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Al Mawadda #8
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- Articles de journaux (3615 items)
- Title
- Al Mawadda #8
- Publisher
- Al Mawadda
- Date
- January 2002 – February 2002
- issue
- 8
- Abstract
- Bimestriel d'information et de Formation islamique édité par l'Association Islamique d'al Mawadda du Burkina (A.I.M.B)
- number of pages
- 8
- Language
- Français
- Source
- Louis Audet Gosselin
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-issue-0000005
- content
-
Bimestriel d’information et de Formation islamique édité par l'Association Islamique d'al Mawadda du Burkina (A.I.M.B) N° 008 Janv. - Fév. 2002 Chawal Zoul qa’ada 1422 ISSN 0796-5710 100 Frs CFA
"Je laisse parmi vous deux poids précieux (thaqalayn): Le livre
Pour accomplir le Hadj 2002
Bientôt le déferlement par milliers sur les lieux Saints de l'Islam (Mecque et Médine) des musulmans provenant des quatre coins de la terre pour y effectuer le grand pèlerinage, un des piliers fondamentaux de l’Islam. Pour prendre part à ce grand rendez-vous mondial, le musulman burkinabé doit mobiliser la coquette somme de 1.658.175 CFA dont 1.183.175F de coût total du Hadj et 475.000F au titre du pécule et de mouton à immoler. Le 1er vol départ en rappel avec FASO Airways cette année est prévu pour le 31 janvier 2002.
Nous saisissons l’heure de cette préparation matérielle et de l’exercice pratique de ce miroir de l’Islam, pour aborder certains objectifs du Hadj sans lesquels son accomplissement serait vide de sens: d’Allah (Al qour’an) et ma famille (Ahloul Bayt). Hadice thaqalayne.
ABLUTION : ESSUYAGE OU LAVAGE DES PIEDS ?
Dans notre livraison n°005, nous vous parlions des obligations de l’ablution à savoir le lavage du visage et des avant-bras, et l’essuyage de la tête et des pieds. Au niveau de la pratique de ces obligations, il y a une controverse. Cependant, divergence n’exclut pas unité des musulmans. C’est dans le souci d'amener nos fidèles lecteurs à mieux cerner cette controverse, que nous revenons donc sur ce sujet pour de plus amples informations à la lumière du Saint Coran et des traditions du prophète (SAW).
« Djibril est descendu avec l’essuyage (des pieds). N’avez-vous pas vu que dans le Tayyammum (ablution sèche), Il (Dieu) a fait des deux parties du lavage deux essuyages et laissé les deux parties à essuyer. » - Ibn Abbas
La Solution islamique
L'ISLAM FACE AU MST/SIDA
Le pèlerinage à la Mecque est une fois dans sa vie une obligation pour qui en a Depuis son existence officielle il y a 20 ans, le SIDA a défié et continue de défier les scientifiques, notamment ceux de la médecine moderne en matière de vaccin. Et, en dépit des moyens colossaux investis dans le volet prévention, cette maladie continue à se propager. Face à cette situation très préoccupante, la XIIe Conférence Internationale sur le SIDA et les maladies sexuellement transmissibles (CISMA) tenue à Ouagadougou du 9 au 13 décembre 2001 a interpellé les communautés à s'engager dans la lutte contre ce mal du siècle. Quelles solutions préconise alors l'Islam face au MST/SIDA ?
Cité dans Tafsir Ibn Kathir (verset 6 du chap.5)
AL MA WADDA N° 008 Janvier - Février 2002
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
Àssalamou alaïkum
La Solution islamique
Cette sous-rubrique a pour but de critiquer les actes posés par les musulmans en leur donnant un coup de cœur ou de gueule. Autrement dit, les inciter à la pratique et au respect des principes islamiques. Elle représente aussi notre édito. Le Mariage forcé
Chers frères et sœurs en Islam, il n'est toujours pas rare de voir certains parents, au nom d’une consolidation de lien familial ou sous n'importe quel prétexte, offrir leur fille à une famille ou la donner en mariage sans son consentement, ce qui n’est pas islamique car, le messager d’Allah (PSL) qui est un exemple parfait à suivre pour quiconque espère en lui (Verset 31, ch 33 du Coran), ne l’a point autorisé.
À titre d'exemple illustratif, lorsque l’Imam Ali (PSL) a demandé la main de la fille du prophète (PSL), Fatima a d’abord été informée par son père pour avoir au moins son consentement par un silence approbatif. Par cette action, il a voulu montrer clairement qu’on ne doit pas donner une fille en mariage sans son consentement, car ce serait une violation de son honneur, une dégradation de sa personnalité, une brisure de son âme et une façon de lui déclarer qu’elle est comme un objet ou un animal qui peut être vendu ou donné en cadeau à n’importe qui sans qu’elle n’ait... le droit de donner son opinion. Contraindre donc une fille à épouser un homme ou inversement, n’est pas islamique.
Al Mawadda
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Islam face
C'est dans le souci d'être plus proche de nos lecteurs que nous avons créé cette rubrique afin d'apporter le point de vue de l'Islam, ou d'offrir l'attitude, le comportement ou la procédure islamique à adopter face à leur problème d'ordre sentimental, social, culturel, etc. Nous attendons donc les courriers de nos lecteurs. L'anonymat est autorisé.
Depuis son existence officielle il y a 20 ans, le SIDA a défié et continue de défier les scientifiques, notamment ceux de la médecine moderne en matière de vaccin. Et, en dépit des moyens colossaux investis dans le volet Prévention, cette maladie continue à se propager. Face à cette situation très préoccupante, la XIIe Conférence Internationale sur le SIDA et les maladies sexuellement transmissibles (CISMA) tenue à Ouagadougou du 9 au 13 décembre 2001 a interpellé les communautés à s’engager dans la lutte contre ce mal du siècle.
Quelles solutions préconise alors l’Islam face au MST/SIDA ? « Dieu a rendu obligatoire dans l’ablution deux lavages et deux essuyages. N’avez-vous pas vu que dans le Tayyammum (ablution sèche) Il (Dieu) a fait des deux parties du lavage deux essuyages et laissé les deux parties à essuyer ».
Il ne fait aucun doute que la voie sexuelle est la cause principale de l’expansion du SIDA. La solution donc à la propagation de ce fléau mondial passe nécessairement par la lutte contre la fornication et l’adultère communément appelée « infidélité sexuelle ». « Ne vous approchez pas de la fornication (adultère) » a dit Allah dans le Saint Coran au verset 32 du chapitre 17. Pour éviter l’infection et L’expansion de cette bête noire de l’humanité qui est le SIDA, notre créateur Omniscient a été plus que clair à travers ces propos. Mais le constat amer est qu’en attendant de découvrir un vaccin contre ce mal du siècle, l’homme veut jouer à cache-cache avec Dieu en portant des préservatifs. En termes clairs, il veut ainsi défier l’interdit (la fornication et l’adultère) sans en subir les conséquences. C’est à ses risques et périls. Résultat, avec la 7 (Kanzul oumâl vol.5 hadice n°2213) au MST/SIDA publicité autour des préservatifs, les gens s’adonnent de plus en plus à la luxure, les rendant ainsi vulnérables à l’infection et à l’expansion du SIDA plus qu’elle ne les protège et ne les éloigne de ce fléau.
Aussi, on peut dire que l’incitation des gens à l’utilisation des préservatifs au moment de la fornication ou de l’adultère pour se protéger du SIDA est comparable à quelqu’un qui croit éduquer son enfant à ne pas voler, en lui conseillant néanmoins de se prémunir d’un masque, s’il tient au vol parce que très dangereux. Sans oublier que les préservatifs et le masque ne sont pas des moyens de protection à 100%. Il importe alors de rappeler et de notifier que ce n’est pas pour rien que Dieu a interdit la fornication et l’adultère. Si avec même la découverte d’un vaccin contre le SIDA, l’humanité persiste et signe pour la fornication et l’adultère, qu’elle ne s’étonne pas de se voir faire de nouveau face à un autre fléau plus dangereux que le SIDA. Signalons au passage que l'Islam n’interdit pas l’utilisation des préservatifs, mais la conditionne dans le cadre strict du mariage.
Maintenant, pour contrer concrètement ce fléau, deux méthodes s’avèrent nécessaires. La première concerne les États et les organisations non gouvernementales (ONG) œuvrant dans le domaine du SIDA, et la seconde engage la responsabilité de chaque individu. Primo : Tout en investissant dans la recherche d’un vaccin contre le SIDA, les États et les ONG gagneraient énormément à revoir la pratique d’éducation morale des peuples notamment par une censure des mass-médias (Télé, radio, journaux, publicité, etc.) qui, généralement, banalisent le sexe, attirant et encourageant ainsi surtout les jeunes à la débauche sexuelle. Secundo : Parlant de l’engagement individuel dans la lutte contre le SIDA, vaut mieux prévenir que guérir. Chacun doit adopter un comportement moral digne de ce nom dans sa vie, à savoir : La fidélité dans le mariage ou l’abstinence jusqu’au mariage permanent ou à durée déterminée, en respectant leurs conditions aussi bien déterminées, avec une recommandation que le mariage soit précédé d’un test de dépistage sida.
Al Mawadda
N° 008 Janvier - Février 2002
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES SOCIETE
Suite de la page 1 : Hadj 2002
une annonce pour le Hadj. Ils viendront vers toi; à pieds, et venant de tout chemin éloigné, pour participer aux avantages. Le Hadj est un grand Congrès islamique, une histoire vivante, un acte obligatoire qui apporte bénédiction et impacts positifs. Pour promouvoir le grand rassemblement mondial annuel, cette obligation est imposée pour assurer la Oumma sous le sceau des prophètes, toutes les chances et possibilités. Il porte haut l’étendard de l’unité et de l’abolition des distinctions à travers la liberté, l’égalité, la justice, la sécurité, la prospérité, la fraternité, la stabilité. On peut dire que le hadj est d’une grande utilité pour des musulmans venant de tout horizon. C’est ce qu’évoque ce passage coranique sus-cité.
Les objectifs et l’utilité du hadj accordent aux pèlerins plusieurs avantages d’ordre individuel, social, culturel, etc. Une des notions les plus importantes dans la philosophie du hadj est la moralité que les gens y trouvent. À titre d’exemple, le récit de deux pèlerins musulmans ramène sur le même parcours. Considérons l’enseignement spirituel et moral que ces pèlerins reçoivent. Ils habituent à la patience et ils entraînent à l'endurance vis-à-vis des peines et des petites douleurs, âmes sur les valeurs de la bonne morale tels que la douceur, la modestie, la tendresse, la sympathie, j'allais dire même l'ironie, de même que l'orgueil. Ainsi leurs esprits sociaux et facultés morales. D'autres sur la construction de la personnalité du musulman, sur la marche dans sa vie en la orientant en bonne visée vers Allah, notamment en suivant les traces d'Abraham et d'autres prophètes à travers le tawaf ou circuit autour de la Kaaba, la station à Arafat, le sacrifice de chameau ou de mouton, etc.
Visite du cimetière de Baqi à Médine. Ici reposent 4 imams d'Ahl al-Bayt : Al Hassan, Ali Zayn al-Abidin, Muhammad Baqir et Ja'far Sadiq.
Sur le plan politique, de la manière dont le hadj est un acte d'adoration sincère, il dispose... aussi des réformes; potentialités pour atteindre le but politique islamique? Il réunit donc en leur sein les aspects matériels et spirituels. Le hadj est entre autres, un moyen de lutte contre l’égoïsme, ainsi que le racisme, le tribalisme et le régionalisme. C’est un moyen de communication pour dénoncer l’injustice à travers le monde, un moyen de communication entre les pays musulmans afin de trouver les stratégies de lutte contre l’oppression. Le congrès mondial annuel joue un grand rôle dans le changement d’idéologie et de culture des nations islamiques à travers un brassage de millions d’âmes. Sur ce, à la question de savoir : « pour quelle raison Dieu a chargé ses adorateurs de faire le Hadj et le tawaf ? » l’Imam Dja’afar Sadiq (PSLF) répondit à l’un de ses compagnons : « certes, Dieu a créé les créatures, leur a ordonné ce qui est de l’obéissance dans les affaires de la religion et de leur utilité dans les affaires de leur vie ici-bas, et il a assigné leur rassemblement à ceux de l’Est et de l’Ouest pour qu’ils se connaissent les uns les autres et pour que les commerçants de part et d’autres circulent d’une contrée à l’autre, et pour que cela bénéficie à tous les gens, et pour que les traces et traditions du prophète (PSLF) soient reconnues et qu’il (Dieu) soit invoqué et non oublié.
Autrement dit, le hadj permet aux penseurs, chercheurs et aux hommes de culture de discuter de leurs affaires, d’échanger les expériences, les expertises, les idées et les bonnes coutumes.
Sur le plan économique, le hadj engendre aussi un grand mouvement économique et financier à travers les transactions commerciales, notamment les services. va ''.Pi; *•', i ni n'Aîntîcn communications et de transport; sans oublier l’immolation des animaux destinés aux pauvres. Aussi, le hadj donne l'occasion aux musulmans de différentes nations de débattre de leur problème économique afin d’y trouver des solutions par l’entraide ou de partenariat au développement. Enfin, puisse Dieu nous accorder la visite de son lieu saint et de la tombe de son prophète (PSLF) et qu’Il aide les pèlerins à découvrir la portée réelle de ce congrès mondial islamique.
Le savant lui répondit : « comment vais-je le remercier sachant bien qu’Il a dit : 'Si vous êtes reconnaissants, il est certain que j’augmenterai mes bienfaits pour vous' ? J’ai alors peur de le remercier parce qu’il va augmenter pour moi ma maladie. » (Cf. wassâ’ir vol. 8 P.9)
ALMA HADDA N° 008 Janvier - Février 2002 ISLAMIQUES
L'IMAMAT (1ère partie)
Nous vous proposons un traité de l'Imamat ou califat en deux volets: l'Imamat de façon générale et ensuite la particularité de l'Imam.
Généralité sur l'Imamat
Ce premier volet s'articule sur des réponses aux questions suivantes :
- Qu'est-ce que l’Imamat ? Fait-il partie des fondements (credos ou dogmes) ou des branches (Jurisprudence) de l’Islam ?
- Quelles sont les conditions de l'Imamat ? L’infaillibilité de l’imam, l’imam ou le calife est-il désigné par Dieu et son prophète ou par les hommes ? Sa connaissance, la continuité ou les limites de l'imamat.
- La responsabilité de l'Imamat : l'explication de la charia et de sa sauvegarde, la bonne imitation et la lutte politique.
- La preuve de Dieu sur la terre (wilayât)
Nous aborderons ces différents sujets de façon succincte.
Qu’est-ce que l’Imamat ?
L’Imamat au sens large du terme désigne l'autorité intellectuelle, politique et religieuse. C’est une présidence générale des œuvres de ce monde et de l'au-delà. En d’autres Termes, l'Imamat est la succession du prophète Mouhammad (P.S.L.F) dans l’application de la religion qui est une obligation à suivre par tout le monde. L’Imamat fait-il partie des fondements ou des branches de l’Islam ? La plupart des savants sunnites comme Al Ghazalî, Ibn Khaldoun, Al Amoudi, et Taftazani disent que l’Imamat fait partie des branches, mais pour les partisans des Ahl ul Bayt, il fait partie des fondements de l’Islam parce qu’il est une continuité de la responsabilité de la prophétie. En témoigne le Hadith dit « d'al Ghadir » où, de retour de son pèlerinage d’adieu, le prophète Mouhammad (P.S.L.F) réunissant les pèlerins à « al Ghadir » (lieu aride) a dit : « N’attestez-vous point que j'ai autorité sur chaque croyant plus qu’il n'a en sur lui-même ? » Assurément ô prophète de Dieu répondit l’assistance. Le prophète prit alors la main d’Ali Ibn Abi Talib et prononça ces mots : « ô gens, Dieu est mon maître et je suis le vôtre, aussi celui dont je suis le maître, Ali que voici, en est également. » le maître ».7 Cet acte du prophète montre que tout comme la prophétie, l'Imamat fait partie
6 (Cf. Chara’oul mawâqif)
7 (Cf. Mousnad Ahmad vol.1 P.118-119, Târikh Ibn Kathir vol.5 P.209-213)
des fondements de l'Islam voir une continuité de la prophétie.
Quelles sont les conditions de l’Imamat ?
1- L'Imam ou le calife doit-il être juste seulement ou infaillible ? Signalons au passage que tout infaillible est juste mais tout juste n’est pas infaillible. L'infaillibilité consiste à être dépourvu de fautes et d’erreurs en acte et en parole, et être lumière et guide pour les autres. Des hadices (propos du prophète) et le St Coran prouvent que l'imam doit être infaillible. En témoigne ce passage coranique : « Dis : Est-ce qu’il y a parmi vos associés un qui guide vers la vérité ? Dis : C’est Allah qui guide vers la vérité. Celui qui guide vers la vérité est-il digne d’être suivi, ou bien celui qui se dirige qu’autant qu'il est lui-même dirigé ? Qu’avez-vous donc ? Comment jugez-vous ainsi ? » Verset 35 du chapitre 10. Aussi, au verset 124 du chapitre 2 il est dit ceci : « Quand ton seigneur eut éprouvé Abraham par certains commandements et qu’il les eut accomplis, le Seigneur lui dit : « Je vais faire de toi un guide spirituel (Imam) à suivre pour les gens ». Et parmi ma descendance ? demanda-t-il. « Ma promesse, dit Allah, ne s'applique pas aux injustes », annonça Allah.
Il ressort de ce verset que :
- Le rang de l’Imamat est différent de celui de la prophétie et c’est précisément le titre d’imamat qu’Abraham a cherché pour ses descendants.
- La désobéissance et même l’erreur étant des formes d'injustices et, dans la mesure où ces dernières n’ont pas leur place parmi les qualités de l'Imam, alors un homme injuste ne peut être Imam. A ce propos, Dieu a dit que son engagement ou sa promesse ne concerne pas les injustes mais les infaillibles.
2- L’imam doit-il être choisi par Dieu et son prophète ou par les gens ? Le verset 124 du chapitre 2 montre sans ambiguïté que l'Imamat est un don divin. C’est pourquoi l’imam est élu par Allah et non par les gens. L'histoire nous apprend que lorsque le groupe de Banou Âmir est venu à la Mecque au moment du hadj et que le prophète (P.S.L.F) les a appelés à l'Islam, leur chef Al Akhnas Ibn Chérif a dit en substance qu’il ne prêterait serment d’allégeance à Mouhammad (P.S.L.F) qu'à condition qu'il s’engage à transférer le leadership après lui à un membre de sa tribu. Alors, le prophète (P.S.L.F) lui répondit en ces termes : « cela dépend d'Allah qui choisit qui il juge digne de cela ». Si la désignation de l'Imam ou calife était donc du ressort de la oumma ou d’un serment d'allégeance, le prophète n'allait pas dire que cela dépendait d’Allah. Preuve que c’est Allah même qui désigne l’Imam ou le calife de la même façon qu’il le fait pour les prophètes et les messagers. Dieu montre à son prophète celui qui le succédera, et chaque Imam ou calife désigne son successeur, puis les gens doivent leur prêter serment d’allégeance. Dans le cas contraire ils auront désobéi à Dieu. Cependant l’Imam Demeure toujours Imam devant Dieu que l'on le veuille ou pas. C’est comme des prophètes qui ont été chassés ou tués par leur peuple ; il n'en demeure pas moins qu’ils soient toujours prophètes. Il importe ici de signaler au passage que le verset 159 du chapitre 3 « Et consulte-les à propos des affaires » dit « verset de la choûra » ne signifie pas que ce sont les gens qui doivent se consulter pour élire leur chef, mais indique le comportement d'un chef.
La connaissance des Imams est un héritage des uns aux autres remontant ainsi jusqu’au prophète Mouhammad (P.S.L.F). Nulle part dans l’histoire il est relaté qu'un Imam a étudié chez quelqu’un. Au contraire, ce sont des gens qui ont étudié chez eux. Faisant allusion à sa poitrine, l'Imam Ali (SA) a dit: « L’envoyé d’Allah m'a enseigné mille portes de la connaissance et chaque porte m'ouvre mille portes ». Aussi, la tradition relative aux deux poids (hadice thaqalayn), l’une des traditions les plus crédibles aux yeux des oulémas, témoigne de leur connaissance en ces termes: « Je vous laisse les deux poids auxquels vous vous accrocherez après moi. Le Livre d’Allah (Coran), une corde tendue entre le ciel et la terre, et ma descendance. Ils ne se sépareront jamais jusqu’à ce qu'ils reviennent vers moi au bassin de kawsar (Paradis). Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi. »
Mettre sur un pied d'égalité le noble Coran et les gens de la maison du prophète, signifie que le Coran a besoin d’interprète, d’exégèse et qu’il y a un lien entre la famille de l’Envoyé de Dieu et le St Coran.
La continuité de l'Imamat
Le verset 124 du chapitre 2 déjà cité ci-dessus confirme la qualité d’Imam pour Abraham et pour certains de ses descendants.
Suite page 8
8 (Tabarî 2/172 et sirât de Ibn Ichâm vol. 2 P424)
9 (Cf. Ghîyatoul Marâmi 518)
AL MANAMA N° 008 Janvier - Février 2002
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
Jurisprudence
ABLUTION : Essuyage ou lavage des pieds (suite P1)
Parlant de l'ablution, il y a une controverse entre les 4 écoles sunnites (Malikité, Hanafite, châfi’ite et Hambalite d'une part, et celle chi'ite (Ahlulbayt) d’autre part. Pour les premières, il faut laver les pieds et les chevilles lors de l'ablution, tandis que pour la seconde il faut passer sur les pieds les mains encore mouillées d'eau de l'ablution (sans donc toucher à l'eau) de l'extrémité des orteils jusqu'aux chevilles. Cette controverse existe au sujet de la prescription divine concernant l'ablution.
LE VERSET DE L'ABLUTION (woudhoû)
La traduction littérale du verset 6 du chapitre 5 du St Coran nous donne ce qui suit : « ô vous qui avez cru ! quand vous vous levez pour la prière, lavez-vous le visage et les mains jusqu'aux coudes, frottez (essuyez) vous la tête et les pieds jusqu'aux chevilles ». Il ressort de ce verset que la pratique de l'ablution requiert 4 actes obligatoires : le lavage du visage et des mains et l'essuyage de la tête et des pieds (les verbes laver et essuyer ne sont cités ou employés qu'une fois dans ce texte). La controverse sur le lavage ou l'essuyage des pieds vient de... L’interprétation du dernier passage de ce texte qui dit « essuyez-vous la tête et les pieds ». S'il était clairement question de laver les pieds, (selon la jurisprudence d’Imam Dja’afar Sadiq) Dieu n'allait pas employer une expression entre “les mains et les pieds” qui est : essuyez-vous la tête. Il allait plutôt dire "lavez-vous le visage (et) les mains et les pieds". Pour dire que la traduction du verset 6 du chapitre 5 en ces termes « (...) lavez-vous le visage et les mains jusqu’au coude, essuyez la tête et lavez-vous les pieds jusqu'aux chevilles » ne sied pas à l'éloquence attribuée à la parole de Dieu (Coran) qui est l'éloquence même de la langue arabe par excellence. (Le verbe « laver » employé une fois dans le Coran, ressort ici deux fois). (Signalons au passage que, bien qu’il existe deux lectures différentes de ce mot « pied » en arabe « ardjoulakoume et ardjoulikoume », l'analyse grammaticale de ce verset montre que l’on doit essuyer et non laver les pieds). Aussi, certains exégètes du Coran comme Fakhrou Râzi, Zamakhcharî et Ibn Kathir ont mentionné dans leurs livres que le verset de l'ablution dit d’essuyer les pieds et non de les laver, mais qu’il existe des hadiths qui parlent du lavage des pieds.
HADITHS CONCERNANT L’ABLUTION
1- Le lavage des pieds
À titre d'exemples illustratifs, citons entre autres ceux-ci :
- On tient de Amrâne, affranchi de Ousmane ben Affâne, qu'il vit Ousmane demander de l'eau pour faire ses ablutions (...). Il frotta la tête et lava chacun de ses pieds trois fois. Puis il dit : « J’ai vu le prophète pratiquer ses ablutions de la manière que je viens de faire ».
- Abdallah Ben 'Amr a dit : « Au cours d'un voyage, le prophète étant resté en arrière nous rejoignit ensuite au moment où l'heure de la prière de l’après-midi nous pressait. Nous nous mîmes à faire nos ablutions et à... » frotter (simplement) nos pieds. Alors le prophète, de sa voix la plus forte, s’écria à deux ou trois reprises : « malheur aux talons ! qu'ils redoutent le feu de l'enfer ! » Notons ici qu’apparemment ces propos expliquent le lavage des pieds. Mais en réalité ils montrent qu’il faut essuyer les pieds car, il est dit : « Nous nous mîmes à faire nos ablutions et à frotter (simplement) nos pieds ». Preuve qu’ils essuyaient leurs pieds à l’époque du prophète ; et que l'intervention du prophète n'était que pour attirer leur attention sur les souillures comme les éclaboussements d’urines qui invalident l’ablution. Autrement dit, une manière de leur rappeler qu'il faut d'abord se débarrasser de ces impuretés avant de procéder à l'ablution.
Un homme peut adorer Dieu pendant 40 ans en le désobéissant au sujet de l’ablution ; parce qu’il lave ce que Dieu a ordonné d’essuyer. Imam Dja’afar Sadiq (SA)
2- L’essuyage des pieds
Exemples d'hadices cités dans des livres sunnites - Ibn Abbas du prophète rapporte que : L'ablution c'est deux lavages et deux essuyages (...). Les gens ont pratiqué le lavage des pieds alors que je n'ai vu dans le livre de Dieu que l'essuyage ».6 - Ibn Abbas rapporte que : « Dieu a rendu obligatoire dans l’ablution deux lavages et deux essuyages. N'avez-vous pas vu que dans le Tayyammum (ablution sèche) Il (Dieu) a fait des deux parties du lavage deux essuyages et laissé les deux parties essuyer ».7
(Cf. Bokhâri vol.1 édition AMI, p.74)
(Cf. Bokhâri vol.1 p.74)
(Cf. Kanzul oumâl vol.5 hadice n°2211)
(Kanzul oumâl vol.5 hadice n°2213)
Des gens sur l'explication du verset de Tayyammum qui dit : « si vous êtes malades, ou en voyages, ou si l'un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins ou si vous avez touché aux femmes et que vous ne trouviez pas d'eau, alors recourez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains » > verset 6 chap.5
Exemples d’hadices cités dans des livres chiites - Parlant de l’ablution (woudhoû) le commandeur des croyants l’Imam Ali (cousin et gendre du prophète) a dit : « Le St Coran n'a rien révélé que l'essuyage des pieds ». (Le prophète (PSLF) n'a-t-il pas dit : « Je suis la cité de la science et Ali en est la porte » ?) L’Imam Djâ’afar soîdiq (SA) a dit : « Un homme peut adorer Dieu pendant 40 ans en le désobéissant au sujet de l'ablution; parce qu'il lave ce que Dieu a ordonné d'essuyer ». Selon un hadice, Mouhammad boune qaïss rapporte qu’il a entendu Aba Dja’afar (Mouhammad Baqir 5e Imam) dans une de ses prêches à la Mecque dire qu’après une prière de fadjr (...) le prophète (PSLF) a dit en s’adressant à soukaïf : (Ô toi mon frère soukaïf, tu es venu te renseigner auprès de moi au sujet de ton ablution et de ta prière dont tu n’as aucune information (les concernant) ; Parlant de ton ablution saches que si tu plonges tes mains dans ton sceau d’eau en disant « Bismillahi », tous les péchés commis par tes mains tombent, si tu laves ta figure, tous les péchés commis par tes yeux et ta bouche tombent, et si tu laves tes avant-bras tous les péchés qu’ils ont commis tombent, et si tu essuies ta tête et tes pieds tous les péchés que tu as commis en marchant tombent également. C'est ce que tu auras au sujet de ton ablution (...) »
Comment essuie-t-on les pieds Ahmad Boune Mouhammad a dit : "J’ai demandé à Abal Hassane, Moussé fils de Dja’afar Sadiq (S A) Comment fait-on l’essuyage des pieds jusqu’aux chevilles." Il a posé sa main sur ses orteils, et les a essuyés jusqu'aux chevilles. Et je lui ai dit : "Si quelqu'un me disait qu’on peut essuyer les pieds avec deux des cinq doigts jusqu’aux chevilles?" Il répondit : "Non ! C’est avec toute la main entière."
(Wassâ’il chia vol.1 P.420 hadice n°8)
(Wassâ’il chia vol.1 P.422 hadice n°1103)
(Cf. Kâfî vol.3 P.71 Hadice n°7)
(cf. Tafsir madja’oul Bayâne vol 2 p 165)
AL MOUHADDA N° 008 Janvier - Février 2002
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES L’histoire est cet ensemble de multiples expériences humaines accumulées tout au long des siècles et une découverte pratique des possibilités et des causes possibles de ses succès et échecs.
Étudier l’histoire, est-ce l’assouvissement d’un désir de connaissance insatiable chez l’homme ou bien est-ce le désir aiguisé de connaître le passé par simple curiosité intellectuelle sans relation avec la vie contemporaine de l’homme, et avec son futur ? Ou bien signifie-t-il autre chose que cela ?
L’importance de l’histoire ? En tout état de cause, le Saint Coran nous explique ces vérités et insiste sur l’intérêt à porter à l’étude de l’histoire et au sort des peuples anciens en vue d’en tirer une leçon pour éviter de retomber dans les mêmes erreurs et expériences négatives. L’étude de l’histoire a également pour intérêt de faire entrer l’homme en contact avec le juste et le raisonnable. et de lui procurer une vision claire au moyen de laquelle il peut se guider. N’ont-ils pas vu combien de générations avant eux, nous avons détruites, auxquelles Nous avions donné pouvoir sur terre; bien que nous avions envoyé sur eux, du ciel, la pluie en abondance; et nous avions fait couler des rivières à leurs pieds. Puis nous les avons détruites pour leurs péchés, et nous avons créé après eux, une nouvelle génération. Coran, verset 6 du chapitre 6.
Sur la base de cette conception de l’histoire, les écoles islamiques ont inclus dans leurs programmes l’étude de l’histoire comme expérience humaine aidant à orienter les générations futures en leur donnant des modèles afin qu’elles évitent de retomber dans les erreurs du passé.
Comment étudier l’histoire ?
Dans cette foulée, les enseignants doivent éviter des méthodes traditionnelles qui font tomber l’élève dans la confusion et le désarroi et le fait passer à côté de beaucoup de vérités et d’événements intéressants. Ce sont entre autres : relater la vie des rois et des personnalités dominantes et celle des événements frappants et glorieux de l’histoire dont se vante l’homme moderne, compter les pages de l’histoire ou bien en passant sous silence les facteurs et les causes qui ont conduit.
En se référant à la philosophie, l’étude de l’histoire doit s’appuyer sur les points suivants :
1. Nécessité d’étudier l’histoire dans toutes ses dimensions (positives et négatives).
2. Respecter une objectivité et une intégrité parfaite, loin de tout fanatisme.
3. Se livrer à une critique scientifique impartiale et à un dialogue constructif dans la présentation et la narration des faits historiques. Afin de former l’enfant et l’adolescent à l’esprit d’objectivité et d’impartialité :
Analyser et expliquer les causes, les motivations des événements, en retirer des conséquences, une leçon de sagesse et de prudence.
Montrer le lien entre les vérités et leurs influences sur notre réalité. Combler le fossé entre le passé, le présent, puis le futur, pour que la génération actuelle ne soit pas coupée de son glorieux passé et de son héritage.
Dans la mesure du possible, épurer des légendes et des mythes mêlés à certaines réalités historiques, afin de garder une compréhension saine de l’histoire, tenir ses pensées à l’abri des croyances rétrogrades ou mythiques.
Le droit d’éducation à travers les mass-médias. Nul doute que les mass-médias concourent. a un seul but : orienter, diriger la pensée et les sentiments, façonner sa personnalité et évaluer la justice de leurs informations ; et ceci n'importe quel moyen : presse écrite, la radio, la télévision, le cinéma, le magnétophone, l'ordinateur, Internet ainsi que tout autre moyen faisant appel à la pensée humaine. Tous tentent de l’influencer, dans sa façon de penser, son comportement et sa culture. L’opération informative est donc jugée activité intellectuelle et est basée sur la croyance et la prise de position politique. Les mass-media jouent alors dans la société un rôle d’éducation et de formation de la personnalité de l’être humain. L'enfant et l’adolescent ont une plus forte capacité de réception et d’acceptation, ils entrent en forte concurrence avec les parents en participant à l’opération d’éducation en parallèle avec la famille, l’école et les autres institutions sociales et politiques. Malheureusement, ils pervertissent surtout en détournant des valeurs, de la morale et des comportements dits islamiques.
Le rôle des parents et des organisations islamiques
Les parents doivent alors obligatoirement soustraire leurs enfants de l'emprise de la propagande soigneusement planifiée contre eux et exercer une censure sur des programmes de télé et des films que diffusent les vidéos ou le cinéma, d’autoriser leurs enfants à les regarder, ou être près d'eux, en leur portant conseil. Ils doivent également exercer une surveillance sur toute la presse lue par leurs enfants.
Les organisations islamiques (associations et institutions commerciales) qui veulent diffuser le message de l’islam doivent donc améliorer leurs techniques de communication et créer leurs propres stations d’émission de télé. également créer des maisons de publication, sociétés qui participent à la publication des livres et de revues spécialisées, qui véhiculent les idées et la pensée islamique comme le dit le Saint Coran : « Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. » (verset 110, chapitre 3) ou « Appelle les gens à la voie d’Allah par la sagesse et une bonne exhortation. Et discute avec eux de la meilleure manière. » (verset 125, chapitre 16).
Ainsi, à travers les textes coraniques, nous comprenons l’importance de l’information en matière d’éducation et son importance dans la vie. Nous devons prouver notre responsabilité d’orienter l’action informative et de l’harmoniser avec la philosophie de l’éducation islamique et les objectifs qu’elle s’est donnés pour la vie.
(AL MA M'AIMA N° 009 Janvier - Février 2002)
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
AL DAWAH
9e Imam des Ahl oui Bayt, l’Imam Mouhammad (Paix et Salut sur lui) est né le vendredi 10 Radjab en l'an 195 de l'Hégire à Médine ou l’an 811 après Jésus-Christ. Désigné par son père Imam Ali Reza (8e Imam) comme son successeur, il est devenu Imam à la mort de ce dernier à l’âge de 8 ans. Il a supporté donc le lourd fardeau de la direction spirituelle et légale de la communauté musulmane alors qu’il était encore tout jeune; ce qui montre la nature divine de sa mission. Il a exercé son Imamat à l’époque des califes abbassides officiels : Ma'moûn (198-218 H) et Mou’tacim (218-227 H). Les qualités extraordinaires de l’Imam Mouhammed lui valurent plusieurs surnoms dont les deux plus célèbres sont : At-taqî (le pieux) et Al Djawâd.
Un face-à-face scientifique
Al Ma’moûn convoqua alors tous les notables de la dynastie abbasside et les grandes têtes scientifiques de l’époque dont Yahya ibn Aktham qui détenait le poste fondamental du juge des juges pour une affrontation religieuse et scientifique avec l’Imam al Djawad (PSL). À part La noblesse et les hauts dignitaires, environ 900 places avaient été réservées uniquement pour les savants et l'intelligentsia. Tout le monde était étonné de voir un petit enfant s’opposer au vétéran juge et au plus grand savant irakien en matière de lois religieuses. L’Imam al-Taqî s’est assis à côté d’al-Ma’mûn, sur son trône, en face de Yahyâ Ibn Aktham qui s’est adressé à l’Imam : « Permets-tu que je te pose une question ? »
« Demande ce que tu désires » répondit l’Imam.
Comme al-Ma’mûn voulait que l’adversaire de l’Imam fût totalement mis à nu, il dit à l’Imam : « Tu pourrais, toi aussi, poser quelques questions à Yahyâ Ibn Aktham. » Alors, Yahyâ dit lui aussi, à l’Imam, mais à contrecœur : « Oui, tu peux me poser quelques questions. Si j’en connais la réponse, je répondrai, autrement, je te prierai d’y répondre toi-même. » Sur ce, l’Imam a posé une question à laquelle Yahyâ n’a pu répondre. Finalement, c’est l’Imam qui a répondu à sa propre question. Al-Ma’mûn s’est alors adressé à l’auditoire : N’ai-je pas dit que l’Imam vient d’une famille qui a été par choix d'Allah comme un répertoire de la connaissance et de l’instruction ? Y a-t-il quelqu’un dans le monde, qui puisse se mesurer même avec les enfants de cette famille ? » Tout le monde s’est écrié : « Sans aucun doute, il n’y a pas d’égal à Mohammad al-Taqi. » Devant cette même assemblée, al-Ma’moun a marié sa fille, Oumoul-Fadhl, à l’Imam, et il a dit : « Si quelqu’un dont vous acceptez les croyances et le comportement vous vient pour demander le mariage, alors mariez-le ! Et si vous ne le faites pas, ce sera la sédition sur terre et la corruption générale. » a dit le Prophète (SAW).
Pour consolider son empire, l’empereur abbasside, al-Ma’moun a pensé qu’il était nécessaire de gagner le soutien des Ahl ul Bayt et de leurs partisans (chi’ites) en manifestant son désir de marier sa fille Oumoul-Fadhl à l’Imam Djawâd (PSL) dont il a admiré l’instruction. Un acte par lequel il réaliserait deux objectifs à savoir : annuler les doutes et... Les soupçons pesant sur lui au sujet de la mort du 8e Imam Ali Rezâ (PSL), et de bien contrôler son héritier Al Djawâd (P.S.L.F). Cette nouvelle cependant déconcerta les abbassides qui craignaient que le pouvoir échappe de leurs mains. Ma’moûne leur expliqua bien les motifs réels de sa décision, mais certains d’entre eux insistèrent en justifiant leur protestation par l’âge très jeune de Mouhammad Al Djawad (PSL) en disant qu’il n’était pas suffisamment prêt pour une responsabilité familiale et qu’il ignorait les principes religieux et les prescriptions légales.
Lorsque Al Ma’moûne entendit ces propos, il saisit l’occasion pour les faire taire définitivement puisqu’il connaissait très bien qui était Mouhammad Al Djawad (PSL) et quel était son degré de maturité et son rang scientifique. L'imam sur le même ton confiant que ses ancêtres. Yahiyâ lui demanda : « Quel est ton verdict à propos d’un homme qui s’autorise la chasse, pendant qu’il est en état d’Ihrâm ? » Selon la loi religieuse, la chasse est... interdite aux pèlerins en état d’Ihrâm). - L’Imam répondit sans hésitation : « Ta question est vague et fallacieuse. Tu dois préciser s’il a chassé à l’intérieur des limites du Territoire Sacré ou à l’extérieur, s’il était esclave ou un citoyen libre, s’il était mineur ou majeur, s’il l’a fait pour la première fois ou s’il l’avait déjà fait, si son gibier était un oiseau ou une autre créature, si le chasseur s’est repenti de son action ou s’il y a persisté, s’il a chassé secrètement ou ouvertement, si l’Ihrâm était pour la Omrah ou pour le Hajj. Tant que tous ces points ne seront pas explicités, aucune réponse appropriée ne pourra être donnée à cette question. »
Yahyâ est resté bouche bée pendant qu’il écoutait ces propos de l’Imam, et toute l’assemblée en était abasourdie. Al-Ma’moun a éprouvé un plaisir sans limite. Il exprima ses sentiments de joie et d’admiration par des « Ahsanta, Ahsanta Yâ Abâ Ja’far » (BRAVO ! Bien dit ! O Abou Ja’far). Ton instruction et tes connaissances sont au-dessus de toutes. louanges distribué généreusement charité et cadeaux parmi ses sujets en signe de réjouissance. Un an après son mariage, l’Imam a quitté Bagdad pour retourner avec sa femme à Médine où il s’est mis à prêcher les commandements d’Allah. Quand Mou’tasim devint calif, il appela l’imam à Bagdad. Sa femme, la fille d’al-Ma’moun, Oumoul-Fadhl, finit par l’empoisonner. Il mourut le 29 ou 30 Thit-Qa’adah de l’an 220 de l’Hégire.
La défense du convenu social
Un homme envoya à l’Imam Djawad (PSL) une lettre dans laquelle il le consultait à propos du mariage de ses filles. L’Imam (PSL) lui écrivit : « J’ai compris ce que tu m’avais dit à propos de tes filles et que tu ne trouves personne digne de toi ! Alors que Dieu te recouvre de sa miséricorde, ne regarde point cela ! Est-il que le messager de Dieu (PSL) avait dit :
Sa Carte d’identité
Nom : Mouhammed
Surnom : Al Djawad, At-taqî
Nom de respect : Abou Dja’afar
Nom du Père : L’Imam AR-REZA (PSL)
Nom de la Mère : Khayzourane
Date de naissance : 10 Radjab 195 de l’Hégire
Date de Martyr : 30 Zoul qa’ada 220 de Hégire
Lieu d’enterrement : Al Kadzimiah (Iraq)
ALMAWADDA N° 008 Janvier - Février 2002
ENSEIGNEMENTS ISLAMIQUES
INFORMATION
Al Mawadda offre un abonnement gratuit aux établissements et Associations musulmanes qui lui adresseront une demande écrite. Il informe par ailleurs ses fidèles lecteurs qu'ils peuvent se procurer le journal au siège de l'Association pour l'Etablissement de l'Unité Islamique (AEUI) sis non loin de l'ONATEL (Centre Ville), Rue 3.50 portail n°46, en sus des lieux de vente suivants : au Salon de thé Pâtisserie As salam (près du Siège de l'AEEMB) à Wentenga, au Collège Daroul Houda à Dassasgho, au Kiosque à café d'Ibrahim SURE à l'Université, aux Kiosques des journaux d'Aloïze TENEMTORE non loin de la cour suprême, de Daouda ILBOUDO à la gare ferroviaire.
|lesaviez-vous|
- Saviez-vous qu’au cimetière de Baqî à Médine se trouvent les tombes de 4 des 12 Imams de la famille du prophète (Ahl ul Bayt) : l’Imam Hassane (2e), l’Imam Ali Zaïre Âbidîne (4e), l’Imam Mouhammad Bâqir (5e) et l’Imam Dja’afar Sâdiq (6e).
Saviez-vous que Fatima (fille du prophète Mouhammad) a plusieurs surnoms dont 9 célèbres :
1 - Sâdiqha (femme sincère)
2 - Tâhira (pure)
3 - Moubaraka (bénie)
4 - Zakia (vertueuse)
5 - Razia (satisfaite)
6 - Fatima (sevrée, préservée)
7 - Marzia (louable)
8 - Mouhadassa (innovatrice)
9 - Zahra (brillance).
Invocation:
Allahoummar-zouqnî hadjdja baïtikal harâme, fi â’mina hazâ, wa fî koulli amine. War-zouqnî rizqane wâsi’ane mine fadlikal wâsi’i. (Ô Seigneur, accorde-moi la visite de Ta Maison Sacrée, cette année-là et tous les ans. Enrichis-moi de ressources abondantes par ta faveur étendue !)
GUIDANCE DES AHL UL BAYT
Le messager d’Allah (Pslf) a dit : « Ali est la porte de mon savoir et l’interprète auprès de ma oummah de ce qui m’a été révélé ».
Suite page 5 (Ablution)
Que faire face à cette controverse ? Comme vous venez certainement de le constater, les hadices qui parlent du lavage des pieds contredisent ceux d’essuyage des pieds. Que faire ? Rien d’autre que faire recours au Livre de Dieu (Coran) qui précise l’essuyage et non le lavage des pieds. Sans oublier que face à une telle situation, selon un hadith prophétique, nous devons confronter les propos qui lui (prophète) sont attribués au texte coranique. Si ces propos ne contredisent pas le Coran, ils sont donc à prendre. Mais s’ils le contredisent, ils sont donc à jeter au mur. Aussi, tous les membres des Ahl ul Bayt (famille du prophète) ont prôné et pratiqué l’essuyage des pieds dans l’ablution. Or ce sont eux les garants de la transmission des enseignements et des traditions du prophète à qui il faut s'accrocher, conformément à ces propos du prophète : « Je laisse parmi vous deux poids précieux auxquels vous vous accrocherez après moi : Le livre d’Allah et ma descendance (Ahl ul Bayt). Ils ne se sépareront jamais jusqu'à ce qu'ils reviennent vers moi au Bassin (paradis). Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi. » L’insistance sur les fermes Liens qui unissent le Livre d’Allah à Ahl ul Bayt est suffisante pour que les Musulmans réalisent avec discernement, que le Coran ne peut être justement interprété ni ses instructions clairement appliquées, si la oumma islamique ne se tourne pas en direction des illustres Ahl ul Bayt pour être guidée, car ils sont, sans aucun doute, ses gardiens naturels. Raison pour laquelle les partisans de la famille du prophète (chi’ite) essuient aussi leurs pieds durant l’ablution. Puisse Dieu nous aider à découvrir la vérité et nous aider aussi à la pratiquer. « Âmin »
NECROLOGIE
« Innâ lillahi wa inna illaihi râdji’oune ». (Nous venons de Dieu et c’est vers lui que nous devons le retour)
10 janvier 2002, ZOROME Marie Jérôme, précédemment secrétaire à la SATF-TRANS, a répondu à l’appel de son seigneur à l’âge de 49 ans. Tante à Abdallah ZOROME, elle nous a quittés dans la foi musulmane. Qu’Allah l'épargne de l'épreuve de la tombe et les supplices de l'Enfer en lui accordant Sa Miséricorde et le Paradis, car Il est le Très Miséricordieux. 12 (Cf. Sounane Tirmizî vol 5 p 329)
Suite page 4 (L'Imamat)
C’est pourquoi notre maître Mouhammad (R.S.L.F) étant de la progéniture d’Abraham, est un Imam depuis la révélation. L'Imamat continue donc dans la famille du prophète Mouhammad (P.S.L.F) notamment sur ceux qui ne commettent pas de péchés et d'erreurs, (les saints imams infaillibles) descendants aussi d'Abraham (P.S.L.F).
Nous comprenons aisément donc pourquoi dans la « salât d'Ibrahimiyya » invocation connue des musulmans, un lien est fait entre la famille du prophète (P.S.L.F) et celle d’Abraham (P.S.L.F): « ô Allah verse tes bénédictions sur Mouhammad et sa famille comme tu as versé tes bénédictions sur Ibrahim et sur sa famille, et bénis Mouhammad et sa famille comme tu as béni Ibrahim et sa famille car en vérité tu es digne de louanges magnanimes ».
Ces propos du prophète (P.S.L.F) sus-cité «... Ils (le Coran et ma descendance) ne se sépareront jamais jusqu'à ce qu’ils reviennent vers moi au Bassin. (Paradis) montre aussi la continuité de l'Imamat. 01 BP 1686 Ouagadougou. Tél: (226) 61-33-24. E.mail: aimab@hotmail.com Directeur de publication - Imprimerie AL MT AL MAWADDA N° 008 Janvier-Février 2002