id 7035 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/7035 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Affrontement entre "Zangbéto" et musulmans à Porto-Novo : le ministre de l'Intérieur prône la coexistence pacifique Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1544 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1461 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/2039 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/44 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/14471 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/113 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/115 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/116 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2189 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1681 Date 1993-04-21 Identifiant iwac-article-0003239 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Le drame, né d’un différend entre un musulman- membre de la secte «Zangbéto»-et ladite secte, trouverait ses racines parmi les fauteurs de troubles invétérés de Porto-Novo. La descente du ministre de l’Intérieur, Richard Adjaho, sur le terrain hier, a permis de cerner quelque peu les origines ainsi que les tenants et les aboutissants du brusque déferlement de violence dans la capitale politique. Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/385 Détenteur des droits https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2189 Contenu Le drame, né d’un différend entre un musulman- membre de la secte «Zangbéto»-et ladite secte, trouverait ses racines parmi les fauteurs de troubles invétérés de Porto-Novo. La descente du ministre de l’Intérieur, Richard Adjaho, sur le terrain hier, a permis de cerner quelque peu les origines ainsi que les tenants et les aboutissants du brusque déferlement de violence dans la capitale politique. Point n’est besoin de revenir sur les faits relatés dans notre édition du mardi 20 avril 1993. Le ministre de l’intérieur, accompagné des directeurs de la police et de la gendarmerie et des sages de la ville ainsi que des responsables politico-administratifs, a fait le tour des lieux où s’étaient produits d’importants dégâts. Après cette visite, une séance de travail a réuni tout le monde à la salle de conférence de la préfecture de Porto-Novo. Le préfet du département, Godfried Johnson, dans une introduction liminaire, a rappelé les faits qui avaient dégénéré en affrontements entre les communautés Goun et musulmane, et les efforts déployés jusque-là pour apaiser la tension. A la date d’hier, on a enregistré un mort, Togbé Firmin, décédé dimanche dernier des suites de blessures, douze blessés, 44 interpellations dont deux femmes. Pour le préfet du département, il faut multiplier les rencontres, analyser le problème à la base, puis situer les responsabilités. La visite du ministre, dira-t-il, n’est qu’un prélude à une série de séances de travail en vue de cerner tous les contours du problème posé. Le ministre Adjaho, prenant à son tour la parole, a déclaré qu’il est venu faire un constat, rencontrer les différentes structures de Porto-Novo, et contribuer à l’apaisement de la situation. Il a félicité le préfet, les forces de sécurité publique et tous ceux qui ont oeuvré à calmer la tension. Il a par ailleurs prôné le calme et la compréhension. Adissa, le fauteur de troubles M. Yèkèdo, le président du culte «Zangbéto», a pris le premier la parole pour exposer sa version des faits. Selon lui, le «Zangbéto» joue le rôle de gardien de nuit depuis des temps immémoriaux. Cette secte est arrivée à Porto-Novo depuis 1610 avec Tê-Agbanlin. Les musulmans n’ont jamais voulu du» Zangbéto», Celui-ci, jouant le rôle de la sécurité la nuit, pourrait les prendre la main dans le sac. M. Yèkèdo a révélé que deux jeunes musulmans se sont spécialisés dans les incendies de couvents» Zangbéto». Leurs parents sont venus à plusieurs reprises supplier les responsables «Zangbéto» pour un pardon. Seulement voilà, lors des cérémonies annuelles qui durent neuf jours, il est de coutume que les adeptes fidèles fassent des rites de purification à l’intention de ceux qui ont violé les règles et les principes du couvent. C’est ce qui a été à la base des caricatures pour démontrer que c’est un musulman qui a profané les lieux. Cela a suffi pour déclencher la vague de violence dès vendredi 16 avril dernier. Pourtant, il y a eu les journées de mercredi et de jeudi! Le responsable de la communauté musulmane, Baba Adimi, s’est contenté de rappeler au ministre les démarches qu’il a eu à effectuer en direction du préfet, du chef-circonscription, du ministère de l’intérieur, du comité des sages et même de la présidence de la République. Idem pour le porte-parole des sages de Porto-Novo qui ont, très tôt, mis sur pied un comité de crise et de réconciliation que dirige Urbain Karim da Silva. Pour le porte-parole des cinq dynasties du Palais royal de Honmè, la situation est suffisamment grave parce que les fauteurs de troubles menacent d’intervenir dans le Palais. Il urge donc de prendre des dispositions de sécurité. La grande révélation est venue de messieurs Jean-Pierre Agondanou et de Moucharaf Gbadamassi qui, dans leurs interventions, ont indexé un certain Adissa, le principal fauteur de troubles. Selon eux, il a recruté des jeunes, les a mobilisés pour les embarquer dans un véhicule immatriculé J 5020 RB. Les forces de sécurité ont été informées en temps opportun, mais hélas! Adissa continue d’organiser les «casses,» continue de faire ce qu’il veut dans la ville de Porto-Novo. Messieurs Agondanou et Gbadamassi, respectivement membre du comité des sages et président de l’Association de développement de la ville de Porto-Novo, après avoir condamné «les éléments incontrôlés et incontrôlables» qui troublent la quiétude des populations, ont invité le ministre de l’intérieur à prendre des dispositions urgentes, notamment pour mettre la main sur le sieur Adissa. Le ministre Adjaho a, séance tenante, donné l’ordre aux directeurs de la gendarmerie et de la police pour qu’ils mettent tout en oeuvre pour arrêter le fauteur de troubles, qui aux dires des anciens de la ville de Porto-Novo, saccage et incendie à la fois mosquées, écoles coraniques et couvents de «Zangbéto» . En fait de confusion c’en est une, car tout observateur averti a constaté qu’il existe véritablement entre les deux communautés une volonté de coexister pacifiquement Le ministre Adjaho a renouvelé sa confiance aux responsables de la ville à divers niveaux pour qu’ils tentent le tout pour le tout afin que la situation ne se dégrade davantage. Il a souhaité d’autre part qu’une délégation aille présenter les condoléances à la famille de la victime puis saluer les blessés. Il a enfin promis retourner sous peu à Porto-Novo pour des séances de travail plus approfondies. Pages 1 3 --