id 3433 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/3433 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Terrorisme : Siméon Sawadogo annonce un programme d'urgence... Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/933 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/53 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/907 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/33 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2201 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2017-04-23 Identifiant iwac-article-0001203 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo, s'est rendu, du 20 au 22 avril 2017, dans les régions du Nord, du Sahel et du Centre-Nord. A l'occasion, il a invité les populations à soutenir les actions de luttes anti-terroristes menées dans les trois régions. Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/304 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/307 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/336 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/377 Contenu Le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo, s'est rendu, du 20 au 22 avril 2017, dans les régions du Nord, du Sahel et du Centre-Nord. A l'occasion, il a invité les populations à soutenir les actions de luttes anti-terroristes menées dans les trois régions. Le Ministre de l'administration territoriale et de la décentralisation (MATD), Siméon Sawadogo, veut imprimer sa marque au département dont il a la charge. A cet effet, en compagnie de ses proches collaborateurs, il a effectué une tournée, du 20 au 22 avril 2017, dans les régions du Nord, du Sahel et du Centre-Nord. L'objectif de cette visite, selon lui, était de restaurer l'autorité de l'Etat dans ces parties du pays mises en difficulté par les multiples attaques terroristes. Ainsi, plusieurs rencontres ont été initiées avec les chefs coutumiers et leaders religieux des différentes localités et les chefs de circonscription administratives que sont les gouverneurs, les hauts-commissaires, les préfets et les responsables de collectivités territoriales (les présidents des conseils régionaux et les maires). Dès la première étape de sa visite dans la région du Nord, le ministre Sawadogo a indiqué que cette mission vient en appui aux activités de sécurisation opérées par les Forces de défense et de sécurité (FDS). Il a par la suite dépeint la situation antérieure avant de s'appesantir sur les efforts consentis par les forces de sécurité. « Le pouvoir installé à l'issue des élections présidentielle et législatives n'a pas eu de temps de répit à cause des multiples attaques terroristes. L'objectif visé par ces terroristes est de créer une psychose au sein des populations en vue d'annexer ces zones », a-t-il déclaré. Mais fort heureusement, Dieu veillant sur le Burkina Faso, a poursuivi le ministre, les FDS ont entrepris des opérations saluées de tous, en vue de garantir la sécurité dans cette partie du pays. « Je puis vous dire que le président du Faso et les populations sont fiers de nos forces de défense et de sécurité. C'est la première fois que je vois l'opposition politique et la majorité féliciter les FDS », a avoué M. Sawadogo. La distribution de vivres en cours Il a en outre indiqué que cette dynamique des agents de sécurité mérite d'être soutenue pour plus d'efficacité sur le terrain. C'est dans ce sens qu'il a sollicité l'accompagnement des populations et en particulier, les collaborateurs notamment les hauts-commissaires, les préfets, les maires et les conseillers municipaux. « Si certains agents avaient déserté leurs postes pendant les moments difficiles, cette attitude est incompréhensible de nos jours. L'autorité doit donner le bon exemple aux populations», a martelé Siméon Sawadogo. Aux populations, le ministre a demandé une franche collaboration avec les autorités en place et les FDS, en relayant tout cas suspect. Conscient que le terrorisme exploite la situation de précarité des populations, le ministre Sawadogo dit être porteur d'une bonne nouvelle pour les populations de ces zones. « Le président du Faso a été clair. Il a demandé au gouvernement de mettre en place un programme spécial d'urgence dans ces localités », a signifié le ministre. A l'écouter les domaines pressants sont la construction de routes, les besoins en eau, les actions en matière sanitaire et la lutte contre la faim. A ce propos une opération de distribution de vivres est en cours à Titao dans la province du Lorum et va s'étendre sur l'ensemble des zones concernées par la menace terroriste, a rassuré le ministre Sawadogo. Ces messages ont été véhiculés à Ouahigouya dans la région du Nord, à Djibo, Tongomayel, Arbinda et Dori dans la région du Sahel et à Kaya dans le Centre-Nord. La mairie de Tongomayel qui a payé les frais des attaques terroristes a reçu au cours du passage de la délégation ministérielle, un tricycle en remplacement de celui emporté par les terroristes. Les autorités locales à leur tour, ont formulé des doléances à leur ministre de tutelle dans l'optique de consolider la présence de l'Etat dans lesdites localités. Une kyrielle de doléances Le président de l'Association des municipalités de la région du Nord, par ailleurs maire de la commune de Titao, Irisso Mandé, a transmis un mémorandum dans lequel sont consignés les problèmes quotidiens que vivent les maires de la région. « C'est essentiellement la délimitation de nos communes, les problèmes de personnels, les problèmes au niveau de l'état civil, le statut du maire, les problèmes d'infrastructures, de transferts de compétences de l'Etat et l'insuffisance des ressources », a-t-il relevé. La problématique d'approvisionnement des cantines scolaires dans la commune de Djibo, la question d'eau, l'érection de la localité d'Arbinda en province (province de Karou) sont entre autres, les préoccupations dans la région du Sahel. Dans le Centre-Nord, l'absence de commissariat dans certaines localités, la réhabilitation de l'image du préfet, la reprise des opérations de lotissements, la tension alimentaire et la question d'harmonisation des plans communaux de développement avec le Plan national de développement économique et social (PNDES) ont retenu l'attention des forces vives de la région. Le ministre et sa délégation ont apporté des réponses aux différentes préoccupations soulevées. Pour le représentant de la Direction générale de passation des marchés du Ministère de l'éducation nationale et de l'alphabétisation (MENA), Henri Joël Sawadogo, au titre de l'année 2017, plus de 49 milliards 608 millions de F CFA ont été transférés aux communes pour l'acquisition de fournitures scolaires et autres prestations courantes. Il a invité les maires à s'inspirer de nouveaux formulaires de passation des marchés pour accélérer l'exécution des prestations de services dans leur commune. Les bénédictions des religieux et chefs traditionnels sollicitées Concernant l'insuffisance des ressources, le secrétaire général du MATD, Pierre Bicaba, a relevé que le problème peut trouver une solution avec la loi 081 qui permet une certaine souplesse dans le transfert du personnel. « Identifier vos besoins et écrivez au ministre qui va vous répondre », a-t-il préconisé. Le directeur général des circonscriptions administratives, Edgard Sou, a relevé qu'une proposition de découpage avait été faite en 2013. « Des demandes avaient été faites et elles sont en train d'être étudiées. La doléance des populations d'Arbinda pourrait trouver une solution dans ce cadre », a-t-il soutenu. Le deuxième volet de la tournée du ministre Siméon Sawadogo a concerné les chefs coutumiers et les représentants des communautés religieuses. Le MATD a la charge des libertés religieuses et du culte et c'est à ce titre que le ministre a mis à profit sa sortie pour rencontrer leurs représentants. Ainsi, il a rendu une visite de courtoisie au Naaba Kiiba du Yatenga, à l'émir de Djibo, au Naaba Koom du Sanmantenga et au Dima de Boussouma. Du côté des religieux, les communautés musulmanes, catholiques et protestantes de Ouahigouya, de Dori et de Kaya ont également reçu la visite de leur ministre de tutelle. A ces leaders, Siméon Sawadogo a eu le même message. « Je suis venu me présenter à vous et demander votre bénédiction et vos conseils pour mener à bien ma mission », a-t-il déclaré. Il leur a aussi demandé de travailler auprès de leurs représentants dans les villages afin de rassurer les populations pour éviter la psychose en leur sein. Il a en outre insisté sur le fait que le terrorisme n'est lié à aucune religion. « Toutes les religions sont bonnes. Je suis chrétien mais j'ai un coran en français que je lis souvent. Je n'ai rencontré aucun passage qui appelle à poser des actes terroristes », a rassuré le ministre Siméon Sawadogo. Département Seytenga : risques de rivalités entre Kogl-wéogo et Rugga Après la création des Kogl-Wéogo, le département de Seytenga dans le Yagha, connaît la naissance d'une autre forme de groupes d'auto-défense dénommé « Rugga ». Ce sont des associations d'éleveurs qui tirent leur origine du Niger et qui ont pour vocation de sécuriser leur bétail. Mais l'objectif de cette association semble être détourné par les « Rugga » de la localité. Selon le préfet du département, Sylvain Bicaba, après les rites qui leur confèrent le pouvoir de « Rugga », les membres de ladite organisation pensent qu'ils ont un droit sur les animaux perdus. Ils disposent de fourrières privées et vendent les animaux retrouvés à leur profit. Vu que dans certaines localités, on retrouve à la fois les « Rugga » et les Kogl-wéogo qui jouent le même rôle, le préfet Bicaba craint d'éventuels dérapages. Aussi, il a appelé les autorités à prendre des mesures pour éviter les conflits entre les deux groupes. Commune de Samba : un corps sans vie remis à une vieille accusée de sorcellerie Lors de sa tournée dans la région du Nord, le ministre en charge de l'administration territoriale a été informé d'une situation délicate dans la commune rurale de Samba, dans la province du Passoré. Il s'agit d'un cadavre abandonné devant la concession d'une vielle femme. La famille endeuillée impute la responsabilité de la mort de leur proche, à cette dernière soupçonnée de pratiques d'actes de sorcellerie. Le maire de la commune, l'annonciateur de la nouvelle dit ne pas savoir à quel saint se vouer et a sollicité le concours du ministre pour mettre fin aux exactions sur des personnes soupçonnées de sorcellerie. --