id 62053 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/62053 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Des musulmans gazés à la mosquée d'Abobo : le ministre Ouasséna Koné promet des sanctions Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/61365 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/43057 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/46214 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/48249 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 1994-06-13 Identifiant iwac-article-0007657 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/821 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Le vendredi dernier, la mosquée d'Abobo Banco II a été le théâtre d'une brutalité spectaculaire exercée par les policiers du 14ème arrondissement de ladite commune sur des musulmans en prière. Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/23691 Contenu Le vendredi dernier, la mosquée d'Abobo Banco II a été le théâtre d'une brutalité spectaculaire exercée par les policiers du 14ème arrondissement de ladite commune sur des musulmans en prière. Les éléments du 14ème arrondissement d'Abobo se sont déchargés sur des musulmans en train de louer Allah le miséricordieux à la mosquée de Banco II, le vendredi dernier. Motif de cette visite, la vérification de la carte de séjour. Une chose paraît incongrue, parce qu'elle heurte le bon sens. Pourquoi les policiers ont-ils choisi le jour de la grande prière pour réclamer de la carte de séjour ? Cette question fondamentale n'a malheureusement pas, jusque-là, trouvé de réponse. On sait seulement qu'à la suite de cette opération indigeste au cours de laquelle des musulmans ont été sauvagement réprimés, une octogénaire, Mme Madjata Barro, a été blessée au visage ; Amadou Diakité a été atteint au niveau de sa partie intime, et le vieux Traoré Soumana a eu le bras gauche fracturé. Devant cette barbarie, le gouvernement, pour se dédouaner, s'est présenté aux différents responsables religieux de la communauté musulmane d'Abobo par l'intermédiaire du ministre de la Sécurité, M. Ouasséna Koné, en présence du maire de la commune, M. Adama Sanogo. M. Ouasséna Koné a rassuré les victimes du vendredi noir que, désormais, elles prieront tous les vendredis dans la quiétude et la paix comme cela se doit dans un lieu de culte. Ensuite, le ministre a fait savoir que les agents qui ont commis cet acte de barbarie et de profanation seront sanctionnés. Mais quel effet positif ce discours du ministre de la Sécurité apportera-t-il à la souffrance des victimes ? Le vieux Traoré Soumana, visiblement meurtri par la douleur, nous a tenu ces propos : "Je ne sais par quel miracle je me suis retrouvé à l'hôpital. C'est grâce à la générosité de l'ancien député, M. Siaka Koné, et mon gendre qu'on a pu m'administrer des soins". Madjata Barro, Amadou Diakité et Traoré Soumana payent aujourd'hui le prix de la descente brutale des policiers dans leur lieu de prière. Voilà des étrangers pressurés, traqués comme des bêtes que le pouvoir veut pourtant associer au vote en 1995. Quand il s'agit de s'assurer de leur suffrage, le PDCI estime qu'il y a longtemps qu'ils vivent en Côte d'Ivoire. Mais pour les racketter, le pouvoir les poursuit jusque dans les lieux de culte. Ils ont tout de même droit à un minimum de dignité ! Azo Vauguy Nombre de pages 1 --