Cet article s’appuie sur des recherches menées par l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC) dans le cadre du projet OCWAR-T. OCWAR-T est un projet en soutien à la Commission de la Cédéao, financé par l’Union européenne et le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, et coordonné par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ). Le rapport complet peut être trouvé ici.
Insurgents have established bases in an important nature reserve spanning parts of Benin, Burkina Faso and Niger. They pose a growing danger to local ecosystems and people living around the park. The three countries need to collaborate more closely to keep the threat at bay.
Faced with jihadist breakthrough in Burkina Faso, neighbouring states in West Africa's Gulf of Guinea increasingly fear attacks in their own territories. These countries should improve intelligence sharing, strengthen border controls and regain the trust of local populations.
Sahelian militant Islamist groups are threatening border areas of littoral states where grievances held by pastoralist communities may provide an entry point for extremist interests.
In recent years, jihadist groups have gradually shifted from northern Mali toward the centre of the country and then Burkina Faso. An acceleration occurred in 2018, with an increase in incidents in the south-west and flares of violence east of Burkina Faso, raising fears of spreading to Côte d’Ivoire, Ghana, Togo and Benin. Contrary to the discourse on an external threat and the resilience of the brotherhoods, while dozens of nationals of the Gulf Guinea countries have joined jihadist groups in recent years, West Africa’s coastal States have their backs against the wall in the attempt to develop and implement responses to stem the spread of jihadism, starting by learning from the experiences of their Sahelian neighbours.
Le Dahomey, couloir de 670 kilomètres de long sur 200 de large, coïncé entre le Togo et l’immense Nigeria, est un des pays du golfe de Guinée les plus anciennement connus.
La côte est basse, bordée de lagunes, tandis que la zone centrale est formée de plateaux et de monts isolés; la partie septentrionale, enfin, est plus élevée, prise en écharpe par les monts de l’Atacora, culminant jusqu’aux environs de 800 mètres. Dans le Sud particulièrement, l’hygrométrie est forte et la température à peu près constante, bien qu’il y ait double saison des pluies et double saison sèche.
La population du D…
In Benin, the general furor surrounding the 2019 legislative elections held without opposition parties caused many to overlook the fact that Ibrahim Ousmane, a wellknown imam from Cotonou, was ultimately elected to the National Assembly. His decision to run in the elections had sparked intense debates over political participation, the criteria used to select the community’s “legitimate” representatives, and, more broadly, the nature of Islamic religious authority in a minority context. In this article, I use the controversy that erupted in 2019 as a starting point for exploring disputes within Benin’s Muslim community and the dilemmas of Muslim minority politics. These disputes center on how its members can engage with national politics to promote their collective interests and maintain their political autonomy from the state. The crisis can also be understood in terms of a “generational” struggle for religious authority, in a context where there are competing sources of legitimacy.
This article deals with the life story of a reformist Islamic scholar, el Hadj Ibrahim Habib, who was appointed imam of the Zongo Mosque in Cotonou by his father, the sheikh of the Tijaniyyah Sufi order. This young imam has developed new tools of communication and has built a very dynamic organization around him. His mosque has become the center of reformist Islam in the southern part of the Republic of Benin, and members of the da’wa have been strongly involved in Islamic associations. El Hadj Habib, who had lived outside the country for a long time, came to be “reconnected” over the last fifteen years before becoming an important local notable. The complexity of the Islamic landscape in Cotonou cannot be reduced to a dichotomy between Sufi tradition and reformist Islam. As such, El Hadj Habib is a good example of possible links between Sufism and reformism, which have been found in other parts of the continent.
This text explore the forms of a religious pluralism abounding in South-Benin and its manifestations in an urban and frontier area crossed by many cultural influences. The contacts between vodun, Islam and Christianity are bound to the urban development for the last three centuries. In the last few decades, one attends a phenomenal flourishing of new churches in the urban area, dominated in number by the prophetic and Pentecostal movements. The absence of a political instrumentalisation of the religious identities is not doubtless alone to explain the durable and peaceful cohabitation between churches. The civil peace constitutes well the main economic resource of the Benin and politicians are used to protect it.
Le Borgou a été très tôt traversé par les pistes du commerce ouest-africain de longue distance. A partir des histoires de famille de commerçants et des traditions orales des griots confrontées aux sources écrites concernant l'Afrique occidentale, l'auteur retrace les migrations des Wangara, marchands de l'or, du sel, de la kola et des esclaves, et la manière dont s'est construite leur identité collective.
Livre I. - Le bas Dahomey (Le milieu - La communauté isla-mique -) (p. 1-52) Livre II. - Le haut Dahomey (Le milieu - les groupements ethiques - les collectivités et individualités islamiques - Le droit coutumier - Les institutions sociales - Croyances animistes et pratiques médico-magiques) (p. 153-272) Conclusions (p. 272-273) Annexes (1-12, p. 276-291) Bibliographie (Annexe 12, p. 291).
L’apparition de la démocratie au Bénin a favorisé l’émergence des élitesreligieuses et traditionnelles sur la scène publique. Ces dernières ont saisil’opportunité que leur offraient les changements institutionnels au niveau de l’Étatpour s’organiser en groupes d’intérêts et essayer d’améliorer leur situation sociale.Mais leurs ambitions vont bien au-delà de leurs sphères de prédilection, car cesélites religieuses et traditionnelles entendent être associées à l’élaboration despolitiques publiques et participer au développement de l’État béninois. Ce souhaitmet en exergue la probabilité de l’existence d’une gouvernance conjointe ouplurielle, à échelons différents, de la cité, notamment au niveau local, entre élitespolitiques, religieuses et traditionnelles. D’autre part, si la position de l’Étatbéninois à l’endroit des chefferies religieuses et traditionnelles a varié depuis laproclamation de l’indépendance et qu’il leur est reconnu une certaine importance,le statut de ces institutions sociales n’est toujours pas éclairci. Il n’en demeure pasmoins que les gouvernements et les élites politiques au Bénin peuvent avoir uneconception instrumentale de ces relations. Par ailleurs, les élites religieuses ettraditionnelles ne restent pas passives face à l’action de l’État et des élitespolitiques. Aux questions de savoir quand, où et comment ces élites politiques,religieuses et traditionnelles se rencontrent, il peut y avoir plusieurs modalités deréponses qui entraînent à leur tour certaines configurations relationnelles non sansconséquences sur l’État béninois.
This is the first in a joint series of publications by ACLED and the GI-TOC profiling non-state armed groups in West Africa and exploring the intersections between their involvement in illicit economies and the provision of governance. The series brings new material and updated analyses using the ACLED database and qualitative research, examining how armed groups survive in their political and economic environments.
Each paper will examine the evolution, structure and tactics of armed groups, as well as their transnational relationships, means of financing, and governance practices. The series will offer a closer look at Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), bandit groups in north-western Nigeria and Ambazonian separatists in Cameroon, with a summative paper reflecting on broader findings.
Le premier incident sécuritaire attribué à des groupes extrémistes violents a touché le Bénin en mai 2019. En amont, cependant, ces groupes tiraient déjà profit d’activités illicites sur le territoire pour mobiliser des ressources humaines, financières, opérationnelles et logistiques. En plus de lutter contre la menace et de sécuriser les populations et leurs biens, le Bénin et ses voisins devront intensifier leurs efforts pour s’attaquer aux chaînes d’approvisionnement qui permettent à ces groupes de fonctionner et de se financer.
Effectuée dans le cadre d'un partenariat entre OSIWA et Timbuktu Institute African Center for Peace Studies, l’étude exploratoire sur les acteurs religieux face à la pandémie de COVID-19 en Afrique de l’Ouest vise à identifier les ressorts de la collaboration entre l’État et la religion dans la gestion des crises sanitaires de grande ampleur. Au Bénin, cette étude se justifie par le rôle fédérateur des énergies et des croyances que joue la religion, qui lui permet dans certaines circonstances d’élargir sa sphère d’influence, voire d’empiéter sur des plates-bandes qu’on croirait réservées à l’État. La religion au Bénin, qu’elle soit importée ou endogène, tisse et entretient des liens étroits avec le sommet de l’État, tout en tenant en haleine des milliers de fidèles. Ainsi, en contribuant aux côtés de l’État à faire prospérer les politiques publiques ou en contestant des décisions qui contrecarreraient la liberté de culte, les acteurs religieux constituent sans doute une force sociale avec laquelle il faut compter lorsque viennent les heures difficiles de prise en charge de situations sécuritaires ou sanitaires menaçant la vie de milliers de citoyens.
« [...] Longtemps considéré comme un havre de paix, le Bénin se retrouve pris au piège de la menace terroriste, subissant des attaques depuis décembre 2021. Les groupes armés venus du Sahel frappent de plus en plus les pays côtiers du golfe de Guinée et provoquent l’exacerbation des dynamiques conflictuelles dans la région. Le phénomène terroriste prend une grande ampleur notamment dans les zones septentrionales du Bénin, où les attaques prennent de plus en plus des formes de violences extrêmes. La vie quotidienne des populations, la quiétude, la cohésion sociale sont alors hypothéquées, car otages des groupes armés terroristes. [...] Il apparait nécessaire et urgent d’aller à la rencontre du phénomène terroriste au Bénin, d’essayer d’en avoir les clefs de lecture et de compréhension, d’en évaluer les impacts politiques et socio-économiques, et d’entrevoir des perspectives pour une lutte efficace. »
Since 2021, the government of Benin has been battling a violent jihadist insurgency in the north of the country, fueled by a complex mix of political marginalization, religious ideology and long-simmering intercommunal conflicts. Unfortunately, in doing so, it is repeating the same tragic mistakes made over the past decade by its West African neighbors, Mali and Burkina Faso.
Afin que la société civile et les médias puissent jouer un rôle significatif, il est indispensable qu’ils disposent d'informations précises sur l'extrémisme violent.
Elva Community Engagement is proud to share its latest research: An Assessment of the Experiences and Vulnerabilities of Pastoralists and At-Risk Groups in the Atakora Department of Benin. This research was conducted under USAID’s Office of Transition Initiatives’ Coastal West Africa Regional Initiative program. It brings together findings from over 190 key informant interviews and 270 focus group participants in northwest Benin, that examined the vulnerabilities of particular groups as they experience violent extremist organization (VEO) influence. Building on Elva’s previous research in Coastal West Africa and the Sahel, this report illustrates how violent extremism in Benin is now increasingly homegrown.
The West Africa al-Qaeda alliance, known as Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) has deployed a dynamic recruitment and influence strategy in northwest Benin. The research found that pastoralists, unemployed youth, and migrants, figured prominently among the groups in the Atakora department that are at-risk of being targeted by VEO recruitment efforts. VEO propaganda is deliberately leveraging the local discontent created by Benin’s recent policy reforms to modernize its agro-pastoral industry and conserve the fragile ecosystem of the Park W-Arly-Pendjari complex.
Economic development policies that seek to formalize crucial sectors of the economy like commercial agriculture and livestock production, in some cases unintentionally impact livelihoods of some of the most vulnerable groups. These reforms can increase competition over already scarce resources, and sometimes can exacerbate intercommunal tensions and escalate into violence. Increased local tensions are creating more opportunities for non-state actors, particularly VEOs, to exploit vulnerabilities, through circulating dis-/misinformation and the provision of alternative economic livelihoods.
Nonetheless, the war against VEOs is by no means lost. Now is the time for thoughtful adaptation of Preventing and Countering Violent Extremism (P/CVE) responses in Atakora, and this research identified several recommendations that were tailored to the local context, based on needs identified in the primary research.