id 5135 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/5135 Modèle de ressource Journal article Classe de ressource bibo:AcademicArticle Titre La question musulmane en Côte d'Ivoire (1893-1939) Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/25109 Date 1974 Type https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8475 Identifiant https://www.wikidata.org/wiki/Q115705811 Q115705811 iwac-reference-0000118 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Résumé For a long time a colony with prevailing animistic beliefs, the Ivory Coast seemed to remain apart, free from the Islamic question with which the French Administration was confronted in the major part of French West Africa. Very soon, however, the Ivory Coast was to be affected and involved : confronted with the rapid spread of the Islamic faith resulting from the immigration of followers from other colonies (Senegalese or Sudanese soldiers and merchants), the local administration with poor resources and little experience, attempted to apply, often at the wrong moment, the general directives laid down by Dakar. According to whether Islam was considered a civilizing factor or a ferment for subversion the authorities in Dakar and Bingerville would range between a clearly favourable position, at the beginning of the conquest, and a downright hostile attitude in the years between 1905 and 1930. On the whole, it was a bureaucratie and defensive policy, often encouraged by unreasonable fears : its efficiency was finally rather mediocre, since Moslem immigration grew and took root unceasingly. After 1930, economic problems and the new imperial outlook made a compromise necessary with a Moslem community which in Ivory Coast as in the rest of French West Africa, had become a reality difficult to ignore. This recognition of a " Moslem Ivory Coast " was accompanied by an attempt at moral support made spectacular by the officiai visits of the Grand Marabout Seydou Nourou Tall. At all events, on the eve of the second World War, the obsession wxth Islam was fairly well overcome, on the administrative level, and replaced by others fears. This new Moslem community in the Ivory Coast, rather commercial than literate, founded almost wholly by outside immigration, came to join up with the older, more lethargie settlements in the North of the colony. In less than half a century it accomplished a marked progress in numbers which, while still remaining moderate, began a process still in progress to-day. Colonie à forte dominante animiste, la Côte-d' Ivoire paraît longtemps étrangère à la question musulmane telle qu'elle se pose à l'administration française dans la majeure partie de l'A.O.F. Très tôt, cependant, la Côte-d' Ivoire est impliquée et concernée ; face à un développement rapide de la pratique islamique, qui provient de l'immigration de fidèles des autres colonies (soldats et marchands soudanais ou sénégalais), l'administration locale, assez démunie et inexpérimentée, tente de suivre, parfois à contre-temps, les directives générales élaborées à Dakar. Selon que l'islam est vu comme un facteur de civilisation ou un ferment de subversion, les autorités de Dakar, et celles de Bingerville, évoluent entre une position nettement favorable, au début de la conquête, et une attitude franchement hostile dans les années 1905 à 1930 environ. Dans l'ensemble, il s'agit d'une politique bureaucratique et défensive, faite souvent de peurs irraisonnées : son efficacité est finalement assez médiocre car l'immigration musulmane ne cesse de progresser et de s'enraciner. Après 1930, les problèmes économiques et les nouvelles conceptions impériales rendent le compromis nécessaire avec une communauté musulmane qui, en Côte-d' Ivoire comme dans le reste de l'A.O.F., est devenue une réalité difficile à ignorer. Cette reconnaissance de la « Côte-d' Ivoire musulmane » s'accompagne de tentatives d'encadrement rendues spectaculaires par les tournées officielles du « Grand Marabout » Seydou Nourou Tall. Quoi qu'il en soit, à la veille de la seconde Guerre mondiale, la hantise de l'islam est assez largement dépassée au niveau de l'administration et remplacée par d'autres peurs. Cette nouvelle communauté musulmane de Côte-d' Ivoire, plus commerçante que lettrée, fondée dans sa quasi-totalité sur l'immigration extérieure, s'ajoute aux foyers anciens quelque peu léthargiques du Nord de la Colonie. Elle a réalisé en moins d'un demi-siècle des progrès numériques sensibles, qui restent encore modestes, mais qui amorcent un processus toujours en cours actuellement. Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/298 Liste des auteurs https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1305 Doi https://doi.org/10.3406/outre.1974.1799 10.3406/outre.1974.1799 Numéro 225 Dernière page 571 Première page 542 Volume 61 --