id 7990 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/7990 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Bam : deux "Cheikh" ennemis se donnent la main Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1137 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/62 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/113 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2207 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 1993-07-05 Identifiant iwac-article-0003719 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2207 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé A Hamdalaye, deux "Cheikh" en mauvais termes pendant longtemps ont courageusement décidé de passer l'éponge, de se donner la main et de regarder dans la même direction. Un exemple à suivre... Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/329 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/346 Contenu A Hamdalaye, deux "Cheikh" en mauvais termes pendant longtemps ont courageusement décidé de passer l'éponge, de se donner la main et de regarder dans la même direction. Un exemple à suivre... Depuis 1981, année de la disparition de Cheikh Assane Moctar Gansonré, un conflit douloureux oppose le sieur Gansonré Kassams fils du défunt au sieur Gansonré Adama nommé Cheikh par Cheikh Assane Moctar avant sa mort. En 1990, le sieur Kassams, fils du défunt, après ses études à Dakar devait regagner son village Hamdalaye avec le titre de Ckeik où il devait propager l'Islam. Difficile et pénible mission pour ce dernier qui trouvera devant lui son frère Cheikh Adama Gansonré qui semblait déjà être maître du terrain. Face donc à cette crise ouverte, aucune action de développement n'était envisageable dans ce village, tant la situation était très difficile et délicate pour les autorités administratives et les forces de sécurité que pour les ONG et projets. C'est pour permettre aux populations de Hamdalaye de respirer un vent nouveau de paix, et de réconciliation que les deux frères musulmans sont arrivés à une entente le 21 juin dernier à Hamdalaye. Cette réconciliation a été l'objet d'une cérémonie à laquelle participaient le Préfet-maire de Tikaré, les forces de sécurité, le chef de canton de Zitenga, le représentant de l'Imam de Kongoussi, l'Imam de Tikaré, El hadji Sankara Ousséni et de nombreux fidèles. Plusieurs interventions ont ponctué la cérémonie. Le Cheikh Kassams, fils du défunt, après avoir situé la genèse du conflit a dit : "devant Dieu et devant vous tous, je m'engage à me réconcilier avec mon frère. Aussi, je reconnais sans réserve le titre de Cheik au sieur Adama Gansonré qui a été investi par mon père Cheik Assane Moctar. Je demande à Cheik Adama Gansonré de m'accepter, de m'épauler, de me comprendre car nous sommes tous appelés à lutter pour le meilleur, devenir de l'Islam". Non à la division Quant au préfet-maire de Tikaré, il a exprimé sa joie de voir les frères musulmans se réconcilier. Cette crise qui a secoué toute la province du Bam et singulièrement le département de Tikaré a fait l'objet de diverses spéculations au niveau de l'administration. Cette réconciliation entreprise par des hommes de bonne foi est hautement appréciable. Seuls l'unité, l'entente, le respect mutuel devront nous guider à tout moment. Tous les autres intervenants ont souhaité que cette réconciliation ouvre la voie au développement économique, social et culturel. Aucune région, aucun village si importants soient-ils ne peuvent se développer dans la haine, les querelles mesquines. Un appel pressant a été lancé à l'endroit de certains intellectuels, certains hauts-fonctionnaires qui se servaient des querelles mesquines pour leurs intérêts égoïstes, pour qu'ils se mettent à l'écart, car dans le village de Hamdalaye souffle désormais un vent nouveau. Les populations de Hamdalaye sauront dire maintenant non à la division, à la mésentente, aux débats stériles, et oui à l'unité, à l'entente, à la compréhension mutuelle, au pardon et au progrès économique, social et culturel. Puisse cette réconciliation servir d'exemple et surtout d'expériences à tous ceux qui, individuellement ou collectivement souffrent de jour comme de nuit dans les foyers de tension. Nous sommes tous, autant que nous sommes, les enfants d'un même père, d'une même mère. Moustapha Sana AIB/Bam - Kongoussi --