This paper describes the role marabouts played in the rites of implementation and protection of winye animistic communities and institutions. It shows the different meanings these interventions had throughout history, from an older period where Islam was conciliatory and animistic societies dominant (the example of the village of Kwena, end of the xviith century) and a more recent period where Islam was characterized by proselytism and the will to dominate (the village of Boromo, mid-xixth century). It describes the ritual practices and representations that constitute the basis of the encounter between animistic and muslim communities and gives a detailed description of some of the more important winye institutions (earth shrine and earth priest).
This thesis is the study of arab and islamic culture in moogo country (moosi country) and is composed of four parts : the agents and factors of the introduction of arab and islamic culture in moosi country in the past and today : artisans, shopkeepers from foreign countries as well as pilgrims from mecca, the brotherhoods and islamic associations make up the first part. In the second part the teaching delivered in schools, the curriculum and the contents of the reading and religious materials are examined. The third part concerns the founders of the schools, the social and religious origins of the teachers and pupils, the textbooks, the establishments' resources, the recruiting of the teachers and the students, their didactics, the exams, and the future opportunities open to the students. Finally, the last part is a study of arab and islamic culture, that of the moosi (burkina-faso) as they apply to borrowings, beliefs, marriage, baptism, funerals and inheritance customs.
Arab and Islamic culture is made available to students in several venues. In the Soaw district, there are, on the one hand, the Coranic school which was introduced back in the 16th century by Yarse Muslims, and, on the other hand, the medersa which was founded as late as 2001. Both systems teach Arab and Islamic culture. The difference between the two, however, is that the objective of the former is not to teach Arabic, but to transmit religious knowledge; it does not help learners to find jobs after the completion of their studies. The medersa, on the other hand, teaches how to read and write Arabic with a view to engage in a professional activity. In other words, the Coranic school teaches only religion, and Arabic is translated into and explained in the vernacular teaching language. The medersa teaches religion, Arabic, French and a number of scientific disciplines, which are explained either in Arabic or in French.
La proximité de pays étrangers a fait de la région de Bawku au Ghana une zone propice aux échanges d'idées, de techniques, de produits. On y voit coexister plusieurs religions, et, pour ce qui est de l'islam, plusieurs tendances comme des sunnites, des adeptes de la confrérie tidjane, mais aussi des Wahhabites. L'auteur a cherché à comprendre comment s'est propagé l'islam dans la région de Bawku, où vit un rameau de la famille maraboutique, et à quel point l'enseignement coranique a été un agent important à cet égard. L'étude est fondée sur les données d'enquêtes de terrain menées sur place et d'entretiens avec des musulmans appartenant à la plupart des groupes de population présents dans la ville, dont des descendants des premiers enseignants venus au cours de la période coloniale. Elle évoque les liens entre le Ghana et la Haute-Volta d'alors (Burkina Faso). L'auteur a observé l'évolution de l'instruction musulmane de chaque côté de la frontière et les répercussions survenues à Bawku après l'indépendance (1957), quand une certaine orientation politique, au Ghana puis au Burkina Faso, a favorisé la modernisation des méthodes pédagogiques et des enseignements.
Allahu akbar, « Allah est grand » ou « Allah est le plus grand », est une expression arabe à l’origine ordinaire, entendue quotidiennement, surtout dans des localités où se trouvent les mosquées qui l’utilisent pour annoncer les cinq prières journalières recommandées en islam. Lorsque les groupes armées terroristes prononcent ces mots, ils sont considérés comme un « cri de guerre ». Allahu akbar a pris une connotation négative à cause de son utilisation dans des situations d’une extrême violence, en particulier dans les attaques dites terroristes causant des tueries individuelles ou de masse.
Cet article est inspiré d’une étude de cas de l’attaque armée contre la gendarmerie de Samorogouan au Burkina Faso en 2015, une attaque non revendiquée par aucun groupe armé. A partir d’une recherche essentiellement qualitative, l’objectif de cet article est de comprendre les changements socio- politiques, sécuritaires et religieux liés à l’incantation de Allahu akbar lors d’une attaque armée.
Sous la révolution sankariste, des centaines de scolaires musulmans burkinabè, auparavant militants de l'Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d'Ivoire (AEEMCI), ont commencé à rentrer de ce pays pour poursuivre leurs études à l'université, au Burkina Faso. Dotés d'une expérience en gestion d'associations islamiques en milieu académique, ils trouvent sur place une association islamique non officielle de scolaires, basée à Ouagadougou.
Ce retour a coïncidé avec la création de l'Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) en 1985. Comment le retour de cette diaspora burkinabè a-t-il influencé l'évolution de l'islam en milieux scolaire et estudiantin ? En quoi les autres associations musulmanes en ont-elles été influencées ? Quels sont les signes manifestes de l'impact de la diaspora musulmane sur tout le territoire burkinabè ?
Pour y répondre, nous avons adopté une approche qualitative, en menant des enquêtes de terrain et en faisant immersion dans de nombreuses activités de l'AEEMB dans plus de quinze villes, dont Ouagadougou, Bobo – Dioulasso, Ouahigouya et Koudougou. En outre, des recherches documentaires ont permis d'approfondir notre investigation.
Nous avons constaté que l'AEEMB est présente dans toutes les provinces du pays, dont les lycées publics de ses principales villes et ses universités publiques disposent d'une mosquée en lien avec cette structure. En outre, des milliers de ses militantes portent le voile et fréquentent la mosquée. Enfin, l'Association a des relations avec les autres associations islamiques nationales et sous-régionales.
Au-delà des fondements du Hadj, de son organisation, des rapports entre l'Administration coloniale et les pèlerins de la Mecque, cet ouvrage permet de comprendre l'évolution de l'Islam au Burkina Faso ainsi que ses rapports avec l'Etat laïc.
L'Islam au Burkina Faso s'est développé dans des circonstances difficiles et du fait du nombre important de ses adhérents (55,9% de la population), il fait l'objet de sollicitations diverses.
Ce livre évoque justement le paradoxe toujours constaté entre la laïcité des États, des formations politiques et leur immixtion dans les affaires religieuses.
L'islam introduit en Haute-Volta-Burkina Faso vers les XVe-XVIe siècles n'a connu une stabilité qu'au cours des XVIIIe et XIXe siècles. À l'échelle du pays, l'ouest et le nord ont plus connu cette influence de l'islam comparativement aux autres régions. Ce progrès le l'islam amorcé durant le siècle dernier, d'ailleurs consécutif à l'effervescence islamique dans la boucle du Niger, s' est accéléré pendant la période coloniale. Une telle accélération s'explique par l'ambiguïté de la politique coloniale française, tantôt favorable, tantôt hostile aux musulmans. C'est ainsi que les Tidjanés douze graines ont bénéficié de la bienveillance de l'administration pendant que la répression est observée à l'endroit des Hamallistes. Les musulmans réformistes, au cours des luttes d'émancipation après 1945, ont aussi eu des rapports difficiles avec l'administration. Compte tenu de la nature des liens ainsi évoqués, le R.D.A., le M.O.V. ont eu de bons rapports avec les Harnallistes et les réformistes lorsque les partis politiques ont faits leur apparition. Après le départ du colonisateur, les musulmans se sont regroupés au sein d'une association unique en vue de poursuivre l'oeuvre d'islamisation.
Since the pre-colonial period, socio-historical conditions have led to the political subordination and the social marginalization of Islam. With the arrival of Blaise Compaoré to power, a logic of inclusion of formerly marginalized actors, including those of the Islamic milieu, is established. However, despite this policy being introduced in a context of religious revival, Islam only partially succeeds in liberating itself, as shown by the analysis of the Muslims religious authorities and economic operators' status in the semi-authoritarian regime of the 4th Republic.