Article
Mois du ramadan : gare aux commerçants véreux !
- Title
- Mois du ramadan : gare aux commerçants véreux !
- Creator
- Joseph Haro
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- April 23, 2020
- Abstract
- Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a effectué, le jeudi 23 avril 2020, une sortie de contrôle des prix des produits de première nécessité. Cette opération qui a lieu à la veille du début du ramadan, vise à permettre aux fidèles musulmans de passer un mois de carême en toute quiétude.
- Spatial Coverage
- Ouagadougou
- Language
- Français
- Source
- Sidwaya
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0004866
- content
-
Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a effectué, le jeudi 23 avril 2020, une sortie de contrôle des prix des produits de première nécessité. Cette opération qui a lieu à la veille du début du ramadan, vise à permettre aux fidèles musulmans de passer un mois de carême en toute quiétude.
Les produits de grande consommation comme le riz, le sucre, l’huile alimentaire et les céréales locales connaîtront une demande accrue durant le mois de ramadan. Des commerçants vont en profiter pour augmenter les prix de ces denrées. Afin de prévenir cette situation, le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, a initié une opération spéciale de contrôle des prix et de la qualité des produits de grande consommation et en particulier du sucre. « Les contrôles se dérouleront sur toute l’étendue du territoire national et concerneront l’ensemble des acteurs économiques. Il s’agira d’une part, de veiller au respect de la réglementation en matière de prix et de qualité, d’autre part, de lutter contre les pratiques frauduleuses », a expliqué le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré.
A Ouagadougou, l’équipe de contrôle a visité, dans la matinée du jeudi 23 avril 2020, trois dépôts et une alimentation. A l’entrepôt de l’entreprise GENESIS Burkina SARL à la Zone d’activités diverses (ZAD), les contrôleurs ont vérifié les quantités disponibles mais aussi la qualité du sucre stocké.
Les responsables ont confié disposer de 1 795 tonnes de sucre granulé. Dans son deuxième magasin sur l’avenue Charles-de-Gaulle, la société dispose de sucre blond en carreaux et granulé et de l’huile alimentaire. «Depuis un certain temps, le gouvernement demande à ce que nous écoulions les produits nationaux avant de bénéficier des autorisations d’importation. Ainsi, nous avons signé en début d’année, un protocole avec la SN-SOSUCO et nous avons environ 2500 tonnes de sucre national et 5000 tonnes de sucre importé », a fait savoir le directeur général de GENESIS Burkina, Zanga Seydou Sessouma.
A l’écouter, en prévision à la forte demande du mois de ramadan, son entreprise a commandé un important stock afin d’y faire face. Tout en affirmant que les prix appliqués sont ceux fixés par le gouvernement, il a salué l’opération du ministère en charge du commerce qui permet de vérifier les stocks disponibles et les prix appliqués. Dans le quartier Wemtenga où la Société de commerce moderne (SOCOM), spécialisée dans la commercialisation des produits alimentaires, entrepose plus de 20 000 bidons d’huile de 20 litres, le responsable de l’entrepôt, Inoussa Compaoré, a rassuré que son entreprise pourra faire face à la demande. A l’alimentation le Mono prix, l’équipe de contrôle a vérifié les prix affichés des produits concernés par le contrôle. Venu faire des achats, Moussa Ali Djebro s’est plaint des commerçants qui ne respectent pas les prix fixés par le ministère. « Je salue cette sortie du ministère qui permet de réglementer les prix. Mais, il ne faudra pas attendre le mois de ramadan seulement pour le faire », a-t-il laissé entendre.
Mamadou Yaméogo de la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes a souligné que la sortie visait à s’assurer de la disponibilité des produits de première nécessité aussi bien en quantité qu’en qualité. Le constat fait, a-t-il poursuivi, nous permet de dire que les produits sont disponibles parce qu’au niveau des importateurs, il y a de grands stocks et chez les détaillants les prix sont stables. « C’est une période où les produits sont demandés, mais nous leur demandons de ne pas renchérir les prix parce que les Burkinabè souffrent déjà du coronavirus », a lancé M. Yaméogo, qui précise que sa brigade sera sur le terrain et les contrevenants seront soumis à la rigueur de la loi.
Joseph HARO