Issue
Al Mawadda #4
- Title
- Al Mawadda #4
- Publisher
- Al Mawadda
- Date
- May 2001 – June 2001
- issue
- 4
- Abstract
- Bimestriel d'information et de Formation islamique édité par l'Association Islamique d'al Mawadda du Burkina (A.I.M.B)
- number of pages
- 8
- Subject
- Aboubacar Fofana
- Aboubacar Sangoulé Lamizana
- Conférence des Cadres et Intellectuels Musulmans du Burkina
- Chiisme
- Gaoussou Diawara
- Unité
- Fiqh
- Language
- Français
- Source
- Louis Audet Gosselin
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000010
- content
-
Bimestriel d'information et de Formation islamique édité par l’Association Islamique d'al Mawadda du Burkina (A.I.M.B) N°004 Mai - Juin 2001 Rabbi al awwal - Rabbi sani 1421 ISSN 0796-5710 100 FrsCFA
"Je laisse parmi vous deux poids précieux (thaqalayne): Le livre d’Allah (Al qour'an) et ma famille (Ahl oul Bayt)" Hadith thaqalayne.
MAOULOUD : Mouhammad Sceau des Prophètes
En méditant sur l'histoire de la prophétie et des messages divins, nous découvrons qu'ils forment, tous ensemble, une unité de perfection et de complémentarité. Ces prophètes qui ont appelé à la même vérité, celle de connaître Dieu et de se conformer à sa volonté, ont été très nombreux. Parmi les raisons de leur multiplicité, citons entre autres les suivantes :
♦ Lorsque les gens commencent à s'égarer hors du chemin de Dieu à travers notamment l'expansion de la corruption et des abus de pouvoir, Dieu envoie des prophètes pour renouveler son appel aux hommes, assainir les mœurs, réformer les lois et les habitudes.
♦ Quand il y a Dénaturation dans un Message, Dieu envoie un nouveau prophète afin de reformer la foi et la pensée en l'homme, et de démasquer l'altération et la falsification advenues sur le Message divin.
La longue lignée prophétique s'est prolongée au cours de l'histoire humaine comme les chaînons ininterrompus d'une chaîne dont le dernier anneau fut concrétisé par le sceau de la prophétie : le prophète Mouhammad, chargé du dernier message divin : l'Islam. Allah dit à ce propos dans le St Coran : « ... Le prophète qui ne sait ni lire ni écrire que les gens du Livre trouvent mentionné chez eux dans la Torah et l'Évangile... » Verset 157 Chap. 7. Autrement dit, l'avènement de Mouhammad (P.S.L.F) a été annoncé par les prophètes et Messagers qui l'ont précédé.
La vie missionnaire de Mouhammad (P.S.L.F) L'instant attendu annoncé dans les anciens Livres célestes par les prophètes arriva, car Mouhammad fut choisi par Dieu comme un Messager pour le monde entier. Dieu lui transmit, par l'intermédiaire de l'Ange Gabriel, la... révélation coranique alors qu'il était en train d'effectuer sa contemplation habituelle dans une caverne du Djabal Nour (montagne de la lumière) à quelques 3 km de la Mecque et plus précisément dans la grotte de Hira « Ghar Hira ».
AL MAWADDA N° 004 Mai - Juin 2001
FORUM SUR L’UNITE DES MUSULMANS
Le Satisfecit d’une Réflexion
Du 15 au 17 Juin 2001 a eu lieu à Ouagadougou un forum sur l'Unité des Musulmans au Burkina, organisé par la Conférence des Cadres et Intellectuels Musulmans. « Ouvrir un débat devant jeter les bases d'une réalisation de l'unité des musulmans » tel est le leitmotiv de ce forum. Son coordinateur, le Frère Docteur Gabussou DIAWARA n'a pas manqué de le signifier à son ouverture et à sa clôture à la maison du peuple.
Premier du genre, ce forum a vu la participation massive des frères et sœurs venus des quatre coins du Burkina et des pays frères de la Côte d'Ivoire, du Mali, Niger, Togo et Djibouti. Répartis en trois commissions, les participants ont eu à réfléchir et à apporter des amendements sur des documents de base. C'est la commission 1 qui a abordé la problématique de l'unité. Placée sous le thème : « Diagnostics des maux qui minent l'unité », deux volets ont été traités à savoir :
1- la place et l'importance de l'unité en Islam.
2- Les obstacles qui empêchent l'unité des musulmans.
L'ÉDUCATION ISLAMIQUE DES ENFANTS : DROITS ET DEVOIRS
Nous avons déjà brossé le sujet de l'éducation dans notre n°002. Nous revenons là-dessus pour essayer d'apporter un plus. Dans un premier temps, il sera question des droits de l'enfant, et des devoirs de l'enfant dans un second temps.
DROITS DES ENFANTS
Un homme se rendit un jour chez le prophète et lui dit : « Quels sont les droits de mon fils vis-à-vis de moi ? » Le prophète (P.S.L.F) lui répondit : « Que tu lui donnes un beau nom, que tu lui prodigues une bonne éducation et que tu lui choisisses une bonne mère ».
Suite page 5. (Cf. Al Kulayni P.47)
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES (à suivre en page 5) : MAOULOUD... L’Ange lui communiqua le message divin suivant :
« Au Nom de Dieu, le Très Clément, le Très Miséricordieux. Lis au Nom de ton Seigneur qui a créé l’homme de quelque chose qui s’accroche. Lis car ton Seigneur le Très Noble est celui qui a enseigné par la plume à l’homme ce qu’il ne savait pas. » verset 1 à 5 chap. 96.
C’est le début de la révélation divine. Dieu lui ordonna par la suite de prêcher la soumission et l’obéissance totale à lui « l’Islam » aux hommes. Il fit appel à l’islam en cachette durant trois ans, puis ensuite en public. Il s'adressa d’abord aux membres de sa famille, puis à ses proches, ses amis, à tous les hommes dignes de foi auxquels il faisait confiance dont il sentait la bonté du cœur, etc.
Sa femme Khadidja fut de tout le sexe féminin la première musulmane de même que son cousin l’Imam Ali (S.A) fut de tout le sexe masculin le premier musulman. Bref, les musulmans furent les sujets de traitements les plus sauvages ainsi que de persécutions sous leurs diverses formes. vexatoires et pénibles de la part des incrédules Mecquois. Après deux exodes des musulmans en Éthiopie, Dieu donna la permission à son prophète (P.S.L.F) et aux musulmans d’émigrer à Médine en 622 de l'ère chrétienne : c’est l’hégire.
Avec l’hégire, une nouvelle phase commença dans l’histoire de l’Islam, car, à Médine, Mouhammad (P.S.L.F) fut bien accueilli et son appel à l’islam au monothéisme fut entendu de maison en maison, et s'enracina au fond des cœurs. Cela donna naissance au premier État islamique (de Médine). C'est à partir de Médine que Mouhammad (P.S.L.F) présenta l'idéologie islamique aux diverses nations. Il envoya des messages aux principaux rois et princes du monde en 628 de l'ère chrétienne les invitant à embrasser l'Islam.
Avec le Saint Coran, son ultime miracle et document éternel, il sut convaincre les hommes qu'il procède de Dieu. En dehors du Saint Coran, Mouhammad (P.S.L.F), tout comme ses prédécesseurs, a produit beaucoup de miracles. Il est cité de nombreux miracles du prophète Mouhammad. (P.S.L.F) dans le livre de Molla Abdourrahmane Djâmi intitulé : « Chawâhidoun-nonbouwwa » en perse, dans le livre de Yoûssouf Nab-hâni « Hondjatoul-lah'alal âlamine » etc. Parmi ces miracles citons entre autres ceux-ci :
- Il a ressuscité la fille d'un paysan qui refusa de vivre sur cette terre en ces termes : « l'autre monde est plus commode que ce monde ».
- Il a ramené à vie un mouton après l'avoir dégusté avec ses compagnons.
- Il a donné la vue à une personne qui l'avait perdue en foulant aux pieds l'œuf de serpent, en étalant son crachat béni sur ses yeux.
- Il a fait déplacer un arbre qui est venu le saluer et lui témoigner la profession de foi islamique puis retourner à sa place.
- Il a fait boire l'eau d’une cruche à plusieurs personnes lors de certaines guerres saintes en mettant sa main bénite dans l'eau.
- Il a fait parler un enfant muet en lui demandant : « qui suis-je » l'enfant répondit « tu es raçoûloullah ». Il a alors parlé jusqu'à sa mort.
Bref, de tout ce qui précède, seul le Saint Coran demeure. Le miracle éternel car, il est la source primordiale de tout savoir, des principes de guidance, de lois et de moralité, de mode de vie et de secrets de la création.
Le Noble Coran
Le Coran est la parole de Dieu révélée à son honorable Messager Mouhammad (P.S.L.F) dans un langage qui lui est propre à lui. Il est son dernier message aux hommes, par conséquent, il doit demeurer intact jusqu'au jour du jugement. Sur ce, l'authenticité manifeste du texte coranique n'est pas le partage de l'Ancien Testament auquel l'étude critique des exégètes contemporains n'a reconnu qu'un seul livre authentique : celui de Jérémie. Ce n'est pas davantage le cas du Nouveau Testament dont les nombreuses versions supprimées au concile de Nicée laissent planer un doute sur ce qu'il en reste : les canoniques. En effet, ces derniers à leur tour ne sont pas regardés aujourd'hui comme authentiques puisque les critiques les jugent généralement comme ayant été composés plus d'un siècle après le prophète Jésus. C'est-à-dire après la disparition des apôtres auxquels la tradition chrétienne les attribue. Par conséquent, il plane aujourd'hui nombre d'incertitudes sur l'historicité des documents judéo-chrétiens. Par contre, le St Coran est le seul Livre céleste qui a eu le privilège de se transmettre durant quatorze siècles sans connaître d'altération ni d'apocryphes d'aucune sorte. Sur ce, Dieu lui-même s'est porté garant de sa protection contre toute dénaturation en ces termes : « Oui, c'est Nous qui avons fait descendre le rappel (Coran). Certes oui, et c'est nous qui en sommes gardiens ». verset 9 du chapitre 15.
Bref, révélé à Mouhammad (P.S.L.F) durant 23 ans, le Coran contient 114 chapitres « sourates » 6236 versets « ayâts » et 99469 mots.
1 (Cf. E. Monter : « Histoire de la Bible » Genève)
2 (Cf. les quatre évangiles officiellement reconnus par l’Eglise)
Décrivant le Coran, l'Imam Ali (S.A) a dit : « Ce Livre est une lumière qui ne s'éteindra jamais, c'est une lampe qui ne se ternira jamais. C'est une mer dont on n'atteindra jamais le C'est une évidence dont la preuve ne s'affaiblira jamais... C'est un droit dont les défenseurs ne seront jamais déçus. Il est la principale source de la foi. C'est une fontaine de connaissance. Il est la pierre angulaire de l'Islam.
Le noble messager est la personnalité la plus influente en ce début du troisième millénaire. Grâce à un questionnaire sur Internet que le site MSNBC a organisé et où se trouvait une liste de plusieurs personnalités ayant influé sur le second millénaire dans différents domaines, il est apparu que le nom du prophète Muhammad (P.S.L.F) a été choisi par 95 000 personnes sur 115 000, soit 82% des voix qui se sont exprimées. Les autres personnalités n'ont pu obtenir que peu de voix en comparaison. Le site invite les internautes à examiner sept domaines où il avait déjà choisi les personnalités dans chacun d'eux pour qu'ils puissent voter en faveur de celui qui a eu le plus d'impact sur le second millénaire. Dans le domaine de la philosophie et de la religion, le prophète Issa a obtenu 11 % ; Sœur Thérésa 2 %, Joseph Smith 1 %, le prophète Mûsâ 1 %, alors que d'autres personnalités telles que le Pape Jean-Paul II, Confucius, John Locke, Malcolm X, Dalaï Lama, Sainte Jeanne d'Arc, etc. n'ont pas obtenu de quoi être noté.
Les résultats du questionnaire ne sont pas définitifs puisqu'il est encore en vigueur. Il faut noter cependant que les votants dans ce domaine dépassent de loin ceux qui votent dans les autres domaines et aucune personnalité n’a eu autant de voix que le prophète Muhammad (prière et paix sur lui). Il importe de noter qu'il faut voir Muhammad, sceau des prophètes, au-dessus des sondages. Car il n'est comparable à personne. Autrement dit, aucun être non infaillible ne peut être comparé à un être infaillible. Aussi, Dieu ne dit-il pas qu'il a été envoyé comme lumière pour toute l'humanité en ces termes : « Un Livre que nous avons fait descendre sur toi (Coran) afin que tu fasses sortir les gens des ténèbres vers la lumière » verset 1 du chap. 14.
En effet, Muhammad (P.S.L.F) étant Lumière pour les hommes ne peut nullement être comparée aux hommes. En fin « je suis l'invocation de mon père Abraham et la bonne nouvelle annoncée par Jésus fils de Marie » a dit le sceau des prophètes.
Cf. Ahl Al Bayt - N°55 Mars 2001 - Dhul Hujja- AL MA^ADDA N° 004 Mai - Juin 2001 ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
Après adoption du travail de cette commission en plénière, il ressort que les Burkinabé à l'instar de leurs frères de la Côte d'Ivoire, du Togo, voire même de près l'alliance musulmane de BANFORA, doivent faire fi de leurs divergences au profit de l'unité islamique conformément à cette injonction divine : « et cramponnez-vous ensemble au câble de Dieu et ne soyez pas divisés ». V.103 du chapitre 3.
Sur ce, « être uni n'est pas absence de divergence et la divergence n'exclut pas l'unité » a dit Cheik Boubacar FOFANA de la Côte d'Ivoire. Quant aux obstacles qui minent l'unité il ressort entre autres : - la méconnaissance et la mauvaise interprétation de la théologie islamique.
- la prise de décision abusive des dirigeants religieux sans concertation des militants de base notamment dans les provinces.
- Le refus des dirigeants religieux de s'asseoir à une même table pour une discussion.
- L'intérêt pécuniaire et la mauvaise répartition des biens reçus.
Si le forum à l'ouverture comme à la clôture a été très riche en encouragements dans cette lancée vers la réalisation de l'unité, il a surtout été d'une utilité capitale pour tous, car les musulmans du Burkina ont plus que besoin d'une unité à n'en pas douter, pour non seulement mieux servir la communauté, mais aussi pour se faire écouter et comprendre par SOCIETE.
« Et cramponnez-vous ensemble au câble de Dieu et ne soyez pas divisés » n. 003 du chapitre 3.
Nos autorités politiques et les pays arabes. Unité des musulmans du Burkina au 21e siècle, fiction ou réalité ? Conduire les musulmans à la concrétisation de l'unité (tant prônée et souhaitée par tous) tel est l'objectif si cher à la Conférence. Des cadres et intellectuels musulmans au Burkina. On comprend donc pourquoi ces 500 participants sont allés à l'école de l'écoute, de l'échange, du partage, autrement dit de la tolérance, de l'acceptation dans leur divergence, de la fraternité et de la solidarité pour une cohésion humaine et islamique. N'est-ce pas là une initiative à encourager ? Affirmatif. Cependant l'arbre ne doit pas cacher la forêt. Ce forum tant attendu a, il faut le signaler, lutté contre vents et marées avant de voir le jour ; car il a été marqué par le refus de certaines associations d'y participer avec campagne de boycottage à l'appui. Chacun a ses raisons que la raison elle-même ignore, dit-on souvent.
En dehors de cette rude épreuve, cette difficulté de réunir toutes les structures islamiques, il faut aussi noter que bien qu'aucune œuvre humaine ne soit parfaite, il a cependant été constaté beaucoup de défaillances du côté organisationnel de ce forum. Ce qui n'est pas bien appréciable, surtout pour des cadres et intellectuels. Bref, le parrain, son excellence et honorable El Hadj Aboubacar Sangoulé Lamizana, ancien chef d'État du Burkina, a quant à lui exprimé son entière satisfaction du travail de qualité abattu sur ce forum de réflexion sur l'unité des musulmans au Burkina. Il a aussi salué surtout l'esprit de fraternité et de solidarité des frères et sœurs venus de loin, sans oublier bien sûr tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à la réussite de ce forum.
Ce forum se révèle être une étape marquante pour la préparation des prochaines rencontres nationales qui conduiront à l'unité des musulmans, car : « l'unité des musulmans ne doit pas être un vain mot mais une réalité au Burkina » a dit El Hadj Aboubacar Sangoulé Lamizana. Maintenant, à quand le second rendez-vous ? L'avenir nous le dira incha Allah. Pourvu que cette belle œuvre entamée par la Conférence de Cadres et Intellectuels Musulmans ne s'arrête pas en si bon chemin.
Enfin, notons que les fruits de ce forum ont été à la hauteur des attentes de... ces fleurs. Puisse Allah unir le cœur des musulmans et qu'il guide leur réflexion vers les meilleures solutions. Amin.
Le saviez-vous ?
1- Saviez-vous que le mot « chahr » (mois) est venu 12 fois dans le Coran, exactement le nombre de mois dans l'année ; et le mot « yawm » (jour) 365 fois, le nombre de jours dans l'année lunaire.
2- Saviez-vous que le prophète Nouhoun (Noé) a vécu 2300 ans, soit 850 ans de vie prémissionnaire, 950 ans de vie missionnaire avant le déluge et 500 ans après le déluge ?
AL MA WADDA N° 004 Mai - Juin 2001
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
LA PURIFICATION RITUELLE (ATTAHARAH)
La jurisprudence islamique est constituée de deux grandes parties : Al Ibâdat ou l'adoration (voir la prière, le jeûne, le hadj etc) et Al Mou’amalât ou les transactions d'affaires. Dans ce présent numéro nous parlerons de l'adoration (Al Ibâdat) notamment de la purification qui fait partie des préliminaires de la prière. Par ailleurs si la prière est le pilier de l'adoration, la purification Elle est aussi le pilier principal de la prière. L'Islam ordonne à tout musulman de se purifier et de se débarrasser de toute impureté (Nadjassah) pour pouvoir accomplir certains actes d'adoration de Dieu, car le fait d'avoir des souillures sur son corps, ses habits ou sur le lieu où l'on pose le front lors de la prosternation annule la prière. Sans oublier que le fait d'éliminer ces impuretés donne à l'homme une apparence agréable et lui fera éviter des maladies infectieuses. Vu alors l'importance de la purification non seulement pour l'adoration mais aussi dans la vie de l'homme, elle requiert une attention particulière. Sur ce, il est dit dans le Saint Coran, « Nous fîmes descendre du ciel une eau pure et purifiante ». Verset 48 Ch. 25.
Il existe deux sortes de pureté :
- la pureté du sol et des vêtements (hadass),
- la pureté du corps (khabass).
LES DIFFERENTES SORTES D'IMPURETES
Les impuretés sont les suivantes :
1 - l'urine,
2 - les fèces,
3 - le sang,
4 - le sperme,
5 - le cadavre,
6 et 7 - le chien et le porc (y compris leurs poils, leurs os et leurs ongles),
8 • toutes les parties du corps d'un incroyant (toute personne qui nie l'existence d'Allah, (un athée) qui lui associe un partenaire),
9 • la sueur d'un animal licite mangeant les excréments humains (si c'est par exemple un coq on doit l'attacher et le nourrir pendant trois jours avant de l'égorger),
10 • toutes les boissons alcoolisées.
COMMENT SE TRANSMET L'IMPURETÉ ?
Un corps pur (Tahir) ne devient impur (Nadjas) en entrant en contact avec les différentes sortes d'impuretés que s'il existe une humidité d'une part ou de l’autre. Si quelqu'un veut faire la prière et qu'une des impuretés ci-dessus citées le touche (voir son corps, habit, lieu de prière), il lui est obligatoire de purifier la partie rendue impure. Aussi, si les poils de chien ou de porc ou que leur museau touchent par exemple l'habit d'un croyant, il doit le purifier avant de prier. De plus, notons que les peaux d'animaux non abattus de façon islamique sont impures. Chaussures et ceintures importées d'Europe par exemple. Si un musulman porte ces chaussures et que ses pieds y transpirent, il doit les purifier avant chaque prière. S'il porte une de ces ceintures, il doit l'enlever avant de prier. (Pour éviter les doutes sur ce sujet, il vaut mieux utiliser les ceintures en caoutchouc).
LES ECOULEMENTS DE SANG
Ils sont de trois sortes chez la femme et font partie des impuretés. Ce sont :
1 - Les menstrues (haydh)
Le minimum de haydh est de 3 jours et de 10 jours maximum. Le nombre de jours minimum qui existe entre deux menstrues est de 10 jours.
2 - Les lochies (nifâs)
Il n'y a pas de jour minimum pour le sang d'accouchement, mais son nombre maximum est de 10 jours et non 40 ou 60 jours.
3 - Les pseudo-menstrues (istihadhad)
Le sang que la femme voit et qui n'atteint pas 3 jours, puis le sang qu'elle voit après les 10 jours d'accouchement de règle et de lochie est appelé pseudo-menstrues ou fausses menstrues.
Les jugements concernant les femmes en état de règle ou de lochie. • Elles ne doivent pas prier, jeûner et faire le tawaf (circumambulation) de la Kaaba.
• Elles ne doivent pas toucher le Coran, même le nom de Dieu, du prophète, etc.
• Il est interdit de divorcer pendant cette période. Les rapports sexuels sont aussi interdits.
• Il est obligatoire de faire le grand lavage après ces périodes de règle ou de lochie.
• Il est obligatoire de rembourser le jeûne obligatoire manqué, mais pas les prières.
• Il est recommandé de faire ses toilettes intimes en changeant de coton et s'asseoir sur son tapis aux heures de prières obligatoires pour faire des zikr (invocations). Elles seront récompensées comme si elles effectuaient leurs prières normales. Notons que cette façon d'agir a un impact important dans l'éducation des enfants.
• Si les pseudo-menstrues sont une tâche insignifiante (peu), elles doivent changer de coton et faire l'ablution pour chaque prière. Si c'est un léger écoulement (moyen), elles doivent faire chaque jour le grand lavage avant la prière du matin. plus de cela à chaque prière elles doivent changer de coton et faire la petite ablution. Si c'est un écoulement abondant elles doivent faire la grande ablution pour chaque prière.
LA PURETÉ DU CORPS
Elle est de deux sortes, grande et petite. La grande purification est ce qui impose le grand lavage ou la grande ablution. Et la petite purification est ce qui impose la petite ablution. La Tayyamum (ou ablution sèche) peut remplacer toutes les deux sortes de purification lorsqu'il n'y a pas d’eau.
- Les choses qui imposent le grand lavage sont : Les rapports sexuels, sortie de sperme, les menstrues, les lochies, les menstrues moyens et abondants, toucher le cadavre après qu'il soit devenu froid et avant son lavage.
- Les matières qui imposent la petite ablution sont : L'urine, les selles, le pet et le pseudo-menstrue à tâche insignifiante. Il faut aussi considérer les causes de souillure : le sommeil profond où l’oreille n’entend pas, l'évanouissement, l'ivresse.
Notons de passage que trois sortes d'humidité ou Liquides sont toutes pures et n'invalident pas l'état de pureté de l'homme. Ce sont :
• l'humidité qui sort parfois après le temps de l'éjaculation appelée « Al wazi ».
• celle qui sort après avoir uriné, appelée « Al wadi » (sécrétion prostatique).
• et celle qui sort parfois en conséquence des caresses entre conjoints appelée « Al Mazi ».
Enfin, il importe de noter aussi que l'eau qu'on utilise pour se purifier doit être pure, non mélangée et licite. « La propreté fait partie de la foi » a dit le prophète (SAW).
ALMAWADDA N° 004 Mai - Juin 2001
enseignements ISLAMIQUES
MORALE
IEDROITAUNE DONNE MERE
Selon l'Islam, l'épouse (ou l'époux) choisie doit être votre égale, et digne d'être la mère (ou le père) de vos enfants. Aussi, ne vous mariez pas avec une femme (ou un homme) pour sa richesse et sa beauté car vous risqueriez d'être privé des deux. Choisissez-la (le) plutôt pour sa piété et sa compétence. De plus, la meilleure épouse est celle qui peut enfanter, qui aime son mari, qui est chaste, qui jouit du respect de ses proches, qui se montre humble devant son mari, qui se fait belle et agréable pour lui, qui fait montre de chasteté devant les étrangers, qui obéit à son mari et qui n'essaie pas de dominer. Et, le meilleur époux pour la femme est celui qui est pieux et qui a un bon caractère car, « s'il aime sa femme, il la traitera bien et s'il lui arrive d'avoir de l’aversion pour elle, il ne sera pas injuste à son endroit » a dit l'Imam Dja'afar Sadiq (S.A). Foi l'oblige.
Enfin, on rapporte que l'Imam Baqir (S.A) s'est adressé à l'un de ses compagnons en ces termes : « Lorsque tu désires avoir un rapport avec ta femme, dis : Allah, accorde-moi un enfant ; fais qu’il soit pieux et sans défaut physique et moral et fais qu'il ait une fin heureuse ».
Enfin, la qualité du choix de son partenaire est très importante car ce sont les parents qui sont responsables de l'éducation de l'enfant, qui doivent lui inculquer la doctrine de l'unicité, les valeurs morales, l'attitude à avoir envers Allah, afin de le protéger. de l'égarement, du malheur et de la déviation.
DEVOIRS APRES LA NAISSANCE
On rapporte de l'Imam Sadiq (S.A) cette parole du prophète (P.S.L.F) : « que celui d'entre vous qui a un nouveau-né fasse l'appel à la prière dans son oreille droite et l'Iqâma dans son oreille gauche ; cela constituera pour lui une protection contre Satan le réprouvé ». Parlant de la naissance de fille et de garçon il est rapporté que les filles sont des vertus et les fils des bénédictions, et qu'Allah récompense pour les vertus, et interroge sur les bénédictions.
Il convient de donner à l'enfant un bon prénom avant sa naissance car, c'est le premier droit des enfants, le fait de leur donner de beaux et jolis prénoms. Pour les garçons, le meilleur prénom est celui qui dénote une soumission à Allah : « Abd », (Abd-Allah = Abdoullah, par exemple) puis viennent les noms des prophètes (P.S.E). Le St prophète a dit : « quiconque a quatre garçons et ne donne pas à l’un d'eux mon nom, aura été peu aimable à mon égard » ; quant aux filles le meilleur prénom est Fatima. Au 7e jour après sa naissance, il est très recommandé de faire un sacrifice « Aqîqah » pour l'enfant avec l’espoir qu'Allah épargnera l’enfant de malheur ; et ce, pour qui en a les moyens. D’après la tradition du prophète, il est recommandé de sacrifier deux moutons pour un garçon et un pour une fille. Signalons au passage qu'il est préférable que les parents ne mangent pas cette viande.
Il est aussi recommandé avant le sacrifice d'un animal de raser les cheveux de l'enfant et d'offrir en aumône une quantité d'or ou d'argent équivalente au poids des cheveux coupés. De plus, il est obligatoire que le garçon soit circoncis, et il est recommandé que la circoncision ait lieu le 7e jour de sa naissance. Quant à l'excision de la fille, elle n'est pas une obligation.
Ensuite, l'enfant a droit à l'allaitement. La période maximum de l'allaitement est de deux ans et il n'est pas permis d'allaiter un enfant au-delà de cette limite sans raison valable. L'allaitement ne doit pas non plus être inférieur à 21 mois, sauf nécessité.
DROIT A L’EDUCATION
En ce qui concerne leur droit d'éducation, on doit permettre à l'enfant de jouer pendant les sept premières années de sa vie, lui apprendre à lire et à écrire pendant les sept années suivantes, et lui inculquer les enseignements concernant ce qui est légal et ce qui est illégal pendant les années qui suivent encore. L'éducation a donc pour fonction d'éloigner l'enfant de toute influence néfaste et de lui fournir une atmosphère favorable lui permettant de grandir sainement et le protégeant de l'apparition de complexes et de perversions que l'environnement social ou naturel pourrait provoquer.
Voyons de façon succincte les différents éléments constituant du milieu social :
LA FAMILLE
L'enfant a droit à une famille fondée sur l'amour, l'affection et l'entraide ; il se familiarisera avec eux et les adoptera aussi bien dans ses rapports que dans ses relations sociales. Par contre, s'il vit dans une Famille désunie ou dissolue où règne un climat permanent de disputes, il établira ses relations sur ces mêmes bases : conflits, différends, manque d'entraide et irrespect. Il a aussi droit à un bon traitement et équilibré ni un traitement de faveur car, l'enfant nourrira un sentiment de supériorité, ni un traitement humiliant et méprisant, car l'enfant entretiendra un sentiment d'infériorité. Bref, le prophète (SAW) a en effet dit : « Aimez vos enfants et traitez-les avec compassion » de même l'Imam Dja'afar Sadiq (S.A) a dit : « Allah gratifie celui qui embrasse son enfant d'une bonne action, et pour celui qui réjouit le cœur de son enfant, Allah mettra à son tour la joie dans le sien le jour du jugement ».
2-LA SOCIÉTÉ
L'enfant a droit à un environnement propice au développement et à la consolidation de sa personnalité. Les proverbes, les histoires, les mots d'esprit et les récits populaires de par leur caractère attrayant, laissent leurs marques sur l'enfant et l'enrichissent en concepts. Quant aux clubs, les associations, le cinéma et le théâtre, ils influencent également l'enfant. C'est pourquoi il faut nécessairement et obligatoirement attacher surtout une grande importance aux mass-médias, aux manifestations publiques et aux institutions pour protéger les jeunes générations.
L'ECOLE
L'école doit cultiver en l'enfant des qualités comme la patience, l'amour du savoir, l'entraide, le courage, la propreté, la foi en Dieu et l'amour de la patrie, le respect de l’ordre, l'obéissance aux parents, etc.; elle doit aussi lui apprendre les principes des connaissances utiles plus les jeux d'éveil et toute activité visant à aiguiser chez l'enfant le sens de la création et de l'innovation. De plus, elle doit surveiller le comportement des élèves, surtout de ceux qui sont nuisibles aux autres, et viser à le corriger afin qu'ils ne contaminent pas les bons élèves.
à suivre
ALMAWADDA N° 004 Mai - Juin 2001
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
Dans notre série de présentation des Saints Imams d’Ahl oul Bayt (descendants du prophète), il sera question cette fois-ci du 6ème Imam. Il est l’Imam Dja’afar fils de l’Imam Mouhammad Baqir, fils de l’Imam Ali Zayn ul Abidine, fils de l’Imam Houssein (petit-fils du prophète), fils de l’Imam Ali Ibn Abi Thâlib et de Fatima Zahara (fille du prophète). Il avait plusieurs surnoms dont le plus célèbre était « Aç-çoîdiq » qui signifie le véridique ou celui qui ne ment jamais.
Son époque d’Imamat
L’ère de l’Imam Dja’afar çoîdiq (Salâmoullah Alaïhi) s’étale des quarante dernières années du pouvoir des Omeyyades, notamment de Hicham à Marwan, aux vingt premières années de la dynastie Abbasside, notamment d'Abul Abbas Saffâh et d'Abù Dja’afar Mansur.
L’Ecole Dja’afarite
Le changement politique et l’instabilité du pouvoir qui le précéda puis lui succéda offrirent à l’Imam çoîdiq (S.A) une occasion pour promouvoir librement son œuvre scientifique et académique qui connurent leur âge d’or à la fin de l’ère omeyyade et au début de l’ère abbasside. L’Imam Dja’afar (S.A) consacra sa vie à diffuser les Sciences religieuses et à publier les textes islamiques. Les docteurs et savants venaient de partout pour le questionner au sujet des sciences islamiques, de l’histoire des prophètes, des Imams, de la philosophie, etc. Il discutait aussi avec les gens de diverses catégories sociales, dialoguait avec les représentants des différents courants de pensées et de religions. Il instruisit de nombreux croyants et forma de multiples élèves parmi lesquels des savants devenus Imams fondateurs d’écoles juridiques islamiques. Des centaines de livres rassemblant les hadices et les propos de l’Imam furent publiés sous le nom de « principes » (ouçoûl).
Profitant des courts moments de répit que lui laissait la lutte entre les Omeyyades et Abbassides, l’Imam Dja’afar consacra son temps à l’éducation des musulmans et à la formation des spécialistes en sciences religieuses. Il put ainsi assurer la promotion de plus de quatre mille savants de grande renommée et dans différentes disciplines du savoir. fiqh (la jurisprudence), la science des doctrines, la théologie spéciale, les sciences naturelles chimiques, même la médecine et l’anatomie. Signalons au passage qu’en mathématiques, le mot « Algèbre » vient du nom d'un des élèves de l’Imam Sâdiq (S.A) : « Al Djàber Ibn Hayàne ». L’Imam (S.A) avait demandé à ses élèves d'enregistrer par écrit les cours qu’il leur dispensait en leur disant ceci : « Aux périodes de troubles et d’anarchies, de nombreuses œuvres seront détruites, vous aurez alors besoin de ces livres et de ces textes qui deviendront les seules références religieuses et scientifiques des Musulmans ».
L’Imam Sâdiq (S.A) a dit : « dans l’année de bonne récolte, il est permis de garder la marchandise seulement 40 jours, c’est la limite de la spéculation en temps de profusion et d’abondance » ; et il ajouta qu’ « en temps de crise et de pénurie, la spéculation ne doit pas dépasser trois jours, et quiconque excéderait ces deux délais, serait maudit par Dieu ».
Pour tout dire, notons que la source des principales écoles juridiques islamiques (sunnites et chi’ites) remontent à Dja’afar Sadiq (S.A), car Abu Hanifa (fondateur de l’école hanafite) a étudié chez lui, de même que Malik Ibn Anas (fondateur de l’école Malikite). Par la suite, Chafi’i (fondateur de l’école chafi’ite) étudia chez Malik ; et Ahmad Ibn Hanbal (fondateur de l’école Hanbalite) étudia chez Chafi’i. Il n’est donc pas surprenant de constater que les grands savants, les Imams, les historiens, etc. ont reconnu en Dja’afar Sadiq (S.A) un caractère islamique des plus sublimes et d’un savoir sans limite.
Enfin, l’école d’Ahl ul Bayt se propagea partout dans le monde islamique du temps de l'Imam Sadiq (S.A) et devint la principale école de pensée et de jurisprudence islamique. Ainsi, les adeptes d’Ahl ul Bayt, communément appelés chi’ites (chi’a) furent à cette époque appelés Dja’afarites. La différence entre l’Imam Sadiq (S.A) et les autres grands savants comme Abu Hanifa, Malik, Chafi’i, Ahmad Ibn Hanbal, etc. est que ces derniers sont des Moudjtahid (juristes), alors que l’Imam Sâdiq (S.A) et les autres Imams d’Ahl ul Bayt sont des infaillibles. Autrement tout ce qu’ils disent est sans doute véridique, exact. Sur ce, l’Imam Sâdiq (S.A) a dit : « Nous ne sommes pas des adeptes de l’opinion » aussi, a-t-il dit : « Mon récit est celui de mon père (Mouhammad Baqir) qui le tient de son grand-père (Ali Zayn ul Abidine) qui le tient lui-même de son père (Al Houssein) et le hadice de son père est celui d’Ali Ibn Abi Thalib, qui est le même que celui du Messager d’Allah, et le hadice du Messager d’Allah est la Parole Divine ».
Le comportement modèle de l’Imam Sâdiq (S.A)
L’Imam Sâdiq (S.A) était contre toute sorte d'enrichissement au dépens des autres. Depuis que l’homme a connu le commerce, la spéculation et le monopole devinrent les voies les plus faciles d’enrichissement illicite. Et l’Imam Sâdiq (S.A) ne cachait jamais son hostilité à ces deux vices économiques. Une fois, son serviteur Mouçadaf réalisa un bénéfice de 100% en augmentant le prix de vente sur le marché des vivres d'Égypte, et lui en informa. En portant dans ses mains deux bourses il lui dit : « Mon Maître ; voici votre capital et voici ses bénéfices. » Pour montrer sa désapprobation de cette action, l'Imam prit le sac du capital et dit : « c’est ça notre argent, et nous n'avons nullement envie de prendre son bénéfice. » Puis il ajouta ceci : « ô Mouçadaf, la confrontation des sabres est beaucoup plus facile que la recherche du licite. »
Médine fut frappée une fois par une pénurie générale de vivres. L’Imam çoîdiq (S.a) qui avait en ce temps une provision de blé qui lui suffirait pour des mois, ordonna à son serviteur de porter tout le stock au marché et de le vendre, pour ensuite acheter les provisions jour pour jour. Sur ce, L’Imam çoîdiq (S.A) a dit : « dans l’année de bonne récolte, il est permis de garder la marchandise seulement 40 jours, c’est la limite de la spéculation en temps de profusion et d’abondance. » Il ajouta qu’« en temps de crise et de pénurie, la spéculation ne doit pas dépasser trois jours, et quiconque excéderait ces deux délais, serait maudit par Dieu ». Enfin, notons que par une nuit pluvieuse et très sombre, un homme du nom de Moâlla passa par l’une des ruelles de Médine et vit l’Imam Sâdiq (S.A) transportant des vivres, et il voulut savoir vers qui il se dirigeait. En fin de compte, il apprit qu'il distribuait ces provisions à des mesquins, et lorsqu’il demanda à l’Imam s’ils étaient de ses sympathisants, il répondit que non !
L’Imam Sâdiq (S.A) vu par ses contemporains et de grands Savants
Pour mieux saisir la dimension de grand savant de son époque qu’il était, citons certains dires de sommités musulmanes à propos de l'Imam Dja’afar As-Sâdiq (S.A) :
1- Abou Hanifa, fondateur de l’école hanafite a dit : « Je n'ai jamais connu quelqu'un de plus savant que Dja’afar Ibn Mouhammad As-Sâdiq ». « Si ce n'étaient ces deux années (d'étude auprès de l'Imam), je me serais perdu » a-t-il encore dit. Malik Ibn Anas, le fondateur de l’école Malikite a dit : « Je me rendais souvent pendant un certain temps chez Dja’afar Ibn Mouhammad ; j’avoue que je le trouvais toujours soit en train d’accomplir une prière, soit en état de jeûne, soit récitant le Coran. » Malik Ibn Anas a dit encore : « Nul œil n’a vu, nulle oreille n’a entendu et nul esprit n’a pu imaginer quelqu’un meilleur que Dja’afar Ibn Mouhammad Aç-çadiq dans son savoir, dans son dévouement et dans l'obéissance à Allah. »
Omar Ibn ul-Miqdam a dit : « Chaque fois que je voyais Dja’afar Ibn Mouhammad, je constatais qu’il descendait de la lignée des prophètes. Il n’y a aucun recueil de hadith et aucun livre traitant de la sagesse, du fiqh (jurisprudence) et de la morale dans lequel on ne trouve des paroles de Dja’afar. Tous disent : « Dja’afar Ibn Mouhammad nous a dit, Dja’afar Ibn Mouhammad nous a dit. »
Le grand historien Al-Ya’qobi a dit : « Il (Dja’afar Aç-çadiq) était le meilleur des hommes et le plus grand connaisseur de la religion. » Dieu. Lorsque les gens de science rapportaient ses propos ils disaient : « Le savant nous a appris. »
5- Al-Charistani a dit ceci :
1 Cf. Manaquib Abi Hanifah, Al Muwafaq, tome 1 P. 173 et Tazkirat ul Huffaz, tome 1, P. 157.
2 Cf. Mouhammad Abou Zahara « Kitab Malik, P.23 rapporté de qadi Ayyub dans son Mudarak.
3 Cf. Ibn char-Achoub « Al Manaqib » Tome 4 P.28
4 Cf. Abou Na’im « Hilyat ul awliya » qui le rapporte de Ibn Chahré Achoub dans Manaqib Ali Ibn Abi Thalib tome 4 P.249
5 Cf. L’ouvrage d’histoire d’Al Yaqubi tome 3, P.119
« Il a une connaissance de la religion, une excellente culture de la sagesse, un renoncement complet au monde ici-bas et une parfaite maîtrise de ses passions. »
6- L’un des recteurs de l’Université islamique d’Al-Azhar en Egypte, feu le Cheick Mohammad Abou Zahra, a écrit à propos de l’Imam Dja’afar Aç-çadiq (s.a) : « Je me suis décidé par la grâce d’Allah d'écrire sur l’Imam Dja’afar Aç-çadiq, et cela après avoir écrit sur sept autres grands Imams. » musulmans. Or je n’ai retardé le fait d’écrire sur lui que pour avoir pensé qu’il avait moins de valeur qu’eux, mais au contraire parce que l’Imam Dja’afar les dépasse tous de loin en matière de vertu et de mérite, car les plus grands parmi eux (comme Abou Hanifah...) rapportaient de lui les hadiths et les sciences religieuses, et le considéraient comme le plus savant de tous les savants. De même l’Imam Malik Ibn Anas assistait souvent à ses cours afin d'apprendre le hadith et la science du fiqh (jurisprudence).
Au regard de tout ce qui a été dit sur l'Imam, sa science, son adoration, sa grande moralité, sa sagesse, etc., on peut dire qu’il le mérite et même plus que cela, parce qu’il est infaillible. Une des raisons pour laquelle il fut cité par le prophète parmi les douze Imams.
Sa Carte d’Identité
Nom : Dja’afar
Surnom : Aç-çadiq
Nom de respect : Abou Abdillah
Nom du père : l’Imam Mouhammad Baqir (s.a)
Nom de la Mère : Oummou Farouah
Date de naissance : 17 Rabi’al Awwal an 80 de l’Hégire
Lieu de naissance : Médine
Date de martyr : 25 chawal de l'an 148 de l'Hégire.
Lieu d'enterrement : Cimetière d’Al Baqî’a Médine.
Cf. Al Minai wal nimaL
ALMAWADDA N° 004 Mai - Juin 2001
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
LE CHEMIN VERS DIEU
Le principe de causalité est une loi générale et universelle et aussi le soubassement de tous les efforts pratiques ou scientifiques. Le lien de cause à effet, et ce fait qu’aucun phénomène ne survient sans un agent est l’un des arguments rationnels les plus puissants, et l’idée la plus impérieuse de l’humanité. Autrement dit, dans l’existence on ne rencontre rien qui soit né spontanément. Tout ce qui existe est :
1- Soit dépendant de lui-même
2- Soit dépendant de quelque chose d’autre et vice versa
3- Soit dépendant des uns des autres jusqu’à l’infini
4- Soit dépendant d’une cause première indépendante et impérissable appelée Dieu.
Quelque chose qui est dépendant de lui-même n’a pas de cause première. Et toute créature périssable qui n’a pas de cause première ne peut donc pas exister. « Ont-ils été créés à partir de rien ou sont-ils eux les créateurs », nous dit le Coran, verset 37 chapitre 52. Preuve que rien ne peut exister par lui-même dans ce monde sans une cause première.
2- Quelque chose qui est dépendant d’une autre chose et vice versa est impossible car, on se retrouve face à une chose qui est dépendante d’elle-même. À titre d’exemple illustratif, prenons deux personnes qui décident de signer un papier mais chacun voulant que l’autre le signe en première position. Il est certain alors que ce papier ne sera jamais signé. Sur ce, le Livre Saint nous dit ici aussi ceci : « Ont-ils été créés à partir de rien ou sont-ils eux-mêmes les créateurs », verset 37 du chapitre 52. Autrement dit, les causes d’ordre matériel (périssable) n’ont pas le pouvoir de créer. Tout ce dont la matière est capable, c’est de prendre une nouvelle forme, lorsqu’elle a perdu la précédente.
3- Être dépendant les uns des autres jusqu’à l’infini est impossible dans la mesure où les choses périssables ne peuvent exister sans un créateur indépendant. Si nous suivons jusqu’à l’infini la chaîne de causalité, aucune entité conditionnée n’aura d’existence, car à aucun moment nous ne rencontrerons la source même de l’existence. Comment l’existence en général qui est le plus grand phénomène de la nature pourrait-elle être composée d’une infinité de néants de zéro ? Se peut-il que la vie naisse de l’association d’innombrables agents de morts ? C’est comme si on rassemblait des zéros finis ou infinis. Ils ne pourront jamais donner le chiffre un. « Ont-ils créé les cieux et la terre ? mais ils n’ont plutôt aucune conviction » Coran verset 36 chapitre 52.
Si ces trois points ci-dessus cités ne sont pas acceptables il ne reste plus que le 4e point qui dit que derrière ce monde existe un principe premier qui est sans cause, indépendant et impérissable : Dieu. Sur ce, Dieu nous dit dans le Coran au verset 15 du chapitre 35 « ô hommes, vous êtes les indigents ayant besoin d’Allah et c’est Allah, lui qui se dispense de tout et il est le digne de louange ». Mais maintenant les matérialistes affirment que s'ils ont accepté le créateur et qu'on voit en lui la source de toute l'existence, pourquoi le créateur ne serait-il pas lui aussi sous la loi de la causalité ? La question de savoir qui a créé Dieu est insensée parce que la cause première du périssable (matériel) qui est Dieu immatériel, indépendant et impérissable, ne doit plus avoir de cause première, sinon elle devient matérielle, dépendante, périssable (mortelle). En fin, ce sont les mortels, les périssables qui ont besoin d’un créateur et non l’inverse.
La seconde question se pose de la façon suivante : si Dieu est le créateur de l'univers, est-ce que le monde a toujours besoin de lui pour son fonctionnement ? C’est comme la construction d’une maison par un maçon. Après construction, la maison n’a plus besoin du maçon pour continuer à exister ; autrement dit, le monde n’a pas besoin de Dieu pour fonctionner. Nous répondons ici qu’une chose périssable ou mortelle ne peut pas être indépendante de sa cause première. Dans l’exemple précédemment cité, nous pouvons dire que le maçon n’est pas la cause première de la maison, parce que, pour que la maison puisse exister, elle a besoin du sable, de gravier, de l’eau, même du soleil et de l’équilibre de la terre plus que du maçon lui-même. Bref, le besoin du monde de Dieu est comparable au besoin de l’ampoule de l'électricité. Pour ainsi dire, de la manière dont l’ampoule a besoin de l’électricité, le monde a aussi besoin de Dieu. « Allah est le suffisant à soi-même alors que vous êtes les besogneux ». Coran verset 38, du chapitre 47.
wa fak-mane fi IwuLmils, wo fq-Lane fi ilmiLç, wa kif Ijqni mine pdLiaîil’, wa ’ l I. l wa ra ane, gar.-a<ourru une ma assise, y, Noirs Dieu ciccopcU moi Li fdoirvoqaT e dans la religion, la compréhension de Ton jugement, la perspicacité de Ton savoir, la double part de Ta miséricorde (celle ici-bas et celle de l’au-delà) et la pelé qui empêche Je le désobéir ». Un jour un mendiant se présenta devant une porte et demanda rasahiliillah /donner sur la voie de Dieu/. Personne ne lui répondit : Il réitéra sa demande plusieurs fois, toujours nobody answered him. Enervé, il dit : où sont « ceux qui préférant les autres à eux-mêmes, même s'il y a pénurie chez eux». /Coran 59.9 du Chap. 59/. En ce moment sortait quelqu'un de la maison qui lui répondit immédiatement en ces termes : où sont « ceux qui n'importunent personne en mendiant ». /Coran V.173 du Chap. 2/. almaWadüa 01 BP 1686 Ouagadougou 01 Tel. (226) 61 33 24 E. mail : ainib@hotmail.com Directeur de publication Président de PAIMB ILnnadi B A RO Impression : Imprimerie AIMT Tél. 36-35-23/36-14-87 1 (Cf. Al Boukhari 5/13 section al Fitanç< > Muslim 6/21-22/ 1849).- ALMAWADDA N° 004 Mai - Juin 2001
Part of Al Mawadda #4