id 76981 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/76981 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Écoles coraniques : une journée dans les "médersa" Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/64649 Bourahiman Ouattara Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/23634 Organisation des Établissements d'Enseignement Confessionnel Islamique en Côte d'Ivoire https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/56 Enseignement confessionnel islamique Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/57943 Le Jour Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 1999-01-11 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67396 Article de presse Identifiant iwac-article-0011929 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/821 Centre de Recherche et d'Action pour la Paix Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Contenu Gros plan sur les écoles coraniques Les écoles confessionnelles islamiques appelées communément Medersa fleurissent en Côte d'Ivoire. Près de 500 établissements dans la seule ville d'Abidjan. Comment fonctionnent ces écoles ? Qu'enseignent les promoteurs aux élèves ? Nous avons passé une journée dans quelques unes de ces écoles à Koumassi. --- Page 2 --- Ecole coraniques Une journée dans les «Medersa» Les écoles confessionnelles islamiques appelées communément Medersa fleurissent en Côte d'Ivoire. Près de 500 établissements dans la seule ville d'Abidjan. Comment fonctionnent ces écoles ? Qu'enseignent les promoteurs aux élèves ? Nous avons passé une journée dans quelques unes de ces écoles à Koumassi. Debout près de leurs tables-bancs, les 105 élèves de la classe de CE1 de l'école coranique «Sabil Nadja» saluent leur maître. D'une seule voix. L'école, se trouve quelque part dans une cour commune à Koumassi, près du Lycée moderne. C'est mercredi. L'Education nationale a mis les élèves du cycle primaire au repos. Mais à «Sabil Nadja» les cours ont déjà commencé, à huit heures du matin. Difficile de l'extérieur de savoir que dans cette cour familiale se cachent des salles de classes. C'est que la concession est celle des parents du fondateur de l'école coranique «Sabil Nadja». Et ils la partagent avec les 195 élèves de l'établissement. Des jeunes filles et garçons de quatre à huit ans en moyenne, repartis en trois classes (la maternelle, CE1 et CE2). Des classes qui sont, en réalité, deux chambres à coucher et une cuisine centrale de 20 m2 environ, aménagées. Ici, Les élèves portent des uniformes de couleur jaune. Et les filles portent le voile. Récitations collectives et lectures en arabe, les élèves s'étouffent dans un tintamarre assourdissant. Au programme des cours : grammaire arabe (conjugaison, construction de phrase...) à la littérature arabe (lecture, écriture, récitation...). Le programme de l'enseignement général rarement est ébauché. Les sciences naturelles, mathématiques, physiques, l'histoire et la géographie sont enseignées dans le secondaire. Toujours en arabe. Le français ? Un peu mis de côté. Pour améliorer leur niveau dans la langue de Molière, certains élèves d'écoles confessionnelles suivent des cours du soir, dans des établissements laïcs. Karim Mariko, directeur de Sabil Nadjah, lui fait appliquer strictement, le programme du jour. L'école Al-Ane-Ware-Charif à Marcory Remblais, une baraque où sont éduqués près de 200 enfants. Les élèves ont droit à une pose d'un quart d'heure à 10h. Puis ils rejoignent leurs parents à midi. Les cours reprennent dans l'après-midi à 14h30 et s'interrompent à 17h. Près de 500 écoles confessionnelles islamiques sont dénombrées à Abidjan, selon Aboubakar Sidiki Konaté, président de l'Organisation des établissements d'enseignement confessionnel islamique en Côte d'Ivoire (OEECI). Elles sont dans la plupart des cas, en piteux état. A l'image de l'école Al-Ano-War-Charif qui signifie «éclat du jour» du côté de Marcory-Remblais. Deux baraques dont les toitures sont en rouille et perforées. Salles de classes sableuses, tables-bancs fabriqués expressément, sans esthétique. Le cadre est loin d'être un centre d'éducation. Et pourtant, 200 enfants y croupissent à longueur de journées pour suivre les enseignements islamiques. «Quand il pleut, nous arrêtons les cours parce qu'il y coule abondamment», déplore Amadou Tirra enseignant dans cette école. Ainsi va le quotidien des écoles coraniques d'Abidjan. BOURAHIMA OUATTARA Nombre de pages 2 Description courte Ce texte examine les écoles coraniques (Medersa) en Côte d'Ivoire, particulièrement à Abidjan où près de 500 établissements sont recensés. Souvent logées dans des locaux précaires et aménagés, ces écoles dispensent un enseignement intensif principalement axé sur la grammaire et la littérature arabes ainsi que les études islamiques. Le programme général et le français y sont souvent secondaires, et les conditions d'apprentissage peuvent être difficiles. --