Il y a quelques temps, un enregistrement audio a circulé sur les réseaux sociaux, au même moment où l’histoire de la ‘’sécurité islamique’’ à Pouytenga battait son plein. Certains Burkinabè se demandaient pourquoi un tel enregistrement à ce moment précis d’autant que le son datait d’au moins une année. Des informations reçues, ce sont les services de la présidence qui l’avaient transféré en novembre 2017 à la fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) pour identification de l’auteur. L’audio en question est une prêche extrêmement violente contre la gouvernance politique menée par des frères d’autres confessions religieuses. Quand on considère le prêcheur comme une personne qui enseigne des dogmes religieux, il faut craindre l’influence que ses propos extrémistes peuvent exercer sur ses coreligionnaires.
Depuis deux mois, il fait un sale temps pour les terroristes sahéliens et sahariens. Ainsi que RFI l’a fait remarquer (3 avril 2018), il ne se passe pas une semaine sans que des accrochages impliquant la force Barkhane soient rapportés. Le dernier en date étant celui très meurtrier du dimanche 1er avril, à une centaine de kilomètres au nord de Tombouctou, à environ 90 km au sud de Menaka et à 3 km de la frontière nigérienne, et qui a tué trente terroristes. Selon le porte-parole de l’Etat-Major français, l’accrochage a eu lieu dans le cadre d’une « opération de reconnaissance et de contrôle de zone dans la région d’Akabar, menée depuis le 28 mars par un détachement de commandos parachutistes de Barkhane et des forces armées maliennes (FAMA), en liaison avec les forces armées nigériennes et accompagnés par un groupe d’autodéfense local ».
L’affaire de la police islamique, agissant sous le couvert de l’association Nachroul Islam a emballé les réseaux sociaux. Les médias s’en sont emparés par la suite. Puis les choses ont vite évolué. Au Conseil des ministres du 28 mars dernier, une communication orale du ministre de la sécurité, Clément Sawadogo, faisait état d’une note du Haut-commissaire de la province du Kourritenga notifiant à l’association Nachroul Islam sa dissolution. Au moment où cette information tombait, rien n’avait encore filtré des investigations des structures compétentes du ministère de la sécurité.
Un mouvement sunnite local a obtenu en 2005 l’attribution d’un terrain “réservé” où avait été érigée une mosquée, puis, plus tard, une école franco-arabe. Mais le Donoble, coutume sèmè (siamou pour l’administration néocoloniale) qui revient chaque 40 ans, approche, et les Sèmè veulent récupérer ce terrain car Djòmò tobrà Tien, la divinité propre à cette coutume, s’y trouve. Aucune conciliation à l’amiable n’a abouti, et c’est l’impasse. La justice républicaine peut-elle trancher ?
Les détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou ont reçu réconfort moral et matériel ce vendredi 11 mars. L’Association Islamique Pour l’Assistance aux Détenus (AIPAD) est allée leur rendre visite pour leur témoigner sa solidarité. A l’occasion, une très forte délégation composée de très hauts dignitaires islamiques du Burkina ont été mobilisés. Les érudits ont prononcé à l’endroit des incarcérés des discours de consolation. Les visiteurs ont également apporté aux visités une importante quantité de dons composée de divers produits.
L’attaque du Splendid Hôtel a surpris, alors qu’elle était prévisible depuis les alertes au Nord avec le rapt de Tambao, l’attaque d’Oursi et Samorogouan à l’Ouest. Ce samedi 16 janvier, Ouagadougou s’est réveillé complètement groggy après une nuit d’insomnie, troublée par moments par des détonations. Dans sa déclaration à la Nation suite à l’attentat, le président du Faso, Roch Marc Kaboré invite les Burkinabè à intégrer désormais la donne terroriste dans leur quotidien. Les Burkinabé sont-ils prêts à se plier aux exigences qu’impose la situation ? Il y a incontestablement un prix à payer. Le quinquennat de Roch s’annonce plus compliqué que prévu.
Vendredi 15 janvier 2016, par une belle nuit de pleine lune, Ouagadougou s’apprête à célébrer ces week-ends de l’harmattan si particuliers. Les terrasses sont pleines, particulièrement sur cette avenue chic de la capitale, « Kwamé Nkrumah ». Subitement, tout se gâte, sans que personne n’ait eu vraiment le temps de réaliser quoique ce soit.
On a attendu une annonce du président dans la soirée. On espérait qu’elle interviendrait dans le journal de 20 heures, mais hélas rien. Vers 21 heures, les sages se sont séparés et un calendrier de rencontres a été établi qui commence dès aujourd’hui 10 juillet.
L’ultime but du jeûne du mois de Ramadan est d’en sortir avec une foi plus forte rapprochant le fidèle de son créateur. Y parvenir commande à la fois bannissement et observance de certaines pratiques. Le jeûn du mois de ramadan pourrait débuter le 16 juin, mais plus probablement le 17 juin.
Expulsé de la France depuis 1998 pour faits supposés de terrorisme, Me Ahmed Simozrag vit toujours en résidence surveillée à Ouagadougou. En plus de sa profession d’avocat Me Simozrag est un érudit de la science islamique. Depuis son arrivée à Ouagadougou, il a fondé le Centre Africain de Diffusion Islamique et Scientifique (CADIS) où il enseigne l’Islam. Il a publié plus de 20 livres en 24 ans de vie au Burkina. Il fut l’avocat du Front Islamique du Salut (FIS). Nous avons eu avec lui des échanges à bâton rompu à son domicile ce dimanche 1e avril.
« Les intellectuels sont les héritiers des prophètes. », avait dit le prophète de l’islam. Pour mieux assumer leur rôle, les intellectuels musulmans de l’espace francophone ont créé le Colloque International des Musulmans de l’Espace Francophone (CIMEF).
Le réseau burkinabè des organisations islamiques en population et développement a tenu un séminaire à l’intention des femmes les 17 et 18 novembre derniers. Le thème a porté sur : « le rôle de la femme musulmane dans la promotion d'une culture de la paix ». Pendant deux jours, elles ont débattu sur plusieurs thèmes en rapport avec la paix. A l’ouverture du séminaire, la responsable des femmes du réseau, Adja Sara, a rappelé à l’assistance le caractère pacifiste de la religion musulmane et le bien fondé de la paix dans une société.
Les talibés et les élèves issus des écoles islamiques sont les parents pauvres du système éducatif burkinabè. Formés par milliers, ces jeunes sont restés en marge du système éducatif et sont marginalisés dans la vie institutionnelle. La nouvelle loi d’orientation de l’éducation réglemente désormais ces structures éducatives et offre des perspectives de changement.
La tradition a été respectée cette année encore. Ramatoulaye a accueilli des milliers de fidèles musulmans venus célébrer la fête du Mouloud, l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamed. A l’occasion, une invite particulière a été faite aux musulmans : la pérennisation de la cohabitation entre les citoyens des autres confessions religieuses.
Du 23 au 25 mars s’est tenu à Bustan-e-Mahdi Kouba(espace baptisé par les Ahmadiyya) à Koubri sur la route de Kombissiri la 18è conférence de la Jama’at islamique Ahmadiyya sur le thème « Le Khalifat est-il une institution qui garantit la paix dans le monde ». En prélude à cette rencontre, les responsables de cette communauté et leurs convives de l’étranger ont rencontré la presse pour expliquer la philosophie du Ahmadiyya. Un malentendu lié à une approche philosophique oppose le reste de la communauté islamique aux Ahmadiyyas. Selon leurs détracteurs, la Jama’at Ahmadiyya est une secte suscitée par l’Occident pour contrecarrer l’islam orthodoxe. Pour les responsables Ahmadyys qui ont échangé avec les journalistes le 21 mars dernier, ces allégations sont loin d’être la vérité. Ils estiment qu’ils sont sur la voie tracée par le prophète Mohamed, qui selon eux avait parlé de son vivant de dernier de Mahdi qui allait venir à la fin de temps.
« O les croyants ! On vous a prescrit as-siyain (le jeûne) comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété », c'est ainsi que Dieu s'adresse au musulman dans le coran. Les musulmans considèrent leur religion comme la continuité des autres religions. Moïse. Jésus, Mohammed et bien d'autres prophètes sont reconnus par les musulmans comme étant des envoyés de Dieu. Le Coran rappelle aux croyants musulmans qu'avant eux, d'autres peuples avaient observé le jeûne. Le mois de Ramadan est une période de pénitence prescrite aux musulmans pour se rapprocher davantage de leur seigneur. Pour les musulmans, le Ramadan a été rendu obligatoire à Mohammed le mois de Sabane, deux ans après l'hégire. C'est en cela qu’il est recommandé plus de lecture du livre saint. Dès le premier jour du Ramadan, dans les mosquées, après la prière de l’après midi, les gens se regroupent autour des connaisseurs du coran pour écouter les enseignements contenus dans ce livre. Les lectures varient selon les mosquées. Il y en a qui lisent le Coran et le traduisent dans les langues nationales. La deuxième catégorie de lecteurs le commente à travers des livres de commentaires des textes coraniques.
La Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB), créée en décembre 2005 et qui regroupe plus d’une centaine d’associations étend son champ d’action à l’intérieur du pays. Sitôt après son congrès, elle a pris son bâton de pèlerin pour faire le tour des autorités et expliquer le bien fondé d’une telle structure pour la Oumma au Burkina.
L'abandon de la plainte contre X dans le cadre du dossier Norbert Zongo est une malheureuse décision qui risque d'engendrer des conséquences catastrophiques sur la paix sociale. On semble aujourd’hui ne pas se rendre compte de ce que d’aucuns ont qualifié de chance unique pour avoir échappé à une rupture qui apparaissait irrémédiable. La Commission pour la réconciliation nationale mise sur pied à la suite des travaux du Collège de sages s’était réjouie de constater que la tension sociale était en train de baisser. Pour en arriver là, il a fallu justement baliser le terrain afin que chacun comprenne bien que la paix a un prix. Le cours actuel des événements est à nouveau marqué du sceau de l’oubli. Et comme on le sait, les grandes catastrophes sociales ont souvent été précédées par un moment d’indifférence ou d’apathie des hommes.
L’islam est une religion de justice. La législation islamique en ses grands traits ne diffère pas trop des lois dites libérales. La preuve, un bon musulman est par essence, un bon citoyen. Pour outiller ses membres sur les règles qui régissent le fonctionnement de la justice burkinabè ainsi que les entraves à son action, le Cercle d’Etudes, de Recherches et de la Formation Islamique (CERFI) a convié ses militants à une conférence le dimanche 26 mars sur le thème : « Justice et paix sociale ».
Islam veut dire se soumettre à Dieu. Au Burkina, plusieurs courants s’y trouvent. Il n’y a pas de différence notable entre ces tendances sur le plan de la pratique. C’est sur certains détails que les pratiquants divergent, mais cela est perçu comme une bonne chose. C’est l’effort des oulémas qui a abouti à ces courants (mazab) qui ne font que renforcé la religion de Mohmmed.
Faut-il croire au destin ? Certainement. Celui particulier de Lamizana est là pour l’attester. Selon toute vraisemblance, il n'aurait rien cherché de lui-même, et pourtant tout lui a été donné. Le pouvoir d’abord, par la volonté populaire et les injonctions du destin, il se retrouve à remplacer celui qui l’avait fait venir pour l’aider à créer de toutes pièces, un attribut essentiel d’un Etat moderne : l’armée. Dans les rizières vietnamiennes, une femme qui lisait dans le riz, lui avait déjà prédit un destin hors du commun. Ensuite la considération. Lui qui a dirigé 15 ans durant le pays sans chercher à s’approprier ni rue ni stade, ni place publique a reçu à son enterrement une délirante dévotion populaire. Saurons-nous, nous inspirer de ce modèle à tout point de vue exemplaire. Car si le général a été incontestablement le père de l’Armée, il est aussi sans aucun doute le père de l’Etat burkinabè moderne. Ce sont les outils forgés sous sa direction pour servir de moyens de gestion de l’Etat au service de tous les Burkinabè qui prospèrent encore pour l’essentiel. Sans l’avoir expressément recherché, il a su créer les conditions pour que le Burkina lui reste éternellement reconnaissant. C’est ça aussi la marque des grands hommes.
Le terme de sodomie vient du nom de la ville de Sodome. L’histoire de Sodome et de Gomorrhe, selon la Bible et le Coran, révèle que Dieu a détruit ces deux villes en faisant pleuvoir sur elles, du feu et du soufre. Pourquoi donc ? Selon les deux livres saints, c’est parce que : «Le cri contre Sodome et Gomorrhe s'est accru, et leur péché est énorme ». Les vieillards et les enfants dont Lot était le prophète, «lui dirent : Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions ». Genèse 19.5. Dans la Bible, «connaître» est utilisé dans le sens d'avoir des relations sexuelles. Lot comprit leurs intentions et proposa des membres de sa famille : «Voici, j’ai ici deux filles qui n’ont point connu d'homme; je vous les amènerai dehors, et vous leur ferez ce qu’il vous plaira. Seulement, ne faites rien à ces hommes puisqu’ils sont venus à l’ombre de mon toit». Genèse 19.8. La punition contre ceux qui pratiquent l'homosexualité est la mort, c’est pourquoi Dieu a détruit par le feu Gomorrhe et Sodome, villes où l’homosexualité était largement pratiquée.
Les musulmans, comme à l’accoutumée, ont sacrifié cette année encore aux deux importants rituels de la tabaski : la prière des deux rakats et l’immolation du mouton, le 20 janvier dernier. Dès 8 heures, les places habituellement choisies pour l’accomplissement de cet acte religieux étaient déjà occupées. Hommes, femmes et enfants, comme indiqué dans le principe de l’islam, ont pris d’assaut ces lieux de prière et d’invocation d’Allah.
Soixante dix jours après l’Aïd El Fitr (le Ramadan), les musulmans célèbrent l'Aid El Kebir (la Tabaski). Pour l’occasion, des milliers de fidèles ont pris d’assaut les différents lieux de prière de Ouagadougou. Parés de leurs beaux vêtements, les fidèles se sont acquittés du rituel de deux rakats, écouté les sermons des Imams, assisté à l’immolation du mouton avant de regagner leur domicile pour faire de même.
Le mouton est sans conteste le symbole de l’Aid El Kébir. Pour l’occasion, tout bon musulman qui a les moyens doit perpétuer le geste d’Abraham. A Ouagadougou, dans les différents points de vente de moutons, l’on devinait aisément les prémices d’une fête dans l’abondance. Ambiance d’avant fête.