id 2567 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/2567 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Les Burkinabè paient trop cher pour l'avion Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1128 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/29 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2207 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2006-12-18 Identifiant iwac-article-0000337 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Depuis le début du mois de décembre, les fidèles musulmans burkinabè en mesure d'effectuer le pèlerinage à la Mecque embarquent pour la Terre sainte. Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/277 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/544 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/442 Contenu Depuis le début du mois de décembre, les fidèles musulmans burkinabè en mesure d'effectuer le pèlerinage à la Mecque embarquent pour la Terre sainte. Les pèlerins du Burkina sont loin d'être les seuls à se rendre en Arabie Saoudite pour accomplir le cinquième pilier de l'Islam. Des quatre coins du monde, ils sont nombreux à confluer vers la Kaaba où, dans le recueillement et la piété, ils accomplissent les différents rites du pèlerinage. Les pèlerins burkinabè ne sont pas non plus les seuls à rencontrer des difficultés dans l'accomplissement de ce grand voyage religieux. Car, dans d'autres pays aussi, des candidats au Hadj sont toujours bloqués pour des raisons diverses tenant de la responsabilité des comités d'organisation ou de celle des pèlerins eux-mêmes. Une fois à la Mecque, tous les pèlerins se retrouvent pratiquement dans les mêmes conditions, la quête commune étant celle d'Allah, le Tout-puissant. Seulement, les pèlerins burkinabè, en comparaison avec certains de la sous-région par exemple, casquent plus pour se procurer le titre de transport. Comme au Togo, les pèlerins burkinabè sont environ 1500. Mais ils auront à débourser 990 000 F CFA pour se rendre à la Mecque, contrairement à leurs coreligionnaires togolais qui, eux, paieront 650 000 F CFA. Non seulement les Burkinabè ne sont pas les Togolais, mais en plus ils ne voyagent pas avec les mêmes compagnies aériennes. En effet, au Burkina, c'est la société de transport aérienne Air Sénégal qui se charge de convoyer les pèlerins, alors qu'au Togo, c'est à Ethiopian Airlines qu'incombe cette responsabilité. Au Mali également, où des compagnies saoudienne et tunisienne officient dans le cadre du pèlerinage, le pèlerin paye son billet d'avion à partir de 750 000 F CFA, tandis qu'avec Sudan Airways le pèlerin nigérien achète son "sésame" à 715 000 F. A côté de tous ces fidèles musulmans, ceux du Tchad peuvent s'estimer très heureux, vu qu'ils n'ont que 600 000 F CFA à débourser pour acquérir le ticket de transport leur permettant de s'acquitter de ce devoir religieux. Est-ce parce que le pèlerin tchadien voyage avec sa compagnie nationale, le Touma Air Tchad ? Pourquoi donc les Burkinabè paient-ils plus cher le billet d'avion ? Dur de rassembler l'argent A Air Sénégal, la compagnie qui transporte les pèlerins burkinabè, on explique cette disparité de prix par le fait que les tarifs sont fixés selon les réalités de chaque pays. Et cela, en fonction des différentes taxes en vigueur. C'est dire donc que le pèlerin burkinabè paierait plus cher parce qu'il y aurait plus de taxes. "Notre tarif à Air Sénégal est normalement de 956 000 F CFA", a souligné notre interlocuteur joint au téléphone dans la matinée du 13 décembre dernier. En dehors des taxes, il y a aussi le fait que le coût du billet dépend de celui du carburant, le kérosène, a noté l'agent de Air Sénégal. Ce n'est pas tout car, au Burkina, il y a aussi la question des démarcheurs. "Sur le prix de chaque billet d'avion pour la Mecque, il y a une somme de 20 000 F CFA qui est reversée aux démarcheurs". A cela, il faut ajouter les royalties payées à l'Etat saoudien, indique l'un des responsables d'Air Sénégal. Le pèlerin burkinabè paie donc trop cher son transport. "Nous faisons des efforts pour faciliter le voyage aux pèlerins", assure l'agent d'Air Sénégal qui ajoute : "Quand Air Sénégal affrète les avions, ceux-ci reviennent de Djeddah à vide, après avoir déposé les pèlerins, et retournent encore à vide à Djeddah pour les ramener au Burkina". S'il est vrai que pour devenir El Hadj ou Hadja, les fidèles s'en donnent les moyens, il est également vrai que c'est très dur de rassembler l'argent nécessaire pour l'accomplissement du Hadj. Certains fidèles épargnent durant des décennies, et d'autres toute leur vie. Ou alors, ce sont des enfants qui se saignent pour aider leurs parents à renforcer leur foi, souvent au soir de leur existence, par le pèlerinage à la Mecque. Parfois, c'est la générosité d'un mécène ou le soutien d'un politique qui permettent à certains fidèles d'effectuer le pélerinage. Dans tous les cas, une réduction des frais sur certaines rubriques, dont le transport aérien, saurait-elle être de trop ? --