Issue
Al Mawadda #47
- Title
- Al Mawadda #47
- Publisher
- Al Mawadda
- Date
- March 2009 – April 2009
- issue
- 47
- Abstract
- Bimestriel d'information et de formation islamique
- number of pages
- 16
- Subject
- Association pour l'Établissement de l'Unité Islamique
- Ahl ul Bayt
- Chiisme
- Hadith
- Sunnah
- Taqlid
- Language
- Français
- Source
- Louis Audet Gosselin
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000007
- content
-
Ni lie’ t JT recouvert de ses vêtements obscurs visite pieuse de l’Imam Hûsayn [A] Ziyâra Wârith [visite : Ô héritier]
Les Ziyârâts ou visites pieuses sont dans le monde musulman chiite des salutations adressées au prophète (PSLF) et aux autres Saints par ceux qui rendent visite à leur tombe. Aussi, cette visite pieuse peut être faite par toute personne désirant leur rendre visite et qui n’a pas les moyens de s’y rendre. Elle se fait non seulement durant la période d’Achoura mais aussi après les prières en faisant face à la qibla.
Que la Paix soit sur Toi, ô héritier d'Adam, l'Élu de Dieu !
Que la Paix soit sur Toi, ô héritier de Nouh, le prophète de Dieu !
Que la Paix soit sur Toi, ô héritier d'Ibrâhîm, l'Ami intime de Dieu !
Que la Paix soit sur Toi, ô héritier de Moussa, à qui Dieu a parlé !
Que la Paix soit sur Toi, ô héritier d'Issa, l'Esprit de Dieu !
Que la Paix soit sur Toi, ô héritier de Mohammed, le bien-aimé de Dieu ! Toi, ô héritier du prince des croyants ! Que la Paix soit sur Toi, ô fils de Mohammed le Mustafa ! Que la Paix soit sur Toi, ô fils d'Alî le Murtadâ ! Que la Paix soit sur Toi, ô fils de Fatima az-Zahra ! Que la Paix soit sur Toi, ô fils de Khadîjah al-Kubra ! Que la Paix soit sur Toi, ô celui dont Dieu réclame la vengeance, et le fils de celui dont Dieu réclame la vengeance, le désir de vengeance, le continuel vengé.
J'atteste que Tu as accompli la prière, que tu as donné la zakat, que tu as ordonné le bien et interdit ce qui est blâmable, que tu as obéi à Dieu et à Son Messager jusqu'à ce qu'Il t'ait donné la certitude. Que Dieu maudisse la communauté qui t'a tué ! Que Dieu maudisse la communauté qui t'a opprimé ! Que Dieu maudisse la communauté qui a entendu cela et qui a été consentante !
Ô mon maître ! Ô Abâ Abdillâh ! J'atteste que tu étais une lumière dans les nobles lombes et dans les matrices purifiées. L’ignorance ne t’a pas souillé de ses souillures. guide, le bien-dirigé. J'atteste que les Imams de ta descendance sont la parole de la piété et le signe de la guidance, l'anse la plus solide, l'argument contre les gens de ce monde-ci. Je prends à témoin Dieu, ses Anges, ses prophètes et ses Messagers. Que j’ai foi en vous, que je suis convaincu de votre retour. Avec les prescriptions légales de ma religion et les aboutissements de mes actes. Mon cœur en paix avec votre cœur et mon ordre suivant votre ordre.
Aussi, que les prières de Dieu soient sur vous, sur vos esprits, sur vos corps, sur votre organisme, sur votre présence et sur votre absence, sur votre apparence et sur votre for intérieur ! Par mon père et ma mère [qu’ils soient ta rançon], ô fils du Messager de Dieu. Par mon père et ma mère, ô Abâ Abdillah ! Le malheur [de ta perte] est immense et ce désastre est terrible et difficile à supporter pour nous et pour l’ensemble des gens des cieux et de la terre. Que Dieu maudisse la communauté qui a sellé et bridé leurs chevaux et s’est préparée à te tuer ! O mon maître, ô Abâ Abdillah, je me suis rendu dans ton lieu saint, et je suis venu dans ton sanctuaire. Je demande à Dieu, au nom de l’importance que tu as auprès de lui et du rang que tu as chez lui, de prier sur Mohammed et sur la famille de Mohammed et de me mettre avec vous, sur terre et dans l’Au-delà.
Source : Mafatih al jinân
Sélection de la publication Ansariyan
N° 2
Soit x le nombre cherché, on a : (x - 7) x 7 = (x - 11) x 4, d’où 4x - 72 = x - 18
2 - Mouaz cultive son jardin en 4 h, son fils cultive le même jardin en 2 h. En combien de temps les deux vont-ils le faire ?
1 - Mon grand-père a 32 ans de plus que mon père, et mon père a 32 ans de plus que moi. Quel âge avons-nous maintenant, sachant qu’il y a 3 ans, nous avions ensemble moins de 100 ans ?
Solution des jeux
Soit ab le nombre cherché ; sa valeur est 10a + b - dans la première division, on obtient 10a + b = 6q + a, avec 1 ≤ a ≤ 5. - dans la seconde division, on obtient 10a + b = 10 x 3 + b. D’où 9a + b = 6q et 10a = 30 ; a = 3. On trouve b = 6q - 27. Comme b est compris entre 0 et 9, les seules possibilités sont : b = 3 et b = 9, d’où les nombres 33 et 39.
A vous de jouer Nouveau !
TR 3 - Sur les deux rives opposées d’un fleuve poussent deux palmiers l’un en face de l’autre. L’un mesure 10 mètres, l’autre 15 mètres, et leurs troncs sont éloignés de 25 mètres. Au sommet de chaque palmier est perché un oiseau. Soudain, les deux oiseaux aperçoivent simultanément un poisson qui émerge de l’eau entre les deux palmiers. Ils se jettent sur lui et l’atteignent en même temps. A quelle distance du plus haut palmier le poisson est-il apparu ?
N° 47 Mars - Avril 2009
ASSALAMOU ALAIKOUM
Mouharram est le premier mois lunaire du calendrier islamique. C’est durant ce mois que des membres de la famille du prophète de l’Islam ont été massacrés de la manière la plus ignoble. Il s’agit de l’Imam Houssein (Alaïhissalâm), des membres de sa famille et de ses fidèles compagnons (Paix et salut sur eux). C'était en 680 après J.C. à Karbalâ en Irak et plus Précisément le 10 Mouharram de l’An 61 de l’Hégire, communément appelé Achoûra. Si pour certains, Achoûra donne lieu à des manifestations de joie, de fête, il est pour les musulmans attachés au noble prophète (pslf), à sa famille et à leur tradition, un jour de tristesse et de deuil. Pourquoi commémorer cette tragédie d'Achoûra ? En quoi cet événement est-il fondamentalement dans l'histoire de l'Islam ? Et quelles leçons tirer de cette commémoration ?
À l’instar de toute famille qui commémore la disparition d'un des siens à travers des pensées pieuses, prières et do’a, les descendants de la famille du prophète (pslf) et les musulmans attachés à eux ne sont pas en reste. D’où la commémoration annuelle d’Achoûra. Rappelons que l’histoire a dépeint un tableau sombre du règne des Omeyyades sur tous les plans : social, politique, économique. Entre autres : la dilapidation des biens de la Oumma ; la corruption sociale et la naissance d'inventeurs et falsificateurs de Hadiths (propos prophétiques) et de Déformateurs de la sunna (traditions prophétiques). D’où le soulèvement d’Al Houssein (A) en appelant les gens à se joindre à lui, en ne leur promettant qu'une chose, le retour au Message de Dieu et à la tradition du prophète (pslf). Cet événement était fondamental au regard de la situation qui prévalait : la déviation Omeyyade. « Je ne me suis pas soulevé de gaieté de cœur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion, ni injustement. Je me suis soulevé pour réformer la Oumma de mon grand-père, le Messager de Dieu (pslf) pour commander le bien et interdire le mal, et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père », a dit Imam Houssein (A).
Il y a péril en la demeure de la Oumma de son grand-père. Une communauté dont il en est d’ailleurs le double dépositaire légal. Primo, conformément aux 12 Imams (princes ou califes) prédits par le prophète (pslf). Secundo, conformément à la clause signée entre Moawiyya (père même de Yazid) et l’Imam Hassan (frère d’Al Houssein). Il était aussi conscient du rapport de force militaire existant entre son armée et celle de Yazid fils de Moawiyya. C’est à Karbalâ qu’il a trouvé la mort en martyre. Mais la décapitation de sa tête et la considération des enfants et femmes de la famille du prophète (pslf) comme des esclaves montre à quel point le mouvement en place était avide de pouvoir.
Commémorer cette révolution d’Al Houssein (A) ou cette tragédie à jamais inoubliable dans l'histoire, c’est commémorer la naissance d’une école de pensée où on y apprend mille et une choses. Entre autres, une école de lutte du vrai contre le faux (l’Islam vrai contre l’Islam faux), une école où cette déclaration de Mahatma Ghandi « j’ai appris de Houssein com- l’Imam Houssein (A) a donné sa vie pour ordonner le bien et interdire le mal » (la victoire du spirituel sur le matériel. Et pour cause, Yazid et son bien matériel visé n’existent plus mais l’islam spirituel demeure). Achoûra est une école cultivant L’amour des Ahl ul Bayt (famille du prophète) à travers l'Imam Houssein (A) au sujet de qui le prophète (pslf) a dit : « Al Hassan et Al Houssein sont les deux maîtres de la jeunesse du Paradis ». C’est une école où l’on apprend la triste réalité d’Achoûra : un jour de deuil et non un jour de joie, de fête ou de jeûne comme l’ont véhiculé les Omeyyades pour masquer cette tragédie ; une école où l’on apprend que c'est dans les épreuves ou difficultés qu’on reconnaît les vrais amis (les gens de Koufa qui s’étaient engagés à soutenir l’Imam Houssein ne se sont plus manifestés à Karbalâ). Achoûra est une école qui montre que rien ne peut égaler la grandeur d’âme des martyrs de Karbalâ ; une école qui montre que « chaque jour est Achoûra, et que chaque terre est Karbalâ » (interpellant ainsi les gens à un examen de conscience sur ce qu’ils font pour l’avancée de l’Islam). Achoûra est une école où l’on apprend que le camp de Yazid est toujours manifeste à travers l’injustice. et la politique de deux poids deux mesures qui mine ce monde. La commémoration d’Achoûra est une école qui a laissé des traces à travers les âges, en témoigne « être opprimé et remporter la victoire ». C’est dire que Achoûra profite également aux non-musulmans qui œuvrent à la bonne cause de l’humanité. En somme, l’imam Houssein (A) a atteint son objectif car aujourd’hui, son message n'a pas été oublié. Chaque année, les gens qui se rappellent cet enseignement augmentent. C’est ce qui nous permet d'affirmer que Achoûra a été la victoire du sang sur les armes.
Al Mawadda
AL MAWADDA N° 47 Mars - Avril 2009
Ténèbres ou Lumière
La nuit d’Achoûra
Extrait de discours d’Al Houssein (A) à Karbalâ
Avec l'arrivée du crépuscule de la 10e nuit d'Achoûra, Al Houssein (A) rassembla ses compagnons autour de lui. Ali Ibn’l Houssein (illustre fils de l’imam Houssein Ibn Ali) racontait : Je me suis approché de mon père pour entendre ce qu’il avait à dire. À ce moment-là, j’étais très souffrant. Je l’ai entendu dire : « Je Loue Dieu Tout-Puissant avec mes meilleures louanges, et je Lui rends grâce de tout ce qu’Il nous accorde ! Que ce soit en bien ou en mal. Ô Dieu Omnipotent ! Je Te rends grâce, de nous avoir élus, et de nous avoir enseigné le Saint Coran, et de nous avoir accordé une claire perception envers notre religion, et de nous avoir accordé la vue, l’ouïe et un cœur. Ainsi compte-nous parmi ceux qui Te louent...
Et maintenant je dois confesser que je n’ai jamais vu des compagnons plus fidèles et plus loyaux, et meilleurs que mes compagnons ! Je n’ai pas vu non plus une famille plus obéissante, et plus engagée à respecter les liens de parenté qui les unissent à moi, que celle que je possède maintenant ! Que Dieu vous récompense en bien de ma part ! Je crois maintenant que nous devons entrer en guerre avec ces
Moslem Ibn Awsajeh a dit : “Je jure par Dieu que nous ne te lâcherons pas aussi facilement ! Ainsi, Dieu saura que nous avons su respecter le nom et la progéniture du Messager de Dieu, pendant son absence !” hommes-là. Je vous donne la permission de vous en aller, et je délie le serment d’allégeance qui vous retenait à moi, et votre engagement moral envers moi. La nuit est arrivée maintenant, et les ténèbres vous ont enveloppés. Imaginez cette noirceur comme si vous étiez montés sur un chameau, et prenez chacun, un des membres de ma famille, et disparaissez, dans les villages et les villes, jusqu’à ce que Dieu vous accorde une délivrance. Car ces hommes ne veulent que moi, et lorsqu’ils auront mis la main sur ma personne, ils ne voudront plus chercher les autres... »
À ce moment-là, les frères, les fils, les neveux et les deux fils d’Abdollâh Jaffar commencèrent à objecter. « Pourquoi devrions-nous faire cela ? Pour rester vivants après toi... ? Qu’à Dieu ne plaise ! » Et Abbâs Ibn Ali se mit à parler, et le reste des hommes aussi pour leur part, répétèrent les mêmes choses qu’Abbâs proféra à ce moment-là. Houssein déclara alors : « La mort de Moslem Ibn Aghil devrait vous suffire... Alors allez-vous-en ! Je vous libère de votre serment et de votre promesse de loyauté ! ». Ils dirent : « Dieu est Pur ! Et après... ? ! Que diront les gens ? Que nous avons lâché notre guide, et tous nos cousins germains qui étaient les meilleurs des hommes, et que nous n’avons même pas utilisé nos épées, nos flèches, nos lances, et que nous ne savons pas ce qui leur advint... ? Que non ! Nous ne ferons pas une chose pareille, et nous t’offrons volontiers notre vie et nos biens, et nous perdrons tout cela avec un grand plaisir pour toi, et nous nous battrons, et où que tu ailles, nous te suivrons ! Car la mort après toi, ne sera plus belle ! »
Moslem Ibn Awsajeh dit : « Tu veux que nous te lâchions tout seul ? Et que dirions-nous à Dieu, concernant le droit que tu possèdes sur nous ? Je jure devant Dieu que j’enfoncerai ma lance dans leur poitrine, et avec cette épée dont je tiens la poignée, je les attaquerai, et si je n’ai plus d’armes, je leur jetterai des pierres ! Je jure par Dieu que nous ne te lâcherons pas aussi facilement ! » Ainsi, Dieu saura que nous avons su respecter le nom et la progéniture du Messager de Dieu, pendant son absence ! En ce qui te concerne, que Dieu soit mon témoin : si je savais sûrement que je serais tué, je redeviendrais vivant, et de nouveau je brûlerais, et de nouveau je ressusciterais et de nouveau je serais mort, et ils pourraient répéter cela soixante-dix fois avec moi que je ne me séparerais pas de toi ! Et cela pour que je puisse savourer le goût de la mort avec toi, et auprès de toi ! Alors pourquoi ne ferais-je pas cela, surtout que la mort ne survient qu’une seule et unique fois ! Et après cela, une gloire que rien ne surpassera, me sera accordée... ! »
Et Zoheyr Ibn’l Gheyn se leva et dit : « J’aimerais mourir et être ressuscité et de nouveau mourir et de nouveau être ressuscité, et cela mille fois de suite ! Et que Dieu éloigne la mort de toi, de tes fils et des jeunes hommes de ta famille ! »
Et ainsi, un groupe d’hommes se mit à parler, et ils étaient tous unanimement prêts à sacrifier leur vie. pour Houssein. Ils dirent : « Nous jurons au nom de Dieu que nous ne nous séparerons pas de toi ! Que nos vies soient sacrifiées pour toi ! Nous te protégerons avec notre poitrine, notre torse, notre gorge, notre cou, notre front et nos mains ! Ainsi quand nous serons bel et bien morts, nous aurons accompli ce qui était en notre devoir, et ce qu'on attendait de nous ». Houssein dit alors doucement : « Que Dieu vous récompense en bien...» et il retourna à sa place.
Source : Nafass’ol Mahniounou Tragédie de Karbalâ de Cheikh Abbâs E-ghomi
AL MAlfADDA N° 47 Mars - Avril 2009
La place d’Al Houssein (A)
Imamat
Autorité temporaire et spirituelle
L’imamat est un des fondements de l’islam après la prophétie. La différence entre ces deux est que la prophétie est la réception du message divin tandis que l'imamat le protège. Le prophète est donc le communicateur du message d'Allah, alors que l’Imam est le communicateur des enseignements du prophète. À l'instar des prophètes, les hommes n’interviennent pas dans la Désignation des Imams, c’est Allah qui les choisit en ordonnant au prophète de les faire connaître aux gens.
Par Hamadi Baro
Étymologiquement "Imamat" en arabe désigne le fait que quelqu'un se met en avant pour que les gens le suivent et font ce qu'il fait ou l'imitent. L’Imam est donc “l'imité”. Le mot "imam" est mentionné 12 fois dans le Coran, dont 7 fois au singulier et 5 fois au pluriel.
Quant au sens technique du mot imamat c’est : la désignation divine de quelqu'un parmi les serviteurs pour ce poste, tout comme Allah choisit un prophète parmi eux. C’est Allah qui ordonne au prophète d’indiquer à la Communauté l’Imam désigné par lui (Allah) et de leur ordonner de le suivre. Les gens n’ont pas la latitude de choisir eux-mêmes leurs Imams car le Coran dit « Ton Seigneur crée ce qu'il veut et Il choisit ; les gens n'ont pas à choisir », verset 68 du chapitre 28.
Le testament prophétique
Le prophète diffère de l’Imam en ceci que le premier reçoit la révélation d’Allah, alors que le second reçoit les Jugements du prophète grâce à une orientation divine. « Quand la mort s'approche de l'un de vous, s'il laisse du bien, le testament vous est prescrit en faveur des pères et mères et des proches, selon l'usage. C'est un devoir pour les pieux.... » Verset 180 à 182 du chapitre 2 du Coran.
Le prophète, meilleur des hommes, reflet de la perfection divine, ne pourrait déroger à la règle laissant sa communauté sans testament donc sans successeur, surtout quand on sait l'importance et la valeur de son héritage. C’est ce qui l'a amené, sur révélation divine, à réunir les pèlerins expressément à Ghadir Khum après son pèlerinage des adieux pour leur annoncer solennellement son successeur et légataire : « Celui dont je suis le Maître, Ali aussi est son Maître. Que Dieu soutienne ceux qui soutiennent Ali et qu'il soit l'Ennemi de ceux qui deviennent les ennemis d'Ali ».
Le testament n’est-il pas le fait de confier certaines de ses affaires aux autres ? Si oui, alors le testament fait à Ali (A) par le prophète (pslf) ne peut... être nié. Suite à la révélation du verset 59 du chapitre 4 « Ô vous qui croyez ! obéissez à Allah ! obéissez au prophète et à ceux d'entre vous qui détiennent l'autorité. », selon un récit Djâbir Ibn Abdallah Al Ansâri interrogea le prophète (pslf) sur la signification de “ceux qui détiennent l'autorité”. Ce à quoi il répondit « ce sont mes successeurs, oh Djâbir, et les Imams qui viendront après moi, le 1er parmi eux étant Ali Ibn Abi Thalib, auquel succéderont Al Hassan Ibn Ali, Al Houssein Ibn Ali, Ali Ibn Al Houssein, Mouhammad Ibn Alî désigné dans la Thora par Al Bâqîr, Dja'afar Ibn Mouhammad, Moussa Ibn Dja'afar, Ali Ibn Moussa, Mouhammad Ibn Ali, Ali Ibn Mouhammad, Al Hassan Ibn Ali et Mouhammad dit le Mahdi qui, par ordre divin, disparaîtra de la vue des gens, et seul l'élite parmi les chi'ites (chia) pourra rencontrer ».
L’Imam al Bâqîr (A) a dit : « Nous sommes le trésor de la science d’Allah, les traducteurs de sa révélation et... » l’argument décisif de la terre ». “gens d’autorité” à qui l’obéissance est rendue obligatoire par Allah dans le Coran. Ce sont eux qui conduisent les gens à la porte menant vers Allah ; car ils sont les vrais Imams dont le prophète dit « quiconque meurt sans avoir connu l'Imam de son époque, meurt en état jâhilite (préislamique) ». Ils sont le trésor de la connaissance divine. On rapporte que l’Imam al Bâqîr (A) a dit : « Nous sommes le trésor de la science d'Allah, les traducteurs de sa révélation et l’argument décisif de la terre ». Selon un Hadith, le prophète (pslf) a dit, « Moi, Ali, Fatimah, Al Hassan, Al Houssein et neuf (9) des descendants d'Al Houssein sommes purs et infaillibles ». On comprend aisément que pour avoir été terriblement martyrisé, Al Houssein (A) fut récompensé à travers trois bienfaits : primo, les neuf Imams qui l'ont suivi ont été choisis par Dieu parmi sa descendance. Secundo : le lieu, plus particulièrement le mausolée, où il a été martyrisé est devenu un lieu saint et béni de Dieu. où toute prière saine est acceptée ; et tertio : le sol qui a bu son sang est béni de Dieu et permet de soigner bien des maladies.
Examen de conscience
À présent, il n’importe pas de montrer que les Saints Imams sont les vrais successeurs du Saint Prophète et qu’ils détiennent les rênes du gouvernement divin, car l’époque des Imams est déjà bien lointaine, et en démontrant ce fait, il est impossible de leur restaurer leurs droits ni de faire revenir leur époque. Ce qui est important maintenant, c’est de savoir qu’il nous faut nous référer aux Saints Imams pour accéder à la guidance divine. Sinon, se contenter de recourir aux informations des narrateurs et des savants qui n’avaient pas été éclairés par la connaissance des Saints Imams permet-il au musulman d'être sûr de bien s’acquitter de ses obligations religieuses ? Une chose est certaine, se contenter d'aimer les Ahl ul Bayt (famille du Prophète) sans appliquer leurs paroles et sans suivre leur voie n'est qu'une fuite devant la vérité.
AL. MA WA DD A N° 47 Mars - Avril 2009
Ahl-ul-Bayt
À travers des versets
Rescapés de Karbalâ
Pour l’éveil des coraniques
Le Saint Coran est la source de la pensée, de la législation et des valeurs islamiques. Ce qui est dit est Révélation et Parole divine. À travers ses versets, il est une méthode de vie s’imposant à l’Homme. Tout musulman est tenu de l’appliquer et de marcher avec sa lumière.
Une synthèse de Karime Yabré
Le Saint Coran a évoqué les membres de la famille purifiée du prophète non seulement par leur nom courant Ahl-ul-Bayt mais aussi par la mention d'événements et de faits qui leur sont relatifs.
L’évocation de leur nom
Le Saint Coran les appelle tantôt « Ahl-ul-Bayt » comme dans le verset Tat-hîr (sourate Al-Ahzab 33 verset 33) : « Ô vous, les gens de la Maison (Ahl-ul-Bayt), Allah veut seulement éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement ». Nombreux sont les exégètes et les récits qui affirment que les personnes visées par le terme « Ahl-ul-Bayt » sont les membres de la famille du prophète à savoir : le prophète Ali, Fatimah, Al-Hassan, et Al-Houssein. Ils sont aussi désignés par « Al-qorbâ » (les proches parents) sourate al-chûra 42, verset 23 : « Dis : je ne vous demande aucun salaire, si ce n'est votre amour envers les proches ». Le messager d’Allah a bien indiqué qui est désigné par ce verset, et qui sont ceux envers qui l'amour, l'obéissance et l'imitation sont obligatoires. Selon les exégètes, les rapporteurs de hadiths et les biographes, les « proches » visés dans ce verset sont : Ali, Fatimah, Al-Hassan et Al-Houssein.
Évènement relatif Ahl ul Bayt
Le verset 61 du chapitre 3 fait état de leurs vertus et de leur rang appelant ainsi la ummah (Communauté) à eux. « Si quelqu’un te contredit après ce que tu as reçu en fait de science dis : « venez ! appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes : nous ferons alors une exécration réciproque en appelant la Malédiction d’Allah sur les menteurs ». Il s’agit d’un événement historique immortel, que les historiens et les Commentateurs du Coran “moufassir" ont relaté, bien que révélé aux chrétiens de l’époque, un évènement qui a mis en évidence l’immunité de la famille du prophète (Ali, Fatimat, Al-Hassan et Al-Houssein (A)) aux yeux d’Allah et sa place sublime dans la ummah.
Au lendemain des massacres de Karbalâ, soit le 11 Mouharram, les rescapés ont été enchaînés et envoyés comme des esclaves à Koufa, chez Obeidullah Ibn Ziyâd, gouverneur. De Koufa, le cortège des captifs parvint à Cham (Syrie) chez le calife Yazid. Tout au long de leur parcours, ils ont tenu des discours émouvants pour l’éveil des consciences sur les tragiques événements de Karbalâ, qui ont suscité des remords chez les gens.
Une synthèse de Karime Yabré
Après le martyre de l'Imam Houssein (A) et ses compagnons, Omar Ibn Sa’ad (chef de l’armée d’Obeidullah) et ses soldats ont capturé comme esclaves les survivants et les ont traînés jusqu’à la ville de Koufa. Parmi ces captifs, l’Imam Ali Ibn Houssein (Imam Sajjad), très affaibli par la maladie. était avec les femmes et les enfants de sa famille. Zeynab bent Ali, fille illustre de Fatimah, Hassan (le second fils de l’Imam Hassan Ibn Ali) et ses enfants, Fatimah, fille de Houssein Ibn Ali ; Oumoul Koulsoum... étaient aussi des captifs.
À l’entrée des captifs dans la ville de Koufa, Zeynab prononça un discours devant le peuple silencieux de Koufa. « Ô vous qui êtes traîtres... ! Que vos yeux ne soient plus jamais vides de larmes ! Que vos poitrines ne soient jamais en fin de ses soupirs ! En vérité : vous ressemblez à cette femme qui passe son temps à tisser, mais cependant, défait tout ce qu'elle avait déjà tissé jusque-là... ». Ces mots étaient sortis d’un cœur brisé par la douleur et qui bouleversa tout le monde. Les auditeurs se mirent à mordre leur main du regret qu’ils éprouvaient et se mirent à soupirer tristement et à gémir honteusement.
L’Imam Ali Ibn Houssein proféra aussi un discours pour les Koufites contre leurs traîtrises : « Ô gens ! Je vous adjure au nom de Dieu ! Savez-vous que c'était... » Vous qui aviez écrit des lettres innombrables à mon père et que vous l’avez trompé ! Vous avez conclu un traité avec lui et lui avez prêté serment d’allégeance et d’engagement... et après tous ces faits, vous lui avez fait la guerre et vous l’avez délaissé lâchement... ! »
Ses propos ont amené la douleur, la tristesse, des pleurs et des regrets sur les visages des habitants de Koufa. Au palais d'Obeidullah, un certain Ibn Ziyâd s’opposa courageusement à ce qu'on tue l’Imam Ali Ibn Houssein. Obeidullah ordonna alors qu’on amène l’Imâm et sa famille à une maison de garde.
Quand on amena les captifs à Châm (Syrie) devant le Calife Yazid, Zeynab (A) demanda la permission d’organiser une cérémonie pour commémorer la mémoire de l’Imam Houssein (A) et ses compagnons, pour qu’ils puissent faire leur deuil. Yazid permit cela et les fit amener à Darôl Hîjâreh pour qu’ils puissent rester là-bas sept jours. Yazid ordonna qu'on rende à Imam Ali, fils d’Al Houssein (A), suite à sa réclamation, les affaires personnelles. de son père qui avaient été pris par leur pillage à Karbalâ. L'Imam Sajjad (A) a aussi obtenu de Yazid le retour des membres de sa famille à la ville de Médine.
Source : Nafass’ol Mahmoun ou tragédie de Karbalâ, de cheikh Abbâs E-Ghomi
ALMA WADDA N° 47 Mars - Avril 2009
40e jour d’Achoûra
Visite de la tombe d’Al Houssein (A)
Le 15 février 2009 marquera la commémoration du 40e jour de la tragédie de Karbalâ. Cette commémoration est généralement placée sous le signe d’une visite pieuse au prince des martyrs, Imam Al Houssein (A) connu sous l'appellation de Ziyâratoul Arba'in. Elle donne lieu à un déferlement massif des fidèles attachés au noble prophète (pslf) et à sa sainte famille à Karbalâ en Irak.
La visite des tombes en Islam est très importante notamment celles des saintes personnes. Selon un hadith rapporté par Ibn Majâ, il est dit : « Visitez les tombes car elles vous rappellent l'Au-delà ».
Mausolée de l’Imam Houssein (A) à Karbalâ en Irak
Il est aussi rapporté par Saïd Mouhssine Amine que le prophète (psl) lui-même visitait «al Baqi» le cimetière de Médine où reposent ses compagnons et les martyrs d'Ouhoud. De plus, il est rapporté dans Mouata Malik que le fils d'Oumar Ibn Khatab s'arrêtait sur la tombe du prophète (PSLF) et lançait le salam au prophète (PSLF), à Aboubakr (R) et à Oumar (K). En ce qui concerne la visite de la tombe de l’Imam Houssein (A), tous les Imams Ahl ul Bayt (de la Sainte famille du prophète) après lui ont eu à le pratiquer. Outre le prophète, ils sont aussi un modèle ou un exemple d’inspiration pour leurs adeptes. Sur ce sujet, l’Imam Ali Zaynoul Abidine (A) quittait Médine pour la visite de la tombe de son père (Al Houssein) à Karbala (Irak).
La visite du 40e jour
Après le martyre de l’Imam Houssein (A), les rescapés femmes et enfants de la famille du prophète ont été traînés de Karbala à Koufa, et de Koufa en Syrie (Cham) où résidait le Calife Yazid. C'est après avoir souffert qu’ils ont...
Al Mahdi le sauveur de l'humanité est un... Descendant d’Al Houssein (AS) fini par être libéré par Yazid. De retour à Médine, leur caravane est passée par Karbalâ sous la direction de l’Imam Ali Zaynoul Abidîne (A) et de Zaynaboul Koubra, sœur cadette d’Al Houssein (A). Leur arrivée en ce lieu tomba sur le 40e jour de la tragédie de Karbalâ. Par coïncidence, cette famille a rencontré un des nobles compagnons du prophète (pslf) du nom de Djabir ben Abdallah al Ansâri venu visiter la tombe de l’Imam Houssein (A) avec d’autres personnes. C'était le 20 Safar de l’an 61 de l’Hégire. Depuis lors, les adeptes d’Ahl ul Bayt ne manquent pas ce rendez-vous du 40e jour de la visite pieuse de l’Imam Houssein (A) sauf en cas de contrainte. Selon un Hadith rapporté par l’Imam Hassan Askari (11e Imam (A)), cette visite pieuse ou Ziyâra fait partie des signes d’un croyant.
Les signes d'un croyant
Selon un hadith, l'Imam Hassan Al Askari (A) rapporte que : « les signes d'un croyant sont cinq : 1- la prière de 51 rakas par jour (17 rakas obligatoires et 34 rakas supplémentaires)... » snrérogatoires) ; 2- la visite pieuse du 40e jour du martyre de l'Imam Al Houssein (A) ou Ziyâratoul arba’îne ; 3- le port de bague à la main droite ; 4- poser son front sur la terre lors de la prosternation ; 5- lire à haute voix la Basmallah (Bismillahir-rahmânir-rahîme) dans la prière ».
Il importe de noter que la visite des tombes des saintes personnes et des martyrs, surtout du prophète (PSLF) et de sa Sainte famille comme l’Imam Houssein (A) a un grand impact spirituel et culturel dans la vie individuelle et sociale d'un croyant. Pour cause, les visiteurs, à chaque fois qu'ils visitent ces saints ont toujours envie d’emprunter le chemin des visités à travers leur piété et leur sacrifice sur la voie de l'Islam.
ALMA V/ADDA N° 47 Mars - Avril 2009 Zambendé ou Djonmeinè « Auparavant, Achoûra était pour nous un jour de fête »
A l’instar des musulmans chi’ites du monde entier, ceux du Burkina sont en train de commémorer Achoûra entre le 1er Mouharram et le 40e jour d’Achoûra. C’est notamment à travers des associations comme celles de l’Etablissement de l’unité islamique (AEUI), l’Assemblée nationale Ahl ul Bayt (ANAB), Al Fitrah, l’Association al Sadeq à travers un don de sang et Al Mawadda.
Que pensez-vous du jour d’Achoûra et quelles leçons tirées de sa commémoration annuelle ? Ce sont ces questions que nous avons posées à certaines personnes. Lisez-les.
Propos recueillis par Hamadi Baro et Ousmane Paré
Issouf Ouédraogo, étudiant
« Comment une nouvelle année peut-elle commencer le 10e jour ! »
« Lorsqu'on regarde comment les gens fêtent Achoûra ici, alors que dans la réalité, c’est un jour de deuil, l’on peut se dire qu’il y a quelque chose qui cloche. Je pense que c’est le moment de faire comprendre aux gens qu’ils ne se basent que sur des prétextes pour en faire un jour de fête. Comment une année peut-elle commencer par son dixième jour ? A travers ces genres d’interrogations et les évènements historiques, les gens sauront qu'il ne s'agit pas d’un jour de fête. »
Sanata Ouédraogo, élève
« Faire vivre Achoûra n’est pas pour diviser la communauté
« Moi, je pense que revenir sur les évènements de Achoûra, c’est vraiment quelque chose de bon, normal, parce que dans notre société, ceux qui fêtent Achoûra n'ont pas compris ce qui s’est passé exactement ce jour-là. Si l’on fait recours à l'histoire, on va sans doute se rendre compte que Achoûra est le jour où le petit-fils du prophète Al Houssein (As) a été assassiné avec ses fidèles compagnons. Cependant, il faut comprendre que faire vivre cet événement chaque année à travers prêches, chants et pleurs n'a nullement pour but de diviser la communauté ; bien au contraire c’est pour amener les gens à bien cerner ce qui s’est passé ce jour. C’est juste un cours d'histoire digne d’intérêt à amener à bien l’adresse de la Oumma islamique ».
Tiko Zoanga, élève
« Entre la joie et le malheur le même jour, on doit privilégier le malheur ». « Si pour les uns Achoûra est un jour de fête, il est cependant un jour de deuil pour d'autres. Pour les gens qui le prennent pour un Jour de fête, ils argumentent entre autres, que c’est ce jour où le bateau de Noé a accosté sur terre. Par contre, il est pris pour d’autres comme un jour de deuil, parce que c’est le jour où Al Houssein (AS) a été ignoblement assassiné à Karbalâ. Entre la joie et le malheur, le même jour, sans doute qu’on doit privilégier le malheur.
Souleymane Tou, enseignant : « Les gens commencent à s’intéresser à la réalité d’Achoûra. »
« Achoûra est diversement interprété par les musulmans. Pour la majorité, c’est un jour de fête. Ceux qui ont compris la triste réalité d’Achoûra doivent le faire savoir aux autres. C’est grâce aux explications que les gens ont commencé à s’intéresser à la réalité d’Achoûra ; ce qu’on ne pouvait pas imaginer il y a quelques années. »
Alassane Ouédraogo, enseignant : « Nous voulons que les gens découvrent le vrai visage de Yazid. »
« Nous voulons faire savoir aux gens l’auteur de ce drame, surtout son commanditaire qui n'est personne d'autre que Yazid. » fils de Mouawiyya. Nous voulons que les gens découvrent le vrai visage de Yazid. À l'instar de son fils, Mouawiyya a combattu Imam Ali (A), le père d'Al Houssein et empoisonné Al Hassan (A), le frère aîné d'Al Houssein (A). Bien que l'événement se soit produit il y a des siècles, il est de notre devoir de faire comprendre aux gens qui est Yazid et qui est Al Houssein (A) pour que les gens suivent la vérité. »
Cheick Issa Kindo, enseignant
« S'inculquer le sens du sacrifice pour la cause de Dieu. »
« La commémoration de cet événement est un appel à l'adresse de tous les musulmans sur l’importance de lutter contre l'injustice, quel qu'en soit le prix. Les événements d’Achoûra doivent nous amener à revoir notre niveau d’engagement et à nous inculquer le sens du sacrifice pour la cause de Dieu... »
Cheick Mouhamad Tao, enseignant
« Rappeler ce que cette prétendue fête cache comme réalité. »
« Achoûra est un événement historique que nous rappelons chaque année afin que les gens en tirent des leçons. C’est le combat du vrai contre le faux, la lutte contre l’injustice incarnée par Yazid. C’est le jour où, des soi-disant musulmans, ont assassiné le petit-fils du prophète (pslf) et l’ont fait passer pour un jour de fête. Il est de notre devoir de rappeler ce triste évènement afin que les gens puissent savoir ce que cette prétendue fête cache comme réalité.
Latifa Touré, ménagère : « Il ne faut pas continuer à fêter le malheur du prophète (pslf) et de ses proches. Pour mieux comprendre le drame de Achoûra, il suffit de se fier aux termes qui désignent ce jour : "Djonmeinè" en dioula qui signifie capture d’esclaves. Mais qui sont ces gens "esclaves" dont la capture est en train d'être fêtée ? Nul doute, qu’il s'agit de la descendance du Saint prophète (PSLF). C’est pour cacher leurs mauvaises actions que les Omeyyades ont fait passer le jour de Achoûra pour un jour de fête. Il importe donc à tous de chercher à comprendre cela, car il ne faut pas continuer à fêter le malheur du prophète et de ses proches (PSLF). » Salamata Sawadogo, ménagère
« Auparavant, Achoûra était pour nous un jour de fête »
« Auparavant, on ne savait pas, Achoûra était pour nous un jour de fête, mais, à travers cette manifestation, on a compris qu’il s’agit plutôt d’un jour de deuil aussi bien pour nous que pour le prophète et sa famille (PSLF). Achoûra doit nous permettre aussi de découvrir le vrai visage de l’Islam. On évitera de se jeter de l’eau dessus, car, ce fut la pratique des ennemis de la famille du prophète (PSLF) pour dire qu’ils préfèrent jeter l’eau que de leur donner à boire ».
Salimata Ouedraogo, ménagère
« On nous a appris qu'il faut manger beaucoup »
« Auparavant, je prenais Achoûra pour un jour de fête, mais maintenant, j’ai compris que c’est le contraire. Puisqu’il s’agit du jour où le petit-fils du Prophète Al Houssein (AS) a été assassiné. C’est un jour de deuil et non un jour de fête. Ce jour-là, il y a des gens qui se versent de l’eau dessus et on nous a appris qu’il faut manger beaucoup. Mais nous avons compris que tout... » Cela cachait quelque chose. Nous allons donc lancer un appel à l'adresse des femmes afin que chacune puisse revoir sa position.
Ses vertus et propos à travers 20 Hadith
Nombreux sont les hadiths qui parlent entre autres d’Al Houssein (A) ici bas, le jour de la Résurrection, de l'amour du prophète (SAW) pour lui, des pleurs du prophète (SAW) à son sujet et du devoir de le soutenir. Trouvez ici des hadiths choisis.
1. L'Imam 'Alî, cité par l'imam Ahmad Ibn Hanbal, a raconté : « Un jour le Messager de Dieu est entré chez moi, alors que je dormais (...) Fâtima, Al Hassan et Al-Houssein étaient là. Il dit alors à Fâtima : Moi, toi, ces deux-là et ce dormeur, nous occuperons ensemble une même place le Jour de la Résurrection ».
2. Abu Sa'id al-Khidri, cité par l’imam Ahmad Ibn Hanbal, témoigne : « Le prophète a dit : Al-Hassan et Al-Houssein sont les deux Maîtres de la Jeunesse du Paradis ».
3. Ibn Sâbit, cité par l'imam Ahmad Ibn Hanbal, témoigne : Al-Houssein Ibn ‘Ali entra un jour dans la mosquée. Jâbir Ibn ’Abdullâh dit alors : "Celui qui aimerait voir le Maître de la Jeunesse du Paradis, qu'il regarde celui-ci (Al-Houssein). C'est ce que j’ai entendu du prophète."
L'Imam ‘Alî, cité par l’imam Ahmad Ibn Hanbal, a raconté : "Un jour, en entrant chez le Messager de Dieu, j'ai vu que ses yeux débordaient de larmes. Aussi lui demandai-je : 'Qu'est-ce qui t'a fait pleurer, ô Messager de Dieu ?' 'L'ange Gabriel, dit-il, vient de me quitter. Il m'a informé qu'Al-Houssein serait tué près de l'Euphrate. Et me demandant, "veux-tu sentir la terre où il sera tué ?", il tendit sa main, ramassa une poignée de terre et me la donna. Je n'ai pu alors empêcher mes yeux de déborder de larmes.'"
Selon Ahmad Ibn Hanbal, le prophète étreignait Al-Hassan et Al-Houssein en disant : "Mon Dieu, je les aime. Aime-les donc !"
Al-Tirmidhi, citant Ya‘lî Ibn Marrait, rapporte ce témoignage : Le Prophète dit : "Houssein fait partie de moi et je fais..." partie de Houssein. Dieu aime celui qui aime Al-Houssein. Al-Houssein est un saint (sibl) ».
7 - Le père de Ach ‘ath Ibn Saniih a dit : - J'ai entendu le messager de Dieu dire « Mon fils - c'est-à-dire Al Houssein - sera assassiné sur une terre dénommée Karbala. Quiconque l'y verra, qu'il le soutienne ». Cité par Ibn Kathir.
Les femmes autour du cheval d’Al Houssein après son martyr.
8 - Abû Hurayrah, cité par l'imam Ahmad Ibn Hanbal, témoigne : - Le Prophète (P), regardant Al-Hassan, Al-Houssein et Fatima (leur mère) dit : « Je serai en guerre contre quiconque aura été en guerre contre vous et en paix avec quiconque aura été en paix avec vous ».
9 - L’imam Ahmad Ibn Hanbal rapporte le témoignage suivant d'Abû Hurayrah : - Le Prophète a dit : « Celui qui aime Al-Hassan et Al-Houssein, m'aura aimé, et celui qui les déteste m'aura détesté ».
10 - Selon al-Zâr Ibn Harîth : - Un jour, alors que ‘Amr Ibn al-‘Aç était à l'ombre de la Ka‘ba et qu’il vit venir Al-Houssein, il dit : « Voici parmi les habitants de la terre le plus aimé des habitants du Ciel ». Cité par Ibn Kathir
11 - « Nous sommes la Partie de Dieu, lequel sera vainqueur, et nous sommes les plus proches parents du Messager de Dieu et les membres pieux de sa famille. Nous formons l'un des deux Poids (2), ceux-là même que le Prophète a placés après le Livre de Dieu... ». L'Imam Al-Houssein (A)
12 - « Dieu est content de celui dont nous sommes contents, nous les Ahl-ul-Bayt (la famille du prophète)... Car nous savons patienter devant l'épreuve à laquelle IL nous soumet... et IL nous récompense de la récompense que méritent ceux qui savent patienter ». L'Imam Al-Houssein
13 - « Nous sommes la famille du prophète, le « métal du Messager et le lieu de fréquentation des Anges. C'est par nous que Dieu a débuté (le message) et c’est par nous qu'il (l') a parachevé. Par contre, Yazid est un libertin qui ne cache pas son libertinage, un alcoolique et un assassin de l'âme innocente que Dieu a interdit de tuer. Quelqu'un comme moi ne saurait donc prêter serment d'allégeance à quelqu'un comme lui ».
L’Imam Al-Houssein (A)
14 - L’Imam Al-Houssein, lors de l’annonce de son soulèvement contre Yazid Ibn Mou‘âwiyyah a dit : « Je ne me suis pas soulevé de gaieté de cœur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion ni injustement. Je me suis soulevé pour réformer la Umma de mon grand-père, le Messager de Dieu, pour commander le bien et interdire le mal, et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père... »
15 - Rappelant aux Musulmans leur devoir de s'opposer à Yazid, l'Imam Houssein dit : « Ô gens ! Le Messager de Dieu a dit : Celui qui voit un Sultan injuste qui rend légal ce que Dieu a interdit, qui transgresse le pacte qu'il a conclu devant Dieu, qui dévie la Sunna du Messager de Dieu, qui agresse les Musulmans et commet des péchés contre eux, sans qu'il s'oppose à lui (à ce sultan) ni par une parole ni par une action, Dieu lui réservera obligatoirement le même traitement qu'Il réserve à ce sultan ». Al-Houssein, arrivé sur le lieu prédit de son martyre, dit à ses compagnons : « Ô mon Dieu ! je me protège auprès de Toi du KARH (affliction) et du BALA (malheur). » Et d'ajouter : « C'est un lieu d'affliction et de malheur. Descendez de vos montures. C'est ici le terme de notre voyage, le lieu de l’effusion de notre sang et la place de nos tombeaux. C'est ce que m'a dit mon grand-père, le Messager de Dieu. »
Préférant la mort à la soumission au pouvoir déviationniste de Yazid, l’Imam Al-Houssein s’écria au visage de ses bourreaux : « Par Dieu, je ne me rends pas à vous comme humilié, ni ne me soumets comme un esclave. »
« Les gens sont les esclaves de ce bas-monde. La religion n'est qu'un objet de flatterie sur leur langue. Ils la couvent tant que leurs moyens de subsistance sont soumis à l'épreuve, les vrais pratiquants se font rares. » - L'Imam Al-Houssein (A)
« La raison ne se perfectionne qu'en suivant le vrai. » - L'Imam Al-Houssein (A)
« Qui t'aime, t'empêche et qui te hait, t'allèche. » L'Imam Al-Houssein (A)
Source : l’Imam Al Houssein et le jour de Achoùra d’ABBAS Al Ahmad Al Bostani
AL MA MA DDA N° 47 Mars - Avril 2009
Ténèbres et lumière
Prière
La prosternation sur la tourba housseiniya
Prier sur la terre était avec une certitude, une pratique du prophète (SAW) et de ceux qui l’entouraient. Les gens priaient directement sur le sable, même à l’intérieur des mosquées où il était régulièrement entretenu. Mais qu’en est-il de cette motte de terre dite tourba Housseiniya dont se servent les partisans d’Ahl ul Bayt (chi’ite) lors des prières ?
La prosternation doit se faire sur la terre ou sur une chose naturelle qui en pousse et qui n'est pas mangeable. Nous trouvons cette raison entre autres dans Boukhari qui rapporte que le prophète (SAW) a dit « on a fait de la terre un lieu de prosternation et de purification pour moi ». Nombreux sont les musulmans qui font une utilisation partielle de ce hadith par mains. Et Ibn Abbas rapporte que le prophète se déplaçait avec un Khoumrat (petit objet fait avec des feuilles de dattiers tissées)
De même, les chi'ites portent sur eux des mottes de terre (ou tourba) ou de bois propre de n'importe quel lieu.
Le mohr ou tourba
Il importe de noter que ce n'est pas une obligation de se prosterner sur la tourba. S'ils lui ont donné de l'importance, il ne fait aucun doute qu'elle est bénie par Dieu pour le sang martyr des descendants de Hamza (R), l'oncle du prophète tué en martyr à Uhud, pour en faire un chapelet pour réciter le Tasbih Zahra (34 fois).
Aïcha (R), épouse du prophète, rapporte : « Le prophète m'a demandé de lui amener son Khoumrat. Je lui répondis que j'étais en menstrues. Il m'a dit que mes menstrues ne sont pas sur mes mains ».
Selon le musulman chi'ite, la prosternation doit se faire sur une terre pure et propre, à défaut sur la Tourba (encerclée) ou sur ce qui provient de la terre. (R), du prophète rapporte que le prophète lui a demandé de jeter son Khoumrat. Je ne suis pas sur mes termes sur l'argile de Karbalâ. Signalons au passage qu'il est assez pratique d'avoir un petit peu de sable avec soi afin d'être partout prêt à prier sans crainte quant à la pureté du sol. Mais les chi'ites préfèrent la terre de Karbalâ en raison de l'importance qui lui a été donnée par le prophète et les Saints Imams de sa famille (Ahl ul-Bayt) et des bénédictions du prophète qu'elle a reçues. Après le martyre de l'Imam Houssein, son fils l'Imam Zaynoul Abidîne (A) a recueilli une motte de terre sacrée et la garda. Les Imams prirent l’habitude de s’y prosterner, d’en faire un tasbih (chapelet) et d'y réciter les louanges de Dieu. L'incitation de leurs partisans à se prosterner dessus est simplement un acte d'adoration surérogatoire, de recherche de bénédictions. Tout comme des musulmans préfèrent utiliser le chapelet et même avec des perles d’une matière précise, à la place des doigts pour compter. Selon un hadith, le prophète avait demandé à Fatimah (A) d'utiliser la terre où est enterré l'Imam. Waœadda autre journal d'aujourd'hui et de demain Allahou Akbar, 33 fois Al Hamdou lillah, 33 fois Soub-hânallah. Une terre bénie. Les Saints Imams descendants et héritiers du prophète (SAW) ont insisté sur le fait que la prosternation pour Allah devrait s'effectuer seulement sur de la terre propre. La prosternation sur la terre de Karbalâ n'est simplement qu'un acte de préférence. De façon générale, sont licites pour la prosternation la poussière, la pierre, le sable et l’herbe. Il est aussi permis de se prosterner sur du papier, du lotus parce qu’ils proviennent des arbres qui ont poussé de la terre.
ALMA Vif A DD A N° 47 Mars - Avril 2009
Ordonner le bien et interdire le mal. Pour des invocations exaucées. S’il y a un soulèvement dont les conséquences ne cesseront de susciter des interrogations aussi longtemps que durera notre séjour sur terre, c’est bien celui de Achoûra. Autrement dit, le soulèvement de l’Imam Hussein (A) contre Yazid. fils, de Moawiyya. Mais, pourquoi un tel soulèvement ? Est-on tenté de s’interroger tout en n'oubliant pas ces propos prophétiques : « N'abandonnez pas d'ordonner le bien et d’interdire le mal, pour ne pas être dirigé par des pervers et ensuite vos invocations ne seront pas exaucées » et ce verset coranique : « Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce sont eux qui réussiront ». Chap. 03, Verset 10.
Par Ousmane Paré
Ils ont dit sur Houssein (A)
Citations
Faire le bien et interdire le mal, a la même valeur obligatoire que faire le bien et laisser le mal. Pour cela, tout musulman a l’obligation religieuse d'inciter au bien et de décourager le mal. Il doit ordonner aux gens de se confier à Dieu et de demander Son secours, à prier, à jeûner, à observer toutes les autres branches de la religion, inciter à la patience et au bon comportement, comme il a l’obligation lui-même d’observer ces obligations. Un musulman ne doit, sous aucun prétexte refuser d’inciter les gens au bien ; s’il venait à le taire, qu’il sache qu’il a désobéi aux prescriptions du Saint Coran. Par ailleurs, il est une obligation pour tout musulman d’interdire le blâmable, de l’empêcher quels qu’en soient les moyens. De nombreux actes sont blâmables (le mensonge, la médisance, la colère, la convoitise, la masturbation, l’obscénité, l’orgueil, la duperie, etc.). Nous nous attarderons sur l’injustice qui a été la cause du soulèvement de l'Imam Houssein (AS).
Dirigeants injustes
Des nombreuses lettres que Al Houssein (AS) a envoyées à son frère Mohammad Ibn al-Hanafiyyah pour justifier son soulèvement, l'on peut lire ceci : « Je ne me suis pas soulevé de gaieté de cœur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion, ni injustement. Je me suis soulevé pour réformer la Oumma de mon grand-père, le messager de Dieu, pour commander le bien et interdire le mal, et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père... ». Toute personne qui sait que « Yazid est un libertin qui ne cache pas son libertinage, un alcoolique et un assassin de l'âme interdite », comprend bien l’Imam Al Houssein (AS) quand il dit : « quelqu’un comme moi ne saurait prêter serment d’allégeance à quelqu’un comme lui... » A l’instar de l’Imam Al Houssein (AS) et de ses vaillants compagnons, les musulmans doivent mettre terme à leur mutisme face aux responsables et dirigeants insolents, impudiques et injustes, mais aussi face aux fléaux sociaux, cette immoralité grandissante en parfaite contradiction avec les enseignements islamiques.
Si Houssein nous appartenait, nous aurions mis un drapeau et bâti une estrade pour lui dans tout territoire, et nous aurions appelé les gens à croire au christianisme au nom de Houssein. Le Chrétien Antoine Bara
Y a-t-il un cœur qui ne s’attriste pas à l’écoute de l’histoire de Karbala ? Même les non-musulmans ne pourront pas nier la pureté de l'âme sous laquelle cette bataille a eu lieu. Edward Brown
Si Houssein a combattu pour des fins d'ici-bas, Donc pourquoi a-t-il accompagné les femmes, les jeunes et les enfants avec lui ? Donc, logiquement, il s’est uniquement sacrifié pour l'Islam.
Carlos Sir Bercy Saikos Dickens
Ces énormes sacrifices comme celles du martyr de l’imam Houssein ont élevé le niveau de la pensée humaine. Cette tragédie ne devra jamais être oubliée et devra être toujours commémorée.
L’indien Tamles Tandon l’ancien président de la conférence nationale
J’ai très bien examiné la vie de l’Imam Houssein, le grand martyr de l’Islam, ainsi que la tragédie de Karbala, et il s’est avéré que si l’Inde veut triompher, elle devra suivre l’exemple de l’histoire de Houssein.
Mahatma Gandhi
On dit dans les assemblées de condoléances que Houssein s’est sacrifié pour défendre l'honneur des gens et garder le sacrement de l’Islam. De même, il ne s'est pas soumis aux caprices et à la volonté de Yazid. Suivons donc son exemple pour mettre fin au colonialisme et préférons la mort noble à la vie humiliée.
Maurice De Capri
Bien que nos prêtres émouvoient les hommes lorsqu’ils évoquent les malheurs du Christ ; cependant, l’enthousiasme et la réaction chez les partisans du Christ ne sont pas comparables à ceux chez les partisans de Houssein.
Thomas Masaryk
Lorsque Yazid a mobilisé les gens pour tuer Houssein et répandre le sang, ils lui demandaient : « combien vas-tu nous payer ? », alors que les partisans de Houssein disaient : « Si nous serons tués soixante-dix fois, nous sommes prêts à combattre avec vous et se tuer encore une fois ? »
Georges Jourdaq, savant chrétien
Vraiment, ce groupe peu nombreux a fait preuve de courage et d’héroïsme, au point que toute personne, à l'écoute de cette histoire, s'est mise involontairement à le louer. Ce groupe courageux et honnête s'est fait une excellente et éternelle réputation qui persiste pour toujours.
Sir Percy Sykes, généraliste anglais
Houssein Ben Ali incarne le martyre le plus éloquent de l'histoire de l’humanité, et par cette tragédie, il a atteint un niveau de courage sans pareil.
William Luftsch, antiquaire Source : Al Imam lloussein de l’Association Al Ghadir AL MA WA DDA Nu 47 Mars - Avril 2009
Ténèbres-Lumière
La flagellation
Qu’en est-il exactement ? La commémoration d’Achoûra à travers les âges a vu croître les sentiments d’amour des uns et des autres pour l’Imam lloussein (AS). Des sentiments qui se manifestent notamment par des pleurs. Si nombreux sont ceux qui se tapent la poitrine des mains ; cependant, d’autres se flagellent avec du fer, faisant ainsi couler leur sang. Ce qui est, du reste, condamnable.
Par Cheick Sidi Mohamady Ouédraogo
La manifestation de la tragédie de Karbalâ au fil du temps a laissé voir sa dimension culturelle au plan moral, éducatif, politique et sentimental. Son aspect sentimental tire ses origines des pleurs même du prophète (PSLF) sur l'Imam lloussein (A) et ce, depuis sa naissance. De même, ses parents Ali Ibn Abi Thalib (A) et Fatimah Zahra (A) ont versé des larmes à son sujet. Ces sentiments se sont accrus au sein de la famille du prophète (Ahl ul Bayt) et de Leurs partisans (chi'ites) comme Abdallah Ibn Abbas à Médine. Tous ont manifesté leur tristesse envers les martyrs de Karbalâ en se lamentant et en pleurant. Ainsi, chaque année, les fidèles ou partisans de la famille du prophète (PSLF) se réunissaient pour commémorer cette tragédie d’Achoûra à travers des discours et poèmes, puis des conférences afin de se donner de bonnes leçons de croyance.
Selon un récit, un jour l’Imam Sadiq (A) demanda à un de ses fidèles : « Faites-vous des rappels durant vos assises ? » « Si ! » répondit Foudail, et l’Imam (A) a dit : « Nous aimons ces genres de rassemblement »... avant d’ajouter ceci : « Faites vivre nos œuvres. Que la miséricorde de Dieu soit sur ceux qui font vivre nos œuvres. »
La commémoration de la tragédie de Karbalâ a donc continué jusqu’à nos jours, à travers des sentiments de tristesse, des pleurs et le fait de se taper la poitrine. Les méthodes habituelles. C’est dans cette foulée qu’est apparue l’action de se flageller avec du fer en faisant couler du sang. Face À cette nouvelle donne, les jurisconsultes musulmans (Moujtahid Taqlid) ou savants ont unanimement condamné toute action qui déshonore l’Islam. À titre d’exemple, l’Ayatollah Khamenei dans ses propos a déjà laissé entendre ceci : « Il n’y a pas de problème à prouver ses sentiments de douleur à travers les méthodes habituelles mais il est obligatoire de s’éloigner de tout comportement pouvant porter atteinte à l’image de l’école d'Ahl ul Bayt ». Malheureusement même s’ils sont peu, des gens continuent de pratiquer ces comportements non louables dans des pays comme l’Irak, le Pakistan et l’Inde. Les jurisconsultes musulmans conseillent plutôt ici de donner son sang pour sauver des vies humaines. Ce qui d’ailleurs se fait au Burkina Faso.
REMERCIEMENTS
ILBOUDO la grande N° 3. A KONATE, Monsieur Ilboudo Issouf, Chauffeur à la retraite domicilié à Ouagadougou secteur N° 3, ses frères et sœurs, ses enfants et petits-enfants sont profondément touchés par la sympathie, l'affection, l'aide et le soutien tant moral. que matériel qui leur ont été apportés lors du décès du 7ème jour de leur épouse, mère, grand-mère, tante : ILBOUDO GUELSITA/DRAME Vendeuse de fruits et légumes à la Gare de Train (SITARAIL) le dimanche 11 janvier 2009.
Remerciement d'une manière particulière :
- Monsieur le Directeur de SIDWAYA et son personnel
- Monsieur le Directeur de l’Hebdo du Burkina et son personnel
- Les commerçantes et commerçants de la gare de Train à Ouaga
- Les vendeuses de fruits et de légumes de la place Naaba Koom, de la gare de Tampouy et de Self Service
- Les taximans de la gare de train
- La communauté musulmane de Moemin, de Sigh Noghin, de la gare de train
- Les parents, les voisins, les amis, collègues et connaissances, les jeunes de Sigh-Noghin, de Dapoya, de Toudoubwéogo, de Wapassi, de Tanghin (Atlyaaré), de Sigh Noghin, de la gare de train à Ouaga
- Les représentants du secteur informel, du CDP Secteur N° 3, de l’UPS Secteur N° 11, de l’ADR, de TAZET
Dans l'impossibilité de citer tous ceux qui les ont entourés et aidés à surmonter l'épreuve, qu'Allah récompense chacun au centuple de ses bienfaits.
“RAKIETA”
La Compagnie Burkinabè de Transport a le plaisir de mettre à la disposition de son aimable clientèle des nouveaux bus munis de commodités appropriées pour le plaisir de voyager : Grand confort.
Tel.: Gare Ouagadougou : 50 31 40 56 / 70 74 14 66
Gare Bobo: 20 97 18 91 / 70 74 14 64
Ouaga - Banfora : 7 h 00 - 14 h 00 - 22 h 30
Bobo - Ouaga : 7 h 30 - 10 h 30 - 14 h 00 - 22 h 30
Ouaga - Bobo : 7 h 00 - 10 h 00 - 14 h 00 - 22 h 30
Convocation : 30 mn avant le départ
RAKIETA VOTRE COMPAGNIE DE VOYAGE
13 Al. MA^ADDA No 47 Mars - Avril 2009
Achoûra Entre religion et tradition africaine ?
Dans la tradition des peuples africains, notamment en Afrique de l’Ouest et singulièrement au Burkina Faso, le 10e jour du mois de Mouharram de chaque année (Achoûra) est connu sous diverses appellations : « Zambendé » en langues nationales mooré, « Ilâram » en fulfuldé et « Djonmeinè » en dioula. Comment est-il manifesté. Quelle est sa réalité ? Par Karime Yabre
Généralement connu sous le nom de « Zambendé », « Djonmeinè » et Achoûra a été commémoré « Ouanadou » au siège de l'association pour l'unification islamique (AEUI) « Ilâram », respectivement en langue nationale mooré, dioula et fulfuldé, Achoûra donne lieu au Burkina Faso entre autres, au prélèvement de la Zakat, au jeûne surérogatoire et à diverses manifestations traditionnelles. Considéré comme le nouvel an musulman, il est fêté dans certaines communautés. Appelé fête de la pintade, les gens sont invités à manger à leur faim. D’autres se pourchassent avec des flammes, se jettent de l’eau sale et des œufs pourris. Les festivités, la nuit, ressemblent souvent à la fête américaine Halloween où les hommes se déguisent en femmes et vice-versa. Ils peuvent se permettre de prendre tout ce qui est à leur portée dans la cour extérieure.
Pourtant la réalité d'Achoûra est tout autre. En l'an 61 de l’Hégire, correspondant à l’année 680 après J.C., les Omeyyades ont commis le plus grand assassinat de l’histoire de l’Islam à Karbala (Irak) en massacrant les descendants et sympathisants de la famille du prophète Mouhammad (pslf) dont le petit-fils chéri du prophète : Imam Houssein (A). Après leur acte infâme, ils ont voulu effacer cela de l’histoire. Pour ce faire, ils ont inculqué et commis des faux témoignages aux musulmans. Ainsi, le martyre de l’Imam Houssein (A) a été connu par les musulmans, non comme un jour de deuil, mais comme jour de fête, parfois comme un jour de jeûne recommandé attribué au prophète (SAW), marqué par diverses manifestations.
C’est ainsi qu’on les retrouve dans la tradition des peuples musulmans d’Afrique, particulièrement en Afrique de l’Ouest. Nombreux sont ceux qui considèrent le jour d’Achoûra comme jour de fête. C’est dire que les évènements du jour d’Achoûra ont été masqués dans leur réalité. Mais ce jour demeure et demeurera à jamais dans la conscience de tous ceux qui sont rattachés au prophète et à sa famille comme jour de malheur non de joie, ou de réjouissances.
A'1. MA WA DD A N° 47 Mars - Avril 2009
Une vue des participants lors de la commémoration de Achoûra au siège de l’AEUf
Achoûra
Jour de réjouissances ou d’affliction ?
Le jour du 1er mois lunaire Mouharram donne lieu à des manifestations diverses. Il est un jour de fête, de joie pour certains, de jeûne et de piété pour d’autres, de tristesse et de deuil pour d’autres. Chacun y célèbre ou commémore ce dont il veut bien se souvenir, jour de réjouissances ou d’affliction ? À supposer que les deux événements soient avérés vrais. Si les musulmans constituent une même famille ou communauté, est-ce possible pour une famille de célébrer et de commémorer un événement de joie et de malheur le même jour ? Si non, sur quel événement portez-vous votre choix ? Nul besoin de réfléchir, n’est-ce pas ?
Par Hamadi Bam
Achoûra vient du mot arabe "Achara", soit le chiffre 10. Un chiffre qui rappelle le 10e jour du mois de Mouharram, 1er mois du calendrier islamique. Les événements supposés ayant marqué ce jour seraient multiples. Entre autres, premièrement, ce serait le jour où Adam (A) et Ève auraient été pardonnés par Dieu après avoir mangé du fruit de l'arbre qui leur avait été interdit. Deuxièmement, ce serait ce jour où Jonas (Yoûnous) aurait été sauvé du ventre de la baleine qui l'avait avalé pendant des mois. Troisièmement, ce serait ce jour où l’Arche de Noé (Nouh) aurait touché la terre ferme après le déluge. Quatrièmement, les juifs auraient fêté ce jour comme étant celui où Moïse (Moussa) aurait réalisé le miracle de la traversée de la mer Rouge en sauvant son peuple du joug du pharaon Ramsès (II). Cinquièmement, la famille de Joseph (Yoûssouf) se serait retrouvée ce jour pour sceller définitivement la paix et l'entente retrouvées après les vilains actes posés par ses demi-frères de même père. Sixièmement, le prophète ----------— (pslf) avait l’habitude de s’attrister dès que ce jour arrivait disant qu’un grand malheur frapperait sa descendance après lui. Interrogé sur le fait qu'il aimait embrasser Al Hassan (A) sur la bouche et Al Houssein (A) sur le cou et la nuque, il répondit qu'Al Hassan mourra empoisonné et que c’est le sabre qui tranchera la tête d’Al Houssein (A). Septièmement, Yazid, fils de Moawiyyah fut le bourreau d’Al Houssein (A) petit-fils du prophète (pslf). Il fit un poème à la gloire de ses ancêtres, et décréta le 10 Mouharram, jour de gloire et de réjouissances.
Le prophète, un modèle
De toutes ces raisons et d’autres, laquelle doit-on retenir ? Sans doute celle du prophète (pslf) car, il est le modèle pour tout musulman. Sa joie est notre joie, sa tristesse est la nôtre. On ne saurait non plus retenir une autre pour trois motifs : primo, l'inexactitude de la date et de la période de ces événements sus-cités. Pour cause, selon Maïssam Tamar, élève d'Imam Ali (A) cité dans Mafâlihoul djinâne d’Abbas Qoummi, « des ennemis de Dieu vont inventer des Hadiths sur Adam, Yoûnous, Noûh et Moussa. Pourtant Dieu a pardonné à Adam dans le mois de Zoul Hidja (12e mois), Yoûnous dans le mois de Zoul qaada (11e mois), Nouh a accosté la terre le 10 Zoul Hidja, Moussa et son peuple ont été sauvés dans le mois de Rabbial Awwal (3e mois). Sans oublier que la célébration du 10 Mouharram : n'a jamais existé chez les juifs.
Secundo : les autres raisons sont souvent incompatibles avec celle unique pour laquelle le prophète (p) a commémoré le 10 Mouharram et qui est le triste massacre de sa descendance.
Tertio : aucune tradition du prophète ne nous a appris que le Messager de Dieu célébrait cette date pour une raison autre que celle évoquée. La triste réalité est que le jour d'Achoûra marque le martyre du petit-fils chéri de l'Envoyé de Dieu (pslf) : Imam Houssein (A), sa famille et ses fidèles compagnons par l’armée de Yazid à Karbalâ en Irak. Les survivants qui n’étaient que des femmes et des enfants de la famille du prophète ont été capturés et traînés de Karbalâ à Koufa et à Damas (Syrie) chez le “calife" Yazid.
« Oui, on jeûnait le jour de Achoûra et on fêtait les calomniateurs appartenant à la famille de Ziyâd pour avoir réussi à tuer l’Imam Al Houssein (A), mais pour la famille islamique, un jour de mauvais sort pour l'Islam n'est pas un jour de fête ou de bénédiction pour les musulmans. Ceux qui ont fait du tort à la famille du prophète (pslf) sauront quel sort leur sera réservé », a dit l'Imam Ridhâ (8e imam). Aussi, a-t-il indiqué : « quiconque abandonne la recherche de la satisfaction de ses besoins le jour d'Achoûra, Allah satisfera ses besoins dans la vie d'ici-bas et dans l'Au-delà ; et quiconque le vit comme un jour de deuil, d'affliction et de pleurs, Allah fera pour lui le jour de la résurrection, un jour de joie et de contentement ».
AL MAWADDA N° 47 Mars - Avril 2009
Pleurer Achoûra
Pourquoi et quelle philosophie ?
À l'occasion de l’anniversaire de la mort en martyre de l’Imam Houssein (A), au fil des années, l’art de présenter la tragédie de Karbalâ a pris des formes diverses : récits racontés devant une assemblée, versets récités Avec émotion, cérémonies de lamentation et d’émotion. Il n’est donc pas rare de voir des gens verser des larmes. Pourquoi ces gémissements et ces pleurs ? Par Hamadi Benr, pour un profane assistant pour la première fois à une cérémonie commémorative d’Achoûra, ou assis devant son petit écran, qu’est-ce qui peut bien pousser des grandes personnes à gémir et à pleurer lors d'une cérémonie ? Oui, une cérémonie mais pas n’importe laquelle. Unique en son genre, elle ne se déroule qu'une fois l'an et à une période bien déterminée. Et ce, à l'occasion de la commémoration de la grandeur d'âme des martyrs de Karbalâ dont Imam Houssein (A), petit-fils du prophète de l'Islam, en est le Maître. Si "Karb" veut dire affliction et "Balâ" malheur, ce jour de Karbalâ a été vraiment un jour d'affliction et de malheur pour la famille du prophète (psl) et partant pour toute la Oumma islamique voire l'humanité. Le massacre ou la tragédie ne peut laisser personne indifférent. Les différents pleurs s’adressant aux mécréants. qui ne croyaient pas aux avertissements du prophète Mouhammad (pslf). Il est dit aux versets 60 et 61 du chapitre 53 ceci : « vous riez et vous ne pleurez pas. Vous êtes complètement insensibles ». En relisant certains versets coraniques, on peut se rendre compte que les pleurs peuvent exprimer des sentiments bien différents : les pleurs par crainte de Dieu, les pleurs de désir de rencontrer Dieu, son Messager et les Saints Imams, etc., qui laissent des traces profondes dans l'âme humaine. Par contre, les pleurs de désir des choses matérielles ne permettent pas le perfectionnement de l'âme. Il y a aussi les pleurs de honte, de regret d'avoir commis des péchés, de repentir qui attirent la miséricorde divine, les pleurs par sympathie, affection ou compassion proviennent de la sensibilité du cœur. C’est le cas des pleurs pour l’Imam Houssein (A) à propos desquels il y a beaucoup de hadiths. « Celui qui verse une larme pour l’Imam Houssein (A), Dieu lui pardonne ses péchés », l'Imam Sadeq (A), qui l'a rapporté de son père. al Bâqîr (A). Il déclara par ailleurs, que Paradis avoir des positifs et selon les causes, les fions et les objectifs les pleurs. Le nourrisson Abbas fils d'Al Hussein a reçu ici une flèche ait cuit de la part de l’armée Omeyyade.
Dimension rationnelle des pleurs. Le secret de la pérennité de Hussein (A) réside non seulement dans sa dimension rationnelle mais aussi émotionnelle. Enfin, les pleurs sur le martyre renferment un aspect social par "l'esprit social” de l'Islam. Insistant sur la tenue des cérémonies commémoratives, l’Imam Khomeini (qs) disait : « ne croyez pas que l'objectif et le but de ces cérémonies funèbres et de ces cortèges s'arrêtent au niveau des pleurs sur le Maître des martyrs... Non, les Imams désirent grâce à leur clairvoyance et leur profonde vision divine que les rangs du peuple s'unifient et se mobilisent par différentes voies pour se protéger des malfaisances ».
Selon certains récits, Al Hussein (A) a été pleuré par des prophètes avant même l'avènement de l'Islam. Dieu a appris à Adam (pslf) à faire le lawassou (do’u d'intercession) avec ces cinq personnes : Mouhammad, Ali, Fatima, Al Hassan, Al Houssein. Alors, quand Adam arrivait au nom d’Al Houssein (A) ses yeux débordaient de larmes. Interrogeant son Créateur à ce sujet, il reçut la réponse suivante : « Ton petit-fils Mouhammad aura un enfant tué sur une terre nommée Karbalâ ». De même, le prophète Abraham (pslf) pleura aussi l'Imam Houssein (A). C'était lors de son passage en Irak et par Karbalâ. Dieu lui révéla qu'un de ses bien-aimés, Al Ibn Houssein Ali (A), sera tué sur cette terre. Il en est de même pour Ismaël (pslf) lorsqu'il apprit la raison pour laquelle les moutons refusaient de s'abreuver d’un côté des rives de l'Euphrate en ces termes : « sera tué sur l'Euphrate un de tes petits-fils nommé Al Houssein après avoir été privé d’eau et assoiffé ». Pourquoi ne pas pleurer ? Selon plusieurs récits, Mouhammad (pslf) l’a pleuré le jour de sa naissance après lui avoir soufflé l'Azan et Iqâmah (l'appel et le rappel à la prière). l'oreille droite et gauche). Il observa longuement son cou et sa nuque bénis et pleura. « Papa, mon enfant a-t-il un handicap ? » dit Fatima (A). Il lui répondit : « Non ! ma chère fille, je pense à ce qui arrivera à mon fils-là, le jour de Karbalâ ». Il l'a pleuré en s’adressant à Oummou Salamah, une de ses épouses, à maintes occasions. L’Imam Houssein (A) lui-même a pleuré sa mort lors d'un de ses discours devant l’armée de Yazid. Interrogé à ce sujet, il a indiqué que c'est en pensant qu'à cause de lui ces milliers de gens (soldats de Yazid) se retrouveront dans l’Enfer. Les Saints Imams ont pleuré sa mort. L'Imam Redha (A) a dit : « Mon père (Al Kazîm) cessait de rire dès le 1er jour de ce mois. La tristesse se dessinait sur son visage jusqu’à ce que le 10e jour de Mouharram s'écoule. Le sentiment de deuil, de douleur et d’affliction culminait ce dernier jour qui marque l'anniversaire de l'assassinat de l'Imam Houssein (A) ». Selon des Hadiths « Toute chose pleura sur lui (l'Imam Houssein), même les bêtes. » sauvages dans tes déserts, tes poissons dans la mer, les oiseaux dans le ciel. Pleurèrent aussi sur lui, le soleil, la lune et les étoiles, le ciel et la terre, les croyants des hommes et des djinns, l'ensemble des anges des deux et des terres. Il pleura du ciel du sang et des cendres. Comment ne pas pleurer quand le ciel et la terre pleurèrent l'Imam Hussein (A) au moment de la tragédie de Karbala ?
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AL MAWADDA
No 47 Mars - Avril 2009
Part of Al Mawadda #47