id 2644 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/2644 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Tabaski 2018 : quand le prestige prend le pas sur le spirituel Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/13310 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/44 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/125 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/124 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2207 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2018-08-21 Identifiant iwac-article-0000414 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2207 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Les fidèles musulmans du Burkina et de nombreux pays célèbrent aujourd'hui, 21 août 2018, la fête de l'Aïd el Kébir communément appelée fête de la Tabaski ou fête du mouton. Bonne fête donc à tous et à toutes, même si cette fête a lieu dans un contexte de morosité sur le plan du pouvoir d'achat de nombre de nos compatriotes musulmans. On pense surtout au prix du mouton que certains ne peuvent se procurer que la veille, voire le jour même de la fête quand les vendeurs sont contraints de « brader » au dernier moment leurs animaux. Même si le coût d'entretien des moutons proposés à la vente n'est pas à négliger, il y a tout de même un grand écart entre la valeur réelle des animaux et ce que veulent en tirer les commerçants. A tel point que certains fidèles se résignent à acheter des gallinacés pour sauver la face. Il paraît d'ailleurs que le mouton n'est pas une obligation religieuse quand on n'a pas les moyens. Contenu Les fidèles musulmans du Burkina et de nombreux pays célèbrent aujourd'hui, 21 août 2018, la fête de l'Aïd el Kébir communément appelée fête de la Tabaski ou fête du mouton. Bonne fête donc à tous et à toutes, même si cette fête a lieu dans un contexte de morosité sur le plan du pouvoir d'achat de nombre de nos compatriotes musulmans. On pense surtout au prix du mouton que certains ne peuvent se procurer que la veille, voire le jour même de la fête quand les vendeurs sont contraints de « brader » au dernier moment leurs animaux. Même si le coût d'entretien des moutons proposés à la vente n'est pas à négliger, il y a tout de même un grand écart entre la valeur réelle des animaux et ce que veulent en tirer les commerçants. A tel point que certains fidèles se résignent à acheter des gallinacés pour sauver la face. Il paraît d'ailleurs que le mouton n'est pas une obligation religieuse quand on n'a pas les moyens. Au Burkina, les fêtes religieuses sont un témoignage de cohésion sociale par-delà la diversité des religions Il paraît que sous d'autres cieux comme au Sénégal, des montons de Tabaski se négocient entre un et cinq millions de francs CFA ! Où allons-nous ? Même les prix de certaines denrées alimentaires connaissent des hausses en cette période de fête que certains commerçants, ignorant le sens du partage et de la solidarité que recommande l'islam, mettent à profit pour se remplir les poches. On a l'impression que pour certains fidèles, les dépenses de prestige constituent l'essentiel de cette commémoration au détriment du spirituel. L'étalage des richesses prend le pas sur la mesure qui devrait caractériser l'adoration d'Allah qui recommande d'ailleurs la générosité à l'endroit des plus démunis de la société. Alors sachons raison garder en célébrant cette fête qui n'est pas seulement pour les musulmans, tant il est vrai qu'au Burkina, les fêtes religieuses sont un témoignage de cohésion sociale par-delà la diversité des religions. Alors, une fois de plus, bonne fête de Tabaski à tous et à toutes ! Martin KABORE --