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Ouahigouya : l'histoire des cheiks de Ramatoulaye
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- Title
- Ouahigouya : l'histoire des cheiks de Ramatoulaye
- Creator
- Adama Savadogo
- Publisher
- Le Pays
- Date
- June 30, 1999
- Abstract
- "Le jour de sa naissance Tout Namisgma a tremblé. Les hommes, pris de peur, se sont réfugiés en brousse. Apprenant par la suite que c'était l'accouchement d'une femme venant de mettre au monde un garçon qui avait produit ce phénomène, ils comprirent tout de suite qu'un grand homme venait de naître".
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0004838
- content
-
Ouahigouya : l'histoire des cheiks de Ramatoulaye "Le jour de sa naissance Tout Namisgma a tremblé. Les hommes, pris de peur, se sont réfugiés en brousse. Apprenant par la suite que c'était l'accouchement d'une femme venant de mettre au monde un garçon qui avait produit ce phénomène, ils comprirent tout de suite qu'un grand homme venait de naître".
Ainsi naquit le tout premier cheik de Ramatoulaye, Aboubacar Maïga I, à Namisgma (Yatenga) vers 1880. Ces propos sont rapportés par un des dépositaires de la tradition des cheiks de Ramatoulaye. A Namisgma, les femmes seront les premières à remarquer les dons du jeune Aboubacar. “Toute marchandise qu’il touchait, s’achetait en un temps record", affirme le même dépositaire.
Un commerçant nigérien de passage à Namisgma va initier Aboubacar Maïga à la prière et à la culture islamique. Plus tard, il cherche à approfondir ses connaissances et à réaffirmer sa foi. Il se rend au Mali puis à là Mecque à pied pour le pèlerinage. De retour de la Mecque, il se rend directement au Ghana pour prêcher. Son honnêteté et sa connaissance de l’islam attirent de plus en plus de monde vers lui. Il acquit une audience sous-régionale.
De retour dans son pays, il ne peut regagner Namisgma, fortement animiste. Il se retire a quelques kilomètres et fonde Ramatoulaye (la protection dé Dieu). Son audience de plus en plus grandissante auprès des populations inquiète sérieusement Je colonisateur qui le persécute. Il sera déporté à Mopti puis à Tombouctou (deux villes du Mali). Il passera en tout cinq ans et six mois en prison. Le milieu carcéral n’a point ébranlé sa foi en Dieu. De retour à Ramatoulaye, il ne vivra que deux mois lorsque Dieu le rappela à lui à l’âge de 63 ans.Son fils, le cheik Sid Mohamadi lui succède. Celui-ci a régné jusqu’à sa mort en 1987. Depuis cette date, son fils, Aboubacar Maïga II, est le cheik de Ramatoulaye.
Adama SAVADOGO