id 77043 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/77043 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre El Hadj Aboubacar Fofana, imam de la mosquée d'Abidjan : "Être porteur de grand boubou ne veut pas dire qu'on est étranger" Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/64649 Bourahiman Ouattara Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 Aïd al-Adha (Tabaski) https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/23600 Grande mosquée des II-Plateaux Aghien https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/48424 Coup d'État de 1999 en Côte d'Ivoire https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/945 Aboubacar Fofana Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/57943 Le Jour Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2000-03-17 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67396 Article de presse Identifiant iwac-article-0011979 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/821 Centre de Recherche et d'Action pour la Paix Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Contenu FÊTE DE LA TABASKI "Porter un grand boubou ne veut pas dire qu'on est étranger" selon l'imam El Hadj Aboubacar Fofana --- Page 2 --- El Hadj Aboubacar Fofana, imam de la mosquée d'Abidjan «Être porteur de grand boubou ne veut pas dire qu'on est étranger» A l'instar des autres musulmans de Côte d'Ivoire, ceux de Cocody ont célébré hier jeudi, l'Aïd El Kébir ou la fête de la Tabaski. El hadj Aboubacar Fofana, imam de la mosquée d'Abidjan, a invité les hommes politiques, à bannir toute forme d'exclusion dans leurs discours. Le mouton est immolé après la bénédiction de El Hadj Aboubacar Fofana, imam de la mosquée d'Aghien aux Deux-Plateaux. Cet acte de piété a libéré hier jeudi 16 mars, les musulmans qui ont aussitôt regagné leur famille respective pour fêter, enfin, la Tabaski ou l'Aid el Kébir. Mais auparavant, le guide spirituel a recommandé aux adeptes de l'islam le sens du partage et de la tolérance: «Faites un geste aux voisins, à toutes les familles et aux pauvres. Tendez la main, même aux chrétiens qui sont nos frères. La religion musulmane n'est pas une religion de malédiction. Pardonnons à ceux qui nous offensent». L'imam Fofana, s'inspirant du Coran a surtout demandé aux fidèles musulmans de résister à toutes sortes de provocations. «Nous devons résister aux actes diaboliques pour demeurer des musulmans sains; nous devons résister à toutes les épreuves qui s'opposent à nous aujourd'hui», a-t-il lancé. L'actualité politique plus retenu l'attention de l'imam. La Côte d'Ivoire, a-t-il indiqué, traverse une période difficile que «certains voudraient transformer en une confrontation religieuse». Le guide spirituel s'est d'ailleurs fait écho de «rumeurs» selon lesquelles «les musulmans vont faire de leur viande un acte satanique contre les chrétiens». L'imam a ensuite dénoncé les dérives politiciennes qui tendent à diviser les Ivoiriens. «Le 24 décembre 1999 (chute de l'ancien régime au pouvoir) était pour nous un espoir. Mais, de plus en plus, nous sommes inquiets avec ce qui se passe», a déclaré El Hadj Aboubacar Fofana. Il a alors tenu à édifier la conscience de tous: «Être porteur de grand boubou ne veut pas dire qu'on est étranger. Donc quand on porte une carte d'identité à Treichville, on n'est pas forcement étranger car les musulmans sont fondateurs de ce quartier». L'imam a alors déploré le fait que des forces de l'ordre, arrachent des cartes d'identité et enferment des gens «tout simplement parce qu'ils sont porteurs de boubou». De son avis, les acteurs politiques doivent plutôt penser à leur programme de société et non chercher à diviser le peuple. Au sujet de la nationalité, El Hadj Fofana a affirmé sans ambages que «les étrangers sont des étrangers. Les Ivoiriens sont des Ivoiriens. On ne peut pas se mélanger. Il ne faut donc pas traiter une partie de la population d'étranger et faire croire que les étrangers veulent envahir le pays. C'est archi-faux. Personne ne voudra donner le pays à qui que ce soit». Puis le chef religieux a formulé un vœu: «Acceptons nous les uns les autres. Que le problème ne soit pas religieux, ni ethnique ou régional». Pour lui, il faut bannir toute forme d'exclusion pour éviter de tomber dans la situation qu'on connaissait sous l'ère de l'ex-président Bédié. BOURAHIMAN OUATTARA El Hadj Aboubacar Fofana, imam de la mosquée d'Aghien: «Le mélange entre Ivoiriens et étrangers n'est pas possible» Nombre de pages 2 Description courte À l'occasion de la Tabaski en Côte d'Ivoire, l'imam El Hadj Aboubacar Fofana a prêché la tolérance, le partage et la cohésion sociale. Il a vivement critiqué les discours politiques d'exclusion et les tentatives de division religieuse, dénonçant notamment l'amalgame entre le port du boubou et le fait d'être étranger. L'imam a appelé les dirigeants à bannir toute forme d'exclusion et à œuvrer pour l'unité nationale afin d'éviter les conflits. --