o:id 11409 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11409 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue o:item_set/o:id 2223 o:media/o:id 31909 31923 31924 31925 31926 31927 31928 31929 31930 o:media/file https://islam.zmo.de/files/original/4a7d204899a7e4d93718ec194493ecaaa5ed4d7d.pdf https://islam.zmo.de/files/original/02b62b0625916348a2f36354fc7a6fa62f7fbbdd.tiff https://islam.zmo.de/files/original/80ce888519d0d0d4ac0162490ad5a1a85e7e9288.tiff https://islam.zmo.de/files/original/1f85c65565db0b5dbd1c67e838716416f16193e3.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ed3b5635a84ee5d973ad23b23a704d6251881528.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8973465d694ddf10b48c0dd95358b0a4d431808d.tiff https://islam.zmo.de/files/original/b85841165d8c25824f167658e0dc556876536e5a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/5e79c5a5f8243e3502ebac706d9426c2144021b6.tiff https://islam.zmo.de/files/original/7060fb63cdd2f20d9f4ba87c5a12ff637e13523e.tiff dcterms:title Al Maoulid Info #00 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/36 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/81 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/52 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/63372 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2223 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2007-07-05 dcterms:type https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/67398 dcterms:identifier iwac-issue-0000201 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1284 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable dcterms:abstract Bimensuel islamique satirique d'information et de réflexion bibo:content “Nul n’aura la foi, tant qu'il ne souhaite à son prochain ce qu'il souhaite à sa propre personne.” -Hadith- “Le musulman est celui dont personne n'aura à souffrir ni de sa langue ni de sa main.” -Hadith- La tolérance est l'âme de la foi ! RCCM: 964 Nim-2003-A NIF: 7023/P Bimensuel islamique satirique N°00 du 05 juillet 2007 - Bp: 12065 Niamey. Niger- Tel: 96 59 00 62 - E-mail: lemusulman2006@yahoo.com Le ministre d’Etat sénégalais, Cheikh Mamoune Niasse, sur les traces de Cheikh Ibrahima Niasse, Prix: 300 fcfa P3. - Les femmes musulmanes plus tolérantes que les hommes? Si les rebelles savaient...et si le pouvoir pouvait, P6. P7 Hama Amadou cultive son jardin P6 La gestion et distribution de la zakat: La CANIZAWA, une nouvelle mangeoire pour politiciens? Islam, femme, paix et développement durable, P5. P6. Le soufisme ou l'humanisme de l'islam À quoi consiste la propreté? Les savants sont unanimes sur le rôle incontournable de la propreté pour la validité de la... Prière. Il y a cependant deux types de propreté pour deux types de pollution : la propreté visible pour une pollution visible et la propreté invisible pour une pollution invisible. La propreté, au sens théologique du terme, est toute purification visant à enlever une souillure qu'elle soit apparente ou non. La pollution apparente se voit à l'œil nu tel que les dépôts de poussières, de graisses, d'excréments solides ou colorés, etc. Alors que la pollution non apparente ne se voit pas à l'œil nu. C'est le cas notamment de la mécréance (qui est une forme de souillure) et de la perpétration de tout acte banni par la loi islamique. La propreté apparente se fait par la purification à l'eau pure, c'est le cas du lavage rituel pour la pollution masculine ou féminine, ou par l'ablution (on peut toutefois leur substituer le Tayammum en cas de manque d'eau). Quant aux pollutions non apparentes, elles s'enlèvent seulement par l'accomplissement des bonnes actions, par le repentir ou parfois même... par la maladie ! Selon Ibn Abbasse, d'après le prophète Mouhamed (psl), la maladie chez un croyant est aussi un élément purificateur des péchés. Extrême pauvreté: Société Comment en est-on arrivé là? Dans le cadre du programme spécial, vous serez rééquipée avec deux calebasses neuves, un rouleau de corde, un bâton de deux mètres en acacias sénégalensis et même deux sandales! La mal gouvernance dans nos pays n'est pas une simple vue de l'esprit de la presse ou de certains partenaires techniques et financiers. C'est une réalité quotidienne palpable, atroce, que vivent nos populations notamment rurales dans leur chair. Devant l'incapacité historique de nos gouvernants à faire le bonheur de leurs peuples, on a assisté en quelque sorte à un “deal” entre ces médiocres dirigeants et les institutions de Bretton Woods au terme duquel les dirigeants locaux doivent régner pour servir d'alibi à un pillage systématique éhonté des maigres ressources d'une population à bout de souffle du fait de la disette et de la misère. Quant aux politiciens, ils doivent jouer le rôle de diversion contre leur propre peuple pendant que les richesses du sous-sol comme l'uranium, l'or ou le pétrole sont volées avec l'agrément officiel de ces valets locaux. Par la suite, on fait croire au peuple que pauvreté et famine sont des phénomènes liés à la mauvaise récolte ou à la conjoncture internationale. Comme si trois mois de culture, et encore quelles cultures, suffisent à résorber les problèmes alimentaires et de pauvreté. Que de milliards engloutis, que de théories épuisées dans des ateliers, colloques, missions et autres séminaires fleuves financés à grands frais sur le dos des pauvres ! Mais la situation du pauvre malgré tout allait toujours de mal en pis. Aujourd'hui encore, nous sommes à l'heure du programme spécial du président de la République avec ses “cash for work” et ses “prêts sans intérêts” censés éradiquer définitivement la pauvreté. Pendant ce temps, les tracteurs de fabrication chinoise et les fonds de la BRS au lieu qu'ils servent à renforcer les structures paysannes, allaient aux politiciens, députés et hommes d'influence en tous genres. À cette allure, la pauvreté aura de beaux jours devant elle. Dounia tv: Le mélange des extrêmes! C'est une télévision qui veut rompre avec une certaine médiocrité ambiante dans le domaine télévisuel au Niger, c'est bien la nouvelle télé numérique Dounia tv. Voilà une télé entièrement animée par des jeunes, “de la tête aux pieds” comme on dit, et dont le promoteur M. Habib Garba est un Nigérien particulièrement compétent en la matière. Voici un groupe formé d'une télé et d'une radio (Dounia fm) qui, pour la première fois au Niger, émettent 24h sur 24 non-stop au grand bonheur des téléspectateurs et des auditeurs. Cette maison excelle aussi, il faut le dire, dans l'innovation tous azimuts dans son domaine. C'est le moins que l'on puisse dire. Lentement mais sûrement, les médias communautaires s'élargissent chaque jour un peu plus dans notre pays. Ainsi, en moins de dix... Ainsi une centaine de radios communautaires sont implantées à travers tout le pays par divers PTF (partenaires techniques et financiers). À cette grande chaîne de communication tissée à travers tout le pays, s'ajoutent aussi les radios rurales, qui ne sont pas à confondre avec les radios communautaires. (Une radio rurale peut être la propriété d'une personne physique ou morale avec toujours pour objectif le monde rural, alors qu'une radio communautaire est censée appartenir à une communauté qui n'est pas forcément rurale). Il y a aussi les radios régionales censées couvrir tout le territoire national et qui sont d'une certaine façon considérées comme des radios rurales. C'est ce qu'on puisse dire! Ainsi depuis quelques temps, on constate un troublant mélange des genres au niveau de cette télé, une sorte d'association des extrêmes! Comment comprendre en effet cette large place faite à la fois, et côte à côte, à la musique mondaine et à la religion? Si, d'un côté, les adeptes de la foi musulmane en ont pour leur compte, de L'autre ils continuent toutefois de s'interroger sur la signification d'un tel amalgame. En effet, la télé Dounia est la seule capable d'aligner bout à bout plusieurs prêcheurs qui sont parfois, hélas, d'idéologies aussi diamétralement opposées que le Maghreb et le Machreq (l'Est et l'Ouest) de l'espace du monde. Aux pas des médias communautaires, radios de proximité, qui connaissent un succès remarquable dans leurs zones d'intervention, ont grandement contribué à désenclaver un monde rural abandonné et coupé du reste. Mais ces différents médias ne sont pas sans difficultés au niveau de leur fonctionnement. Par exemple, tous les agents des radios communautaires sont des volontaires sans salaire minimum et sans formation malgré les efforts multiformes déployés dans ce sens par certains partenaires conscients du problème. Au regard de l'importance de ces médias, personne ne s'explique aujourd'hui encore les raisons pour lesquelles ces médias avaient été tout bonnement oubliés lors de la distribution des fonds d'aide aux... médias. C'est là certainement une grave omission à éviter l'année prochaine! Ce qui d'ailleurs n'est pas en soi une mauvaise chose. Seulement voilà, dans la seconde d'après, les déhanchements sauvages et immoraux inspirés par une musique congolo-ivoirienne bâtarde visiblement en mal d'inspiration, reprennent tous ses droits. D'aucuns pensent que cette alchimie étonnante voire détonante, était le secret du succès relatif du groupe. Pour le moment, le public apprécie le produit avec un sentiment fort mitigé. N'empêche, marabouts et artistes continuent de se bousculer sur les plateaux de Dounia. Puisque, conscient des enjeux, chaque camp voulait à tout prix préserver lentement & sûrement son territoire dans ce rare îlot de succès au Niger qu'est le groupe Dounia. L'attelage de Habib Garba tiendra-t-il durablement la route? Wait and see! Dounia reste tout de même un bel exemple d'explosion de talents et d'ouverture sur le monde. Ce qui mérite d'être salué. Cas | # Mensuel islamique satirique d’information et de réflexion N 001 - 2007 Bp: 12065 Niamey Niger Tel: 96 59 00 62 E-mail: lemusulman2006@yahoo.fr Directeur de publication Elh Barham Cheikh Comité de rédaction: Moumouni Djibo Dr. Zakarya Med Rabany Mamadou Taybou Issa Dr. Abdoul Lawi Cheikh Mohamed Mamoudou Elh Barham Cheikh Directeur commercial: BoubO KounichOurey Impression INN 2000 exemplaires Le ministre d’Etat sénégalais, Cheikh Mamoune Niass, sur les traces de Cheikh Ibrahima Niasse Le ministre d'Etat sénégalais, le richissime Cheikh, Mamoune Ibrahima Niasse, avait séjourné au Niger, précisément à Kiota, du 22 au 27 juin 2007. L'objet de la visite du ministre d'Etat était de prendre part au 4ème congrès de l'Association Nassiratou-d-dine (les partisanes de la religion musulmane) tenu à Kiota du 23 au 25 juin sous la présidence justement du ministre d'Etat et de la première dame Mme Larba Tandja. Mais le but du ministre d'Etat à l'occasion de cette visite, était aussi d'aller en Pour Le ministre d'État, seule une retrouver sur ces mêmes lieux historiques”, dit-il. En dépit de ses multiples charges officielles, il avait tenu à marquer son séjour d'un calendrier très chargé. Présent à l'ouverture comme à la clôture du congrès, le cheikh avait fait des interventions au cours desquelles il avait mis l'accent sur la nécessité de donner à la femme africaine les moyens de s'émanciper par l'éducation islamique en citant les célèbres poèmes de son père incitant filles et garçons à se bousculer sur les chemins de l'école. Pour le ministre d'État, seule une éducation islamique saine serait à même de libérer la femme musulmane de toutes les pesanteurs. Cheikh Ibrahima Niasse, dont les séjours au Niger étaient des dates historiques pour les populations nigériennes, avait dans un célèbre poème chanté son amour pour la ville de Kiota. ville “dont les journées sont celles d'Allah”. Or, une journée d'Allah est équivalente à mille ans de notre échelle. Ces liens spirituels si profonds, l'hôte ne manqua pas de les souligner entre autres. “Mon père cheikh al-islam elhadj Ibrahima Niasse avait séjourné dans ces lieux, il avait prié et médité dans cette même maison. Voilà pourquoi moi et ma délégation sommes fiers et émus, de nous toutes les pesanteurs.” Cependant, tout au long de son séjour, Cheikh Mamoune Niasse était resté fidèle à la tradition de son père consistant à ouvrir ses portes aux populations de toutes les couches sociales. Il avait reçu aussi les délégations venues des pays voisins pour assister au congrès. Aussi avait-il tenu à rendre une visite de courtoisie au Khalife Cheikh Moussa dans sa résidence, puis à Seida Oumoulkheir Niasse, la fondatrice de l'Association, avant d'aller se recueillir sur la tombe de Cheikh Aboubacar Hassoumi Kiota. À la veille de son départ, le ministre s'était rendu à Dosso pour se recueillir sur la tombe. du célèbre résistant sénégalais Albouri N'diaye dont la tombe se trouve justement à Dosso en face du palais du chef de province, dans l'enceinte même de la cour de la Mosquée d'en face. En son temps, son père, Cheikh Ibrahima Niasse, s'était lui aussi recueilli sur la tombe de cet illustre combattant, lors de sa première visite au Niger dans les années cinquante. Alboury était un redoutable résistant à la pénétration coloniale française en Afrique de l'Ouest. Son épopée connaît encore quelques gloires à cause de ses faits d'armes face à l'armée coloniale dans les régions septentrionales du Sénégal. Affaibli, du fait de l'inégalité des armements, le roi du Djolof (Sénégal) dut s'exiler en mettant le cap sur Sokoto à la recherche de renforts militaires. Il fut tué en cours de route par des clans rivaux à la frontière nigériane vers 1903. Le reste du corps d'Alboury fut enterré à Dosso par Djermakoye Aouta. Albouri était un ancêtre de la famille Niasse, c'est pourquoi Cheikh Mamoune, à l'image de son père, s'est Intéressé à cet homme. N'oublions pas qu'Alboury était aussi un combattant islamique, autrement, il ne se serait pas dirigé vers ce grand centre islamique qu'était Sokoto. Aujourd'hui encore, son histoire est toujours enseignée dans les écoles sénégalaises, d'où l'intérêt de tous les Sénégalais avertis pour sa tombe, considérée comme une partie de l'histoire du Sénégal. Avant de quitter la cité des Djermakoyes, le ministre d'État sénégalais eut droit à une réception somptueuse au palais du chef de province de Dosso avant d'être reçu en tête-à-tête par le gouverneur M. Lawali Moutari. La délégation sénégalaise, qu'accompagnaient la télévision officielle sénégalaise ainsi que la Radio Sud FM et le journal Horizon (le plus lu du pays), avait particulièrement montré son intérêt pour la richesse historique et culturelle des peuples nigériens à travers la glorieuse histoire de la région de Dosso. Barham Cheikh Don de cinq millions CFA et de cinq sièges de pèlerinage tous les ans à l'Association Nassiratou-d-dine. Cheikh Mamoune Niasse est un homme riche mais c'est surtout un homme généreux qui savait mettre sa fortune et son cœur au service de la cause d'Allah. Dans son propre pays, il est connu pour être un bailleur de fonds des grands projets islamiques et communautaires. Ainsi chaque année, il distribue une centaine de sièges de pèlerinage à la Mecque à ses concitoyens et aux musulmans de toutes les nationalités. Au 4ème congrès ordinaire des femmes de Nassiratou-dine, il annonça coup sur coup l'octroi de cinq millions de francs CFA et cinq sièges pour le pèlerinage, une opération qu'il compte renouveler tous les ans. Le ministre d'État avait accordé aussi d'autres sièges de pèlerinage à la Mecque à des personnalités comme le chef de province de Dosso (un siège) ou le gouverneur de Dosso M. Moutari Lawali (deux sièges). Le ministre d'État, Cheikh Mamoune Niasse, rappelons que Mamoune Niasse avait activement participé au financement des travaux de réfection de la Grande Mosquée de Médine. Baye à Kaolack au Sénégal. Nté par Moumouni Djermakoye e Aouta se montra chevaleresque (bien que n'étant à l'école aux côtés d'un Djermakoye - Attikou - vieillissant) à l'égard du célèbre Uri N'diaye qui, pourchassé par les troupes coloniales, ne dut son exil précipité. En route pour Sokolo, ce dernier perdit la vie dans une embuscade tendue par les ennemis des Peuls à la frontière du Nigeria. Aouta le Grand envoya chercher la dépouille mortelle de l'illustre combattant sénégalais. Hélas, seul un bras put être récupéré, le reste du corps étant en état de décomposition avancée. Malgré tout ce qui l'opposait au souverain de Dosso, le héros sénégalais eut droit à des obsèques religieuses, et son bras fut enterré dans l'enceinte de la Mosquée de Dosso. Aujourd'hui encore bon nombre de Sénégalais viennent au Niger, à Dosso, s’incliner sur la tombe de ce valeureux fils d'Afrique. Le président Wade qui ignorait ce fait historique et à qui je narrais les péripéties de la fuite et de la fin d'Albouri, me promit de venir lui-même à Dosso pour ranimer et revivifier dans la mémoire de nos contemporains, les liens d'estime, de respect et de solidarité qui avaient fini par unir d'une certaine façon, deux fortes personnalités d'horizons si lointains et cependant si proches, deux hommes symbolisant le rapprochement des peuples : au-delà des contingences historiques et géographiques. Ivra: 16 Avr 1974, Mémoire d'un compagnon de Seyni Kountché à Maoulid Le soufisme : Soufisme ou l'humanisme de l'islam par Elias Le soufisme s'est développé dans un cadre particulièrement difficile. Le pouvoir en place, sous les Omeyades et plus particulièrement sous les Abassides, était très sourcilleux sur l'orthodoxie sunnite et jetait le discrédit sur toute fausse note susceptible de donner plus d'assise au chiisme. Il n'est pas du tout surprenant d'assister à une lutte sans merci pour la mainmise sur la religion dès l'avènement du deuxième calife Omar. L'élaboration de la vulgate coranique sous Ottoman avait donné le ton de ce qui allait advenir en matière de politisation de la croyance. La volonté de régenter le culte s'en est davantage accentuée. Dès l'époque Omeyyade, il y eut un islam officiel, proche du pouvoir en place et un islam légitimiste incarné par les chiites qui réclamaient un “juste retour des choses”. Le message coranique subira dès lors beaucoup d'avatars pour culminer à l'époque ‘Abbasside par une volonté de faire triompher le courant littéraliste qui s'est non seulement attaché à mettre en avant l'aspect exotérique des Écritures Saintes mais en plus selon la technique de l'abrogation, s'est rangé sur les positions les plus restrictives voire répressives du message. Cette lecture littéraliste était le propre des théologiens de cour occupant des positions prédominantes dans le clergé informel de la judicature islamique. Face à cette formalisation excessive d'une croyance basée sur l'émancipation des individus, d'autres catégories ont vu le jour pour mettre les pendules à l'heure: Les philosophes et les soufis. Les philosophes hellénisants n'avaient pas à proprement parler les coudées franches. Ils devaient promouvoir leur activité spéculative à l'ombre du dogme sous peine d'être taxés d'hérésie. Les soufis. En schématisant à l'extrême, on pourrait dire que le soufisme est un ésotérisme par opposition à l'exotérisme. Cette attitude ésotérique (batin) n'est pas fortuite, elle plonge ses racines dans le champ ouvert par le Coran. Dès lors que le soufisme représente l'aspect intérieur de l'Islam, sa doctrine est en substance un commentaire ésotérique du Coran. Le prophète lui-même a donné la clef de toute exégèse coranique dans ses enseignements oralement transmis et vérifiés par la concordance d'intermédiaires. Parmi ces paroles prophétiques, certaines sont fondamentales pour le soufisme, à savoir celles que le Prophète énonçait en sa qualité, non de législateur, mais de saint contemplatif, et qu'il adressait à ceux de ses compagnons qui furent, par la suite, les premiers maîtres soufis, puis celles où Dieu parla directement par la bouche du Prophète et qu'on appelle Sentences Saintes (Ahadith Qudsiya). Celles-ci relèvent du même degré d'inspiration que le Coran, mais non du même mode “objectif” de révélation: elles énoncent, du reste, des vérités qui n'étaient pas destinées à toute la communauté religieuse, mais aux seuls contemplatifs. C'est de là que part l'exégèse soufie du Coran, “se basant sur la parole du Prophète selon laquelle chaque parole du Coran comporterait plusieurs sens et sur le fait que chaque lettre a son sens (hadd) et que chaque définition implique un lieu d'ascension” (matla). Le soufisme est né pratiquement avec l'Islam, cependant le terme tasawuf n'est apparu qu'aux confins du IIe et IIIe siècles de l'hégire. Un groupe de spirituels chiites aurait été le premier désigné sous le nom de soufis. Parmi eux un certain ‘Abdak (210/825) antérieur à Jonayd et son maître Sari al-Saqati. La Tradition du Prophète abonde en préceptes mystiques. N'est-ce pas lui qui incita à une lecture ésotérique du Coran. Abou Hurayra disait: “j'ai gardé précieusement dans ma mémoire deux trésors de connaissance que j'avais reçus du messager de Dieu; l'un, je l'ai rendu public, mais si je divulguais l'autre, vous me trancheriez la gorge”. Après la disparition du dernier calife qui était le chef légal, théologique et mystique, l'autorité se divisa entre les jurisconsultes, les théologiens et les mystiques. Hassan al Basri (mort en 728) était probablement le premier mystique “pur” n'ayant pas de responsabilité dans la direction de l'État. C'est aussi le premier, sans doute, à avoir posé explicitement ce qu'allait être le fondement du soufisme: “Qui connaît Dieu l'aime, et qui connaît le monde y renonce”. Le supplice de Hallaj En 264/977, Hallaj fait la rencontre de Jonayd et pratique sous sa direction les exercices spirituels. Il reçoit la Khirga (le manteau de soufi) des mains du maître. Mais dès son premier pèlerinage à La Mecque, il rompt ses relations avec les soufis ainsi qu'avec les traditionalistes et les juristes. L'union avec Dieu réalisée grâce à l'amour était le sujet de ses prédications en public à Bagdad. Les canonistes en conçurent beaucoup de colère et l'accusèrent de panthéisme. Les soufis ne le soutinrent pas sous prétexte qu'il aurait divulgué des secrets qui ne devaient être communiqués qu'aux initiés. Hallaj avait commis la faute de rompre publiquement “la discipline de l'arcane”. Les politiciens et les juristes réclamèrent une fatwa pour l'envoyer au gibet. Il fut mis à mort par un jour de printemps en l'an 922, le 24 Du'l-Qa'da. Mais quels qu'aient pu être ses effets immédiats, son martyre se révéla finalement comme une source de force pour le statut des mystiques et pour le mysticisme lui-même au sein de la communauté dans son ensemble. Le verdict déclarant que personne n'avait le droit de prononcer de telles paroles: “Ana al-Haq” (je suis la Vérité) fut graduellement oublié en faveur d'une opinion selon Laquelle ce n'était pas l'homme dans ce cas qui paraît et maintenant, pour un nombre croissant de musulmans, la formule condamnée est elle-même d'abord ALTO, OLRCORTE2 OUT EE un élément important de la preuve que Hallaj fut l'un des plus grands saints de l'Islam, alors qu'elle sert, en même temps, de démonstration générale du fait que les soufis ne sont pas toujours responsables de ce qu'ils expriment. Cette reconnaissance graduelle et tardive est due en partie à des traités de soufisme plus simples. Des ouvrages accessibles à la masse comme Ja'aruf de Kalabadhi ou Kashf al Mahjub (le Dévoilement des choses cachées) de Hujwiri. Les IVe et Ve siècles connurent un foisonnement sans pareil de grands maîtres. Niffari est une des figures les plus intéressantes. Auteur de Kitab al Mawaqif (Le Livre des Stations) où il relate les révélations qu'il aurait eues en état d'extase: “Il m'établit dans la Mo, et je vis que les actes, tous sans exception, étaient mauvais. Et je vis la crainte régnant sur l'espérance; et je... vis la richesse changée en feu et adhérant au feu; et je vis la pauvreté comme un adversaire qui dépose; et je vis que, de toutes les choses, aucune n'avait pouvoir sur l'autre; et je vis que le monde est une illusion et les cieux un mensonge. Et j'appelai: “Connaissance” mais elle ne répondit pas. Et je vis que toute chose m'avait abandonné, et que tout être créé (Suite en page 5) Figure soutles La CANIZAWA, une nouvelle mangeoire des politiciens? La CANIZAWA, vous connaissez? C'est la Caisse Nigérienne pour la Zakat et le Waqf. C'est une caisse, tout ce qu'il y a d'officiel, dont la mission consistera à collecter la Zakat à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, et à la distribuer aux pauvres, dans le cadre strict du programme de lutte contre la pauvreté! Quant au mot Waqf, il désigne en arabe tout don, legs ou prêt d'un bien quelconque au profit d'une personne physique ou morale. C'est le cas par exemple des terrains donnés pour la construction des Mosquées ou de tout édifice d'intérêt public pour ne citer que celui-là. Les textes régissant cette nouvelle caisse qui fonctionnera au 1am et dont le principe est de prendre des riches de confession musulmane pour donner aux démunis sans distinction de race ou de religion. On sait que le Niger tout comme le Sénégal, le Mali, le Burkina et le Tchad sont déclarés éligibles par la conférence islamique, au titre des pays bénéficiaires, à titre exceptionnel, de la zakat émise par le monde musulman dans son ensemble. C'est une manne financière colossale de plusieurs milliards de dollars qui va être injectée dans plusieurs pays pour lutter contre la pauvreté. L'idée de la conférence islamique est de s'impliquer énergiquement dans la lutte planétaire contre la pauvreté à travers un mécanisme. La zakat n'est pas une affaire des Oulémas, c'est une affaire des politiciens! Le moyen d'un conseil national et d'une direction générale, sont déjà en bonne voie, d'où un atelier de validation des textes et projets de loi la concernant qui a été tenu le 30 juin 2007 à Dosso. et qui était présidé par ses promoteurs devant un groupe de marabouts qui n'y avaient vu que du feu! Derrière donc ce nom barbare de CANIZAWA, se cache une trouvaille ingénieuse de la classe politique nigérienne visant à subtiliser davantage aux pauvres les dernières ressources qui leur sont destinées à travers la Zakat, cette aumône légale consacrée par l'islam. (Suite de la page 4) m'avait lui, je restais seul. Alors l'acte vint à moi et je vis en lui une imagination secrète et cette partie secrète était ce qui restait; et rien ne fut de secours que la Miséricorde de mon Seigneur. Au-delà des propos d'extase qui ne peuvent être entendus que par une infime minorité d'initiés, il y eut un phénomène qui sauva le soufisme des griffes de ses détracteurs le jour où Ghazali se convertit au soufisme. Ce personnage exceptionnel ayant éprouvé les limites du rationalisme, fit l'expérience intense et providentielle de la nécessité du soufisme. Devenu l'un des premiers théologiens et juristes de Bagdad, il parvint à un état de crise durant lequel, comme il islamique de solidarité qu'est la Zakat et le Waqf. C'est un projet louable qui a le mérite d'être comme une alternative à l'échec des différentes thérapies de lutte contre la pauvreté présentées et soutenues jusque-là à grands frais dans nos pays par l'occident. Mais là où le bas blesse, c'est que nos politiciens, tels des vautours, ont déjà pris l'affaire dans leurs griffes acérées avec le but non dissimulé de perpétuer là aussi le fameux système de partage, de clientélisme, de copinage et de prédation au grand dam des oulémas et des marabouts, mais surtout au grand dam des blessés et de ses mauvais dans le cœur purifié il n dhikr Allah, la commé ment... les ouvrages. nous sont restés des qu'on peut savoir par nier terme ne pouvait nous le rapporter, il fut pendant deux mois, en proie à des doutes sur la vérité de la religion. Le salut lui vint d'un contact avec le soufisme. Il raconte sa conversion (tawba) dans son autobiographie: al Mungidh min al Dhalal (Celui qui sauve de L'erreur dont voici un extrait significatif: “L'examen de ces doctrines terminé, je m'appliquai à l'étude de la Voie Soufie. Je fis un sérieux retour sur moi-même et je vis que, pour la connaître parfaitement, il fallait joindre la pratique à la théorie. Le but que les soufis se proposent est celui-ci: arracher l'âme au joug tyrannique des passions, la délivrer de ses penchants coupables, et la tourner entièrement vers Dieu. Le moyen de cette purification est la concentration de toute sa pensée en lui. Comme il m'était plus facile de connaître leur doctrine que de la pratiquer, j'étudiai d'abord ceux de leurs livres qui la renferment. J'acquis une connaissance approfondie de leurs recherches, et je sus de leur méthode tout ce que l'enseignement oral peut en apprendre; il me fut démontré que son dernier degré ne s'acquiert pas par l'enseignement, mais seulement par le transport, l'extase et la transformation de l'être moral... J'en savais tout ce que l'étude peut en apprendre, et ce qui manquait était du domaine, non de l'enseignement, mais de l'extase et de l'initiation. Faisant face à ces attaches de toutes parts, examinant mes... actions dont les plus pauvres populations nigériennes. Devant cette affaire de CANIZAWA, le comportement de la classe politique nigérienne est bien comparable à celui d'un patron plaçant son chauffeur sur la banquette arrière de sa voiture pour prendre, lui, le volant alors qu'il ne savait rien de la conduite. Et pendant qu'il conduisait, il passait le clair de son temps à demander au chauffeur comment passer telle ou telle vitesse. Et puisque dans sa tête c'était lui qui devait être aux commandes, il ne se rendait pas compte des dangers. Ibn ‘Arabi est sans conteste celui qui donnera tout son sens au soufisme tant par sa pratique que par les centaines d'ouvrages qu'il a rédigés. Né à Murcia en Andalousie en 569/1165, il rencontre à l'âge de 17 ans Ibn Rochd (Averroës) qu'il ne devait jamais revoir. Ibn ‘Arabi peut être considéré comme un héritier d'Abou Madyan Shu'ayb car il fut en contact étroit avec plusieurs de ses disciples et parlait toujours de lui avec la plus grande vénération, le désignant “Cheikh”. Bien qu'ils ne... Se soient jamais rencontrés de fait, ils communiquèrent néanmoins grâce au miracle de la lévitation. Le lien spirituel existant entre eux fut confirmé au temps de la jeunesse d'Ibn ‘Arabi. Ce dernier raconte qu'un soir après avoir accompli la prière du maghrib (coucher du soleil), il se mit à penser très fort à Abou Madyan et ressentit un très vif désir de le voir. Quelques instants plus tard, un messager entra, le salua et l'informa qu'il venait de la part du saint avec lequel il venait d'accomplir la prière à Bougie. Abu Madyan l'avait chargé de dire à Muhyid-din : “Pour ce qui est de notre rencontre dans l'esprit, tout est bien, mais Dieu ne veut pas que nous nous rencontrions physiquement. Purifie tes instincts, afin qu'il n'y ait place que pour la vénération de Dieu et non pour les fragments qui distraient les cheikhs.” J'acquis une grande passion pour l'étude et l'enseignement. Cependant, je me surpris plongé dans plusieurs études de peu de valeur et sans profit pour mon salut. Je sondai le fond de mon cœur. enseignement et je vis qu'au lieu d'être sincèrement consacré à Dieu, il n'était stimulé que par le vain désir de l'honneur et de la réputation. Je m'aperçus que j'étais sur le bord de l'abîme et que, sans une conversion immédiate, je serais condamné au feu éternel... Enfin, sentant la faiblesse et l'accablement de mon âme, je me réfugiai en Dieu comme un homme à bout de courage et sans ressources. “Celui qui exauce le malheureux qui l'invoque” daigna m'exaucer; il facilita à mon cœur le sacrifice des honneurs, des richesses, de la famille. Telle est le comportement de nos politiciens qui, outrepassant leur domaine de compétence, se découvrent subitement des qualités d'oulémas et de juristes en droit islamique. Que voulez-vous, cette affaire de la zakat et du Waqf est suffisamment importante et juteuse pour être confiée à des “simples” oulémas comme disait l'autre. Barham Cheikh ne permettra pas celle que nous pourrions avoir dans ce monde matériel. Rassurez-vous. cependant, car le temps fixé pour une rencontre entre vous et moi se situe dans la sécurité de la miséricorde divine.” Ce disciple de Abu Madyan, écrivain d'une prolixité colossale, produisit au cours de son existence quelques huit cent cinquante-six ouvrages dont seulement cinq cent cinquante-cinq attestés. Son ouvrage le plus célèbre s'intitule: Kitab al-Futuhat al-Makkiya (Le livre des conquêtes spirituelles de la Mecque ou Illuminations Mecquoises). Cet ouvrage fut rédigé à la Mecque sous l'injonction de l'ange de la révélation. Il comporte 565 chapitres répartis sur quatre volumes. Ibn ‘Arabi s'éteignit paisiblement à Damas, entouré des siens, le 28 Rabi' II 638/16 Novembre 1240, peu avant la prise de Bagdad par les Mongols en 1258. Depuis la disparition du Khatem Al-Awliya' (Sceau des Saints), le soufisme n'a plus connu de théoricien de cette envergure. Les ordres soufis ont servi, depuis lors, de relais avec des fortunes diverses à ces penseurs qui incarnèrent la spiritualité de l'islam. Si Ghazali, le juriste Shaféite, avait donné sa caution en se jetant corps et âme comme en témoignent ses “confessions” moi-même, je me vis dans le soufisme, son jeune contemporain Abd al Qadir al Jilani avait rendu cette reconnaissance pleinement effective. Abd al Qadir réussira à faire admettre définitivement le soufisme dans la cité. La tariqa qadiriya en tant que branche de la jonaydia se développera dans la majeure partie des pays musulmans. Il est courant de voir chez les soufis des séances de zikr (ou évocation) sous la forme d’un concert intense voire animé. Ce qui, bien évidemment, est très mal vu chez certains. Qu'en est-il? L'argumentation de ces purs et durs contre ce type d'évocation semble chercher ses racines dans un hadith du prophète Mouhamed (psl) interdisant l'évocation - et pas seulement, mais toute lecture - à « très » haute voix. Par contre, ce que les extrémistes taisent délibérément, c'est aussi les nombreux hadiths qui, au contraire, l'autorisent. Et bien! Ce n'est pas la première fois que des hadiths du prophète prennent position à la fois pour et contre un seul et même sujet. La lecture du Coran à haute ou à basse voix connaît également ses hadiths « pour et contre ». Et sur ce point précisément, et très curieusement, ces messieurs s'abstiennent de choisir une position. Pourtant la lecture du Coran n'est rien d'autre que du zikr (ou rappel). D'ailleurs c'est la meilleure forme de zikr pour qui en possède les moyens. Alors ce qui est valable pour un zikr ne l'est donc pas pour un autre? Les soufis, eux, n'ont jamais choisi entre les hadiths sur le zikr, au contraire ils les ont tous intégrés de la même façon que pour la lecture du saint Coran. C'est pour cette raison que la lecture du saint Coran, tout comme l'évocation ou le zikr, est faite chez les soufis en deux temps: à haute voix et “dans le cœur“ c'est-à-dire silencieusement. Dans tous les cas, le zikr ne procurerait que des profits. Le grand Waly égyptien Hassan el Basri disait : “Le zikr est un Bien absolu, il efface les péchés et n'en contient aucun. Société Si les rebelles savaient... et si le pouvoir pouvait, Depuis bientôt six mois, le Nord du Niger est le théâtre de plusieurs attaques armées des rebelles du mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). Une situation a priori désolante et inadmissible dans un pays économiquement déjà fragilisé par plusieurs aléas d'ordre économique, mais surtout politique. Mais, comment en est-on arrivé à cet état de fait ? Selon les côtés que les uns et les autres veulent se pencher, les réponses à cette question sont à la fois variées et diverses. Toutefois, il semble que certains de ces hommes armés qui se sont soulevés contre le pouvoir en place, seraient issus de nos casernes et se considèrent comme victimes d'une injustice dans l'exercice de leur métier. Ils entendent ainsi à travers « le dialogue des armes » se faire justice et au passage établir la justice, qui n'en point douter, reste la sève nourricière de tout régime. démocratique. À ces derniers sont venus s'ajouter certains habitants de la région en proie à cette rébellion pour pouvoir défendre cette même cause. Dans l'un comme dans l'autre cas, si cette assertion est leur réelle motivation, on ne peut que s'estimer heureux, étant entendu que les nigériens dans leur grand ensemble ont toujours œuvré pour l'instauration d'abord d'une paix durable et d'une justice au sens noble du terme pour tous. Devant cet état de fait, le commun des nigériens ne peut s'empêcher, à juste titre d'ailleurs, de savoir dans les causeries quotidiennes, le fondement réel de la naissance de ce nouveau mouvement. Ceci amène à indexer, à tort ou à raison, certains pays d'avoir une main mise dans cette affaire. Tant qu'elle se justifie, cette affirmation doit interpeller les combattants du Nord, qui doivent savoir en leur âme et conscience, que le Niger dans le contexte actuel, n'a besoin d'armes mais d'âmes sincères pour se bâtir dans ce mouvement mondial où les pays pauvres ont du mal à tenir. les grands ensembles organisés et structurés. Il est donc grand temps pour le mouvement des nigériens pour la justice, de cesser de se faire justice mais de privilégier la voix du dialogue, seule issue royale pour déboucher sur des accords durables. Dans le même ordre d'idée, le pouvoir a le devoir de trouver les moyens d'un règlement amiable de ce douloureux problème dans l'intérêt général des fils et filles de notre chère patrie. Il est fréquent d'entendre dans les discussions de quartier des appels invitant le gouvernement à réprimer avec la dernière énergie les auteurs et complices de cette rébellion armée. Une telle réaction, somme toute d'une autre époque, doit être bannie à jamais de nos mœurs politiques afin que la paix et la prospérité continuent de régner pour tous les nigériens. Fort heureusement, au moment où nous mettons sous presse, nous avons appris avec joie que sur l'initiative du conseil national du dialogue politique (CNDP), les hommes politiques, toutes tendances confondues, se sont réunis. Autour du premier ministre, chef du gouvernement M. Seini Oumarou, son cabinet pour discuter de plusieurs points touchant la vie de la nation dont entre autres celui de l'insécurité. Espérons que de ces discussions sortiront des propositions concrètes pour une sortie véritable de cette crise qui n'a que trop duré. Mahamadou Issaka Hama Amadou cultive son jardin! Depuis sa chute, on le dit un peu perdu, l'ex-premier ministre Hama garde en tout cas le profil bas. Comme tous les déchus politiques, il végète, signe que sa vie a du mal à démarrer en trombe comme certains s'y attendaient. En tant que président d'un parti de la taille du MNSD, normalement Hama n'aura pas de soucis à se faire côté occupation. Libérés des charges de l'État, est-on tenté de dire, lui et son SG l'ex-ministre Salah Habi, on les voyait bien se lancer d'ores et déjà dans la bataille pour les élections futures. Aujourd'hui, comme hier, Hama compte ses amis (et aussi ses ennemis) au sein de son propre parti. Et il lui faut tous ses talents. de leader pour éviter tout mouvement de fronde qui, à l'intérieur de son parti, menace de l'éjecter de la tête du parti. Et ce n'est pas l'envie qui en manque chez certains militants du parti au pouvoir. C'est pourquoi, depuis que “Hama est revenu à lui”, il multiplie les rencontres y compris avec les dures de son parti comme d'ailleurs avec ses tombeurs d'hier qui sont dans l'opposition. Histoire d'enlever à ses adversaires toute envie de l'enterrer vite. Mais depuis quelques temps Hama commence à visiter un autre jardin, dans le sens propre du terme, un terrain de plusieurs centaines d'hectares d'une longueur de 14 km situé dans la vallée fertile du Boboye, à quelques encablures de Margou. Une sorte de futur ranch à la George Bush qu'il voulait mettre en chantier pour le meilleur et pour le pire! S'il devenait chef d'État, ce ranch serait sans aucun doute un haut lieu de rencontre avec des chefs. Islam, femme, paix et développement durable, TE GC Du 23 au 24 juin 2007 se sont tenues à KIOTA les assises du 4ème congrès statutaire de la Jamiyat Nassirat Dine sous le thème ISLAM, FEMME, PAIX ET DÉVELOPPEMENT DURABLE. L'ouverture a eu lieu sous le haut patronage de son excellence la première dame HADJIA LARABA TANDIA accompagnée d'une forte délégation de femmes dont les épouses du président de l'assemblée nationale et du premier ministre. C'était en présence de son excellence SERIGNE MAMOUNE IBRAHIM NYASSE ministre d'État sénégalais accompagné pour la circonstance d'une délégation de dix-neuf (19) membres. Comme à l'accoutumée, le congrès a uni à KIOTA plus de deux mille femmes venues de toutes les régions du pays et de plusieurs pays de la sous-région comme le NIGERIA, le BENIN, le SÉNÉGAL, le MALI. Après la cérémonie d'ouverture, quatre intervenantes ont traité des communications sur le thème choisi : - Mme Bachir sur la santé et reproduction : elle a expliqué le rôle et l'importance des centres de santé familiale qui œuvrent au bien-être des populations (les femmes et les enfants particulièrement) à travers la planification et l'espacement des naissances, l'allaitement maternel, la lutte contre les MST, la prise en charge de la ménopause et la détection précoce des cancers génitaux et mammaires. Mme Maga Hamsou sur le développement communautaire : elle a insisté sur la formation et l'instruction des femmes pour qu'elles s'impliquent mieux dans le développement communautaire durable. En effet, a-t-elle soutenu, la femme est un acteur du développement au Niger car représentant 52% de la population. Elle doit donc être présente dans tous les domaines d'activités. Mme Sidikou Fati sur femmes et environnement : elle a ressorti l'impact des activités de la femme sur la dégradation de l'environnement. Or cet environnement a besoin d'être entretenu et préservé pour un bien-être des communautés. Cette mission est impossible sans l'implication des femmes. Mme Salamatou Sow sur éducation et développement : professeur de sociolinguistique à l'Université Abdou Moumouni Dioffo de Niamey, elle a démontré l'importance de la parole qui... Selon elle, la meilleure arme que Dieu ait donnée à l'homme en ce sens qu'elle lui permet de communiquer pour éduquer, transmettre ses valeurs, son savoir-faire, ses connaissances. Elle a conclu que l'accent doit être mis sur l'éducation, volet sans lequel il n'y a pas de développement. Sayada Zahara Cheikh Aboubacar Kiola sur Islam, Femme et Développement : elle a présenté l'Islam comme religion de paix et de tolérance. Elle a ressorti la place de choix que l'Islam confère à la femme et quel rôle cette dernière peut jouer dans toute entreprise de développement. Tout au long de son exposé, elle argumentait par des versets du Saint Coran, des Hadiths du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) et par l'exemple combien illustratif de Khadija, première femme musulmane et première épouse du prophète (PSL). Les communications ont été suivies par des débats riches et constructifs. Mme Guimba Aissala et Mme Bachir ont apporté des réponses aux questions des femmes pour tout ce qui touche la fréquentation des services. de santé, le programme de santé de la reproduction, les soins prénataux, la contraception, la vaccination, l'éducation des filles. Le congrès a pris fin le 24 juin 2007 au soir. Le ministre d'État sénégalais MAMOUNE IBRAHIM NYASSE en prenant la parole à la cérémonie de clôture a loué les efforts de SAYADA OUMMOUL KHAIRI NYASSE pour le combat qu'elle mène dans la voie de Dieu et pour le bien-être des femmes. Il a pris l'engagement de donner à la Jamiyat Nassirat Dine la somme de cinq (5) millions et cinq billets d'avion pour le pèlerinage à la Mecque chaque année. Dans son discours de clôture, la présidente fondatrice de la Jamiyat Nassirat Dine SAYADA OUMMOUL KHAIRI NYASSE a remercié le bureau sortant pour tous les efforts qu'il n'a cessé de déployer pendant son mandat. Un nouveau bureau a été mis en place avec à sa tête Mme Sidikou Fati comme présidente. Zeinabou Sow ENTRETIEN EN ROC EN JUIN 2007 d'États étrangers, et s'il devait finir comme un simple citoyen, il aura ainsi de quoi passer ses vieux jours. Le Boboye, on le sait, compte parmi les futures zones d'irrigation du Niger dont l'exploitation rationnelle permettra à notre pays de s'auto-suffire sur le plan alimentaire. C'est ainsi que sous son gouvernement, déjà un programme ambitieux d'une centaine de milliards de CFA avait été annoncé pour les années à venir. On parlait de 80 milliards à injecter dans la mise en valeur des terres du Boboye. Mais quelle ne fut la surprise des paysans de cette région de voir l'ex-premier ministre venir payer un terrain faramineux suivi de plusieurs gouverneurs, des députés et de hauts fonctionnaires. On avait même cité les noms du président de l'assemblée nationale et celui de l'ex-ministre d'État Abdou Labo parmi les candidats intéressés par cette ruée vers la terre qui ne dit pas son nom. Un projet similaire de mille milliards, dit-on, est également prévu pour la région de Maradi. Tout ce branle-bas n'est-il pas le signe d'une volonté cupide de nos politiciens d'anticiper sur les événements programmés par eux-mêmes pour... recueillir à la source ces fonds à leur propre profit en se parant de l'habit d'agriculteurs? Pour le moment, ce projet, tout officiel qu'il est, est gardé presque comme un secret de polichinelle, de peur peut-être d'ameuter les pauvres paysans du Boboye et de Maradi qui, sans le savoir, continuent de brader les dernières terres qui leur restent. Mouhamed Mamoudou Al Meoulig Les femmes musulmanes, plus tolérantes que les hommes massive de nouveaux prêcheurs et prosélytes musulmans pour voir apparaître des dissensions et des tensions confessionnelles qui sont parfois d'une rare violence entre groupes musulmans. Pourtant jusqu'à une date récente, les musulmans nigériens étaient considérés comme l'une des communautés les plus paisibles du monde musulman. À l'origine de ces tensions, l'instrumentalisation de la religion et la mauvaise interprétation des textes qui devaient engendrer des formes d'incompréhensions et d'intolérance entre croyants. Nous avions eu ainsi à vivre les dérives des prêcheurs et autres Prosélytes dans leurs formes les plus caricaturales et les plus dangereuses aussi. Au nom d'Allah et au nom d'un "islam de renouveau" voire "un islam des sources", les valeurs morales incarnées jusque-là par les figures islamiques les plus emblématiques du pays étaient l'objet de dérision et d'insultes les plus inimaginables. Bref, la communauté musulmane nigérienne si calme, si pondérée paraissait sombrer peu à peu dans la crise ouverte et la folie! Dans cette dérive, qui faillit bien emporter le fragile équilibre social du pays, les femmes musulmanes, même si elles ne s'étaient pas ouvertement montrées contre cet état de fait, avaient tout de même fait montre d'une sagesse exemplaire en s'abstenant de jeter de l'huile sur le feu. Les prêches féminins étaient restés neutres et positifs, quelles que soient leurs tendances idéologiques. Les anathèmes et autres déclarations de guerre sainte étaient jusque-là l'apanage des seuls hommes. Avec le 4ème congrès des femmes de l'Association Nassiratou-d-dine à Kiota, les Femmes musulmanes nigériennes, toutes tendances confondues, avaient donné une fois de plus, la preuve de leur tolérance en montrant leur capacité à être ensemble. En effet, tout au long du congrès, des femmes musulmanes leaders dans leurs associations ou leur milieu, et qui n'étaient pas forcément de tendance soufie, avaient plaidé en faveur d'un islam de paix, de dialogue et de concorde. Après Mme Houda qui venait juste d'appeler les femmes et les musulmans en général à l'unité, la présidente de l'ANASI, Mme Narougougou, déclara du haut de la tribune. DROIT DE RÉPONSE Monsieur le directeur de publication d'Al maoulid, Je vous demande de bien vouloir insérer ce droit de réponse dans votre prochaine publication. En effet, Monsieur le directeur de publication, dans votre papier titré "Bonferey TV, Peut mieux faire!" en page 2 (Al maoulid n°00), vous avez écrit des choses inexactes sur Bonferey TV qu'il me semble... opportun de rectifier. Quand vous dites par exemple que: "Cette chaîne a même diffusé “par erreur” un documentaire en français traçant l'histoire du prophète, où celui-ci était traité de dictateur et de je ne sais quels autres noms! (Wal iyazou billah!)" je m'inscris en faux contre de tels propos diffamatoires de nature à discréditer l'image de Bonferey TV. Nous n'avons jamais diffusé un tel film. Par ailleurs, vous dites que: “Enfin on ne s'explique pas non plus cette préférence ridicule de Bonferey TV pour la seule musique arabe sur les autres, même quand celles-ci n'ont rien de dérangeant. En effet, cette chaîne n'a jusqu'à présent jamais diffusé un seul morceau de la musique nigérienne ou même africaine.” Il me semble que vous allez trop vite en besogne lorsque vous faites comme une idée fixe en passant (dirait-on) tout votre temps à scruter ce que vous appelez les “programmes” de Bonferey pour voir sur cette chaîne des émissions musicales. Nous prenons acte de vos encouragements et de certains de vos Observations sur la qualité du son et des images. Mais pour votre information, sachez que Bonferey TV est au stade d'essai, son programme proprement dit n'a pas encore commencé. Et même ses installations techniques ne sont pas au top. Donc faites un peu preuve de patience et de tolérance ! Du côté du mont Tamgok, ils voient ça comme un chef-d'œuvre ! Santé et que "L'islam n'a pas de frontière". Elle lança à son tour un vibrant appel à l'unité et à la cohésion entre toutes les femmes musulmanes et entre tous les musulmans. Ce 4ème congrès de Nassiratou-d-dine avait été véritablement l'occasion pour la femme musulmane de dire clairement ce qu'elle voulait. Or ce qu'elle voulait, c'est la paix et rien d'autre. Le thème de ce congrès n'était-il pas : Islam, femme, paix et développement durable ? Dr. M.R.Z vous rappelle d'ailleurs que vous prônez dans votre éditorial des valeurs essentielles à savoir la liberté, l'objectivité et la tolérance. Pour ma part, je pense que l'objectivité en journalisme c'est aussi le respect des faits car dit-on "les faits sont sacrés et les commentaires sont libres." Longue vie à Al maoulid. Le directeur général de Bonferey Chaibou Mamane NDR: Nous remercions le directeur général de Bonferey TV pour sa réaction et pour son sens de dialogue. La rubrique "à vol d'oiseau" est une petite fenêtre que le journal Al maoulid a jugé utile de consacrer aux médias toutes tendances confondues. Si nous avions commencé avec la télé Bonferey, c'est justement en raison de certaines affinités que nous découvrons en cette télé, mais aussi parce que c'était la dernière née de la place. Cela dit, c'est peut-être à force de passer "tout notre temps à scruter" vos "programmes," que nous avions pu justement découvrir des choses qui ne devraient pas passer, même en phase d'essai, comme ce fameux documentaire. Et nous craignons que le fait de nier sa diffusion ne comporte le risque de le voir repasser sur votre chaîne une nouvelle fois! Toutefois, nous sommes satisfaits d'une bonne partie de vos arguments sauf Ceux insinuant une volonté de nuire ou d'inventer des faits de la part d'Al maoulid. Loin de nous l'idée de prêter à Bonferey TV une intention délibérée de nuire à la personne du prophète. Mais dans une télé au stade d'essai, des petits incidents peuvent arriver, surtout si le directeur n'avait pas le temps, et on le comprend bien, pour scruter la moindre image qui passe. À Al maoulid, nous continuons à supporter la chaîne Bonferey TV sans toutefois renoncer à notre liberté d'émettre, quand c'est nécessaire, un point de vue ou une modeste suggestion. Cela vaut pour tous les médias et aussi pour Bonferey TV car, qui aime bien châtie bien. Le directeur de publication Tout ce massacre pour simplement s'assurer de lois?! Le crime, tu sais, est devenu de nos jours, un juteux fonds de commerce. Entre une centrale électrique et une centrale syndicale? La première produit de la lumière et des emplois. Et la seconde qu'est-ce qu'elle produit?! Des déclarations! Où trouves-tu du goût et d'argent pour tous ces Et après? Peut-être qu'elle est une grande lectrice du journal le Sahel! Elle paye des journaux chaque matin, mais de sa vie, elle n'en a jamais lu une ligne! Tu sais, ma femme est une grande enseignante analphabète! Elle aussi n'aime pas les journaux! Je ne vois pas ce que tu veux dire! Figure-toi déjà une maîtresse d'école pour qui tous les journaux ont pour nom le Sahel! D'abord c'était pour s'en servir comme combustible. Ensuite, pour elle, c'est de l'argent qui ira tout droit dans les caisses du Sahel Sporting Club. La pauvre! Il serait devenu un bimensuel séquestrant d'autres concitoyens! C'est quoi cette histoire qui consiste à se faire une place au soleil en tuant, blessant et en... Ils appellent ça le jeu d'équilibre des forces. Un jeu, tu dis? Il serait temps maintenant de parler de crime et de haute trahison. Publicité COMMUNIQUE DE PRESSE ADJUDICATION DE BONS DU TRESOR DU NIGER La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) informe le public qu'elle a procédé, le jeudi 28 juin 2007, à la demande de l'Etat du Niger, à la première adjudication de bons du Trésor en compte courant au titre de l'année 2007, émis par le Trésor du Niger, sur le marché des titres publics de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), pour un montant de 10 milliards de FCFA. Cette adjudication s'inscrit dans le cadre de l'animation du marché régional des titres publics qui offre aux Etats membres de l'UEMOA une source alternative pour la couverture de leurs besoins de trésorerie. Lancé le 13 juin 2007 selon le système d'enchères à taux multiples, l'appel d'offres a enregistré la participation de quatorze (14) investisseurs qui ont soumissionné pour un montant global de 23,415 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 234,2%. Les soumissions retenues ont porté sur une valeur nominale de 14,915 milliards de FCFA, soit un taux d'absorption du montant mis en adjudication de 149,15%. 149,2%. Le taux d'intérêt marginal est ressorti à 5,2500% et le taux moyen pondéré à 5,0057%. Fait à Niamey le 28/06/07 PROCES-VERBAL D'ADJUDICATION DE BONS DU TRESOR Nature des titres (1) Bons du Trésor Numéro d'identification 6000130 Emetteur Niger Dénomination de l'émission H6000130 BTA TRESOR TXMLT Sept 007 Adjudication n° 01/2007 du 28 juin 2007 Date de valeur 29 juin 2007 Date d'échéance 27 septembre 2007 Durée 91 jours Valeur nominale unitaire 1 million de FCFA Montant mis en adjudication 10000 millions de FCFA Nombre de soumissions 14 Montant global des soumissions 23415 millions de FCFA Soumissions retenues 14915 millions de FCFA Soumissions rejetées 8500 millions de FCFA Taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions 234,2% Taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions retenues 149,2% Taux d'intérêt marginal 5,2500% Taux d'intérêt moyen pondéré 5,0057% RESULTAT GLOBAL 14915 bibo:issue 0 bibo:numPages 8 extracttext:extracted_text “Nul n ‘aura la. Le musulfoi en Dieu, tant man, c'est qu'il ne souhai- celui dont perte à son pro- sonne n'aura à chain ce qu'il souhaite à sa propre personne.” souffrir ni de sa langue ni de sa main ” -Hadith- -Hadith ; La tolérance est l'âme de la foi ! RCCM: 964 Nim-2003-A NIF: 7023/P Bimensuel islamique satiriq N°00 du 05 juillet 2007 - Bp: 12065 Niamey. Niger- Tel::96 59.00 62 - E-mail! lemusulman2006@yahoo; Le ministre d’Etat sénéglais, Cheikh Mamoune Niasse, sur les traces de Cheikh Ibrahima Niasse, Prix. 300 fcfa P3. - Les femmes musulmanes plus tolerantes que les hommes?. Si les rebelles savaient...et si le pouvoir pouvait, P 6. P7 Hama Amadou cultive son jardin P6 EL llect éstion et distributi n de la zakat: La CANIZAWA,une | Islam,femme, paix |... nouvelle mangeoire | etdéveloppement “"“* pour politiciens? durable, ï N 5. P6. |! 4eme co GS Le soufisme ou l'humanisme de l'islam A quoi consiste la proprêté? Les savants sont unanimes sur le rôle incontournable de la propreté pour la validité de la prière. Il y'a cependant deux types de propreté pour deux types de pollution: La propreté visibles pour une pollution visible et la propreté invisible pour une pollution invisible. La propreté, au sens théologique du terme, est toute purification visant à enlever une souillure qu'elle soit apparente ou non. La pollution apparente se voit à l'oeil nu tel que les dépôts de poussières, de graisses, d'excréments solides ou colorés etc. Alors que la pollution non apparente ne se voit pas à l'oeil nu. C'est le cas notamment de la mécréance (qui est une forme de souillure) et de la perpétration de tout acte banni par la loi islamique. la propreté apparente se fait par la purification à l'eau pure, c'est le cas du lavage rituel pour la pollution masculine ou féminine, ou par l'ablution (on peut toutefois leur substituer le Taymam en cas de manque d'eau). Quant aux pollutions non apparentes, elles s'enlevent seulement par l'accomplissement des bonnes actions, par le repentir ou parfois même...par la maladie!. Selon Ibn Abbasse, d'après le prophète Mouhamed (psl), la maladie chez un croyant est aussi un élément purificateur des péchés. eZ Jap Extrême pauvreté: Société Comment en est-on arrivé 1a? Dans le cadre du programme special, vous serez réeçquipée avec deux calebasses neuves, un rouleau de corde, un baton de deux mètres en accacias sénégalensisi.et même deux sandales! La mal gouvernance dans nos pays n'est pas une simple vue de l'esprit de la presse ou de certains partenaires techniques et financiers. C'est une réalité quotidienne palpable, atroce, que vivent nos populations notamment rurales dans leur chaires. Devant l'incapaLe .À vol d'oiseau cité historique de nos gouvernanats à faire le bonheur de leurs peuples, on a assisté en quelque sorte à un “deal entre ces médiocres dirigeants et les institutions de Breyton woods au terme duquel les dirigeants locaux doivent regner pour servir d'alibi à un pillage systemalique éhonté des maigres ressources d'une population à bout de soufle du fait de la diselte et de la maldie. Quant aux politiciens, ils doivent jouer le rôle de diversion contre leur propre peuple pendant que les richesses du sous sole comme l'uranium, l'or ou le petrole sont volés avec l'agreement officiel de ces valets locaux Par la suite, on fait croire au peuple que pauvreté et famine sont des phénomenes liés à la mauvaise récolte ou à la conjoncture internationale. Comme si trois mois de culture, et encore quelles cultures, suffisent à résorber les problemes alimentaires et de pauvreté. Que de milliards engloutis, que de théories epuisées dans des ateliers, colloques, missions et autres séminaires fleuves financés à grands frais sur le dos des pauvres ! Mais la situation du pauvre malgrès tout allait toujours de mal en pie. Aujourd'hui encore, nous sommes à l'heure du programme special du president de la République avec ses “cache for work” et ses “prêts sans intérêts" sensé eradiquer definiivement la pauvreté. Pendant ce temps, les tracteurs de fabrication chinoise et les fonds de la BRS au lieu qu'ils servent à renforcer les structures paysanes, allaient aux politiciens, députés et hommes d'influences en tous genre A cette allure, la pauvreté aura de beaux jours devant elle. BC Dounia tv: Le mélange des extrêmes! S;: est une télévision qui veut rompre d'avec une certaine médiocrité ambiante dans le domaine télévisuel au Niger, c'est bien la nouvelle télé numérique Dounia tv. Voilà une télé entièrement animée par des jeunes, “de la tête aux pieds” comme on dit, et dont le promoteur M.Habib Garba est un nigérien particulièrement compétent en la matière. Voici un groupe formée d'une télé et d'une Radio (Dounia fm) qui, pour la première fois au Niger, émettent 24h sur 24 non stop au grand bonheur des téléspectateurs et des auditeurs. Cette maison excelle aussi, il faut le dire, dans l'innovation tous azimut dans son domaine. C'est le moins Lentement ciers). ” Al maoulld-Info N° 001 du 05 Juillet 2007 mais sûrement, médias communautaires s'élargit chaque jour un peu plus dans notre pays. Ainsi, en moins de dix ans une centaine de Radios communautaire sont implantées à travers tous le pays par divers PTF(parenaires techniques et finanA cette grande chaîne de communication tissée À travers tout le pays, s'ajoute aussi les Radios rurales, qui ne sont pas à confondre avec les Radios Communautaires. (Une radio rurale peut être la propriété d'une personne physique ou morale avec loujours pour objecüf le monde rural, alors qu'une radio Communautaire est sensée appartenir à une communaulé qui n'est pas forcement rurale). || y'a aussi les Radios régionales (onn) sensées couvrir tout le terriloire national et qui sont d'une certaine façon considérées comme des Radios rurales. Ces qu'on puisse dire! Ainsi depuis quelques temps, on constate un troublant mélange des genres au niveau de cette télé, une sorte d'association des extrêmes! Comment comprendre en effet cette large place faite à la fois, et côte à côte, à la musique mondaine et à la religion? Si, d'un côté, les adeptes de la foi musulmane en ont pour leur compte, de l'autre ils continuent toutefois de s'interroger sur la signification d'un tel amalgame. En effet la télé Dounia est la seule capable d'aligner bout à bout plusieurs prêcheurs qui sont parfois hélas, d'idéologies aussi diamétralement opposés que le Maghreb et le Machreq (L'Est et l'espace des du monde. AN Aux pas des médias communautaires Radios de proximité, qui connaissent un succès remarquable dans leurs zones d'intervention, ont grandement contribué à désenclaver un monde rural abandonné et coupé du reste Mais ces différents médias ne sont pas sans difficultés au niveau de leur fonctionnement. Par exemple tous les agents des Radios communaulaires sont des volontaires sans salaire minimum et sans formation malgré les efforts multiformes déployés dans ce sens par certains partenaires conscients du problème. Au regard de l'importance de ces médias, personne ne s'explique aujourd'hui encore les raisons pour lesquelles ces médias avaient été tout bonnement oublié lors de la distribution des fonds d'aide aux médias. C'est là certainement une grave omissions à éviter l'année prochainel l'Ouest)!.n Ce qui d'ailleurs n'est pas en soi une mauvaise chose. Seulement voilà, dans la seconde d'après, les déhanchements sauvages et immoraux inspirès par une musique congolo-ivoirienne bâtarde visiblement en mal d'inspiration, reprend tous ses droits|. D'aucuns pensent que cette alchimie étonnante voire détonnante, était le secret du succès relatif du groupe. Pour le moment, le public apprécie le produit avec un sentiment fort mitigé. N'empèche, marabouts et artistes continuent de se bousculer sur les plateaux de Dounia. Puisque, conscient des enjeux, chaque camp voulait à tout prix préserver Lentement & sûrement son territoire dans ce rare îlot de succès au Niger qu'est le groupe Dounia. L'attelage de Habib garba tiendra-t-il durablement la route ? Wait and see! Dounia reste tout de même un bel exemple d'explosion de talents et d'ouverture sur le monde. Ce qui mérite d'être saluél. Cas | # Mensuel islamique satirique d’information et de = | L & à ASIA TIRE "on et ue réllexion N 001 - 2007 Bp: 12065 Niamey Niger Tel: 96 59 00 62 E-mail: lemusulman2006@ yahoo fr Directeur de publication Elh Barhan Cheikh Comité de rédaction: Moumouni Djibo Dr. Zakarya Med Rabany Mamadoul Taybou lssa Dr. Abdoul Lawi Cheikh Mohamed Mamoudou Elh Barham Cheikh Directeur commercial: BoubO KounichOurey Impression INN 2000 exemplaires fl Mooulig j Le ministre d’Etat sénéglais, Cheikh Mamoune Niass, sur les traces de Cheikh Ibrahima Niasse, EL « Le ministre d'Etat sénégalais, le” richissime Cheikh, Mamoune Ibrahima Niasse, avait séjourné au Niger, précisément à Kiota, du 22 au 27 juin 2007. L'objet de la visite du ministre d'Etat était de prendre part au 4ème congrès de l'Association Nassiratou-d-dire (les partisanes de la religion musulmanes) tenu à Kiota du 23 au 25 juin sous la présidence justement du ministre d'Etat et de la première dame Mme Larba Tandja. Mais le but du ministre d'Etat à l'occasion de cette visite, était aussi d'aller en Pour le ministre d'Etat, seule une retrouver sur ces mêmes lieux historiques”. dit-il. En dépit de ses multiples charges officielles, il avait tenu à marquer son séjour d'un calendrier très chargé. Présent à l'ouverture comme à la clôture du congrès, le cheikh avait fait des interventions au cours desquelles, il avait mis l'accent sur la nécessité de donner à la femme africaine les moyens de s'émanciper par l'éducation islamique en citant les célèbres poèmes de son père incitant filles et garçons à se bousculer sur les chemins de pélerinage sur les l'école. Pour le traces de son illust- À education islamique ministre d'Etat, re père, cheikh $ saine serait à même seule une éducation lbrahima Niasse $ de liberer la femme islamique saine dont les séjours au Ë musulmanes de tou- serait à même de Niger étaient des À tes Jes pesenteurs. libérer la femme dates historiques musulmanes de pour les populations nigériennes. Dans un célèbre poème, Cheikh Ibrahima Niasse avait chanté son amour pour la ville de Kiota. Cette ville “dont les journées sont celles d'Allah”. Or, une journée d'Allah est équivalent à mille ans de notre échelle. Ces liens spirituels si profonds, le hôte ne manqua pas de les souligner entre autres. “Mon père cheikh al-islam elhadj Ibrahima Niasse avait séjourné dans ces lieux, il avait pré et médité dans cette même maison. Voilà pourquoi moi et ma délégation sommes fières et émus, de nous toutes les pesanteurs. Cependant, Tout au long de son séjour, Cheikh Mamoune Niasse était resté fidèle à la tradition de son père consistant à ouvrir ses portes aux populations de toutes les couches sociales .Il avait reçu aussi les délégations venues des pays voisins pour assister au congrès. Aussi avait-il tenu à rendre une visité de courtoisie au Khalife Cheikh Moussa dans sa résidence, puis à Seida Oumoulkheir Niasse, la fondatrice de l'Association, avant d'aller se recueillir sur la tombe de Cheikh Aboubacar Hassoumi Kiota A la veille de son départ, le minis tre s'était rendu à Dosso pour se recueillir sur la tombe du célèbre résistant sénégalais Albouri N'diaye dont la tombe se trouve justement à Dosso en face du palais du chef de province, dans l'enceint même de la cour de la Mosquée d'en face. En son temps, son père, Cheikh Ibrahima Niasse, s'était lui aussi recueilli sur la tombe de cet illustre combattant, lors de sa première visite au Niger dans les années cinquante. Alboury était un redoutable résistant à la pénétration coloniale française en Afrique de l'Ouest. Son épopée connaît encore quelques gouloire à cause de ses faits d'armes face à l'armée coloniale dans les régions septentrionales du Sénégal. Affaibli, du fait de l'inégalité des armements, le du Djolof (Sénégal) dut s'exiler en mettant le cap sur Sokoto à la recherche de renforts militaires. || fut tué en cours de route par des clans rivaux à la frontière nigériane vers 1903. Le reste du corps d'Alboury fut enterré à Dosso par Djermakoye Aouta. Albouri etait un ancêtre de la famille Niasse, c'est pourquoi Cheikh Mamoune, à l'image de son père, s'est intéressé à cet homme. N'oublions pas que Alboury était aussi un combattant islamique, autrement, il ne se serait pas dirigé vers ce grand centre islamique qu'était Sokoto. Aujourd'hui encore son histoire est toujours enseignée dans les écoles sénégalaises d'où l'intérêt de tous les sénégalais avertis roi pour sa tombe considérée comme une partie de l'histoire du Sénégal Avant de quitter la cité des Djermakoyes, le ministre d'elat sénégalais eut droit à une réception somptueuse au palais du chef de province de Dosso avant d'être reçu en tête-à-tête par le gouverneur M. Lawali Moutari. La délégation sénégalaise qu'accompagnaient la télévision officielle sénégalaise ainsi que la Radio Sud fm et le journal Horizon (le plus lu du pays), avait particulièrement montré son intérêt pour la richesse historique et culturelle des peuples nigériens à travers la glorieuse histoire de la région de Dosso. Barham Cheikh Don de cinq millions cfa et de cinq sièges de pélérinage tous les ans à l'Association Nassiratou-d-dine. Cheikh Mamoune Niasse est un homme riche mais c'est surtout un homme généreux qui savait mettre sa fortune son coeur au service de la cause d'Allah. Dans son propre pays, il est connu pour être un bailleurs de fonds des grands projets islamiques et communautaires. Ainsi chaque année, il distribue une centaine de sièges de pèlerinage à la Mecque à ses concitoyens et aux musulmans de toutes les nationalités. Au 4eme congrès ordinaires des femmes de Nassiratou-dine il annonça coup sur coup l'octroi de cinq millions de francs cfa et cinq sièges pour le pèlerinage, une opération qu'il compte renouveler tous les ans. Le ministre d'Etat avait accordé “aussi d'autres sièges de pèlerinage à la Mecque à des personnalités comme le chef de province de Dosso (un siège) ou le gouverneur de Dosso M. Moutari Lawali (deux sièges). Le ministre d'Etat , Cheikh Mamoune ANiasse, ‘recevant / des cadeaux à rappelons que Mamoune Niasse avait activement participé au financement des travaux de réfection de la Grande Mosquée de Medine Baye à Kaolack au Sénégal. nté par Moumouni Djermakoye e Aouta) se montra cheValeresqué (bien que n'étant à l'éce aux côtés d'un Djermakoye -Attikou- vielllissant) à l'égard du célèbre Uri N'diaye qui, pourchassé par les troupes coloniales, ne dut son exil précipité. En route pour Sokolo, ce dernier perdit la vie dans une embuscade di arr maoulid- Info" N° 001'dû 05 Juillet 2007". tendue par les ennemies des peuls à la frontière du Nigeria. Aouta le Grand envoya chercher la dépouille mortelle de l'illustre combattant sénégalais. Hélas, seul un bras pul être récupéré, le resle. du corps élant en état de décomposition avancée. Malgré tout ce qui l'opposait au souverain de Dosso, le héros sénégalais eut droit à des obsèques religieuses, et son bras fut enterré dans l'enceinte de la Mosquée de Dosso. Aujourd'hui encore bon nombre de sénégalais viennent au Niger, à Dosso, s’incliner sur la tombe de ce valeureux fils d'Afrique. Le président Wade qui ignoralt ce fait hislorique et à qui je narrais les péripéties de la fuite et de la fin d'Albouri, me promit de Venir lui même à Dosso pour ranimer et revivifier dans la mémoire de nos contempofains, les liens d' éslime, de respect et de solidarité qui avaient fini par unir d'une certaine façon, deux fortes personnali 165 d'horizons si lointaines et cependant si proches, deux hommes symll le rappracha ant des peuples : au-delà des contingences historiques et géographiques,” lvra: 16 Avr 1974, Mémoire d'un compagnon de Selni Kountché A Maoulid Le soufis: Soutisme ou l'humanisme de l'islam par Elias Texte Le soufisme s est d@velopp@ dans un cadre particulitrement difficile. le pouvoir en place, sous les Omeyades et plus particulitrement sous les Abassides, Otait trts sourcilleux sur | orthodoxie sunnite et jetait le discrOdit sur toute fausse note susceptible de donner plus d assise au chiisme. I nest pas du tout surpre- .nant d'assister une lutte sans merci pour la mainmise sur la religion dts | avtnement du deuxitme calife Omar. L Olaboration de la vulgate coranique sous Ottoman avait donn@e le ton de ce qui allait advenir en matitre de politisation de la croyance. La volont® de rOgenter le culte sen est davantage accentuYe. Dès l'époque Ommeyade, il y eut un islam officiel, proche du pouvoir en place et un islam légiti-miste’ incarné par les chiites qui réclamaient un “juste retour des choses”. Le message coranique subira dès lors beaucoup d'avatars pour culminer à l'époque ‘Abbasside par une volonté de faire triompher le courant littéraliste qui s'est non seulement attaché à mettre en avant l'aspect exotérique des Écritures Saintes mais en plus selon la technique de l'abrogation, s'est rangé sur les positions les plus restrictives voire répressives du message. Cette lecture littéraliste était le propre des théologiens de cour occupant des positions prédominantes dans le clergé informel de la judicature islamique. Face à celte formalisation excessive d'une croyance basée sur l'émancipation des individus, d'autres catégories ‘ont vu le jour pour mettre les pendules à l'heure: les philosophes et les soufis. Les philosophes hellénisants n'avaient pas à proprement paru dans la Tribune.d.Octobre No 19 (EI Badil, Montreuil, 25 mars 1990) parler les coudées franches Ils devaient promouvoir leur activité spéculative à l'ombre du dogme sous peine d'être taxés d'hérésie. Les soufis En schématisant à l'extrême, on pourrait dire que le soufisme est un ésotérisme par opposition à l'ésotérisme. Cette attitude ésotérique (batin) n'est pas fortuite, elle plonge ses racines dans le champ ouvert par le Coran. Dès lors que le soufisme représente l'aspect intérieur de l'Islam, sa doctrine est en substance un commentai-re ésotérique du Coran. Le prophète lui-même a donné la clef de toute exégèse coranique dans ses enseignements oralement transmis et vérifiés par la concordance d'intermédiaires. Parmi ces paroles prophétiques, certaines sont fondamentales pour le soufisme, à savoir celles que le Prophète énonçait en sa qualité, non de législateur, mais de saint contemplatif, et qu'il adressait à ceux de ses compagnons qui furent, par la suite, les premiers maîtres souflis, puis celles où Dieu parla directement par la bouche du Prophète et qu'on appelle Sentences Saintes (Ahadith Quasiya). Celles-ci relèvent du même degré d'inspiration que le Coran, mais non du même mode “objectif” de révélation: elles énoncent, du reste, des vérités qui n'étaient pas destinées à toute la communauté religieuse, mais aux seuls contemplatifs. C'est de là que part l'exégèse soufie du Coran, “se basant sur la parole du Prophète selon laquelle chaque parole du Coran comporterait plusieurs sens et sur le fait que chaque lettre a son sens (hadd) et que chaque définition implique un lieu d'ascension” (matla) 1 Le soufisme est né pratiquement avec l'Islam, cependant le terme tasawuf n'est apparu qu'aux confins du lle et Ille siècles de l'hégire. Un groupe de spirituels chiites aurait été le premier désigné sous le nom de soufis. Parmi eux un certain ‘Abdak (210/825) antérieur à Jonayd et son maitre Sari al-Sagati. La Tradition du Prophète abonde en préceptes mystiques. N'est-ce pas lui qui incita à une lecture ésotérique du Coran. Abou Hurayra disait: “j'ai gardé précieusement dans ma mémoire deux trésors de connaissance que j'avais reçu du messager de Dieu; l'un, je l'ai rendu public, mais si je divulguais l'autre, vous me trancheriez la gorge”. ns Ne à Après la disparition du dernier calife qui était le chef légal, théologique et mystique, l'autorité se divisa entre les jurisconsultes, les théologiens et les mystiques. Hassan al Basri (mort en 728) était probablement le premier mystique “pur” n'ayant pas de responsabilité dans la direction de l'État. C'est aussi le premier, sans doute, à avoir posé explicitement ce qu'allait être le fondement du soufisme: “Qui connaît Dieu l'aime, et qui connaît le monde y renonce” Le supplice de Haïlaï En 264/977, Hallaj fait la rencontre de Jonayd et pratique sous sa direction les exercices spirituels. || reçoit la Khirga (le manteau de soufi) des mains du maître. Mais dès son premier pèlerinage à la Mecque, il rompt ses relations avec les soufis ainsi qu'avec les traditionalistes et les juristes. L'union avec Dieu réalisée grâce à l'amour élait le sujet de ses prédications en public à Bagdad. Les canonistes en conçurent beaucoup de colère et l'accusèrent de panthéisme. Les soufis ne le soutinrent pas sous prétexte qu'il aurait divulgué des secrets qui ne devaient être communiqués qu'aux initiés. Hallaj avait commis la faute de rompre publiquement “la discipline de l'arcane”. Les politiciens et les juristes réclamèrent une fatwa pour l'envoyer au gibet. Il fut mis à mort par un jour de printemps en l'an 922, le 24 Du'l-Qa'da. Mais quels qu'aient pu être ses effets immédiat, son martyre se révéla finalement comme une source de force pour le statut des mystiques et pour le mysticisme lui-même au sein de la communauté dans son ensemble. Le verdict déclarant que personne n'avait le droit de prononcer de telles paroles: “Ana a/ Haq” (je suis la Vérité) fut graduellement oublié en faveur d'une opinion selon laquelle ce n'était pas l'homme dans ce cas qui parait et maintenant, pour un nombre croissant de musulmans la formule condamnée est elle-même d'abord ALTO, OLRCORTE2 OUT EE un élément important de la preuve que Hallaj fut l'un des plus grands saints de l'Islam, alors qu'elle sert, en même temps, de démonstration générale du fait que les soufis ne sont pas toujours responsables de ce qu'ils expriment. Cette reconnaissance graduelle et tardive est due en partie à des traités de soufisme plus simples. Des ouvrages accessibles à la masse comme Ja'aruf de Kalabadhi ou Kashf al Mahjub (le Dévoilement des choses cachées) de Hujwiri Les [Ve et Ve siècles connurent un foisonnement sans pareil de grands maitres. Niffari est une des figures les plus intéressantes. Auteur de Kitab al Mawaqif (Le Livre des Stalions) ou il relate les révélations qu'il aurait eues en état d'extase: “ll m'établit dans la Mo, el je vis que les actes, (ous sans exception, étaient mauvais. El je vis la crainte régnant sur l'espérance; et je vis la richesse changée en feu et adhérant au feu; el je vis la pauvreté comme un adversaire qui dépose; el je vis que, de toutes les choses, aucune n'avait pouvoir sur l'autre; et je vis que le monde est une illusion et les cieux en mensonge. Et j'appelal: “Connaissance” mais elle ne répondit pas. Et je vis que toute chose m'avait abandonné, et que tout être créé (Suite en page 5) Figure soutles La CANIZAWA, une nouvelle mangeoire des politiciens? La CANIZAWA, vous connaissez? C'est la Caisse Nigerienne pour la Zakat et le Waqf. C'est une caisse, tout ce qu'il y'a d'officiel, dont la mission consistera à collecter la Zakat à l'interieur comme à l'exterieur du pays, et à la distribuer aux pauvres, dans le cadre strict du programme de lutte contre la pauvreté! Quant au mot Waqf, il désigne en arabe tout don, legs ou prêt d'un bien quelconque au profit d'une personne physique ou morale. C'est le cas par exemple des terrains donnés pour la construction des Mosquées ou de tout édifice d'interet public pour ne citer que celui-là. l Les textes regissant cette nouvelle caisse qui fonctionnera au läm et dont le principe est de prendre des riches de confession musulmane pour donner aux démunis sans distinction de race ou de religion. On sait que le Niger tout comme le Sénégal, le Mali, le Burkina et le Tchad sont déclarés éligibles par la conférance islamique, au titre des pays bénéficiaires, à titre exceptionel, de la zakat émise par le monde musulman dans son ensemble. C'est une manne financière colossale de plusieurs milliards de dollars qui va être injecté dans plusieurs pays pour lutter contre la pauvreté. L'idée de la conferance islamique est de s'impliquer energiquement dans la lutte planetaire contre la pauvreté à travers un mecanisme La zokat n'est pas une affaire des Oulémas c'est une affaire des politiciens! = Le. ee) moyen d'un conseil national et d'une direction générale, sont dejà en bonne voie, d'où un atelier de validation des textes et projets de loi la concerant qui a été tenu le 30 juin 2007 à Dosso, et qui etait presidé par ses promo- - teurs devant un groupe de marabouts qui n'y avaient vu que du feu! Derriere donc ce nom barabre de CANIZAWA, se cache une trouvailles ingenieuse de la classe poitique nigerienne visant à subtliser davantage aux pauvres les dernieres ressources qui leur sont destinée à travers la Zakat, cette aumone légale consacrée par l'is- (Suite de la page 4) m'avait lui, je restais seul. Alors l'acte vint à moi el je vis en lui une imagination secrète et cette partie secrêle élait ce qui restait; et rien ne fut de secours que la Miséricorde de mon Seigneur . Au-delà des propos d'extase qui ne peuvent être entendus que par une infime minorité d'initiés, il y eut un phénomène qui sauva le soufisme des griffes de ses détracteurs le jour où Ghazali se convertit au soufisme. Ce personnage exceptionnel ayant éprouvé les limites du rationalisme, fit l'expérience intense et providentielle de la nécessité du soufisme. Devenu l'un des premiers théologiens et juristes de Bagdad, il parvint à un état de crise durant lequel, comme il islamique de solidarité qu'est la Zakat et le Waqf. C'est un projet louable qui a le mérite d'être comme une alternative à l'echec des differentes thérapies de lutte contre la pauvreté presentée et soutenues jusque là à grands frais dans nos pays par l'occident. Mais là où le bas blesse, c'est que nos politiciens, tels de vautours, ont dejà pris l'affaire dans leurs griffes ascerés avec le but non dissimulé de perpetuer là aussi le fameux syteme de partage, de clientelisme, de copinage et de predation au grand dame des oulémas et des marabouts, mais surtout au grand dame des bles et de ses mauva dans le cur purifié il n dhikr Allah, la commé ment... les ouvrages. nous sont restés des qu'on peul savoir par nier terme ne pouvait nous le rapporte, il fut pendant deux mois, en proie à des doutes sur la vérité de la religion. Le salut lui vint d'un contact avec le soufisme. Il raconte sa conversion (tawba) dans son autobiographie: al Mungidh min al Dhalal (Celui qui sauve de l'erreur) dont voici un extrait significatif: “L'examen de ces doctrines terminé, je m'appliquai à l'étude de la Voie Soufie. Je un sérieux relour sur vis que, pour la connaitre parfaitement, il fallait joindre la pratique à la théorie. Le but que les soufis se proposent est celui-ci: arracher l'âme au joug tyrannique des passions, la délivrer de ses penchants coupaDieu, le moyen de cette purification est le la concentration de toute sa pensée en lui. Comme il m'était plus facile de connaître leur doctrine que de la pratiquer, j'étudierai d'abord ceux de leurs livres qui la renferconnaissance approfondie de leurs recherches, et je sus de leur méthode lout ce ment oral; il me fut démontré que son derpar l'enseignement, mais seulement par le transport, l'extase et la transformation de l'être moral... J'en savais tout ce que l'élude peut en apprendre, el ce qui manquait était du domaine, non de l'enseignement, mais de l'extase el de l'initiation. Faisant enserré de loules parts dans ces attaches. Examinant mes actions dont les plus honopauvres populations nigeriennes. Devant celte affaire de CANIZAWA. le comportement de la classe politique nigerienne est bien comparable à celui d'un patron plaçant son chauffeur sur la banquette arriere de sa voiture pour prendre, lui, le volant alors qu'il ne savait rien de la conduite. Et pendant qu'il conduisait, il passait le claire de son temps à demander au chauffeur comment passer telle où telle vitessel Et puisque dans sa tête c'était lui qui devait etre aux commandes, il ne se renFe ‘Arabi est sans conteste celui qui donnera tout son sens au soufisme tant par sa pralique que par les centaines d'ouvrages qu'il a rédigé Né à Murcia en Andalousie en 569/1165, il rencontre #l'âge de 17 ans Ibn Rochd (Averroës) qu'il ne devait jamais revoir, Ibn ‘Arabi peut être considéré comme un héritier d'Abou Madyan Shu'ayb 6 car il fut en: contact étroit avec plu- > sieurs de ses disciples et 7 parlait toujours de lui avec « la plus grande vénération, le désignant “Cheikh”. Bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés de fait, ils communiquèrent néanmoins grâce au miracle de la lévitation. Le lien spirituel existant entre eux fut confirmé au temps de la jeunesse d'Ibn ‘Arabi. Ce dernier raconte qu'un soir après avoir accompli la prière du maghrib (coucher du soleil], il se mit à penser très fort à Abou Madyan et ressentit un très vif désir de le voir. Quelques instants plus tard, un messager entra, le salua et l'informa qu'il venait de la part du saint avec lequel il venait d'accomplir la prière à Bougie. Abu Madyan l'avait chargé de dire à Muhyid-din: “Pour ce qui est de notre rencontre dans l'esprit, tout est bien, mais Dieu ne is instincts, afin que ‘y ait place que pour moration de Dieu et - les fragments qui cheikhs. J'acquis une l'étude et l'enseigneêtre révélé k n NZ: RAS Vs CA nous sont parvenus el son parfois comme son rables étaient l'enseignement et le professoral, je me surpris plongé dans plusieurs études de peu de valeur et sans profit pour mon salut. Je sondai le fond de mon enseignement et je vis qu'au lieu d'être sincèrement consacré à Dieu, il n'était stimulé que par le vain désir de l'honneur et de la réputation. Je m'aperçus que j'étais sur le bord de l'abime et que, sans une conversion immédiate je serai condamné au feu éternel... Enfin sentant la faiblesse et l'accablement de mon âme, je me réfugiai en Dieu comme un homme à boul de courage et sans ressources. “Celui qui exauce le malheureux qui l'invoque” daigna m'exaucer; il facilita à mon cur le sacrifice des honneurs, des richesses, de la famille”. dait point compte du coté ridicule * de son acte. Telle est le comportement de nos politiciens qui, outrpassant leur domaine de complence, se decouvrent subilement des qualités d'oulémas et de juristes en droit islamiques Que voulez-vous, celte affaire de la zakat et du Waqf est suffisement importante el juteuse pour être confiés à des “simples” Oulémas comme disait l'autre | Barham Cheikh permettra pas celle que nous pourfions avoir dans ce monde matériel. Rassurez-vous, cependant, car le temps fixé pour une rencontre entre vous et moi se situe dans la sécurité de la miséricorde divine” Ce disciple de Abu Madyan, écrivain d'une prolixité colossale, produisit au cours de son existence quelques huit cent cinquantesix ouvrages dont seuleÎ ment cinq cent cinquante 5 attestés dans deux mille célèbre s'intitule: Kitab al Futuhat al Makkiya (Le livre des conquêtes spirituelles de la Mecque où llluminations Mecquoises). Cet ouvrage fut rédigé à la Mecque sous l'injonction de l'ange de la révélation. || comporte 565 chapitres répartis sur quatre volumes. Ibn ‘Arabi s'éteignit paisiblement à Damas, entouré des siens, le 28 Rabi' 11638/16 Novembre 1240 peu avant la prise de Bagdad par les Monghols en 1258.Depuis la disparition du Khatem Al Awliya' (Sceau des Saints), le soufisme n'a plus connu de théoricien de cette envergure. Les ordres soufis ont servi, depuis lors, de relais avec des fortunes diverses à ces penseurs qui incarnèrent la spiritualité de l'isiam Si Ghazali, le juriste shaféite, avait donné sa caution en se jetant corps et âme comme en témoignent ses “confessions” moi-même, je me vis dans le soufisme, son jeune contemporain Abd al Qadir al Jilani avait rendu cette reconnaissance pleinement effective. Abd al Qadir réussira à faire admettre délinitivement le soufisme dans la cité. La tariqa qadiriya en tant que branche de la jonaydia se développera dans la majeure partie des pays musulmans. 7 TAIMA CL sn AN MA AL Ke, UE Clamart LOL [ 2 L'oasis 2er 1 est courant de voire chez les soufis des séances de zikr (ou évocation) sous la forme d’un concert intense voir animé. Ce que, bien évidemment, est très mal vu chez certains.Qu'en est-t-il? L'argumentation de ces purs et durs contre ce type d'évocation, semble chercher ses racines dans un hadith du prophète Mouhamed(psi) interdisant l'évocation - et pas seulement, mais toute lecture - à « très » haute voix. Par contre, ce que les extrémistes taisent délibérément, c'est aussi les nombreux hadiths qui, au contraire l'autorisent bel et bien! Ce n'est pas la première fois que des hadiths du prophète prennent position à la fois pour et contre un seul et même sujet. La lecture du coran à haute ou à basse voix connaît également ses hadiths « pour et contre ». Et sur ce point précisément, et très curieusement, ces messieurs s'abstiennent de choisir une position. Pourtant la lecture du coran n'est rien d'autre que du zikr (ou rappel). D'ailleurs c'est la meilleurs forme de zikr pour qui en possède les moyens. Alors ce qui est valable pour un zikr ne l'est donc pas pour un autre 2 Les soufis, eux, n'ont jamais choisi entre les hadiths sur le zikr, au contraire ils les ont tous intègre de la même façon que pour la lecture du saint Coran. C'est pour cette raison que la lecture du saint Coran, tout comme l'évocation ou le zikr, est fait Chez les soufis en deux temps: A haute voie et “dans le coeur“ c'est-àdire silencieusement. Dans tous les cas, le zikr ne procurerait que des profits. Le grand Waly égyptien Hassan el Basri disait : “Le zikr est un bien absolu, il efface les péchés et n'en conti aucun", fl Mooulig Atisques armes de pohallés us le nét du Niger Société Si les rebelles savaient...et si le pouvoir pouvait, Depuis bient t six mois, le Nord du Niger est le th@tre de plusieurs attaques armOes des rebclles du mouvement des nig@riens pour la justice(MNJ). Une situation priori d@solante et inadmissible dans un pays @conomic dOj fragilis@c par plusieurs alQas d ordre Qconomique, mais surtout politique. Mais, comment en cst-on amiv@ cet Qtat de fait ? Sclon les ct@s que les uns ct les autres veulent se pencher, les ponses cette question sont la fois van@es et diverses. Toutefois, il semble que certains de ces hommes arm@s qui se sont soulevOs contre le pouvoir en place, seraient issus de nos casernes et se considerent comme victimes d une injustice dans | exercice de leur mO@tier. Ils entendent ainsi travers « le dialogue des armes » se faire justice et au passage Otablir la justice, qui nen point douter, reste la sLve nouricilre de tout mMgime d@mocratique. À ces derniers sont venus s ajouter certains habitants de la rOgion en proie cette rGbellion pour pouvoir dOfendre cette mŒme cause. Dans l'un comme dans | autre cas, si cette assertion est leur r@elle motivation, | on ne peut que s estimer heureux, Otant entendu que les nig@riens dans leur grand ensemble ont toujours uvr@ pour linstauration d abord d'une paix durable et d'une justice au sens noble du terme pour tous. Devant cet Qtat de fait, le commun des nigQriens ne peut s empŒcher juste titre, d ailleurs, de savoir dans les causerie quotidiennes , de savoir le fondement r@el de la naissance de ce nouveau mouvement. Ceci ambne indexer tort ou raison, certains pays davoir une main misc dans cette affaire. Tant qu elle se justifie, cette affirmation doit interpeller les combattants du Nord, qui doivent savoir en leur me ct conscience, que le Niger dans le contexte actuel, n a besoin d armes mais d mes sincLres pour sc b tir dans ce mouvement mondial 0e les pays pauvres ont du mal tenir devant les grands ensembles organisOs et structurOs. Il est donc grand temps pour le mouvement des nig@nens pour la justice, de cesser de sc faire justice mais de pnivilOgicr la voix du dialogue, seule issue royale pour d@boucher sur des accords durables. Dans le mŒme ordre d id@e, le pouvoir a le devoir de trouver les moyens d'un rEglement lamiable de ce douloureux problLme dans | int@rŒt g@n@ral des fils ct filles de notre chLre patrie. Il est fr@quent d'entendre dans les discussions de quartier des appels invitant le gouvernement rOprimer avec la dernikre Gnergie les auteurs ct complices de cette r@bellion arme. Une telle rOaction, somme toutc dune autre @poque, doit Œtre bannie jamais de nos m urs politiques afin que la paix et la prosp@nit@ continuent de r@gner pour tous les nig@riens. Fort heureusement, au moment og nous mcttons sous presse, nous avons appris avec joic que sur l'initiative du conseil national du dialogue politique (CNDP), les hommes politiques, toutes tendances confondues, se sont rDunis autour du premier ministre, chef du gouvernement M. Scini Oumarou, son cabinet pour discuter de plusieurs points touchant la vic de la nation dont entre autres celui de | ins@curit@. EspOrons que de ces discussions sortiront des propositions concr£- tes pour unc sortie v@ritable de cette crise qui n a que trop dur@. Mahamadou [ssaka Hama Amadou cultive son jardin! epuis sa chute, on le dit un peu perdu, l'ex premier ministre Hama, garde en tout cas le profile bas. Comme tous les déchus politiques, il végète. signe que sa vie a du mal à démarrer en trombe comme certains s'y attendait, En tant que président d'un partie de la taille du MNSD, normalement Hama n'aura pas de soucis à se faire coté occupation. Libérés des charges de l'Etat, est-on tenté de dire, lui et son SG l'ex ministre Salah Habi, on les voyait bien se lancer d'ores et déjà dans la bataille pour les élections futures. Aujourd'hui, comme hier, Hama compte ses amis(et aussi ses ennemis) au sein de son propre partis. Et il lui faut tous ses talents de leader pour éviter tout mouvement de fronde qui, à l'intérieur de son parti, menacefait de l'éjecter de la tête du parti. Et ce n'est pas l'envie qui en manque chez certains militants du parti au pouvoir. C'est pourquoi, depuis que “Hama est revenu à lui”, il multiplie les rencontres y compris avec les dures de son partis comme d'ailleurs avec ses tombeurs d'hier qui sont dans l'opposition. Histoire d'enlever à ses adversaires toute envie de l'enterrer vite. Mais depuis quelques temps Hama commence à visiter un autre jardin, dans le sens propre du terme, un terrain de plusieurs centaines d'hectares d'une longueur de 14 Km situé dans la vallée fertile du Boboye,à quelques encablures de Margou. Une sorte de future ranch à la George Bush qu'il voulait mettre en chantier pour le meilleurs et pour le pire! S'il devenait chef d'Etats ce ranch serait sans aucun doute un haut lieu de rencontre avec des chefs Islam, femme, paix et développement durable, TE GC Du 23 au 24 juin 2007 se sont tenues KIOTA les assises du 4eme congrLs statutaire de la Jamiyat Nassirat Dine sous le thEme ISLAM, FEMME , PAIX ET DEVELOPPEMENT DURABLE. Louvenure a eu lieu sous le haut patronage de son excellence la premilre dame HADJIA LARABA TANDIA accompagnOe d'une fonc d@lOgation de femmes dont les Gpouses du pr@sident de |assembl@e nationale et du premier ministre. C Otait en prOsence de son excellence SERIGNE MAMOUNE JBRAHIM NYASSE ministre d Etat s&nQgalais accompagn@ pour la circonstance d'une d@l@gation de dix neuf (19) membres. Comme 1 accoutumBe, le congrLs a uni KIOTA plus de deux mille femmes venues de toutes les rOgions du pays et de plu- “sieurs pays de la sous r@gion comme le NIGERIA, le BENIN, le SENEGAL, le MALI. Api£s la @r@monic d'ouverture, quatre ntervenantes ont irait des communications sur le thLme choisi : %-Mme Bachir sur la sant@ et reproduction : elle a expliqu@ le rle et l'im- . portance des centres de sant@ familiale qui oeuvrent au bien Œtrc des populations (les femmes et les enfants particuliLrement) travers la planification et l'espacement des naissances, l'allaitement maternel, la lutte contre les MST, la prise en charge de la m@nopause et la dOtection prcocc des cancers g@nitaux et mammaires -Mme Ma ga Hamsou sur le dOveloppement communautaire : elle a insis19 sur la formalion et 1 instruction des femmes pour quelles s impliquent mieux dans le d@veloppement communautaire durable. En effet, a-t-clle soutenu, la femme cest un acteur du dOveloppement au Niger car reprsentant 52% de la population. Elle doit donc Œtre pr@sentc dans tous les domaines d activit@s. -Mme Sidikou Fati sur femmes et environnement : elle a ressorti | impact des activit@s de la femme sur la d@gradation de | environnement. Or cet environnement a besoin d Œtre entretenu ct prOserv@ pour un bien Œtre des communaul@s. Celle mission est impossible sans | implication des femmes -Mme Salamatou Sow sur Oducation ct dOvcloppement : professeur de sociolinguistique Universit@ Abdou Moumouni Dioffo de Niamey, elle a d@montr@ | importance de la parole qui selon elle est la meilleure arme que dieu ait donne l'homme en ce sens qu elle lui permet de communiquer pour @duquer, transmettre ses valeurs, son savoirfaire, ses connaissances. Elle à conclut que | accent doit Œtre mis sur 1 @ducation, volet sans lequel il n y a pas de dOveloppement. - Sayada Zahara Cheikh Aboubacar Kiola sur Islam, Femme el DOvcloppement : elle a prOsen@ Lislam comme religion de paix et de tolGrance. Elle a ressorti la place de choix que 1 Islam conflre la femme ct quel r le cette demiLre peut jouer dans toute entreprise de d@veloppement. Tout au long de son cxposO, elle argumentait par des versets du Saint Coran, des Hadiths du ProphLie Mouharmmad (paix et salut sur lui) ct par l'exemple combien illustratif de Kadidja, premiLre femme musulmane ct premilre Opouse du prophlie (PSL) Les communications ont Gi@ suivies par des d@bats riches ct constructifs. Mme Guimba Aissala et Mme Bachir ont apport@ des rponses aux questions des femmes pour lout ce qui touche la fr@quentation des services de sant@, le programme de sant@ de la reproduction, les soins prOnataux, la contraccplion, la vaccination, | Gducation des filles Le congrls à pris fin le 24 juin 2007 au soir. Le ministre d'Etat sO@nOgalais MAMOUNE IBRAHIM NYASSE en prenant la parole la cO@monic de clture a louO les efforts de SAYADA OUMMOUL KAHIARI NYASSE pour le combat quelle mLne dans la voic de Dieu et pour le bien Œire des femmes. Il a pns | engagement de donner la Jamiyat Nassirat Dine la somme de cinq (5) millions et cinq billets d avion pour le pLicrinage la Mecque chaque annOe Dans son discours de cl'iure, la prOsidente fondatrice de la Jamiyat Nassiral Dine SAYADA OUMMOUL KHAIRI NYASSE à remerci@ le bureau sortant pour tous les efons qu'il na cess@ de d@ployer pendant son mandat. Un nouveau bureau à OO mis en place avec a sa 1Œte Mme Sidikou Fati comme prOsidente. Zelnabou Sow 2 ANTRECUIE EN ROC AN TS JENET 2007 EEE d'Etats étrangers, et s'il devait finir comme un simple citoyen, il aura ainsi de quoi passer ses vieux jours. Le Boboye, on le sait, compte parmi les future zone d'irrigation du Niger dont l'exploitation rationnelle permettraient à notre pays de s'auto suffir sur le plan alimentaire. C'est ainsi que sous son gouvernement déjà un programme ambitieux d'une centaine de milliards de cfa avait éte annoncé pour les années à venir. On parlait de 80 milliards à injecter dans la mise en valeur des terres du Boboÿe. Mais quelle ne fut la surprise des paysans de cette région de voir l’ex premier ministre venir payer un terrain faramineux suivi de plusieurs gouverneurs, des députés et de hauts fonctionnaires. On avait même cité les noms du président de l'assemblée nationale et celui de l'ex ministre d'Etats Abdou Labo parmi les candidats interessés par cette ruée vers la terre qui ne dit pas son nom. Un projet similaire de mille milliards dit-on est egalement prevu pour la région de Maradi. Tout ce branle bas n'est-il pas le signe d'une volonté cupide de nos politiciens d'anticiper sur les événements programmés par eux mêmes pour recuellir à la source ces fonds à leur propre profit en se parant de l'habit d'agriculteurs? Pour le moment, ce projet, tout officiel qu'il est, est gardé presque comme un secret de polichinel, de peur peut être d'ameuter les pauvres paysans du Boboye et de Maradi qui, sans le savoir, continuent de brader les dernieres terres qui leur restent. Mouhamed Mamoudou AI Meoulig Les femmes musulmanes, plus tolérantes que les hommes massive de nouveaux précheurs et prosélytes musul mans pour voire apparaitre des dissensions et des tensions confessionnelles qui sont parfois d'une rare violence entre groupes musulmans Pourtant jusqu'à une date récente, les musulmans nigériens étaient considérés comme l'une des communautés les plus paisibles du monde musulman. A l'origine de ces tensions, l'instrumentalisation de la religion et la mauvaise interprètation des textes qui devaient engendrer des formes d'incompréhensions et d'intolérance entre croyants. Nous avions eu ainsi à vivre les dérives des prêcheurs et autres prosélytes dans leurs formes les plus caricaturales et les plus dangereuses aussi. Au nom d'Allah et au nom d'un” islam de renouveau” voire “un islam des sources”, les valeurs morales incamées jusque là par les figures islamiques les plus emblématiques du pays étaient l'objet de dérision et d'insultes les plus inimaginables. Bref, la communauté musulmane nigérienne si calme, si pondérée paraissait sombrer peu à peu dans la crise ouverte et la folie.! Dans cette dérive, qui faillit bien emporter le fragile équilibre social du pays, les femmes musulmanes, même si elles ne s'étaient pas ouvertement montrées contre cet état de fait, avaient tout de même fait montre d'une sagesse exemplaire en s'abstenant de jeter de l'huile sur le feu. Les prêches féminins étaient resté neutres et positifs., quellles que soit leurs tendances idéologiques. Les anathèmes et autres déclarations de guerre sainte était jusque là l'apanage des seuls hommes. Avec le 4eme congrès des femmes de l'Association Nassiratou-d-dine à Kiota, les femmes musulmanes nigériennes, toutes tendances confondues, avaient donné une fois de.plus, la preuve de leur tolérance en montrant leur capacité à être ensemble. En effet, tout au long du congrès, des femmes musulmanes leaders dans leurs associations | aurait suffi d'une arrivée Massacre à Tizirzet. Quel boucher! Il a la main lourde ce MNJI is ) ou leur milieu, et qui n'étaient pas forcement de tendance soufie, avaient plaidé en faveur d'un islam de paix, de dialogue et de concorde Après Mme Houda qui venait juste d'appeler les femmes et les musulmans en général à l'unité, la présidente de l'ANASI, Mme Narougougou, déclara du haut de la tribune DROIT DE'REPONSE Monsieur le directeur de publication d'AI maoulid, Je vous demande de bien vouloir insérer ce droit de réponse dans votre prochaine publication. En effet, Monsieur le directeur de publication, dans votre papier titré "Bonferey tv, Peut mieux faire!” en page 2 (Al maoulid n°00), vous avez écrit des choses inexactes sur Bonferey TV qu'il me semble opportun de rectifier. Quand vous dites par exemple que: "Cette chaine a même diffusé “par erreur” un documentaire en français tragant l'histoire du prophète, où celui-ci était traité de dictateur et de je ne sais quels autres noms! (Wal iyazou billah!) |" je m'inscris en faux contre de tels propos diffamatoires de nature à discréditer l'image de Bonferey TV. Nous n'avons jamais diffusé” un tel film. par ailleur, vous dites que: “Enfin on ne s'explique pas non plus cette préférence ridicule de Bonferey tv pour la seule musique arabe sur les autres, même quand celles-ci n'ont rien de dérangeant. En effet, cette chaine n'a jusqu'à présent jamais diffusé un seul morceau de la musique nigérienne ou même africaine, “il me semble que vous allez trop vile en bésogne lorsque vous faites comme une idée fixe en passant(diraiton) lout votre temps à scruter ce que vous appelez les “programmes” de Bonferey pour voir sur cette chaîne des émissions musicales. Nous prenons acte de vos encouragements et de certains de vos observations sur la qualité du son et des images. Mais pour votre information, sachez que Bonferey TV est au stade d'essai, son programme proprement dit n'a pas encore commencé. Et même ses installations techniques ne sont pas au top. Donc faites un peu preuve depatience et de tolérancel Je Du côté du mont Tamgok, ils voient ça comme un chef doeuvrell Santé el et que ‘L'islam n'a pas de frontière". Elle lança à son tour un vibrant appel à l'unité et à la 9 cohésion entre toutes les fem- * mes musulmanes et entre tous les musulmans Ce 4eme congrès de Nassiratou-d-dine avait été véritablement l'occasion pour la femme musulmane de dire clairement ce qu'elle voulait. Or ce qu'elle voulait, c'est la paix et rien d'autre Le thème de ce congrès n'étaitil pas: Islamfemme, paix et développement durable? Dr. M.R.Z vous rappelle d'ailleurs que vous prônez dans votre éditorial des valeurs essentielles à savoir la liberté, l'objectivité et la tolérance. Pour ma pan, je pense que l'objectivité en journalisme c'est aussi le respect des faits car diton ” les faits sont sacrés et les commentaires sont libres” Longue vie à AI maoulid. Le directeur général de Bonferey Chaibou Mamane NDR: Nous remercions le directeur général de Bonferev TV pour sa réaction et pour son sens de dialogue. La Rubrique “à vol d'oiseau” est une pelite fenétre que le journal Al maoulid a jugé utile de consacrer aux médias loules tendances confondues. Si nous avions commencé avec la télé Bon'erey, c'est justement en raison de certaines affinités que nous découvrons en cette lélé, mais aussi parce que c'était la dernière née de la place. Cela dit, c'est peut étre à force de passer “ loul notre temps à scruler” vos “programmes”, QUe NOUS avions pu justement découvrir des choses qui ne devarent pas passer. même en phase d'essai, comme ce fameux documentaire, El nous craignons que le fait de nier sa diffusion ne comporte le risque de le voir repasser sur votre chaine une nouvelle fois! Toutefois nous sommes satisfaits d'une bonne partie de vos arguments sauf ceux insinuant une volonté de nuire ou d'inventer des faits de la part d'Al maoulid. Loin de nous l'idée de préter à Bonferey TV une intention délibérée de nuire à la personne du prophéte. Mais dans une lélé au stade d'essai, des pelits incidents peuvent arriver, Surtoul si le directeur n'avait pas le temps, el on le comprend bien, pour scruler la moindre image qui passe. A AI maoulid, nous continuons à supporter la chaine Bonferey TV sans toulelois renoncer à notre liberté d'émettre, quand c'est nécessaire, un point de vue ou une modeste suggestion. Cela vaul pour tous les médias el aussi pour Bonferey TV car, qui aime bien chàlie bien. Lo direcleur de publication Tout ce massacre pour simplement s'assurer di lois?| nn Le crime, tu sais, est devenue de nos jours, un juteux fonds de commerce ureS entre une centrale électrique et une centrale syndicale? TE La première produit de Té 80 de la lumière et dés emplois D AE” Les centrales. Et la seconde qu'est ce qu'elle produit?! Des déclarations! | A Où trouves-tu du goût et d'a-g7 regentpour e tous ces Et après? Peut- être quelle est une grande lectrice du journal le Sahel! Elle paye des journaux chaque matin, mais de sa vie, elle nena jamais lu une lignell! Tu sais, ma femme est une grande enseignante analphabètel Elle aussi n'aime pas les journaux! Tje ne vois pas ce que tu veux dire II! Figre-loi dejà une maitresse d'écolé pour qui lous les journaux ont po “bo nom le Sahel !_ D'abord c'était pour s'en servir comme combustible. Ensite, pour elle, c'est de l'argent qui ira tout droit dans les caisses du sahel sporting club. La pauvre. !ll serez DR HO SSD ALI RSIESE00 sets EE ie AI maoulid 1n}0 est devenu un bimensuel séquestrant d'autres conctoyens?| cesl. Cest quoi cette histoire qui consiste à se faire une place ou soleil en tuant, blessant et en — 7 Ils apellent ça le jeu d'équilibre des for- —— Un jeu, tu dis? Il serait temps maintenant de parler de crime et de haute trahison à Ÿ LT br} Publicité COMMUNIQUE. DE PRESSE ADJUBICATION DE BONS | DU TRESOR DU NIGER # La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) Informe le public qu'elle a procédé, le Jeudi 28 juin 2007, à la demande de l'Etat du Niger, à la première adjudication de bons du Trésor en compte courant au titre de l'année 2007, émis par le Trésor du Niger, sur le marché des titres publics de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), pour un montant de 10 milllards de FCFA. Cette adjudication s'inscrit dans le cadre de l'animation du marché réglonal des titres publics qui offre aux Etats membres de l'UEMOA, une source alternative pour la couverture de leurs besoins de trésorerie. Lancé le 13 Juin 2007 selon le système d'enchères à taux multiples, l'appe d'offres a enregistré la participation de quatorze (14) investisseurs qui ont soumissionné pour un montant global de 23,415 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 234,2%. Les soumissions retenues ont porté sur une valeur nominale de 14,915 mlillards de FCFA. soit un taux d'absorption du montent mis en adjudication de 149.2%. Le taux d'intérêt marginal est ressorti à 5,2500% et le taux moyen pondéré à 5,0057%. Fait à Niamey le 28/06/07 PROCES-VERBAL D'ADJUDICATION DE BONS DU TRESOR Nature des titres (1) Bons du Trésor Numéro d'identification 6000130 Emetteur Niger Dénomination de l'émission H6000130 BTA TRESNE TXMLT Sept 007 Adjudication n° 01/2007 du 28 juin 2007 Date de valeur 29 juin 2007 Date d'échéance 27 septembre 2007 Durée 91 jours Valeur nominale unitaire 1 million de FCFA Montant mis en adjudication 10000 millions de FCFA 14 nombre de soumissions Montant global des soumissions 23 415 millions de FCFA Soumissions retenues 14 915 millions de FCFA Soumissions rejettées 8 500 millions de FCFA Taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions 234,2% Taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions retenues Taux d'intérêt marginal . 5, 2500% Taux d'intérêt 5, 0067% moyen pondéré RESULTAT GLOBAL .14,916 2 LA MBOUNOENTO N°00 1 AU: 200 pu -- o:id 11410 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11410 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue o:item_set/o:id 2223 o:media/o:id 31908 31915 31916 31917 31918 31919 31920 31921 31922 o:media/file https://islam.zmo.de/files/original/738ed0610382a380abe58a86f47e9e38c79c2486.pdf https://islam.zmo.de/files/original/32839ccd3a4b659f4726b2533f43c23c8e5f1bd9.tiff https://islam.zmo.de/files/original/72e647648153ef8d467b99d93c56a4f229ebe9f4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c707209a491549b02054d3a61357cb7eb1197679.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e1c9562a288834231b50a2e24b393560865c55cc.tiff https://islam.zmo.de/files/original/f4c4aa1821dc07fa8bee15506c525e2dd31db2a0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/8c1cb664a4b7f5279afcab49c5ac20b7401776e8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0527741243b6971cdae765759fb0d4ca83c03b18.tiff https://islam.zmo.de/files/original/c3544e0e217d7d6342dfd14ff110ce336fa394d5.tiff dcterms:title Al Maoulid Info #9 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/63531 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/21 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/24 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/63445 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/33 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/43 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/116 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2223 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2008-11 dcterms:type https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/67398 dcterms:identifier iwac-issue-0000202 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1284 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable bibo:content Livre: Au Niger, la gestion des questions religieuses en général et celle du hadj en particulier, résume à elle seule, toute la problématique de la mal gouvernance dont souffre le pays: Corruption, favoritisme, incompétence, irresponsabilité... et la liste est longue. Ainsi, il ne serait pas exagéré de dire que dans les dix dernières années, notre pays a pratiquement raté tous les grands rendez-vous religieux: Hadj, maoulids, mais aussi les débuts et les fins de ramadans, etc. Ces échéances pourtant bien connues sur le calendrier sont, elles aussi, à chaque fois “entachées d'irrégularité” un peu à Ziyara 2008 à Kiota: Des fidèles à bord de 3032 véhicules chez le Khalife! La Ziyara annuelle faite au Khalife par ses talibés au Nigeria, prend parfois l'allure d'un déménagement gigantesque. Pour cette année, ils étaient plusieurs dizaines de milliers de personnes de tous âges, à prendre d'assaut la ville sainte de Kiota à bord d'un convoi sans précédent: Du jamais vu. Michael Jackson est-il devenu musulman? P.3 L'image de nos élections dans le cadre du Niger est l'un des rares à toujours donner du fil à retordre aux autorités saoudiennes. La Kaaba comme vous ne l'avez jamais vue. Interview de l'écrivain Hamadi Redissi sur son livre. Le fait de l'accumulation des retards et autres lacunes incorrigibles. Chez nous, il est vrai, la rigueur et l'esprit d'anticipation ne sont pas forcément de nos qualités premières. À cela s'ajoute l'affairisme endémique de nos politiciens-businessmen, lesquels se comportent en véritables sangsues au détriment du peuple. On en arrive à une situation où ni les pèlerins ni le Niger n'en sortent grandis. Lire en page 2 Jamais vue Le phénomène des enfants prédicateurs : un danger ! Obama, un autre accident de l'histoire ? Le message de la langue et de la tête, un moment sans précédent. k: nent avec l'amour et l'ardeur de tous ses enfants. AU NOM DU TOUT PUISSANT, nous nous inclinons devant notre Seigneur et Maître. Malgré tous les obstacles, nous devons rester unis et persévérer dans notre mission. Nous devons nous rappeler que notre force réside dans notre unité et notre foi. La Tidjaniya est une voie soufie qui se résume en la répétition de trois zikrs très célèbres qui sont tous conseillés dans le saint Coran, à savoir : - La profession de foi, ou Laa ilaaha illa Allah. - La demande de pardon auprès d'Allah ou istighfaar. - La prière sur le prophète Mohamed (psl) ou Salaat ala naby. Le prophète, la Tidjaniya utilise une formule issue du fondateur de la Tariqa, Cheikh Ahmed Tidjani. On sait que pour prier sur Le messager, n'importe qui peut en faire sa propre formulation. Seule condition exigée : rendre la formulation plus belle. D'où la formule Salaatul Faatih chez les Tidjanes, qui veut dire : "la prière d'ouverture". Sachant qu'Allah et ses Anges prient sur le prophète, la particularité de la Salaatul Faatih est de souhaiter simplement que ces prières d'Allah soient à la mesure du haut rang de notre prophète bien-aimé. Pour ce qui est de la prière sur... Et pourtant, les fondamentalistes nigériens, exploitant leur propre ignorance et celle de certains croyants, ont fait un bruit inutile autour de la question allant jusqu'à traiter d'apostates toute personne récitant cette prière ! Savent-ils seulement déchiffrer un texte en arabe ? C'est la question que les Tidjanes se sont toujours posée avec stupeur. Car la Salaatul Faatih est un texte écrit dans un arabe limpide sans équivoque dont voici une traduction : MON SEIGNEUR, PRIE SUR NOTRE MAÎTRE, LE PROPHÈTE MOUHAMED, QUI A OUVERT CE QUI ÉTAIT FERMÉ (L'ISLAM), ET QUI... A CLOS CE QUI A PRÉCÉDÉ (LA CHAÎNE DES RÉVÉLATIONS), TRIOMPHATEUR DE LA VÉRITÉ PAR LA VÉRITÉ ET QUI GUIDE SUR TON DROIT CHEMIN. (ET PRIE SUR LUI ET SA FAMILLE, UNE PRIÈRE À LA MESURE DE SON RANG ÉLEVÉ.) Telle est donc la Salaalul fa3th: Qu'y a-t-il d'inacceptable dans cette prière? Ô ignorance, quand tu nous tiens! Meobidinta le 00 de Nov 2008 mic n. Nigerl Hadj 2008: Le hadj le L =, Au Niger, la gestion des questions religieuses en général et celle du hadj en particulier, résume à elle seule toute la problématique de la mal gouvernance dont souffre le pays. Corruption, favoritisme, incompétence, irresponsabilité… et la liste est longue. Ainsi, il ne serait pas exagéré de dire que dans les dix dernières années notre pays a pratiquement raté tous les grands rendez-vous religieux: Hadj, maoulids, mais aussi les débuts et les fins de ramadans, etc. Ces échéances bien connues sur le calendrier sont, elles aussi, à chaque fois entachées d'irrégularités, un peu à l'image de nos élections. Dans le cadre du hadj, le Niger est l'un des rares à toujours donner du fil à retordre aux autorités saoudiennes du fait de l'accumulation des retards et autres lacunes incorrigibles. Chez nous, il est vrai, la rigueur et l'esprit d'anticipation ne sont pas forcément de nos qualités premières. À quoi s'ajoute l'affairisme endémique de nos politiciens-businessmen, lesquels se comportent en véritables sangsues au détriment du peuple. On en arrive à une situation où, ni les pèlerins ni le Niger n'en sortent grandis. Pour preuve, le nom du Niger figurait à un moment sur la liste des disqualifiés du hadj 2008. N'eût été des interventions de dernière minute... C'est dire que, pour la nième année consécutive, le convoyage de nos pèlerins aux lieux saints de l'islam est en train d'offrir au monde son spectacle affligeant. Ce qui a fini par convaincre les plus optimistes que le hadj 2008 est aussi mal parti que les précédents. Autrefois accusé d'indifférence notoire, le très laïc État du Niger répugnait à se mêler du hadj même lorsque nos compatriotes enduraient des souffrances inouïes sur les tarmacs des aéroports. Et seul, feu Président Baré, eut l'idée d'aller en personne “aux chevets de nos pèlerins à l'Aéroport Diori Hamani comme il le fit aussi à Mina...par comment en est-on arrivé à trouver aujourd'hui les politiciens au cœur du dispositif? Profitant du ‘je-m'en-foutisme” de l'État et des querelles intestines entre les agences, une certaine administration s'est emparée des principaux leviers du hadj, notamment celui du transport, et surtout de l'argent du transport pour lequel un compte-hadj est même ouvert à la banque islamique depuis 2007. L'opération hadj mobilise quand même, bon an mal an, un pactole de plus de 10 milliards de CFA, au bas mot. Et pour une année comme celle-ci, ce montant peut être allègrement doublé. Vraiment de quoi aiguiser les appétits les plus gargantuesques dans ce pays. Le Hadj, n'est-ce-pas une affaire trop sérieuse...pour être confiée à des agences de voyage?! Alors on comprend pourquoi chaque édition du hadj constitue un exemple unique de cafouillage dans son genre. Ainsi, pour négocier cette année le contrat de transport aérien avec Ethiopian Airlines, il a fallu attendre comme toujours la dernière minute pour dépêcher en Éthiopie la ministre des Affaires étrangères Aïchatou Mindaoudou, qui était également porteuse d'une seconde lettre du Chef de l'État au roi Abdallah d'Arabie. Simple question, assure-t-on, de précaution au cas où! En essayant ainsi de sauver le hadj par tous les moyens, l'État était bien dans son rôle. N'empêche, à force de négligence, on en est arrivé à tuer un moustique avec un très gros marteau, à savoir l'utilisation de toute l'artillerie diplomatique pour l'affrètement d'un simple avion de ligne! Mais comme nous sommes au Niger, c'était une prouesse! On semblait même grisé par ce "succès" au point d'écarter de la gestion du dossier aussi bien les agences que le ministère des Transports et même la compagnie. Partant du fait que le hadj est un luxe qui ne s'impose qu'aux nantis, serait-il responsable de tapant de l'Etat nigérien, de laisser partir des gens sans la moindre provision? Mission Hadj. En signant ce contrat de transport dans le noir, et non sans amateurisme, on a privé les agences d'un avantage colossal auquel elles ont droit. Notamment les billets d'encadrement offerts gratuitement par toute compagnie ayant signé un contrat du genre. Pour neuf mille pèlerins, cela représente environ 180 billets gratuits perdus. Et, le comble, on a promis dans le contrat à Ethiopian Airlines neuf mille pèlerins sans les avoir en main, mais on signa quand même! Réalisant trop tard l'immensité de cette duperie, on tente alors de boucher le trou, en surévaluant le billet unitaire. Voilà comment il a frôlé les 1.030.000 FCFA. Et avec les autres charges comme le logement, les transports internes en Arabie, les collations, etc., cela représente une facture insupportable pour le Nigérien. Et pour ajouter au cafouillage, on fit faire un tirage au sort à la grande satisfaction des agences. Et dès le lendemain, on jeta le résultat dans la poubelle! C'est parce que l'ordre des départs sorti démocratiquement de l'urne, n'arrangeait pas finalement certains individus bien en vue... sachant les difficultés auxquelles de tels micmacs nous ont exposés l'année dernière, on se demande finalement si dans ce pays les anciennes leçons sont vraiment retenues et pourquoi les professionnels craignent, en connaissance de cause, que cette année ne soit particulièrement difficile pour nos pèlerins. Et cela pour plusieurs raisons. D'abord l'opacité du contrat de transport aérien qui ne cachait pas seulement des intérêts inavouables mais cache aussi de graves lacunes. Elle constitue une menace pour la sécurité des pèlerins. On sait que jusque-là, ce sont de véritables épaves volantes, au demeurant interdites de survol sur plusieurs continents, qui transportaient nos pèlerins sans que cela n'émeuve les responsables. Ensuite le montant exorbitant du billet d'avion, que rien ne justifie, et qui intervient dans un contexte de crise ambiante où le sac de riz frôle les trente mille fcfa. De quoi saigner à blanc les pauvres ménages nigériens. Et d'ores et déjà, les plus fortunés de nos pèlerins ont cassé leur tirelire. D'autres sont partis à crédit. L'un dans l'autre, le maigre argent de poche a été investi pour compléter le billet. Ce qui, de facto, place ces pèlerins-là en position de mendicité. D'autres, portés par leur dignité, se laisseront certainement mourir de faim que de mendier. À ce titre, le hadj de cette année laisse présager déjà de l'imminence d'un véritable désastre humanitaire pour les Nigériens. D'où l'urgence de prendre en charge les éventuels naufragés du hadj 2008. Là-dessus, il y a lieu de s'interroger : faut-il, à l'avenir, laisser accomplir le hadj par des gens n'ayant pas réuni toutes les conditions? En temps normal déjà, les “déshérités du hadj” se comptaient par dizaines. Et qu'en sera-t-il de cette année où la montée en flèche du prix du hadj a pris pratiquement tout le monde de court? Avant le départ déjà, beaucoup de pèlerins ne cachaient plus leur forte appréhension sur ce point. Le Hadj est un luxe qui s'impose aux seuls nantis, serait-il responsable de la part de l'Etat nigérien de laisser partir des gens sans la moindre provision? Ne serait-il pas mieux d'imposer un montant minimal à exhiber à l'aéroport avant d'embarquer, un peu à l'image de la fameuse pécule que le général Kountché imposait en son temps aux pèlerins nigériens? Si l'éventualité d'un désastre humanitaire est redoutée, cette année, à nos pèlerins, c'est la faute aux autorités qui ont fait monter le prix du billet à leur profit et au détriment du peuple. En plus du mépris que cela dénote envers l'islam et son cinquième pilier, c'est aussi et surtout la bonne réputation de notre pays qui en prendra un coup sérieux, car si jamais les craintes que nous exprimons ici arrivaient à se produire, et touchons du bois, le Niger aura ainsi fait le hadj le plus misérable et le plus désastreux de son histoire, d'autant plus qu'on aurait pu l'éviter. On nous dira... qu'une solution demande des moyens énormes. Or ces moyens existent, puisque le compte officiel avait ouvert à la Banque renfermerait à ce jour un reliquat de l'an passé estimé à quelques huit cent millions de CFA! À quoi devrait servir cet argent si ce n'est à secourir nos pèlerins en détresse, et même pourquoi pas, à exonérer une partie des charges du transport? Cet argent ne représente-t-il pas, avec les cotisations de cette année, un pactole suffisant pour mettre les Nigériens dans les meilleures conditions d'hébergement en Arabie Saoudite? Pour votre information, sachez par exemple que le campement des Nigériens à Mina est le plus insalubre! N'est-ce pas déshonorant que le Niger, avec ses 99% de musulmans, fasse figure de nain, devant des pays "néophytes" comme le Togo, le Burkina ou la Côte d'Ivoire, au plan organisationnel? Dans tous ces pays au demeurant dirigés par des non-musulmans, des soins particuliers sont pris à l'endroit des pèlerins. Et ces pays vont jusqu'à exonérer les pèlerins de toutes les Taxes douanières à leur retour au pays. Pendant ce temps, que constatons-nous chez nous à l'Aéroport? Un désordre indescriptible, lié à l'absence de toute infrastructure voire de tout comité d'accueil, comme si la mission du comité-hadj ne commence et ne finit qu'en Arabie. D'où le règne de la confusion, de la corruption et autres raquettes dont souffrent nos pèlerins des mains parfois de certains porteurs de tenue... Pas étonnant si, du fait certainement de tant de mépris, les Nigériens finissent par se convaincre qu'ils sont traités en étrangers dans leur propre pays. Un sentiment que résume un El hadj expatrié en ces termes: "Les pays 'côtiers' sans islam, savent réserver aux pèlerins un accueil des plus islamiques: Au Niger, pays islamique, l'accueil reste des plus mécréants!" Elh Barham Cheikh à Al Moovlis islamique satirique information N°009 de Nov 2008 BP 12065 Niamey Niger Mel: (00227) 96 59 00 62 Email: almaoutidinfo@yahoo.fr Directeur de publication: El Barham Cheikh Rédaction: Dr Zakarya Med Rabany, Mamadou Taybou Issa, Dr Abdoul Lawi Cheikh, Mohamed Mamadou El Bachir Cheikh. Directeur commercial: Boubé Kountché. Impression INN 2000 exemplaires. Al Maoulid Le grand public ne connaît de la Ka'aba que son manteau sombre, mais son intérieur n'est visité que par quelques rares privilégiés. Notamment des personnalités du monde islamique composé généralement de chefs d'État et de princes. Normal, puisque celui chargé de nettoyer l'intérieur de la Ka'aba n'est autre que le roi en personne. Ainsi chaque année, le premier des Saoudiens s'y présente balai en main. D'où son surnom de serviteur des deux saintes Mosquées. La première image ci-contre en montre d'ailleurs une séquence. (Notons que le visage du roi a été caché avec un petit carré blanc.) On note également que la Ka'aba est imposante par l'intérieur. Le Wahhabisme, il faut le dire, n'est pas sur toute la ligne de modernisation. Détails extérieurs de la Ka'aba La Ka'aba comme vous ne l'avez jamais vue. Jackson avait rejoint l'organisation. Il gnants de haut-vol se rendraient. Le roi de la POP ajouta que le dirigeant de NOI, Louis Farrakhan, discernait une grande supervision personnelle. Le ministère saoudien du Hajj s'est-il converti à l'islam? En janvier, une société commerciale de Bahreïn, AAJ Holdings, annonça qu'elle multiplie les initiatives. Les autorités saoudiennes font des merveilles pour améliorer le déroulement du pèlerinage. Des gigantesques chantiers sont actuellement en cours et vont changer totalement le visage de La Mecque: Rasage des collines environnantes. Michael Jackson, le roi de la pop, est sur le point de se convertir à l'islam. C'est une annonce de CBS News faite la semaine passée. Les rumeurs sur la conversion de Michael Jackson à l'islam datent de 2003. Saeed Shabazz, un journaliste de The Final Call, la publication de Nation of Islam, indiqua que dans le cadre du premier Forum islamique, l'acquittement de Jackson des accusations de pédophilie portées contre lui. En octobre, il s'installa au Bahreïn, dans le palais du prince héritier Salman ibn Hamed Khalifa. L'avocat de Jackson fit savoir qu'il "vivait de manière permanente" dans le petit État insulaire du Golfe persique comptant juste 363 000 Bahreïnis et la moitié autant de résidents étrangers. En novembre, on apprit que Jackson allait faire don d'une énorme somme d'argent pour faire bâtir une mosquée à proximité de sa nouvelle résidence. Le khalife expliqua que la mosquée serait dédiée à l'étude des enseignements de l'islam de même qu'à l'étude de la langue anglaise, ce pourquoi des enseignants seraient recrutés. En dernier, ce forum fait suite à la lettre qui avait loué les services de Jackson au titre de consultant en divertissements. En outre, Jackson fut photographié alors qu'il quittait un centre d'achats bahreïni portant un voile noir, des gants noirs et une robe noire. Une abbaya. En d'autres termes, il s'habilla comme une femme islamiste pour éviter la publicité. Compte tenu des excentricités notoires de Michael Jackson, il est malaisé de comprendre à quoi rime son aventure au Bahreïn, mais s'il se convertit réellement à l'Islam, il suivra ainsi une voie bien tracée, depuis la fin des années 1940, par des Afro-Américains se tournant vers une forme ou une autre d'Islam, surtout quand ils sont en difficulté. Muhammad bin Talal en réaction au discours intérieur de la Ka'aba gue pour la paix : "Musulmans et chrétiens constituent bien ensemble plus de la moitié de la population mondiale. Sans la paix et la justice entre ces communautés religieuses, il ne peut y avoir de paix significative dans le monde. L'avenir du monde dépend donc de la paix entre musulmans et chrétiens." Obama, un autre accident catholique qui se tiendra à Rome. Les débats d'ouverture seront consacrés aux fondements spirituels et théologiques initiés par le prince jordanien Ghazi bin Talal en réaction au discours controversé de Benoît XVI. Ratisbonne (Allemagne) en septembre. De même si la campagne de McCain a été rencontre service et de pèlerinage, ce n'est qu'il faut interroger et l'information à ce Parlons-en à nos ar. L’islam, parent pauvre du programme spécial du Président de la République, pendant tout le mois de novembre, le Groupe d'amitié islamo-chrétien réuni pour la huitième année consécutive à Rome, propose une série d'évènements pour faire “l'expérience de la rencontre de l'autre.” Les discussions ont commencé par une rencontre historique au sommet. 24 dignitaires musulmans - dont 12 religieux et 12 intellectuels - vont dialoguer avec leurs homologues chrétiens des deux religions. Une audience avec le Pape Benoît XVI est prévue à la fin de ces trois journées. En 2006, les propos du souverain pontife avaient déclenché la colère des musulmans qui lui reprochaient d'associer l'islam à la violence qualifiée d'historique. Onze mois plus tard, cette missive signée par 138 dignitaires musulmans, soutenue aujourd'hui par plus de 250. Signataires, invitait les responsables de toutes les Églises chrétiennes au dialogue. La plupart des secteurs vitaux de notre pays ont bénéficié à un titre ou à un autre, d'un appui de la part du Président de la République dans le cadre de son programme spécial. Exception faite de l'islam, la religion qui préoccupe quotidiennement plus de 99% de ses sujets. À l'heure où Sa Majesté le roi du Maroc fait les statistiques de ses mosquées et établit des salaires aux imams, le Niger ne semble même pas capable de comprendre l'importance politique et stratégique d'une telle démarche. Et pourtant, s'il est un secteur où le besoin d'investissement est le plus pressant, c'est bien l'islam dont les promoteurs sont, dans bien des cas, des acteurs incontournables de développement. Sachant que la pauvreté est le meilleur allié des fondamentalistes musulmans, investir en islam, par la réhabilitation des écoles coraniques, des mosquées et par le renforcement des capacités des essayé de faire passer Barack Obama pour un féru des impôts et de la dépense, un ami des terroristes et un radical fumeur de joints des années 1960, le sénateur de l'Illinois, “accusé” d'être “un musulman caché”, a tout de même remporté haut la main les élections présidentielles. L'histoire a montré que la plupart des meilleurs présidents des États-Unis ont été, dit-on, des accidents de l'histoire, la leur ou celle de leur pays. Abraham Lincoln n'a été élu que parce que le candidat d'un troisième parti, John C. Breckinridge, avait éparpillé les voix de l'opposition. Le vice-président Teddy Roosevelt est arrivé au pouvoir quand McKinley a été assassiné. Thomas Jefferson ne fut élu qu'après un vote départagé par la Chambre des représentants. Pendant la campagne, on avait entendu dire que tout était en faveur d'Obama sauf une chose: le fait qu'il soit noir face à des adversaires blancs coriaces, Hillary et McCain. L'heureux accident, pour lui, c'était peut-être cela. Imams, c'est, comme disent les politiciens, faire d'une pierre deux coups: une semaine après la Grande lecture du Coran qui s'est soldée par la lecture de plus de quinze mille Khafhmas. Intervint la Grande Ziyara annuelle des fidèles tidjanes du Nigeria. Il s'agit d'une visite annuelle groupée dans laquelle prenaient part tous les États du Nord du Nigeria. Du modeste talibé au dignitaire religieux, en passant par le petit commerçant, s'embarquent dans des véhicules de tous calibres. Destination : Kiota. Le but est de faire la "Ziyara" au Khalife, sorte d'allégeance recommandée en islam. Si les fidèles musulmans du grand Nord nigérian décident d'investir une petite localité de notre pays en une seule nuit, cela ressemblerait forcément à un déménagement monstre. Et pourtant, c'est ce qui se passe chaque année au mois d'octobre à Kiota. Des fidèles, à bord de 3032 véhicules, chez le Khalife ! Entre les croyants et leur hiérarchie, à cette occasion, des séances de zikr sont tenues toute la nuit. Et, au petit matin, un peu à l'image du maoulid, le Cheikh libère tout le monde. Après des prises de parole du khalife et des dignitaires hôtes, le tout terminé d'une grande Fatiha de clôture, la nuit de la Ziyara fait partie des grands rendez-vous annuels les plus attendus de la région, même si les médias, généralement pris de court, n'en rendent compte que rarement. Cette Ziyara date pourtant de plusieurs décennies. Sauf qu'elle a pris, après le décès du Cheikh Aboubacar Hachem, une ampleur sans précédent liée à la personnalité charismatique du khalife, mais aussi au désir chez les fidèles de visiter le somptueux mausolée du défunt Cheikh en vue de prier pour le repos de son âme. La nuit de la Ziyara offre à la population l'opportunité de démontrer son sens de l'hospitalité et d'accueil dans la pure tradition légendaire de Zarmatarey. La Ziyara, un acte religieux certes, mais c'est aussi un acte original de consolidation des liens fraternels entre le Niger et le Nigeria. Même si elle se déroulait hors des canaux officiels, la Ziyara, en plus d'être un exemple parfait de fraternité. Religieuse, est aussi un exemple de coopération entre les peuples. Pour cela, elle mériterait les encouragements des autorités des deux pays. Car après la CEDEAO politique, nous avons aussi besoin d'une CEDEAO religieuse, une CEDEAO des peuples. La concrétisation du grand projet communautaire régional devrait commencer peut-être par là. AI Maouliy = à l'heure où le monde entier mène une « l'enfant, ou encore le phénomène, eux aussi, à utiliser les enfants enrôlement dans le prêche. Il est donc la place de ces manipulateurs pour le récheur, ces enfants prodiges, à peine capables de marcher, mais qui connaissent déjà tout au point de faire vibrer les foules des croyants. L'élément diffusé et rediffusé à satiété, et qui montrait un homme de nos jours, haut comme deux pommes, qui était très bien encadré par des barbus, et qui haranguait en arabe un parterre d'auditeurs de tous âges. Le style agressif du discours écrit dans la tradition des intégristes islamistes ainsi que l'incohérence des messages du bambin. rappelle quelque chose de fâché, d'irréel : Ce n'est pas la première fois que des prosélytes malhonnêtes utilisent les dates de Nouvelles à des fins à donner qu'un petit charlatan qui ait fait la chronique en Afrique même au-delà. Parce qu'on attribuait des pouvoirs surnaturels et autres dons extraordinaires en vertu desquels le bambin d'à peine six ans, était censé être un polyglotte maîtrisant aussi bien le Coran que la Bible ! sans compter le swahili, sa langue maternelle, il parlerait couramment le français, l'anglais, l'arabe, etc. Voici l'enfant mystérieux qui avait à l'époque mobilisé des foules hystériques, incroyables, à Abidjan, à Cotonou, à Dakar et dans d'autres capitales en véritable messie. La presse africaine sénégalaise était accueillie par la presse ivoirienne et notamment, l'enfant reçu partout en grande pompe sans précédent contre la pédophilie. Certains intégristes musulmans n'hésitent pas à utiliser les tribunes de prêche. Un phénomène qui gagne des enfants, au motif du trafic. On le sait, par leur terrain jusque chez nous. Où vendredi? Quelle éducation en islam? Pompe et parade par des foules mais aussi de grands dignitaires religieux, et parfois des chefs d'État. Le jeune Sharifu, qui avait le même âge que notre jeune prédicateur montré à la télé aujourd'hui, était étroitement encadré, comme lui, et surveillé par un staff d'adultes bien organisé. Tout cela pour disparaître ensuite à jamais dans la nature aussi mystérieusement qu'il était apparu. Une situation pourtant prévisible parce qu'un journal, de Sidi Wal, Fadjri, taxé pourtant à l'époque de tous noms, avait pris ses distances face aux prouesses supposées du jeune Tanzanien. La rédaction du journal alla jusqu'à envoyer une équipe d'enquête sur place, en Tanzanie. Une enquête minutieuse qui permit à l'époque de découvrir une énorme escroquerie ainsi que le vrai Sharifu en chair et en os, et ses parents. Un Sharifu nettement plus modeste qui se contentait juste de réciter quelques... versets coraniques. Et rien de plus! L'Afrique est certes un continent qui a une "forte soif de la foi" une soif que des esprits illuminés "millénaristes", disait Sidi Lamine Niasse, n'hésitent pas à exploiter. Mais la question que l'on se pose est: peut-on, islamiquement parlant, utiliser les tout petits à des fins djihadiques? Quelles sont les motivations réelles des promoteurs de telles idées au Niger quand on est dans une logique rigoriste censée combattre comme ils disent, "toute forme d'obscurantisme" dans la religion? Quand on sait que notre film du petit prédicateur est diffusé dans une langue des plus minoritaires au Niger, l'arabe, il y a lieu de se poser mille et une questions sur la diffusion et rediffusion de l'élément. Pour faire passer le message d'Allah, faut-il vraiment faire feu de tous bois? Veut-on nous préparer à la venue d'un nouveau Sharifu au Niger? Au Sénégal, on a vu le très pro-wahhabite, le journal Djamra, jouer un rôle plus qu'actif dans la promotion du jeune prodige. Chose Étonnante quand on sait que ce journal appartenait à une mouvance islamiste des plus rigoristes. Dans l'œuvre de prédication, la fin justifie-t-elle le moyen? Non! L'islam est une religion de bon sens et Allah est Pureté. Il n'accepte que du pur. Que les tout petits soient formés pour s'adresser, à l'occasion, à leurs petits copains de même âge, cela pouvait peut-être se concevoir, mais qu'ils soient formés pour former des adultes cela manque de logique. N'est-ce pas un monde à l'envers quand un bébé qui a encore besoin de ses biberons ou de ses jouets ou un gamin de 7 ans, se met à "former" des vieillards de 77 ans? En agissant ainsi, on ne fait pas que leur voler leur enfance, à ces jeunes, mais on les détruit purement et simplement. C'est comme cela qu'on crée des bombes humaines précoces. Déjà, à écouter ces bambins du haut du perchoir, on découvre en eux de véritables petits explosifs verbaux qui, d'anathèmes en injures et d'autres propos haineux, empestent l'atmosphère et ne laissent aucune chance à L'amour et la tolérance islamiques que tout prédicateur est sensé véhiculer au nom de la sunna du prophète. À nos prosélytes et autres médias islamiques de faire attention, car à trop vouloir fabriquer des messies, on court le risque de fabriquer des monstruosités. À bon entendeur. BARHAM CHEIKH Al Maoulid : jeunes prédicateurs sous les feux de la rampe ; le phénomène des enfants prédicateurs a commencé véritablement dans certains pays musulmans asiatiques comme l'Indonésie, la Malaisie avant de commencer à envahir d'autres pays musulmans du Moyen-Orient via les chaînes satellitaires arabes avides de nouveautés surtout lorsqu'elles associent télé-réalité et religion. En Indonésie, une chaîne de télévision privée est la première à programmer une émission du genre intitulée PILDACIL (qu'on pourrait traduire par "Concours des petits prédicateurs") qui vise à désigner le meilleur petit prédicateur du pays. Il ne s'agit pas ici des habituelles récitations du Coran (faites par les magnifiques voix de très jeunes musulmans, auxquelles nous sommes habitués et pour lesquelles il existe même des concours annuels. En 1999, un jeune Tanzanien d'à peine six ans défraya la chronique en Afrique de l'Ouest et plus particulièrement au Sénégal. Présenté comme étant un miracle né, pénétré de révélations dont le moindre n'était pas d'avoir récité le Coran à quatre mois. Dans un pays à plus de 95% musulmans comme le Sénégal, où les populations vivent leur religion avec passion, la venue de ce jeune Tanzanien allait appeler Moussabakates. Il s'agit plutôt d'un nouveau phénomène de prédication qui, contrairement à la psalmodie du Coran, peut poser problème. En effet, premièrement, le problème c'est qu'aujourd'hui, on ne se contente pas de former les enfants aux techniques de la psalmodie du Coran. On en fait aussi des prédicateurs, voire des téléprédicateurs capables de faire vibrer les foules de croyants non pas avec leurs propres idées mais avec les idées d'adultes tapis dans l'ombre. Et si même ces bébés arrivent... vent à émettre leurs idées, le problème reste le même. Que peut bien conseiller un môme morveux à son père ou à son grand-père? Sur la chaîne indonésienne, on ne s'embarrasse pas de questions. Ainsi au cours de l'émission, les enfants prêcheurs âgés de 6 à 9 ans s'affrontent dans une joute verbale, le gagnant se voit attribuer le nom de Cheikh, donnant lieu à une ferveur extraordinaire. Orchestrée par un comité de pilotage, cette visite se révélera un gigantesque spectacle médiatico-religieux. Mais elle générera aussi une intense polémique. Car tout le monde n'est pas tombé dans la béate fascination pour s'interdire toute approche critique d'un phénomène qui semblait sortir du néant. À commencer par Sidy Lamine Niasse, le directeur du journal Walfadjri qui dépêcha non seulement une équipe d'enquête en Tanzanie pour élucider l'affaire, mais aussi finit par accoucher d'un livre intitulé Sharifu, fin de la nuit. Extraits des phénomènes Cheikhou Sharifu ne sont pas typiques sous nos cieux. Nous avons comme des résidus archaïques. enfouis dans notre conscience collective, des faiseurs de miracles, sous la forme de ce que Carl Jung appelle des archétypes. Ce ne sont pas des histoires définies et figées, mais des exemples transmis à travers les âges, et qui ont fini par structurer l'imaginaire collectif autour de personnages exceptionnels, des faiseurs de fortune, des rêveurs que l'on souhaiterait rencontrer un jour, au détour d'un chemin. Les cas sont nombreux, dont l'un des derniers et sans doute des plus complexes est l'histoire des "rétrécisseurs de sexe". Mais l'histoire de Cheikhou est originale et différente sous bien des aspects. Trois raisons à cela. En premier lieu, toutes les histoires similaires, en dehors des travaux d'historiens qui essaient d'en saisir la portée, ou des sociologues qui essaient d'en donner le sens, ont rarement dépassé le cadre de la rumeur et du "m'a-t-on dit". Elles ne restent à l'état conscient que chez quelques personnes éprises de récits fantastiques. Que ce soit l'affaire Abdou Xaalis à Kaolack ou Encore de Diambarou Diane En second lieu, rarement en dehors du cas des "rétrécisseurs de sexe" que l'on disait venir du Nigéria, un phénomène n'avait eu une dimension internationale au point de se transformer en une affaire d'État. Puisque c'est de cela qu'il s'agit. À travers son symbole le plus représentatif, le président de la République, c'est le Sénégal officiel qui a accueilli Sharifu. Pour des raisons difficiles à cerner avant de venir au Sénégal, Cheikhou Sharifu a visité treize pays au total, sous la direction de l'incontournable Wazir Fumbo, son oncle. Le Sénégal en était le quatorzième. Partout où il passait, le jeune "prodige" était reçu par des chefs d'État, parfois de grande envergure. C'est le cas du président libyen Mouammar Kadhafi, à qui il avait rendu visite avant de séjourner au Bénin, selon Al Maoulid info N°009 de Nov 2006 où Sharifu, remportant deux billets d'avion, pour un pèlerinage à la Mecque. Le conseil des oulémas indonésiens, une organisation influente et conservatrice, avait même jugé en 2005. Pildacil était le film télévisé pour la jeunesse. Soit que bébés-lauréats partent à la Mecque pour pèlerinage nous paraît un peu exagéré. Là où, au regard de leur âge, un simple tour aux lieux saints de l'islam, en temps ordinaires, aurait pu suffire. Ceci pour simplement rappeler que le propre meilleur programme est la presse locale. La troisième raison est liée au support médiatisé qui accompagne les visites du jeune Tanzanien, en particulier l'audiovisuel qui a participé à donner un effet de véracité et d'ampleur à tous les développements ultérieurs sur la vie et les dons vrais ou supposés du jeune Sharifu. C'est par la télévision ivoirienne, à travers des images transmises dans le cadre des échanges d'images d'AITV, la branche internationale de RFO, que les Sénégalais ont pris connaissance de l'existence du "miracle tanzanien". Auparavant, des dépêches d'agences avaient été reprises pour donner les premiers échos du phénomène dans les journaux, mais elles furent d'un impact nul. Mais l'image de L'enfant, diffusée à une heure de grande écoute par la télévision sénégalaise, au point, lors du journal télévisé de 20 h du 12 avril 1999, a captivé l'intérêt des téléspectateurs, au point d'être proposée en rediffusion le lendemain. Les journalistes de la Radiotélévision ivoirienne, de laquelle viennent ces images diffusées au Sénégal, présentent le jeune prédicateur comme ayant prononcé les premiers versets du Coran à l'âge de quatre mois, de même qu'il s'est sevré lui-même à deux mois. Et qu'à quatre ans, il parlait quatre langues dont l'arabe et le français. Ces différentes qualités énumérées sont entrecoupées de "on dit !". Les membres du comité de pilotage de la visite de Cheikhou Sharifu au Sénégal ne s'en sont pas privés. Le prophète, en son temps, n'a pas privé ses petits-fils, Hassan et Hussein, de jouir pleinement de leur enfance et de s'égayer à sauter. Enfin, que dire, aux yeux de la Charia, de la récitation de versets coraniques appris par cœur, dans un show télévisé à l'américaine. une imitation flagrante des Star Academy et autres émissions de généralité ou de jeux que l'on trouve sur les chaînes occidentales? La prédication enfantine peut, à la rigueur, être acceptable, tant qu'elle ne prend pas cette forme de (re)islamisation rampante (dans le sens de "salafisation") et tant qu'elle ne serve pas de vivier aux mouvements fondamentalistes, dont on connaît la capacité d'embrigadement, surtout parmi les plus jeunes populations d'autant plus vulnérables qu'elles sont très influençables. Le jeune Shatifu haranguant la foule au stade Iba Mar Diop de Dakar: sous l'œil vigilant du comité de pilotage et en présence d'un parterre de dignitaires religieux privés par la suite. Le gros plan fait sur des centaines de personnes pleurant devant les images d'un petit enfant ont donné une poussée d'adrénaline supplémentaire chez des Sénégalais, si attentifs au miracle. Il faut convenir qu'à ce niveau, il n'y a pas une "exception sénégalaise" comme il n'y a pas une exception dans la capacité de se tromper. Devant la pertinence des images et du commentaire qui font l'élément, le doute n'était plus permis. Comme dirait l'adage wolof, Weddi gis bokku ci. (Chose vue ne se nie pas.) L'image est diffusée par la télévision sénégalaise. Le spécialiste maison des questions religieuses, Ahmed Bachir Kounta, en profite pour annoncer que le Directeur de la télévision sénégalaise, Babacar Diagne, se propose "d'amener aux Sénégalais l'enfant prodige tanzanien." Au cours de cette semaine, la presse répercute, dans une proportion démesurée, le voyage annoncé du jeune Tanzanien. Sans la moindre ; De toute façon, « le prophète Mouhamed n'a jamais fait pareille chose. » A Al maoulid info nous militons pour un islam moderne et ouvert, un islam qui offre à sa jeunesse les pleins moyens de formation et d'épanouissement. Mais pas un islam qui se limite à créer seulement une société très pénétrée par les idées intégristes au détriment d'une enfance saine, innocente et tolérante. Dans l'Allemagne d'Hitler, on sait ce qu'étaient devenus les jeunes. Entar embrigadés de la sorte par les Nazis, des monstres aux visages juvéniles. Et, même en islam, un enfant a commencé sa vie à l'envers, par l'atroce boule, ne finit que par devenir monstre-kamikaze. En sommet danger pour l'islam et la société, Dr. Abdul Lawi Cheik! précaution quant à la réalité des prouesses qui lui sont attribuées: Remarqué pour sa discrétion sur cette affaire, le quotidien Walf a en premier, annoncé dans sa livraison du vendredi 16 avril que le Messie tanzanien est attendu à Dakar "à la fin du mois." C'est à travers une brève qu'il révèle Cheikhou Sharifu a, dit-on, une maîtrise parfaite du Coran et de la Bible. Avant de poursuivre: "Déjà quatre mois avant sa naissance, ce jeune prodige a commencé par étonner ses parents et son entourage, non seulement en prononçant ses premières paroles, mais aussi en récitant des versets du Coran." Le lendemain samedi, l'Info7 en tête sa une photo à l'appui. Le journal dans sa première manchette, rappelle à nouveau que le large mien de quatre ans conditionne tous. les arcanes des textes saints, à la Bible ; il est polyglotte et parle quatre langues : le swahili, l'anglais, le français et l'arabe. Il est comme un messie, à ce que certains disent. De plus, des informations déjà fournies la veille par le journal de Sacré-Cœur relatent que "les millénaristes qui attendent la venue du messie à la fin de chaque millénaire feraient aisément de lui l'annonciateur de la fin des temps". L'article révèle même, plus loin, que Sharifu a été annoncé par Nostradamus. Mieux que ce que les Ivoiriens ont dit. Il ne restait qu'à faire comme eux et l'inviter à Dakar comme il a été à Abidjan. L'idée a germé dans la tête du directeur de la télévision sénégalaise. Celui qui fait toutes ces émissions sur les enjeux sociaux et religieux, de trouver là un sujet qui se révélera trop utile à notre dossier sur l'Histoire du Wahhabisme. Nos lecteurs ont montré de l'engouement et beaucoup d'intérêt et veulent en voir davantage sur cette doctrine qui a aujourd'hui un nom sur rue grâce aux pétrodollars et qui malheureusement... reusement continue de semer le désordre un peu partout dans le monde islamique. Votre journal Al aoulid info vous amène à la rencontre d'un grand auteur analyste des sociétés islamiques, M. Hamadi Redissi, auteur d'un livre intitulé : "Le pacte de Nadjd". En moins de dix ans, Hamadi Redissi publie son troisième grand livre. Après "Les Politiques en Islam. Le Prophète, le roi et le savant" (L'Harmattan 1998), "L'exception islamique" (Seuil, 2004), voilà "Le pacte de Nadjd : comment l'Islam sectaire est devenu l'islam" (Seuil 2007). L'œuvre prend de l'ampleur et l'auteur devient, incontestablement, l'un des plus brillants analystes de l'histoire des idées dans l'Islam moderne et contemporain. "Le pacte de Nadjd" est d'abord le premier récit historique d'une doctrine très médiatique, mais très mal connue : le wahhabisme. Né dans le désert de Nadjd (dans l'actuelle Arabie Saoudite) dans la première moitié du XVIIIème siècle, le wahhabisme devient plus de deux siècles et demi plus tard un enjeu idéologique et politique mondial après. les questions du 11 septembre 2001. A-t-il contribué à l'émergence du salafisme jihadiste ? Voilà l'une des questions majeures au début de ce XXIème siècle. Hamadi Redissi ne se contente pas de cela. Il entreprend un gigantesque travail documentaire sur les différentes étapes du wahhabisme, des origines jusqu'à aujourd'hui. Il va même sur les lieux qui ont vu un prédicateur s'allier à un prince en 1744 (ou 1745) dans ce fameux acte de Nadjd. Redissi hume l'atmosphère, ausculte la géographie pour comprendre l'extraordinaire expansion d'une secte hérétique devenue aujourd'hui l'orthodoxie. C'est cela la principale intuition de Redissi. Il va l'argumenter sur trois cents trente pages. Interview. "Moualid info N°008" de Nov 2008 Livre: Hamadi Redissi "Le pacte de Nadjd" - Pourquoi un livre sur le wahhabisme ? - D'abord par rapport à mon propre itinéraire de chercheur. Mon livre "L'exception islamique" a été plutôt théorique et j'avais besoin de faire une enquête empirique afin d'examiner de près. Les enjeux théoriques que pose un cas concret. Cela pour la raison générale : maintenant pourquoi le wahhabisme ? Parce que j'ai eu l'intuition que nombre des souffrances de l'islam d'aujourd'hui remontent au wahhabisme, secte que beaucoup de gens ne connaissent que vaguement. - Vous développez dans votre livre, à propos du wahhabisme, un concept qui peut paraître paradoxal : la secte orthodoxe. C'est quoi exactement ? - En examinant le wahhabisme in concreto, je me suis rendu compte qu'il y avait un aspect tout à fait sectaire : anticommunautaire, fanatique, misogyne, misanthrope et antisémite. D'un autre côté, le wahhabisme participe à l'orthodoxie générale de ce qu'on appelle "les gens de la Sunna (tradition prophétique) et de la communauté". Ce statut ambigu a permis au wahhabisme d'avoir une telle longévité (plus de deux siècles et demi). Je tiens à préciser que la notion de secte n'est pas du tout péjorative, mais qu'elle décrit un phénomène particulier. - Comment avez-vous procédé pour votre enquête ? empirique sur le wahhabisme ? - J'ai constitué mon enquête empirique à travers deux grands corpus. Le premier est documentaire. Il est fait de manuscrits que j'ai eu beaucoup de peine à trouver. J'ai constitué un corpus documentaire fait de textes rares et épars dans différentes bibliothèques aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne, en France. J'ai mis beaucoup de temps et d'énergie à collecter ces textes. Le deuxième corpus est une enquête sur le terrain que j'ai effectuée en Arabie Saoudite. Je suis allé sur les lieux et les traces du wahhabisme des origines : Al Dirya et le Najd central, région où Muhammed ibn Abd al-Wahhab a vécu. Tous les auteurs du XIXème siècle décrivent Al Dirya comme un amas de ruines. J'ai tellement lu sur cette ville que quand j'y suis parti je la connaissais maison par maison. - Votre enquête de terrain vous a-t-elle permis de sentir le souffle wahhabite ? - Absolument. Al Dirya est un lieu inaccessible. Cela permet de comprendre la géopolitique d'une secte. Prendre un lieu inaccessible et faire des raids hors territoire en étant soi-même protégé par des montagnes, que ce soit à Alamut (pour les Hachachines / Assassins, une secte du chiisme ismaélien), à Tora Bora (pour Al Qaïda de Ben Laden) ou Al Dirya, cela vous donne une supériorité guerrière extraordinaire. Si le wahhabisme a pu se développer et résister, c'est à cause de cela essentiellement. Le wahhabisme s'est appuyé aussi sur les Anazas, la plus grande confédération tribale de l'Arabie Saoudite au XVIIème siècle. - Si vous aviez à définir le wahhabisme d'une manière succincte, que diriez-vous ? - On peut dire que le wahhabisme des origines est un néo-kharijisme (les kharijistes sont une secte qui a vu le jour au premier siècle de l'Hégire, connue par son fanatisme et le wahhabisme des Origines est une révolte à la Saheb el Himar (chef kharijite qui s'est rebellé contre le pouvoir fatimide en Tunisie) au nom du dogme de l'unicité (rigorisme extrême). Cela est clair d'après la trame tribale et aussi par la doctrine : un puritanisme foncier égalitariste et le refus de toutes formes d'intercession. Ils estimaient que les Musulmans vivaient dans une néojahylia (la jahylia désigne la période anté-islamique des Arabes) et qu'il fallait les réislamiser par le jihad. Le wahhabisme des origines est une révolte à la Saheb el Himar (chef kharijite qui s'est rebellé contre le pouvoir fatimide en Tunisie) au nom du dogme de l'unicité. Entre le pacte de Najd, qui a scellé le début effectif du wahhabisme en 1744 (ou 1745) et sa victoire définitive en 1932 (la réunification de l'Arabie centrale par les Al Saoud), il y a près de deux siècles. Comment expliquez-vous que cette secte ait pu résister pendant deux siècles ? Les bastions wahhabites étaient éloignés des lieux du culte, la Mecque et Médine. plus de huit cents kilomètres. Ils n'intéressaient pas les grands empires environnants que ce soit l'ottoman ou le britannique. Les wahhabites étaient quasiment en dehors de l'histoire et de la géographie, ce qui leur permit, même suite à des défaites militaires, de pouvoir se reconstituer loin des regards ennemis. Quand Mohamed Ali d'Égypte les défit au début du XIXème siècle, il était obligé de retourner chez lui. Une fois les armées parties, les bédouins wahhabites "reprirent du poil de la bête". Il faut ajouter que les descendants d'Ibn Abd al-Wahhab, c'est-à-dire les garants de la pureté doctrinale, avaient eu l'intelligence de ne jamais interférer dans les luttes intestines des Saoud. Ils ont toujours ratifié l'imamat des vainqueurs. Nous sommes obéissants à l'intérieur, mais belliqueux à l'extérieur. Cela scellait durablement le pacte de Najd, conclu entre Muhammad Ibn Saoud et Muhammad Ibn Abd al-Wahhab. - Qu'est-ce qui a fait que les wahhabites triomphent en 1932 ? - Cela revient en grande partie à la constitution des "Frères". C'est un genre de communisme de guerre. Voilà des nomades, même pas des bédouins, que les wahhabites sédentarisent et endoctrinent. On leur dit que tout le monde extérieur est impur. Ces campements militaires, constitués en 1912, ont été de l'avis de tous les chercheurs le bras armé qui a rendu la victoire d'Abdelaziz Ibn Saoud possible en 1932. Les expériences précédentes ont montré que les bédouins étaient inconstants et les citadins ne pouvaient pas querroyer plus de quatre mois par an. Les "Frères" constituaient des camps militaires qui vivaient uniquement pour la guerre. - À l'image de ce que fut la Koufa du temps du second Calife, Omar Ibn al-Khattab... - Absolument, et les "Frères" sont les Qurra (Récitants du Coran) dont la vie était partagée entre la prière et la guerre. Je dirais aussi que le wahhabisme est pour les chercheurs une chance extraordinaire. Il nous permet de voir une secte médiévale in-vivo. Si vous voyez un cheikh wahhabite aujourd'hui, vous pouvez imaginer ce qu'étaient des sectes comme les kharijites ou les ismaéliens au Moyen-âge. - Si les wahhabites sont des néo-kharijites, pourquoi vouent-ils une grande haine aux “sectes hérétiques" comme les kharijites et les chiites ? - Je pense que cela est dû à la culture dogmatique. On peut être contre le fanatisme et être, cependant, totalement fanatique. Mon livre est, en quelque sorte, un rapport de police philosophique sur le fanatisme. - Le débat qui a opposé les wahhabites à l'islam institutionnel durant un siècle et demi montre à quel point l'islam institutionnel s'est opposé au wahhabisme. Qu'est-ce qui fait que cette opposition ait quasiment disparu aujourd'hui ? - À part le récit historique sur le wahhabisme dans mon livre, le cœur de mon questionnement était celui-là. J'ai fait état de plus de cinquante réfutations du wahhabisme sur une base théologique sérieuse écrite par des ulémas. Je me suis posé la question suivante : comment se fait-il qu'après une campagne aussi dure et étendue contre le Wahhabisme, on a même accusé Ibn Abd al-Wahhab d'athéisme et de prétention à la prophétie, subitement le wahhabisme a été réhabilité. Je propose une piste pour la discussion : le wahhabisme a été réhabilité par la tradition, parce que l'hérésie est devenue la nouvelle orthodoxie. L'Islam sectaire et antiorthodoxe a vaincu à la fin du XIXème siècle. - Plus précisément... - La tradition tardive est constituée par des ulémas qui connaissaient parfaitement leurs classiques. Ils refusaient l'ijtihad, s'alliaient aux saints et aux marabouts. Ils étaient citadins, notables et obéissants. Cet Islam-là va être battu à la fin du XIXème siècle par les nouveaux clercs de l'Islam. Ils sont en dehors de l'institution religieuse. Ils écrivent dans les journaux. C'est le mouvement Nahda initié par El Afghani et Abduh. Les réformistes disent : "L'Islam est en déclin, les responsables sont les ulémas, les marabouts et les princes tyranniques." C'est exactement ce que disait Ibn Abd al-Wahhab au XVIIIème siècle. Réformisme est une hérésie mineure de l'intérieur. C'est une bonne hérésie parce qu'elle permet à l'Islam de se réformer. Mais cette hérésie mineure a ouvert la boîte de Pandore : tous les Musulmans sont devenus des Fakih et cela dure jusqu'à maintenant. Auparavant, personne n'osait parler en présence des cheïkhs d'Al Azhar ou de la Zitouna. C'est cela ma thèse. - Vous dites dans votre livre que c'est Rachid Ridha, disciple d'Abdoh, qui a réalisé la jonction entre le réformisme et le mouvement des "Frères Musulmans", fondé par l'Égyptien Al Banna en 1928, serait une continuation du wahhabisme... alors que vous dites dans votre livre qu'il n'en est rien... - Dans un premier moment, les "Frères Musulmans" n'ont rien à voir avec le wahhabisme, bien que leur culte du secret rappelle, lui aussi, les sectes hérétiques du Moyen-Âge. Les signes de reconnaissance, une bague particulière, et les chiffres magiques, le nombre dix, font d'eux, à leur début, une sorte de loge maçonnique. Mais ils formaient quand même un... parti moderne dans une Egypte libérale. Al Banna n'est jamais allé en Arabie Saoudite. Jusqu'en 1954, les leaders des Frères Musulmans avaient des critiques dures contre le Wahhabisme. Certains d'entre eux le qualifièrent de régime corrompu et monarchique. Les "Frères Musulmans" étaient formés et le wahhabisme - Absolument, Rachid Ridha était un agent wahhabite. Il a publié la plupart de leurs tracts à leurs frais. Il en a commenté quelques-uns et les a défendus avec acharnement dans une série d'articles qu'il a plus tard oubliés dans un livre "Les Wahhabites et le Hijaz". Rachid Ridha a fait la jonction entre le réformisme hérétique du XIXème siècle et le wahhabisme comme faisant partie des "gens de la tradition et de la communauté". Il n'est pas le seul à avoir fait cela. Il y a Monyeddine Al Khalib en Egypte, Tahar Al-Jazaïri en Syrie, Chokri Alussi en Irak et bien d'autres... C'est un néo-fondamentalisme qui hérite du réformisme d'El Afghani et de Abdoh. Ceux-là n'étaient pas des wahhabites. Ils sont Parfois antiwahhabites, mais ils participent de la même conception de la tradition. Résultat : le wahhabisme a été réalité bien avant l'ère du pétrole, contrairement à ce que pensent beaucoup de gens. On aurait pu penser, en vous écoutant, que c'est l'argent du pétrole et l'idéologie islamiste qui ont donné au wahhabisme une dimension mondiale. C'est la répression d'Abdennasser qui va rapprocher les Frères Musulmans des wahhabites. La greffe a fonctionné dans les deux sens. Le wahhabisme a été idéologisé et les Frères Musulmans ont été traditionnalisés. Est-ce qu'on peut dire que ce sont les Frères Musulmans qui ont introduit le wahhabisme dans l'histoire ? - Sur le plan intellectuel, absolument. Sans les Frères Musulmans, le wahhabisme serait resté une idéologie locale et provinciale. C'est l'argent du pétrole et l'idéologie islamiste qui ont donné au wahhabisme une dimension mondiale. - Vous avez parlé tout à l'heure d'un siècle et demi de réfutation du wahhabisme dont on retrouve la trace en Tunisie et... au Maroc. Ces réfutations sont-elles toujours d'actualité? - Pour l'essentiel ces réfutations appartiennent au monde du passé. - Le wahhabisme était plus "moderne" que ses réfutateurs? - Oui, si l'on maintient les guillemets pour moderne. L'une des plus grandes critiques des ulémas aux XVIIIème et XIXème siècles était que le wahhabisme ouvrait les portes de l'ijtihad et refusait l'imitation des anciens. Les ulémas reprochaient aux wahhabites leur refus de toute intercession, fût-elle celle du Prophète. Ce débat n'intéresse plus personne aujourd'hui. Ce qui est encore d'actualité, c'est la question de l'ijtihad (et là les wahhabites étaient en avance sur la tradition) et deuxièmement le takfir (l'anathème) et là on retrouve les passerelles avec l'Islam sectaire radical. - Le wahhabisme a-t-il eu une influence sur l'islam non-arabe? - Oui. Le wahhabisme a eu une grande influence sur les Musulmans de l'Inde au XIXème siècle. On y retrouve les mêmes débats et polémiques. Les ulémas reprochaient... aux wahhabites leur refus de toute intercession, fût-elle celle du Prophète. autour du wahhabisme - Les wahhabites ont-ils eu une influence sur la Jamaa Islamyaa de l'Indo-Pakistanais Al-Mawdoudi ? Pas au début. Plus tard, à l'instar des Frères Musulmans, il y a eu des connexions et des convergences. Voilà que des gens qui ne se connaissent pas et qui ont des filiations idéologiques différentes se retrouvent et se rejoignent. Il y a des affinités électives qui donnent lieu à des liaisons dangereuses. Ces liaisons dangereuses reposent sur une matrice commune que j'ai appelée la destruction mosaïque : c'est-à-dire ériger une destruction au sein des Musulmans eux-mêmes entre la vraie et la fausse religion. Le wahhabisme a anticipé ce mouvement, d'où sa réhabilitation. La thèse devient : c'est l'hérésie (le réformisme et l'islamisme) qui réhabilite l'hérésie (le wahhabisme). Maintenant c'est l'hérésie qui est devenue la nouvelle orthodoxie. Dans ce passage de l'hérésie à la nouvelle orthodoxie, qu'est-ce qui a Changé dans le wahhabisme ? - Rien. La grande victoire du wahhabisme est qu'il n'a rien changé. Ce sont les autres qui ont changé. - Après le 11 septembre 2001, le wahhabisme est-il en train de changer ? - Oui. Le wahhabisme est devenu la tradition. Il a repris les mêmes arguments que ses anciens régulateurs contre ce qu'il appelle les néo-kharijites (les salafistes, jihadistes). - Le jihadisme est-il une excroissance du wahhabisme ou de l'islamisme ? - Les deux à la fois. Les jihadistes se réclament des deux traditions. - Le salafisme-jihadisme est-il une chance ou une catastrophe pour le wahhabisme ? - Aujourd'hui le wahhabisme est dans de beaux draps ! Il est dans une phase très défensive. La monarchie cherche à ouvrir de nouveaux ponts avec les islamistes modérés (les Frères Musulmans) afin que les wahhabites ne soient plus les seuls piliers du régime. Les wahhabites, tout en étant contre l'Islam violent, refusent toujours les réformes libérales. - Y a-t-il, en Arabie Saoudite, une critique ouverte contre le wahhabisme ? - Oui. J'y ai consacré le dernier chapitre de mon livre. Il y a des critiques ouvertes contre le Wahhabisme dans des journaux comme "Al Watan" mais uniquement en phase critique. Quand les choses se calment, la critique disparaît. - Sur quoi reposent les critiques des intellectuels saoudiens ? - Le premier reproche des intellectuels saoudiens est l'exclusivisme des écoles du rite. Le wahhabisme a interdit le malékisme, le hanafisme et le chaféisme. On n'enseigne que l'école hanbalite. Ces intellectuels demandent de mettre fin à cet exclusivisme des écoles. Le second se rapporte aux réformes politiques. Les intellectuels accusent les wahhabites d'être la cause des difficultés du pays. Source : Réalités, n° 1137, p. 14-17, Entretien réalisé par Zyed Kdchen L'attachement des soufis pour le Prophète n'est pas à démontrer. De toutes les manifestations de prières, de recueillement et de joie que nous observons ça et là à l'occasion de l'anniversaire de sa naissance (maoulid), un événement important se détache. et attirer l'attention : le rassemblement annuel de dizaines de milliers de croyants à Kiota (dans le Boboye), dans la zawiya mère de la Tariqa Tidjaniya au Niger. Le grand khalife Cheikh Moussa Aboubacar Hachem, le shaykh vivant de cette Voie, est l'homme qui veille aujourd'hui à ce que ce rassemblement ait lieu et se perpétue, après son père. Le fondateur du maoulid à Kiota, Cheikh Aboubacar Hachem, compte parmi ces individus d'exception qui, à chaque époque de l'Islam, sont venus témoigner de la vérité, la revivifier dans les cœurs. Nombreux sont les disciples de tout horizon, de toute culture qui ont, grâce à lui, grâce à son enseignement, compris et aimé l'Islam et Son Prophète. L'enseignement d'une voie soufie vivante touche au secret muhammadien. Ce secret est le dépôt spirituel que détenait le Prophète, le premier des maîtres, qu'il retransmit à ses héritiers. C'est cette science de Dieu qui permet au maître de connaître de manière sûre les maux de l'âme et de leur apporter le remède adéquat. En tant Que gardiens du secret spirituel, les maîtres éducateurs tels que Cheikh Aboubacar Hachem ou Cheikh Chouaïb Ali, ont eu pour tâche de poursuivre le projet divin de l'éveil spirituel. Vos besoins en ration intérieur B.P: 12065 Niamey/Niger Tel: (00227) 96 49 00 29 E-mail: Nicopanels@yahoo.fr Face station Mobil Tayon (à côté de l'Hôtel Ténéré) EMISSION DE BONS DU TRESOR AVIS D'APPEL D'OFFRES Adjudication n°02/2008 du 02 décembre 2008 LA BANQUE CENTRALE DES ETATS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST PORTE À LA CONNAISSANCE DU PUBLIC QU'ELLE ORGANISE POUR LE COMPTE DU TRESOR, A L'INTENTION DES INTERVENANTS AUTORISES, AGISSANT POUR LEUR PROPRE COMPTE OU POUR CELUI DE LEUR CLIENTELE, UN APPEL D'OFFRES POUR CESSIONS DE BONS DU TRESOR AUX CARACTERISTIQUES SUIVANTES : - Emetteur : Etat du Niger - Montant Maximum global : 15 000 millions de FCFA - Valeur nominale unitaire : 1 million FCFA - Date de valeur : 03 décembre 2008 - Date et heure limites de dépôt des soumissions : 02 décembre 2008 au plus tard à 10 heures 30 mn TU Cette opération est constituée d'une émission décomposée comme suit : - Montant : 15 000 millions de F CFA - Durée : 182 jours - Échéance : 02 juin 2009 - Taux d'intérêt : multiples LES TITRES ÉMIS SONT REMBOURSABLES LE PREMIER JOUR OUVRÉ SUIVANT LA DATE D'ÉCHÉANCE. LES INTÉRÊTS SONT PAYABLES D'AVANCE. Personnes à contacter : Sama MAMANE : Tél. 20 72 24 91 E.mail : smamane@niamey.bceao.int Souleymane BARMOU : Tél. 20 72 24 91 E.mail : sbarmou@niamey.bceao.int Sont autorisés à soumissionner directement sur le marché primaire des bons du Trésor les financiers régionaux disposant d'un compte courant ordinaire dans les livres de la BCEAO. Les autres investisseurs sont autorisés à soumissionner sur le marché primaire par l'intermédiaire des banques, les établissements financiers et les organismes. bibo:issue 9 bibo:numPages 8 -- o:id 11411 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11411 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue o:item_set/o:id 2223 o:media/o:id 31910 31931 31932 31933 31934 31935 31936 31937 31938 o:media/file https://islam.zmo.de/files/original/f03ef06708ec7c8680b130ee9a24b73ffe9de150.pdf https://islam.zmo.de/files/original/dcab3938ee71ce1afc85e6408cd9fa3c23ea701c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2dc3a0713a652278543190a3d9d60d6c34e73902.tiff https://islam.zmo.de/files/original/4b88efcaba1b21af4b11ed581a62d9373dbbc661.tiff https://islam.zmo.de/files/original/543c9cf5ade4374d25ca3785dea490d530de4e1e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/71d3d335431ff22f8876666f25d611087d403b14.tiff https://islam.zmo.de/files/original/45ba736c3a8c6d9662ae71b429bd037e078958b0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9b068b3deb726034cdffda939c15212608366151.tiff https://islam.zmo.de/files/original/22e9e355d9281956f6b3ed44ef7accda4d57dfe0.tiff dcterms:title Al Maoulid Info #00 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/59 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/24 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/63445 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/63372 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/33 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2223 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2007-06-19 dcterms:type https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/67398 dcterms:identifier iwac-issue-0000203 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1284 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable bibo:content “Nul n'aura la foi en Dieu, tant qu'il ne souhaite à son prochain ce qu'il souhaite à sa propre personne.” - Hadith #45 N°00 du 19 Juin 2007 Aï Allah, coupe la bande de jaloux! Mais œuvrera bien qui coupera le dernier! Hebl rirez cette fois, il est curieux le mot vous dit certainement quelque chose! C'est le nom de cette grande fête musulmane annuelle consacrée à la commémoration de la naissance du prophète Mouhamed (psl), mais, Al maoulid désigne aussi un magazine d’information paraissant régulièrement à l'occasion des fêtes du maoulid, depuis plus de huit ans, à raison d'un numéro par an. Comme quoi, le choix de ce nom pour votre nouveau journal s'inscrit tout simplement dans une logique de continuité. A l'évidence, manager deux journaux sous un même vocable serait plus commode que d'en avoir deux sous les bras! Cela dit, Al maoulid se veut surtout un journal islamique satirique d'information générale. C'est un journal de tolérance, de paix, mais aussi de formation et d'information. Nous Sommes convaincus que l'homme de foi est aussi doté d'un sens de l'humour, loin des clichés stressants, sévères voire mortifères que certains veulent trop souvent lui coller. À Al Maoulid, nous restons très attachés à la liberté et à l’objectivité de l'information, et nous combattrons sans réserve le fanatisme, le clanisme, la corruption et le terrorisme, ces maladies des temps modernes qui ne se justifient nulle part dans les textes de notre religion ni dans les contextes de nos traditions culturelles. Un peuple a beau être tolérant, on ne peut à priori le considérer comme à l'abri des intolérances qui secouent d'autres peuples, surtout lorsqu'ils ont une foi en commun. Le drame du musulman d'aujourd'hui est de vivre comme pris entre le marteau et l'enclume. D'un Côté, cette puissante propagande occidentale, parfois reprise malheureusement en échos par nos propres médias locaux, et qui, depuis le 11 septembre 2001, continue de véhiculer, sans discernement, une image raccourcie du musulman, celle d'un vulgaire poseur de bombes ou d'un militant potentiel d'Al-Qaïda, qui serait prêt à tout moment à prendre les maquis. Et, de l'autre, la propagande islamiste, tout aussi agressive et féroce, et qui, plus est, excelle dans l'art de triturer les textes dans le but de gagner à sa cause les cœurs des musulmans non avertis. Face à cette situation dramatique, la méconnaissance des réalités de sa propre religion fait du musulman lambda une victime toute désignée. Aux uns de savoir que l'islam ne peut se résumer à un groupuscule, et aux autres d'admettre que si cette religion est bien une loi unique, elle est aussi une infinité de cultures et de lectures qui diffèrent les unes des autres. Il en est ainsi depuis la révélation. Il faudra alors... Placer, au centre de ces enjeux, la question du contrôle de l'information, la bonne information. Celle-ci, pour être juste et crédible, devrait être impartiale et respectueuse des autres opinions, quelles qu'elles soient. C'est comme cela qu'elle aidera le musulman à frayer son chemin et à construire sainement sa foi et sa citoyenneté. Telle est la conviction de votre journal Al maoulid. "Le musulman, c'est celui dont personne n'aura à souffrir ni de sa langue ni de sa main." Hadith Un homme, une voie Affaires Religieuses et Action Humanitaires: poste stratégique ? Un amour partagé L'eau de l’ablution: Il y a eau propre et eau propre. L'islam distingue les eaux de purification en deux types: L'eau propre aux lavages rituels (Mâ' tahour), et celle propre seulement aux autres usages de la vie courante (Mâ' tâhir). C'est comme qui dirait, l'eau pure et l’eau consommable tout court... Le Mâ' tahour, qui serait propre aux lavages rituels (ablutions ou...) Lavage contre les souillures masculines ou féminines, est toute eau ayant gardé inchangés ses trois caractéristiques suivantes : la couleur, le goût et l'odorat. C'est le cas de l'eau de roche ou de pluie par exemple. Le musulman peut utiliser ce type d’eau pour le lavage de ses habits, de ses souillures ou de son lieu de prières. Quant au Mâ téhir, c'est une eau propre seulement à la consommation et aux différents usages de la vie, à part ceux des ablutions ou des lavages rituels. C'est le cas des liquides colorés, gluants, sucrés, salés, visqueux, parfumés, puants, etc. Cette catégorie d'eau, même si elle est utilisable à d'autres fins, reste toutefois impropre aux ablutions et aux lavages rituels. Société Dépravation des mœurs : À qui profite la dépravation des mœurs ? Aux pas de la démocratie nigérienne, ahin caha, notre petite démocratie continue son petit bonhomme de chemin au milieu des périls et des écueils de toutes sortes qui l'ont émaillé durant sa courte histoire. Au nombre de ceux-ci, citons la pauvreté endémique qui continue ses terribles ravages dans nos villes et campagnes, les famines chroniques, l'ignorance et l'analphabétisme, la rébellion cyclique du Nord, les détournements spectaculaires des deniers publics, et même les assassinats de quelques responsables politiques, bref, pour tout dire, le sous-développement et la malgouvernance dans leurs formes les plus caricaturales. Et pourtant, c'était au terme d'une conférence nationale houleuse et incertaine que le Niger avait entrepris, malgré tout, de se mettre sur les rails de la démocratie. Confronté à une classe politique turbulente et surtout corrompue et incompétente, à chacun de ses pas sur ce chemin escarpé de la démocratie, l'on craignait le pire pour ce pays si fragile comme dirait l'autre. N'empêche, en réussissant, après tant de péripéties, à organiser des élections somme toutes crédibles, et à mener presque de bout en Après deux législatures sans le moindre bruit de botte, le Niger commençait sérieusement à redresser la tête parmi les nations démocratiques d'Afrique. Aujourd'hui encore, avec l'épisode de l'assemblée nationale, une assemblée à 70% analphabètes, qui venait de destituer un premier ministre que tous croyaient indéboulonnable, c'est encore une surprise de taille que ce périlleux laboratoire démocratique qu'est le Niger venait d'offrir au monde, au grand dam du Sénégal et des autres pays voisins. N'oublions pas que c'est aussi le Niger qui avait, pour la première fois en Afrique noire, créé la surprise en 2005. À vol d'oiseau Bonferey TV: PEUT MIEUX FAIRE! La jeunesse est l'avenir d'un pays, dit-on. Au Niger, il n'est pas si sûr que cette notion soit comprise à sa juste valeur! Sinon, comment comprendre que le pouvoir public puisse regarder certaines ONG et autres faiseurs de développement s'en prendre à nos valeurs culturelles au prétexte de lutter contre la pandémie du sida ou contre ceci ou cela? Il est inadmissible que des gens qui sont souvent étrangers à nos traditions et à notre religion se permettent de nous dicter la conduite à suivre allant jusqu'à distribuer des préservatifs aux jeunes adolescents dans nos rues. Le comble est que dans cette campagne, c'est le fleuron de nos artistes féminins qui se trouve instrumentalisé pour accomplir une si sale besogne. Nous disons oui à la lutte contre le sida, oui à l'utilisation des préservatifs s'il le faut, mais non à la dépravation des mœurs entretenue pour assouvir des desseins inavoués! Lentement et sûrement à travers une société civile qui mit aux pas le pouvoir récalcitrant de Hama Amadou au sujet de la cherté du coût de la vie. C'est aussi cette même “assemblée des commerçants” qui avait dit un non catégorique à la scandaleuse convention du nom de CEDEF que le défunt gouvernement avait voulu faire passer frauduleusement! Comme quoi le Niger a véritablement fait des pas de géant en matière de démocratisation, car presque toutes les institutions de la République sont aujourd'hui mises en place. Et le pays a glané des médailles de démocratie. Mais la question demeure toutefois de savoir si ce Niger a vraiment réussi à acclimater pour de bon cette tumultueuse démocratie, car dans ce pays on confond encore vitesse et précipitation. À quoi pourrait nous servir la démocratie toute seule tant qu'elle continue d'être accompagnée d'un indice de développement qui laisse vraiment à désirer? Il convient de faire très attention dans un pays où les leaders ont pris de fâcheuses habitudes: celles du partage, du détournement et celles de l'affrontement permanent, où toute rencontre à fin politique tourne vite à une conférence nationale bis. Alors il y a lieu de faire attention, et très attention, car tout se passe comme si cette conférence nationale des forces vives avait laissé chez certains un goût d'inachevé. Il serait prématuré de crier trop tôt victoire, car la seule bataille qui vaille d'être remportée c'est celle de la bonne gouvernance et du Développement, c'est aussi les seules par lesquelles notre peuple serait en mesure de pouvoir jauger la bonne marche de notre démocratie. À bon entendeur salut! BC & SSSR Les téléspectateurs nigériens sont parmi les plus gâtés de la sous-région. En effet, avec désormais une réelle possibilité de zapper sur six chaînes locales, ils n'ont que l'embarras du choix. Parmi ces nouvelles chaînes non cryptées qui ont le vent en poupe, on constate la dernière née, Bonferey TV, une chaîne privée de sensibilité islamique. Quoi de plus normal, dans un pays à 95% musulman, que de penser à doter les croyants et les croyantes d'une chaîne allant dans le sens de leur sensibilité et de leur foi! C'est en cela que le promoteur, le richissime homme d'affaires, Sirignéré, est à saluer. Seulement voilà, si l'idée est tout à fait louable, le pari est toutefois difficile à réussir, car depuis son ouverture, cette chaîne, contrairement aux autres, donne l'impression de connaître des réelles difficultés à démarrer: Trop de cafouillages au niveau de l'image, du son des programmes etc. Et, plus grave, certaines émissions semblent être là juste pour boucher les trous. Il y a aussi ces scènes érotiques qui passent furtivement au travers d'un film, malgré la fébrilité d'un censeur en herbe. Cette chaîne a même diffusé “par erreur” un documentaire en français traçant l'histoire du prophète, où celui-ci était traité de dictateur et de je ne sais quels autres noms! (Wal iyazou billah!) Il y a aussi toutes ces conférences animées par des maghrébins vivant en Europe où seul l'orateur nous est montré par la caméra pendant des heures tout au long des séances, sans jamais montrer le moindre visage de l'assistance ou le moindre recoin de la salle. Comme si on cachait quelque chose! Il faut noter que ce sont des conférences qui s'adressent en priorité à des jeunes beurs ou leurs parents ouvriers restés trop longtemps déconnectés de leurs pays d'origine. En quoi donc ce qui leur est destiné intéresse-t-il nos préoccupations d'ici? Enfin on ne s'explique pas non plus cette préférence ridicule de Bonferey TV pour la seule musique arabe sur les autres, même quand celles-ci n'ont rien de dérangeant. En effet, cette chaîne n'a jusqu'à présent jamais diffusé un seul morceau de la musique nigérienne ou même africaine, qu'elles soient modernes ou traditionnelles. Il y a pourtant des artistes africains qui sont islamiquement acceptables (Boureima Disco, Harouna Ishola, Bachirou Moussa etc.) qui passent beaucoup d'ailleurs sur les autres chaînes. Malgré tout, Bonferey mérite nos encouragements surtout si elle pense à s'ouvrir à tous les musulmans et à tous les Nigériens sans distinction de race ou de religion. En attendant, Bonferey peut mieux faire! Al maoulid Al maoulid N° 00 DU 19 Juin 2007 d'information et de réflexion N°00 - 2007 Bp: 12065 Niamey Niger Tel: 96 59 00 62 E-mail: lemusulman2006@yahoo.fr Directeur de publication: Elh Burham Cheikh Comité de rédaction: Moumouni Djibo Dr. Zakarya Med Rubany Mamadou Taybou Issa Dr. Abdoul Lawi Cheikh Elh Bahia Cheikh Directeur commercial: Boubé Kountché Impression INN 2000 exemplaires Maoulid 2007 UN AMOUR PARTAGÉ Le maoulid est amour, le maoulid est pardon disait le Khalife de Kiota, Cheikh Moussa Aboubacar, dans son discours de clôture du maoulid 2007. “Je demande solennellement à chacun de pardonner séance tenante, ses fautes à son prochain à la faveur de cette journée” avait-il lancé à l'adresse des dizaines de milliers de fidèles de toutes les nationalités présentes. Au même moment, à un millier de km de là, à Agadez, le monde entier célébrait, dans la communion des cœurs et des esprits, le maoulid mondial, sous la direction du guide libyen Mouammar el Kadhafi. C'était une autre expression d'amour en grandeur nature. En effet, c'était une rencontre de toute la Ummah islamique qui, en se donnant rendez-vous chez nous comme un seul homme, voulait témoigner à notre peuple un amour dans le sillage de l'amour pour le prophète. Le prophète Mouhamed (psl), est la personnification même de L'amour divin, en ce sens qu'il est l'élu et l'aimé d'Allah. Si Abraham est l'ami d'Allah (Khalilloullah), Moïse, son interlocuteur (kalimoullah) et Jésus, son verbe (Kalimatoullah), alors Mouhamed, lui, est l'élu, l'aimé (Al Habib). Un sage soufi s'était demandé en quoi consistait la différence entre un ami (Khalil) et un aimé (Habib), il répondit à sa propre question par une parabole en disant : “A un ami, on satisfait toute demande exprimée par lui, là où un aimé n'a nullement besoin d'en exprimer une pour se voir satisfaire !" Tel est le rapport entre notre prophète et Allah, et surtout tel est son privilège énorme par rapport aux autres prophètes. Le maoulid célèbre donc non seulement la personnalité de ce prophète sublime, mais célèbre aussi ses nobles qualités dont notre humanité a aujourd'hui grandement besoin. On trouve au premier rang de ces qualités, l'amour et la miséricorde. “Il est certes d'un caractère élevé” lui dit Allah dans le saint Coran, une façon de souligner aux yeux du monde l'exception. de son rang auprès de Lui. Et quoi de plus normal que sa Ummah puisse se réunir tous les ans pour son amour et pour partager cet amour? Prophète de paix et d'amour, son anniversaire est le meilleur forum, et le meilleur symbole de paix et d'amour, qui puisse exister. Le maoulid est ainsi une aubaine pour cette humanité convulsive qui semble aujourd'hui plus que jamais avoir perdu ses repères. Et jamais le besoin d'un symbole fort de paix, d'amour et de pardon n'était aussi pressant pour les musulmans et pour le monde qu'en ce début du 21e siècle où l'humanité en est venue à expérimenter toutes les formes de cruauté et de barbarie, et où ces mêmes atrocités, dignes des périodes anté-islamiques, sont même perpétrées, parfois soi-disant au nom de l'islam... Cette humanité perdue ne peut retrouver son chemin nulle part ailleurs que dans le message du prophète Mouhamed (psl) qui était un message foncièrement d'amour. “Nous l'avons envoyé au monde en tant qu'une miséricorde” dit le Saint Coran. C'est donc en Connaissance de cause que les soufis accordent une attention toute particulière à l'amour pour le prophète, et à l'amour en général. La place de l'amour dans la dévotion est capitale, en raison du célèbre hadith Qodsy qui en donne toute la quintessence. (Rappelons qu'un hadith Qodsy est une parole d'Allah transmise au prophète et qui ne relève pas du Coran et dont l'islam reconnaît l'authenticité). Ce hadith garantit tout simplement l'amour d'Allah à ceux d'entre les croyants qui s'aiment en Dieu. Ce hadith Qodsy disait en substance: "Je me fais une obligation d'accorder mon amour à ceux de mes serviteurs qui s'aiment entre eux à mon nom." Et sachez surtout que rien n'est une obligation sur Lui, Allah, même si là-dessus, Il s'en fait volontiers une obligation. Le maoulid est ainsi un moment idéal pour non seulement espérer atteindre cet amour divin, mais aussi pour pouvoir partager cet amour entre croyants. Et parmi les avantages de la nuit du maoulid, les soufis citent très souvent les vertus attachées à cette veillée exceptionnelle sanctionnée par une prière matinale accomplie en assemblée. Vu sous cet angle, le maoulid constitue une sacrée aubaine que nul autre événement ne saurait remplacer en islam. Les opinions extrémistes voient dans la célébration du maoulid une innovation (Bid'a), c'est-à-dire un rajout condamnable fait à la religion. Une telle assertion laisse comprendre le maoulid comme étant un acte de dévotion et non comme un acte culturel ayant une dimension religieuse. Or le mot Bid’a dont on abuse tant, est une notion très complexe. On en distingue au moins deux types : le (Bida'a al Aadaate) innovation culturelle et le (Bida'a al Ibaadaate) innovation religieuse. Pour ce qui est du premier type, l'innovation culturelle, l'islam ne s'est affirmé ni pour ni contre, à la seule condition qu'il n'enfreigne les règles morales établies. Pour le second type, l'innovation religieuse, il fait l’objet d'une catégorisation par les exégètes musulmans : les bonnes innovations (Bid'atu Hassana) et les mauvaises innovations (Bid'atul sayyi'a). La première catégorie, la bonne innovation, c'est tout acte ne remettant pas en cause les lois fondamentales de l'islam, même s'il ne remonte pas nécessairement au prophète et à ses compagnons, et qui est posé par la postérité, par nécessité et avec sincérité, dans la seule intention de renforcer l'islam et les musulmans. La seconde catégorie, la mauvaise innovation, c'est tout rajout ou diminution faits dans les prescriptions établies telles que les cinq piliers de l'islam ou dans les règles régissant le fonctionnement interne de chaque pilier, avec l'intention manifeste de corriger, de réformer, d'innover, etc. Le grand exégète musulman, Shattibi disait : « L'innovation, c'est toute voie tracée en religion, et qui est sans racines dans les règles établies, avec l'intention d'en faire une adoration de Dieu ». Or le maoulid n'est pas un acte d'adoration de Dieu, au sens strict du terme, à part le Fait que, quiconque adore le prophète, adore Allah. Aussi le maoulid ne peut être considéré alors ni comme une diminution ni comme un rajout faits à la religion. Le maoulid, faut-il le rappeler, n'est qu'une commémoration. C'est pour cela que ses adversaires n'ont pu apporter jusque-là le moindre argument crédible pour étayer leur assertion. Le maoulid N° 00 DU 19 Juin 2007 Un maoulid béni par le ciel. Notre pays avait, après le Mali, organisé la deuxième édition du maoulid mondial à Agadez. Et de l'avis de tous, c'était une belle réussite, un succès éclatant. On avait pourtant parlé très peu de l'événement même si les retombées économiques et politiques engrangées par notre pays à l'issue de cette importante fête étaient énormes. Le succès, en tout cas, était indéniable quand on sait que des pays comme le Sénégal, le Nigeria ou même le Soudan étaient sur la liste d'attente, et s'attendaient à passer en premier avant notre pays. Quel autre pays ne rêve pas de réunir tant de chefs d'État et de... gouvernement ainsi que tant de médias et de sommités religieuses sur son sol? Ce succès, notre pays le doit non pas à sa proximité géographique avec la Grande Jamahiriyya mais plutôt à l'ancrage de la foi islamique et de l'amour pour le prophète au sein de la population nigérienne. Le Niger est en effet, l'un des rares pays d'Afrique où le maoulid est célébré depuis plus de cinquante ans sans interruption. C'est l'un des rares pays où la population n'avait jamais eu de complexe à fêter son prophète tous les ans. Comme quoi, le choix du Niger pour abriter la deuxième édition du maoulid mondial était non seulement un choix judicieux, mais aussi c'était une forme de reconnaissance de la Ummah islamique envers ce pays et son peuple. Le maoulid, voyez-vous, n'est apprécié et fêté que par les courants modérés de notre religion. Il en a toujours été ainsi. Ce qui en fait de facto un symbole de tolérance et de paix surtout par le temps qui court. En l'accueillant, le Niger a affiché son engagement en faveur d'un islam de tolérance et amour, celui-là même qui était prôné par notre prophète bien aimé. Il serait donc erroné de vouloir circonscrire les retombées du maoulid d'Agadez aux seuls gains politiques, financiers ou diplomatiques, ces retombées avaient aussi et surtout des dimensions spirituelles et symboliques. Le maoulid d'Agadez, en réalité, n'avait pas eu que la bénédiction du guide de la Jamahiriyya arabe libyenne et des autorités nigériennes, mais il avait eu aussi celle de la Ummah islamique qui était présente en quatre-vingt-seize nationalités et surtout celle du ciel qui fit tomber ce jour-là une forte pluie juste à la clôture de la cérémonie. Quand on sait le temps qu'il faisait ce jour-là sur le reste du Niger, voire sur le Sahel, et que la ville d'Agadez était le dernier endroit où l'on espérait la première pluie de l'année, alors, en bon musulman, comment ne pas y voir le signe d'une bénédiction divine en faveur de ce grand rassemblement mondial? Ceci est d'autant plus normal que le prophète Mouhamed disait "Ma communauté ne saurait se réunir autour d'un objectif erroné". Au-delà donc des symboles, espérons qu'entre autres résultats, Agadez va sonner définitivement le glas des sempiternelles disputes autour de la légitimité du maoulid et que les autorités nigériennes vont capitaliser ce succès pour faire régner définitivement la paix de culte dans toutes les confessions de notre pays. Espérons surtout que cette institution qu'est le maoulid est partie pour devenir à jamais la plus grande occasion pour la promotion de la paix, de la tolérance et de l'amour. Et c'est le rôle des autorités nigériennes de veiller à ce qu'il en soit toujours ainsi et pour que la formidable mobilisation officielle constatée autour du maoulid à Agadez ne soit plus un simple feu de paille, mais plutôt un engagement ferme pris devant Dieu et devant la nation. Elh. Barham Cheikh Politique Le Niger, une démocratie exemplaire! Au fond du ciel africain, la carte des constellations apparues depuis les débuts des vagues de la démocratisation, n'est pas près de se fixer. Des étoiles se lèvent, se détachent, puis pâlissent et parfois même s'éclipsent. C'est la marque d’un système stellaire encore instable. Chaque année, un certain nombre de pays africains se font remarquer comme des étoiles montantes par le rôle de « bon élève » qu'ils jouent sur le continent, dans le domaine de la démocratie ou à travers leurs performances en matière de développement. C'est ainsi que cette année, dans la constellation astrale de l'Afrique, brille d'un éclat tout particulier une nouvelle étoile appelée Niger. En effet, tout était parti d’une séance du parlement au cours de laquelle une motion de censure a été déposée le 28 mai 2007 par l'opposition parlementaire contre le gouvernement en place. Chose tout à fait normale dans une démocratie normale. Mais bien qu'une telle démarche soit autorisée par la constitution nigérienne, elle fut quand même l'effet d'un séisme dans le pays. À en juger par l'intérêt tout particulier que les 12 millions de Nigériens avaient accordé aux débats houleux et contradictoires qui s'étaient déroulés à l’hémicycle du parlement lors du vote de cette motion de censure d'aucuns réalisaient la chute du gouvernement Hama. Sans aucun doute, le ralliement inattendu d'une partie des parlementaires de la majorité présidentielle aux 14 députés de l'opposition signataires de la motion de censure, a été assurément l’une des surprises majeures de cette énième motion de censure déposée contre le gouvernement Hama. Par 62 voix sur 113 en faveur de la motion de censure, les honorables députés se sont exprimés démocratiquement contre un gouvernement à qui était reproché une malversation financière dans l'affaire dite MEBA. Adoptée finalement le 31 mai, après moult tergiversations, la motion de censure a obligé le gouvernement de Hama Amadou à présenter sa démission au président de la République SEM Mamadou Tandja, lequel a fini par nommer le 3 juin 2007 un nouveau premier ministre en la personne de Seini Oumarou sur proposition de la majorité présidentielle. majorité présidentielle. Ce dénouement heureux de la crise, même s’il est diversement apprécié, est pour le Niger une belle avancée en matière démocratique, car à l’issue de cette mini-crise, les prévisions les plus pessimistes formulées par certains observateurs sur l'avenir de ce pays furent tout simplement déjouées, et le régime du président Mamadou Tanja a tenu bon. C'est la démocratie nigérienne qui vient ainsi de gagner en crédibilité sur la scène africaine et internationale. Pour une fois que dans un domaine le Niger est cité dans le peloton de tête, c'est les autres Africains qui semblent jubiler à la place de notre peuple! Car celui-ci n’en est même pas au courant! C’est dire qu'on peut être le meilleur élève de la classe tout en continuant de traîner des tares ou des haillons qui font de vous finalement la risée de tout le monde, donc toujours le dernier de la classe. Tel est malheureusement le sort du Niger. C'est dire que la démocratie n'est qu'un concept qui ne peut remplacer ni le mil ni le sorgho, elle ne peut même pas remplacer l'air que nous partageons avec les animaux domestiques, encore moins l'eau que nous utilisons pour arroser nos plantes de contre-saison. Et c'est une réalité que nos hommes politiques doivent admettre : la démocratie n'est pas une fin en soi. Cela dit, si à l'issue de cette motion de censure nos politiciens avaient su pour une fois faire preuve d'une certaine sagesse, tout dans leurs comportements n'a pas été sans reproche. Certains propos incendiaires, enfantins et va-t-en-guerre entendus ça et là, ou certains gestes constatés chez certains élus, sont, même dans une démocratie apaisée, de nature à discréditer les représentants du peuple qu'ils sont. Alors plus jamais ça ! Aujourd'hui, après le départ de Hama Amadou et de son gouvernement, il est maintenant du devoir de la classe politique d’œuvrer à faire régner la sérénité dans ce pays car le nouveau gouvernement en aura besoin pour essayer de redresser la situation politique et socioéconomique qui allait déjà à vau-l'eau. Il en aura besoin surtout pour ramener la paix dans le nord du pays et pour colmater les brèches d'un hivernage qui semble déjà en voie de compromission. Moumouni Djibo Hama avait, dans la jungle politique nigérienne, Hama Amadou est connu pour avoir été un renard politique, ses adversaires parlent plutôt d'un prédateur dangereux qui ne recule devant aucune proie. Dans l'arène politique, il est en tout cas étiqueté comme un bagarreur, un arrogant et surtout comme un homme doué d'intelligence. À tous les coups, Hama Amadou semblait tirer son épingle du jeu. Dans le Niger démocratique, il aura été le seul homme politique à aligner sept années à la primature, donc à accumuler une expérience sans précédent en matière de gestion de l'État. Durant son règne, il avait su surmonter avec tact tous les coups fourrés et tous les soubresauts politiques et politiciens. Tel un magicien, il avait surfé sur toutes les vagues qui surmontent les eaux boueuses de la politique nigérienne. L'homme n'a jamais été le chouchou de la presse, mais plutôt son choux gras. Hama était considéré à tort ou à raison par une certaine presse comme un prédateur des libertés d'opinion pour avoir eu à son actif plusieurs procès contre journalistes assortis de plusieurs emprisonnements dont le dernier en date était celui de Mamane Abou et Oumarou Lalo Keita du journal Le Républicain. Et pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, Hama occupait toujours la une des journaux soit en bien soit en mal. Son portrait à la une était devenu indispensable pour la survie des journaux de la place. Et c'est aussi sous son règne que pour la première fois les fonds d'aide à la presse ont été débloqués. Au finish, pour le simple citoyen, Hama paraissait avoir pris racine à la primature de manière si définitive qu'on ne voyait plus à l'horizon qui ou quoi pourrait l'y déloger de sitôt. Après quatre motions de censure essuyées sans le moindre effet, ses adversaires qui ne purent que constater leur impuissance, finirent par s'en remettre à Dieu en attendant que l'usure du pouvoir fasse le reste. Hama savait pourtant sa situation très fragile, car en politique on a beau être un fin manœuvrier, ça ne pardonne pas de vouloir traîner indéfiniment des casseroles. Hama en était conscient mais désespérément impuissant devant ces “affaires” qui ne cessent de s'accumuler. À environ un an des élections municipales, il devait s'attendre logiquement d'un moment à l'autre que la facture au demeurant très salée, lui soit présentée. C'est ainsi que lorsqu'arriva la vague géante, elle fut imparable, elle avait déjà pris la taille d'un tsunami, et Hama qui ne devait pas être surpris, ne put que se laisser emporter les yeux ouverts, et ses gesticulations de dernière minute ne furent que de pure forme. N'empêche, après la chute spectaculaire de son gouvernement, en fin politicien, c'est Hama qui créa à chaud la surprise en adressant à ses tombeurs des félicitations de gentleman. Lui que d'aucuns voyaient déjà jouer le fauve blessé, le mauvais démocrate, pour “châtier Ceux qui ont osé lui réserver un sort pareil, Al maoulid N° 00 DU 19 Juin 2007 & RS Re il le choix? compris par la politique du pire, le voilà qui préféra montrer une autre face: celle de l'homme politique responsable, élégant, celle surtout du bon démocrate. Il déclarera un peu plus tard s'en tenir à une lecture positive de ce séisme qui le balaya lui et son gouvernement. Pour lui, c'était tout simplement une avancée pour la démocratie nigérienne, disait-il. Confronté qu'il était à l'exercice quotidien du pouvoir depuis sept ans, Hama ne pouvait, contrairement à ce qu’attendaient certains eurrerois, LA PRESSE ÉTAIT LA PRESSE, ET HAMA SON CHOUX GRAS. Maintenant, HAMA EST HAMA ET LA PRESSE UNE FEUILLE DE CHOUX. Profanes, s'engager dans la voie du pire, tel un vulgaire débutant, car il savait que ce qu'il vivait était le moindre mal qui puisse lui arriver dans des pareilles circonstances. Voilà pourquoi il s'était laissé emporter par la vague en regardant la réalité en face! Paradoxalement, dans le camp Adverse, l'euphorie de la chute de Hama ne fut que de courte durée, d'autant plus que l'ex-premier ministre avait réussi, au grand dam de ses tombeurs, à se faire remplacer à la primature par son acolyte, M. Seini Oumarou, un ami d'enfance, qui est aujourd'hui encore son meilleur ami. Faut-il voir dans le geste de Hama visant à saluer le génie de l'opposition (à le faire tomber s'entend), une simple manœuvre de diversion? Beau joueur, l'opposition quant à elle, comme pour l'aider à atténuer la fureur de sa chute, allait jusqu'à saluer la nomination de M. Seini Oumarou, un homme qu'elle accusait pourtant d'être impliqué dans l'affaire MEBA et qui, vraisemblablement, n'aura aucun intérêt à changer l'attelage de Hama au cabinet de la primature ni à modifier la gestion instaurée par celui-ci. Hama Amadou est-il aujourd'hui, pour autant, un homme malheureux? "Ce n'est qu'un gouvernement qui est tombé" disait-il comme pour se consoler. Quoi qu'il en soit, il est encore le président d'un parti encore au pouvoir et Il avait réussi à placer son meilleur ami à la primature, voilà qui ne manque pas de lui assurer toute la sérénité dont il aura besoin pour réfléchir tranquillement à son avenir politique. Reviendra-t-il au devant de la scène politique? Seul l'avenir nous le dira. Barham Cheikh CHEIKH SIDI AHMED TIDJANI: Un homme, une voie. Le rôle du tidjanisme, en Afrique, dans l'expansion de l'islam en général et l'islam tolérant en particulier, est indéniable. Aujourd'hui l'une des plus dynamiques et les plus rayonnantes sur le continent noir. C'est parce que cette Voie soufie est non seulement africaine mais elle tire aussi son origine des sources Mohamediennes profondes, celles du Quran et de la Sounna. Aussi parce que son fondateur Sidi Ahmed Tidjani est un digne héritier du prophète. Il était Seïdina Cheikh Ahmed Ibn Mouhammed Ibn Moctar Tidjani. Il vint au monde en 1737/38 (1150 de l'hégire) dans une petite ville du désert algérien du nom de Aïn Madi. Il fut le fils du très pieux et savant Sidi Mouhamed Ibn El Mokhtar Tidjani et de la pure et honorable Aïcha. Ses parents furent eux-mêmes d'une ascendance comptant de nombreux savants et saints accomplis. C'est dans cet environnement de foi, de sciences, et de sainteté que naquit et grandit Seidina Cheikh Ahmed Ibn Mouhammed Ibn Mokhtar Tidjani. Sa famille était très attachée au Coran et à la sounna, son père appelait et exhortait les gens au bien incitant les uns à l'application de la sounna, combattant toute innovation sans craindre pour Allah, le tort de DE il fut aimé et respecté. Cheikh Ahmed Tidjani était d'une ascendance Chérifienne, c'est-à-dire que sa généalogie remontait jusqu'au prophète par Seidina Ali et Fatima via leur fils Hassan. À l'âge de sept ans, il mémorisa le saint Coran en entier entre les mains de l'illustre et prestigieux maître Mouhamed-Ibn Hamou Tidjani (1162 H). Il apprit ensuite le droit musulman (le fiqh) selon l'école mâlikite et étudia les différents traités et jurisprudences auprès du connaissant d'Allah le savant Sidi Mabrouk Ibn Bou'afia Madaoui Tidjani. Encore très jeune, Seidina Ahmed Tidjani se fit remarquer pour son intelligence et sa piété, ainsi que ses vertus et sa modestie. Il était assidu dans ses études et possédait une volonté surprenante. Tout ce qu'il commençait, il le finissait et tout ce qu'il entamait, il le complétait. Dès cette époque, Cheikh Ahmed Tidjani avait des visions répétées au cours desquelles il voyait le prophète Mouhamed. Celui-ci un jour lui dit : « Continue, car tu es dans la vérité ». Un autre jour, il revit le prophète dans son sommeil. Celui-ci était en pleine prière et quand Seidina Ahmed Tidjani voulut le rejoindre dans sa prière, il ne le rejoignit que dans la deuxième raka'at. Il comprit à travers ce rêve qu'il n'atteindrait son souhait que dans la deuxième partie de sa vie, ce qui était représenté par la deuxième raka'a. Sa quête de connaissance. En 1757/58 (1171H), âgé de 21 ans, il quitta Aïn Madi, poussé par sa soif ardente de connaître, pour Fès, alors célèbre cité de la science avec notamment sa fameuse Université-Mosquée Quarawiyyiine. Cette ville était aussi le lieu de rencontre de grands maîtres et saints qu'Ahmed Tidjani entreprit de visiter, afin de profiter de leurs enseignements spirituels et de leurs bénédictions « Baraka ». Chaque jour, sa science augmentait, recueillie auprès des docteurs de l'Université, il obtint ainsi tous les diplômes qui confèrent le droit d'enseigner toutes les sciences connues des musulmans de cette époque. Un jour, il rencontra un Cheikh faisant partie des gens dotés du dévoilement (Kashf) et qui l'incita à retourner dans sa ville natale, ce qu'il fit. Sur la route, il s'arrêta à diverses Zawiya et rencontra de nombreux hommes de Dieu. Après Ain Madi, il se rendit à Abiod Sidi Cheikh où il demeura 5 ans auprès de Sidi Cheikh Ibn Eddine avant d'aller à Tlemcen où il professa plusieurs années. Il avait 31 ans, c'était en 1767/68 (1181 H). Il y fut aimé et respecté par les savants pour sa science et sa grande sagesse. Interrogé souvent sur l'origine de son érudition, il répondait qu'il tenait ce qu'il savait de toutes les personnes qu'il avait rencontrées. Cheikh Tidjani s'était affilié à pas moins de six voies soufies avant de fonder la sienne. Il contracta ainsi la voie du Pôle Maulana Taïeb Ibn Mohamed, puis celle d'Abdel Qadir al Djilani qu'il prit à Fès, puis la tariqa Nassiriya qu'il prit auprès de Sidi Mohamed Ibn Abdallah entre autres. Après des multiples efforts, il sentit le besoin d'accomplir son pèlerinage à la Mecque, ce fut en 1772/73 (1186) alors âgé de 36 ans. Dans son voyage il rencontra d'autres grandes personnalités telles que Sidi Mohamed Ibn Abderrahman el Azhari dans la région de Zwawa, près d'Alger, auprès de qui il prit la voie Khalwatiya, puis arrivé à Tunis, il resta auprès du grand Waly, le Maître majestueux Sidi Abdesamad Rahaoui. « Tu es l’héritier de ma science, de mes secrets, de mes dons et de mes lumières » lui dit le grand Sidi Ahmed Abdallah al Hindi. Devant l'étendue de sa science, l'émir de Tunisie lui proposa gîte et couvert pour qu'il reste enseigner sa noble science et s'occuper des affaires religieuses de la cité mettant à sa disposition la célèbre Université Zaïtouna. Devant cette proposition qui n'était pas de nature à le faire rêver du tout, il quitta secrètement la cité dès le lendemain à l'aube à destination de l'Égypte. Par la suite, il rencontra le fameux Cheikh Sidi Ahmed Ibn Abdallah el Hindi lequel ne rencontrait d'ailleurs personne pour cause d'une longue retraite (Khalwa), mais qui écrivit tout de même à Sidi Ahmed Tidjani pour lui dire : « Tu es l'héritier de ma science, de mes secrets, de mes dons et de mes lumières ». Après quoi il le reçut en tête à tête pour lui remettre tout ce qu'il détenait en science, secret et lumière et il rendit l'âme après lui avoir confié l'initiation de son fils unique. Bien avant de rendre l'âme, le vieil homme informa Sidi Ahmed Tidjani d'une prochaine rencontre avec le Qotb Jami Sidi Mohamed Ibn Abdelkrim Samman (1175 H). Un homme qu'il rencontra en effet plus tard à Médine et celui-ci le Il rentra en retraite pendant trois jours et lui révéla les secrets et les pouvoirs ésotériques des grands hommes de Dieu. Rentré au Maghreb bardé de diplômes et de sciences, il partit s'isoler successivement dans divers endroits du désert algérien (Tlemcen en 1196, Chellala de 1196 à 1199, et Boussemghoun de 1199 à 1213). C'est dans ce dernier village justement que Seïdina Ahmed Tidjani eut sa grande ouverture (Al Fath el Akbar). Dès lors, l'influence croissante du Cheikh était devenue si forte et rayonnante qu'elle attisa la jalousie et l'inquiétude des autorités turques de l'époque, et il dut s'exiler à Fès (Départ de Boussemghoun le 17 Rabi Awal; Arrivé à Fès le 6 Rabi Thani). À Fès, le Cheikh trouva un climat social et religieux très favorable et il s'y installa définitivement pour continuer à dispenser ses enseignements à des milliers d'étudiants dont le nombre ne cessa d'augmenter de jour en jour. Cheikh Ahmed Tidjani était décédé un jeudi 17 Chawal. 1230 à l'âge de 80 ans à Fès où il fut enterré dans sa Zawiya. Avant de regagner son Seigneur, le Cheikh avait gravi tous les échelons de la sainteté. La voie Tidjane repose à part entière sur les deux sources fondamentales que sont le Coran et la tradition prophétique. Toutes les conditionnalités (Chouroutes) de cette voie trouvent ainsi logiquement leurs fondements dans ces deux sources. La tariqa Tidjaniya a d'autres dénominations : tariqa Ahmadiya, Mohamediya, Ibrahimiya, Hanafya. De manière particulière, on dit de cette voie qu'elle est illuminée de grâces. En effet, elle est la quintessence des voies soufies au même titre que l'islam est la quintessence des religions. Pour cela, on affirme que la Tariqa est une tariqa de Fadl, c'est-à-dire une voie de grâces. Allah dit : « Dis : La générosité est entre les mains de Dieu et Il l'accorde à qui Il veut. Dieu est vaste et infiniment sachant. » (Sourate III, verset 73) Il suffit d'étudier les Chouroutes de la Tariqa Tidjaniya pour constater que les causes du Succès dans l'au-delà y sont incontestablement intégrés. Pour être un adepte tidjane, il faut donc obéir à quelques 21 conditions. Condition N°1 : Être musulman et accepter d'accomplir les cinq prières dans leurs horaires et en groupe avec l'acceptation totale de la Charia. Allah dit : « Observez avec assiduité les prières et la prière médiane. » (S 73, V20) ou encore : « Celui qui prend en haute considération les rites d'Allah, cela provient de la piété des cœurs » (S22, V32). Condition N°2 : Recevoir son affiliation d'une chaîne authentique. Un Cheikh vivant agréé et dont la chaîne remonte jusqu'au fondateur. Condition N°3 : S'interdire toute autre voie que la tidjaniya. Allah dit : « Allah n'a pas mis deux cœurs dans une même poitrine » (Sourate 33, V4). Condition N°4 : Avoir le plus grand respect envers les Cheikhs des autres voies différentes mais s'abstenir de leur rendre des visites spirituelles ou de prendre d'eux une quelconque oraison. Condition N°5 : Aimer son Cheikh d'un amour sincère et très profond jusqu'à la... mort. Suite en page 5 Le don du guide, la Par Zakia Zouanat Cheikh Elhadj Abacar Oumarou: un maître hors pair de la formation spirituelle. Le Kitab el Ibriz, ou "le livre de l'or pur" retrace l'enseignement spirituel ainsi que la biographie d'un maître spirituel marocain ‘Abd el ‘Aziz al Dabbagh. Cet ouvrage écrit par Ibn Mubarak al Lamti, l'un des disciples du grand soufi du XVIIème siècle, donne un précieux éclairage sur le sens profond de l'ésotérisme musulman et la réalité profonde de l'initiation en Islam à travers le soufisme. La lecture de cet ouvrage que j'ai eu le bonheur de traduire permet d'éclairer les fondements et le mystère de la relation d'amour profond qui s'installe entre un disciple et son guide spirituel. Il ne s'agit en effet ni d'une idolâtrie, ni d'une amitié au sens commun, mais de ce qui aimante vers l'absolu le chercheur de vérité à travers un être humain revenu à la source de toute chose. Le guide spirituel est en effet un être réalisé, comme cela est perçu dans cette Sache que notre sheikh est étrange et que son cas est extraordinaire. Ses semblables n'ont pas besoin de démonstrations miraculeuses parce que lui-même dans son entier est un miracle. Il verse dans les sciences qui découragent les étalons spirituels, et il donne en cela des démonstrations conformes à la raison et à la tradition, alors qu'il était illettré, ne connaissant pas par cœur le Coran et ne pouvant être décrit comme quelqu'un qui s'adonnait à une quelconque science. Jamais on ne l'a vu dans une séance d'étude de son jeune âge ou à son âge adulte. La mission de shaykh est aussi d'amener le disciple au degré de la sincérité, sa connaissance profonde de la nature humaine et son expérience propre du cheminement spirituel irrigue l'enseignement qu'il dispense à ses disciples : “Quand j'ai rencontré notre Shaykh, mon cœur était préoccupé par les choses de ce bas monde comme le labour, le commerce et d'autres choses de ce genre. À tel point que J'étais dans un état de peine et de lassitude. Le bas monde était le but et l'autre pas plus qu'un rêve. J'étais de ceux à qui Dieu a accordé quelque science, je m'apprêtais à rejoindre la communauté des notaires, ou suivre la voie de la magistrature. Dieu me fit miséricorde quand j'ai fait la rencontre du shaykh. Il a purifié mon cœur avec la bénédiction du shaykh et l'efficacité de sa méthode. Quand je le rencontrai et me mis entre ses mains et qu'il vit ce qu'il y avait en moi comme un mal profond, il m'ordonna de vendre ce que je possédais comme bœufs de labour et que j'en fasse telle et telle chose. Il mentionna pour moi une chose qui n'est pas en contradiction avec le labeur licite alors qu'en vérité il voulait l'effacer de mon cœur. Dieu ! que ce guide était judicieux ! et que sa méthode était bonne ! Il me déplaçait de n'importe quel mauvais état sans que j'en prenne conscience jusqu'à ce que je me trouve dans un état meilleur, et qu'apparaisse manifestement le mauvais premier pas avec ses ténèbres. Telle était l'habitude de ce grand maître avec moi et avec l'ensemble des disciples. S'il te trouve dans un mauvais état, il ne te dit pas franchement de laisser cette chose, ni ne te réprimande en cela, ni ne te menace si tu ne le laisses pas. Car peut-être l'âme refusera-t-elle cela et sera-t-elle poussée à la désobéissance, mais il est compatissant envers toi et te conforte dans ton état d'une certaine manière. Alors il t'initie petit à petit, jusqu'à ce que tu te trouves dans un nouvel état et abhorres avec bonheur et joie ton ancien état. Quand il m'ordonna de vendre les bœufs, je demeurai quelques jours, et Dieu lava mon cœur de l'amour de l'agriculture ; plus encore, je me mis à la détester. Il m'ordonna alors de vendre tout ce que je possédais comme livres et que j'en fasse quelque chose que mon cœur aimerait et dont mon âme serait joyeuse. Après cela je connus une convoitise des gens et l'envie de ce qu'ils possédaient. Alors il m'éleva au point où je n'observais plus chez les gens ni bien ni mal. Encore moins les convoitais-je. Ainsi l'éducation du guide spirituel est-elle bien différente d'un apprentissage par la raison. Il s’agit d'un accompagnement mu par une relation de cœur à cœur, qui provoque un retournement de l'âme sur elle-même, un retour sur soi qui permet de percevoir les contours de l'ego et ses mécanismes. Dans son infinie miséricorde, il n'y aura jamais d'époque durant laquelle Dieu privera les Hommes d'une possibilité de retour vers lui et donc d'initiation. Un docteur de la loi demanda au shaykh s'il était vrai que l'initiation spirituelle n'existait plus. Il formula ainsi sa question : "Il a été rapporté que le shaykh Zarrüg a dit que l'initiation spirituelle dans son contenu conventionnel n'existe plus, et qu'il ne reste que l'initiation par le souffle intérieur et l'état extatique (häl). Cela s'applique-t-il seulement à son époque, ou est-ce valable jusqu'à la descente de notre seigneur Jésus ? Si vous dites qu'elle a été interrompue, dites-nous pourquoi, et si vous affirmez qu'elle..." Existe toujours, quel est le maître qui mérite que lui soit donné l'esprit de l'aspirant pour qu'il agisse selon sa volonté ?" Le shaykh ‘Abd el ‘Aziz al Dabbagh répondit que le but de l'initiation spirituelle est la purification de l'être et son affranchissement de ses frivolités, de sorte qu'il puisse contenir les secrets de Dieu. Cela ne peut se faire qu'en le débarrassant des ténèbres, et en écartant de sa direction les liens de la vanité. Dans le cas des croyants des trois meilleurs siècles de l'Islam, la purification de l'être venait directement par Dieu sans intermédiaire dans l'origine de sa nature. Soufisme réceptivité du disciple Al maoulid N° 00 DU 19 Juin 2007 Ainsi, durant les trois premiers siècles, l'initiation spirituelle n'était pas nécessaire. Le maître rencontrait son aspirant, l'héritier de son secret, il lui parlait à l'oreille et l'aspirant connaissait l'illumination seulement avec cela, car les êtres étaient purs, les raisons claires et assoiffées d'accomplissement. Par la suite, les Efforts du maître et son intervention devinrent nécessaires afin d'éliminer les ténèbres du corps de l'aspirant. Cela a commencé après les trois meilleurs siècles car les raisons se sont attachées à ce bas monde, et le maître qui possède la vision intérieure, voyant que la raison de son aspirant héritier de son secret était attachée au faux et à la satisfaction des passions, pouvait lui prescrire la retraite, la récollection spirituelle afin qu'il se coupe des faux qui sont au nombre des morts. En effet, si l'aspirant parvient à cette pureté, à cette clarté, son être devient capable de contenir le secret, et c'est ce que les maîtres attendent de l'initiation spirituelle. Les choses sont restées ainsi jusqu'à ce que la vérité se soit mélangée au faux, et la lumière aux ténèbres. Les gens du faux ont alors commencé à éduquer ceux qui venaient à eux en les faisant entrer dans des retraites et en les initiant aux noms divins animés de mauvaises intentions et de desseins contraires à la vérité. Ils Ajoutaient à cela leur initiation aux formulations magiques et à des pratiques douteuses qui relèvent du charlatanisme et qui mènent à subir le courroux de Dieu le Très Haut et Ses stratagèmes. Cela s'est accru aux époques qu'a connues le shaykh Zarrüq et ses maîtres et il leur a paru nécessaire de conseiller aux gens de renoncer à cette initiation dans laquelle le nombre des faussaires était devenu trop grand. Leurs paroles relevaient du conseil et de la mise en garde, ils ne voulaient pas rompre définitivement avec l'initiation spirituelle véritable. Quant à savoir quel est le maître qui mérite que lui soit donné l'esprit de l'aspirant pour qu'il agisse selon sa volonté, c'est celui qui connaît les états spirituels du Prophète et qui a été gratifié par Dieu de la foi parfaite et de la connaissance pure. Son amour est recommandé et sa fréquentation est profitable, car il unit le serviteur et son Seigneur. La source vivifiante de cette relation de maître à disciple est sans conteste l'Amour. Mais ce qui fait La différence c'est bien le degré d'amour du disciple pour son guide : N'était la pureté de l'être du disciple, la clarté de sa raison, l'acceptation du bien par son âme et son amour attractif, le maître ne pourrait rien. Si c'était l'amour du maître qui était profitable, tous ceux qui seraient devenus ses élèves arriveraient, et atteindraient ce qu'ont atteint les Hommes. S'il y a peu d'authentiques maîtres éducateurs à notre époque, les disciples véritables sont encore plus rares, tel est l’assombrissement de notre monde. Il est difficile de devenir disciple. C'est pourquoi en ces temps d'obscurcissement, la voie vivante s'est adaptée. L'épreuve n'est plus de mise, le monde est déjà une épreuve, et le simple fait de se mettre en quête est une forme de sincérité qui devra s'affermir avec la pratique de l'invocation. À ce maître qui donne sans cesse, il faut savoir apporter une détermination, une patience, une assiduité, une opiniâtreté sans faille. Ainsi le guide surveille le cheminement de chaque disciple. Il veille à l'éclosion de l'état de disciple, pré-requis indispensable à la réception des lumières du secret : "Je veille sur le cheminement de chaque disciple. Je sais ce qui se trouve en son intérieur et en son extérieur mais je le couvre et le protège jusqu'à ce qu'il progresse et chemine d'un degré à un autre." Les mérites du zikr en assemblée Les hadiths prophétiques, dans de nombreux exemples, font clairement allusion aux assemblées de zikr, chose qu'on ne trouve de nos jours nulle part que chez les soufis. Ce sont les fameuses Wazifas (ou oraisons) pratiquées tous les soirs, et auxquelles les fidèles soufis sont particulièrement assidus. "Tant que le serviteur m'évoque en lui-même, je l'évoquerai dans l'assemblée des anges, et tant qu'il m'évoque en assemblée, je l'évoquerai dans le plus haut des degrés." "Il n'y a pas un peuple ou groupe qui se réunit pour évoquer Allah, ne désirant de cela que Sa Noble Face, sans qu'un Héraut appelle à partir du ciel disant : Levez-vous, vous avez été pardonnés et vos..." péchés ont été changés en bonnes actions. » Selon Abdallah Ibn Omar rapporté par Imam Ahmad : J'ai demandé : « O messager d'Allah! Quel est le butin des assemblées de zikr ? » Il a dit : « Le butin des assemblées de zikr est le paradis. » D'après Jaber : « Un jour le prophète est sorti vers nous et nous a dit : « O vous les gens! Il y a des escadrons d'Anges qui descendent et s'arrêtent aux assemblées de zikr sur terre, empressez-vous vers les jardins du paradis. » Et l'assistance dit : « Et où sont les jardins du paradis ? » Le prophète dit : « Ce sont les assemblées de zikr, allez-y matin et soir et rappelez-vous à vous-même, celui qui veut savoir son degré auprès d'Allah, qu'il regarde quel est le degré d'Allah auprès de lui, le serviteur s'éloigne de lui autant qu'il s'en éloigne en lui-même (en oubliant de le mentionner). » Hadiths rapportés par Ibn Abi Dounia, Abou Ya‘la, Bazzar, Tabarani, El Hakim et Baihaqi selon une chaîne authentifiée. {Suite de la page 5} Condition N°6 : Se méfier de la ruse d'Allah. Allah dit : « Ne se méfient-ils pas de la ruse d'Allah, ceux qui ne se méfient pas de sa ruse sont les perdants. » (S7, V99) Condition N°7 Ne jamais injurier le Cheikh ou lui manifester une haine ou une inimitié quelconque. Allah dit : « Ceux qui font du mal aux croyants et aux croyantes sans qu'ils l'aient mérité se sont chargés d'un péché énorme » (33, V58). D'après le prophète Allah a dit : « Celui qui fait mal à un de mes Walis, je lui déclare la guerre ». Condition N°8 Faire preuve d'endurance dans l'accomplissement des oraisons tidjane. Condition N°9 et 10 La nécessité de croire et de s'abstenir de toute critique envers les croyants. Allah dit : « Ô vous qui avez cru ! Évitez de trop conjecturer (sur autrui) car une partie des conjectures est péché. » (S49, V12) On rapporte que Omar Bin Khatab a dit : « Ne prends pas mal les propos de ton frère tant qu'ils ont une interprétation positive. » Dans le chemin vers Allah, les obstacles et les difficultés sont multiples. Il est donc inconcevable de cheminer sans méthode et... sans guide. D'où la nécessité de trouver la personne ayant la science particulière pour cheminer vers Allah. Les conditions de base sont : - Demander l'autorisation d'emprunter ce cheminement (Al izn). - S'armer de patience. - Être obéissant (Ne jamais critiquer le cheminement de cet homme même si nous ne comprenons rien au début du chemin, Al Khidr demanda à Moïse de ne pas l'interroger malgré son ignorance) « Si Allah veut, tu me trouveras patient et je ne désobéirai à aucun de tes ordres » lui dit Moïse (S18, V69). Condition N°11 : Aucune personne non affiliée ne sera autorisée à réciter les oraisons sans une autorisation spéciale d'un Mouquadem ou d'un Cheikh de la voie tidjane. Condition N°12 : Se regrouper pour la récitation de la Wazifa et chaque vendredi soir (après la prière du Asr) à la réunion solennelle pour réciter le Tahlil (ou Haïlala). La Wazifa et le Tahlil sont essentiellement des oraisons accomplies en groupe qui favorisent incontestablement l'évolution spirituelle du disciple. Allah a dit : « Résigne-toi à la compagnie de ceux qui évoquent leur Seigneur au début du jour et à la fin dans l'espoir de voir un jour Son Visage. » (S18, V28) Condition N°13 Ne jamais réciter la Jawharatul Kamali (ou la perle de la perfection) sans les ablutions rituelles et les conditions nécessaires. À savoir pureté du corps, des vêtements, du lieu, etc. Condition N°14 Ne jamais rompre ses liens avec qui que ce soit et surtout pas avec les codisciples. Allah a dit : « Les croyants ne sont que des frères. Ramenez la paix entre vos deux frères » (S49, V10) ou encore : « Ne vous entraidez pas à commettre le péché ou l'agression » (S5, V2) Condition N°15 Respecter les horaires des oraisons. Le prophète a dit : « Certainement Allah a prescrit la perfection en toute chose » Condition N°16 Ne pas donner aux autres l'autorisation de réciter les oraisons sans avoir l'autorisation authentique autorisant cet acte. Le prophète a dit : « Celui qui s'attribue un droit (une qualité) sans qu'on ne le lui confère... » est semblable à celui qui est revêtu d'un habit trompeur. » Condition N°17 Respecter toutes les personnes affiliées au Cheikh et surtout les dignitaires de cette voie. D'après Omar Foutiyou dans Arrimah, Cheikh Ahmed Tidjani a dit : « Celui qui porte atteinte à nos compagnons, Allah l'exclut de Sa Présence et lui reprend tout ce qu'il lui a donné. » Condition N°18 et 19 Maintenir une propreté du corps, du cœur, des habits et du milieu. Condition N°20 S'asseoir toujours vers la Qibla pendant la récitation des oraisons sauf en cas d'exception prévues, tel le voyage (même s'il est court), l'assise en groupe. Condition N°21 Ne jamais interrompre la récitation pour d'autres paroles sauf en cas de force majeure. Allah dit : « Ce qui est auprès d'Allah est meilleur que le divertissement et le commerce, et Allah est le meilleur des pourvoyeurs. » D'après Sidi Ahmed Tidjani : « Le disciple ne doit pas parler (lors de la récitation des oraisons) s'il sait que des gestes expressifs suffisent. En revanche, Dans le cas d'une réponse destinée aux parents (père ou mère) ou de l'épouse à son époux, la parole n'annule pas le wird (oraisons) même si elle se prolonge. ENVIES ET ERREURS Perspectives & enjeux “L’islam politique est une hérésie” Entretien avec Faouzi Skali DANS UNE INTERVIEW ACCORDÉE AU JOURNAL MAROCAIN, MAROC HEBDO, LE GRAND FAOUZI SKALI, ANTHROPOLOGUE, DISCIPLE D'UNE VOIE SOUFIE (QADIRIYYA BOUTCHICHIYYA DONT ON TROUVE DES TRACES AU NIGER), NOUS RAPPELLE LES PRINCIPES CLAIRS ET FONDAMENTAUX DU SOUFISME, COEUR VIVANT DE L'ISLAM. FAOUZI SKALI EST AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES SUR LE SOUFISME. Maroc Hebdo International : Les événements tragiques de Casablanca ont amené de nombreux analystes à coller la même étiquette à tous les mouvements qui se réclament de l'islam. La confrérie Boutchichie a-t-elle échappé à la règle ? Faouzi Skali : Il s'agit là d'une confusion bien malheureuse. À l'origine, l'islamisme s’est développé contre les confréries. Le soufisme a été définitivement désigné par le wahabisme. comme un ennemi juré qu'il fallait éradiquer. Les islamistes ont puisé dans ce réservoir idéologique la majeure partie de leurs thèses. On oublie souvent qu'au Maroc, l'offensive des wahabistes ne date pas d'aujourd'hui. Il suffit de lire le Kitab Al Istigçaä de l'historien Nassiri pour comprendre la guerre que livre ce mouvement pour détourner le pays de ses fondements culturels et religieux en s'attaquant plus particulièrement au soufisme des confréries. On y apprend qu'au début du 19ème siècle, il y avait eu des soulèvements populaires massifs contre l'incursion du wahabisme. De nombreux maîtres spirituels, comme Moulay Larbi Darkaoui, avaient conduit cette insurrection. C'est dire combien il est inadéquat de confondre, aujourd'hui, islamisme et confréries, extrémisme religieux et soufisme. Je crois qu'il est absolument indispensable à présent de clarifier les choses pour éviter l'amalgame. MHI : C'est très bien, mais des confréries comme celle des Boutchichis ne tirent-elles pas également leur légitimité d’une idéologie bien particulière ? F.S. : Contrairement aux idées reçues, les cheikhs [3] soufis se sont avant tout souciés de ce que doit être le musulman, de ce qui constitue généralement sa vie spirituelle, des devoirs qui lui incombent, non seulement par rapport à la religion, mais surtout dans ses rapports avec la société. Les guides spirituels ont de tout temps cherché à diriger les gens vers une conception de la religion qui leur permette d'atteindre un état d'élévation spirituelle grâce à leur bonne compréhension. M.H.I. : Ne s'agit-il pas alors d'une religion dans la religion ? F.S. : Dans le Coran, il est dit qu'il n'y a "point de contrainte" dans l'Islam. La religion musulmane n'est en aucun cas le monopole de quiconque. Il est du devoir de chacun d'apprendre sa propre religion convenablement, comme il est de son devoir de la pratiquer autant qu'il le peut. Les extrémistes religieux se réfèrent à une interprétation complètement erronée des principes de l'islam, pour justifier des actes tout à fait arbitraires. MHI : La confrérie des Boutchichis organise régulièrement des rassemblements où sont conviés des milliers de personnes. D'aucuns trouvent ces rassemblements plutôt suspects ? FES : Je ne pense pas qu'on puisse provoquer des rassemblements d'une telle ampleur, inciter au déplacement de milliers de personnes qui viennent de partout dans le monde sur la base d'une grossière manipulation. Ces personnes, de grands intellectuels, des savants, des penseurs qui ont pignon sur rue, qui ont une soif spirituelle sincère, choisissent la confrérie qui leur paraît être la plus proche de leurs convictions. L'idée que la religion ne doit exister qu'en rupture de ban de la société, est une notion dangereuse. La mouvance qui est née contre l'islam traditionnel marocain a développé une idéologie du "pour ou contre", d'où les prêches enflammés et les appels au meurtre. Le soufisme, lui, est étranger à ce débat. MHI : Vous voulez dire que le soufisme n'a pas de réponse au politique ? FES. : Pour les guides spirituels, le soufisme constitue un cadre d'élévation spirituelle et sociale du musulman. Mais pas question pour eux de prétendre apporter une réponse à toutes les questions. C'est pour cela qu'un penseur musulman aussi illustre que Ghazali disait que le faqih n'a pas à donner de réponse politique. Par son caractère modéré, le soufisme marocain reste fortement impliqué dans le social et la maturité politique, c'est justement de ne pas tout confondre, chaque citoyen a sa propre opinion politique ; mais la politique, c'est un métier et à chacun sa spécialité. “La religion qui apporte une réponse à toutes les questions” est une hérésie, ce qui correspond à une espèce de délire, à une déconnexion par rapport à la réalité. MHI : Vous voulez dire que les extrémistes religieux sont complètement déconnectés d'avec le réel ? ES. : Comment définir quelqu'un qui décide de se faire exploser au nom d'une religion qui a pourtant sacralisé la vie ? Dans cet acte, il y a un déni de réalité poussé à son extrême. Le fait est dangereux, puisque la religion n'est plus une voie de réalisation sociale et spirituelle. On rejette l'histoire et le fait de vivre avec son temps, l'évolution pour recréer une religion des origines. (Suite en page 8) ESS j Société IR Ministère des Affaires Religieuses et de l'Action Humanitaire: Un poste stratégique ? Le ministère des affaires religieuses et de l'action humanitaire dirigé par M. Issaka Labo a été salué par la communauté musulmane comme une volonté de l'Etat de donner un peu plus d'importance à la religion pratiquée par plus de 95% de la population. L'événement est sans précédent dans l'histoire du Niger contemporaine. Certains avaient vite fait d'y voir un poste politique sans aucune ambition derrière, tandis que d'autres, comme certains syndicalistes, y avaient décelé un poste tout simplement inutile! Pourtant, penser de la sorte, c'est croire que la foi d'une population peut être mise au ban de la société pour toujours. Ce qui est faux. Ce portefeuille ministériel Est politique, comme tous les autres, mais néanmoins il se justifie amplement dans notre contexte d'aujourd'hui. Le titulaire de ce poste, M. Issaka Labo, est le président d'un petit parti politique PSDN Alheri qui est représenté au parlement par un député. Après tout, le Niger est l'un des pays les plus fortement islamisés du continent africain, d'où la nécessité de porter une attention toute particulière à la gestion de ce secteur stratégique qu'est la religion. Bien gérée, la religion peut être un facteur de cohésion et de développement, et mal gérée, elle pourrait nuire gravement au développement économique, social et culturel d'un pays. On peut légitimement douter de la création d'un ministère chargé des Affaires Religieuses et de l'Action Humanitaire, M. Issaka Labo (Suite de la page 7) dans une espèce de refonte de la religion jusqu'à en faire une véritable pathologie. Il s'agit d'une idéologie déconnectée avec la réalité. Quelqu'un avait trouvé un titre significatif. “l'Islamisme est la maladie de l'Islam”. MHI : On a souvent tendance à considérer le soufisme dont se réclame la tariqa Boutchichie comme une alternative à l'échec de l'islamisme au Maroc. Qu'en est-il ? F.S. : Les turuq (voies soufies), au Maroc comme ailleurs, ne cherchent pas à se placer contre qui que ce soit. Contrairement aux thèses extrémistes, le soufisme est un hymne à la vie en groupe, il est au cœur de ce projet de société marocain qui a résisté à des siècles de combat contre l'obscurantisme. Les confréries ont été les gardiennes du respect des pluralités culturelles, religieuses ou ethniques avec des règles de vie basées essentiellement sur l'hospitalité, la générosité et la courtoisie. MHI : Pour répondre à l'islamisme, certains préconisent de remiser le religieux dans les placards, pensez-vous qu'il s'agit là d'une réponse appropriée ? F.S. : Le risque est grand de tomber dans un faux débat entre religieux et laïcs, entre musulmans et athées. Si on met le doigt dans cet engrenage, nous sommes Alors bons pour vivre le scénario algérien. Parce que, aujourd'hui, le danger, c'est que la frontière entre “islam” et “islamisme" s'estompe et que chaque musulman devienne forcément intolérant et peut même être considéré comme un terroriste potentiel. Au contraire, on doit pouvoir continuer à s'intéresser aux traditions religieuses, en les abordant de l'intérieur. S'attacher aux spécificités de l'islam marocain, avec cette spiritualité bien particulière qu'est le soufisme. Le soufisme mais également la référence au rite malékite qui fait partie de notre identité culturelle et historique. Revaloriser l'islam au lieu de le dénigrer, c'est la meilleure manière de lutter contre l'intégrisme. Source : Maroc Hebdo International N°560 HAROUNA ET ARI SONT EN LIBERTÉ / — com HAROUNA A PAYÉ SES 2 MILLIONS, Lui Quoi?.. EST-CE À DIRE QU'ILS N'ONT PAS BOUFFÉ LES SOUS DU MEBA? TE ARI A PAYÉ 2 MILLIONS Tu penses ? ET ARI, IL N'A RIEN BOUFFÉ, Lui ® ter toutefois de la sincérité d'un État à gérer les questions religieuses indépendamment de ses intérêts politiques. Loin d'être naïfs, nous sommes conscients que l'État ne pourrait que se contenter d'actions purement cosmétiques. Or notre société a besoin aujourd'hui d'une politique religieuse sincère et visionnaire, c'est-à-dire une politique équilibrée, susceptible d'apaiser les frustrations de tous ordres accumulées par le citoyen religieux du fait d'une laïcité trop affichée de l'État. Car nous vivons dans un monde tourmenté essentiellement à cause des questions liées à la mauvaise gestion de la religion. Pays musulman et pauvre à fort taux d'analphabètes, le Niger réunit pourtant tous les ingrédients qui en font un pays tout à fait vulnérable aux soubresauts d'ordre confessionnel qui secouent d'autres. À l'occasion de la fête de la musique, le CFPM Taya a décidé de mettre en valeur le patrimoine musical nigérien. Une sélection de 34 instruments traditionnels de musique invite le public à un panorama assez exhaustif du musée du centre de formation et de promotion. Quatre familles d'instruments traditionnels y sont représentées : Les aérophones (instruments à vent), les cordophones (instruments à corde), les idiophones (instruments à résonance) et les membranophones (instruments à percussion). Cette exposition propose au public de découvrir une partie de la collection des instruments traditionnels conservés au Musée du CFPM Elh Taya. La pratique et la connaissance de nombre de ces instruments au moment des faits étaient en carême. Il aimait seulement favoriser des amis! Comme ce... contrées du monde. C'est pour cette raison que ce ministère est important et c'est aussi pour cette même raison que sa tâche s'annonce d'ores et déjà ardue. Au nombre des chantiers urgents qui attendent le nouveau ministre, il faut citer la réglementation du chant religieux, sa pacification aussi, sa prise en compte dans les stratégies de développement comme un chantier à fort potentiel de développement. Il y a aussi le code civil à élaborer en toute honnêteté, les questions du du terrorisme, de l'implantation anarchique des Mosquées, mais aussi des ONG. Ce nouveau ministère est donc un poste stratégique, et il est tout sauf une sinécure. Du boulot, le ministre Issaka Labo peut être sûr qu'il ne va pas en manquer. Les instruments sont en voie de disparition, faute de transmission aux jeunes générations. Cette collection de 150 pièces, provenant de toutes les ethnies et de toutes les régions du Niger, a été confectionnée dans le but de répertorier et conserver un exemplaire de chaque instrument, afin que les futures générations en gardent la mémoire. Dans chaque ethnie du Niger existent diverses professions sociales ; chacune d'entre elles possède sa musique et ses instruments. Il est bon de rappeler que certains instruments sont sacrés et d'autres sont profanes. Moumouni Djibo J'AVOUE QUE C'EST BIZARRE! SEULEMENT DIX MILLIONS... POURQUOI UN MILLIARD? CELA FAIT SEULEMENT 1%! DANS CETTE AFFAIRE DE MEBR, LA VÉRITÉ DÉTIENT AUSSI LE MÊME POURCENTAGE. bibo:issue 0 bibo:numPages 8 -- o:id 11412 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11412 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue o:item_set/o:id 2223 o:media/o:id 31911 31939 31940 31941 31942 31943 31944 31945 31946 o:media/file https://islam.zmo.de/files/original/c288bf94b0225715bdc64975b02f0bb041a9197e.pdf https://islam.zmo.de/files/original/51e77d6ec3f4a1258b4ed981d323cfe9d00ee2ea.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ccfd04cda9643b1425cfda7f6f28d49a65539e4b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a2c967a2622937365af7f455c76099674fc65259.tiff https://islam.zmo.de/files/original/747e55441fe95e0f7e9b506b52f177bcf492f6a0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/234ec7a4f38b8f611dc853a11fa391b433ae9c4f.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6c8e8b222a60f07a9c0c070490bad49b8c0e02ce.tiff https://islam.zmo.de/files/original/87dc8d302d5e68661f1fdd3f681bf09273a43aa5.tiff https://islam.zmo.de/files/original/3c0fafb52baf0f0254eb205a7387f61a0148f25a.tiff dcterms:title Al Maoulid Info #10 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/63372 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/33 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/24 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2223 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2008-12 dcterms:type https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/67398 dcterms:identifier iwac-issue-0000204 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1284 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable bibo:content DOSSIER: INTRODUCTION À L'HISTOIRE DU CHIISME P.6 "Le musulman, c'est celui dont personne n'aura à souffrir ni de sa langue ni de sa main." - Hadith "Nul n'aura la foi en Dieu, tant qu'il ne souhaite à son prochain ce qu'il souhaite à sa propre personne." - Hadith La tolérance est l'âme de la foi ! RCCM: 964 Nim-2003-A NIF: 7023 /P Mensuel islamique indépendant d’information et de réflexion N°10 de Dec 2008 - Bp: 12065 Niamey Niger - Tel: (00227) 96 59 00 62 - E-mail: almaoulidinfo@yahoo.fr Les “Hijabs sévères” : Entre relislamisation et acculturation Dans toutes les grandes religions du monde, il existe un débat autour du voile. En islam, c'est une recommandation coranique imposant à la femme de cacher certaines parties de son corps avec un voile. Or le mot “voile” utilisé à deux reprises par le Coran, ne désigne pas une forme précise de voile. Ce qui explique la diversité des formes et des styles en matière de hijab dans le monde musulman. Qu'on l'appelle Hijab, Niqab, Burqa, Khimar, Chador, Hayk, Adjr. ou Shyla, le rôle premier du voile est de protéger la femme croyante des concupiscences masculines étrangères. De là à instrumentaliser le voile par certains individus, le pas est vite franchi... Elh Barham Cheikh En attendant la vérité du CIN! Combien de temps le pèlerin doit-il passer à Madine? Une heure de temps ou huit jours? Ce débat presque insensé avait encore agité le petit monde de nos prêcheurs avant le Hadj. Puisque l'opposition systématique, est la seule forme de dialogue encore de mise entre les musulmans dans ce pays, les grands événements religieux comme le Maoulid, le Ramadan ou le Hadj, offrent chaque fois l'occasion à certains d'enfourcher les plus belles montures du diable. Accepter d'avoir deux regards croisés sur une même question religieuse, ne tue, en principe, ni le débat ni la religion. C'est, au contraire, le signe d'une vitalité et d'une dynamique internes qui remontent aux origines de l'islam. C'est une raison supplémentaire pour aller au dialogue plus qu'à la confrontation permanente surtout quand les arguments, de part et d'autre, sont tirés des mêmes sources. Certes la vacuité de certaines idées ronflantes entendues ça et là peut indigner. Comme par exemple, le peu de place fait par certains à notre prophète dans le hadîth! Mais il faut faire avec! Et le CIN (Conseil Islamique du Niger) dans tout cela? Ne serait-il pas dans son rôle de trancher des cas litigieux du genre? À cause du silence coupable du CIN, des citoyens croyants n'ont pas su, cette année encore, à quel saint se vouer! "Entre ta vérité et ma vérité, disait Amadou Hampâté Bâ, il y a La vérité". Et c'est sur le terrain de cette vérité centrale, immuable et impartiale justement que le CIN est attendu en tant qu’un organe de régulation et d'éclairage du domaine religieux. Et rien d'autre! Lire en page 4 Quelles différences entre chiisme et sunnisme? 50 ans d'indépendance, Mais quelle indépendance? Ilajf : Les travaux du premier monorail prévus en décembre Moi et l'Ijtihad chiite? marocaine décomplexée raconte sa vie de musulmane (femme voilée). p5. lama veut restaurer l'image de: La "mystique" au sens propre consiste à vivre le plus possible uni à Dieu. Par exemple, Marie de l'Incarnation, une religieuse française du XVIIème qui avait été mariée, mère de famille et veuve, qui avait dirigé une entreprise de transport avant d'entrer chez les sœurs Ursulines, fut envoyée au Canada où elle construisit un collège pour jeunes filles françaises et indiennes. Elle était tout le temps en union à Dieu, que ce soit chez le notaire pour signer les actes ou avec les entrepreneurs pour suivre la construction. Et même lorsqu'un hiver le bâtiment prit feu, et qu'on ne pouvait éteindre l'incendie parce qu'il faisait moins vingt degrés et que l'eau était gelée, Marie de l'Incarnation tomba à genoux dans la neige et loua Dieu. Cette façon de tout vivre en union avec Dieu dans la vie quotidienne, que l'on soit religieux ou laïc, c'est la vie mystique. On vit d'une certaine façon. Caché en Dieu, on est déjà entré dans le mystère sans fin de la vie éternelle, la vie avec Dieu. Le Roi des Belges Baudouin s'efforçait de vivre de cette façon sa vie publique comme sa vie privée sans que rien ne parût nuire aux devoirs de sa charge ni à son amour d'époux. Ainsi comprise, la vie mystique est ouverte à tous, il s'agit de laisser Dieu, par amour, vivre en nous. Comme dit saint Paul, ce n'est plus moi qui vis, mais c'est le Christ qui vit en moi. La mystique n'est pas une disparition de la personne qui garde son caractère, son histoire, son génie même, et tout ce qui fait qu'elle est unique et lui permet d'être aimée. Société Association Islamiques: telle contribution à la promotion de l'islam au Mer! Par: Baye Attikou/ Université Islamique de Say. Le 04 Dec dernier, un séminaire organisé dans les locaux du CELTHO par l'IRSH et Publislam/ France, devant un parterre de chercheurs, avait eu pour conférenciers: Elh Barham Cheikh, l'Imam Ali Ben Salah, le professeur Maikorema Zakari et le Français. Gille Holders sur le thème : Associations islamiques et promotions de l'Islam au Niger. Pour ce qui est de la communication de Cheikh Barham, que nous publions ici en première livraison, elle brosse un tableau plutôt mitigé sur l'implication des associations islamiques dans la promotion de l'Islam au Niger. Mais à la différence des autres, il a insisté sur l'importance de l'apport des structures traditionnelles déjà existantes. La promotion de l'islam au Niger est un processus à double facette. D'un côté, les marabouts traditionnels qui, de génération en génération, avaient transmis les connaissances et les traditions islamiques après avoir difficilement défriché la terre africaine minée par les cultes païens parfois très dangereux. De l'autre, l'action des nouvelles structures associatives et des nouveaux intellectuels qui ont reçu leur formation dans des écoles et universités des pays arabes. En attendant une véritable relève, les deux mondes continuent de se côtoyer pour la même mission sans se rencontrer. Véritablement, aujourd'hui, à écouter certains discours, on a l'impression que l'islam n'a fait son entrée au Niger qu'à partir de la conférence nationale souveraine. Alors même que les historiens nous disent que l'entrée de l'islam dans l'espace nigérien date de 666 de l'Hégire, soit 32 ans seulement après le décès du prophète. C'était avec le compagnon du prophète Ougbat Bin Naf qui conquit le Maghreb arabe. Depuis cette date, l'islam n'a cessé de progresser en Afrique. Et puisque la tâche est immense, la contribution de nouveaux acteurs avec de nouveaux moyens s'inscrit dans l'ordre normal de l'évolution de l'islam en Afrique comme partout ailleurs. Aujourd'hui encore, des secteurs islamiques entiers ignorent toute contribution des nouvelles associations islamiques. Et si ces secteurs existent encore, c'est grâce aux efforts multiples des structures islamiques traditionnelles. 1° ASSOCIATIONS ISLAMIQUES ET PROMOTION DE L'ISLAM A) Les premières associations islamiques nigériennes. La première structure associative islamique officielle créée au Niger date de la période des indépendances. Elle avait pour nom l'ACIN (Association Culturelle Islamique du Niger). C'est une association créée pour aider le PPN-RDA à se maintenir au pouvoir. L'ACIN était hiérarchisée au même titre que le parti. D'après ses statuts, elle vise à: - Coordonner les différentes actions des structures religieuses traditionnelles existantes. - Asseoir les bases d'une communauté solidaire à partir des traditions musulmanes, orientée vers l'unité, l'entraide, l'échange culturel avec les pays musulmans. - Consolider et raffermir les relations avec le monde arabe pétrolier et avec des pays islamiques susceptibles de financer des projets de développement. - Assurer la formation des ressources humaines. Avec l'avènement du coup d'État militaire de 1974, l'ACIN fut dissoute au même titre que les institutions créées par l'ancien régime. Mais se rendant vite compte de la nécessité de garder le domaine religieux sous contrôle, les militaires, quatre mois plus... Tard, mirent sur pied une nouvelle association islamique appelée AIN (pour Association Islamique du Niger) avec une nouvelle équipe dirigeante. Cette association, comme celle qu'elle remplaçait, avait pour objectif d'aider le régime à quadriller les activités religieuses sur le plan national, à circonscrire les tentatives d'utilisation de la religion à des fins politiques, à dénoncer tout marabout tentant de s'éloigner du cadre tracé par l'autorité religieuse désignée qu'était l'AIN. À cause de ces accointances avec le politique et la propension de ses dirigeants à disputer le terrain aux dignitaires religieux traditionnels, l'AIN s'était confrontée à une certaine forme de résistance de la part des musulmans de base. Néanmoins, grâce aux moyens de l'État, l'AIN était implantée dans toutes les régions et était restée incontournable sur pas mal de questions jusqu'à l'ouverture démocratique. À titre d'exemple, le Cheikh de Kiota aura construit plus de quatre cents mosquées et une quinzaine d'écoles. La seule structure habilitée à trancher les litiges du point de vue strictement religieux. B) Les nouvelles associations islamiques. Théoriquement jusqu'en 1991 tous les musulmans du Niger (toutes doctrines confondues) étaient membres de l'AIN. Et à partir de l'avènement de la conférence nationale souveraine tenue en 1991 et consacrant la liberté d'association et de culte, l'AIN s'éclata pour donner naissance à une multitude d'associations indépendantes. Lesquelles affichaient désormais plus nettement leurs colorations idéologiques comme les Coranistes (appelés Kaala Kaalo) et les Chiites, aux côtés d'anciens courants comme le soufisme (connu sous les noms de ses branches de la Tidjaniya, la Quadriya ou la Sanoussiya etc.). Quant au courant Wahhabite (appelé Izala), il s'est renforcé considérablement grâce au retour massif des étudiants formés en Arabie et dans d'autres pays du Golfe. Et grâce surtout aux appuis importants de ces pays arabes pétroliers. Après la conférence nationale Al maoulid-info N°10 de Dec 2008. Donc plusieurs associations islamiques virent le jour. Certaines avaient particulièrement pignon sur rue. Parmi elles, l'Association des intellectuels nigériens, mais aussi l'ANASI (Association Nigérienne pour l'Appel et la Solidarité Islamique), l'IHIYAU SUNNAH (la vivification de la sounnah) mais aussi ARCI (association pour le Rayonnement et la Solidarité islamique), la NAASSIRAAT DINE (la plus grande association de femmes musulmanes au Niger) etc. Mais l'une des particularités de cet élargissement du champ religieux reste assurément son ouverture à la gente féminine qui eut voix au chapitre à travers la libre création de structures islamiques à elles. Au nombre de ces associations islamiques féminines : - L'Association des jeunes musulmanes Jamiyatu Fatayaatul islaam - L'Association des femmes musulmanes (ANEFMEZ) - L'Union des femmes musulmanes pour les œuvres de bienfaisance et de développement - La Jamiyatu Naassiraatu Dine - Le Rayuwar Maata, etc. C) Les faiblesses organisationnelles des associations islamiques. Prises dans toutes leurs composantes, plus de 51 associations islamiques mères étaient reconnues en 2008. Avec les antennes régionales, cela fait un total de 140 dont 126 légalement reconnues. Une étude de l'IRSH financée par la coopération danoise montre que 87% des associations enquêtées en 2006 étaient officiellement reconnues par l'État. Ce qui prouve, dit l'enquête, une certaine volonté des religieux de vivre sous la légalité. En réalité, le respect des textes par les associations, y compris les leurs, reste très limité. Une fois signé l'arrêté ministériel autorisant les activités de ces associations, même l'État qui les subventionne annuellement pour un montant de l'ordre de 300 000 FCFA/association, ne les suit plus sur l'application de leur propre plan d'action. Ni même ne leur demande de compte rendu annuel. D'un autre côté, le partage de cette maigre subvention mine ces associations de l'intérieur. Ajouté à cela l'incompétence notoire de bon nombre de dirigeants, alors les associations... pataugent dans l'immobilisme. Par conséquent, la rupture avec leur base continue de s'accentuer. Et pire, même les membres fondateurs qui, quand ils ne sont pas le père, la mère ou les fils d'une même famille, ne se rencontrent souvent plus jamais après l'AG constitutive. Tout cela traduit un grave déficit démocratique, et dénote d'une absence de vision aussi bien de la part des fondateurs de ces organes que de l'Etat central. D) Les makarantas À cause de ces faiblesses, l'implication des associations islamiques dans le développement concret est hypothéquée. Par contre s'il reste un domaine où on leur reconnait volontiers quelques efforts notables, c'est bien celui des prêches et, accessoirement de la prévention et de la gestion des conflits. Toutefois les associations féminines semblent mettre l'accent sur la formation beaucoup plus que la gestion des conflits. C'est ainsi qu'il a été noté une rigueur extraordinaire chez les femmes dans la formation de leurs congénères à travers les MAKARANTAS contrairement aux hommes. Chez les femmes de la CUN, pratiquement, neuf écoles sur dix fonctionnent alors que c'est strictement l'inverse chez les hommes. Les écoles medersas Ailleurs, dans l'éducation, l'apport des associations islamiques reste quasi nul. Alors que le Niger avait connu sa première école medersa en 1957, aujourd'hui le pays compte 1150 medersas primaires franco-arabes dont une centaine de privées. Dans ce dernier lot, la part des associations islamiques ne dépasse guère une demi-douzaine. Dans le cycle secondaire franco-arabe et supérieur, on dénombre une quarantaine de CEG dont 10 privés, un lycée public et une université islamique créée par l'OCI. Dans tous ces efforts, la part des associations islamiques nigériennes reste dérisoire. Idem dans l'assistanat et la construction des mosquées. L'extraordinaire prolifération des lieux de culte musulmans au Niger reste l'œuvre d'ONGs islamiques étrangères et des mécènes. À titre d'exemple, le Cheikh de Kiola à lui seul, aura construit directement ou Indirectement, plus de quatre cents mosquées (de toutes tailles) et une quinzaine d'écoles Medersas. Comme quoi, la promotion de l'islam au Niger s'est faite principalement à l'aide des privés, des ONG étrangères et de la coopération bilatérale ! À suivre Al Maoulid Mensuel islamique d'information et de réflexion N°010 - Dec - 2008 BP: 12065 Niamey Niger Tel: 96 59 00 62 Email: almaoulidinfo@yahoo.fr Directeur de publication: El Barhan Cheikh Rédactions: Zakarya Med Rabany Mamadou Taybou Essa Abdoul Laws Cheikh Mohamed Mamoudou El Barhan Cheikh Directeur commercial: Hoube Kountéhétarey Impression: INN Al Maoulid Actualités 50 ans d'indépendance, Mais quelle indépendance ? Le peuple nigérien vient de fêter à l'unisson la fête du 18 décembre consacrant l'octroi de l'indépendance à notre pays. Le spectacle haut en couleur et en sons et lumières était époustouflant. Elle rappelle presque une vraie indépendance, celle qui donne à chaque peuple sa fierté et sa dignité. Celle que les peuples ont conquise et arrachée de force dans la lutte et le sang. Mais les questions que l'on se pose sont surtout les suivantes: Pourquoi seulement maintenant? Et, de quelle indépendance et de quelle République s'agit-il? Ces questions ont été posées plus d'une fois par les historiens, les universitaires, les politiciens et autres politologues depuis le début des préparatifs du cinquantenaire de la République. Il en ressort à chaque fois que cette indépendance octroyée le 18 décembre 1958 était un non-sens. Car il s'agissait en fait d'une indépendance donnée sous forme de charité, un peu à l'image de l'aide au développement, donc un cadeau empoisonné. L'indépendance octroyée signifie surtout la perte totale de toute souveraineté, cette souveraineté dont tout pays aurait besoin pour assurer son décollage. Et ce ne serait pas la France qui corrigerait ces fautes. Elle qui avait, à dessein, balkanisé l'Afrique et continue encore d'emprisonner dans les coffres forts du trésor français notre souveraineté. Monétaire continue de décider des politiques internes et externes dans nos États. Au Niger, la même France continue de voler honteusement notre uranium en laissant pour la postérité un cratère géant qui a déjà achevé de polluer l'environnement et rendu la population plus que jamais appauvrie et malade. Dans ces conditions, peut-on parler d'indépendance? Ne sommes-nous pas en train de fêter plutôt notre dépendance? Penser à l'indépendance véritable par la célébration en grande pompe d'une date que le peuple se choisit, quelle qu'elle soit, est déjà un bon début. Ces festivités initiées déjà par feu général Ibrahim Baré Mainassara et aujourd'hui continuées par M. Tandja Mamadou, auront surtout le mérite de nous rappeler qu'il y a une indépendance à reconquérir et une République à bâtir. Pour y parvenir, commençons par consolider nos acquis démocratiques et l'État de droit. Mais faisons surtout du jour de notre indépendance un moment de sursaut social et... d'affirmation du patriotisme de notre peuple. C'est à ce prix seulement que la France, pour ne pas la nommer, saura que nos ressources minières ne sont extraites ni en France ni en Papouasie mais bien en terre de la République du Niger. Barham Cheikh Alors que les pèlerins du hadj 2008 plient bagages, les travaux de la première ligne de monorail reliant Mina à La Mecque devraient débuter en ce mois de décembre, juste après le Haj. Ce nouveau mode de transport, plus sûr, la France s'ouvre en 2004 aux banques islamiques. Faire de Paris une capitale de la finance islamique. Tel est le souhait émis par Christine Lagarde, ministre française de l'Économie, lors du second forum français dédié à la finance islamique. Après la Grande-Bretagne, plusieurs établissements bancaires respectant les règles de conduite des musulmans (Sharia) devront ouvrir leurs portes en France d'ici juin 2009. Une bonne nouvelle pour les cinq à six millions de musulmans de l'Hexagone. Ils devront tout de même Attendre plus longtemps pour que les banques de détail voient le jour, bâties sur des règles et une éthique religieuses qu'est l'Islam : tel est le principe développé par la finance islamique, aujourd'hui en plein boom. À l'heure d'une crise internationale sans précédent depuis 1929, de nombreux responsables politiques trouvent en ce système un moyen de “moraliser” le capitalisme. Longtemps concentrée dans le Golfe, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud-Est, la finance islamique part, depuis quelques années, à la conquête de nouveaux marchés jusque-là peu exploités : l'Europe. Depuis 2004, des banques islamiques ont fait une entrée fracassante en Grande-Bretagne. Doucement mais sûrement, c'est aujourd'hui au tour de la France de s'y intéresser. À chacun son Achoura. C'est le 10ème jour du mois de Muharram, le renouvellement de Moïse sur le Pharaon. Le mercredi 17 décembre, Jonas sortit du ventre de la baleine. La communauté musulmane avait célébré le jour de l'Achoura, le premier mois de l'année. L'hégire marqua le début de l'époque comme hautement méritoire. Misiam répond aussi aux victoires envoyées. Achive fut noyé avec son armée, Noé retrouva la terre après le ventre de la baleine, Joseph sa famille et Abraham fut sauvé des flammes de Nemrod, etc. Le jeûne de la journée de l'Achoura est considéré comme hautement méritoire pour le musulman. À cette occasion, la petite communauté chiite du Niger s'est montrée plus que les autres. Faut-il s'en plaindre? Plus confortable et plus rapide, il devrait faciliter la vie des pèlerins. On se rappelle de ces embouteillages monstres les jours de Mina ou d'Arafat et des attentes interminables qui découragent plus d'un. Avec ce nouveau mode de transport guidé (c'est-à-dire sans pilote), tout cela ne serait que de mauvais souvenirs. Cinq lignes reliant La Mecque, Mouzdalifah, Mina et le Mont Arafat doivent être construites. Chaque monorail est constitué de plusieurs véhicules pouvant se déplacer à cheval sur le rail ou suspendus sous celui-ci. Le projet est évalué à 20 milliards de riyals. saoudiens, soit environ 5 milliards d'euros, chaque monorail coûtant aux alentours de 4 milliards de riyals saoudiens, soit environ 1 milliard d'euros. La première ligne est celle qui relie Mina à La Mecque. Elle pourra transporter environ un million de pèlerins. Le deuxième monorail sera construit seulement deux à trois ans après la construction du premier. Ce projet permettra de retirer 25 000 bus sur un total de 70 000 utilisés chaque année par les pèlerins locaux et les pèlerins étrangers. Selon le gouvernement saoudien, le monorail pourra transporter au moins 500 000 pèlerins entre 6 et 8 h de transport. L'intérêt de ce mode de transport est qu'il ne bloquera ni la circulation des piétons ni des voitures, puisqu'il sera situé en hauteur, à environ 8-10 mètres du sol. Sources : 5 20h news ce re. Le système financier participe à l'activité religieuse de Kio. La rencontre de M. Bashar eut lieu après la khalife et un nombre important d'autres relations de respect mutuel et de partenariat dans les pays et avec les peuples. de bonne volonté qui veulent que leurs citoyens et les nôtres prospèrent ensemble.” Et Barack Obama est sûr d'une chose : le monde “est prêt à entendre ce message.” Son accession à la tête des États-Unis est aussi, selon lui, une occasion unique de rééquilibrer les relations dans le monde par le moyen d'une nouvelle diplomatie qui mette l'accent sur "l'inclusion" et "la tolérance", poursuit-il dans l'interview. À travers cette nouvelle approche des relations internationales, il adresse un autre “message” : “nous serons inflexibles dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme,” en faisant référence aux derniers événements de Bombay. "Je pense que nous avons une occasion unique de restaurer l'image de l'Amérique dans le monde entier et dans le monde musulman en particulier," a déclaré Barack Obama dans une interview accordée au Chicago Tribune. Dans cet entretien publié mercredi sur le site du quotidien, le premier depuis son élection le 4 novembre dernier, le nouveau président américain prévoit, à en croire le Chicago Tribune, de livrer "un discours important dans une capitale islamique". Une nouvelle politique de "main tendue" qu'il entend mettre en place à compter de son investiture le 20 janvier 2009. Lors de la cérémonie d'investiture, le président américain prévient : il entend prêter serment "comme tous les autres présidents, en utilisant son nom complet : Barack Hussein Obama" indique l'article du quotidien. "Je vais suivre la tradition" a-t-il clarifié, avant d'ajouter : "Je ne cherche pas à faire une déclaration d'une manière ou d'une autre. Je vais faire ce que tout le monde fait". Pendant la campagne, rappelle le Chicago Tribune, ses détracteurs avaient utilisé son second prénom, Hussein, contre lui. Il promet même d'œuvrer à la mise en place d'une Sources Saphu news Al maoulid-info N°10 de Dec 2008 fl Maoulig Port de "hijab sévères" Entre reislamisation et acculturation — Khimar & Chador Al-Amira & Shayla La réislamisation de la société nigérienne actuellement en cours est un phénomène qui s'inscrit dans le cadre d'un vaste mouvement mondial de wahhabisation de l'islam et des sociétés musulmanes. Cette campagne, qui est financée par les pays du Golfe, vise à créer une importante clientèle islamique dans tous les pays, mais aussi et surtout à exporter les cultures locales bédouines parfois rétrogrades, comme étant la culture de l'islam, sinon l'islam lui-même. Sont ciblés en premier, des pays à faible taux d'alphabétisation, de surcroît pauvres et fortement islamisés, comme le Niger, pour y expérimenter une sorte d'islam de laboratoire qui sert de support à ce projet. Cet islam-là, qui excommunie tous les autres musulmans, a réussi à s'engouffrer dans notre pays dès les premières heures de la conférence nationale. Comme le fameux vent de la démocratisation, un vent de la réislamisation a aussi soufflé sur le pays. Discours enflammés et incendiaires, barbiche, pantalon sauté, ou encore, chez les femmes, le port de voiles aussi sévères parfois les uns que les autres, sont entre autres les signes. exterieurs de ce “renouveau islamique”. Alors les modèles de voile les plus caricaturaux d'orient comme le Niqab ou la Burqa font leur apparition. On cherchait à les imposer contre le voile traditionnel de la femme nigérienne. Encore que, dans les discours, rien de précis n'était reproché au voile traditionnel adopté jusqu'ici chez nous. Pour les prédicateurs, fer de lance de ce nouvel élan, le port de ces gadgets semblait plus important que l'islam lui-même, à en juger par la violence et le zèle mis à les promouvoir. On aura du mal à comprendre cette curieuse conception de l'islam qui privilégie le port des détails à l'apprentissage véritable des vertus cardinales de l'islam comme la tolérance, l'amour du prochain, le respect de l'autre, etc. Toujours est-il que le hijab reste aujourd'hui encore au centre des préoccupations de certains prosélytes. Certes, au sein de toutes les grandes religions du monde, il existe un débat autour du voile. Et en islam c'est une recommandation coranique imposant à la femme de cacher certaines parties de son corps à l'aide d'un voile. Le Coran emploie d'ailleurs à deux reprises le mot "voile". D'abord dans la Sourate 24, versets 30, 31 : “Dis aux croyants de baisser leurs regards, d'être chastes, ce sera plus pur pour eux. Dieu est bien informé de ce qu'ils font. Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d'être chastes, de ne montrer l'extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles sur leurs poitrines, de ne montrer leurs atours qu'à leurs époux ou à leurs pères, ou aux pères de leurs époux, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs époux, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs." Dans le cas présent de la sourate 24, le but est que les hommes et les femmes soient libres et chastes. Le Coran vise d'abord à la préservation sociale, il invite plus à la bienséance qu'à la pudeur avec la connotation sexuelle, du moins lorsqu'il traite des habits. Les injonctions qui visent à la bienséance vestimentaire des deux sexes. Ensuite dans la Sourate 33, verset 59, le Coran donne une liste précise de ce qu'il faut faire et à qui cela s'adresse : "Ô Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, de se couvrir de leurs voiles : c'est pour elles le meilleur moyen pour se faire connaître et de ne pas être offensées. Dieu est celui qui pardonne. Il est miséricordieux." L'objet de cette sourate n'est pas de "camoufler" d'éventuels charmes féminins mais de permettre aux femmes, anciennement objet de convoitises réductrices de leurs libertés, d'affirmer qu'elles sont libres. Car dans l'Arabie antéislamique, les femmes exposaient leurs seins nus dans la rue afin d'attirer plus les hommes. En plus, elles étaient libres de se choisir autant d'hommes qu'elles voulaient. Cela occasionnait fréquemment des rixes meurtrières et parfois des guerres de clans interminables. C'est pourquoi le verset invite les femmes croyantes à "rabattre leurs voiles sur leurs poitrines". On le voit, le voile ne visait alors donc qu'à préserver la paix sociale. familiale et non à imposer le style vestimentaire d'un peuple à un autre. C'est pourquoi il existe autant de styles de hijab qu'il existe de cultures et de communautés islamiques dans le monde. On trouve ainsi, entre autres, le Chador, le Hayk, le Adjar, le Niqab, le Burqa, le Khimar, le Shayla, le Hijab, etc. Cette diversité des styles et de genres est assurément le signe d'une richesse et d'une tolérance dont l'islam est toujours porteur. Et c'est aussi le signe de l'interculturalité du voile. Alors, la beauté du voile ne serait-elle pas d'en laisser le libre choix à la femme croyante conformément à sa culture et au contexte local? Toute vision contraire serait une usurpation de droit, et une acculturation à combattre au même titre qu'une certaine forme de nudisme d'ailleurs. Surtout que dans cette "bataille du hijab" le rubicon semble franchi. On avait vu, au plus fort de la crise alimentaire dans ce pays, une armée de prédicateurs hijabistes monter au créneau pour tirer à boulets rouges sur toute la société au nom du Au même moment, des conteneurs de hijabs collectés dans certains pays du Golfe par ces chefs prosélytes nigériens (en lieu et place de conteneurs de pâtes alimentaires ou de médicaments), étaient distribués aux populations frappées de disette! Et plus grave, ce qui devait être des hijabs neufs, se révéla être des “hijabs bosho”, c'est-à-dire des hijabs usagés dont une bonne partie a été d'ailleurs retrouvée sur les étalages des marchés. Cette friperie islamique gracieusement offerte aux Nigériennes affamées par de très riches hommes d'affaires était essentiellement composée d'un type de hijab bédouin d'un autre âge: il s'agissait d'un niqab style “Ninja” ou d'un hijab à muselière ou à grillage comme cela se portait dans l'Arabie antéislamique! Dans ce projet lucratif, certains individus étaient persuadés d'accomplir là une mission djihadique, un exploit. On en a même vu qui bombaient le torse comme quoi si la femme nigérienne est aujourd'hui voilée, c'est grâce à eux! Alors faut-il vraiment croire... que la femme nigérienne est aujourd'hui mieux habillée qu'hier? Et si tout cela vise à masquer une sorte de “Hijab-gate” au Niger? L'avenir nous le dira. Barham Cheikh Le "Shyla" ou Hijab à la nigérienne qu'on l'appelle ‘Bongum' en Djerma ou ‘Mayafi' en haoussa, la forme du hijab pratiquée au Niger renvoie à un seul nom chez les arabes le “Shayla” ou ‘Shyla’. C'est la forme de Hijab la plus connue et la plus répandue en Afrique au sud du Sahara et particulièrement au Niger. C'est aussi une forme de voile que l'on trouve dans tous les autres pays islamiques à l'exception peut-être de l'Arabie Saoudite d'aujourd'hui. Le “shayla”, ce Hijab à la Benazir Bhutto, est un modèle rendu célèbre par cette grande figure politique islamique pakistanaise féminine, sans en être l'initiatrice. Cette forme de hijab est prisée surtout pour sa simplicité. Et malgré l'invasion massive du Hijab Wahhabite chez nous, le très vieil “shyla” tient bien bon. Et il continue d'être fièrement arboré par les femmes nigériennes dans leur écrasante majorité. majorité, comme une affirmation de notre authenticité et de notre identité culturelle islamique nigérienne. Et pour cause, car aucune forme de Hijab autre que le shyla n'est aussi adaptée à l'environnement socio-climatique et économique qu'est le nôtre. Le "shyla" est léger, il est fait généralement d'un grand morceau et d'un petit foulard qui, plus est, sont prêt-à-porter, donc ne nécessitant aucun travail supplémentaire. Il est souvent très assorti avec les boubous des femmes africaines. Même certaines fonctionnaires femmes abonnées un moment au Hijab Wahhabite, sont en train de revenir à leur "shyla" traditionnel parce que plus commode et ne suscitant aucune méfiance ni moquerie. Le cas Benazir Bhutto et de toutes nos femmes ministres, députées ou directrices des services qui continuent de porter leurs "shyla", est aujourd'hui la preuve matérielle que cette forme de voile est la seule susceptible de faciliter à la femme musulmane d'occuper de hautes fonctions politiques et administratives sans entraîner une Exacerbation des préjugés Le ‘shyla’ est un Hijab consensuel, tolérant, un Hijab de juste milieu. C'est un bon Hijab d'autant que ni les laïcs d'un côté ni les islamistes de l'autre ne lui reprochent quoi que ce soit. Le frère franco-suisse, Tariq Ramadan disait : "Le Hijab à la nigérienne, est islamiquement très correct, pourquoi donc aller en chercher un autre en Arabie ou en Afghanistan ?" ELH BARHAM CHEIKH Le Hijab vu par des stylistes Maoulid-info N°10 de Dec 2008 Maoulid Société Moi et mon Hijab Par Samira Ali Gutoc Faut-il avoir le complexe du Hijab ? Non ! Une marocaine à la tête bien faite nous raconte dans un livre intitulé "Moi et mon Hijab" son expérience d'une femme "multazima" (voilée) et décomplexée. "N'avez-vous pas chaud ?" me demande une femme sérieusement. J'ai essayé de ne pas rire ignorant l'allusion liée à la question. "Ce voile a un climatiseur," ai-je répondu. Porter un hijab et avoir des amis non musulmans me fait sentir moitié musulmane et moitié chrétienne. metisse). Dans le jargon de Maranao, ceci signifierait être partiellement musulmane et partiellement chrétienne (par parentage). Ce n'est pas la religion qui me fait sentir comme je dois toujours être au centre d'un discours religieux; au contraire, le sentiment provient de la curiosité/demie acceptation que j'ai rencontrée à la fois dans les cercles musulmans et chrétiens. Quand je suis avec des musulmans, je dois défendre ma profession libérale dans le marché des médias. Quand je suis avec des chrétiens, je dois expliquer les pratiques musulmanes. Hijab (se voiler) est une décision personnelle que j'ai prise quand j'avais 17 ans. Aucun conseil des parents, aucune leçon du mollah, aucune pression des pairs. J'ai parcouru le Coran et j'y ai trouvé la raison du port du voile. Ce n'était pas ségrégationniste ou puriste. C'était une reconnaissance que les femmes peuvent travailler aux côtés de tous les individus, hommes ou non musulmans, sans les superficialités du coiffeur. Je ne dois pas être jugée par rapport à mon aspect physique. En plus avec mon hijab, la vigilance (inerte) est un devoir. Je dois toujours être “bien” pour gagner ma vie au-delà. D'autres portent le voile comme une question de culture ou de convenance. Après avoir visité des endroits dans les Philippines tels que Sulu, Maguindanao, Cebu et Baguio, j'ai observé comment le voile a ses nuances dans chaque communauté ou tribu. Les femmes de la tribu de Tausug portent leurs chapeaux avec des paillettes, à Maguindanao avec des filets colorés, à Maranao avec une couverture entièrement triangulaire. D'autres ont seulement leurs yeux noircis avec des produits de beauté pour assortir. Les femmes musulmanes occidentales que j'ai rencontrées sont plus conservatrices que les femmes attachées à la culture. Pas de voiles colorés et aucun cheveu ne peut être vu. Lorsque j'ai parcouru le discours sur le hijab, je me suis rendue compte à quel point l'expérience était complexe. Ce n'était pas simplement une expérience spirituelle comme celle que moi et beaucoup de Moros "de Marawi" éprouvions tous les jours. Au Moyen-Orient, "les politiques et le hijab" coexistent l'un à côté de l'autre. En fait, se voiler ou ne pas se voiler faisait partie d'une lutte féministe. Pendant la période de la colonisation de l'Égypte en 1899, les réformes des lois en faveur des femmes sur l'éducation primaire, la polygamie, le divorce et l'abolition du port du voile étaient poursuivies. Le choix du port d'un hijab était un engagement aux côtés de l'appel contre la ségrégation des femmes et des hommes. Se voiler, c'est aussi affirmer la civilisation islamique vis-à-vis de l'Occident. "Le voilage islamique divise les relations de pouvoir entre l'Islam et l'Occident, la modernité et la tradition, le sécularisme et la religion ainsi qu'entre les hommes et les femmes et les femmes entre elles," mini-qubeisya Al maoulid-info N°10 de Dec 2008 hijab chique écrit l'anthropologue, Dr Mohammad Talib de Oxford Center for Islamic Studies (Centre d'Études islamiques d'Oxford). Le choix de porter le voile. pourrait parfois signifier la discrimination ou la suspicion dans un milieu non musulman à l'extrême, provoquant des émeutes comme celles qui se sont produites en Europe. Vous souvenez-vous du cas en Allemagne où une femme musulmane a refusé d'enlever son voile à l'école? Elle, je crois, a été expulsée. Cela a allumé un débat national. Le hijab a pu être perçu réellement comme une “menace à la société”. Au Zamboanga, Philippines, on avait interdit aux étudiantes en infirmerie de porter le voile parce que, selon les administrateurs de l'hôpital, ça effarouche les patients. Ceci a allumé un autre débat public. Il est difficile d'être musulman dans une société non musulmane. En effet, ça peut être plus dur pour une femme musulmane, qui doit subir le travail quotidien des regards fixes, des questions et des suspicions dans une société en majorité non musulmane. Parfois ce n'est pas si mal. Quand vous vous perdez dans une foule et recherchez un(e) ami(e), elle ou il peut facilement vous trouver. Vous n'avez Pas besoin de jeans de marque ou de vêtements scintillants pour attirer l'attention -- le voile oriente les regards vers vous... Blague à part, le voile est plus une expérience émotionnelle que toute autre chose. Je le porte parce qu'il m'aide à tirer la force de l'intérieur. C'est le pouvoir démesuré, son influence embrasse. Source: Saphir news Les Hijabs vus de la Syrie | Al Maoulig Religion INTRODUCTION À L’HISTOIRE DU CHIISME PAR: HAMZA BELLOUMI À l'heure où le chiisme fait de plus en plus parler de lui à l'intérieur de nos frontières, votre journal, après avoir livré l'histoire du wahhabisme dans ses deux dernières parutions, vous invite cette fois à une randonnée à l'intérieur d'une autre grande école idéologique en islam: le chiisme. Introduction à l'histoire du chiisme (1) Le chiisme a vu le jour au cours du premier siècle de l'Hégire et plus exactement suite à "La Grande Discorde" qui opposa les musulmans du Cham (la Syrie aujourd'hui) partisans de Mouaouia aux musulmans de Basra et de... Koufa (en Irak) partisans du 4ème Calife “bien guidé” Ali (cousin et gendre du Prophète). L'origine de ce mouvement fut politique et sa transformation en un mouvement politico-religieux ne s'effectuera que plus tardivement comme nous le verrons dans le cadre de cette introduction à l'histoire du Chiisme et des Chiites. J'attire votre attention dès maintenant sur le fait que le travail que vous allez lire n'est pas l'œuvre d'un historien et qu'il ne prétend pas dire la Vérité absolue sur ce mouvement d'autant plus que les sources écrites qui existent aujourd'hui et qui ont servi à élaborer l'histoire du chiisme n'ont vu le jour qu'au 2ème siècle de l'Hégire, c'est-à-dire après plus de cent ans de l'existence effective de ce mouvement. Je ne rentrerai pas dans plus de détails quant aux conditions historiques de l'élaboration de l'histoire des Chiites mais j'ai simplement voulu attirer votre attention sur la relativité de certaines informations que vous pouvez lire dans cette introduction et ce malgré le fait que... J'ai essayé de ne prendre en considération que les éléments les plus vraisemblables en érigeant la neutralité comme ma première référence. La naissance du chiisme Après la mort de Uthman en 35 de l'Hégire (656), Ali prendra sa place en tant que Calife des musulmans. Seulement, son règne ne durera pas longtemps car il sera très vite contesté par Mouaouia contre lequel il mènera la bataille de Siffin en 37 de l'Hégire. En l'an 40 de l'Hégire, Ali est assassiné par un Kharijite du nom d'Ibn Moljem et ce parce que les Kharijites considèrent que les deux parties qui ont provoqué la grande discorde des musulmans (Ali et Mouaouia) ainsi que leurs partisans sont tous dans l'erreur, qu'ils étaient de grands pécheurs et qu'ils méritaient la mort et l'enfer. La constitution du chiisme en tant que mouvement politique réclamant le Califat pour Ali ne s'arrêtera pas pour autant avec la mort de ce dernier. Très vite, les Chiites prêteront allégeance à l'aîné de ses fils, Al Hassan, pour succéder à son père. Réclamation du Califat pour Ali, nous passerons à la réclamation du Califat pour Ahl Al Bayt (La famille du Prophète). Les historiens relèvent qu'à part ces revendications, il n'y avait, à ce moment, entre les Chiites et le reste des musulmans aucune divergence doctrinale. Al Hassan, qui estimait ne pas avoir les moyens pour combattre Mouaouia, préféra lui prêter, en compagnie de ses partisans, allégeance, puis se réfugia, accompagné de son frère Al Hussein et de son demi-frère Ibn al Hanafya, à Médine. Damas, où le nouveau Calife compte le plus de partisans, est devenue la capitale du Califat et les deux villes saintes de l'islam : La Mecque et Médine, céderont leur rôle politique à la nouvelle capitale et ne garderont qu'un rôle religieux. Suite à la victoire incontestée de Mouaouia - et même auparavant - une très grave pratique a vu le jour dans les mosquées : l'injure de Ali dans les prêches du vendredi. Une pratique qui renforcera davantage la haine que portent désormais les Chiites pour les Omeyyades (partisans de En plus, l'allégeance de Al Hassan et de ses partisans ainsi que son “isolement” à Médine n'ont, semble-t-il, pas suffi à tranquilliser Mouaouia sur le sort du fils de son rival. Il donnera alors ses ordres pour la mise à mort du petit-fils du Prophète. C'est ainsi que les agents de Mouaouia s'approchèrent de la femme d'Al Hassan et lui demandèrent de l'empoisonner en contrepartie d'une très grande somme d'argent et du mariage avec le fils de Mouaouia, Yazid. En homme de parole, et suite à l'empoisonnement d'Al Hassan par sa femme en 49 de l'Hégire, Mouaouia lui donnera ce qu'il lui avait promis en argent mais pas... son fils. Il avait très peur que son fils épouse une empoisonneuse ! Avec la mort d'Al Hassan, c'est au tour d'Al Hussein de réclamer "l'héritage” de son grand-père (le Prophète) et de son père (Ali). Mais il ne le fera pas aussitôt. D'abord, parce qu'à Médine où il ne comptait que peu de partisans, Al Hussein ne pouvait pas déclarer les hostilités à Mouaouia. Ensuite, parce que, comme son... Frère, il a jugé que les chiites n'avaient pas assez de moyens pour renverser les Omeyyades. Il fallait donc attendre le moment propice. C'est ce qui adviendra avec la mort de Mouaouia en l'an 60 de l'Hégire. Seulement, ce dernier avait préparé depuis quelques années son fils Yazid pour lui succéder. Mais ce Yazid passe auprès de beaucoup de musulmans pour un buveur de vin... et on lui impute tous les vices de la terre. Y'a-t-il des chiites tout comme le wahhabisme qui est connu chez nous sous l'appellation d'Izala ont toujours existé dans le Nord du Nigeria. Si ces deux courants radicaux ont tardé à rentrer au Niger, c'était grâce au feu général Seyni Kountché qui, en son temps, leur avait fermé la frontière nigérienne. Et il a fallu l'ouverture des frontières avec la conférence nationale souveraine, pour que le chiisme s'introduise au Niger en même temps que l'Izala d'ailleurs. Mais le chiisme était resté jusqu'à là sous une forme latente. L'essentiel de l'activisme chiite au Niger, si l'on peut dire, était... mené par le biais de la diplomatie et sous forme d'assistance en matière scolaire, médicale voire commerciale (Cas de la foire ARIEN qui a lieu tous les ans à Niamey et qui connaît un succès formidable). Aujourd'hui le chiisme semble avoir trouvé son homme au Niger en la personne de Mallam Ahmad Salifou, même si l'intéressé se veut toujours membre de la tidjaniya. Mais il confirme toutefois avoir changé d'école de rite (Maz'hab): En lieu et place de l'école de rite Malikite, il affirme avoir opté, dit-il, pour l'école de rite Al Jaafari qui n'est autre que le chiisme. Alors comprenne qui pourra! D'ores et déjà, des tensions attribuées à tort ou à raison à des chiites sont signalées régulièrement depuis quelques temps dans la capitale. La dernière en date est celle les mettant aux prises avec le Al maoulid-info N°10 de Déc 2008. C'est ce qui expliquera le fait que la majorité des fils des compagnons du Prophète refuseront de lui prêter allégeance. Seulement, si Yazid ne pouvait craindre l'ensemble des fils des Compagnons du Prophète, tel ne pouvait être le cas du fils du rival de son père et qui dispose d'un nombre très important de partisans à Basra et à Koufa. C'est pour cette raison que le gouverneur de Médine, sous l'ordre de Yazid, pressa Al Hussein de prêter allégeance au nouveau Calife. Sans tempérer, ce dernier qui avait déjà reçu secrètement plusieurs missives lui demandant de rejoindre ses partisans (80.000 hommes armés) à Koufa et réclamer l'héritage de son père, rassura le gouverneur sur ses intentions et lui demanda qu'il le fasse le lendemain publiquement. Mais avant l'aube, Al Hussein quitta Médine avec ses femmes, ses enfants et certains de ses partisans pour rejoindre Koufa à 1300 km de Médine. Signalons ici que le demi-frère d'Al Hussein, Ibn Al Hanafya, ainsi que son entourage à Médine, était opposé au ralliement d'Al Hussein aux opposants chiites en avançant comme argument le fait que si vraiment insurrection il y avait, pourquoi les chiites ne s'étaient pas révoltés contre le gouverneur de... Koufa ? Que dire alors d'une révolte contre l'ensemble du royaume Omeyyade ! Cette analyse pertinente ne sera pas entendue par Al Hussein. Alerté du départ de Al Hussein de Médine, Ibn Zied, qui fut entre-temps nommé par Yazid gouverneur de Koufa et chargé de mater l'insurrection, se prépara pour recevoir Al Hussein et ses quelques combattants après avoir tué le chef Koufi des Chiites, Hani Ibn Arwa (jeté du haut du palais de Ibn Zied). L'insurrection était matée, les combattants chiites tués ou emprisonnés et la situation avait déjà tourné au profit des Omeyyades avant même l'arrivée de Al Hussein ! Ibn Zied envoya à la rencontre de Al Hussein 4000 hommes afin de lui barrer la route de Koufa. Les informations dont nous disposons sont unanimes pour dire que le but n'était pas de tuer le petit-fils du Prophète mais de lui faire prêter allégeance à Yazid. Pour cette raison, les hommes de Ibn Zied laisseront Al Hussein et ses combattants se diriger vers Kerbala (50 km de Koufa). Seulement, après avoir refusé de Prêter allégeance, et suite à l'ordre du Calife Yazid, les guerriers de Ibn Zied massacrèrent les combattants d'Al Hussein : tous les mâles, y compris les petits garçons, furent tués et décapités. Quant à Al Hussein, le petit-fils du Prophète, on lui trancha la tête et on l'envoya en signe de victoire au Calife Yazid. CASIN (le collectif des associations islamiques du Niger) à qui le courant chiite reproche, semble-t-il, de le marginaliser. Une chose est sûre, l'islam au Niger a besoin d'autres choses que de cela. La diversité des interprétations en islam a toujours existé et n'a jamais empêché cette religion de progresser. Et il serait dommageable que les choses prennent de telles tournures dans notre pays. Pourtant, le chiisme, contrairement au wahhabisme, a montré dans ce pays qu'il sait vendre autre chose que sa seule idéologie. Ceci est d'autant plus vrai que la plupart des diplomates chiites en poste au Niger essayaient, autant que faire se peut, de garder un minimum de contact avec les chefs. Religieux malgré la différence idéologique. Comme quoi ils ne prenaient pas les musulmans qui ne partageaient pas leur point de vue pour des ennemis comme c'est le cas avec nos frères wahhabites. À titre d'exemple, les diplomates iraniens rendent toujours des visites de courtoisie aux grands cheikhs de la tidjaniya et des autres confréries alors qu'un ambassadeur saoudien au Niger n'a jamais mis le pied dans ces foyers religieux qui représentent pourtant la majorité des musulmans au Niger. L'Arabie saoudite n'a-t-elle pas quelque part la responsabilité d'unifier les rangs des musulmans? Maoulid Religion Différence entre chiisme et sunnisme Comme nous l'avons exposé dans "l'introduction à l'histoire du chiisme", la différenciation entre sunnites et chiites ne se fera que des années (voire même des siècles) après la naissance du chiisme. Au début, il n'y avait qu'un seul point de rupture : les uns étaient pour le Califat de Ali, les autres pour celui de Mouawya. Petit à petit, chacun des imams successifs des Chiites apportera son lot de règles, d'interprétations et de vérités qui finiront par faire du chiisme - ce qu'on pourrait appeler - une véritable religion dans la religion. Certes, comme nous le verrons, les chiites partagent avec les sunnites les principaux piliers de l'islam. Mais, ils en ajoutent d'autres et ils en ignorent certains. Nous pouvons dire que les principales lignes de discordes entre sunnites et chiites se situent aux plans suivants : 1- Le plan théorique 2- Le plan pratique 3- Le plan théologique Sur le plan théorique : Nous pouvons observer ici trois principaux points de discorde. D'abord, et alors que les chiites s'accordent avec les sunnites sur les trois premières sources juridiques en islam : le Coran, la Sunna, l'analogie (al kiyas), ils s'en distinguent au niveau de la quatrième, le consensus (al ijmaa). Pour les sunnites, le consensus est établi par les oulémas musulmans, alors que les chiites considèrent qu'il ne peut être valable que s'il a été élaboré en compagnie de l'imam. Ensuite, au niveau... de la chaheda (la déclaration de la foi nécessaire pour tout musulman et toute personne désirant embrasser l'islam), la formule chiite est différente de celle sunnite. Pour les sunnites, la formule de la chaheda est la suivante : Achhadou ana la illah ila Allah wa ana Mouhamadon rasoulo Allah (Je déclare que Dieu est Unique et que Mohamed est son Prophète). Les chiites ajoutent à cette formule ce qui suit : wa Ali Walio Allah (et Ali est l'imam d'Allah). Enfin, la majorité des chiites érigent comme principe fondamental du chiisme l'excommunication régulière et renouvelée de tous ceux qui n'ont pas soutenu Ali et à leur tête : Aicha - l'épouse du Prophète -, Abou Bakr, Oumar et Othman - les trois califes bien guidés (selon les sunnites) -, et tous les compagnons du Prophète qui n'ont pas eu le courage de soutenir l'imam Ali : c'est le rite du sabb (l'injure) qui est occulté aujourd'hui sur le plan public et médiatique mais qui reste l'une des plus importantes déclarations de foi chiite et l'un des plus importants. Points de rupture avec les sunnites qui considèrent l'injure de l'épouse du Prophète ou de n'importe lequel de ses compagnons comme une Kabira (une hérésie) qui nécessite la tawba (demande de pardon à Dieu + une volonté de ne plus y revenir à l'acte incriminé). Sur le plan pratique : Par pratique nous visons le côté rituel où nous pouvons relever aussi trois principaux points de discorde. - D'abord, en ce qui concerne les prières, les sunnites et les chiites sont d'accord pour dire qu'elles sont au nombre de cinq par jour mais les chiites sont autorisés à ne prier que trois fois par jour. - Ensuite, les chiites sont universellement connus aujourd'hui par commémoration annuelle de leur passion envers le petit-fils du Prophète et le troisième imam Al Hussein, martyrisé à Karbala (comme nous l'avons exposé dans l'introduction). Au cours de ce rite, la majorité des chiites s'auto-torturent en se frappant par des chaînes et même par des épées. - Enfin, le chiisme reconnaît -et impose- à ses partisans la visite des tombes. des imams (ziyara) et même à remplacer par ces "petits pèlerinages" le Haj (le grand pèlerinage) à la Mecque qui est l'un des Cinq Piliers de l'Islam. Une pratique qui est considérée par les sunnites, là aussi, comme une forme d'hérésie. Sur le plan théologique : Ici nous pouvons relever plusieurs points de discorde. D'abord, l'adaptation par les chiites de théologies différentes sinon opposées. La majorité des chiites suivent une forme de mutazilisme (car leurs imams ont été beaucoup influencés par ce courant) alors que les sunnites, eux, sont majoritairement considérés comme des acharites. Ensuite, la théologie chiite reconnaît la pratique de la takiya (la dissimulation légale) qui signifie qu'il est permis à un chiite se trouvant dans un milieu hostile de ne pas déclarer sa foi, d'en déclarer le contraire et même de l'abjurer. Une pratique qui a été reprise par une partie des sunnites et qui est considérée comme l'un des obstacles majeurs du rapprochement entre les deux frères ennemis : les sunnites ayant peur que si jamais Ils entrent en discussion ou en compromis avec les chiites, recourir à cette pratique pour ne rien céder de leur dogme. Avant de conclure, il faudrait signaler que quelques tentatives de rapprochement entre sunnites et chiites en vue de minimiser leurs différences ont eu lieu, la plus importante à cet égard fut celle faite en Iran, au XVIIIe siècle, par le dirigeant chiite imami Nader Chah qui essaya, sans succès, de transformer le chiisme imami en une cinquième école légale sunnite appelée al mathhab al jafaari. Et avec les événements quotidiens qui se déroulent de nos jours en Irak et la haine partagée que les uns ressentent envers les autres, on ne peut s'empêcher de conclure que le rapprochement entre les deux n'est plus à l'ordre du jour. Le rite de Achoura : une commémoration. Nous avons déjà vu comment le Chiisme a commencé à se constituer en tant que mouvement politico-religieux dès l'an 61 de l'Hégire (date de l'assassinat d'Al Hussein) et ce en instaurant comme premiers éléments du dogme chiite : la vengeance. d'Al Hussein et la revendication du Califat (devenu Imamat) pour Ahl Al Bayet. Avec Ibn Hanafya et Al Mokhtar, la construction se poursuivra et ces deux personnages auront beaucoup d'influence sur l'évolution postérieure du Chiisme. Nous sommes en 67 de l'Hégire lorsque l'armée d'Al Mokhtar livre bataille à celle de Abd Allah Ibn Zoubayr (le Calife du Hijaz qui avait profité de la faiblesse de la dynastie Omeyyade pour proclamer en 60 de l'H. son Califat et qui fut à cette époque militairement plus fort que les Omeyyades) conduite par son frère Mosab. Ibn Zoubayr avait peur de la nouvelle "puissance militaire" qui était en train de se constituer entre les mains des Chiites. Seulement, les armées zoubayrites n'ont pas eu beaucoup de mal à écraser Al Mokhtar et son armée. Voilà pour les événements politiques de cette époque. Voyons maintenant la situation sur le plan dogmatique. Ce qui est perceptible dans la constitution du Chiisme - et vous allez le remarquer - et que chaque fois que les Chiites perdent un Imam ou un dirigeant, leur dogme se radicalise de plus en plus. Cela va se vérifier encore après la défaite de Al Mokhtar. D'abord, Al Mokhtar qui est considéré par les Sunnites comme un charlatan, est pour les Chiites un saint serviteur du quatrième Imam. À côté du rôle politico-militaire qu'il joua (en tant que lieutenant de Ibn Hanafya), cet homme prétendait être capable d'illumination divine. Le grand historien Tabari nous raconte même que plusieurs de ses prédictions se révélèrent justes. Al Mokhtar sera ainsi derrière la naissance de l'un des principes du Chiisme : le Bida selon lequel Dieu aurait changé le cours des choses initialement prévues parce qu'il a eu de nouvelles choses qui lui sont apparues. Pour les Sunnites, ce genre d'analyse est inadmissible : la science de Dieu ne saurait connaître d'altération ou de changement... et toute personne qui croit à la Bida est hérétique. Pour les Chiites par contre. La Bida (le changement) n'a pas lieu dans les sciences divines mais dans l'ordre des choses. Ensuite, quelques décennies après la mort d'Al Mokhtar, le Chiisme se radicalisera de plus en plus : les Chiites ne revendiquent plus seulement la vengeance d'Al Hussein et le retour du Califat aux mains de Ahl Al Bayt mais ils élargiront le cercle de leurs ennemis : ce ne sont plus les Omeyyades seulement mais aussi et surtout les deux premiers Califes de l'Islam : Abou Bakr et Omar. Le pourquoi de cette évolution ? À cette époque, le Chiisme développa l'un de ses plus importants principes : l'Imamat n'est pas un simple pouvoir politique, mais c'est aussi et surtout une continuation de la Prophétie. Sans Imamat, la Prophétie sera incomplète et le dessein de Dieu sur la terre inachevé. L'Imamat est une pierre angulaire de l'islam. Pour son importance, l'Imamat ne peut pas être hérité et l'imam ne peut être choisi par les croyants. Il doit recevoir explicitement la mission de l'ancien Imam et doit être de la Descendance de Ali et de Fatima Poursuivant leur analyse, les Chiites considèrent que le Prophète aurait donc désigné l'Imam qui lui succéderait : Ali. Dans ce cas, Abou Bakr et Omar qui n'auraient pas donné suite aux injonctions du Prophète, auraient commis un péché capital. Ainsi, nous remarquons que les premières divergences de taille entre les Sunnites et les Chiites remontent à cette époque (fin du premier siècle de l'Hégire - début du deuxième). LISEZ ET FAITES LIRE AL MAOULID BI Maoulig Publicité COMMUNIQUE DE PRESSE ADJUDICATION DE BONS DU TRÉSOR DU NIGER La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) informe le public qu'elle a procédé, le mardi 02 décembre 2008, à la demande de l'Etat du Niger, à la deuxième adjudication de bons du Trésor en compte courant au titre de l'année 2008, émis par le Trésor du Niger, sur le marché monétaire de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), pour un montant de 15 milliards de FCFA. Cette adjudication s'inscrit dans le Cadre de l'animation du marché régional des titres publics, lequel offre aux États membres de l'UEMOA, une source alternative pour la couverture de leurs besoins de trésorerie. Lancé le 17 décembre 2008 selon un système d'enchères à taux multiples, l'appel d'offres a enregistré la participation de sept (07) investisseurs qui ont soumissionné pour un montant global de 15,25 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 101,7%. Les soumissions retenues ont porté sur une valeur nominale de 15,00 milliards de FCFA, soit un taux d'absorption du montant mis en adjudication de 98,36%. Le taux d'intérêt marginal est ressorti à 6,8500% et le taux moyen pondéré à 6,2306%. Ces résultats, qui consacrent la réussite totale de l'opération, reflètent la confiance en la qualité de la signature du Trésor du Niger et le dynamisme des intervenants du marché. Fait à Niamey, le 02 décembre 2008 PROCES-VERBAL D'ADJUDICATION DE BONS DU TRESOR Nature des titres : Bons du TRESOR Du: 02 décembre 2008 Adjudication n°: 02/2008 Durée: 182 jours Date de valeur: 3 décembre 2008 Taux marginal: 6,8500% Échéance: 3 juin 2009 Taux moyen pondéré: 6,23067% Taux minimum proposé: 5,5000% Taux maximum proposé: 7,0000% Nombre de soumissions: 15 Nombre de participants: 7 Valeur nominale unitaire: 1 Million de FCFA Montant mis en adjudication: 15 000 Millions de FCFA RESULTAT GLOBAL (en millions de FCFA) MONTANTS PROPOSÉS MONTANTS RETENUS bibo:issue 10 bibo:numPages 8 -- o:id 11413 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11413 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue o:item_set/o:id 2223 o:media/o:id 31912 31947 31948 31949 31950 31951 31952 31953 31954 o:media/file https://islam.zmo.de/files/original/34aa43b7ff5c4ab41c9df25e832a341256cdbfa1.pdf https://islam.zmo.de/files/original/e063a66f151bd93451842aef78fec082aa14021b.tiff https://islam.zmo.de/files/original/219eff8ca38fa9387ab420cf14993748ac3d3303.tiff https://islam.zmo.de/files/original/d5c43993c8c5bcc1fa7042e6df997f2fa5100d5e.tiff https://islam.zmo.de/files/original/e0c587535959959dc87c7f9aef3cc9ac1a85f657.tiff https://islam.zmo.de/files/original/082c907384122e90cb76304bb7618218731a876a.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a143ecd04ea2d0830a193b7068de927e2d1d2567.tiff https://islam.zmo.de/files/original/381e2395191ea5e3c3381e377d9a3866aec797c0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9ffe8f1314f0fecdb0c666df16e66f8684f25a79.tiff dcterms:title Al Maoulid Info #007 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/33 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/43 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2223 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2008-02-18 dcterms:type https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/67398 dcterms:identifier iwac-issue-0000205 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1284 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable bibo:content Peintures, Dessins, Conception graphiques Calligraphies en français et arabe. 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Le maoulid est, avant tout, une occasion idéale pour les croyants de creuser les idées et de développer l'échange et l'apprentissage. C'est une grande université où sont enseignées sainement les lois de “Certes vous avez un beau modèle dans le messager d'Allah” dit en substance un verset du saint Coran. De notre religion et la morale de notre prophète bien. Aux problèmes de la Oumma en puisant dans les. Maoulid à Kiotas Maroc. Sénégal: 55 ans de ferveur et de communion Opinion: L'aden style une amitié séculaire! Le prophète Mouhamed (psl) vu par des intellectuels Occidentaux lors, aller au maoulid revient tout simplement à aller à l'école du prophète, qui est bien la plus grande école d'humanisme jamais créée. Jamais l'humanité n'a tant besoin de cette grande école de paix, d'amour et de tolérance mutuelle qu’en ces temps troubles. La paix mondiale, la paix des cœurs, bref la paix tout court, est partout menacée. “En cas de conflits, remettez-vous à Allah et son prophète” dit le Coran. Comme quoi le maoulid, c'est le moment à ne pas rater pour contribuer. à la recherche de solutions idoines richement et Lire en page 5 répertoire du prophète Mouhamed (psl) et en priant abondamment, le miséricordieux… Le maoulid, vu de l’Université d'El Azhar Al Maoulid. Célébration de la naissance du prophète Mouhamed à Kiota: Le maoulid cette année est prévu pour se tenir vers le 18 mars prochain. Et déjà dans les différentes localités où cette fête est habituellement célébrée avec éclat, comme à Kiota, les préparatifs vont bon train. Premier fief du maoulid, la ville de Kiota fête également la 55e année de l'instauration du maoulid dans cette localité et dans notre pays. Le maoulid qui n'est qu'une simple cérémonie religieuse où sont prêchés durant toute une nuit la biographie et le contenu du message du Prophète Mouhamed (psl), occasionne, chaque année, de grands mouvements de foules, créant au passage des embouteillages monstres sur les routes et les frontières. Et des villes et des villages entiers se vident, le temps de sa célébration. À Kiota, par exemple, où La fête est d'une dimension internationale, elle n'a cessé de battre son propre record en termes de mobilisation depuis plus d'un demi-siècle. Et parallèlement, plusieurs dizaines de maoulids “satellites” tournent dans son sillage dans des localités diverses comme Tchida, Kossey, Tondigamey, Kotchiri, Dantiandou, Koberi, Téra, Oualam, Maroubéri, etc. Et chaque année, une dizaine au moins de nouvelles localités annoncent au Khalife leur désir d'ouvrir un maoulid pour qu'elles soient accompagnées. Et ailleurs, les pays musulmans ne cessent de l'inscrire sur le registre de leurs jours fériés, chômés et payés. On a même vu ces dernières années, certaines monarchies du golfe restées jusque-là réfractaires à l'idée même du maoulid, commencer timidement à le célébrer ou au moins à autoriser sa célébration comme les Émirats, le Sultanat d'Oman, le Yémen, la Jordanie, etc. Il faut signaler que l'Arabie Saoudite, qui n'a pas encore reconnu le maoulid comme une fête nationale, ne l'a toutefois jamais interdit sur son sol. En effet, il est de plus en plus admis dans le monde islamique que face aux attaques répétées contre la personne de notre prophète bien-aimé, le maoulid reste une arme plus efficace que les armes automatiques et autres kamikazes. Le maoulid est aussi une arme diplomatique comme on le voit depuis quelques années avec le guide libyen, le colonel Khadafi, qui était allé jusqu'à instituer un maoulid international tournant, montrant ainsi, non seulement le caractère universel de l'événement, mais aussi son efficacité, comme moyen, pour défendre l'islam et l'image de notre prophète. C'est pourquoi en Occident, où le prophète est justement victime de certains caricaturistes, le maoulid semble avoir plus de succès grâce aux communautés islamiques établies sur place. Tous ceux qui suivent cette actualité-là connaissent les grandioses maoulids de Square Park Garden de New York, celui de Washington, de Berlin, de Paris, de Marseille, de Bruxelles, etc. Pourtant, le maoulid, parce qu'il ne rentre pas dans leur ligne Politique, est boudé voire critiqué par les intégristes notamment ceux de la mouvance salafiste. Des savants occidentaux parlent du prophète : "Ce n'est pas la propagation mais la permanence de sa religion." Il est impossible, pour quelqu'un qui étudie la vie et le caractère avec des années de ferveur et de communion. Quant aux musulmans modérés, ils l'adorent et le défendent bec et ongles, c'est ainsi que le maoulid continue de rythmer la vie dans les sociétés musulmanes en gagnant chaque jour un peu plus de terrain. Et, chaque année, le maoulid n'en sort que grandi à l'image justement de la personnalité fêtée, à savoir le prophète Mouhamed, paix et salut soient sur lui. Avec la 55ème bougie du maoulid de Kiota, le Khalife Cheikh Moussa est plus que jamais décidé à tracer une nouvelle ligne visant à transcender les clivages stupides qui divisent inutilement les croyants quand, dans le même temps, ceux-ci semblent observer un silence approbateur par rapport aux autres fêtes qui, souvent, n'ont rien à voir avec la morale. Islamique. C'est pourquoi, à partir de cette année, le maoulid de Kiota invite les izalistes et tous les hommes de cultures, quelle que soit leur bord ou leur langue de travail, à participer positivement et activement à l'enrichissement du débat autour de la vie du prophète Mouhamed (psl) et non autour du maoulid en tant que simple cérémonie. Car les enjeux ne manquent pas, comme la paix qui est justement le thème conducteur du maoulid cette année. Cette grande ouverture est la preuve, s'il en est besoin, que qui mérite notre émerveillement, la même impression, pure et parfaite, qu'il laissa à la Mecque et à Médine, se retrouve, après douze siècles, chez les Indiens, les Africains et les Turcs, prosélytes du Coran... Les Musulmans ont su résister, uniformément, à la tentation de réduire l'objet de leur foi et de leur dévotion au niveau des sens et de l'imagination de l'homme. “Je crois en Un seul Dieu et en Mohammad, son prophète"; ceci enferme la profession de Foi de l'Islam, de façon simple et invariable. L'image intellectuelle de la Divinité ne s'est jamais vue dégradée par une idole, quelle qu'elle soit; les hommages rendus au prophète n'ont jamais franchi la mesure de la vertu humaine; ses préceptes vivants ont restreint la gratitude de ses disciples dans les limites de la raison et de la religion. Edward Gibbon et Simon Ocklay : History of The Saracen Empire "Il était César et le pape réunis en un seul être; mais il était le Pape sans avoir les prétentions du Pape, et César sans avoir les légions de César: Sans armée, sans garde du corps, sans palais et sans revenu fixe; s'il y a un homme qui a le droit de dire qu'il règne par la volonté divine, ce serait Mohammad, puisqu'il a tout le pouvoir sans avoir les instruments ni les supports." Bosworth Smith, Mohammad and Mohammadanism, Londres, 1874, p.92 Al maoulid' info N°00 du 18 Février 2008 Pour quelqu'un qui sait comment il enseignait et de quelle façon il vivait, d'avoir d'autre sentiment que le respect pour ce prophète prodigieux, l'un des grands messagers de l'Etre Suprême. Même si mes discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup d'entre vous, chaque fois que moi-même je les relis, je sens monter en moi une nouvelle vague d'admiration, un nouveau sentiment de révérence, pour ce prodigieux grand maître arabe." Annie Besant, The Life And Teachings of Mohammad, Madras, 1932, p.4. "La façon dont il accepta les persécutions dues à sa foi, la haute moralité des hommes qui vécurent à ses côtés et qui le prirent pour guide, la grandeur de son œuvre ultime, tout cela ne fait que démontrer son intégrité fondamentale. La supposition selon laquelle Mohammad serait un imposteur soulève plus de problèmes qu'elle n'en résout. Et pourtant aucune des grandes figures de l'histoire n'est si peu appréciée en Occident que le Prophète Mohammad." W. Montgomery, Mohammad at Mecca, Oxford, 1953, p. 52. les musulmans tidjanes sont profondément convaincus que l'islam est une religion d'échanges, de dialogue, de pardon et de tolérance. C'est exactement ce que le saint prophète avait enseigné et laissé en héritage, et que le maoulid tente, chaque année, de ressortir pour le bien de la Ummah et des croyants dans leur ensemble. Barham Cheikh Le Maoulid | Mensuel islamique satirique d'information et de réflexion N°007 du 1er Fev 2008 Bp: 12065 Niamey Niger Tel: 96 59 00 62 E-mail: lemaoulidinfo@yahoo.fr Directeur de publication: Comité de rédaction: Dr. Zakarya Med Rabany Mamadou Taybou Issa Dr. Abdoul Lawi Cheikh Mohamed Mamoudou Bachir Soumana Elh Barham Cheikh Directeur commercial: Boubé Kountchétarey Impression INN 2000 exemplaires Inauguration de la Mosquée omarienne à Dakar: La dimension spirituelle d'une amitié séculaire! Après les déclarations tonitruantes d'un opposant PS, vraisemblablement en mal d'opposition, sur la marocanité du Sahara occidental, le Sénégal Tout entier, peuple et dirigeants, s'était levé comme un seul homme, pour condamner cette ‘sortie’ peu amicale de l'opposant dont la motivation était ni plus ni moins de brouiller les relations millénaires entre les deux pays africains frères. Cette malheureuse parenthèse, si vite circonscrite, les relations fructueuses entre les deux pays sont plus que jamais reparties de plus belle, comme l'atteste si bien l'inauguration à Dakar, d'une magnifique mosquée, fruit de la coopération marocaine. Fin janvier, la communauté tidjane du Sénégal avait vécu un événement grandiose: l'inauguration officielle de la somptueuse Mosquée Omarienne financée par la coopération marocaine. À cette occasion, le souverain marocain Sa Majesté Amir el Mouminine Mouhamed VI avait dépêché sur place une grande délégation qui était composée du ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Taieb Fassi Fihri, du ministre des habous et des affaires islamiques, M. Ahmed Taoufiq, et du secrétaire général du Conseil supérieur des oulémas. M. Mouhamed Issef À l'issue d'une cérémonie grandiose entamée avec de nombreuses marques de remerciements et de considération à l'égard de SM le Roi et du peuple marocain, formulées par les grands guides de la famille tidjane des omariens, la parole fut donnée à M. Toufiq qui mit l'accent sur la décision du souverain de dépêcher cette délégation de haut niveau pour s'associer à la joie des disciples de cette Tariqa et du peuple sénégalais tout entier. Il a mis en relief le combat mené par le fondateur de cette confrérie, Haj Omar Foutiyou, et ses illustres descendants pour le rayonnement de l'islam en Afrique et leur contribution précieuse à l'éducation de milliers de musulmans ainsi que leurs relations d'amitié et de fraternité qu'ils entretiennent avec les souverains marocains. M. Toufiq a rappelé la contribution du Maroc à l'édification de cette grande Mosquée, dans le cadre de la prise en charge constante des préoccupations des différentes confréries religieuses du Sénégal, notamment la omaria. Après avoir Annonce le don offert par le Maroc à la Bibliothèque de cette mosquée consistant en des centaines d'exemplaires du Coran et de livres traitant de différents aspects de la culture islamique. Il a fait part de la décision du royaume de doter ce majestueux lieu de culte d'un "Minbar" à la hauteur de sa place et du rôle qu'il est appelé à jouer dans la vie religieuse au Sénégal. Cette cérémonie s'est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement sénégalais, de délégations de plusieurs pays arabes et de l'Afrique de l'Ouest et de représentants des pays et organisations internationales ayant apporté leur assistance à la construction de cette Mosquée. Avant la cérémonie d'inauguration, la délégation marocaine avait été reçue par Madame Mountaga Tall, Khalife de la famille de Thierno Mountaga Tall, qui a remercié SM le roi Mohammed VI d'avoir ordonné le déplacement à Dakar de cette délégation pour partager avec la famille omarienne la joie qu'elle ressent le jour de l'inauguration de cette mosquée. Mosquee Mountaga Tall a assuré le Maroc de sa fidélité, ainsi que celle de l'ensemble de ses talibés, à l'amitié séculaire avec le Maroc, soulignant que les omariens ne trahiront jamais leur amitié avec le royaume et se tiendront plutôt toujours à sa disposition pour défendre ses intérêts et pour perpétuer les relations fraternelles entre les peuples marocains et sénégalais. Le Khalife s'est félicité des causeries religieuses organisées sous la présidence de SM le roi durant le mois sacré de ramadan ainsi que de la rencontre sur la tidjaniya organisée dernièrement à Fès, berceau de cette confrérie et lieu d'inhumation de son fondateur, Cheikh Sidi Ahmed Tidjani, pour examiner les moyens de préserver l'héritage de cette confrérie et rendre hommage à ses illustres érudits, guides et Chioukhs. Il a enfin élevé des prières pour la santé et la gloire de SM le roi et pour le progrès et la prospérité du peuple marocain. MAP Histoire d’une lune de miel... millénaire! Lors d'un point de presse, le ministre marocain, Taieb Fassi Fihri a salué la relation “spéciale, spécifique et unique” qui existe entre le Maroc et le Sénégal. “Notre présence à Dakar s'inscrit dans le cadre d'une fraternité historique et millénaire et d'une relation spéciale, spécifique et unique qui existe entre nos deux pays." Il a ensuite ajouté que cette délégation de haut niveau qu'il présidait a été dépêchée par SM le roi Mohamed VI “pour vivre et partager avec le peuple sénégalais, et avec les adeptes de cette tariqa, cette émotion que constitue l'inauguration de cette grande mosquée.” “Notre participation est le témoignage de cette alliance, de cette affection réciproque et de ces liens exceptionnels qui unissent les peuples marocain et sénégalais," a ajouté le ministre. Le ministre a mis l'accent sur les liens culturels et de sang “qui ont uni par le passé les peuples marocain et sénégalais et qui continueront de manière irréversible à unir les deux pays à l'avenir.” De son côté, le ministre d'État, ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, s'est félicité de la participation de cette importante délégation marocaine à l'inauguration de cette mosquée, soulignant les relations séculaires entre les tidjanes et le Maroc ainsi que le rôle de la Qamaria dans le rayonnement de l'islam en Afrique. M. Gadio a également mis en relief les relations exceptionnelles et multiséculaires entre le Maroc et le Sénégal. "Il n'y a pas deux pays au monde qui vivent une lune de miel depuis plus de mille ans comme le Maroc et le Sénégal," a-t-il dit, se disant convaincu que les liens de coopération et de fraternité entre les deux pays se renforceront à l'avenir. (MAP) Al Maoulid Info N°007 du 18 Février 2008 Débat: Le maoulid, vu de l'Université d'Al Azhar par Sheikh A D'après le professeur Hasan As-Sandübi, historien, les Fatimides étaient les premiers à célébrer le maoulid. C'était une grande célébration accompagnée de la distribution de beaucoup de pâtisseries, comme le rapporte Al-Qalqashandi dans son livre intitulé: Subh Al-A'shà. Les Fatimides Faisaient également une célébration de la naissance d'un certain nombre de personnages issus des gens de la Demeure Prophétique. La célébration de la naissance (Mawlid) du Prophète fut suspendue en 488 AH. C'est le cas également pour les autres Mawälid qui étaient alors célébrés. En effet, le Calife Al-Musta'li Billäh prit pour vizir Al-Afdal Shahinshäh, le fils du Commandant des troupes Badr Al-Jamäli, un homme qui ne voyait pas de bon œil la célébration des mawalids (pluriel de maoulid). Alors, il mit un coup d'arrêt à leur célébration. Il en fut ainsi jusqu'à ce que Al-Ma'mün Al-Batä'ihi devienne vizir. Il émit alors un décret officiel pour distribuer des aumônes le 13 Rabi Al-Awwal en 517 AH. Ces aumônes furent distribuées par les soins de Sanä' Al-Malik. Avec l'arrivée de la dynastie ayyoubide, furent abolies toutes les traces des Fatimides et le maoulid avec pour des raisons purement politiques. Cependant, les familles continuèrent à faire des célébrations privées à l'occasion du Mawlid du Prophète, paix. et bénédiction de Dieu sur lui. Puis au début du septième siècle après l'Hégire, cette célébration devint officielle dans la ville de Irbil, par un décret de son prince Mudhaffar Ad-Din Abü Said Kawkabri Ibn Zayn Ad-Din ‘Ali Ibn Tabkatkin - un sunnite qui donna une grande importance au Mawlid, si bien qu'il dressa de grandes tentes, soutenues par des structures en bois, dès le début du mois de Safar (donc plusieurs semaines avant la date), décorées par les plus beaux ornements, on y trouvait des chants et des moyens de divertissement. Il donnait un congé aux gens à cette occasion pour qu'ils profitent de ces manifestations. Les tentes s'étendaient depuis la Porte de la Citadelle (Bäb Al-Qal'ah) jusqu'à Al-Khäniqah. Mudhaffar Ad-Din avait coutume de descendre après la prière d'Al-'Asr et se tenait devant chaque tente, écoutant le chant et observant ce qui s'y trouvait. La célébration du Mawlid avait lieu tantôt le 8 du mois, tantôt le 12 du mois, et deux jours avant la célébration, on sortait des chameaux. Des vaches et des moutons, accompagnés de festivités sur leur trajet vers la place centrale où ils étaient sacrifiés, puis cuisinés pour le peuple. Dans le Sahih de Muslim selon Abü Qatädah Al-Ansäri : Lorsque le Prophète - paix et bénédiction d'Allah sur lui - fut interrogé au sujet du jeûne du lundi, il dit : "C'est le jour où je suis né, c'est le jour où je fus envoyé et c'est le jour où la révélation descendit sur moi." Il a été rapporté selon Jäbir et Ibn ‘Abbäs que le Messager d'Allah - paix et bénédiction d'Allah sur lui - naquit l'an de l'Éléphant, un lundi, le 12 Rabi Al-Awwal. Il fut envoyé ce même mois, l'Ascension au Ciel eut lieu le même mois, il émigra et décéda pendant ce mois de Rabi Al-Awwal. Le Messager d'Allah - paix et bénédiction sur lui - indiqua que le jour de sa naissance est privilégié par rapport aux autres jours. Et le croyant peut espérer une grande rétribution pendant un jour béni, sachant que privilégier les œuvres qui coïncident avec les moments de la Généreuse Bonté. divine est une démarche établie avec certitude dans la shari'ah. Ainsi, la célébration de ce jour et l'expression de notre gratitude envers Dieu pour ce bienfait qu'est la naissance du Prophète, et pour nous avoir guidés à sa voie, est une chose confirmée par la jurisprudence islamique, à condition de ne pas lui donner une forme spéciale. Il convient plutôt de propager la joie et la bonne annonce autour de soi, en se rapprochant de Dieu par ce qu'il a légiféré, en informant les gens des bienfaits de ce jour, et en s'éloignant de ce qui est illicite. Quant aux coutumes liées à la nourriture, Saqr, ancien Président du Comité de Fatwa d'Al Azhar Ash Sharif, ce jour-là, elles rentrent dans le cadre du verset : "Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées". Mon opinion est qu'il n'y a pas de mal à faire cela, notamment à cette époque où les jeunes ont bientôt oublié leur religion et leur gloire, noyés dans les autres célébrations qui dominent tyranniquement les célébrations religieuses. Célébration doit consister à méditer sur la vie du Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui - et à faire des œuvres qui immortalisent le souvenir de la naissance du Prophète, par exemple, en construisant des mosquées ou des instituts, ou toute autre bonne œuvre qui lie celui qui la contemple au Messager de Dieu et à sa vie. Partant de cela, il est autorisé de célébrer les naissances des Walis (alliés de Dieu), pour manifester l'amour envers eux et suivre le modèle de leur vie, tout en s'écartant de toute chose illicite comme la mixité interdite entre les hommes et les femmes ou le fait de profiter de la moindre opportunité pour tomber dans l'illicite que ce soit dans les boissons, la nourriture, les compétitions ou les divertissements, ou comme le non-respect des mosquées, en somme en s'écartant de toute entorse à la religion et tout écart à son éthique. Si ces transgressions sont dominantes, il est alors meilleur d'interdire ces célébrations pour fermer une porte du mal. comme l'indiquent les fondements de la shari'ah. Si, en revanche, les côtés positifs et les bienfaits dominent, il n'y a pas de mal à faire ces célébrations, tout en veillant à informer les gens quant au comportement à adopter, et en encadrant les célébrations pour éviter ou limiter au mieux les côtés négatifs. En effet, beaucoup de bonnes œuvres sont polluées par certaines transgressions, et chacun doit appeler au bien et interdire le blâmable par les moyens licites (cf. volume 4 de l'encyclopédie de la Famille sous les soins de l'islam). Az-Zurqani dit dans son commentaire d'Al-Mawahib d'Al-Qastillani : "Ibn Al-Jazri, l'Imam des lectionnaires coraniques, décédé en 833 A.H., a commenté la tradition rapportée par Al-Bukhari et d'autres au sujet d'Abu Lahab selon laquelle il fut si heureux par la naissance du Messager qu'il affranchit Thuwaybah, son esclave, quand elle lui annonça la bonne nouvelle ; et que pour cela Allah allégea son châtiment en Enfer. Il [Ibn Al-Jazri] dit : "Si le mécréant condamné dans Le Coran, fut rétribué en Enfer pour avoir été heureux pour la naissance du Prophète, qu'en est-il du musulman, le Muwahhid (monothéiste) de sa communauté, qui éprouve un bonheur pour sa naissance et fait tout ce qu'il peut pour son amour. Le savant-mémorisateur Shamsuddin Med Ibn Naasir dit : Si pour un mécréant condamné dont les deux mains en Enfer périront éternellement, il est établi que le jour du lundi le châtiment lui sera allégé pour sa joie pour Ahmad, que penser alors du serviteur qui, toute sa vie, fut heureux par Ahmad et mourut en monothéiste. Ibn Ishaq privilégie l'opinion selon laquelle, la naissance du prophète - paix et bénédiction d'Allah sur lui - eut lieu après douze nuits écoulées du mois de Rabi Al-Awwal de l'An de l'Éléphant. Ibn Abi Shaybah relate cette opinion selon Jabir et Ibn ‘Abbas et d'autres. C'est une opinion répandue parmi les savants. L'auteur de Taqwim Al-‘Arab Qabl Al-Islam, quant à lui, affirme, par des calculs astronomiques précis, que la naissance du Prophète fut le... lundi 9 Rabi Al-Awwal, soit le 20 avril (cf. Al-Häwi lil-Fatäwi de l'imam As-Suyüti et le magazine Al-Hidâyah publié en Tunisie en Rabi' Al-Awwal 1394 A.H.). Source de la fatwa en arabe : le site d'Al-Azhar Al maoulid info N°007 du 18 Février 2008. Quand des innovations se greffèrent au maoulid! Autrefois, dans certains pays fortement occidentalisés comme la Turquie, les festivités du maoulid étaient l'occasion de toutes sortes d'exagérations de la part de gens, parfois non croyants qui rejoignaient la fête par plaisir et s'adonnaient à des actes contraires à l'islam : ébriété, débauches, etc. Ces innovations qui, à l'époque, étaient relativement répandues dans les Mawälid, étaient à l'origine d'une certaine position de rejet constatée chez certains savants partout où de tels écarts étaient constatés. De là, d'autres, plus zélés, sont allés jusqu'à déclarer la célébration du maoulid sans fondement. Parmi ceux-là, l'Alexandrin Tâjuddin ‘Omar ‘Ali Al-Lakhmi, connu sous le nom d'Al-Fakahäni, décédé en 731 AH. Il écrivit à ce sujet son épître Al-Mawrid fil-Kaläm ‘alà Al-Mawlid, épître citée intégralement par As-Suyüti dans son livre Husn Al-Maqsid. Puis d'après Sheikh Muhammad Al-Fädil Ibn ‘Ashür : au 9e siècle AH, de grands savants de renom comme As-Suyüti, Ibn Hajar Al-'Asqaläni, ou Ibn Hajar Al-Haythami qui, tout en condamnant les innovations qui se sont greffées sur la célébration, l'apprécièrent et la rendirent licite. Ils basent leur opinion sur le verset : "et rappelle-leur les Jours d'Allah". Et pour ressortir le lien de ce verset avec le sujet, on cite An-Nasä'i et Abd Alläh Ibn Ahmad Ibn Hanbal dans le complément du Musnad, ainsi qu'Al-Bayhaqî dans Shu'ab Al-Imân qui rapportent selon Ubayy Ibn Ka'b que le Messager d'Allah, paix et bénédiction d'Allah sur lui, interpréta “les jours d'Allah" par les bienfaits d'Allah et Ses signes (cf. Rüh Al-Ma'äni d'Al-Alusi). Or la naissance du Prophète est un très grand bienfait d'Allah. Al-Mawlid À l'occasion de la commémoration de la naissance du prophète Mouhamed. Religion. sl) /2008: L'islam: une religion de paix et de miséricorde par Mouhammad Patel Façons différentes les milliers de Hadiths du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) qui nous ont été rapportés. D'après leur classification, il y a certains Hadiths qui sont connus sous le nom de “Mousalsalât". Le mot Mousalsal signifie en arabe “continu”. Ainsi, on considère qu'un Hadith est “Mousalsal” quand il a été rapporté à travers les siècles, depuis le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) jusqu'à nous, avec un même attribut ou un même geste. Par exemple, il y a certains Hadiths qui sont connus sous l'appellation de “Mousalsal bil Mousâfaha”, c'est-à-dire “Hadiths transmis continuellement avec un serrement de mains”. Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) lorsqu'il avait prononcé un de ces Hadiths, avait serré les mains du Compagnon à qui il s'adressait. Le Compagnon, à son tour lorsqu'il a transmis ce Hadith, a pris les mains de celui à qui il l'a rapporté. Et ainsi de suite, chaque personne qui transmettait ce Hadith serrait les mains de son interlocuteur, et ce, jusqu'à l'auteur qui a mentionné ce Hadith dans son ouvrage, et même après, jusqu'à ce que ce Hadith parvienne aujourd'hui aux savants qui enseignent la science du Hadith. Il existe ainsi de très nombreux Hadiths qui ont été transmis de cette façon et des ouvrages entiers ont été écrits uniquement dans le but de compiler ce genre de Hadiths. Remarquons au passage que cette façon de transmettre tout à fait exceptionnelle n'est rien de moins qu'une manifestation miraculeuse de l'amour que portaient, et que portent toujours, par ailleurs, les narrateurs de Hadiths pour le Prophète (sallallähou alayhi wa sallam) et pour tout ce qui se rapporte à lui. Il n'existe aucun autre homme au monde dont les moindres paroles, les moindres actes aient été transmis pendant plus de 14 siècles avec un tel attachement et une telle dévotion. Mais revenons aux Hadiths “Mousalsalât". Parmi ceux-ci, il y en a un qui est particulièrement célèbre : le “Hadith Mousalsal bil Awwaliyah”. C'est ainsi que l'on désigne le Hadith qui a, depuis toujours, été transmis en premier à toute personne étudiant les Traditions du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam). De nos jours encore, dans les institutions religieuses, c'est par ce Hadith que débutent les cours. Le thème que je vous propose d'aborder dans ces lignes se rapporte au contenu de cette tradition, dont voici la traduction : On rapporte que le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit : “Le Tout Miséricordieux se montre clément envers ceux qui font preuve de miséricorde. Faites miséricorde à ceux qui se trouvent sur terre, Celui qui se trouve au ciel vous fera miséricorde.” Voici les paroles du bien-aimé Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), envoyé par Allah pour guider l'Humanité vers l'Islam, et qui de ce fait, est la référence et le modèle pour chaque adepte de cette religion. Pourtant, l'image, ou plutôt, la caricature de l'Islam qui est exposée Aujourd'hui dans le monde est bien loin de l'esprit de cette tradition authentique. Prenez le mot "Islam" en public, et l'image qui se formera à l'esprit de vos interlocuteurs sera celle d'une religion sanguinaire, prônant la violence, et ne répondant à toute forme d'opposition que par l'oppression. De même, les musulmans sont assimilés aujourd'hui à des gens belliqueux, intolérants. Entre les fausses accusations et la désinformation d'une part, et les actions violentes, condamnables et injustifiées d'autre part, le véritable message de l'Islam se voit dissimulé et déformé. Étudiez les sources islamiques, et vous verrez que l'Islam a présenté dès l'origine, un message empreint de compassion, et qu'un de ses buts a toujours été que la paix, l'ordre et la justice règnent dans le monde. En fait, le mot Islam, de par sa racine, confirme ceci. En arabe, les lettres "Sin", "Läm" et "Mim", lorsqu'elles sont liées, donnent le sens de "paix". On retrouve cette même racine dans notre formule de salutation, le Saläm. Mis à part le sens du Hadith que nous venons de voir, comment est-il concevable qu'une communauté qui ait choisi de transmettre précisément en premier, parmi des centaines de milliers de Hadiths, une Tradition portant sur la bonté et la clémence, comment est-il concevable donc, qu'une telle communauté puisse prôner la violence ? Il y a là un paradoxe évident. Il ne faut pas oublier que le véritable musulman est celui qui suit la voie indiquée par le Qour'aane et les Hadiths, et que c'est là notre but à tous. Un verset du Qour'aane nous montre que la bonté est non seulement un devoir pour le croyant, mais que c'est aussi une façon pour lui de manifester sa reconnaissance envers Allah qui a été si bon envers lui. "Et soit bon {envers les autres}, comme Allah a été bon envers toi." En fait, Allah rappelle ici des propos tenus il y a très longtemps par des croyants faisant partie du peuple de Moussa (alayhis salâm) mais qui s'adressent encore à nous, aujourd'hui, Oummate de Mohammad (sallallà- Mieux encore, le “Hadith Mousalsal bil Awwaliyah” nous permet de comprendre que le fait d'être bon n'est pas seulement une marque de reconnaissance, mais en sus de cela, c'est une façon de s'attirer la clémence divine. Nous pourrions mieux comprendre la portée de ces propos du Prophète Mohammad (sallallähou alayhi wa sallam) en les liant à un verset du Qour'aane. Dans la sourate An-Nisa', Allah dit : "Adorez Allah et ne Lui associez rien : et agissez en bien envers vos parents, les proches, l'orphelin, le voisin proche, le voisin éloigné, le compagnon et le voyageur." (Sourate 4: Verset 36) Voici donc réuni dans un même verset les deux devoirs fondamentaux de chaque croyant : Respecter et obéir aux injonctions divines. S'acquitter des devoirs envers autrui, à savoir, dans le cas présent, bien se comporter envers eux. Allah énumère donc une liste, non exhaustive, de ceux envers qui nous devons faire preuve de bonté et de compassion. Tout d'abord, Allah parle du devoir de bonté envers les parents. Être bon envers ses parents c'est, entre autres, rester à leur service, leur obéir, rechercher leur agrément... Il nous suffit de lire le Qour'aane pour voir l'importance de ce devoir en Islam: Allah lie très souvent l'injonction d'être bon envers les parents à celle portant sur Son adoration. Après les parents, Allah ordonne au croyant d'être bon envers ses proches, ses frères, sœurs, tantes, oncles, etc. De même, le croyant doit se montrer bienveillant envers les orphelins, envers ces enfants qui ont perdu celui qui représente généralement le principal soutien de l'être humain pendant les premières années de sa vie: leur père. Allah ordonne encore de bien agir envers les pauvres et les voisins, que ceux-ci soient proches de nous ou éloignés. Le Prophète (sallallähou alayhi wa sallam) dit dans un Hadith: Allah mentionne enfin le compagnon et le voyageur. Mais, rappelons-le encore, ce n'est pas là une liste exhaustive: C'est aussi une obligation pour le croyant de bien se comporter aussi envers son épouse ; "Le croyant le plus parfait est celui qui se comporte le mieux envers son épouse.", nous dit l'Envoyé d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam). Il ne faut pas croire non plus que ceci est un devoir exclusif envers les croyants. Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) dit : "Celui qui ne fait pas miséricorde aux gens, Allah ne lui fait pas miséricorde." Il ne dit pas "croyants", mais il emploie un mot avec une portée beaucoup plus large : "gens", terme qui regroupe aussi bien les musulmans que les non-musulmans. Mieux que cela, le terme employé dans certains Hadiths ("Faites miséricorde à tout ce qui se trouve sur terre...") laisse comprendre que le musulman doit se montrer bon envers toutes les créatures, humaines ou autres. À ce sujet, nous sommes tous au courant du récit fait par le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) concernant une prostituée qui fut pardonnée par Dieu uniquement pour avoir donné à boire à un chien. Donc, pour avoir pitié de lui. Le Prophète (sallallähou alayhi wa sallam) dit encore : "Lorsque vous égorgez un animal, faites-le avec douceur." Ce sont là quelques versets du Qouraan et quelques Hadiths portant sur ce sujet : bien sûr, ce ne sont pas les seuls, mais ils suffisent amplement pour nous faire comprendre que l'Islam n'a jamais été, et ne sera pas non plus une religion enseignant ou prêchant la violence, et ce, dans tous les domaines ; que ce soit dans le domaine de la foi, du culte, ou des relations avec autrui, ce sera toujours la douceur, la bonté et le respect d'autrui qui seront les principes dirigeant l'action et, plus largement, la vie entière du musulman. ... Redécouvrir l'humanisme religieux spirituel, principe fondateur de l'Islam Par Eric "Younès" Geoffroy Communication au congrès : Conseil Suprême des Affaires Religieuses, Le Caire, avril De nos jours, les tensions créées en pays musulman par la rencontre entre le “local” et le “global” sont très vives. Les musulmans sont ainsi amenés à déterminer ce qui, dans leurs cultures, doit être préservé. Le processus actuel, irréversible, de la mondialisation comporte donc pour les musulmans un défi paradoxalement très positif : ils sont désormais sommés de redécouvrir l'universalisme fondateur de l'islam, de dépasser les replis nationalistes, les clivages dogmatiques ou rituels (le ta‘assub madhhabi), et d'aller à l'essentiel du message islamique en se départissant des mœurs et des coutumes locales (arabes, berbères, africaines, turques, etc.), qu'ils assimilent trop souvent à l'enseignement de l'islam, créant ainsi des amalgames pernicieux. L'expansion fulgurante de l'islam, en plusieurs phases, a été possible parce que les musulmans portaient en eux l'axialité intérieure du Tawhid, et que, par conséquent, ils se sentaient chez eux partout dans le monde. Ils savaient reconnaître l'Unicité dans la multiplicité des cultures, des langues et des religions : ils avaient en effet une vision conjointe de ces deux niveaux de réalité - L'Unicité et la multiplicité - ce qui leur permettait d'être en phase avec leur modernité, et nous permettrait d'être en phase avec la nôtre. Ils étaient assez unifiés, individuellement et collectivement, autour de l'axe du Tawhid, pour dialoguer avec le monde, pour se frotter aux autres en toute sécurité. Ils étaient avides de connaître et d'assimiler les autres civilisations. L'islam classique a donc vécu, et même promu une sorte de mondialisation, mais dans son meilleur aspect, celui de l'universalisme spirituel et non de l'uniformisation matérialiste actuelle. Cependant, l'usure du temps a produit une sclérose de la culture islamique, depuis au moins le XVe siècle. Les musulmans se bornèrent dès lors à reproduire des comportements hérités, figés car n'étant plus adaptés à leur réalité. Selon l'avis d'observateurs experts tels qu'Ibn Khaldün, la faute en revient au fait qu'un juridisme galopant a envahi la culture islamique ; le juridisme, c'est-à-dire un développement démesuré du droit par rapport aux... Autres disciplines de la vie religieuse. S'appropriant le terme de fiqh, qui signifie à l'origine "réflexion", "compréhension", et non "jurisprudence", le droit musulman a étouffé des disciplines majeures telles que la théologie (sous ses différents noms : ‘ilm al-kalām, ‘ilm al-tawhid...), la philosophie, jugée concurrente de la Révélation, et surtout la spiritualité, qu'on l'appelle tasawwuf ou autre. Cette surdétermination du fiqh a produit et produit toujours un pharisaïsme, une hypocrisie religieuse dont beaucoup de pays musulmans ne sont pas sortis. En effet, le monde des formes, que gère le fiqh, s'il n'est pas animé par la spiritualité, ne peut que générer un décalage, une "schizophrénie" entre les prescriptions anciennement établies et la réalité toujours changeante. C'est pour cette raison que des ‘ulamā' - égyptiens - comme Suyūti et Sha'rāni parlaient de la nécessité du recours à l'ijtihād spirituel : toute religion ne peut vivre en phase avec la modernité que si sa spiritualité lui permet de... transmuer le monde des formes : Kulla yawm Huwa fi sha'n : “Chaque jour, Il est à l'œuvre” (Cor. 29 : 55). Mais revenons à l'histoire. Plus les musulmans s'affaiblissaient, à partir des IXe/Xe siècles (XVe/XVIe siècles), sur les plans spirituel, culturel et matériel, plus l'hégémonie de l'Occident s'affirmait et, par conséquent, plus les musulmans se sentaient agressés, se repliaient sur eux-mêmes, se fermant aux autres cultures et aux autres religions. Le colonialisme blessa en profondeur l'identité musulmane et, face à ce phénomène, les musulmans ont pris l'habitude de ne plus agir, mais seulement de réagir à l'impérialisme occidental. Une conception figée et monolithique de la norme islamique prévalut alors, restreignant la dimension universaliste de l'islam. Parallèlement, le territoire de l'islam se fractionnait, se compartimentait, et les musulmans, ne pouvant guère désormais se déplacer à l'intérieur de ce vaste espace, assimilèrent souvent leur religion à des coutumes et à des particularismes. locaux. L'ampleur de vue et l'esprit de découverte qui caractérisaient la civilisation de l'islam classique avaient disparu. Au XXe siècle, le monde arabo-musulman a connu diverses idéologies plus ou moins “laïques” qui se sont soldées par un échec, car elles ne répondaient pas à la question de la véritable identité des peuples concernés : le nationalisme arabe, le panarabisme, le socialisme... Parallèlement, ceux qui suivaient le modèle occidental ont fini par percevoir le "désenchantement" et la crise des valeurs qui sévissent en Occident, et certains ont commencé à chercher des solutions dans leur propre culture islamique ; ils constataient d'ailleurs que l'occidentalisation à marche forcée menée par certains régimes avait généré des clivages psychologiques et des inégalités sociales énormes. Le retour sur l'identité islamique est donc une réaction logique : il s'agit tout simplement du réflexe vital de "rentrer chez soi". Mais quelle identité islamique cherchons-nous à promouvoir ? Celle de la frustration, de la "pensée unique" et du repli sur soi, ou bien celle d'un humanisme spirituel qui a su panser les blessures du passé et recouvrer une vision universaliste du monde ? Les pays musulmans doivent se donner les moyens de dépasser le stade du ressentiment afin qu'y émerge une psychologie positive. Bien sûr, il règne un "deux poids deux mesures" dans le traitement par l'Occident du monde musulman ; bien sûr, comme l'écrit Marcel Gauchet, "l'Occident est aveugle sur les effets de la mondialisation de l'économie et des mœurs en pays musulman, il ne mesure pas combien la pénétration de ses façons de faire et de penser est destructrice pour les rapports sociaux en place". Mais le monde musulman doit s'adonner davantage à l'autocritique, à une autocritique objective et constructive, afin 1) de mieux se comprendre lui-même et 2) de délivrer une meilleure image de lui. La ré-islamisation de la société, qui serait en cours dans maints pays musulmans ne doit pas être brandie comme un slogan ; elle ne doit pas déboucher sur une uniformisation de l'habit comme de la pensée ; elle doit plutôt se vivre comme une lecture contemporaine, et donc adaptée, du patrimoine riche et complexe de l'islam. Elle ne doit pas se limiter au monde des formes : globalement, les musulmans ont intégré la technique occidentale, comme le souhaitait déjà Rashid Rida, mais cela ne suffit pas (les responsables des attentats du 11 septembre 2001 eux aussi avaient intégré la technique...). Ce sont avant tout les comportements psychologiques qui doivent changer, car ils déterminent les structures politiques et sociales. Ainsi, en tant qu'occidental, je constate un manque de rigueur et d'efficacité dans certaines sociétés musulmanes, ce qui est bien sûr contraire à l'éthique de l'islam. En Occident, des penseurs musulmans affirment qu'une "théologie de la libération" devrait être suscitée en pays d'islam, à l'instar de celle qui avait été mise en œuvre en Amérique du Sud par certains milieux chrétiens. Sorte, les musulmans pourraient mieux faire le tri entre d'une part les valeurs réelles et fondamentales de l'islam, et d'autre part l'amoncellement de mentalités et de coutumes qui se sont ajoutées au cours des siècles. Les musulmans ont pourtant des atouts, dont ils semblent parfois peu conscients : - Le référent religieux islamique gère encore leurs vies, ce qui leur procure une force morale collective qui reste, malgré tous les handicaps, très dynamique : ce n'est pas le cas dans d'autres régions du monde, frappées encore une fois par le "désenchantement" matérialiste, qui mène au nihilisme. En dépit des chocs violents qu'a suscités l'irruption de la modernité en pays musulman, il y reste une baraka perceptible car l'islam est une religion vivante, et qui maintient en son sein une spiritualité vivante. - Il y a en pays musulman un potentiel humain, j'entends par là de “chaleur humaine” qui manque de plus en plus en Occident. Malgré la présence d'une certaine hypocrisie, il reste un tissu social, maintenu. par la vie religieuse qui fait cruellement défaut en Occident. C'est pourquoi des Européens - retraités ou non - vont s'installer au Maghreb, au Maroc surtout ainsi qu'en Tunisie, tandis que les anciens colons "pieds-noirs" se rendent à nouveau en Algérie. Au-delà, le monde musulman peut apporter - et apporte déjà - à l'Occident l'exemple d'une loi forte - quand elle est présentée de façon intelligente - et même une nourriture spirituelle. L'Occident touche en effet le fond de la civilisation matérialiste : s'il se sent encore sûr de lui sur le plan de l'avoir, il est plus que jamais en quête de l'être. Dans nos sociétés passablement destructurées, où la diversité des expériences individuelles peut donner le vertige, la spiritualité islamique équilibre et éveille des jeunes issus de l'immigration maghrébine, mais aussi des Européens de souche. Les perspectives/propositions - La solution n'est pas dans le passéisme, qu'on l'appelle "salafisme" ou autrement. Il faut regarder l'avenir en misant sur L'universalisme spirituel de l'islam. Seule la spiritualité donne sens à l'identité musulmane, car elle permet de dépasser les antagonismes et les logiques d'affrontement. Au nom du Furqän, principe islamique du "discernement", les musulmans doivent trouver la voie du milieu entre l'imitation aveugle de l'Occident et son rejet viscéral : ils peuvent y puiser des vertus telles que l'esprit d'organisation et de civisme, des outils d'analyse pris aux sciences humaines, etc., ceci sans aucunement trahir leur personnalité islamique profonde. Au passage, je peux témoigner qu'en Occident aussi sévit une certaine “pensée unique", un “politiquement correct" qui impose assez subtilement des idées et des comportements, qui exerce une censure et des pressions, indirectes mais réelles. Les pays musulmans doivent faire un effort sur la formation de leurs populations, s'ils veulent éviter le “choc des ignorances”. Il faut enseigner à ces populations la richesse et la diversité de la culture islamique classique afin... qu'elles rejettent le “prêt-à-porter” islamique et ne laissent pas autrui leur imposer un mode de vie standardisé. Une "islamic globalization" qui uniformise la vie religieuse et sociale n'est pas plus souhaitable, à mon sens, que l'"american globalization". Les différentes instances musulmanes ne savent pas communiquer, notamment avec les pays étrangers : elles devraient mener des actions d'information dirigées vers les médias occidentaux et autres, qui leur reprochent de ne pas dénoncer suffisamment les actes terroristes commis au nom de l'islam. Les médias occidentaux mettent toujours en relief ces actes, mais passent sous silence l'énorme travail de développement humain et d'éducation à la paix effectué par de nombreux groupes musulmans, à quelque sensibilité qu'ils appartiennent. Pour présenter au monde le message essentiel de l'islam, les États musulmans et les organisations islamiques doivent veiller à faire émerger une élite civile, diversifiée et libre, et qui ait accès aux médias. internationaux. En vérité, il faut donner une âme à la mondialisation, et l'islam peut grandement y contribuer. Publicité CASABLANCA - RABAT - FES En 8 jours/7 nuits BILLET + HÔTEL + TRANSFERTS À PARTIR DE 415 000 F, CA Fidèles Tidjanes! La Compagnie Royal Air Maroc vous offre un circuit intitulé “Ziyara Tidjaniya” pour vous permettre d'accomplir votre devoir de Ziyara à la Zawiya de Cheikh Sidi Ahmed Tidjani à Fes. 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La version arabe Mouhammed s'écrit avec 4 consonnes mim, hä', mim et dâl, qui signifie en arabe "Celui qui est digne de louanges". Le terme français Mahomet est une déformation du mot Turc, Mehmet. Mouhammed devient Muhammet ou "Mehmet" en Turquie, "Mohand" en langue Berbère et "Mamadou" dans certains pays d'Afrique Noire par déformation de la forme ou déclinaison au nominatif Mouhammadou. Le nom complet de Mahomet est Abu-l- La variante française de Mahomet est proche des versions en langue romane apparentées Mahoma en Espagnol, Maomé en Portugais, Maometto en Italien. Elle est cependant rejetée par une partie des musulmans francophones. Un débat récent qui a fait L'objet d'une pétition expédiée à l'Académie française estimait : "Mohammed signifie en arabe, 'le Béni'. Et ce sens est parfaitement apparent dans le terme lui-même alors que Mahomet proviendrait au dire de ces pétitionnaires de l'expression Mä houmid qui en est la négation." Dans le Coran et les Hadiths, Mahomet est habituellement appelé le messager de Dieu (ar-rasul, "le messager", "l'envoyé"), plus de 200 fois dans le Coran. Il est également désigné par l'expression prophète (an-nabiy, "le prophète"). Ces deux appellations renvoient à une distinction faite en islam entre deux catégories de personnes investies d'une mission apostolique ; les messagers de Dieu, appelés aussi envoyés de Dieu, sont d'après la terminologie islamique les personnages ayant reçu la révélation de lois abrogeant les lois des messagers qui les auront précédés, avec l'ordre de les transmettre aux hommes, tandis que les prophètes reçoivent une révélation par les mêmes voies ainsi que L'ordre de transmettre un message aux hommes mais ce message ne leur est pas propre, il est celui du messager qui les aura précédés. Selon cette classification, tout messager est un prophète mais ce n'est pas tout prophète qui est messager. Les uns comme les autres reçoivent la révélation mais seuls les messagers reçoivent un livre ou une loi nouvelle. Selon la tradition musulmane il y aurait 124 000 prophètes et 313 messagers, le premier d'entre eux étant Adam, le premier des humains, et le dernier, Mahomet, l'un comme l'autre étant des prophètes messagers. Source: Wikipedia La bonne question est plutôt : Est-ce que notre démocratie s'en reg d'affoust.… Mais rien de net n'a de retenu contre lui. 7: Almägülid info N°007 du 18 Février 2008: Il a tourné quoi il tourne maintenant des feuilletons!! Ce qui nous sépare est plus fort que tout le reste! Par exemple, vous passez votre temps à vous raser le menton comme des féministes! et aussi vos épouses se moquent-elles affrontement du Hijab et du Niqab! Quoi?!! As entendu ça, mon père! Ce tortueux dit qu'il voyait nos compagnes tous les jours. Ecoute, j'ai une meilleure idée. Et si on commençait par signer un pacte? Un pacte? Mais pour quoi faire? J'espère qu'il est un démocrate. Il devra supporter les lois qu'il avait lui-même créées. Si c'est clair, rien ne lui arrivera! Euh... Je veux dire seulement dans la rue... C'est pas clair, tonton. Pour le passé, ce gars a déjà tourné, retourné et même détourné toutes sortes d'affaires! Il n'est pas à son premier coup d'essai. Hé! Fais gaffe à ce que tu dis et ne mets surtout pas le mien dans le lot, ok! Et d'ailleurs, qu'en sais-tu? Hem, ouais. Toujours non! Même dans la rue, ce n'est pas très catholique, ça, mon fils! Cela dit, le débat religieux doit être plus relevé que ces histoires de femmes, de hijab et de je ne sais quoi! Tu voulais dire, peut-être, le culte de la vertu? Appelons ça un pacte de non-agression, alors. En matière de défense, à suivre. Pos plus que celui d'un certain Jacob Zuma en Afrique du Sud. Un peu plus tôt dans la journée, l'affaire. Homo aussi peut être qu'une part. bibo:issue 7 bibo:numPages 8 -- o:id 11414 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11414 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue o:item_set/o:id 2223 o:media/o:id 31913 31955 31956 31957 31958 31959 31960 31961 31962 o:media/file https://islam.zmo.de/files/original/b0556982290aacc9a4b5cb985bc73f0aed94ba3b.pdf https://islam.zmo.de/files/original/bde18d3ee7baa78d845f09dac4c226095a4486ad.tiff https://islam.zmo.de/files/original/26f24edc5afc4cc46caa4d9a55e75219e965ecdf.tiff https://islam.zmo.de/files/original/a092d593ea10a1186830779f8610a44e2beab860.tiff https://islam.zmo.de/files/original/79777991f21ba389fb24008aa2655601b4ef9af0.tiff https://islam.zmo.de/files/original/fe9e843b882a8d011acb5d298e2cc6610b4d747c.tiff https://islam.zmo.de/files/original/2ca7f7a93df72ae0554e6b9e88feacf221d370d2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/bd00413c240c5999ef07f73328e685e25994f5f2.tiff https://islam.zmo.de/files/original/9aa50b80376f955e864e0304e95a6bd02076d482.tiff dcterms:title Al Maoulid Info #006 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/33 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/63530 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/24 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2223 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2008-01-10 dcterms:type https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/67398 dcterms:identifier iwac-issue-0000206 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1284 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable bibo:content Votre journal change d'adresse E-mail Peintures, Dessins, Conception graphiques, Calligraphies en français et arabe, Calendrier grégorien et Hégire jumelés, Logo, Maquettes de livres P : 7 Ba éeraies He ‘anneaux ammaouidnto@yahoo | Tel: 96 59 00 62 RCCM: 964 Nim-2003-A NIF: 7023 /P Prix: 300 fcfa Le nouveau c'est: € Mensuel islamique satirique d'information et de réflexion N°006 du 10 Janvier 2008 - Bp: 12065 Niamey Niger- Tel: 96 59 00 62 - E-mail: almaoulidinfo@yahoo.fr BRISENT UN TABOU, Crise du Nord: $ Pélerinage Le Khalife général des Mourides, 2007/08: Serigne Saliou M'Backe n’est plus! & Leadership & changement: DES LEADERS AU COEUR DU CHANGEMENT La souveraineté nationale entre guerre et paix! © Coopération décentralisée: La Radio Kiota et Le CENTRE CULTUREL AMERICAIN EN CAMPAGNE DANS DIX VILLAGES ou Bozors, Al fhaoulia Le Sénégal et Le Khalife général des Mourides, Serigne Saliou M'Backé, n’est plus! Khalife Général: Un ascète d'une remarquable simplicité.. Dernier des fils de Serigne Touba, le Fondateur du mouridisme, Serigne Saliou Mbacké était le cinquième Khalife de son père. Il s'est éteint à l'âge de 92 ans à Touba où il a été enterré samedi aux environs de 1h40 du matin. Né en 1915 à Diourbel, Serigne Saliou Mbacké est devenu khalife après le rappel à Dieu de son frère aîné Serigne Abdoul Khadre Mbacké, en 1990. Ce fils de Serigne Touba a surtout marqué différentes générations par sa simplicité, avec des activités limitées aux écoles coraniques (daara) et aux champs, dont celui célèbre de Khelcom. Il a à son actif une retraite (Khalwa) de 18 années. Le chef de l'État sénégalais, Maître Abdoulaye Wade, était arrivé quelques heures après dans la cité religieuse dont la Grande mosquée où a eu lieu la prière mortuaire a été prise d'assaut par une nombreuse foule de fidèles très attristés à l'annonce de la nouvelle. Maître Abdoulaye Wade, qui a décrété un deuil national de trois jours, était notamment en compagnie du président du Sénat Pape Diop et des ministres Ousmane Ngom (Intérieur), Madické. Niang (Mines) et Samuel Sarr (Energie) ainsi que de plusieurs autres personnalités. Serigne Saliou Mbacké sera remplacé par Serigne Bara Falilou Mbacké, considéré à l'heure actuelle comme le plus âgé des petits-fils de Serigne Touba. Falu Mbacké, le nouveau Khalife général des Mourides. Appelé affectueusement El Hadji Bara, il est l'homonyme de Serigne Mouhamadou Lamine Bara MBACKE, fils de Cheikh AHMADOU BAMBA, qui lui inculqua une excellente éducation. C'est d'ailleurs sous sa férule qu'il mémorisa le Coran qu'il apprit, par la même occasion à calligraphier. À la même source il s'abreuva amplement de solides connaissances en sciences religieuses. Suivant en cela l'exemple de son père à l'égard de Serigne Touba, il a troqué auprès de Serigne Fallou le lien de sang qui les unissait contre le statut de talibé agréé. Il est connu pour son amour et son attachement indescriptibles pour son père et maître spirituel. Très tôt attaché au service de son père, il a eu à vers comme chargé de mission ou homme de confiance. des rôles de confiance dans beaucoup de missions qui demandent abnégation, engagement et courage. à eu à se rendre à plusieurs reprises à La Mecque, en petit pèlerinage. Maniant avec aisance l'arabe comme le français, Serigne Bara est aussi connu pour sa perspicacité et son ouverture d'esprit. Il est doté d'un remarquable sens de l'organisation, plusieurs fois éprouvé dans les travaux qu'il a eus à diriger à la tête de la famille de Serigne Fallou. L'homme, pour ceux qui le connaissent, est réputé pour son assiduité aux prières du Vendredi, depuis l'inauguration de la Grande Mosquée, un certain vendredi 7 juin 1963. En cette douloureuse circonstance, le Président Tandja, tout comme le Khalife Cheikh Moussa de Kiota, chacun de son côté, ont envoyé des messages de condoléance à la grande famille Mouride. Au journal Al maoulid, nous présentons également nos condoléances les plus attristées aux mourides du monde entier, et plus particulièrement au consul honoraire du Sénégal au Niger. Elhadj Ali Badara et sa famille ainsi qu'à tous les ressortissants sénégalais au Niger. Que l'âme de l'auguste disparu repose en paix, et que la terre lui soit légère. Amine! Dr. Abdoul Lawi Cheikh Halte aux violences faites... aux hommes! Ce matin-là, devant le palais du chef de canton, un homme d'une soixantaine d'années, tous traits tirés, s'avançait à pas hésitant vers la foule assise autour du patriarche. À chaque pas, l'homme dont le visage était défiguré par de vilains hématomes, semblait vouloir s'affaisser sur le sol. Mais il était très décidé, et l'assistance intriguée lui dégagea rapidement un chemin lui permettant d'accéder jusqu'au chef. L'inconnu, sans la moindre salutation d'usage, déposa calmement au milieu de la foule, devant les pieds du chef, un colis qu'il transportait et qui était enroulé dans un petit foulard noir. Alors, et d'une manière fébrile, il se mit à l'ouvrir sous les regards inquiets et curieux de l'assistance. Qui est cet homme, et que pouvait contenir son... Je me suis toujours que tu feras à ma place, une femme idéale, et moi à ta place, un mari exemplaire. Maintenant, tu verras ! Leur réaction fut de s'exclamer bruyamment, l'assistance médusée. Combien rendu colis? La question, pendant une éternité qu'avait duré l'ouverture du mystérieux colis, taraudait les esprits. Au bout de longues secondes, l'homme dévoila enfin le contenu de son colis : un pilon ! Oui ! un gros pilon réduit en mille morceaux ! Sans jamais se départir de son pesant silence, l'homme, calmement, retourna s'asseoir laissant le soin aux sages d'en déduire ce que c'était. Ces derniers, par expérience, y reconnurent aussitôt une de ces vilaines signatures de femme ! Et ment et en chœur : "Elle t'a fait ça ?" Et l'homme de répondre : "Oui ! elle m'a fait ça !" Et le malheureux d'expliquer : "Ça s'est déroulé ce matin très tôt à l'aube, après une banale dispute de la veille, alors que je rentrais de la mosquée. Elle s'était embusquée et m'a surpris avec ce pilon. Déchaînée comme une diablesse, elle ne s'était arrêtée de me bastonner que quand le pilon s'est transformé en farine!" Sont-ils les maris qui souffrent le martyre des mains mortelles de leurs amours? Si seulement les violences subies par les hommes ne sont que physiques, beaucoup d'hommes s'estimeraient certainement heureux! Mais les femmes sont, hélas, capables de pires sévices! Alors, s'il vous plaît, arrêtons cette comédie qui consiste à trop angéliser les femmes et à sataniser si vite les hommes comme si la violence ne se conjuguait qu'au féminin. S'il est un média qui participe activement à l'infantilisation des Africains, c'est bien la Radio néo-colonialiste française, RFI. Cette radio pourtant acceptée et domiciliée par nous autres Africains, nous le rend bien avec une ingratitude des plus médiatiques! En effet, depuis que son correspondant au Niger s'est fait écrouer pour intelligence avec l'organisation terroriste du MNJ, la Radio mondiale ne sait plus où donner de la voix! Loin de toute règle déontologique, cette Radio de "mille colonies" a usé toutes les... Cordes du mensonge au-delà de la délation. Véritable multirécidiviste, après avoir écopé d'un mois de suspension pour collision avérée avec le MNJ, et la mise à l'écart aux frais de plusieurs de ses sous-marins, Rfi, s'est lancé carrément dans le terrorisme médiatique dans le seul but de nous déstabiliser. C'est pourquoi, depuis que le MNJ joue à l'Al-Qaida, en posant des mines un peu partout, Rfi, qui est si prompt à diffuser nos malheurs africains sur toutes les ondes, n'en fait point cas! Complicité ou manque d'information? N'est-ce pas un scoop purement rien que de diffuser en boucle l'explosion d'une mine au cœur d'une capitale sahélienne? Non cette fois, Rfi. préfère égrainer, d'une façon ridicule, les journées carcérales de son Moussa Kaka plutôt que de dénoncer toutes ces mines posées par le MNJ et qui pourraient même attenter à la vie des Français au Niger! Voilà une Radio coloniale qui n'a jamais gobé chez les Africains la liberté de penser encore, moins celle d'agir! C'est ainsi que RFI trouve rarement les mots pour fustiger par exemple, le dégoût congénital de l'homme africain pour l'homosexualité par exemple! La Radio mondiale serait-elle donc une boîte de gays et lesbiennes? Si FOCA Alain ou SIAR Clody (tous deux noirs) font tant bien que mal, l'exception qui confirme la juste règle, il n'en demeure pas moins que cette boîte reste largement infestée de brebis galeuses dont le néo-colonialisme n'a cessé du 10 janvier 2008 pour mieux asseoir les grands sur l'actu par exemple, d'élucider le vol éhonté de notre uranium par la France, et vous verrez que cette liberté d'information et de réflexion N°006 du 05 janvier 2008 Bp: 12065 Niamey Niger À Tel: 96 59 00 62 pression, si prétendument bal lidinroc chère à RM vous sera tout bonnement refusée. Après vous avoir impoliment raccroché le téléphone au nez, au motif que "la ligne se dégradait!" ou que "vous êtes nombreux à attendre au standard", on vous assène que "c'est la règle du jeu!" Quelle hypocrisie!... Il est grand temps pour les Africains de disposer de leurs propres systèmes d'information contre les humiliations de ces médias néocolonialistes dont le but est de saper le moral des masses africaines. Directeur de publication: Elh Barham Cheikh Comité de rédaction: Dr. Zakarya Med Rabany, Manaudou Faybou Issa, Dr. Abdoul Lai Cheikh Mohamed, Mamoudou Bachir Souma, Elh Barham Ch Directeur comm: Boubé Kountché Que certains correspondants nigériens zélés de cette boîte, victimes eux aussi du système français dont RFI, comprennent que leur pays, le seul dont ils disposent encore, c'est le Niger et non... RFI. Mouhamed Mamoudou Impression INN 2000 exemplaires PELERINAGE 2007/08: MISSION ACCOMPLIE? La problématique du Hadj reste entière! Les derniers pèlerins nigériens vont probablement atterrir à Niamey dans les trois jours à venir. Cette année, on se rappelle encore, leur départ pour la terre sainte avait été des plus tumultueux. Et il a fallu une très grande détermination de la part des ministres Kindo et Issaka Labo (respectivement du transport et des affaires religieuses), pour que le feuilleton à suspense et à rebondissements qu'était devenu le Hadj, trouve in extremis, un dénouement heureux. Devant les tâtonnements et les promesses sans fin, les deux ministres Issaka Labo et Kindo Hamani avaient été indexés. Ils avaient même eu droit à des remontrances de la part du premier ministre par intérim qu'était le tout-puissant ministre de l'intérieur, M. Albadé Abouba. Devant la gravité du problème, le ministre de l'intérieur avait cru bon de faire une sortie remarquée, en sermonnant durement ses deux collaborateurs. Collègues, il aurait même averti du fait que le dossier-Hadj sera rouvert dès le retour des pèlerins, pour situer les responsabilités, disait-il. Querelles de clocher? Les chefs d'agence, eux, le croient bien. En effet, selon eux, le ministère de l'Intérieur, qui avait jusque-là géré à sa guise le juteux dossier du Hadj, ne voyait pas forcément d'un bon œil qu'il en soit dessaisi au profit d'autres. Mais de là à voir ce ministère vouloir laisser se noyer les deux ministres néophytes, il y a peut-être un peu d'exagération! Dans tous les cas, ce test “chaud”, qui a valeur d'un baptême de feu pour les deux nouveaux ministres, a pu connaître un happy end. Quand on sait que des pays comme le Sénégal ou le Ghana ont failli renoncer définitivement au voyage cette année à cause des problèmes, on peut même parler d'un exploit de la part des ministres concernés. Non seulement le Hadj a été sauvé, mais aussi le Niger a même pu prêter une main dans ce sens à une soixantaine de nos frères burkinabés. Mais le Hadj n'est pas... Pour autant finis non pour cette année ni encore pour venir. Et la problématique du Hadj reste entière tant qu'une solution radicale n'est trouvée pour prévenir de telles situations catas. Le Hadj en chiffres : 1,5 million de pèlerins ont effectué cette année le Hadj. Plus de 1 500 000 partis en avion - Plus de 181 000 par voie maritime - plus de 24 000 par voie terrestre. Sans compter les pèlerins internes trophiques qui, somme toute, n'honorent guère notre pays. Un proverbe de chez nous dit : “Il vaut mieux être prévoyant que magicien”. Espérons que les ministres et au-delà, les Nigériens, ont bien retenu la leçon. Dr. Zakarya Rabany Chaque année le pèlerinage à la Mecque est entaché d'énormes turbulences dans notre pays. Et à chaque fois c'est en catastrophe que nos pèlerins arrivaient à trouver le chemin de la Mecque. Aussi à chaque fois, on se laisse croire que c'est le dernier de la série, et que cela ne se répéterait plus à l'avenir. Mais c'est mal connaître la capacité du Nigérien à remettre les problèmes les plus... Sérieux au lendemain, voire au surlendemain! On dit que c'est un problème d'avion. Eh bien qu'on me l'explique, car ni l'avion ni l'argent ne manquent! Comment le Hadj, qui est tellement prévisible sur le calendrier, peut-il surprendre tout un pays? En vérité, rien ne justifie ce cafouillage que nous érigeons en méthode de gestion du Hadj! Les mêmes causes produisent chaque année les mêmes effets. Au rang des causes endogènes de ce tâtonnement, la rivalité entre chefs d'agences. À cause d'elle, certains individus ont encore du chemin à faire pour comprendre qu'il est de leur intérêt de respecter les engagements pris de commun accord! Ensuite, il y a les premiers concernés, les pèlerins eux-mêmes, qui ne sont jamais à l'heure ni pour le versement du montant du Hadj ni pour fournir les documents nécessaires à la préparation du voyage. S'annoncer pour le Hadj à quelques jours, voire à quelques heures du départ, semble même être une vertu chez le Nigérien! Et enfin, il y a... aussi l'Etat qui brillait toujours par son absence pour ne pas dire son indifférence en dépit du caractère hautement sensible de l'évènement. Pourtant, si l'absence de l'Etat pose souvent problème, un interventionnisme de sa part revêt, en revanche, un caractère tout simplement dramatique, comme c'est le cas cette année! Ce dont il nous faut, en réalité, c'est d'un Etat prévoyant, qui joue son rôle d'arbitre et de législateur. Mais pas d'un Etat qui se substitue aux chefs d'agence ou qui joue les courtiers d'aviation, encore moins qui politise l'affaire. Enfin pour compléter le tableau, l'Etat devra se résoudre à instaurer une réglementation rigoureuse et inviolable, qui, d'une part, assainit les rapports inter agences, et d'autre part, fixe une date limite ferme pour le dépôt des candidatures au Hadj. C'est à ce prix seulement que le Hadj nigérien sortira de l'ornière pour devenir un Hadj professionnel, donc un Hadj apaisé = bien un événement parfait. L'expression "Renforcement des capacités des acteurs locaux" de développement. Ce n'est pas un simple jargon à la mode à la SNV-Niger, contrairement à ce qui se passe chez d'autres PTF (partenaires techniques et financiers). À l'organisation néerlandaise, l'expression traduit bien une préoccupation et un engagement réels. Sachant que le développement est un processus se traduisant par un changement qualitatif de la vie des populations, et que ce changement ne serait envisageable qu'avec des structures et des acteurs efficaces, la SNV, pour y arriver, agit d'abord sur les équipes mais surtout sur le meneur, c'est-à-dire le leader. D'où l'idée d'un programme ingénieux intitulé PLC (Programme Leadership pour le Changement). Son objectif est d'outiller tout simplement les responsables et décideurs identifiés au sein des associations et ONG de développement en matière de gestion et de leadership. Le "trajet", ce nom du cycle complet de la formation, est fait de trois à quatre modules, qui sont étalés sur une année, et au cours duquel le leader apprend à identifier sa propre personnalité donc à découvrir ses propres forces et faiblesses afin qu'il puisse s'organiser et tirer meilleur parti des situations auxquelles il fait face dans l'exercice quotidien de ses fonctions. Dans sa deuxième phase, le module met un accent particulier sur la connaissance de la structure organisationnelle, sa vision, ses objectifs et son mode de fonctionnement. Enfin, dans sa phase trois, l'accent est mis sur la bonne maîtrise des ressources humaines, donc des équipes avec lesquelles le leader est appelé à travailler pour atteindre les objectifs fixés. La troisième promotion du PLC, au nombre de seize leaders, a clos son trajet le samedi 07 décembre 2007. La cérémonie de clôture, présidée par le directeur de la SNV Niger M. Niko Pater, s'est tenue au centre Siloé de Karey Gorou qui avait abrité la formation elle-même (rappelons que les deux précédents ateliers du même trajet avaient été tenus à Dosso et à Maradi). Au cours de l'année. Au total, quarante-deux leaders nigériens issus de structures et de localités diverses ont subi avec succès ce programme de la SN en trois ans d'existence. Des élus locaux aux organisations des éleveurs et paysannes, en passant par les radios communautaires. Le score des tons de TA Noce Pit © AÏ maoulid info N°006 du 10 janvier 2008. Les leaders en réseau pour le changement réel se sont distingués en proposant les textes fondamentaux d'un réseau des leaders. Dès le lendemain de la clôture du trajet de la troisième promotion, c'est-à-dire le samedi 08 décembre 2007, une assemblée générale regroupant tous les leaders a été tenue dans les locaux d'Africa Hall. Après adoption des textes et d'un plan d'action, un bureau national a également été élu avec comme coordonnateur national, le maire de Dosso, M. Issa Arzika, qui est issu de la première promotion. Le réseau porte désormais le nom de REAL-C/Niger pour Réseau Actif des Leaders pour le Changement au Niger. naulaires, les nins, les cadres des ong etc. Le PLC est un domaine d'expertise qui a fait ses preuves ailleurs dans plusieurs domaines et à travers lequel l'apprenant observe "à vue d'œil" sa propre transformation interne. Et pour évaluer cela, il est d'usage de demander à chaque apprenant, à la fin du trajet, de schématiser, à travers un dessin, le changement opéré en lui durant la formation. C'est ainsi qu'il en est ressorti des dessins qui traduisent des transformations saisissantes des personnes. C'est le cas par exemple de ce leader qui se voyait avant le trajet comme un chameau imperturbable, qui écrasait tout sur son chemin, mais qui a muté à la fin en un sage caméléon qui observait tout et tout avant et après chaque action. Il y a aussi le cas de celle qui s'est dessinée avec une tête d'œuf et des yeux minuscules et des moignons pour jambes et bras, et qui s'est morphosée en retrouvant des membres plus que démesurés, de grands yeux ouverts, une tête pleine et qui marche plus vite et avec assurance," a-t-elle commenté. C'est dire que... Le programme PLC n'est pas un atelier de plus, mais c'est une vraie école de développement qu'il convient de pérenniser pour le grand bien des organisations de développement. Barham Cheikh, Secrétaire aux relations publiques et à la communication du réseau, à la troisième promotion des leaders groupements féminins. Un logo pour le réseau : Proposé par Mahamane Lawali de l'ONG Karkara, finalisé par Barham Cheikh, le logo du réseau est composé de : - Un soleil ardent (signe d'ardeur au travail) - Un double encadré, signe d'ouverture vers l'extérieur, où le mot "changement" est clairement affiché pour justifier le leitmotiv du réseau, - Le vert, couleur de l'espoir et de la foi (Les leaders croient au changement), - Le bleu, signe de paix et de quiétude. REAL-C/Niger signifie : Réseau Actif des Leaders pour le Changement au Niger, - REAL = "réel" en anglais, - REAL-C = changement réel. Le 1er bureau élu du réseau actif des leaders pour le changement : Coordinateur : Issa Arzika (Maire de Dosso) Adjointe: - Mme Hima Fatoumata (Plateforme paysanne) Secrétaire générale adjointe: - Mme Boubacar dit Sibiitou (Mata Masu Dubara (MMD)) Secrétaire général adjoint: - Djadi Amadou Secrétaire aux relations publiques et à la communication: - Elh Barham Cheikh (Pdt coordination Régionale des Radios communautaires) Adjoint au secrétaire aux relations publiques et à la communication: - Nouhou Soumana (SP coordination nationale des Radios communautaires) Secrétaire financier: - Barthe Atthirou Secrétaire adjoint: - Elhadj Abala Secrétaire: - Mme Sabo Falcouy Secrétaire adjoint: - Mahamadou Lai Secrétaire adjoint: - Maman Sani Membre: - Lawali Abdoulkarim Membre: - Arzika Nouli Membre: - Souleymane Adam Source: A Muigirii On croyait l'islam une religion peu disante sur la question du sexe. Et pourtant c'est l'un des sujets où notre religion est le plus prolixe. Cette image d'une religion aphone sur la question est due à cette espèce de crispation maladive dont font montre les islamistes sur le sujet. À cause de cela, beaucoup d'ignorance continue d'entourer encore le sujet de la sexualité qui, s'il en est, est devenu l'un... des tabous les plus tenaces. Pourtant, les savants ont toujours donné de l'importance à cette question. Ainsi, il n'y a pas un livre de fiqh qui ne comporte un chapitre intitulé * ‘ishralu-nisa “ qui, sans complexe ni faiblesse, traite du sujet souvent en des termes particulièrement surprenants! C'est dire que bien avant tous les sexologues, les savants ont expliqué en s'appuyant sur le Quran et la Sunna, l'importance des rapports intimes qui sont une part importante dans l'union du couple, mais aussi le bon comportement qu'il convenait d'adopter. Al maoulid, estimant le sujet important, synthétise à ses lecteurs le contenu d'un bouquin intitulé al mughni et qui essaie d'éclairer certains aspects du sujet. Et nous nous excusons à l'avance pour certains propos qui peuvent paraître parfois heurtants, malgré tous nos efforts d'atténuation. Il permet donc de concrétiser un but humain sans négliger la jouissance personnelle. C'est pourquoi il incite au mariage et le facilite, tout en le considérant comme une façon d'atteindre l'agrément divin et Sa récompense. Religion Quand on parcourt dans les livres de Fiqh les chapitres consacrés à l'intimité du couple, on reste parfois pensif à se demander si on était bien en islam, tellement que les propos des savants ne soient pas gênés par la vue du sang qui pourrait s'écouler, de peur que cela ne l'écarte de son épouse. Par contre, il est permis de prendre une femme souffrant de métrorragie, même s'il y a un écoulement de sang, errant car l'Islam aperçoit la sexualité de l'homme au même titre que ses autres désirs. C'est pourquoi nous trouvons qu'il a instauré des règles conformes à l'instinct et à la nature afin de satisfaire ces désirs. L'Islam n'a guère tout permis comme le font les libertins mais il n'a pas non plus tout interdit comme le font certains ascétiques et fanatiques. Au contraire, la position de l'Islam offre le droit d'assouvir ses désirs et de concrétiser le but de tout être humain. C'est pour cela que le mariage en Islam est la voie unique permettant de satisfaire les appétits sexuels sans causer de préjudice à la société. C'est une oasis de paix regroupant un homme et une femme en leur attribuant la quiétude morale et physique. Ce lien, qu'est le mariage, est la base de la combinaison des choses dans ce monde. C'est ce que souligne la parole d'Allah : "Louange à Celui qui a créé tous les couples de ce que la terre fait pousser, d'eux-mêmes, et de ce qu'ils ne savent pas !" [Sourate 36 - Verset 36] Allah dit aussi : {Et de toute chose Nous avons créé (deux éléments) de couple. Peut-être vous rappellerez-vous ?} [Sourate 51 - Verset 49] L'Islam ne voit pas uniquement dans le mariage un moyen d'unir l'homme et la femme, et un corps à un autre, ou d'assouvir les désirs et les appétits sexuels. Sa vision est plus profonde et plus grande : il s'agit d'un édifice servant à bâtir le genre humain. Mais c'est aussi un apaisement et une quiétude du point de vue individuel. Et d'un point de vue social, c'est une obligation communautaire. Pour cette raison, la vie de couple doit se baser sur l'entraide et l'échange de sentiments. Époux doivent vivre l'un comme l'autre comme une entité, partager le même lit et ressentir que chacun appartient à l'autre. Ceci est l'un des symboles les plus grands de cette union et l'une des preuves les plus fortes de ce lien, que nécessite la vie conjugale. Le mariage a été décrété pour se protéger de la fornication. L'adultère ou la fornication est une pratique dont le Musulman doit absolument s'éloigner. De plus, quand la femme entrait en Islam au début, il lui était demandé de respecter les consignes citées dans le Coran et spécifiques lors du serment d'allégeance. {Ô Prophète! Quand les croyantes viennent te prêter serment d'allégeance, (et en jurent) qu'elles n'associeront rien à Allah, qu'elles ne voleront pas, qu'elles ne se livreront pas à l'adultère, qu'elles ne tueront pas leurs propres enfants, qu'elles ne commettront...} Ibn ‘Abbas a dit : J'aime m'embellir pour mon épouse, de la même façon que j'aime qu'elle s'embellisse pour moi. {Sourate 51 - Verset 49} Cependant, l'Islam n'est point tel, comme d'autres tendances, à laisser libre cours à ce lien ou à le délaisser, sans aucune règle. Au contraire, il lui donne l'aspect naturel que ce lien entre un homme et une femme doit avoir, en respectant la passion et le penchant vers l'autre, tout en leur rappelant qu'ils se réunissent pour une certaine cause. Car il se doit d'y avoir un but dans ce lien. Le Saint Coran a clairement présenté ce but sous forme évocatrice dès lors qu'il dit : { Vos épouses sont pour vous un champ de labour. } [Sourate 2 - Verset 223] De ce fait, il a instauré le but de ce lien entre les deux sexes, car l'Islam considère le mariage comme la seule voie naturelle dans la procréation et l'assouvissement du désir sexuel. Car Allah dit : { Elles ont des droits équivalents à leurs devoirs, conformément à la bienséance. } (Al-Mughni 5/220) "Et elles ont RS mains ni avec leurs pieds qu'elles ne désobéiront pas en ce qui est convenable, alors reçois leur serment d'allégeance, et implore d'Allah le pardon pour elles. Allah est certes, Pardonneur et Très Miséricordieux. [Sourate 60 - Verset 12] A propos de la permission aux époux de se voir totalement nus ou en toutes autres circonstances, un hadith de Aisha traite cette question. Le Prophète a dit : "Nous nous baignions ensemble dans le même récipient." Tranchons dans le vif du sujet ! Ici, Allah ne se gêne pas de la vérité. Ne craignez pas cela, car cela n'est pas considéré comme une impudicité. Hadith rapporté par Anas. Les "Fqihs" (savants) sont très sérieux à ce sujet. Par exemple, Bukhari et Muslim citent textuellement ce hadith : "Autrefois, les juifs disaient : si l'homme pénètre le vagin de son épouse par derrière, l'enfant naîtra avec un strabisme. Alors Allah a révélé : 'Vos épouses sont pour vous un champ de labour, allez à votre champ comme vous le voulez.'" Zuhri, un autre grand rapporteur, a... ajouté dans une version du même hadith : “S'il veut par derrière, ou autrement, mais toujours dans le vagin”! Dans la version de Tirmidhi, ibn ‘Abbas dit : " (S'il le souhaite) par devant ou par derrière, et éloignez-vous de l'orifice anal et des menstrues"! Dans la version d'Abu Dawud, Ibn ‘Umar explique le verset en disant : " Par devant, par derrière, ou étendu sur le côté, mais (la pénétration doit) toujours (se faire) dans le vagin! Et les époux doivent prendre garde d'aller à l'encontre de cela, car une menace et un avertissement sévère ont été rapportés à ce sujet: “ Celui qui pénètre une femme en période de menstrues, ou la sodomise, a mécru " (An-Nasaï), à cause de la parole d'Allah : "Ils t'interrogent sur les menstrues. Dis : c'est une impureté, écartez-vous des femmes pendant les règles, et ne les approchez pas jusqu'à ce qu'elles se purifient ”. Alors lorsque cela arrive (la purification), (Allah dit) : ” Allez à elles comme Allah vous l'a commandé “. Pendant cette période de règles, tout n'est pas Certes verrouillé, mais le prophète (psl) s'est voulu toutefois clair: "Faites tout sauf la pénétration!" Il dit encore: “Allah ne se gêne pas de la vérité, ne sodomisez pas les femmes" (Source: Sharh Al-Mumti' 5/361). Mais l'état de menstrue n'empêche pas aux époux d'assouvir leurs désirs par d'autres canaux, mais (il est préférable que) la femme se drape dans ce cas d'un izar (tissu qui va couvrir le bas de son corps), comme le prophète (psl) le faisait avec ‘Aisha lorsqu'elle était en état de menstrues, afin que l'époux ne... Al maoulid info N 006: du 10 Janvier 2008. Mouhamed (psl) : rapporté par Jabir : interrogé le prophète sur le ghusl (lavage rituel), et il lui dit : “prends un morceau de tissu, parfume-le et purifie-toi (ton entre-jambe) avec." (Al-Bukhari). L'imam An-Nawawi dit : "Ici l'effet recherché est d'enlever la mauvaise odeur, cela est préférable pour toute femme qui se purifie des règles (ou du saignement postnatal qu'on appelle nifas).” On a demandé à shaikh Al-‘Uthaymin: "J'ai... épousé mon cousin, je l'aime et il m'aime, nous sommes mariés depuis moins de six mois, et à chaque fois que nous allons au lit, il me tête les seins comme un bébé. Je lui ai dit que cela ne se faisait pas, mais il ne veut pas arrêter..." Réponse : “Il n'y a rien de mal en cela, les deux époux peuvent jouir l'un de l'autre comme ils l'entendent en dehors des interdits cités plus haut, ou pendant certaines périodes d'adoration, comme le pèlerinage, ou quand l'homme a juré de ne plus toucher son épouse, jusqu'à ce qu'il expie ce serment. Ou lorsque cela porte un préjudice quelconque à l'un des époux" (Source: Fatawa muhima li nisa al-umma p.153). La même question est posée à Shaïkh Albani (qui est bien une tête couronnée du radicalisme islamique) : "Est-il permis à l'époux de téter le lait de son épouse lors des ébats amoureux ?" et le shaikh a répondu : "Il n'y a aucun mal en cela". (Source: Silsila Al-Hüda wa nur 9) Une autre sœur pose la question suivante à shaikh ‘Abdallah ibn Muni’ : "je me suis mariée Depuis 6 mois et mon mari me force à sucer son gland, cela est-il licite ou illicite ? Réponse : “La louange est à Allah, il n'y a aucun doute que cette habitude du mari est abjecte et détestable, et va à l'encontre du bon comportement entre les époux. Cela peut amener le dégoût et la séparation. ‘Aisha, l'épouse du prophète, rapporte que le messager d'Allah “n'a pas vu d'elle ceci (son sexe), et qu'elle n'a pas vu de lui ceci (son sexe)”. Quant au jugement sur cette pratique, le moins que l'on puisse dire est qu'elle est détestable." NB : Avec ce dernier hadith attribué à Aïcha, lequel contredit un autre hadith de la même Aïcha que nous reproduisons en encadré ici à gauche, le débat reste ouvert. “Lors des rapports intimes, ne chargez pas comme des buffles, mais envoyez d'abord des messages.” Ce hadith, même si sa chaîne de transmission reste douteuse, a au moins le mérite d'indiquer une volonté de discipliner les rapports intimes entre couple. Avant tout rapport intime légal, il faut : 1- Citer Allah. se fait pour demander une chose voulue ou repousser un certain mal. C'est pourquoi il est bon de le faire avant le rapport sexuel pour repousser le mal du Diable envers l'enfant. Ibn Abbâs rapporte que le Prophète a dit : “Si l'un de vous désire aller à son épouse, qu'il dise : Au Nom d'Allah, ô Seigneur, éloigne de nous le Diable et éloigne le Diable de ce que Tu nous pourvois. Car si de cela vient un enfant, le Diable ne lui nuira jamais.” [Rapporté par al-Bukhâri (141) et Muslim (1434), ainsi que d'autres] Ceci montre bien que l'adoration est toute entière à Allah car tout acte de la vie est une partie de l'adoration, et découle d'un ordre divin ou d'une interdiction. Ainsi, la continuation du genre humain, le rapport sexuel et la procréation, tout ceci est une adoration. De plus, l'homme, en atteignant le stade d'excitation intense, oublie beaucoup de sa personne humaine et de sa raison. Par ses actes, il se soumet entièrement à sa jouissance qui s'empare de son cœur et de son corps. C'est pour une telle raison que la crainte d'Allah, ainsi que tout ce qui les précède comme prière ou ablution, sont des actes éducatifs servant à briser l'emprise bestiale du désir chez la personne. 2- L'isolement et la sincérité dans la pratique sexuelle Quand l'homme désire sa femme, il faut qu'ils s'isolent et soient loin de tout regard pour pouvoir ressentir l'harmonie et la tranquillité durant cette relation. [...] Ceci ne peut toutefois se concrétiser que si chacun est sincère envers l'autre dans sa relation, puisque cela leur permet à tous deux de préserver leur chasteté et de porter le regard sur ce qu'Allah a interdit. Quand l'homme prend son épouse, il faut qu'il le fasse avec sincérité, ce qui signifie en fait de ne se retirer, après qu'il ait apaisé son envie, mais qu'après que son épouse ait apaisé la sienne. Il doit être bienveillant et ne pas se précipiter dans l'assouvissement de son désir. Si l'homme a le problème d'expulser sa semence un peu trop rapidement et que sa femme est "lente", il doit alors prolonger les... “préliminaires” et les étreintes... Douceur et tendresse. Que le mari soit doux avec son épouse la nuit de noces, et qu'il lui donne quelque chose à boire ou quelque chose de sucré, car cela a été authentifié du prophète (salallahu 'alayhi wasalam), d'après Asma bint Yazid qui rapporte : "J'ai préparé ‘Aisha pour le messager d'Allah, puis je l'ai appelé afin qu'il vienne la voir. Il vint s'asseoir à ses côtés avec une coupe de lait de laquelle il but puis il la tendit vers ‘Aisha qui baissa la tête et fut gênée. Asma dit : je l'ai grondée et lui ai dit : prends de la main du messager d'Allah, elle prit alors la coupe et but." Prier. Si c'est une nuit de noces, que le mari mette la main sur le front de sa femme et invoque pour elle, d'après le hadith rapporté par Al-Bukhari : "Si l'un d'entre vous épouse une femme ou achète une monture, qu'il pose la main sur son front, prononce le nom d'Allah (bismillah) et demande la bénédiction en disant : Ô Allah, je Te demande son bien et le bien sur lequel Tu l'as..." créée, et je cherche protection auprès de Toi contre son mal et le mal sur lequel Tu l'as créée.” Qu'ils prient ensemble deux raka'at. Car cela est rapporté des salafs : Abu PE LPS PSG f Hadith intime ë L: Ÿ En DA 87 D A RER 4 AS A 6 on hé Fe Zaynab [femme du Prophète] rapporte ce que Um Salama [l'une des épouses du Prophète] lui a dit : "J'eus mes menstrues pendant que j'étais au lit avec le Prophète. Je me glissai aussitôt hors du lit, allai prendre mes vêtements de menstrues et les endossai. L'Envoyé de Dieu me dit : - As-tu tes règles ? - Oui, répondis-je. Alors, il m'appela et me fit remettre avec lui sous la couverture." Zaynab ajoute : "Um Salama m'a également dit que le Prophète l'embrassait bien qu'il fût en état de jeûne et qu'elle se lavait des impuretés de la copulation dans un même vase avec lui.” Rapporté par : Etain LIBERTÉ D’ACCORD, Sa'id mawla Abu Sa'id rapporte Ibn Mas'ud, Abu Dhar et Hudhayfa et ton épouse : "Je me suis marié alors que j'étais encore esclave." J'ai invité plusieurs compagnons du prophète, parmi lesquels lorsque ton épouse vient à toi, prie deux raka'at, puis demande à Allah le bien de celle qui est venue à toi et cherche protection contre le mal. Puis c'est entre toi et elle. Ils m'enseignèrent ceci : À chaque acte, son ghusl. On a demandé à shaikh Al-Albani : "lorsque l'homme a deux rapports consécutifs avec son épouse, doit-il faire deux fois le ghusl (grandes ablutions) ?" Réponse : Un seul ghusl est obligatoire, mais il est bon (sunna) qu'il fasse le ghusl pour chaque rapport. L'imam Ibn Qudama rapporte la parole de l'imam Ahmad qui dit : "S'il veut recommencer, qu'il refasse les ablutions, et s’il ne le fait pas ce n'est pas grave. Mais les ablutions augmentent sa vigueur et cela est plus propre. Et s'il peut faire le ghusl entre chaque rapport cela est encore meilleur." On a demandé à shaikh Al-Albani : "Un homme a eu un rapport avec son épouse. Il a déversé sa semence, mais elle n'a pas joui, doit-elle faire le ghusl ?" Réponse : Naturellement, à partir du moment où il y a pénétration, il faut faire le ghusl, qu'il y ait du sperme ou non. (Le shaikh fait référence au hadith : "lorsque les deux circoncisions se rencontrent (les deux organes génitaux), le ghusl est obligatoire.") Question : Oui, mais il n'y a pas eu pénétration, seulement des préliminaires. Réponse : Dans ce cas, elle n'a pas à faire le ghusl. À propos de l’impuissance... Shaikh Al-‘Uthaymin dit : "L'impuissance est quelque chose qui arrive, elle consiste chez l'homme en une perte du désir, ou de la sensibilité de l'organe génital. Celui à qui cela arrive doit patienter. Allah dit : "Pour ceux qui font le serment de se priver de leurs épouses, il y a un délai d'attente de quatre mois. Et s'ils reviennent (sur leur serment), celui-ci sera annulé, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux ! Mais s'ils se décident au divorce, Dieu est Audient et Omniscient." Si quatre mois s'écoulent et qu'il... n'a rien décidé, le juge annule le mariage. En islam, en cas d'im... Al maoulid info N°006 du 10 Janvier 2008 MAIS DISCIPLINE D’ABORD... Y a-t-il un temps ou une limite à ça ? La question a été posée à shaikh Al-Albani : "En ce qui concerne les rapports sexuels, y a-t-il un temps ou une limite spécifiée pour ça dans la sunna ?" Le shaikh a répondu : "Selon son désir à lui et son désir à elle." Source: (Silsila Al-Huda wa Nur 431) C'est dire qu'il n'y a pas de limite dans la sunna, ni dans le temps, ni dans la fréquence, sauf bien sûr dans ce qui est connu comme les journées de Ramadan, lors des pèlerinages, les périodes de menstrue, etc. Mais n'oubliez surtout pas que vous êtes une communauté du juste milieu. Y a-t-il une récompense pour ça ? "L'homme est-il récompensé s'il a un rapport avec son épouse alors qu'il n'en a pas envie ?" À cette question, l'imam Ahmad répond ceci : "Par Allah oui ! Il espère avoir un enfant." On lui dit : "Et s'il ne veut pas d'enfant ?" Il dit : "C'est une femme jeune (qui a donc des... désirs), pourquoi ne serait-il pas récompensé ? Et cela est authentique... car c'est un moyen d'obtenir un enfant, mais aussi de préserver sa chasteté et celle de son épouse, de baisser le regard, qu'ils soient apaisés et d'autres choses encore" (Al-Mughni 5231). Puissance, l'épouse a le choix (de rester ou de partir). Shaikh Islam Ibn Taymia dit : "Le contrat de mariage implique que l'époux puisse jouir totalement de son épouse, où il veut et quand il veut... sauf dans ce qui a été interdit ou ce qui cause du tort (à l'épouse). De même que le contrat de mariage implique que la femme possède une dot équivalente à la dot des femmes semblables à elle, et qu'elle ait droit de jouir totalement de son époux et s'il est émasculé ou impuissant elle peut demander l'annulation du mariage (faskh)," (Majmu' Al-Fatawa 29/94). Al Mouqli. Nord: Insécurité dans le pays. La souveraineté nationale entre guerre et paix! Les pays les moins sereins ont décidément maille à partir parfois plus avec leur richesse qu'avec leur pauvreté! Cette Triste réalité, notre pays en sait quelque chose depuis qu'il a laissé entrevoir l'immensité des richesses de son sous-sol. Assailli de toutes parts, convoité, harcelé, à la limite menacé par les puissances étrangères dont certaines ne sont pas forcément bienveillantes, le pays vit dans une situation de non-guerre, non-paix. Et paradoxalement, par rapport à MAG Alambo, votre mode FRASD:AMN 2 feu! quistypes dammanent ç2, Cat des marques françaises ou libyennes 2! À Tangak, on connaît seulement préféré, et c'est la RASD ou le PKK libre capable de s'assumer jusqu'au bout. Car une souveraineté, ça ne se négocie pas mais ça s'arrache! Et ceci n'a rien d'un esprit guerrier, mais c'est bien l'esprit d'un hadith du prophète qui dit en substance "Le patriotisme est un acte de foi"... Il serait donc insensé d'aimer ou de détester son propre pays pour son Président en exercice, ou à cause de lui! Le Président de la République n'est là que pour un temps et le pays, lui, sera là pour toujours! Cela dit, personne N'est dupe pour croire aujourd'hui que cette prise de conscience du peuple, c'est aussi du programme spécial! C'est plutôt un combat qui répond parfaitement à nos aspirations profondes et légitimes, au même titre que le combat contre la corruption, tant que celui-ci n'est pas sélectif voire purement cosmétique. Peu importe les têtes couronnées qui tomberont et peu importe le prix à payer! Le mérite de Tandja, s'il en est, est de n'avoir pas mis trop de temps pour suivre le mouvement. Cependant si une guerre - quel que soit le motif - éclate, nous devons nous préparer à en payer le prix. Il y a des esprits obtus qui pensent que c'est plutôt la côte du pays qui est en hausse en dépit des énormes risques de déstabilisation auxquels il fait face. L'un de ces risques majeurs est déjà là, c'est le MNJ, ce mouvement armé composé de têtes brûlées, et qui est manipulé, j'allais dire soudoyé, par des puissances étrangères plus que jamais avides de nos matières premières. N'est-ce pas qu'on n'est trahi que par les siens? Ces compatriotes égarés n'ont pas... Encore compris que lorsque les géants de ce monde se battent pour l'uranium, l'or, le pétrole, etc., et surtout lorsqu'ils déplacent toute leur rivalité sur ce terrain-là, ce serait toujours au dépend des petits pays comme le Niger dont les sous-sols sont encore presque intacts. Face à cette aberration, le défi qui s'impose au peuple nigérien, qui est si pacifique pour ne pas dire pacifiste, est bien un choix cornélien : ou alors troquer ses richesses contre une paix précaire, mais aussi une misère certaine, pour encore quelques décennies, ou prendre les armes pour défendre sa dignité ! Heureusement que là-dessus le peuple n'a pas transigé. Choqué et indigné par les violations répétées de notre souveraineté par des pseudo-journalistes de tous acabits et des pseudo-justiciers sans foi ni loi, le peuple semble avoir compris la nécessité pour ce pays de s'affirmer comme une nation. Là où elle est menée - est parfois nécessaire à la paix, celle-ci par contre, restera toujours indispensable au... Développement d'un pays. Et Tandja aura encore une fois tout le mérite de trouver, illico presto, le juste dosage. Barham Cheikh Soutenance de thèse de doctorat d'Etat sur le thème: “L'islam dans l'espace nigérien. Des origines (VIIe) au début 2000” Le candidat Maïkorèma Zakari décroche la plus haute mention. De Maître-assistant à recherche en sciences humaines à l'institut (IRSH), Monsieur Maïkorèma Zakari a soutenu le Lundi 17/12/2007 à la faculté des lettres et sciences humaines de l'Université Abdou Moumouni de Niamey, une thèse de Doctorat d'Etat ès Lettres et Sciences, en spécialité histoire. C'était devant un jury prestigieux composé de cinq membres dont un professeur de l'Université de Niamey, un de l'Université de Yaoundé au Cameroun et trois venus respectivement des Universités de Paris 1, Paris VII et d'Aix-en-Provence. C'est une étude sur la longue durée bâtie autour des principaux points suivants: - Les grandes étapes de l'expansion de l'islam au Niger, - Ses propagateurs, - Les méthodes utilisées pour sa propagation. Ses rapports avec les autres cultes (animisme, Grandeur et décadence de l'Art nigérien. L'art nigérien qui avait jadis conquis les publics des pays voisins, tant en musique qu'en cinéma, n'est aujourd'hui que l'ombre de lui-même. Elle est loin l'époque où nos chansons rurales issues des festivals des jeunes faisaient la loi au Nigeria, au Burkina, en Côte d'Ivoire, etc. Aujourd'hui, que ce soit dans le domaine de la musique, du cinéma ou celui de l'art plastique, nous ne sommes pratiquement que des consommateurs passifs d'œuvres étrangères, les dandalin soyeya, les séries burkinabés, ivoiriennes, voire maliennes, sans compter les télénovelas brésiliennes ont sévèrement inversé la tendance à la dévalorisation de nos artistes et de notre art. Aujourd'hui le cinéma nigérien, paix à son âme, n'existe que sous forme de vestiges. Et cela nous est rappelé sporadiquement par un film d'Oumarou Ganda ou du français Jean Rouch balancé à la télé dans l'indifférence générale. Quant aux plateaux de tournage, où Ce qui en tenait lieu, ils ont, depuis belle lurette, été démantelés et vendus ailleurs, et les cinéastes reconvertis dans d'autres métiers! Les plasticiens, eux, faute d'imagination fertile, s'adonnent à l'imitation aveugle et tous azimuts de tout ce qui se fait ailleurs, de bien ou de mauvais, mais surtout de mauvais! En effet, comment comprendre ce genre artistique ahurissant, et qui fait d'ailleurs fureur, qui consiste à nous revendre tout simplement nos propres détritus? Paresse intellectuelle ou volonté d'escroquerie? On a du mal vraiment à trouver une vocation à cet art qui se résume à placarder une vieille paire de chaussures par ci, ou un sac de plastique usé par là, en guise d'œuvres d'art, en lieu et place d'un travail intellectuel et artistique laborieux, créateur et ingénieux! Qu'on l'appelle moderne ou pas, cet art des immondices ne fera certainement que prolonger pour quelques décennies encore la distance déjà faramineuse, entre l'art plastique et son public au Niger! Quant à la musique, elle est le seul domaine où ça semble enfin "bouchristianisme...) - Ses rapports avec la politique - Son influence sur les sociétés nigériennes, etc. Le dernier chapitre de ce travail parle de la situation de renouveau islamique actuel avec tous les points en débats actuellement (les prêches, les associations islamiques, les débats entre izalistes et tidjanes...). Notons que les travaux de Maïkoréma font une large place à l'œuvre de Cheikh Aboubacar Hachem mais aussi au maoulid et à la tidjaniya en général. Une soutenance a rarement réuni autant de personnalités dont des ministres, des députés et des cadres de toutes les catégories socioprofessionnelles du pays. Cette soutenance prestigieuse et très brillante, qui a duré cinq heures d'affilée, a permis au professeur Maïkoréma d'obtenir la plus haute mention : Mention Très honorable avec félicitations du jury. On trouve même une maison de la musique, un bureau national des droits d'auteur et un prix Dangourmou qui tourne tant bien que mal. Voilà pour le côté. Côté jardin, la musique nigérienne reste toujours une industrie de misère voire de médiocrité qui est encore érigée en monument national! Sinon que penser de ces “grands artistes" qui passent leur temps à plagier d'autres quand ils ne chantent pas la gloire de politiciens ou commerçants véreux et corrompus? Est-ce de l'art ou du gnolisme? D'autres musiciens, en revanche, sont tout simplement inclassables! Ainsi un des lauréats du prix Dangourmou 2007, n'a trouvé autre chose que de chanter... pour une chaise! Oui, une chaise comme celle sur laquelle vous êtes assis! Et dire qu'il a gagné, avec cette chanson, le premier prix de sa catégorie! Un comble. B.C. Al maoulid info N°006 du 10 Janvier 2008 Le disciple sincère... Le disciple sincère est celui qui reconnaît à Allah: Son honneur, Ses droits, Son rang par rapport à ce qu'il a créé et le devoir des gens à se soumettre à Lui, à Le glorifier et à L'aimer. Il reconnaît aussi sa propre bassesse, l'ampleur de son guigne, de sa méchanceté et le penchant naturel de L'âme aux plaisirs terrestres. Le disciple sincère a surtout le bon sens de reconnaître son inaptitude à s'auto-diriger vers le droit chemin, ce qui l'expose aux erreurs. Il se trouve alors dans l'obligation de demander de l'aide auprès d'un "toubib" qui le soignera de ces anomalies. Alors la providence divine le guidera vers un cheikh accompli dont l'amour et la bienveillance apaiseront son âme et le guideront vers la voie du salut. Alors s'établira entre eux une concordance, et le disciple n'aura à s'occuper que du sauvetage de son âme et de son éducation. Cette éducation est un devoir en regard à la sagesse et non pas à la Charia. Le disciple sincère doit aimer son cheikh d'un amour sincère, par amour pour Allah, non pas pour un bien matériel. Il ne doit pas contredire ni montrer la moindre objection contre ses paroles. Aimer de tout son cœur, seul cet amour donne un sens à l'interaction avec son cheikh. Le rôle du cheikh est d'accompagner le disciple dans son éducation spirituelle, son chemin. La relation qui lie eux n'est pas une relation d'adoration, seul d'être adoré; mais plutôt une relation d'éducation, d'enseignement, d'apprentissage de bonnes œuvres les permettant au disciple d'atteindre au niveau le plus élevé de la connaissance d'Allah et des domaines de l'au-delà entre Allah mérite Africa Assalam L'art de faire voyager! FASO RARE SONNERIE SAMI ANT Réservation Wadata: Réservation Yantala: 94 65 24 86 Al maoulid info N°006 du 10 Janvier 2008 la Radio Kiota et le Centre culturel américain en campagne dans dix villages avec le Centre Culturel américain, sous la conduite d'une volontaire du Corps de la Paix installée à Kiota, Mlle Chanfa Amadou, a entrepris une grande tournée de sensibilisation des populations dans dix villages de la commune rurale de Kiota. Il était question, à l'occasion de cette tournée, de développer des thèmes allant du mariage précoce à la scolarisation de la jeune fille en passant par la démocratie, le VIH/SIDA, le trachome, le paludisme, etc. Aborder ces thèmes, une astuce toute simple était trouvée : faire passer le message à travers une émission radiophonique interactive faite sur place. C'est une sorte de "Radio au village" dite "émission publique". Son avantage est d'offrir l'occasion, bien rare, aux villageois de prendre la parole en public et à l'antenne, autour d'un thème précis. L'émission publique est un des produits de la Radio Kiota qui a émerveillé la volontaire de Peace Corps pour son efficacité et son côté ludique. Avec elle, l'attention des villageois se trouve extraordinairement captée par la mise en scène. Et personne au village ne se fait raconter l'événement : chefs des villages, directeurs d'écoles qu'accompagnent leurs élèves, les jeunes, les femmes ainsi que les vieillards, tout le monde tenait à être de la fête et surtout à faire de "leur" émission publique, comme ils disent eux-mêmes, un véritable succès. Avant l'émission, l'équipe de la Radio crée une bonne ambiance faite de chants, de zikr et de sketchs. Alors... Après une brève présentation de l'équipe, et un bon exposé sur le thème choisi pour le village visité, l'équipe entre en jeu. Tout commence par un proverbe banal en langue nationale, qui est balancé à tout bout de champ en direction du public à qui sa signification est demandée en retour. Voilà qui s'annonce très amusant pour ces villageois qui se voient défier d'expliquer leurs propres proverbes ancestraux! Naturellement, cela ne peut qu'ajouter à leur curiosité de vouloir connaître la suite. Et c'est comme s'ils ont mordu à l'hameçon! Car le but de l'émission est de les conduire, par petites touches, au thème central que l'on a sciemment dissimulé dans le proverbe en question. Par la suite, l'animateur collecte en vrac les réponses fournies avant de choisir parmi elles, au hasard, une bonne vingtaine. Alors il sollicite le public pour sélectionner du lot retenu les huit meilleures réponses, ensuite les quatre meilleures parmi les huit. Un jury rend public les noms des quatre gagnants lesquels recevront des cadeaux allant du plus gros lot au plus petit (T-shirts de la Radio Communautaire, savons, chaussures, des livres et bien d'autres cadeaux). La Radio Communautaire de Kiota, en collaboration avec les trophées, ne sont remis que quand chaque lauréat aura justifié sa réponse. Et c'est toujours les réponses qui sont les plus en relation avec le thème qui sont privilégiées par le jury. On ne parle plus de toumoujgha depuis que l'idée a été lancée. C'était comme un pavé dans la mare. Pour finir en beauté, les heureux gagnants sont invités à improviser, chacun au choix, soit une chanson, soit un poème, soit une petite scène de théâtre. Mais par le public, les finalistes finissent toujours par se soumettre au verdict. Et souvent cet exercice révèle des talents artistiques fort surprenants. Il fallait entendre ces jolies chansonnettes improvisées sur le thème du jour par ces vieilles femmes et ces jeunes. L'émission publique est un trésor en termes de relations publiques et intercommunautaires. Elle n'apporte pas seulement du rire et de la lumière au village, mais apporte aussi et surtout de la connaissance, de la fraternité et de la joie. Et c'est toujours sur une note de satisfaction et un tonnerre d'applaudissements à tout rompre qu'elle prend ainsi fin, signe que le message est bien passé. Par : Charifa Amadou Volontaire du Corps de la Paix à Kota & Idi Moussa prof Français au CSPFA Ram Kota Qu'est-ce l'émission publique "un thème un village"? CA: C'est une campagne de sensibilisation destinée aux populations de dix villages de la commune de Kiota, sur dix thèmes jugés préoccupants dans la région comme le palu, le trachome, et même le sida, etc. AMI: Quelle impression vous laisse cette mission? CA: L'équipe a longuement préparé ses thèmes, en connaissance du milieu. Résultat, les gens se sont impliqués cent pour cent dans la réalisation des émissions. Et nous avons vraiment l'impression qu'ils sont désormais informés et éduqués sur les thèmes choisis. AMI: Comment pérenniser ce travail à l'avenir? CA: C'est surtout la forte. Mobilisation des populations de tous les âges qui nous a le plus impressionnés. AMI: Comment les gens vous ont-ils accus? CA: Avec beaucoup d'hospitalité et d'ambiance! Et parfois même ils nous ont gâtés avec une surabondance de nourriture. Les émissions publiques ont été enregistrées sur cassettes par l'équipe de la radio. Elles seront rediffusées continuellement. On ne doit plus s'arrêter car on a tous compris le proverbe Zarma qui dit "lave-toi les mains avant de manger… n'est-ce pas c'est vrai! pour éviter la nausée?" AMI: Pensez-vous que le message est passé? CA: Donc il n'a même pas fait... Plouffi!! AMI: Si, il a fait plouffi justement, et il a éclaboussé ses commanditaires! CA: Une mine! Euh... ça dépend. Si on est un pays riche, ça veut dire beaucoup d'argent et beaucoup d'emplois... Là, ça veut dire un trou géant voire béant... et aussi beaucoup de morts et de jambes amputées! AMI: Kaffre! Tu es un mauvais musulman! Ou tu te tais, ou je t'envoie ce coup de poing à la figure! Moi je suis... Soufi, je prône un islam tolérant et juste. Ben vas-y franchement, si cela peut te calmer! Le quoi!! Aaah!... je vois, c'est un complot, n'est-ce pas! Assalam aleykum! Que la paix du Seigneur soit avec vous, mes frères! Non!... mais... attends, qui c'est celui-là! La miséricorde de Dieu est vaste, elle a de la place pour tout le monde! N'inquiète pas. M'inquiéter... moi? Je suis sûr d'aller au paradis. Moi, et vous. Non!! Voyons, tu exagères un peu! Est-ce une prérogative humaine que de décréter qui ira au paradis et qui n'ira pas!! Sans Toumoujgha alors, c'est comme s'il ne leur reste plus d'alibi pour se battre! Qui sont-ils, ces commanditaires? Des voleurs, des colons, des trafiquants et des terroristes... C'est pour rembourser les armes et les munitions prises à crédit! bibo:issue 6 bibo:numPages 8 -- o:id 11415 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11415 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue o:item_set/o:id 2223 o:media/o:id 31914 31963 31964 31965 31966 31967 31968 31969 31970 o:media/file https://islam.zmo.de/files/original/36fe7a7df94a8e75d0510ae478598c16d3c1fc4f.pdf https://islam.zmo.de/files/original/ed402d4f3aecbec0801843b726e2cccb111a6ef4.tiff https://islam.zmo.de/files/original/91589f9304785d5acc5c3021e9d12eed071709da.tiff https://islam.zmo.de/files/original/038d93cfe6a5695432eae0560c0419da16525077.tiff https://islam.zmo.de/files/original/0ad9f8a059189fb6f38d8c13ced89892f38c6565.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ee1aca34e734f9e4ea6df2f1eb398efa0dc201b8.tiff https://islam.zmo.de/files/original/6f78c8be740385b9a887114d9bb7be382bf670a6.tiff https://islam.zmo.de/files/original/ab86ad294d1db70a961bdfad03a528013619ec22.tiff https://islam.zmo.de/files/original/31417f50ce7769c2204afd5e4268e56ed706a349.tiff dcterms:title Al Maoulid Info #004 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/33 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2223 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2007-10-26 dcterms:type https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/67398 dcterms:identifier iwac-issue-0000207 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1284 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable bibo:content “Nul n'aura la foi en Dieu, tant qu'il ne souhaite à son prochain ce qu'il souhaite à sa propre personne.” - Hadith RCCM: 964 Num-2003-A NIF: 7023/P Prix: 300 FCFA Bimensuel islamique : satirique d'information et de réflexion : N°004 du 26 Oct 2007 - BP:12065/Niamey, Niger - Tel: 96 59 00 62 - E-mail: lemusulman2006@yahoo.fr À toi, âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée; Entre donc parmi Mes serviteurs, et entre dans Mon Paradis.” Coran. S 89; V 27, 28, 29, 30 En quoi cons am! | Hommage LE M, Etes-vous prêts pour le Hadj? Agence d'Etudes, de Conseils : Allez! sous cette adresse: ne a à et d'Assistance | Hadj 2007, profitez d'une expérience qui a toujours fait la différence! Architecture, Aménagement Urbain et Rural, Ingénierie et Expertise. Evaluation d'impact social et environnemental... Assistance et Conseils pour Vente et Acquisition Foncière et Immobilière, Maitrise d'Ouvrage Déléguée et Clés en Mains. Agence AL HILAL Agence DAR AL KHEIR Contactez: 93 93 37 85 21 79 77 85 20743841 voir p6 AGECAS San-EP1OoNamey No | Appellez vite au : Tel: 20 72 34 11 / 96 97 81 63 / 94 85 55 99 Fax: 20 72 55 51 E/Mail: agecasniger@yahoo.fr Dimanche 21 octobre, vers 17 heures, la communauté musulmane du Niger avait appris avec une très vive consternation le décès du grand Cheikh de la Tidjaniyya de Niamey, Cheikh Couaibou Ali. Le décès du Cheikh était survenu alors même qu'il était avec son médecin personnel, le cardiologue, Dr. Ibrahima Touré du CHU de Niamey venu le consulter à domicile. Pourtant jusque vers 09 heures du matin le Cheikh était en bonne santé. Il avait pris son petit déjeuner ce jour-là et reçu des gens. Un peu plus tard, il avait été pris d'une crise aiguë qui le terrassa le reste de la journée. Prévenu dans l'après-midi, son médecin lui administra un sérum avant de constater vers dix-sept heures l'inutilité du traitement. Pendant que le médecin et la famille s'affairaient autour de lui, il fut rappelé à Dieu. En effet, depuis quelques temps, on savait le Cheikh Malade. Il avait même dû subir plusieurs hospitalisations. Durant le ramadan déjà, il a été hospitalisé à deux reprises. Personne ne pensait son cas aussi alarmant, puisque, comme à ses habitudes, quel que soit son état, le Cheikh s'arrangeait toujours pour que... Un des fondements que l'on retrouve dans toutes les analyses de Ghazâli est l'existence de nombreux degrés de profondeur dans la foi et dans tout acte d'adoration. Ces différents degrés peuvent se regrouper en trois catégories fondamentales, et concernant le jeûne : le jeûne du commun (çawm al-'umüm), le jeûne de l'élite (çawm al-khuçüç) et le jeûne de l'élite de l'élite (çawm khuçüç al-khuçüç). Le jeûne du commun est caractérisé par l'abstention de se livrer aux désirs du ventre et du sexe. En plus de cela, le jeûne de l'élite consiste à se préserver du péché de l'ouïe, de la vue, de la langue, des mains, des pieds et de tous les organes d'action (jawärih). Outre tout cela, le jeûne de l'élite de... L'élite consiste pour le cœur à s'abstenir des préoccupations mondaines et de toutes pensées vaines, de manière à être entièrement tourné vers Dieu le Très-Haut... par Tayeb Jahouiri. Les grands Cheikhs sont des monuments. Leur disparition suscite toujours un sentiment d'inquiétude qui a vite fait de se dissiper. Souvent en héritage, ni or ni argent, ils ne laissent que Dieu pour seul et unique héritage. Notre grand Cheikh n'a pas dérogé à cette règle. En effet, toute sa vie, Cheikh Chouaib n'a possédé que Dieu. Il n'a aimé ou haï que pour Lui. Et il n'a jamais donné autre chose que Dieu. Voilà un homme qui nous a tracé une voie qui a pour guide le saint Coran, une voie qui commence à la Mosquée et finit là! Ainsi en un siècle de vie, le Cheikh n'a jamais fait autre chose qu'adorer Dieu. Il ne connaît que Dieu, son expérience c'est Dieu... C'est donc cette expérience spirituelle centenaire, colossale, qu'il vient de nous léguer. En plus d'une Mosquée-zawiya, il laisse un digne représentant en la personne de son... fils aîné Seidi Ibrahim Ali qui va désormais prendre en main la destinée de la communauté et poursuivre la mission de son père. Né vers 1962 à Niamey, père de cinq enfants, le tout nouveau Khalife est diplômé de la prestigieuse université d'El Azhar. Auprès de son père, il est parti suivre ses études universitaires en Égypte. Homme affable et apprécié de tous, il avait les qualités exigées pour sa noble et exaltante mission : homme chaleureux et attentif dans ses relations avec les autres, Seidi Ibrahim écoute plus qu'il ne parle et il jouit à ce titre de l'estime de tous. Assidu au travail et à la Mosquée, il était, déjà du vivant de son père, un pilier pour la famille. Barham Cheikh PS DU JEÛNE, Ghazäli expose les distinctions suivantes : Comme ses prédécesseurs, le Cheikh nous a quitté physiquement mais il va continuer à rester parmi nous spirituellement. Sache qu'il existe trois types de l'élément. Ces hommes de Dieu ne laissent matière Tel: 96 59 00 62 E-mail: lemusulman2006@yahoo.fr Directeur de publication Elh Barham Cheikh Comité de rédaction: Dr. Zakarya Med Rabany Mamadoul Taybou Issa Dr. Abdoul Luwi Cheikh Mohamed Namoudou Elh Barham Cheikh Directeur comm Boubé Kountchétarey Impression INN 2000 exemplaires son rythme de vie ne connaisse de baisse. Ainsi, on l'avait vu durant le ramadan, poursuivre son jeûne alité à la clinique! Alors, de peur d'être contraint à l'abandon, il intima l'ordre aux proches de se garder d'en parler à son médecin! Il est vrai que chacune des hospitalisations successives du Cheikh était plus ou moins brève, et, à chaque fois, il ressortait de la clinique avant même que la nouvelle se répande dans la ville. Et aussitôt, le Cheikh reprenait sa vie religieuse dans toute sa rigueur même si sa santé paraissait parfois défaillante. C'est pourquoi sa disparition subite avait créé une stupéfaction généralisée. Et dans les minutes d'après, un grand attroupement de foule s'était formé. Ainsi, sans arrêt, la triste nouvelle, par la magie du portable, avait fait le tour des talibés du monde entier. Une heure plus tard, la cour de la maison ainsi que les chambres et salons étaient déjà bondés de monde! Les femmes, particulièrement bouleversées, se tenaient à côté en observant avec beaucoup de dignité les va-et-vient des proches parents et amis. Nul cri ni sanglot n'a été entendu ce jour-là. N'est-ce pas ainsi que l'aurait souhaité le Cheikh lui-même? La crainte de Dieu en toutes circonstances était bien la pierre angulaire de son enseignement qui vient ainsi de faire ses preuves. Cette atmosphère particulière qui est faite à la fois de douleur, de recueillement et surtout de dignité, rappelle, dans ses moindres détails, les jours de décès du Cheikh de Kiota ou de celui de Koussa. C'était la même ambiance, la même mentalité et la même crainte d'Allah qui se lisait sur tous les visages et dans tous les gestes. Autour du corps, le médecin, les enfants du Cheikh et des proches étaient restés barricadés jusqu'à la tombée de la nuit. Seuls quelques rares privilégiés arrivaient à y pénétrer exceptionnellement pour se recueillir devant le corps. À venir tout débordement, des fidèles assis en cercle autour du corps, égrainaient doucement leur chapelets pendant que dans la chambre privée du Cheikh, Mallam Adamou, Garba Belle, les fils du défunt et d'autres personnes discutaient des derniers détails. Le Cheikh aurait-il laissé des instructions précises sur l'emplacement exact de sa tombe? Non! assure son entourage. À l'intérieur, sur un matelas à même le sol, couvert d'un tapis oriental bleu, le corps du défunt qu'on imaginait déjà lavé et embaumé selon le rituel mortuaire musulman, était posé au milieu de ce petit salon privé du Cheikh dont les meubles venaient d'être évacués pour libérer l'espace. Trois de ses descendants étaient déjà des érudits, et tous ses enfants, hommes et femmes, avaient assimilé le Coran. Avant de s'installer... à son propre compte, Cheikh Chouaïb avait sillonné tout le Nord du Nigeria où il avait séjourné dans la plupart des grandes écoles coraniques de son époque qu'on appelait "Tsangaya". C'étaient des écoles vraiment spécialisées en matière de mémorisation du livre saint. Il avait obtenu en la matière, le fameux diplôme appelé "Gangaram" lequel se matérialisait à l'époque par une tablette personnelle monumentale (Allo) qui était taillée sur la taille personnelle du récipiendaire. Accompagné, un moment, d'une trentaine d'élèves, il passait d'école en école pour donner et recevoir. Doté déjà d'une base solide chez lui, il était toujours à la recherche d'un plus. D'où une immense expérience capitalisée en matière du Coran. Le Cheikh ne s'était pas seulement contenté de mémoriser mécaniquement le Coran, mais il l'avait adopté comme un mode de vie, et il le vivait en termes réels, dans toutes ses dimensions. C'est ainsi que chaque matin de bonheur, le Cheikh lisait lui-même, sept Hizbs coraniques, soit un peu plus du dixième du volume. Il faisait également la même chose la nuit dans son Mafi. Ainsi, il accomplissait à lui seul, deux Khatmas par semaine, c'est-à-dire deux lectures complètes du Coran menées de bout en bout. En plus de cela, dans son Zawiya, une Khatma était d'ordinaire lue chaque matin, avant le lever du soleil, par les fidèles sous la supervision du Cheikh. Au moment de sa formation spirituelle à Kaolack, Cheikh Ibrahima Niass lui faisait lire tous les jours en public un “Hizb”. Ainsi, le jour du dernier Hizb, Cheikh Ibrahima demanda au public de manifester son amour du saint Coran par des dons au profit de Cheikh Chouaïb Ali. Il y eut ce jour-là toutes sortes de dons en nature et en argent. C'était une petite montagne d'habits, de chaussures et de biens de toute nature qui lui avaient été offerts par Cheikh Ibrahima Niass pour le remercier pour sa maîtrise et son amour inégalé du livre de Dieu. À son tour, sur le champ, Cheikh Chouaïb déclina l'offre et remit tout à Cheikh Ibrahima Niass en guise de cadeau “H(lya”, Al maoulid info N°003 du 25 Août 2007 Mais comme on le sait, il est d'usage que le fondateur d'une grande Zawiya-tidjane soit enterré non loin de là. C'est le cas à Fez avec Sidi Ahmed Tidjani, à Kaolack avec Cheikh Ibrahima Niasse et tout récemment à Kiota et à Koussa avec respectivement Cheikh Aboubacar Kiota et Cheikh Abderrazak Koussa. Le modèle originel imité en cela est celui du prophète Mohamed dont le tombeau était à l'époque construit à quelques mètres de sa sainte Mosquée. Le prophète étant le meilleur modèle en toute chose pour les croyants, n'empêche, les intégristes veulent aujourd'hui voir toujours dans la construction des tombeaux une volonté délibérée d'adoration de ceux-ci! Bien que la cérémonie de l'enterrement semblât être prévue pour le lendemain, on sentait le temps presser, car la pression du public commençait elle aussi à rendre les choses de plus en plus compliquées, alors qu'aucun détail ne devait être oublié. Pour cette raison, avant de creuser la tombe de Cheikh Chouaïb Ali, sa famille avait sollicité le concours du grand architecte Mamadoul Taybou Issa dont l'expérience en la matière est indéniable pour avoir eu à imaginer le magnifique Mausolée de Kiota. Ainsi, vers 22 heures, nous étions une dizaine à nous retrouver sur le lieu pour une première inspection : Taibou Issa et moi-même, Sidi Ibrahim, son frère Aboubacar, Sidi Makki Sherif, Oustaz Ali, Cheikh Ousmane Sanam et bien d'autres fidèles du Cheikh. Comme cela était prévisible, le côté Est de la Mosquée avait été retenu, notamment une chambrette en banco attenante à la Mosquée, qui servait jusqu'à là de logement aux jeunes talibés. Et plusieurs autres chambres la jouxtant avaient aussi fini par être démolies avant le lever du jour pour libérer l'endroit qui devrait servir de lieu d'enterrement dans l'après-midi et, plus tard, recevoir un édifice en matériaux définitif, en guise de Mausolée. L'enterrement qui devait avoir lieu à 15 heures, était finalement reporté à 21 heures du 2ème jour puisque le Khalife général de Kaolack avait dépêché Cheikh Makki Ibrahima Niass dont l'avion allait atterrir vers 20 heures. À son arrivée, les forces de l'ordre étaient presque débordées, n'eût été l'appui de la force spécialisée de la police, les choses allaient être quelque peu difficiles! Et finalement comme prévu, le corps avait été accompagné sans encombre, dans sa dernière demeure devant le Sénégalais Cheikh Makki Ibrahima Niass, ainsi que du Khalife Cheikh Moussa, du fils aîné du défunt, Seidi Ibrahima Ali, du médecin du Cheikh ainsi que de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l'intérieur, celui des affaires religieuses, du transport, etc. C'était aux environs de 21 heures. Que la terre lui soit légère, amine! Elh Barham Cheikh. Pour en savoir un peu plus, Oustaze, ou un des proches talibés de Cheikh Chouaïb, nous raconte les dernières heures. AI Maoulid Info: Décris-nous de quoi est faite une journée normale de Cheikh Chouaïb... Ali Abdou: Le Cheikh dort très peu la nuit (maximum une heure de temps). Le reste de... La nuit, il le consacrait à ses activités religieuses qui se poursuivent jusque vers neuf heures du matin. Il se repose un peu, et à 11h, il recevait les visiteurs jusque à la prière du Zouhr. Il ne prenait son déjeuner que tard après l'Asr! Et le cycle recommence... Le Cheikh ne ratait aucune des cinq prières en public. AM: Avant son décès, avait-il laissé un assent (Wassiya)? A.A: Sa vie, il avait tout agencé: un ordre déterminé, de façon à ce que tout était clair et ordonné. AM: Dans quelles circonstances le Cheikh a-t-il quitté la vie? A.A: Ce jour-là, vers 8h, il avait pris normalement son petit déjeuner et ses médicaments, et rien ne laissait présager d'un malaise grave. Un moment après, il s’était mis à vomir abondamment et son corps était devenu subitement fiévreux. Des difficultés respiratoires et des enflements des pieds étaient également constatés dans les heures qui ont suivi. Son médecin a envoyé un aide-soignant pour lui faire une perfusion de sérum... Après cela, son état était devenu stationnaire. Il y avait... même eu une certaine amélioration, car à ces moments, il avait même pu causer avec nous et même plaisanter un peu. Il m'a demandé par exemple d'après mon fils (qui est son petit-fils) qu'il s'amusait à appeler “son val". Il nous a formulé des prières. A.M.I: Et qu'est-ce qui s'est passé après? A.A: Aux environs de 13h, son état s'est aggravé brusquement, et son docteur venu précipitamment à son chevet, a même jugé le sérum inutile. Il a demandé d'enlever les crochets de la perfusion, avant de prescrire de nouveaux médicaments. Et c'est vers 17h, alors même que les nouveaux médicaments allaient juste être administrés qu'il a rendu l'âme. C'était en présence de tous ses petits-enfants. A.M.I: De son vivant, sur quoi insistait particulièrement le Cheikh en matière des rapports humains? A.A: La paix! toujours la paix et la crainte d'Allah. Il disait avec insistance: Ne rendez jamais aux izalistes ni gifle ni injures! Interview réalisée par: Barham J'ai connu le Cheikh en 1979, après mes études au Nigeria. Et depuis lors, Cheikh Chouaïb m'a adopté comme un fils au point de m'associer à tout ce qui se faisait dans sa famille ou dans la Zawiya. Et même sur son lit de mort, il paraît qu'il avait demandé après moi. Cheikh Chouaïb considérait tout le monde comme faisant partie de sa famille. Il nous a appris à cultiver quatre choses au moins: la foi, l'amour du travail, l'amour tout court et la paix. Avec le Cheikh de Kiola, ils étaient vraiment des hommes de Dieu. Je ne les ai jamais entendus s'en prendre à quelqu'un pour sa religion ou critiquer les dirigeants politiques pour tel ou tel acte. Et même lorsqu'ils étaient objets de haine, ils pardonnaient et, mieux, ils priaient pour ceux-là même qui s'en prenaient gratuitement à eux. Ils n'aimaient pas la violence, c'étaient des hommes véritablement de paix et d'amour. Déménagement: MAROUBERI SORT DU SOL Marouberi est un petit village situé sur la RN1 à hauteur du village de Kofo dans le département de Boboye. Situé au fond d'une vallée à quelques Encablure de la route goudronnée, Marouberi se sentait littéralement asphyxié sur son site, surtout que son leader Cheikh Mikael est un homme très dynamique qui aspire à inscrire son village dans le sillage de Kiota, de Kaolack, etc. Doté déjà d'un célèbre maoulid, Marouberi va déménager sous peu sur son nouveau site juste en face de la voie bitumée, entre Dar Salam et Madina. Say: EN VOIE DE RENAISSANCE Pour avoir été le berceau du saint homme, Cheikh Mamane Djobbo, la ville de Say est considérée comme l'une des plus anciennes cités spirituelles du Niger. Cette cité islamique qui a longtemps rayonné comme un grand centre des sciences et de la spiritualité islamiques au Niger et même dans la sous-région. CHEIKH NOUHOU HAMDALLAYE DOUZE ANS DÉJÀ Hamdallaye est connue comme l'une des cités spirituelles les plus en vue au Niger, c'est bien grâce à Cheikh Nouhou, un grand homme de Dieu, qui y avait consolidé la spiritualité tidjane et la pratique d'un islam sunnite modéré pour le bonheur de milliers de fidèles. Musulmans. Douze ans après sa mort, Hamdallaye continue de vivre toujours sous les enseignements éclairés de ce Cheikh charismatique. La région, semble, depuis quelques années, tourner un peu le dos à ce passé glorieux. Mais aujourd'hui, Dieu merci, les choses sont en train de changer à une vitesse grand V, à cause de la volonté clairvoyante des habitants de cette cité et de son Chef de Canton Amadou Alfayzé Cissé, de redonner à Say son lustre d'antan. Ainsi, cette année, plus d'une fois, NAISSANCE D'UNE GRANDE ZAWIYA À KOARA KANO La grande Mosquée-zawiya construite par Elhadj Ali dansabro à Koara Kano est un chef-d'œuvre aussi bien dans le domaine architectural que celui du mécénat. Inaugurée en grande pompe par la communauté musulmane, à leur tête, le représentant du Khalife général des tidjanes niassen du Sénégal, Cheikh Ahmed Tidjani Ibrahima Niass, ce fut un grand moment de retrouvailles entre croyants. En cette occasion, des grands discours furent prononcés aussi bien par le Cheikh que par des délégués issus de toutes les contrées du monde musulman. É qui était né en 1918 et mort en 1995. Aujourd'hui, en hommage à sa mémoire, chaque année, depuis bientôt cinq ans, la communauté musulmane se retrouve à Hamdallaye, sous la direction des grands enfants du ministre Nouhou, pour lire le saint Coran afin que l'âme de cet illustre combattant de l'islam continue de reposer en paix. La communauté Cheikh dont Elh Amadou Say a été l'objet de plusieurs grands événements islamiques comme la cérémonie de lecture du Coran qui a connu un franc succès, ou de la Moussabaka (concours coranique) organisé durant le ramadan... N'est-ce pas déjà un bon signe? Al maoulid compte faire Incha Allah un numéro spécial sur cette cité au rayonnement légendaire. Al maoulid info N°003 du 25 Août 2007 Cabine L'Oasis D'après le Coran, Allah est Un, Transcendant, Indescriptible, Indivisible, Incomparable, Le Créateur, l'Eternel, Le Sublime, Le Saint, Le Pur, Le Parfait, l’Absolu. Il n’a pas été engendré et Il n’a pas engendré. Nul ne Lui est égal. Il est le Premier et le Dernier, l'Apparent et le Caché, le Commencement et la Fin. Il connaît parfaitement toute chose; Il est la "Cause sans cause de toutes les causes", Il subsiste par Lui-même, Il se suffit à Lui-même, ne mange pas, ne boit pas et ne dort pas. Il est Immatériel et Intemporel, Il n'a ni corps ni forme, Il est Impénétrable, Imperceptible, Infatigable et Immortel. Il dirige l'Univers et tout ce qu'il contient, Il maintient l'équilibre de l'Existence. Allah Akbar! Les Dourousso ou DROUSSOUL HASSANIYAS sont des conférences annuelles animées par d'éminents conférenciers et des oulémas venant du monde musulman. Elles sont tenues seulement en ramadan sous l'égide du roi du Maroc Sa Majesté Amir el Mouminine. Accompagnées d'échanges et de réflexions entre savants, elles permettent aussi d'échanger les points de vue et les expériences notamment en matière de Da'awa (prédication) à un niveau très élevé. Elles traitent et analysent des thématiques d'actualité sans complaisance et dans un esprit scientifique objectif et clair. Bénéficiant des soins particuliers du roi, les séances sont transmises en direct par la télévision marocaine avant chaque rupture. Nulle part dans le monde musulman, on ne trouve un souverain qui s'assoit en face d'un alem avec une telle humilité. De plus, ce qui est intéressant à relever c'est que, lors de la causerie, le alem est assis à un niveau supérieur par rapport au Roi, ce qui est très symbolique et traduit le respect que le souverain a pour les ouléma, la science et le savoir. Les savants musulmans du monde apprécient hautement cette attention accordée à l'islam et à la science par le roi. N'est-ce pas suffisant déjà de voir un Roi assis en face d'un savant, écoutant son prêche? À l'heure où les musulmans souffrent de beaucoup de problèmes notamment en Occident, parce que mis sur le banc des accusés et acculés à une attitude défensive de façon à prouver toujours qu'ils ne sont pas des terroristes, qu'ils ne sont pas rétrogrades et qu'ils ne sont pas contre le progrès et la liberté, etc., alors seules des initiatives comme les Droussoul Hassaniya permettent de rétablir la vérité. Il faut dire que l'Occident n'a pas tort complètement, même s'il doit assumer une part de responsabilité dans ce qui UL HASSANIYA: TRIBUNE D'UN ISLAM SCIENTIFIQUE ET MODERÉ se passe, car certains musulmans font tout de leur côté pour donner une mauvaise image de l'Islam. Leurs attitudes et leurs pensées donnent raison à l'Occident qui nous taxe de tous les maux. À présent, dans le monde islamique tout un chacun peut émettre des fatwas qui doivent en principe être l'apanage des oulémas. Sous prétexte qu'il n'y a pas de clergé en Islam, tout le monde s'arroge le droit de donner des fatwas qui, le plus souvent, desservent. Heureusement que des initiatives comme les causeries religieuses de Ramadan s'évertuent de donner l'image réelle de l'Islam, une image aux antipodes des clichés de toutes sortes qui lui sont collés. C'est en cela que cette initiative clairvoyante du roi du Maroc est à Puisque retransmis sur les médias, elle permettra au monde entier de découvrir les vrais visages de l'islam, en tant que religion de tolérance, de dialogue, de discussion, de réflexion et de raison. Dr. Zakarya Rabani : elles sont ainsi des véritables odes d'empiffrement et de prières marathon! En effet, outre les quantités invraisemblables d'aliments ingurgités démesurément tous les soirs, dans le but évident de compenser les troisièmes piliers de l'islam, le ramadan est assurément le mois où la ferveur religieuse atteint son point culminant chez les musulmans de toutes tendances. Pendant les trente jours bénis, marabouts, croyants et mécènes en tous genres rivalisent d'ardeur, de créativité et de don de soi pour maximiser leur chance d'aller au paradis. Normal, car le ramadan, c'est le mois de grâce divine, de pardon entre les hommes, de pureté du corps et du cœur, mais aussi de solidarité et de foi. Chaque année, la plupart des mosquées se préparaient à l'avance pour le ramadan en faisant un grand toilettage : À l'occasion, les peintures murales sont reprises, les nattes ainsi que la sonorisation sont renouvelées, et les sols des aires de prières rafraîchis avec des couches de sable clair et neuf, etc. Ainsi, à chaque coucher du soleil, les mosquées sont littéralement prises d'assaut par les fidèles, des vrais comme des faux, où, au premier coup d'appel du muezzin, le jeûne est rompu à grands coups de rafraîchissants. Ainsi, Koko, limonades-maison et autres Hari yeno se passent allègrement de main en main dans un élan de solidarité sans reproche. Si les journées ramadaniennes sont réputées ternes et mornes, faim et soif obligent, les nuits, inf N°03 au 25 Août 2007 pertes de la journée, l'on accordait rarement attention aux sucres, huiles, etc. qui ne sont pas forcément bons pour la santé. N'est-ce pas paradoxal quand on sait que la modération reste le but recherché durant ce mois béni ? L'objectif étant tout simplement de purifier le corps et l'esprit de toute passion et désirs. C'est pour cette raison que dans les milieux soufis, on dit que l'estomac doit, en temps normal déjà, être compartimenté en trois zones : une pour recevoir de la nourriture, une autre pour l'eau et une troisième pour l'air. Ceci pour se conformer à l'esprit du Coran qui dit : "Vous êtes une communauté du juste milieu." Heureusement que les nuits ramadaniennes sont faites aussi de longues prières ! Ainsi, aux traditionnels Tarawihs succèdent les surérogatoires et autres Tahadjoudates, prières qui tiennent souvent toute une nuit pendant les dix derniers jours surtout et dont les mérites sont incommensurables. Dans certains foyers spécialisés comme Kiota, Zawiya Cheikh Chouaibou, Kotchiri, Kida, Tondigamey, etc., certains croyants plus aguerris se sont adonnés même à l'itikaf, une retraite de dix jours très recommandée et qui constitue le sommet de la dévotion disait le Khalife Cheikh Moussa. Sur l'ensemble du pays, l'engouement populaire pour les dévotions nocturnes a été remarquable. Le ramadan, assurément, est le... mois de la modération et de la discipline. Cette année, cela s'est surtout fait remarquer dans les médias audiovisuels. En effet, presque toutes les télés ont banni les images dérangeantes pour se livrer à une sorte de concurrence sur la religion au grand bonheur des croyants. L'horizon de la créativité s'était du coup élargi : l'islam où prêches, documentaires islamiques (piqués chez des chaînes satellitaires arabes), chants religieux, etc., tout y était passé, même les Tarawih Mecquois ou Medinois ont été transmis en direct ! Des appels téléphoniques records ont même été enregistrés chez bon nombre de stations FM à la faveur des émissions islamiques du ramadan. Une autre innovation relevée au niveau des télés, est ce sponsoring tous azimuts des concours de récitation coraniques (appelés Moussabakates) qui ont connu, cette année, un succès tout particulier à cause du nombre croissant d'écoles coraniques, de mederssas et surtout de mécènes. Même les gouverneurs des régions, dans nombre de cas, n'y avaient pas Seulement voilà, si le Ramadan semble avoir été relativement bien vécu de ce côté, il n'en demeure pas moins que son poids économique s'était avéré plutôt écrasant pour la majorité des Nigériens qui ont dû tirer, pendant ces trente jours, le diable par la queue pour cause de difficultés économiques inextricables. Le paradoxe est que ce mois a été le moment choisi par certains commerçants véreux, qui se font passer pourtant pour les nombrils de l'islam pur, pour s'enrichir sur le dos des pauvres gens. Ainsi, pendant ce Ramadan, il n'y a presque pas eu une denrée alimentaire de base (lait, sucre, pain, oranges, bananes, viande, poisson, etc.) qui n'ait connu une hausse vertigineuse sur nos marchés! Où était donc l'esprit du Ramadan? Où était la crainte de Dieu? Comme pour assombrir davantage ce tableau, le Ramadan a été l'occasion pour les marabouts d'afficher, au grand jour, leur interminable division: dans ce pays, c'est connu, tout est prétexte à la division chez les croyants; si ce n'est les dates... de début ou de clôture de ramadan qui défraient la chronique, c'est l'heure des appels aux prières qui posait problème. Une situation qui a fini par dérouter, et par lasser plus d'un croyant. Au nom de quelle morale peut-on se permettre de montrer la bonne voie à d'autres sans vouloir la suivre soi-même? C'est ainsi que même les Moussabakates, ces compétitions coraniques censées récompenser les élèves méritants en lecture et mémorisation du saint Coran, ont été ternies par ces divisions-là. En effet, chaque corporation ou groupuscule en a organisé une différente de l'autre. Cependant, il faut saluer l'altruisme remarquable dont avaient fait montre la télé Sahel, la Ténéré TV et la Dounia TV. Ces médias ont tout simplement fait preuve d'impartialité envers les prêcheurs de tous bords religieux... N'est-ce pas une leçon magistrale à l'endroit de cette télé islamique locale qui n'a jamais su mettre les musulmans sur les mêmes pieds d'égalité? Hors des écrans, beaucoup d'associations islamiques avaient aussi Organisé, dans leur coin, leur Moussabakates comme l'union des femmes musulmanes du Niger, la ville de Saye, etc. Encore une fois, les croyants ont brillé par leur incapacité à parler d'une seule voix. Si le ramadan, le mois de la miséricorde et du pardon, ne peut servir d'extincteur aux flammes de la haine religieuse, en quelles autres circonstances faudrait-il alors l'espérer? Sous d'autres cieux, en tout cas, il n'y a rien comme le ramadan pour créer l'unité et la symbiose entre croyants autour du livre saint, quand, chez nous, hélas, ce mois béni demeure un synonyme de vives tensions, de rivalités sournoises et de divisions! Et pour ne rien arranger, l'incertitude qui a toujours plané sur l'apparition du croissant lunaire n'a jamais été aussi flagrante. Pour la première fois, notre pays si prompt à occuper la dernière place en toute chose a été l'un des premiers à rompre le jeûne avec trois voire quatre jours d'avance! Cette situation est suffisamment révélatrice d'une défaillance structurelle pour interpeller. le ministère public en charge des affaires sociales et religieuses. Bonne et heureuse année! Barham Cheikh a DE pe — PES mL Publicité COMMUNIQUE DE PRESSE ADJUDICATION DE BONS DU TRESOR DU NIGER La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) informe le public qu'elle a procédé, le lundi 15 octobre 2007, à la demande de l'Etat du Niger, à la deuxième adjudication de bons du Trésor en compte courant au titre de l'année 2007, émis par le Trésor du Niger, sur le marché des titres publics de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), pour un montant de 15 milliards de FCFA. Cette adjudication s'inscrit dans le cadre de l'animation du marché régional des titres publics qui offre aux Etats membres de l'UEMOA, une source alternative pour la couverture de leurs besoins de trésorerie. Lancé le 1er octobre 2007 selon le système d'enchères à taux multiples, l'appel d'offres a enregistré la participation de onze (11) investisseurs qui ont soumissionné pour un montant global de 17,525 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 116,8%. Les soumissions retenues ont porté sur une valeur nominale de 15,085 milliards de FCFA, soit un taux d'absorption du montant mis en adjudication de 100,6%. Le taux d'intérêt marginal est ressorti à 5,9500% et le taux moyen pondéré à 5,5584%. Ces résultats, qui consacrent la réussite totale de l'opération, reflètent la confiance en la qualité de la signature de l'émetteur qu'est le Trésor du Niger et le dynamisme des intervenants du marché. PROCES-VERBAL D'ADJUDICATION DE BONS DE TRESOR Nature des Titres : Bons du Trésor Adjudication n°: 02/2007 Date de valeur : 16 octobre 2007 Durée : 182 jours Echéance : 15 avril 2008 RESULTAT GLOBAL Montants proposés en millions de CFA : 4 485,0 Taux marginal : 5,9500% Taux minimum proposé : 4,0000% Taux moyen pondéré : 5,5584% Taux maximum proposé : 6,5000% Nombre de participants : 11 Nombre de soumissions : 22 Valeur nominale unitaire : 1 million de FCFA Montant mis en adjudication : 15 000 millions de FCFA 0,0 0.0 0,0 0.0 0,0 4 000.0 3 400,0 8 000,0 7 200,0 525,0 Li 0,0 LS 0,0 ns — 17 525 15 085 Al:maoulid info N°003 du 25 Août 2007 Montants retenus AMANA STORE Pour le Hadj et la Oumra Importe et export / Commerce général BP : 12065 Niamey Niger 1: 20 73 32 17 / 96 97 95 81 96 59 00 62 / 20 32 00 60 RC : No 2638 NIF No 1747 Te Spécialiste de pièces détachées d'origines (pour automobiles) toutes marques avec possibilité de livraison à domicile Arrêté No 434/MI/D/DGAPJ/DAC-R LES INSCRIPTIONS POUR LE HADJ 2007-08 SONT REÇUES CHEZ NOS CORRESPONDANTS OU AU SI BP: 2829 Niamey-Niger ANIFANDOU AU BOUT DU GOUDRON DE DAN GAO R.C: 3123/80 N ALLANT VERS LE GRILLAGE AL Pre Ÿ Nif :2154 A Niamey: -Elh Issaka Adamou dit Sakou Boula: 96 96 28 28 -Siragui Cheikh Aboubacar: 93 93 23 93 / 36 59 00 62 / 96 96 62 45 -Barham Cheikh Aboubacar: -Elh Harouna Garba Goubézeno: -Tayab Aboubacar Fandou Bali B -Alpha Idrissa Alphagoudou: -Elh Gao au grand marché: -Elh Amadou Dijibo dit Dandak -Elh Abdourrahamane dit Manou: ... Mme Garba Dosso née Hannatou: Elh Adamou Ouddé dit Idi Amin: ... Dosso: Alfa Ibrahima Marafa: ... 20 65 02 72 Tahoua: Imam Issa Souleymane dit dd: ... 20 61 02 26 Agadez: Mohamed Ilias Al Mahadi: ... 96 97 57 26 Agadez: Moussana: ... 96 99 45 79 Arlit: Elh Hamidou Moussa dit Elh Midou: ... 96 45 23 82 Arlit: Elh Amadou Garbeizé dit Akaman: 96 96 70 39 Akokan: Yacouba Hassane gérant boulangerie: 20 45 22 57 Akokan: Hadjia Haida Tailassane dite ne ... 96 96 63 06 Tillabery: Elh Seydou Djibo: ... 96 00 71 10 24 AGENCE DAR AL-KHEIR Pour le Hadj et la Oumra 20 73 68 72 93 81 07 00 96 93 02 35 96 49 14 95 96 97 30 68 Tel: Bur (227) 20 73 49 44 / 21 79 49 44 Dom: (227) 20 74 03 93 Fax: 20 73 48 35 Portables: 93 92 74 88 / 96 96 93 20 Dar Al-Kheir pour le Hadj et la Oumra, sis au quartier Kalley-Est, à côté de la pharmacie Kalley-Est, informe ses futurs pèlerins que les inscriptions pour le Hadj continuent. Pour plus d'information voir: Au siège de Kalley-Est: Elh. Boureima Abdou... Tel: 93 93 37 85 / 21 79 77 85 / 20 74 38 41 Au grand marché - Elh. Moctar Oumarou Tapha... Tel: 93 93 42 11 / 20 73 56 08 - Elh. Adamou Mohamed... Tel: 93 92 60 40 / 96 56 27 42 YANTALA: - Elh. Youssouf Beidou... Tel: 21 79 48 73 / 96 96 48 73 / 93 22 00 66 IZINDER: - Abdourrazak Chaïbou... Tel: 96 53 46 96 TAHOUA: - Elh. lamelles... Tel: 93 83 42 90 MARADI: - Mallam Noura Oumarou Ladan... Al maoulid info N°003 du 25 Août 2007 La mort, surtout quand on est jeune, nous vient rarement à l'esprit. Considérant la mort comme la fin, l'être humain évite d'y penser. Mais, tout comme la musique devant la mort ne permet de lui échapper, il en est de même de la fuite par la pensée. En outre, il est impossible d'ignorer la mort. Chaque jour, les journaux font état de plusieurs décès, et des cortèges funèbres passent devant des... Cimetières, on perd des amis et des membres de la famille. Les funérailles de nos proches ou les condoléances qu'on présente à ceux qui en ont besoin de communiquer la bonne nouvelle à d'autres croyants encore vivants et de leur dire que la promesse de Dieu est vraie et qu'ils n'ont rien à craindre. Mais il lui est interdit de faire cela en face à la mort qu'il a fui tout au long de sa vie. Il souffre des affres de la mort durant son agonie. Les anges arrachent son âme en lui annonçant la nouvelle du châtiment dégradant qu'il va subir dans l'enfer éternel. Les anges de la mort lui fouettent le visage et son âme est arrachée dans la douleur. Son âme est arrachée quand elle arrive à la gorge. Personne ne peut rien pour le mort. L'âme est arrachée dans la souffrance alors que la personne continue à nier la vérité. Au moment de la mort, aucune confession de foi ou manifestation de repentir n'est acceptée. Il y a aussi des leçons à tirer de la mort du corps que tout le monde... monde peut constater. La façon dont la mort clinique réduit l'être humain à l'état de cadavre inerte. "Ô âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée; entre donc parmi Mes serviteurs, et entre dans Mon Paradis." (al-Fajr: 27-30) Dis: "La mort que vous fuyez va certes vous rencontrer. Ensuite vous serez ramenés à Celui qui connaît parfaitement le monde invisible et le monde visible et qui vous informera alors de ce que vous faisiez." (al-Jumua: 8) "Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours imprenables." (an-Nisa: 78) Pour ces raisons-là, nous devons arrêter de tricher avec nous-mêmes ou de jouer les indifférents, et nous efforcer de gagner la satisfaction de Dieu durant cette durée de vie qu'il nous accorde, dont Lui Seul connaît le terme. Notre prophète Mohammed (pbsl) nous a dit que l'un des moyens de se prémunir contre le durcissement du cœur et d'atteindre la piété est de se rappeler souvent de la mort. Abdallah Ibn Umar rapporte que le Messager de Dieu (pbsl) a dit: "Vos cœurs deviennent Rouillés comme le fer étant témoin de la mort d'un être cher ou simplement d'une autre personne, on ne peut s'empêcher de penser à sa propre mort. Une telle pensée peut perturber profondément la personne concernée et la rendre agitée. Qu'importe la force de caractère de la personne, qu'importe le lieu où elle se réfugie ou le moyen par lequel elle se protège, elle peut rencontrer sa mort à n'importe quel moment. Elle n'a pas le choix. Devant elle, il n'y a pas d'échappatoire. On lui demanda comment les nettoyer. Il répondit: "En se rappelant souvent de la mort et en récitant souvent le Coran." (al-Tirmidhi, 673) bibo:issue 4 bibo:numPages 8 --