id 25795 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/25795 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre 25e anniversaire de l'indépendance du Togo : la journée a été marquée par des offices religieux, des réjouissances populaires et des manifestations sportives Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/5498 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 1985-04-29 Identifiant iwac-article-0005508 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/563 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Le Togo a célébré samedi dernier, 27 avril, le 25e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/308 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/457 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/502 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/544 Contenu Le Togo a célébré samedi dernier, 27 avril, le 25e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. A Lomé, la journée a été marquée par des offices religieux — messe catholique, culte protestant et prière musulmane — dits aux premières heures de la matinée de ce samedi 27 avril. A la cathédrale de Lomé, la messe a été concélébrée par une dizaine de prêtres dirigés par Mgr Dosseh, archevêque de Lomé, M. Atsu-Koffi Améga, membre du comité central, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération y représentait le chef de l'Etat. Au temple protestant de la plage, c'est le pasteur Ayivi, modérateur de l'Eglise évangélique du Togo qui a dirigé le culte en présence du membre du comité central, garde des sceaux, ministre de la Justice, M. Ayivi Mawuko Ajavon qui représentait le général Eyadéma, président de la République. A la mosquée de l'ancien quartier Zongo, c'est l'imam de la ville de Lomé, M. Anem qui a conduit la prière musulmane tandis que la lecture du sermon a été fait par El Hadj Bassabi Bonfoh, président de l'Union Musulmane du Togo en présence de M. Séibou Napo, membre du comité central, ministre de la Fonction publique et du Travail, représentant du chef de l'Etat. Plusieurs autres membres du comité central, les responsables des ailes marchantes du RPT, les autorités militaires, politiques, traditionnelles et administratives ont pris part à ces différents offices. Les officiants ont d'abord prié pour nos martyrs tombés pour notre liberté et pour Dieu, grâce à qui cette liberté a été acquise par le peuple togolais. Les officiants ont également prié pour la prospérité de notre pays, pour la santé et le bonheur du chef de l'Etat, de sa famille et de ses collaborateurs sans oublier la paix dans le monde. A la messe catholique, Mgr Dosseh-Anyron, a surtout développé dans son sermon « la liberté », son concept vis-à-vis des lois divines. De toute évidence, selon Mgr Dosseh, il ne s'agit pas ici de cette liberté fondamentale qui est une dimension inhérente de l’homme, celle sur laquelle l’homme, injuste, accapareur et vorace peut établir ce que le fabuliste appelait « un chimérique empire » : cette liberté là est le fondement même de la dignité naturelle de l’homme. Aussi, quoique dans le Christ il n’y ait plus d’esclaves ou d’hommes libres et que nous soyons tous un seul dans le Christ, Paul conseille aux esclaves d’aspirer à la liberté (1 Cor. 7/21), cette liberté qui conditionne et met en œuvre toutes les autres libertés. Ce qui est à redouter en effet comme le mal qui réduit en esclavage, c’est le péché, cette structure de péché que chaque homme possède en lui et qui le pousse à créer des structures sociales, de relations de travail, de responsabilités uniquement favorables à soi, où il fait bon vivre non pas pour tous, mais pour soi : l’égocentrisme qui est la pire des idolâtries. C'est pourquoi l’homme libre est celui qui obéit à une loi et non à une personne ; et c'est pourquoi l’homme libre est celui qui vit non pas de rapines, mais du travail de ses mains, non pas aux dépens des autres mais de son propre labeur. La loi est normale de l’homme libre et y obtempérer n’est pas une option d’esclaves mais d’un homme libre : Moïse, au sortir de l’Egypte conduit le peuple à Yahvé qui lui donne une loi gravée sur une pierre et le Christ dira que Lui, Il inaugure une ère nouvelle où la loi n’est plus gravée sur la pierre mais est nouée au cœur de chacun par l’Esprit Saint qui lui est communiqué. Et c’est ainsi qu’il porte à sa perfection notre liberté. Mgr Dosseh a également parlé du travail tel qu’il est défini dans le dessein de Dieu exprimé dans les Ecritures. « Le travail, selon Mgr Dosseh-Anyron, est lui aussi l’activité normale de l’homme sur cette terre. Le Pape Jean-Paul II le rappelait récemment dans son admirable encyclique « Laborem exercens ». Le travail n’est pas, comme chez les Grecs, une besogne inférieure, réservée aux esclaves (mancipium comme disent les latins), mais bien une tâche confiée à l’homme par Dieu (Gen. 1/28). C’est ce qui a toujours été enseigné en Israël, à telle enseigne que les rabbins se crurent obligés de pourvoir à leur subsistance par le travail des mains exercé concurremment avec l’étude de la Loi. Saint Paul lui-même aussi, disciple de Gamaliel, pourra déclarer de lui-même avec fierté : « Nous peinons en travaillant de nos mains » (1 Cor. 4/12), avec la consigne à tous : « Voici donc ce que je dis et atteste dans le Seigneur : ne vivez plus comme vivent les païens que leur intelligence conduit au néant. Leur pensée est la proie des ténèbres et ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qu’entraîne chez eux l’endurcissement de leur cœur. Dans leur inconscience, ils se sont livrés à la débauche, au point de s’adonner à une impureté effrénée. Pour vous, ce n’est pas ainsi que vous a appris le Christ, si du moins c’est bien de lui que vous avez entendu parler, si c’est lui qui vous a été enseigné, conformément à la vérité qui est en Jésus : il vous faut, renonçant à votre existence passée, vous dépouiller du vieil homme qui se corrompt sous l’effet des convoitises trompeuses ; il vous faut être renouvelés par la transformation spirituelle de votre intelligence et revêtir l’homme nouveau créé selon Dieu dans la justice et la sainteté qui viennent de la vérité. « Vous voilà donc débarrassés du mensonge : que chacun dise la vérité à son prochain, car nous sommes membres les uns des autres. Etes-vous en colère ? ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre ressentiment. Ce sont ces graves pensées qui nous habitent tandis que sur notre Pays Bien-aimé se lève le 25e soleil du 27 Avril de l’Indépendance. C’est en communion avec tous ceux qui, aujourd’hui, dirigent et détiennent en leurs mains les destinées de notre peuple et surtout en communion avec le président de la République, que nous nous recueillons et nous prions pour que le Togo, sur les pas de sa Nouvelle Marche, marque toujours les conquêtes de la vertu et dans la bénédiction de son travail, trouve la paix et l’unité qui garantissent la liberté. Dans sa prédiction au cours du culte protestant, le pasteur Ayivi a surtout appelé, en ce jour anniversaire, à la reconnaissance envers Dieu et à une conscience accrue de nos responsabilités de citoyens libres. « La Parole de Dieu, nous convie ce jour anniversaire de notre indépendance politique à renouveler notre serment de fidélité à la cause de la liberté de tous. Dieu nous instruit une fois encore de ses desseins de libération de l’humanité tout entière et nous envoie chez nous et dans le monde, comme Moïse, dénoncer l’injustice et l’oppression sous toutes ses formes. Ne nous arrive-t-il pas souvent d’être oppresseur de notre femme, et vous femmes, de votre mari, de nos enfants, de nos serviteurs et servantes, de nos subalternes sur les lieux de travail ? Dans l’obéissance à Esaïe 58/6-9, brisons les chaînes injustes, dénouons les liens de tous les jougs ; délivrons ceux qu’on opprime, mettons fin à toute servitude ; partageons notre pain avec celui qui a faim, recueillons dans notre maison le malheureux sans asile, couvrons celui qui a froid et ne nous détournons pas de notre frère. Alors la lumière se lèvera comme l’aurore. C’est alors seulement que nous pourrons aller selon l’ordre du Seigneur demander à ceux qui infligent de mauvais traitements à ceux qui sont sous leurs ordres de respecter la dignité humaine. Cette mission n’est pas facile, mais elle est urgente. Nous pouvons, dans son accomplissement, comme Moïse, compter, dans l’humilité, sur la puissance de Celui qui nous envoie, Dieu. Dieu est du côté des opprimés ». Le pasteur a rappelé à l’esprit de tous les « opprimés de l’Afrique du Sud, de la Namibie et de partout dans le monde qui souffrent et luttent pour leur liberté et leur dignité. Et sa prière : « Que Dieu bannisse du milieu de nous et du monde tout mépris de la dignité de l’homme et toute oppression, cause de révoltes, pour que vive en paix et prospère notre pays et notre planète. Amen ». A la mosquée de la capitale, la prière musulmane a été dirigée par El Hadj Boukari Bassabi Bonfoh, président de l’Union Musulmane du Togo, en présence du membre du comité central, ministre de la Fonction publique et du Travail, M. Séïbou Napo, représentant le chef de l’Etat, MM. Komlan Agbétiafa et Yao Agbo, respectivement ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, et de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. Dans sa prière, El Hadj Boukari Bonfoh a tout d’abord invoqué la bénédiction du Seigneur, pour le Prophète Mahomet, son envoyé véridique. Après avoir chanté les louanges à Allah, le « clément, le compatissant », celui dont nous implorons le secours à tout moment, il a rappelé à chaque fidèle, qu’en ce jour solennel de la célébration du 25e anniversaire de l’indépendance du Togo, qui les a vus tous réunis leurs prières doivent s’élever vers Dieu, grâce à qui cette libération a été possible. Aussi a-t-il poursuivi, « nous devons considérer les heures de paix et de tranquillité que nous vivons comme un signe de la bénédiction divine, et nous efforcer de perpétuer cette atmosphère que bons nombres de pays nous envient ». S’agissant de la « grandeur » du président-fondateur du RPT, garant de cette paix, El Hadj Bonfoh a noté que c’est Dieu qui donne à chaque peuple le chef qu’il mérite. A l’appendice de sa bénédiction, El Hadj Bonfoh a loué Dieu pour nous avoir comptés parmi ses enfants chéris auxquels il dispense bienveillance et amour, et convié les fidèles à prier le Seigneur pour qu’il ne se détourne pas de nous, à le prier pour la prospérité du Togo, à le prier pour la santé et le bonheur du chef de l’Etat, de sa famille et de ses collaborateurs, enfin à prier pour la paix dans le monde. Nombre de pages 2 Pages 1 3 --