id 7833 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/7833 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Islam béninois : extrémisme ou respect des lois coraniques ? 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Et ses relations avec les autres religions sont paisibles. Cet équilibre est-il menacé ? Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/277 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/305 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/379 Détenteur des droits https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2189 Contenu Au Bénin, l’Islam ne semble pas constituer de foyer d’extrémisme, même au nord du pays où il est majoritaire. Et ses relations avec les autres religions sont paisibles. Cet équilibre est-il menacé ? LE RESPECT des lois islamiques est-il synonyme d'extrémisme ? Voilà la grande question que se posent fidèles et pratiquants de la religion musulmane. Pour le juriste en droit islamique Ibrahim Mouhéboudine, « l'extrémiste est par définition un individu qui extrapole le sens des textes du Coran bien au-delà de l'intention de l'auteur. » Selon lui, « l'extrémisme prône l'application intégrale de la charria (voir lexique ci-contre) et se caractérise par l'intolérance, l'intransigeance et la violence ». Mais il rassure : « Rien de tout cela n'existe au Bénin. » Même son de cloche chez l'islamologue béninois El-Hadj Abdoul-Afis Ambékema et le chef missionnaire de Ahmaddiyya, une communauté musulmane au Bénin, Amir Secundar. « Ce vocable n'existe nulle part », renchérit un journaliste de la radio La Voix de l'islam, Bachirou Gbadamassi. Il estime que ce terme « a tout juste été inventé pour jeter du discrédit sur cette religion qui prend de plus en plus de l'ampleur dans le monde en général et au Bénin en particulier. » Pour El-Hadj Mama Issifou, un sage de la ville de Djougou, « l’extrémisme est une atteinte grave aux libertés élémentaire de toute personne ». Selon lui, le Bénin est un Etat laïc où chacun pratique sans aucune contrainte la religion de son choix. L'islamologue Ambékema le soutient sur ce point quand il affirme que « chacun choisit sa religion sans s'attaquer à qui que se soit » Pour l'Imam intérimaire de Parakou, Saré Yacoubou, « les femmes ne sont plus obligées de se couvrir le visage. Mais une fille en tenue extravagante ne doit pas se présenter à la mosquée au risque de distraire les autres fidèles qui ne seront plus concentrés sur leurs prières ». Raoufou Aliou, un fidèle musulman, précise que le port du voile est un signe de respect mais ne signifie pas qu'on doit couvrir obligatoirement tout le visage. Sur la question du port de barbe, les uns et les autres n’y voient pas une obligation. Selon eux, le prophète avait laissé la sienne pour convenance personnelle mais n’en avait pas fait une obligation aux fidèles. L'islamologue Ambékéma sourit lorsque la question lui était posée de savoir si le port de la barbe n’était pas obligatoire pour tout musulman. El comme réponse il dit : « Si c'était une obligation, est-ce que moi je n'en porterais pas ? Que dira-ton alors d’un imberbe que la nature a privé de lu barbe ?» L'Imam Saré Yacoubou répond aussi qu'en tant que personnalité religieuse, il ne laisse jamais pousser la barbe : « Et pourtant je suis Imam », fait-il remarquer. Au Bénin, les différentes religions se côtoient et vivent en harmonie. « Mes enfants logent avec des chrétiens à la maison : nous sommes les mêmes, chrétiens ou musulmans », affirme l'Imam intérimaire de Parakou, Saré Yacoubou. Abondant dans le même sens, l'islamologue Ambékéma dit qu'il y a « une cohabitation pacifique au Bénin. La preuve, c’est qu'on retrouve dans une même famille des adeptes de plusieurs religions ». En effet selon l'imam intérimaire Saré Yacoubou, si une chrétienne épouse un musulman, elle n'est pas obligée d’aller à la mosquée : elle peut continuer à fréquenter son église. Le journaliste de la Voix de l'Islam, Bachirou Gbadamassi ajoute que « les musulmans vivent en cohabitation avec les autres tout en respectant leurs droits. ». A la question de la cohabitation, des responsables chrétiens répondent qu'ils n’y voient aucun inconvénient. Pour l'archevêque de Parakou, Mgr Fidèle Agbachi, « il y a une paix passive » (lire ci-contre). Le pasteur Bernadin Abayomi de l'Eglise protestante méthodiste conférence ajoute : « On se rend visile lorsqu'un malheur arrive à l'un ou à l'autre, qu"on soit musulman ou chrétien. » Raoufou Aliou, un fidèle musulman à Parakou, raconte pour confirmer ces dires : « J'ai deux cousins musulmans, l'un devenu chrétien et mieux l'autre un pasteur à Parakou. Quand ils reviennent en famille au village, on ne fait aucune distinction entre nous. » Et il raconte pour anecdote que, l'an passé, « un chef animiste du nom de Bambélémou a rencontré l'Imam de la mosquée de Zongo à Parakou et ses fidèles pour leur demander l'union des prières pour le développement de la ville. » La cohabitation se remarque aussi dans les actes que posent les uns et les autres. A Djougou, Bio Jacques (lire page 9), un sage de la ville raconte que lors du sacre du Mgr Paul Vieyra, une forte délégation musulmane, dirigée par l'Imam central, assistait aux cérémonies. Mgr Agbachi avait été invité un jour à une cérémonie de couronnement d’un haut dignitaire musulman. Il n'y était pas pour cause de voyage. « Nous adorons le même Dieu, à quoi bon s'entre-déchirer ? » se demande Bio Jacques. Bachirou Assouma Razack Adjatan, Séraphin Assiongbon L’application de loi coranique en question L'Islam est fondée au VIIe siècle par le prophète Mahomet en Arabie Saoudite. Il est répandu en Asie, en Afrique et en Europe. On estime aujourd'hui à plus de 800 millions le nombre de fidèles musulmans dans le monde entier. L'Islam repose sur le Coran et les recommandations du prophète Mahomet, appelées Sunna. La religion musulmane a été révélée au prophète par Dieu (Allah). Le Coran est, avec la tradition, le fondement de la vie religieuse. Le dogme fondamental de l’Islam est un strict monothéisme. La charria est la loi islamique recommandée par le Coran L'aspect pénal de cette loi n'est pas appliqué au Benin qui n’est pas à ce titre un pays islamique. La charria fixe les droits et devoirs des fidèles et peut être considère comme un véritable « code pénal ». En cas d'adultère, par exemple, la charria exige trois témoins en plus du premier qui a surpris les amoureux pour confirmer l'acte prohibé et passer au jugement des coupables. La charria ne s'applique que dans les pays islamiques, où elle se substitue alors à la constitution de l’Etat et à ses lois. --