id 7107 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/7107 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre A l’écoute du gouvernement : la République du Bénin est un Etat laïc respectueux des libertés religieuses Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/14719 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/83 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/5 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/109 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/44 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2189 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1681 Date 1996-01-18 Identifiant iwac-article-0003274 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Commentaire du ministère chargé des Relations avec les institutions, Porte-Parole du Gouvernement Détenteur des droits https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2189 Contenu (Commentaire du ministère chargé des Relations avec les institutions, Porte-Parole du Gouvernement) Depuis l’avènement de la démocratie au Bénin, la journée des religions traditionnelles est fêtée tous les ans. Toutefois, pour la première fois, elle a été institutionnalisée et fêtée comme telle le 10 janvier 1996, c’est-à-dire chômée et payée sur toute l’étendue du territoire national. Cette évolution intervenue sur la base d’une décision du Conseil des ministres a été évidemment accueillie très favorablement par les pratiquants du culte ancestral et tous ceux qui nourrissent une certaine sympathie vis-à-vis dudit culte. En revanche, certains compatriotes lui ont réservé un accueil allant d’une indifférence plus ou moins marquée à la franche réprobation. En, réalité, ces réactions négatives posent implicitement le problème du sens et de la portée de la fête des religions traditionnelles dans notre pays. La signification et la portée de cette fête ne peuvent être appréciées que par rapport aux dispositions de la Constitution du 11 décembre 1990, texte qui fixe les règles régissant les activités des citoyens et des pouvoirs publics dans notre pays. Son article 2 indique: «La République du Bénin est une et indivisible, laïque et démocratique». Dans le même sens, l’article 23 dispose: «Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion, de culte, d’opinion et d’expression dans le respect de l’ordre public établi par la loi et les règlements. L’exercice du culte et l’expression des croyances s'effectuent dans le respect de la laïcité de l’Etat.» Ces deux dispositions posent les deux principes de la laïcité de l’Etat et de la liberté du culte. Ce qui est intéressant, c’est de s’interroger sur la manière dont ces principes sont appliqués par le gouvernement du Renouveau démocratique. En effet, ces principes affirmés également dans la Loi fondamentale du 26 août 1977 n’ont pas empêché les autorités politiques du régime défunt d’être à l’origine des tracasseries dont furent l’objet les responsables de diverses confessions religieuses. Au nom d’une soi-disant lutte contre la féodalité et la sorcellerie et parce que pour les marxistes «la religion est l’opium du peuple», de nombreux citoyens ont été persécutés, parfois arrêtés et torturés. Et pourtant, l’article 135 de la Loi fondamentale affirmait: «les citoyens de la République populaire du Bénin ont la liberté de pratiquer une religion. Ils ont la liberté de ne pas pratiquer de religion». A cet égard, le Gouvernement du Renouveau démocratique met en oeuvre effectivement le principe de la liberté de culte. Il permet aux adeptes des différentes religions de s’épanouir et d’exercer leur culte sans aucune entrave. Dans le même sens, il prend des dispositions pour que les grandes fêtes religieuses correspondent à des jours déclarés fériés. La décision du Conseil des ministres du mardi 09 janvier s’inscrit parfaitement dans cette logique. Par ailleurs, pour bien mesurer la portée réelle de la décision, il faut garder à l’esprit deux considérations essentielles: Sur une population d’environ 5.000.000 d’habitants, 61% pratiquent les religions ancestrales, 23% sont chrétiens et 15% sont musulmans. De ce point de vue, l’institutionnalisation de la fête des religions traditionnelles devrait être comprise comme un acte d'équité. Ce sens de l’équité est d’autant louable que dans leur grande majorité, les gouvernants actuels sont pratiquants du christianisme ou de l’islam. La deuxième considération dans le fait que cette institutionnalisation de la fête des cultes traditionnels traduit l’esprit de tolérance constamment prôné par le gouvernement du Renouveau et qui est un instrument nécessaire de la paix sociale. Nous devons plus que jamais développer cet esprit de tolérance, dans l'acceptation de nos différences, pour la construction d’un Bénin uni et prospère. --