id 3271 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/3271 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Une perte pour toute la nation : décès de El Hadj Oumarou Kanazoé Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15013 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/960 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1102 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/898 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/29 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/578 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2201 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2011-10-20 Identifiant iwac-article-0001041 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2201 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Le richissime à la générosité légendaire, El Hadj Oumarou Kanazoé, a tiré sa révérence dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 octobre 2011. Les différents témoignages, recueillis par Sidwaya, font état de la grandeur d'esprit de celui que d'aucuns appelaient affectueusement, « L'homme aux cent mosquées ». Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/284 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Contenu Le richissime à la générosité légendaire, El Hadj Oumarou Kanazoé, a tiré sa révérence dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 octobre 2011. Les différents témoignages, recueillis par Sidwaya, font état de la grandeur d'esprit de celui que d'aucuns appelaient affectueusement, « L'homme aux cent mosquées ».  El Hadj Adama Sakandé, premier vice-président de la Communauté musulmane du Burkina : « Oumarou Kanazoé était pour nous, un père qui prend soin de ses enfants. Il a aussi été un rassembleur, en ce sens qu'il a pu réunir autour de lui des personnes de plusieurs confessions religieuses. Son départ nous laisse orphelins, mais est plein d'enseignements, à savoir la sagesse, l'humilité et la patience. Je loue également son humanisme. En effet, malgré son rang social, il était surtout l'ami de ceux que notre société considèrent comme des laissés-pour- compte. Il mangeait toujours avec les nécessiteux. Je ne l'ai jamais vu prendre son repas seul, car son plaisir était de le faire en groupe. Ce qui m'a beaucoup marqué, c'est son penchant pour l'intérêt collectif, sa générosité légendaire et son attachement à la foi, malgré le poids de l'âge. Je précise que celui qu'on nomme l'homme aux cent mosquées, a une générosité connue hors de nos frontières. En effet, j'ai entendu parler de ses largesses sur la chaîne qatarie Al-Jazira. En tant que jeune, nous avons beaucoup appris auprès de lui ; nous retenons surtout que la patience est un chemin d'or. Je souhaite que tous ceux qui l'ont approché tirent leçons de cette sagesse. Je souhaite que sa descendance suive les traces qu'il a laissées et surtout, imite son exemple ». El Hadj Aboubacar Cissé, membre de la communauté musulmane de Bobo-Dioulasso : « Je souhaite qu'après cette disparition, Dieu nous envoie un autre rassembleur, à l'image de Oumarou Kanazoé. Que tu sois riche ou pauvre, il te recevait sans aucune distinction. Je me rappelle qu'en 2006, nous étions allés ensemble à La Mecque où il a aidé des pèlerins qui n'avaient plus rien en poche. A la fête de l'indépendance, célébrée l'année dernière à Bobo-Dioulasso, il a beaucoup fait pour nous. Le vieux Kanazoé a résolu de multiples problèmes rencontrés par notre communauté dans la ville de Sya. Son décès n'affecte pas seulement le Burkina Faso, mais tous les pays voisins et même au-delà. Je souhaite que le Tout-Puissant bénisse son héritage et que la terre lui soit légère ». El Hadj Ardiouma Sanou, membre de la communauté musulmane de Bobo-Dioulasso : « C'est un homme qu'un de nos illustres avaient comparé à un prophète, au regard de ses bienfaits incommensurables. Ce qui m'a beaucoup marqué, c'est que Oumarou Kanazoé fut un rassembleur sans distinction de religion et sensible surtout aux pauvres. Jusque-là, je dirai que je n'ai pas encore rencontré un autre homme d'une telle bonté. Il a tellement accompli de bonnes œuvres que je me garderai d'en citer. Seulement, je souhaite que la terre lui soit légère ». Cheick Mahamoud Bandé, membre de la Communauté musulmane du Burkina : « J'ai connu El Hadj Oumarou Kaanzoé depuis ma tendre enfance. C'est un homme ouvert, sans protocole, et il ne mettait pas de barrière entre lui et les autres. Par mon intermédiaire, Kanzoé a aidé des gens qu'il ne connaissait même pas à maintes reprises. C'est parce que sa mort est une volonté divine et qu'on ne saurait remplacer, sinon je ne doute pas que moins de 1000 personnes ne soient prêtes à le faire. Mon seul souhait est que ses enfants imitent ses pas et que son âme repose en paix ». Hadja Mariam Kiemtoré, fidèle musulmane : « Mon père a travaillé avec Oumarou Kanzoé depuis que j'étais toute petite. Après sa mort, c'est Kanazoé qui s'est occupé de mes frères et moi (au nombre de sept). Tout ce que je peux retenir de lui, c'est qu'il a été un grand bienfaiteur que Dieu seul pourrait remercier. Je connais beaucoup qui se sont mariés, grâce à lui. Sa mort est vraiment une perte pour toute la nation, mais cela est un passage obligé pour chacun de nous ; nous ne pouvons souhaiter que son âme repose en paix ». Propos recueillis par Nombamba Didier OUEDRAOGO --