de passer la main à l’Imam Nébié, le maître de cérémonie.
L’honneur est revenu à l’Imam Tiégo Tiem-toré de faire un rappel sur la responsabilité du couple. Il n’a pas manqué de relever la nécessité pour les conjoints de cultiver la compréhension mutuelle, d’avoir pour boussole le Coran et la Sunna. Des valeurs comme le pardon, l’entente, la tolérance ont été recommandées aux deux tourtereaux mais plus au chef de famille qui a prêté une oreille attentive aux conseils de l’Imam.
Après ce rappel, bref mais plein d’enseignement, place à la célébration. La lecture du sermon du mariage a été effectuée par le grand Imam Aboubacar Kassoum Sana. Il fit un Tout petit rappel sur l’importance d’une telle union, une intervention empreinte de plaisanterie comme il sait d’ailleurs bien le faire. Cheick Mahmoudou Bandé s’inscrivit sur la même dynamique et fit un énorme plaisir à l’assemblée par les invocations et bénédictions à l’endroit des nouveaux mariés. En tous cas, tout a été mis en œuvre pour que ce mariage soit à la hauteur de la famille Nassa.
Le président du comité d’organisation, Abdoul Hamid Zoungrana, a pris la parole au nom de la famille pour dire un grand merci à l’assemblée : « Mes propos sont des remerciements à l’endroit de tout ce beau monde, venu soutenir la famille Nassa. Au nom de cette dernière, des vives salutations et reconnaissances en ce moment de joie et de bonheur sont adressées aux collaborateurs de PDG Nassa, notamment le cercle des affaires au nom de son président El Hadj Sawadogo Mahamadi dit Khadafi, les grands et petits commerçants. Nous adressons notre reconnaissance et nos remerciements aux autorités de la transition, le... » Président Michel Kafando et le gouvernement, aux personnalités musulmanes au plus.
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Coin du bonheur ; PDG de Coris Bank Internationale. Louanges à Allah et salut sur le prophète, mes impressions sont bonnes puisque nous sommes vraiment heureux et satisfaits de cette célébration au vu de la présence des personnes illustres qui ont pris part à la cérémonie, notamment les personnalités, les premiers responsables des musulmans de notre pays et également nos collaborateurs et connaissances. Je ne saurai quoi dire, si ce n’est de les remercier ainsi que tous ceux qui sont venus nous assister de part et d’autre. J’implore Allah le Tout-Puissant pour la bénédiction de ce mariage afin que le nouveau couple ait un foyer exemplaire et digne de ce nom. En tous cas, c’est avec un cœur plein de joie que j’ai constaté la présence des plus hautes autorités politiques et islamiques de notre pays. Et le monde des affaires. Beaucoup de Secteurs sont représentés ici, les commerçants, fonctionnaires, collaborateurs et bien d’autres personnes. Je ne peux que les remercier tous, qu’Allah leur donne longue vie et accorde à chacun des centuples.
Haut lieu, le grand Imam de Ouagadougou, le président du Mouvement Sunnite, le président de la communauté musulmane, El Hadj Mahmoudou Bandé et les Imams de l’AEEMB-CERFI, sans ignorer tous les autres Cheicks et Imams à l'instar du représentant du Cheick Maiga de Ramatoulaye et du Cheick Doucouré. Et de tous ceux dont les noms ne sont pas prononcés, qu'Allah les rende aux centuples.
Par Arounan GUIGMA Cheick Abd Hamid Zoungrana.
C’est de rendre grâce à Allah pour la réussite de cette cérémonie. Ce n’est toujours pas facile de réussir une cérémonie d’une telle envergure. Mais avec le soutien d’Allah, chacun a trouvé son compte et aucun incident n’a été signalé. C’est dire que tout nouveau couple doit s’astreindre à cultiver le pardon et la compréhension, c’est à cela qu’ils pourront vivre mieux. heureux dans le foyer. Puisse Allah les bénir.
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