id 6456 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/6456 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Hadj 98 en terre sainte de l'islam : les rites selon Saint B.O. Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1184 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/29 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2201 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 1998-04-24 Identifiant iwac-article-0002948 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/416 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Cinq fois par jour, B. O, un fidèle musulman, se tourne vers la Mecque et prie Allah, le Tout miséricordieux. Cette année, il s'y est rendu en pélérinage, manifestant ainsi un acte de foi prescrit par sa religion, l'islam. C'est l'exaltation d'un vœu religieux. Itinéraire de ce pèlerin que notre reporter a suivi aux pas des différents rites qui consacrent aujourd'hui à B. O le titre de El Hadj. Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/442 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Contenu Cinq fois par jour, B. O, un fidèle musulman, se tourne vers la Mecque et prie Allah, le Tout miséricordieux. Cette année, il s'y est rendu en pélérinage, manifestant ainsi un acte de foi prescrit par sa religion, l'islam. C'est l'exaltation d'un vœu religieux. Itinéraire de ce pèlerin que notre reporter a suivi aux pas des différents rites qui consacrent aujourd'hui à B. O le titre de El Hadj. Son nom est B. O. Aujourd'hui, on l'appelle affectueusement Ladj ou El Hadj (c'est selon). Ce sobriquet vient de lui être attribué parce que B. O revient de la Mecque où il a accompli cette année son pèlerinage. Au départ de B. O en terre sainte de l'islam était une forte intention, un vœu exaltant que se doit d'avoir tout musulman soucieux du respect des cinq recommandations qui fondent l'islam dans sa pratique et son expression la plus simple (la profession de foi, la prière, le jeûne, l'aumône légale et le pèlerinage à la Mecque). Nourri à la sève de cette intention et mu par ce vœu exaltant, B. O natif d'un petit village de la région de l'Ouest Burkina, ne ménageait aucun effort spirituel et financier pour la réalisation de ce grand rêve qui hantait son esprit: aller à la Mecque pour accomplir, le pèlerinage. C'est une obligation rituelle pour tous ceux (musulmans bien sûr) qui sont en mesure de l'accomplir. Mais comprenons-nous bien ! Il est dit que "celui qui se trouve empêché par maladie, pauvreté ou par d'autres motifs, ne commet pas de péché s'il ne va pas à la ville sainte. Car, comme il est écrit quelque part dans le Saint Coran, “Dieu ne charge aucun être au-delà de ses responsabilités” (entendez par là possibilités). D'où dans la vie religieuse, la pratique des remplacements sous forme de dons, jeûnes, d'aumône.... B. O. cultivateur de son état (c'est ce qui figure sur sa pièce d'identité en terme de profession) n'est certainement pas l'exemple de celui qui ne jure que par ses moyens. Pour constituer sa fortune aux fins de s'offrir le pèlerinage à la Mecque, B. O s'est, durant plusieurs années auparavant, investi dans la production d'une culture de rente bien connue au pays des hommes intègres: le coton. C'est de la vente de l'or blanc qu'il a pu constituer “le pactole” qui lui a permis de supporter les frais du pèlerinage. Enfin, voilà B. O inscrit, par le biais d'un démarcheur, sur la liste des partants à la Mecque pour le Hadj 98. Quelle grande joie pour lui de pouvoir enfin réaliser ce qui jusque-là n'était que rêveries ! Passons sur les autres aspects. A l'approche de son voyage, B. O organise à la mosquée de son village une cérémonie religieuse aux fins de solliciter auprès de qui de droit les bénédictions et les grâces qui conditionnent un bon voyage, un bon hadj. Ce moment fut pour lui (candidat au pèlerinage) l'expression la plus marquée de son engagement personnel et intérieur, “une volonté droite et pure" qui donnent toute la portée et l'importance aux rites qui vont se succéder tout au long du pélérinage à la Mecque. Ce rituel “préalable” accompli, B. O est, quelques jours après, convoqué à l'aéroport internatio-nal. de Ouagadougou pour le départ. Le 1er rendez-vous est manqué à cause d'un problème de visa d'entrée en Arabie-Saoudite. Un second rendez-vous est donné. Mais pour ne pas risquer, B. O choisit d'élire domicile à l'aéroport. Là encore, passons sur les différents déboires des pèlerins liés, dit-on, à des problèmes de vol. Et voilà enfin B. O à bord d'un avion d'Air Afrique pour le voyage de la Mecque. C'était la première fois qu'il prenait contact avec “cet oiseau volant”. On imagine alors la grande émotion et la peur de l'inconnu. Mais enfin! B. O est accroché à son siège par la ceinture de sécurité, avec l'aide d'une gentille hôtesse (l'appréciation n'est pas de trop !). Plusieurs heu? es de vol (ce qui paraissait une éternité aux yeux de B. O) et voilà l'avion d'Air Afrique à l'aéroport international de Djeddah. Les formalités sont laissées aux mains des délégués qui accompagnent les pèlerins. L'attente à l'aéroport est longue! Mais l'ennui n'était pas au rendez-vous car, B. O avait de quoi se “rincer les yeux”, lui qui découvrait pour la première fois un aéroport de cette importance. Imaginez-le au milieu des immeubles et autres centres d'attrait! Bref... B. O était à la Mecque pour accomplir un certain nombre de rites prescrits par l'Islam. Il ne fallait donc pas passer tout son temps à admirer les merveilles des grandes villes. Les rites, ils sont nombreux et se déroulent sur plusieurs sites distants les uns des autres de plusieurs kilo-mètres. Le dénominateur commun à tous ces rites en lieu saint de l'Islam c'est la purification du corps et de l'esprit par les prières. La première destination de B. O est Médine, une ville située à 425 km de Djeddah. Il est de coutume pour les pèlerins de passer un minimum de 8 jours à Médine pour y accomplir quarante prières successives à raison de cinq par jour. C'est-là que le prophète (gloire à son nom) est enterré, de même que bon nombre de ses compagnons. C'est-là où se trouve la mosquée construite par le prophète, dans laquelle mosquée “une seule prière vaut 1 000 prières célébrées ailleurs”. Le déplacement de B. O en ce lieu en valait donc la peine. Nombre de pèlerins (qui sont arrivés tôt pour le pèlerinage ont, à l'instar de B. O fait précéder leur grand pèlerinage par la visite de Médine. Ceux qui sont arrivés un peu en retard (c'est le cas de certains pèlerins burkinabè) se sont rendus directement à la Mecque (Makka) pour accomplir les rites du pèlerinage. Ils ont passé leur séjour à Médine à l'issue du pèlerinage. En quoi consiste-t-il et quels sont les rites y afférant? Les réponses dans notre prochaine édition toujours à travers le hadj effectué par B. O en cette année 98. El Hadj Sita TARBAGDO NB: Remerciement? aux autorités saoudiennes et au ministère des Affaires étrangères du Burkina grâce à qui le reporter de Sidwaya a pu effectuer le hadj dans de très bonne conditions. --