id 45965 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/45965 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Préparatifs de la fête de la Tabaski : mévente dans les marchés de mouton Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1484 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2189 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2017-08-30 Identifiant iwac-article-0006519 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2189 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Nombre de pages 3 Pages 1 6 7 Extracted text Préparatifs de la fête de la Tabaski Mévente dans les marchés de mouton Pages 6 & 7 Mévente dans les marchés de mouton à Cotonou Préparatifs de la fête de Tabaski pour traiter directement avec les vendeurs. Celu-ci indexe ces démarcheurs, rop nombreux dans le marché à moutons de Vodje comme à a base du sur coût. « La plupar des vendeurs ne comprennent pas français et la langue du milies. Les démar cheurs leur proposent de les aider, enregistrent les vrais prix et font de la spécuation auprès des clients » , dénonce furieux Sadiké. Pour lui, sans ces intermédiaires, le pri: du mouton serait accessible » . Les siens, les fait estampiller e reviendra les chercher vendredi matin Derrière ces lunettes fumées il observe le vendeur es dépla cer vers la loge « des moutons marqués » à la peinture pour marquer la différence. Autre lieu, autre réalité. Au marché de mouton de Zongo quartier autrefois spécialisé dans la vente des moutons a Cotonou, ce sont les vendeurs qui organisent la riposte face aux accusations de cherté des bêtes Souleymane, lui, est d'ailleurs très remonté sur la question Le vieil édenté et à l'expression peu aisée s'improvise nean moins porte-parole de ses pairs « Cette année, personne ne peut dire que le mouton est. cher Même avec 18 000 ou 20 000 F Cfa, tu peux acheter ton mouton Il y en a pour tous les prix. Ily a mouton "tchivi" (moindre qua lité), mouton "tchigan" (bien en chair). Ça dépend de ce que tu veux » , nuance-t-il. Ici aussi, reconnaît-t-il, les clients sortent au compte-gouttes. « Ils attendent jeudi (veille de la fête) en se disant que nous vendrons moins cher, mais ils se trompent. Nous n'allons rien diminuer » , prévient Souleymane. Un discours loin d'emballer les vendeurs rencon trés sur place qui se plaignent de la cherté des bêtes. Certains parmi eux n'excluent pas la pos sibilité d'aller vers le marché de bétail de Djeffa (route de Porto Novo) pour tenter leur chance En attendant jeudi prochain, veille et jour fatidique avant vendredi qui verra la célébration de la fête de la Tabaski, le mouton, élément essentiel, est au cœur de toutes les attentions. Si les vendeurs ont envie de se débarrasser des bêtes pour faire de bonnes affaires, les acheteurs, eux, se font désirer. Et même quand ils sont au front, ils sont réticents et parfois déçus. Mais une chose est sûre, la fête aura lieu. DEGAN -Par Josué F. MEHOUENOU lus de quinze minutes déjà qu'Hassan, 42 ans, maître artisan, fait des tours dans le marché à bétails de Vodjè (Cotonou), scrute, tourne, tâte les bêtes, négocie. Il a tellement fait la ronde avec son long boubou blanc-sale qu'il a fini par lasser les vendeurs. Plus personne ne semble s'intéresser à lui. Pourtant, Hassan, tout bon musulman qu'il est, veut un mouton. Seule difficulté, l'incompatibilité entre ses ressources et ses choix. « Prenez un petit mouton de 35. 000F » , finit par lui suggérer un aide-vendeur. Une solution qui est loin de contenter l'acheteur dépité qui finit par quitter par les lieux. Sans doute pour y revenir, mieux armé financièrement pour repartir avec la bête de son choix et de ses envies. Dans ce marché, devenu le principal point de vente de moutons dans la ville de Cotonou, le petit bétail blanc s'étend à perte de vue. Au milieu des bêlements des bêtes, des vendeurs, mais aussi des enfants. Leur mission, fouetter les bêtes têtues et les conduire de force vers les acheteurs. L'arrivée de chaque nouveau client est donc génératrice de supplices pour les animaux qui reçoivent des coups de part et d'autre avant les séances de négociation qui décident de leur sort. Lesquelles négociations sont âpres, très âpres. La raison, P La cherté des animaux répousse les clients justifie Hamidou, vendeur de nationalité burkinabè, le prix élevé des moutons. choix s'avère difficile en raison des prix et je me demande si tous les musulmans pourront sacrifier à la tradition » , s'interroge Hakim Eke, agent de la compagnie des sapeurs-pompiers venu avec sa famille se ravitailler. Si lui est convaincu qu'il'repartira des lieux avec sa bête de fête, il n'a pas encore l'assurance de s'acheter l'animal de son choix. « Tout se jouera en fonction de mes moyens » , lance l'homme en treillis qui, visiblement, n'a aucune envie de s'embarrasser. Si les années précédentes, les clients venaient au moins pour négocier et discuter, « cette année, ils se font rares » , constate le voisin d'Hamidou, un autre vendeur allongé sur sa natte. Depuis une semaine qu'il a rejoint les lieux, ce Nigérien habitué à convoyer ses bêtes sur Cotonou n'en a pas encore livrě un seul. Son stock est intact. Même les traditionnels clients qui ont l'habitude de l'appeler pour passer commande à distance n'ont pas composé son numéro cette année. Il n'en revient pas et cache mal son amertume. A cette allure, craint-il, « On risque de faire tabaski sans mouton » , bredouille-t-il dans un français approximatif. Pour se distraire les vendeurs, les aidevendeurs organisent par moment des spectacles de combats entre les bêtes. Au milieu de leurs violents coups de cornes et de têtes, l'assistance rit, bavarde, se divertit, échange et parfois applaudit. Pas facile d'emporter une bête Entre acheteurs et vendeurs, les positions se concilient difficilement. Ce vendeur-ci dit avoir de « grandes bêtes » et les livrent entre 80 000 et 350 000 F Cfa selon leur gabarit. Plutôt intransigeant et très peu flexible, il vend peu. « Depuis le matin, je n'en ai vendu que deux. Un à 85 000 F Cfa et un autre de 90 000F Cfa » , confie-t-il. Mais il est loin de se décourager. Mâchant sa noix de cola devant ses dizaines de bêtes, il espère pour les deux derniers jours avant la fête « les vrais clients » . C'est d'ailleurs pour eux, affirme-t-il, que cette année, il a fait l'option des grands moutons. « Ils se vendent plus facilement et ne sont pas à la portée de toutes les bourses » , commente le vendeur dont la cible semble bien précise. Sauf que là encore, la cible ellemême semble se perdre devant les prix collès aux animaux. « Le Des vendeurs tristes ! Vendeurs tristes, mais acheteurs préoccupés aussi. Sur les lieux, le's quelques rares acheteurs rencontrés ont du mal à se satisfaire. Le problème, les prix des bêtes. « Ils sont exorbitants » , se plaignent-ils. Moudjib, lui, a fini tout de même par faire son choix. Non sans difficulté. Pareil pour Sadiké, responsable dans une agence de publicité de la place. Deux moutons à 170 000 F, c'est l'affaire qu'il vient de conclure après d'âpres négociations. Une prouesse, pourrait-on dire, à l'entendre se confesser. Mais pour y arriver, il a dû se débarrasser des « démarcheurs » Le marché de mouton « gbohi » s'anime timidement à Bohicon Préparatifs sur fond de morosité économique à Natitingou a fête de la Tabaski approche et les musulmans, comme à l'accoutumée, achètent les moutons pour le sacrifice. Dans le marché de mouton « Gbohi » de Bohicon, les acheteurs se font encore « Les acheteurs ne viennent pas, contrairement à l'année passée où ils étaient nombreux à venir. Nous avons même diminué le prix à cause de la concurrence des Peulhs qui amènent des moutons du Nord, pour les vendre à moindre coût. Pourtant, les clients ne se manifestent toujours pas pour acheter » >, se plaint maman-Martha, vendeuse de mouton dans le marché. Certaines vendeuses rentrent chez elles à cause de la mévente. « Aujourd'hui, c'est le jour d'animation du marché de Tindji. Je reviendrai le jeudi, jour d'animation de notre marché, espérant que les clients viendront davantage » , déclare mamanDerrick, également vendeuse au marché Gbohi. Aladji, un client qui vient d'acheter un mouton à Tindji déclare que les moutons sont moins chers à Tindji. « Un mouton de cette taille, je l'ai pris à 50 000 francs Cfa là-bas » >, indiquant un mouton dont le prix est fixé à 80 000 francs dans le marché Gbohi. Ceci explique davantage l'absence des acheteurs dans le marché. Toutefois, quelques acheteurs promettent aux vendeuses de venir le jeudi, jour du marché et veille de la Tabaski. lusieurs fidèles musulmans de la ville de Nati- un père de famille, en quête de mouton à portée de sa bourse au marché de petits ruminants de l'école urbaine centre. Selon les vendeurs, les prix des Imoutons ont galopé au Burkina Faso où ils vont se ravitailler. Les moutons qui étaient vendus à 20 000 Francs Cfa, nous ont été cédés à 35 000 Francs Cfa ajouté au prix du transport, nous sommes obligés de le revendre à plus de 50 000 avant d'espérer avoir une marge de bénéfice » a confié Rahamane Samou, un vendeur de mouton. « C'est vraiment compliqué. avec la rentrée des classes qu s'annonce et les temps qui sont durs » , a fait remarquer Rafiou un trentenaire venu s'acheter un mouton au niveau de l'école urbaine centre de Natitingou Rappelons que l'Aid El Kabir sera célébré le vendredi prochain ter leur mouton à cause de la morosité économique qui sévit, a constaté sur place l'Agence Bénin Presse (ABP). Aussi bien dans les marchés de circonstance de petits ruminants de la ville de Natitingou notamment celui situé en face de l'école urbaine centre, qu'auprès des vendeurs ambulants d'origine burkinabé, les prix des moutons ont flambé. Les petits moutons sont vendus au moins à 50. 000 F Cfa, les moyens à 80. 000 F et les gros béliers à 100. 000 Fau moins. « L'année passée avec minimum 25. 000 francs Cfa ou 30. 000 francs au plus, l'on pouvait s'acheter un mouton. Mais cette année, il faut avoir au moins 50 000 pour espérer un bélier » . a regretté Souhaibou Alassane, rares. Le marché s'anime peu. Les moutons sont disponibles mais peu d'acheteurs se manifestent. Fidèle DJIMADJA Et Michel MASSESSI (stag) A/R Zou-Collines Peu d'animation dans le marché Gbohi de Bohicon ABP at de la fête de Le prix du mouton varie de 30 à 700 000 F Cfa à Porto-Novo Booski nika a décidé de prendre deux moutons à 45 000 F Cfa chacun. Elle confesse les donner à son mari et à son père. Elle promet de revenir avant la fête pour. en prendre le troisième pour elle même. Aliou Badarou est lui aussi venu acheter son mouton de tête. En langue yoruba, il dit être séduit par les béliers de race élevée à Porto-Novo. Celles-ci sont physiquement bien en chair et ont la taille d'un bœuf. Leurs prix sont compris entre 280 à 700 000 F Cfa, confie Mohamed Sahid Roufaï, commerçant de véhicules d'occasion, mais reconverti depuis quelques années en éleveur de moutons. Un métier qui serait pour lui comme une passion. Aliou Badarou qui n'avait que dans sa poche deux cent mille a tenté de négocier le prix avec le vendeur. Ce dernier n'a pas fléchi. Mohamed Sahid Roufaï n'a rien a voulu diminuer des 280 000 F Cfa. Selon lui, il n'en peut pas, car l'entretien de ces béliers de race qui ne mangent pas de n'importe quelle nourriture lui coûte trop cher au budget. Il dit débourser plus de 350 000 Fcfa par mois pour cela et leur suivi par le vétérinaire. « Je ne me casse pas du tout la tête si je ne vends rien jusqu'à la fin e la fête » , souligne Mohamed Sahid Roufaï qui dit avoir ses clients spéciaux. Ceux-ci viennent acheter pour leurs cérémonies de mariage et de dot ses béliers qui sont présentables et valent physiquement leur coût battoir de circonstance de outons sis sur la berge lague d'Adjinan à Porto-Novo repris vie depuis quelques curs, comme de coutume chaque veille de la fête de baski. Malgré la baisse du x des moutons, oscillant ette année entre 30 à 700 000 Cfa, les clients se font désirer le site Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau rois catégories de bêtes sont en vente sur le site de Tabattoir de circonstance moutons autorisé par la maide Porto-Novo sur la berge naire juste pour la période de ete de Tabaski. On y retrouve beliers, des brebis et des rs. Le marché est visiblement s ravitaillé cette année qu'en 16. Les prix varient selon la égorie des bêtes. Les béliers t plus chers que les brebis squ'à 700 000 F Cfa. Les brebis tà leur tour plus onéreux que cabris dont le bas prix est fixé 0000 F Cfa. fait, selon les vendeurs, les x ont été largement réduits la baisse, cette année, par zport à 2016. Ceci pour tenir mpte de la morosité éconoque ambiante qui règne au Benin, explique Taofic Bakary endeur de mouton. Selon lui, algré la baisse des prix. les ents se font toujours désirer. Ils ennent au compte goûte, fait-il emarquer. Il se désole de n'avoir endu, depuis une semaine, qu'il est installé, qu'un seul mouton de soixante mille. « Le déguerpissement des occupants illégaux de l'espace public et la rentrée Pas encore la grande affluence au marché de mouton de Porto-Novo des classes ont gâté le marché de mouton. On ne vend rien. Les gens n'ont pas l'argent » , note Taofic Bakary. Selon lui, la situation de la vente de moutons cette année s'annonce plus amère que celle de 2016 que certains vendeurs avaient décriée.. Moukaram Sanni, revendeur de mouton originaire d'Adjarra redoute aussi la mévente. Selon lui, il avait vu venir la situation. C'est pourquoi il a choisi de n'acheter chez ces fournisseurs burkinabè à Djeffa, comme de Sèmè-Podji, des moutons de petits prix compris entre 30 à 100 000 F Cfa. Ce qui lui permet de vite les écouler. Il espère faire de bonnes affaires la veille et le jour de la fête fixée au vendredi Rareté de moutons au marché de Lokossa 1er septembre prochain. A l'en croire, l'expérience a montré à Porto-Novo que les fidèles musulmans attendent ces moments pour acheter leurs moutons parce que la plupart d'entre eux ne restent pas à la maison pour s'occuper des bêtes. Ils craignent souvent, selon Moukaram Sanni, la mort du mouton pour défaut d'entretien ou le vol. raison pour laquelle certains musulmans préfèrent attendre les derniers moments pour prendre les moutons, insiste-t-il. Cette raison peut justifier aussi la faible affluence notée sur le site. Certains comme Aminata Lagnika accompagnée de son fils aîné est venue d'Avrankou pour, ditelle. prospecter le marché. Elle a prévu de prendre trois moutons : un pour elle-même, un pour son mari et un pour faire cadeau à son géniteur encore vivant. Mais cette dame, la cinquantaine environ, dit n'en disposer que 100 mille francs pour l'achat des trois moutons. Elle se trouvait obligée de faire le tour des stands pour opérer ses choix. Face à la réalité du marché, dame Aminata Lag- Parakou: Les sites de vente pris d'assaut, malgré la cherté des bêtes pour autant qu'ils achètent. Ils viennent seulement demander les prix, pour finalement vous tourner le dos » , regrette-t-il. Sur la centaine de bêtes qu'il a amenées, c'est à peine il en a vendu sept. Toutefois, confiant que les clients attendent le dernier moment pour se décider, il ne perd pas espoir. Pour le client Soulé Moutari, ce n'est pas la volonté qui manque, mais les moyens. Devant un bélier gras et bien dodu à son goût et qu'il ne quittait pas du regard, qu'est-ce qu'il n'a pas proposé au vendeur pour entrer en sa possession? « Il est resté insensible face à mes supplications » . fait-il constater tout dépité. « Je n'ai que 70 000 F Cfa en poche, mais il exige 125 000 F Cfa » . confie Soulé Moutari. Au dernier moment, il s'est résolu à quitter Okėdama pour le site de Zongo. C'est depuis trois jours qu'il court. Cette année, reconnaissent la plupart des clients, le marché est pourvu. Mais, il n'est pas donné à n'importe qui de le fréquenter. Les bêtes pour le sacrifice de l'Aïd-el-Kebir coûtent très cher. Tâtant les grandes cornes d'un animal avec sa main droite. Moufiz Daouda ne dira pas le contraire. « Normalement, un tel mouton ne devrait pas coûter plus de 80 000 F, mais on m'a pris 115 000 F Cfa » , révèle. Finalement, il remerciera le Seigneur de lui avoir donné les moyens pour se procurer l'animal La fête du mouton aura lieu vendredi 1er septembre prochain au Bénin. A quarantehuit heures de cette célébration, les fidèles musulmans de Parakou s'affairent pour les derniers préparatifs. Tout en déplorant la cherté des moutons, ils ont pris d'assaut les deux marchés ouverts pour la circonstance. dition, chacun d'eux voulait avoir son mouton. Sur les lieux, les achats se font difficilement. Vendeurs et acheteurs ne parviennent pas à s'entendre sur le prix des bêtes. Les premiers, même s'ils reconnaissent que les moutons sont chers, affirment cependant qu'il y en a pour toutes les bourses. En effet, explique le commerçant Aziz Issifou, il lui faut faire face en plus du coût de transport de ses bêtes venues du Niger, à d'autres charges qu'il a engagées. Leurs prix, insiste-t-il, varient en fonction de leur taille, de la grosseur, de sa provenance et d'un vendeur à un autre. Ils vont de 30 000 à 450 000 F Cfa. Comme Aziz Issifou, Souleiman Aboubakar se plaint de la mévente. « Certes, le marché grouille de monde cet après-midi, mais ce n'est pas Communément appelée « fête du mouton » , la Tabaski est Une fête où la demande de moutons devient extrêmement grande. Mais force est de constater qu'au marché de Lokossa. le commerce de moutons n'est pas développé. Par Elom KPADONOU (stag) A/R Mono-Couffo défaut quelconque ni handicap, c'est-à-dire que toutes les parties des cornes aux pattes en passant par les oreilles et les yeux doivent être intactes. « Car, il ne faut pas offrir à Dieu ce qu'on ne peut soi même accepter. On ne saurait ainsi immoler un animal malade Par Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori ou blessé » , justifie-t-il. Dans la ville de Lokossa, il n'existe pas de marché de moutons occasionnel pour la fête de Tabaski. Toutefois, on peut remarquer la présence d'un petit commerce de moutons au sein du marché de la commune, Nesto d'Almeida. Ce commerce est tenu par deux dames dont l'une répondant au nom de Firmine Gbédji s'est confiée à nous. « Les ventes se font rares. On ne vend plus grand-chose comme auparavant » , laisse-t-elle entendre. « Les musulmans passent quelquefois. La plupart d'entre eux viennent se renseigner sur le prix, probablement pour se préparer en conséquence, mais personne n'achète encore » >, poursuitelle. Toutefois, elle espère que les ventes augmenteront dans les prochaines heures, chaque musulman devant s'acquitter de son devoir religieux Quettant l'arrivée des clients depuis quelques jours, les vendeurs de moutons dans la ville de Parakou ont vu leurs prières exaucées. Depuis ce mardi 29 août, les sites de vente de Zongo et d'Okėdama ont été pris d'assaut par les fidèles musulmans de la ville. Tenant à sacrifier à la tra- 'Aid el-Kebir, encore appelée Tabaski, sera célébrée le vendredi 1er septembre Prochain par la communauté islamique. Cette fête, la plus imPortante de l'islam, commémore Chaque année la force de la foi ibrahim, à qui Allah demanda de sacrifier son fils unique. Ce sacrifice sera substitué par la Suite par celui d'une bête, selon Saintes Ecritures. En souvenir de ce geste, chaque Musulman immole un animal Qui peut être un bélier, une chèvre, un mouton ou un bovin, respectant certaines conditions. Selon el-hadi Saliou Liamidi, rencontré a la mosquée centrale de Lokossa, l'animal à sacrifier doit avoir un certain age, être Corpulent, bien portant, sans M GNASSOU Les bêtes attendant leurs éventuels preneurs sur l'un des deux sites de vente ouverts à Parakou Préparatifs de la fête de la Tabaski Mévente dans les marchés de mouton Pages 6 & 7 P Préparatifs de la fête de Tabaski En attendant jeudi prochain, veille et jour fatidique avant vendredi qui verra la célébration de la fête de la Tabaski, le mouton, élément essentiel, est au cœur de toutes les attentions. Si les vendeurs ont envie de se débarrasser des bêtes pour faire de bonnes affaires, les acheteurs, eux, se font désirer. Et même quand ils sont au front, ils sont réticents et parfois déçus. Mais une chose est sûre, la fête aura lieu. -Par Josué F. MEHOUENOU lus de quinze minutes déjà qu'Hassan, 42 ans, maître artisan, fait des tours dans le marché à bétails de Vodjè (Cotonou), scrute, tourne, tâte les bêtes, négocie. Il a tellement fait la ronde avec son long boubou blanc-sale qu'il a fini par lasser les vendeurs. Plus personne ne semble s'intéresser à lui. Pourtant, Hassan, tout bon musulman qu'il est, veut un mouton. Seule difficulté, l'incompatibilité entre ses ressources et ses choix. « Prenez un petit mouton de 35. 000F » , finit par lui suggérer un aide-vendeur. Une solution qui est loin de contenter l'acheteur dépité qui finit par quitter par les lieux. Sans doute pour y revenir, mieux armé financièrement pour repartir avec la bête de son choix et de ses envies. Dans ce marché, devenu le principal point de vente de moutons dans la ville de Cotonou, le petit bétail blanc s'étend à perte de vue. Au milieu des bêlements des bêtes, des vendeurs, mais aussi des enfants. Leur mission, fouetter les bêtes têtues et les conduire de force vers les acheteurs. L'arrivée de chaque nouveau client est donc génératrice de supplices pour les animaux qui reçoivent des coups de part et d'autre avant les séances de négociation qui décident de leur sort. Lesquelles négociations sont âpres, très âpres. La raison, a fête de la Tabaski approche et les musulmans, comme à l'accoutumée, achètent les moutons pour le sacrifice. Dans le marché de mouton « Gbohi » de Bohicon, les acheteurs se font encore rares. Le marché s'anime peu. Les moutons sont disponibles mais peu d'acheteurs se manifestent. Peu d'animation dans le marché Gbohi de Bohicon justifie Hamidou, vendeur de nationalité burkinabè, le prix élevé des moutons. Pas facile d'emporter une bête Entre acheteurs et vendeurs, les positions se concilient difficilement. Ce vendeur-ci dit avoir de « grandes bêtes » et les livrent entre 80000 et 350000 F Cfa selon leur gabarit. Plutôt intransigeant et très peu flexible, il vend peu. « Depuis le matin, je n'en ai vendu que deux. Un à 85000 F Cfa et un autre de 90000F Cfa » , confie-t-il. Mais il est loin de se décourager. Mâchant sa noix de cola devant ses dizaines de bêtes, il espère pour les deux derniers jours avant la fête « les vrais clients » . C'est d'ailleurs pour eux, affirme-t-il, que cette année, il a fait l'option des grands moutons. « Ils se vendent plus facilement et ne sont pas à la portée de toutes les bourses » , commente le vendeur dont la cible semble bien précise. Sauf que là encore, la cible ellemême semble se perdre devant les prix collès aux animaux. « Le « Les acheteurs ne viennent pas, contrairement à l'année passée où ils étaient nombreux à venir. Nous avons même diminué le prix à cause de la concurrence des Peulhs qui amènent des moutons du Nord, pour les vendre à moindre coût. Pourtant, les clients ne se manifestent toujours pas pour acheter » >, se plaint maman-Martha, vendeuse Le marché de mouton « gbohi » s'anime timidement à Bohicon La cherté des animaux répousse les clients choix s'avère difficile en raison des prix et je me demande si tous les musulmans pourront sacrifier à la tradition » , s'interroge Hakim Eke, agent de la compagnie des sapeurs-pompiers venu avec sa famille se ravitailler. Si lui est convaincu qu'il'repartira des lieux avec sa bête de fête, il n'a pas encore l'assurance de s'acheter l'animal de son choix. « Tout se jouera en fonction de mes moyens » , lance l'homme en treillis qui, visiblement, n'a aucune envie de s'embarrasser. Si les années précédentes, les clients venaient au moins pour négocier et discuter, « cette année, ils se font rares » , constate le voisin d'Hamidou, un autre vendeur allongé sur sa natte. Depuis une semaine qu'il a rejoint les lieux, ce Nigérien habitué à convoyer ses bêtes sur Cotonou n'en a pas encore livrě un seul. Son stock est intact. Même les traditionnels clients qui ont l'habitude de l'appeler pour passer commande à distance n'ont pas composé son numéro cette année. Il n'en revient pas et cache mal son amertume. A cette allure, craint-il, de mouton dans le marché. Certaines vendeuses rentrent chez elles à cause de la mévente. « Aujourd'hui, c'est le jour d'animation du marché de Tindji. Je reviendrai le jeudi, jour d'animation de notre marché, espérant que les clients viendront davantage » , déclare mamanDerrick, également vendeuse au marché Gbohi. Aladji, un client qui vient d'acheter un mouton à Tindji déclare que les moutons sont moins chers à Tindji. « Un mouton de cette taille, je l'ai pris à 50000 francs Cfa là-bas » >, indiquant un mouton dont le prix est fixé à 80000 francs dans le marché Gbohi. Ceci explique davantage l'absence des acheteurs dans le marché. Toutefois, quelques acheteurs promettent aux vendeuses de venir le jeudi, jour du marché et veille de la Tabaski. Fidèle DJIMADJA Et Michel MASSESSI (stag) A/R Zou-Collines Mévente dans les marchés de mouton à Cotonou « On risque de faire tabaski sans mouton » , bredouille-t-il dans un français approximatif. Pour se distraire les vendeurs, les aidevendeurs organisent par moment des spectacles de combats entre les bêtes. Au milieu de leurs violents coups de cornes et de têtes, l'assistance rit, bavarde, se divertit, échange et parfois applaudit. Des vendeurs tristes ! Vendeurs tristes, mais acheteurs préoccupés aussi. Sur les lieux, le's quelques rares acheteurs rencontrés ont du mal à se satisfaire. Le problème, les prix des bêtes. « Ils sont exorbitants » , se plaignent-ils. Moudjib, lui, a fini tout de même par faire son choix. Non sans difficulté. Pareil pour Sadiké, responsable dans une agence de publicité de la place. Deux moutons à 170000 F, c'est l'affaire qu'il vient de conclure après d'âpres négociations. Une prouesse, pourrait-on dire, à l'entendre se confesser. Mais pour y arriver, il a dû se débarrasser des « démarcheurs » lusieurs fidèles musulmans de la ville de Nati- ter leur mouton à cause de la morosité économique qui sévit, a constaté sur place l'Agence Bénin Presse (ABP). Aussi bien dans les marchés de circonstance de petits ruminants de la ville de Natitingou notamment celui situé en face de l'école urbaine centre, qu'auprès des vendeurs ambulants d'origine burkinabé, les prix des moutons ont flambé. Les petits moutons sont vendus au moins à 50. 000 F Cfa, les moyens à 80. 000 F et les gros béliers à 100. 000 Fau moins. « L'année passée avec minimum 25. 000 francs Cfa ou 30. 000 francs au plus, l'on pouvait s'acheter un mouton. Mais cette année, il faut avoir au moins 50000 pour espérer un bélier » . a regretté Souhaibou Alassane, DEGAN Préparatifs sur fond de morosité économique à Natitingou un père de famille, en quête de mouton à portée de sa bourse au marché de petits ruminants de l'école urbaine centre. Selon les vendeurs, les prix des Imoutons ont galopé au Burkina Faso où ils vont se ravitailler. Les moutons qui étaient vendus à 20000 Francs Cfa, nous ont été cédés à 35000 Francs Cfa ajouté au prix du transport, nous sommes obligés de le revendre à plus de 50000 avant d'espérer avoir une marge de bénéfice » a confié Rahamane Samou, un vendeur de mouton. « C'est vraiment compliqué. avec la rentrée des classes qu s'annonce et les temps qui sont durs » , a fait remarquer Rafiou un trentenaire venu s'acheter un mouton au niveau de l'école urbaine centre de Natitingou Rappelons que l'Aid El Kabir sera célébré le vendredi prochain pour traiter directement avec les vendeurs. Celu-ci indexe ces démarcheurs, rop nombreux dans le marché à moutons de Vodje comme à a base du sur coût. « La plupar des vendeurs ne comprennent pas français et la langue du milies. Les démar cheurs leur proposent de les aider, enregistrent les vrais prix et font de la spécuation auprès des clients » , dénonce furieux Sadiké. Pour lui, sans ces intermédiaires, le pri : du mouton serait accessible » . Les siens, les fait estampiller e reviendra les chercher vendredi matin Derrière ces lunettes fumées il observe le vendeur es dépla cer vers la loge « des moutons marqués » à la peinture pour marquer la différence. Autre lieu, autre réalité. Au marché de mouton de Zongo quartier autrefois spécialisé dans la vente des moutons a Cotonou, ce sont les vendeurs qui organisent la riposte face aux accusations de cherté des bêtes Souleymane, lui, est d'ailleurs très remonté sur la question Le vieil édenté et à l'expression peu aisée s'improvise nean moins porte-parole de ses pairs « Cette année, personne ne peut dire que le mouton est. cher Même avec 18000 ou 20000 F Cfa, tu peux acheter ton mouton Il y en a pour tous les prix. Ily a mouton "tchivi" (moindre qua lité), mouton "tchigan" (bien en chair). Ça dépend de ce que tu veux » , nuance-t-il. Ici aussi, reconnaît-t-il, les clients sortent au compte-gouttes. « Ils attendent jeudi (veille de la fête) en se disant que nous vendrons moins cher, mais ils se trompent. Nous n'allons rien diminuer » , prévient Souleymane. Un discours loin d'emballer les vendeurs rencon trés sur place qui se plaignent de la cherté des bêtes. Certains parmi eux n'excluent pas la pos sibilité d'aller vers le marché de bétail de Djeffa (route de Porto Novo) pour tenter leur chance ABP Booski le site battoir de circonstance de outons sis sur la berge lague d'Adjinan à Porto-Novo repris vie depuis quelques curs, comme de coutume chaque veille de la fête de baski. Malgré la baisse du x des moutons, oscillant ette année entre 30 à 700000 Cfa, les clients se font désirer Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau rois catégories de bêtes sont en vente sur le site de Tabattoir de circonstance moutons autorisé par la maide Porto-Novo sur la berge naire juste pour la période de ete de Tabaski. On y retrouve beliers, des brebis et des rs. Le marché est visiblement s ravitaillé cette année qu'en 16. Les prix varient selon la égorie des bêtes. Les béliers t plus chers que les brebis squ'à 700000 F Cfa. Les brebis tà leur tour plus onéreux que cabris dont le bas prix est fixé 0000 F Cfa. fait, selon les vendeurs, les x ont été largement réduits la baisse, cette année, par zport à 2016. Ceci pour tenir mpte de la morosité éconoque ambiante qui règne au Benin, explique Taofic Bakary endeur de mouton. Selon lui, algré la baisse des prix. les ents se font toujours désirer. Ils ennent au compte goûte, fait-il emarquer. Il se désole de n'avoir endu, depuis une semaine, qu'il est installé, qu'un seul mouton de soixante mille. « Le déguerpissement des occupants illégaux de l'espace public et la rentrée Communément appelée « fête du mouton » , la Tabaski est Une fête où la demande de moutons devient extrêmement grande. Mais force est de constater qu'au marché de Lokossa. le commerce de moutons n'est pas développé. Par Elom KPADONOU (stag) A/R Mono-Couffo 'Aid el-Kebir, encore appelée Tabaski, sera célébrée le vendredi 1er septembre Prochain par la communauté islamique. Cette fête, la plus imPortante de l'islam, commémore Chaque année la force de la foi ibrahim, à qui Allah demanda de sacrifier son fils unique. Ce sacrifice sera substitué par la Suite par celui d'une bête, selon Saintes Ecritures. En souvenir de ce geste, chaque Musulman immole un animal Qui peut être un bélier, une chèvre, un mouton ou un bovin, respectant certaines conditions. Selon el-hadi Saliou Liamidi, rencontré a la mosquée centrale de Lokossa, l'animal à sacrifier doit avoir un certain age, être Corpulent, bien portant, sans des classes ont gâté le marché de mouton. On ne vend rien. Les gens n'ont pas l'argent » , note Taofic Bakary. Selon lui, la situation de la vente de moutons cette année s'annonce plus amère que celle de 2016 que certains vendeurs avaient décriée.. Moukaram Sanni, revendeur de mouton originaire d'Adjarra redoute aussi la mévente. Selon lui, il avait vu venir la situation. C'est pourquoi il a choisi de n'acheter chez ces fournisseurs burkinabè à Djeffa, comme de Sèmè-Podji, des moutons de petits prix compris entre 30 à 100000 F Cfa. Ce qui lui permet de vite les écouler. Il espère faire de bonnes affaires la veille et le jour de la fête fixée au vendredi Rareté de moutons au marché de Lokossa défaut quelconque ni handicap, c'est-à-dire que toutes les parties des cornes aux pattes en passant par les oreilles et les yeux doivent être intactes. « Car, il ne faut pas offrir à Dieu ce qu'on ne peut soi même accepter. On ne saurait ou blessé » , justifie-t-il. Dans la ville de Lokossa, il n'existe pas de marché de moutons occasionnel pour la fête de Tabaski. Toutefois, on peut remarquer la présence d'un petit commerce de moutons au sein du marché de la commune, Nesto d'Almeida. Ce commerce est tenu par deux dames dont l'une répondant au nom de Firmine Gbédji s'est confiée à nous. « Les ventes se font rares. On ne vend plus grand-chose comme auparavant » , laisse-t-elle entendre. « Les musulmans passent quelquefois. La plupart d'entre eux viennent se renseigner sur le prix, probablement pour se préparer en conséquence, mais personne n'achète encore » >, poursuitelle. Toutefois, elle espère que les ventes augmenteront dans les prochaines heures, chaque musulman devant s'acquitter de son devoir religieux ainsi immoler un animal malade Par Maurille GNASSOUNOU Pas encore la grande affluence au marché de mouton de Porto-Novo 1er septembre prochain. A l'en croire, l'expérience a montré à Porto-Novo que les fidèles musulmans attendent ces moments pour acheter leurs moutons parce que la plupart d'entre eux ne restent pas à la maison pour s'occuper des bêtes. Ils craignent souvent, selon Moukaram Sanni, la mort du mouton pour défaut d'entretien ou le vol. raison pour laquelle certains musulmans préfèrent attendre les derniers moments pour prendre les moutons, insiste-t-il. Cette raison peut justifier aussi la faible at de la fête de Le prix du mouton varie de 30 à 700000 F Cfa à Porto-Novo La fête du mouton aura lieu vendredi 1er septembre prochain au Bénin. A quarantehuit heures de cette célébration, les fidèles musulmans de Parakou s'affairent pour les derniers préparatifs. Tout en déplorant la cherté des moutons, ils ont pris d'assaut les deux marchés ouverts pour la circonstance. Quettant l'arrivée des clients depuis quelques jours, les vendeurs de moutons dans la ville de Parakou ont vu leurs prières exaucées. Depuis ce mardi 29 août, les sites de vente de Zongo et d'Okėdama ont été pris d'assaut par les fidèles musulmans de la ville. Tenant à sacrifier à la tra- A/R Borgou-Alibori Les bêtes attendant leurs éventuels preneurs sur l'un des deux sites de vente ouverts à Parakou affluence notée sur le site. Certains comme Aminata Lagnika accompagnée de son fils aîné est venue d'Avrankou pour, ditelle. prospecter le marché. Elle a prévu de prendre trois moutons : un pour elle-même, un pour son mari et un pour faire cadeau à son géniteur encore vivant. Mais cette dame, la cinquantaine environ, dit n'en disposer que 100 mille francs pour l'achat des trois moutons. Elle se trouvait obligée de faire le tour des stands pour opérer ses choix. Face à la réalité du marché, dame Aminata Lag- Parakou : Les sites de vente pris d'assaut, malgré la cherté des bêtes dition, chacun d'eux voulait avoir son mouton. Sur les lieux, les achats se font difficilement. Vendeurs et acheteurs ne parviennent pas à s'entendre sur le prix des bêtes. Les premiers, même s'ils reconnaissent que les moutons sont chers, affirment cependant qu'il y en a pour toutes les bourses. En effet, explique le commerçant Aziz Issifou, il lui faut faire face en plus du coût de transport de ses bêtes venues du Niger, à d'autres charges qu'il a engagées. Leurs prix, insiste-t-il, varient en fonction de leur taille, de la grosseur, de sa provenance et d'un vendeur à un autre. Ils vont de 30000 à 450000 F Cfa. Comme Aziz Issifou, Souleiman Aboubakar se plaint de la mévente. « Certes, le marché grouille de monde cet après-midi, mais ce n'est pas M GNASSOU nika a décidé de prendre deux moutons à 45000 F Cfa chacun. Elle confesse les donner à son mari et à son père. Elle promet de revenir avant la fête pour. en prendre le troisième pour elle même. Aliou Badarou est lui aussi venu acheter son mouton de tête. En langue yoruba, il dit être séduit par les béliers de race élevée à Porto-Novo. Celles-ci sont physiquement bien en chair et ont la taille d'un bœuf. Leurs prix sont compris entre 280 à 700000 F Cfa, confie Mohamed Sahid Roufaï, commerçant de véhicules d'occasion, mais reconverti depuis quelques années en éleveur de moutons. Un métier qui serait pour lui comme une passion. Aliou Badarou qui n'avait que dans sa poche deux cent mille a tenté de négocier le prix avec le vendeur. Ce dernier n'a pas fléchi. Mohamed Sahid Roufaï n'a rien a voulu diminuer des 280000 F Cfa. Selon lui, il n'en peut pas, car l'entretien de ces béliers de race qui ne mangent pas de n'importe quelle nourriture lui coûte trop cher au budget. Il dit débourser plus de 350000 Fcfa par mois pour cela et leur suivi par le vétérinaire. « Je ne me casse pas du tout la tête si je ne vends rien jusqu'à la fin e la fête » , souligne Mohamed Sahid Roufaï qui dit avoir ses clients spéciaux. Ceux-ci viennent acheter pour leurs cérémonies de mariage et de dot ses béliers qui sont présentables et valent physiquement leur coût pour autant qu'ils achètent. Ils viennent seulement demander les prix, pour finalement vous tourner le dos » , regrette-t-il. Sur la centaine de bêtes qu'il a amenées, c'est à peine il en a vendu sept. Toutefois, confiant que les clients attendent le dernier moment pour se décider, il ne perd pas espoir. Pour le client Soulé Moutari, ce n'est pas la volonté qui manque, mais les moyens. Devant un bélier gras et bien dodu à son goût et qu'il ne quittait pas du regard, qu'est-ce qu'il n'a pas proposé au vendeur pour entrer en sa possession ? « Il est resté insensible face à mes supplications » . fait-il constater tout dépité. « Je n'ai que 70000 F Cfa en poche, mais il exige 125000 F Cfa » . confie Soulé Moutari. Au dernier moment, il s'est résolu à quitter Okėdama pour le site de Zongo. C'est depuis trois jours qu'il court. Cette année, reconnaissent la plupart des clients, le marché est pourvu. Mais, il n'est pas donné à n'importe qui de le fréquenter. Les bêtes pour le sacrifice de l'Aïd-el-Kebir coûtent très cher. Tâtant les grandes cornes d'un animal avec sa main droite. Moufiz Daouda ne dira pas le contraire. « Normalement, un tel mouton ne devrait pas coûter plus de 80000 F, mais on m'a pris 115000 F Cfa » , révèle. Finalement, il remerciera le Seigneur de lui avoir donné les moyens pour se procurer l'animal --