id 71991 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/71991 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre El Hadj Bema Fofana, président de Firdaouss : "Trop c'est trop, on a trop volé les pèlerins" Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/71459 Abou Traoré https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/71446 Coulibaly Zoumana Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/29 Hadj https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/46223 Bema Fofana https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/46205 FIRDAOUSS https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/76280 Gouvernement https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15 Corruption https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/76268 Politique Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/57944 Le Jour Plus Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Frédérick Madore Date 2006-11-03 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/67396 Article de presse Identifiant iwac-article-0010444 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/821 Centre de Recherche et d'Action pour la Paix Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Français Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/298 Côte d'Ivoire https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/319 Ghana https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/395 Sénégal https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/23691 Abobo https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/63382 Touba https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/269 Abidjan Contenu El Hadj Bema Fofana, président de Firdaouss "Trop c'est trop, on a trop volé les pèlerins" Le communiqué du Conseil des ministres du 25 octobre dernier relatif aux dispositions financières d'apurement des dettes des éditions 2004 et 2005 du Hadj suscite une levée de bois vert du côté des organisateurs du pèlerinage. Dans cet entretien, le président du Firdaouss, El Hadj Bema Fofana crie à l'exclusion et dénonce les "mauvaises pratiques" autour du 5e pilier de l'islam. Le dernier conseil des ministres du 25 octobre fait état du remboursement du manque à gagner au cours des Hadj précédents. Que vous inspire cette démarche du gouvernement ? Cette démarche est louable. Mais je constate seulement malheureusement que l'on n'a pas tenu compte de notre situation. Bien que nous soyons concernés par ce problème. Nous avons eu des difficultés en 2004. Et nos pèlerins ne sont pas partis. Par la faute du ministre de tutelle et aujourd'hui, je m'étonne de la suite après toutes les démarches que nous avons faites. Nous avons gagné le procès et remboursé une partie du montant qui était dû. Il y a un reliquat à payer. Nous avons approché un cabinet qui a pris le dossier en main et qui a introduit une requête auprès de la Primature. Je m'étonne que le communiqué ne fasse pas cas de cette situation. C'est un dossier qui a fait la Une des journaux. Tout le monde sait qu'il y a un reliquat à payer encore que dans notre cas, ce n'est pas de l'argent perdu puisque cela va être remboursé. Nous avons donc demandé que l'Etat se substitue à l'Arabe et rembourse dans un premier temps puisque l'Arabe nous a donné un échéancier sur trois ans. Ce qui n'arrange pas du tout les pèlerins dont certains sont décédés. Si aujourd'hui l'Etat décide d'apurer les arriérés, je pense automatiquement que notre situation devait se retrouver là-dedans. Quel est réellement votre situation ? Il y a d'abord un ensemble de 140 millions que nous avons expédiés à notre avionneur. Et lui, il a émis un chèque d'un montant de 130 millions à l'ordre du consul général de Côte d'Ivoire qui malheureusement n'a pas présenté le chèque. Cela a entraîné tous les désagréments que nous avons connus. Nous en avons suffisamment parlé. Nous sommes allés au procès que nous avons gagné. L'Arabe a été obligé de payer une première tranche de 41 millions que nous avons restituée aux pèlerins. Il reste à ce jour un reliquat de 98 millions que notre cabinet demande à l'Etat de préfinancer et d'attendre par la suite le remboursement qui sera fait selon l'échéancier de l'Arabe. Je vois dans le communiqué des remboursements de frais d'hébergement d'un montant de 33.941.000 F, j'avoue que je ne comprend pas. Revenons en 2004 lorsque le ministre à l'époque a mis en place toute une stratégie pour nous empêcher d'organiser le Hadj. Le circuit qui avait été mis en place ne pouvait que nous être préjudiciable. Il était, tel que personne ne pouvait voyager ou avoir son visa s'il n'avait pas payé les frais d'hébergement. Je m'étonne qu'on dise qu'il y a des arriérés de 33 millions qui concernent le volet hébergement. Je ne peux pas le comprendre et l'accepter parce que je vais vous le dire, en 2004 moi-même qui suis devant vous, j'étais organisateur, le ministère a exigé que je paye d'abord l'hébergement avant qu'on me donne mon visa. Il en est de même pour tous les démarcheurs qui étaient avec moi. Il n'était donc pas possible en 2004 de voyager sans avoir payé l'hébergement. S'il se trouve que des personnes sont passées dans les mailles de la tutelle, c'est en complicité avec le ministre à l'époque. Et je ne peux pas comprendre que le ministère qui était en situation de monopole, qui avait signé des engagements pour mille cinq cent pèlerins se soit retrouvé avec 1600 pèlerins. Tout le monde ne peux pas comprendre qu'un tel bilan qui soit déficitaire et qu'on demande encore à l'Etat de prendre en charge ce montant. Deuxièmement, je reviens sur le problème de Air Universal à qui on demande un montant de 84 millions concernant toujours 2004. Et cela c'est toujours le fait du ministre de l'époque parce que cette compagnie était pratiquement en monopole. Le fait de retenir les passeports et les dossiers des gens et de ne pas les acheminer au consul pour avoir les visas a entraîné les retards. Air Universal sait tout cela. C'est le fait pour qu'ils aient ce marché. Ils ont été obligés de monopoliser leur avion à l'aéroport. Cela, c'est de leur faute, ce n'est pas le fait de quelqu'un d'autre. Ils sont venus avant la date. S'ils sont restés et que cela a occasionné des frais, je ne peux pas comprendre pourquoi on demande à l'Etat de prendre cela en charge. Pour revenir au dossier des 165 millions qu'on réclame pour 2004, nous étions ensemble au bilan du Hadj lorsque Air Universal a réclamé ce montant. Mais je dis qu'en 2004, nous ne sommes pas partis par le fait du ministère. En 2005, nous avons négocié avec lui. Et la veille du dernier vol, le ministère a convoqué l'avionneur avec lequel il était en partenariat. Ils sont venus au ministère et le ministre leur a posé la question de savoir combien de pèlerins, il restait pour 2004. Il faut rappeler qu'en 2004, les pèlerins avaient payé exclusivement le transport avec moi. Tout le reste a été payé entre les mains du ministre Gnonkonté. En 2005, il a demandé combien de pèlerins il restait au titre de 2004. Nous lui avons dit qu'il restait 170 pèlerins. Il a demandé une participation de 400.000 F par pèlerin de manière à pouvoir les prendre en charge dans le dernier vol. L'information n'est parvenue qu'à 19h, je l'ai répercutée. Le lendemain, pendant que j'étais en train de collecter les fonds, le ministre a fait décoller son avion au deux tiers vide, un avion de 362 places avec 124 pèlerins. S'il avait accepté de prendre nos pèlerins, ne serait-ce qu'à 400.000 F par pèlerin, cela faisait à peu près 62.400.000 F qui serait venu en déduction au montant que réclame aujourd'hui Air Universal. Puisqu'il avait déjà loué l'avion, il était obligé de payer la totalité. C'est révoltant aujourd'hui de voir que par la faute du ministre de tutelle, on demande à l'Etat de payer. Au moins dans notre cas, ce n'est pas une charge définitive puisque cela va être remboursé. C'est l'échéancier qui pose problème. Les gens ont raconté que j'avais détourné les fonds. Toute la Côte d'Ivoire sait aujourd'hui y compris le ministre Dja Blé de l'Intérieur qui sait qu'il m'a reçu et qui a dit, effectivement que je n'avais pas détourné cet argent. Sur les 130 millions, 41 ont été payés, le reliquat doit être payé sur trois ans. Que l'Etat a décidé aujourd'hui d'appuyer ces associations. Je pense qu'il est normal que cela rentre dans ce cadre-là et qu'on puisse avancer. Ensuite, que le dossier soit confié à l'agent judiciaire du trésor qui va récupérer les fonds. Ce qu'il faut noter également, c'est qu'en 2004, la banque qui était en situation de monopole nous avait dit que le Riyal était à 200F. Sur cette base, le premier versement qui m'a été fait devait être de l'ordre de 60 millions, on m'a payé 41.710.993 F. J'ai donc un manque à gagner de près de 18 millions dû à la différence de change. C'est dire qu'à ce jour, même s'il était payé, il y a toujours un manque à gagner de près de 32 millions. Je demande à l'Etat de prendre cela en charge dans le cadre de l'apurement des dettes. Si on peut payer par la faute du ministre de l'époque avec la complicité de quelques personnes cette somme, je pense qu'on prendra en compte d'autres situations. Avez-vous entrepris des démarches auprès des autorités dans le sens de la réparation du préjudice dès que le communiqué est passé ? J'ai adressé une lettre au Premier ministre avec ampliation au ministre de l'Administration du territoire. J'ai animé une conférence de presse au cours de laquelle j'ai expliqué la situation aux journalistes qui vont en faire l'écho auprès de la population. Pour que les gens comprennent qu'il y a une injustice qui n'est peut être pas du fait du ministre actuel. Mais, j'estime qu'il serait juste qu'on parle de cette situation qui est la même que celle que nous avons vécue ensemble que les pèlerins de 2004 et de 2005. J'ai suffisamment démontré que l'on m'a empêché de le faire pour diverses raisons. Parce que j'ai dit qu'on peut organiser le pèlerinage à moindre coût. Cette année, nous sommes à 1.700.000 F. Je trouve que c'est excessif. Pour un pays qui est en guerre depuis quatre ans, où le café et le cacao ne se vendent pas ainsi que le coton et l'anacarde. Les gens ont tous les problèmes. Et c'est ce moment qu'on trouve le moyen d'augmenter le coût du Hadj à 1.700.000 F. Je ne suis pas d'accord. Justement par rapport au Hadj 2006, quel est votre point de vue sur l'organisation proprement dite ? Satisfecit, je ne crois pas. On m'a encore refusé l'agrément cette année. Moi, je situe mon action dans le temps. Je ne suis pas dans ce milieu pour me faire de l'argent. Mais je constate que certains y sont pour ce faire essentiellement de l'argent. J'ai lu une publicité d'une organisation d ans un journal qui relève qu'elle organise le Hadj à 1.500.000 F. Ainsi que d'une autre association qui l'organise à 1.700.000 F, mais un pèlerinage de luxe. On peut donc organiser le Hadj à moins de 1.700.000 F. Je considère qu'il faut 1.500.000 F pour le Hadj. Et je pense que c'est pour tout cela qu'on m'empêche de travailler. Je suis contre cela parce que j'estime que c'est du vol. Je ne peux pas comprendre, à côté de nous, le Ghana est à 1.150.000 F, les autres pays sont à 1.500.000 F. On me dira certainement que le Sénégal est à plus d'un million de francs. Mais, au Sénégal, le Hadj est subventionné par l'Etat. Ce qui n'est pas le cas en Côte d'Ivoire. Je connais également le prix des maisons et des billets d'avion. A tous les niveaux, il y a une surfacturation. Je trouve que ce n'est pas normal. ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ABOU TRAORÉ COLL : COULIBALY ZOUMANA *** Insécurité à Abobo Où est passée Doumbia Mawa Depuis le 1er octobre, Doumbia Mawa né le 18 août 1988 à Touba de Doumbia Y. commerçant et Massandjé F. ménagère est introuvable. Et ce, après plusieurs reports. Selon ses proches, elle a été menacée dans le mois d'août par un premier groupe de gens en tenue militaire et armé de kalachnikovs avaient menacé la famille de Mawa, après avoir battu celle-ci à sang. Ce qui lui a valu une hospitalisation du 6 au 21 août dans un centre de santé de la place. Contre toute attente, après sa période de convalescence, un autre groupe de cinq jeunes gens en treillis et armés de kalachnikovs, selon des témoins fait une nouvelle descente dans la cour des Doumbia sis à Abobo (Abidjan) dans la nuit du 15 au 16 septembre vers 2h30 minutes du matin. « Ils ont menacé Mawa Doumbia, qui selon leurs propos serait une activiste d'un parti de l'opposition. Elle a suivi un interrogatoire très serré et a reçu quelques paires de gifles. Aussi, lui ont-ils dit que la politique n'est pas un jeu d'enfant et que leur prochaine descente dans la cour des Doumbia sera très rude », rapportent ses proches. Depuis cette descente musclée, Mawa Doumbia est portée disparue, ses parents et voisins toujours à sa recherche, se disent très inquiets pour sa vie. A. T. Nombre de pages 1 Pages 6 Description courte El Hadj Bema Fofana, président de Firdaouss, dénonce les "mauvaises pratiques" et le "vol" autour de l'organisation du Hadj, notamment pour les éditions 2004 et 2005. Il critique le communiqué du Conseil des ministres du 25 octobre sur l'apurement des dettes, car Firdaouss en est exclu malgré un procès gagné et un reliquat de 98 millions de F CFA dû à la faute d'un ancien ministre, ainsi qu'un manque à gagner de 18 millions lié au change. Fofana conteste également le coût excessif du Hadj 2006 (1,7 million de F CFA), qu'il juge être du "vol" comparé à d'autres pays, et affirme être empêché d'organiser le pèlerinage en raison de sa position. --