id 77175 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/77175 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre L'imam Aboubacar Fofana : "La tabaski, ce n'est pas la fête du mouton" recommande l'imam Aboubacar Fofana Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/76932 Abdoulaye Sangaré Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/46214 Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/46238 Bouaké https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/945 Aboubacar Fofana Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/57943 Le Jour Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 1999-03-24 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67396 Article de presse Identifiant iwac-article-0012053 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/821 Centre de Recherche et d'Action pour la Paix Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Contenu L'IMAM ABOUBACAR FOFANA (COSIM) "La Tabaski, ce n'est pas la fête du mouton" Face à l'inquiétante flambée des prix du mouton qui prévaut en cette veille de Tabaski, beaucoup de musulmans ne savent plus à quel saint se vouer. Les recommandations à ce sujet de El hadj Aboubakar Fofana, imam de la mosquée d'Aghien et porte-parole du conseil supérieur des imams. --- Page 2 --- L'imam Aboubacar Fofana "La tabaski, ce n'est pas la fête du mouton" recommande l'imam Aboubacar Fofana Face à l'inquiétante flambée des prix du mouton qui prévaut en cette veille de Tabaski, beaucoup de musulmans ne savent plus à quel saint se vouer. Les recommandations à ce sujet de El hadj Aboubakar Fofana, imam de la mosquée d'Aghien et porte-parole du conseil supérieur des imams. L'iman Fofana Aboubacar, porte-parole du conseil supérieur des Imams. La question revient sans cesse au niveau de l'opinion sur la dénomination de cette fête. Est-ce la fête du mouton, ou la fête de la Tabaski, et y a-t-il une autre dénomination qui correspond à la réalité religieuse ? L'expression en arabe et que nous avons traduite dans notre langue est Aïd El Ad-ha. Ce n'est pas la fête du mouton parce qu'il n'y a pas que le mouton qu'on tue. On peut tuer un bœuf, un chameau ou encore un cabri. C'est péjoratif de penser que cette fête est celle du mouton. Il n'est écrit nulle part que c'est la fête du mouton. Il est vrai que pendant cette fête, ce sont ces animaux qui sont immolés, mais cela ne peut pas être leur fête. Au plan religieux, on dit la fête du sacrifice. Nous l'appelons Aïd El Ad-ha ou Tabaski, qui signifie la fête du sacrifice et qui est d'origine arabe. Ce mot change d'une région à l'autre. - Aujourd'hui, le marché du mouton connaît une inflation extraordinaire. Quelles sont les recommandations précises en ce qui concerne le sacrifice ? Que peut-on sacrifier ? On peut sacrifier un cabri, un bœuf ou encore un chameau. Mais, il est préférable de sacrifier un bélier sain, tout blanc avec de belles cornes. Le bélier parce que c'est le prophète qui l'a recommandé et c'est ce que Abraham a fait. Vous savez, l'islam est une religion élastique. Il y en a qui ne peuvent pas le faire, mais le mieux serait de le faire. Pour les personnes qui n'ont pas assez de moyens, ils peuvent s'associer à plusieurs pour acheter un bœuf ou un chameau. Ce sont des pratiques acceptables. Mais pas un poulet parce que ça ne traduit pas la valeur du sacrifice. Mais l'essentiel est de faire la fête, même si on n'a rien. Pouvez-vous nous situer sur la valeur religieuse de cette fête, et l'environnement dans lequel elle doit se dérouler ? Il faut d'abord commencer par l'environnement. Vous savez l'islam est une religion qui a pour finalité de faire plaisir à Dieu, d'adorer Dieu et c'est ce que nous dit le Coran. La finalité même de la vie c'est d'adorer Dieu. Et c'est pour cela que Dieu a rythmé notre vie quotidienne par un ensemble d'actes. Chaque jour, il y a cinq prières qui sont également entourées des invocations et des actes sociaux recommandés. Le rapport sexuel avec son épouse est considéré comme un acte d'adoration. Il y a un jour prévu pour renouveler votre fidélité à Dieu. Annuellement, vous avez des périodes riches de spiritualité appelées périodes sacrées. Elles débutent au mois du Ramadan jusqu'à la fin de la fête de la Tabaski. Ce sont des moments riches d'activité. La fête de la Tabaski c'est surtout dans les dix premiers jours du troisième mois, considéré comme le dernier mois sacré. C'est là que le prophète a dit qu'il n'y a pas d'autres jours où Dieu aimerait qu'on fasse des œuvres de piété, comme ces dix premiers jours de la Tabaski. Il est donc recommandé aux fidèles, depuis les premiers jours du mois lumière, de se mettre dans un état de spiritualité par invocation, par actes sociaux, etc. Autrement dit, tout ce qu'on peut faire pour plaire à Dieu, non seulement sur le plan spirituel mais également à tous les niveaux. Malheureusement chez nous, ce sont des choses qui ne sont pas connues. Mais, il faut aussi souligner que ce n'est pas obligatoire. Par exemple, on peut jeuner pendant ces jours, on peut faire des dons, etc. En somme, tout ce qui est recommandé par Dieu. C'est le premier fait. Deuxièmement pendant cette période également, vient le jour de Arafat qui, cette année, sera célébrée vendredi prochain. C'est le jour du pèlerinage par excellence. C'est le jour où la miséricorde de Dieu descend sur l'être humain. Dieu accorde le pardon et Satan devient petit ce jour-là, car toutes ses mauvaises œuvres sont effacées par la grâce de Dieu. Il est recommandé à tous ceux qui ne sont pas à la Mecque de jeuner le jour de Arafat et les pèlerins prient pour leurs parents. Enfin, il y a le troisième jour qui est le jour de la fête de la Tabaski. C'est ce jour que Dieu a donné à l'homme son droit le plus absolu, c'est-à-dire le droit à la vie. Car lorsque Abraham a vu en songe qu'il devait immoler son fils, Dieu envoya l'ange Gabriel lui donner le bélier en remplacement de son fils, et en même temps sauver toute l'humanité, contre le sacrifice humain. Dans le Coran, il est écrit que «le mouton que l'on sacrifie ce jour-là, ce n'est ni sa chair ni son sang qui viennent vers moi, mais c'est la piété dans vos cœurs. C'est la foi qui vous anime quand vous le faites qui m'intéresse». Ces jours sont donc très importants dans la vie du croyant musulman. PROPOS RECUEILLIS PAR ABDOULAYE SANGARÉ COLLABORATION : PN Nombre de pages 2 Description courte L'imam Aboubacar Fofana rappelle que la Tabaski est la "fête du sacrifice" (Aïd El Ad-ha), et non uniquement celle du mouton, car d'autres animaux comme le bœuf ou le chameau peuvent être immolés. Face à la flambée des prix, il recommande aux fidèles de s'associer pour un sacrifice ou de privilégier la piété et la foi, l'essentiel étant de célébrer. La valeur de cette fête réside dans l'intention et la dévotion du cœur, et non dans la chair ou le sang de l'animal. --