id 25283 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/25283 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Titre Islam Info hors-série #12 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/23253 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2013-12-30/2014-01-07 Identifiant iwac-issue-0001268 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/23252 Contenu TENIN 27SAFARAUTARATA06RABIALAWAL1435H L’INFORMATION À LA LUMIÈRE DE L’ISLAM NELSON MANDELA jTLj! Jr EL HAD J KADER CISSÉ TARIQ RAMADAN “Voici comment j’ai rencontre Nelson Mandela” p8/9 Mandela a tenu des principes universels que n’importe quel musulman doit porter P5 66 Les recettes de Mandela pour la réconciliation ” p 5 HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H «La religion jouera un rôle essentiel pour guider et aider l’humanité à relever les énormes défis qu’elle va rencontrer au siècle prochain». EDITORIAL Par ABOU Khal Fatim MANDELA LA VIE ET LA MORT AVEC MANDELA Probablement sinon certainement, les contemporains de Nelson MANDELA ne connaîtront une vie et une mort plus glorieuse que celle de MADIBA. Autant dans sa vie que dans sa mort que de leçons pour à la fois ceux qui croient (quelque soit leur croyance), et ceux qui ne croient en rien ? Que de leçons pour aussi bien les gens ordinaires, que pour les grands de ce monde ? Qu’ils soient noirs ou blancs. Qu’ils soient chrétiens, juifs ou musulmans ? TESTAMENT PHILOSOPHIQUE Dès l’annonce de la mort de ce géant de notre siècle, des millions de gens lui ont spontanément rendu hommage. Or dans sa vie de tous les jours, MANDELA fuyait les hommages. Voilà un homme qui fuyait les hommages, et qui est honoré par le monde entier. 1. CONVICTIONS FORTES ET LA MESURE MANDELA avait des convictions fortes, justifiées mais il en avait la maîtrise totale. Il était sans peur vis-à-vis de ses ennemis, mais aussi sans haines vis-à-vis de ceux-ci. Car pour lui, l’ennemi d’aujourd’hui peut être l’ami de demain. Il se battait autant pour les opprimés que pour les oppresseurs. Combien parmi nous sont capables d’écouter les arguments de simples adversaires d’un quart d’heure ? Pour de simples divergences de vue d’un moment, on se classifie pour mieux se haïr et se combattre durablement. MANDELA se battait autant pour les noirs que pour les blancs de son pays. Il se battait autant pour les musulmans que pour les chrétiens. Il se battait autant pour les oppresseurs que pour les opprimés. Combien parmi nous, grands admirateurs de MANDELA sont capables de se battre sincèrement aussi bien pour notre parti, notre communauté que pour les autres partis et les autres communautés ? 2. LA RICHESSE Madiba n’était pas intéressé par les accumulations de richesse ou de luxe tapageur. Il fuyait toutes les pistes vers l’enrichissement illicite et les compromissions avec les milieux d’affaires. Combien parmi nous, cultivent à outranœ la culture les relations basées sur les gains faciles et rapides ? 3. LE POUVOIR Le Prix Nobel de la Paix observait une distance respectable et non compromettante avec le pouvoir absolu. Ce qui l’intéressait dans le pouvoir, c’était sa capacité à rapprocher les adversaires, et éloigner de son peuple la haine. C’était tout et suffisant pour lui. Une fois ce but atteint, il s’en sépare rapidement et sans regret. Ce géant savait toujours où et quand s’arrêter. Combien parmi nous songent même à arrêter un jour? 4. LA RECONNAISSANCE Mandela avait non seulement la reconnaissance vis-à-vis de ses bienfaiteurs, mais aussi vis-à-vis de ses anciens ennemis. Il ne mentait pas, il n’était pas démagogue, et il savait dire la vérité aussi bien à ses partisans qu’à ses adversaires. En grand boxeur, il ne comptait pas les coups, mais il comptabilisait plus tôt positivement les coups non donnés. Car pour lui, il ne faut jamais désespérer ni de la vie ni des hommes. 5. EPOUX MODELE ET PERE DE FAMILLE ATTENTIONNE Fidélité et Principes La vie de famille est un modèle en tout genre comme toutes les familles ordinaires l’idéal n’existe pas. Il y a toujours des hauts et des bas. Ce que l’histoire retient c’est la capacité du chef de famille à les transcender. Dans le cas spécifique de modèle, le chef de famille qu’il est a toujours agi pas par rapport à sa grande, et vraie grande famille en définitive. Car Madiba appartenait non seulement à toute l’Afrique du Sud, mais aussi au monde entier : Privé d’une vie de famille normale sans son épouse, sans ses enfants, et ses petits enfants pendant de longues et harassantes années, Mandela est resté égal à lui-même, fidèle aux personnes qui l’ont aimé mais sans acrimonies, sans compromis avec ses principes et ses intérêts suprêmes de son pays. Il s’est voulu à la fois, Père de famille, et Père d’une Nation, et d’un combat planétaire. 6. MANDELA MANAGER HORS PAIR ET LEADER INCONTESTÉ Mandela ne se voulait pas un manager dirigiste. Il se voulait inspirateur modeste autant conscient de ses propres limites que de la valeur de ses collaborateurs et de l’adversité du temps inexorable. Mandela est né Leader et manager. Un leader peut ne pas être un Manager, comme un manager peut ne pas être un leader. Nelson Mandela réunissait les deux qualités. Pour Mandela, dans toute situation on pouvait trouver une solution. Malgré les conditions draconiennes de sa prison, et la différence d’âge avec les vétérans de la lutte, Mandela apparu comme leader naturel, charismatique et respecté aussi bien chez ses militants que chez les blancs au pouvoir. Il avait une capacité d’écoute extraordinaire. Mandela était capable d’écouter non seulement ses partenaires et ses adversaires durant des heures sans les interrompre et avec une réelle attention soutenue. Après les avoir écouté il allait à l’essentiel, et trouvait toujours une solution de compromis dynamique. Il ne cherchait jamais à avoir raison inutilement. Il ne mentait pas, et il savait dire la vérité aussi bien à ses partisans qu’à ses adversaires. A chaque décision il voulait que l’autre se sente aussi partie prenante et entière dans la solution. Il était aux bons soins aussi bien de ses partisans que de ses adversaires. Pour Mandela quelque soit le problème il y avait toujours une solution. Il traitait ses employés de bureau et de maison avec le même respect, la même considération. Dans l’exercice de sa haute fonction de chef d’état, Mandela se donnait le temps d’écouter tout le monde. Il déléguait beaucoup pour rendre ses collaborateurs aussi responsables que possible. Il éprouvait un grand plaisir à voir ses collaborateurs prendre des initiatives. Il se renseignait sur les besoins matériels de ses collaborateurs. Il était d’une générosité à toute épreuve. Mandela fuyait la fortune comme il fuyait les honneurs et le pouvoir absolu. Il était visiblement convaincu que son succès repose d’abord et avant tout sur ses collaborateurs. Mandela était un homme extraordinaire. C’est aussi la preuve que l’Afrique peut et doit compter. En un mot comme en cent tel était Nelson Mandela, l’homme qui fuyait les honneurs, le pouvoir, et la fortune. Quel bel exemple! J’ai toujours su qu’au plus profond du cœur de l’homme résidaient la miséricorde et la générosité. Personne ne naît haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de son passé, ou de sa religion. Les gens doivent apprendre à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer, car l’amour naît plus naturellement dans le cœur de l’homme que son contraire. Même aux pires moments de la prison, quand mes camarades et moi étions à bout, j’ai toujours aperçu une lueur d’humanité chez un des gardiens, pendant une seconde peut-être, mais cela suffisait à me rassurer et à me permettre de continuer. La bonté de l’homme est une flamme qu’on peut cacher, mais qu’on ne peut jamais éteindre. Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, il est enfermé derrière les SOMMAIRE « Nous appartenons à Dieu et c’est vers Lui que nous retournerons, tous ». Ce numéro spécial s’est donné le luxe de mettre en exergue la vie de Nelson Mandela, le leader sud africain qui a lutté pendant toute sa vie contre la ségrégation raciale, l’apartheid. Ce numéro hors série jette le regard sur une face inexploitée de Madiba : sa foi en Dieu. Ainsi retrouvez en pages 4 et 5, les relations que le prix Nobel de la paix entretenait avec les deux grandes religions : l’Islam et le Christianisme. En témoigne l’interview exclusive de El Hadj Kader Cissé à la page 01012011 / 01012014 Voici déjà 3 ans qu’il a plu au Seigneur de rappeler à lui son bien aimé El Hadj TOURE Mamadou (dit Amidou). En œ jour anniversaire de cette douloureuse séparation, son épouse Traoré Djélika, ses enfants Adja Makoya Benogo Ousmane, Aïchata, Vamé Abdoul Aziz et Anna Makoua, ses frères, sœurs, parents amis et connaissances prient tout ceux qui l’ont connu et aimé d ‘avoir une pensée pieuse pour lui. Qu’Allah le tout puissant soit pitié de son âme et lui réserve Amine barreaux des préjugés et de l’étroitesse d’esprit. Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté, tout comme je ne suis pas libre si l’on me prive de ma liberté. L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. Quand j’ai franchi les portes de la prison, telle était ma mission : libérer à la fois l’opprimé et l’oppresseur. Certains disent que ce but est atteint. Mais je sais que ce n’est pas le cas. La vérité, c’est que nous ne sommes pas encore libres ; nous avons seulement atteint la liberté d’être libres, le droit de ne pas être opprimés. Nous n’avons pas encore fait le dernier pas de notre voyage, nous n’avons fait que le premier sur une route plus longue et difficile. Car être libre ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. La véritable épreuve pour notre attachement à la 8 et 9. Il nous raconte comment il a rencontré Nelson Mandela lors de la fête de l’Aïd El Fitr en 1998 en Afrique du Sud. Homme relationnel, Madiba a aussi marqué le monde de la diplomatie. Les leaders politiques du monde arabo musulman lui rendent hommage à la page 6. De toute sa vie, l’icône de la lutte anti apartheid a accordé une place de choix à ses proches. Découvrez les personnes avec qui il a partagé le clair de sa vie à la page 7. 27 ans passé en prison, Nelson Mandela a été coupé de l’affection des enfants. C’est pourquoi au NECROLOGIE liberté vient de commencer. « la religion jouera un rôle essentiel pour guider et aider l’humanité à relever les énormes défis qu’elle va rencontrer au siècle prochain.. Sans l’Eglise et les institutions religieuses, je ne serais jamais ici aujourd’hui....« Je reconnais l’importance de la religion.Quiconque est passé par les geôles sud-africaines sous l’apartheid connaît la cruauté des êtres humains. Une fois encore, ce sont les institutions religieuses et leurs chefs qui nous ont donné l’espoir d’en sortir... L'un des problèmes qui m'inquiétaient profondément en prison concernait la fausse image que j'avais sans le vouloir projetée dans le monde: on me considérait comme un saint. Je ne l'ai jamais été, même si l'on se réfère à la définition terre à terre selon laquelle un saint est un pécheur qui essaie de s'améliorer... Kanaté K. lendemain de sa libération, les tout-petits bénéficieront d’une affection particulière par Madiba. A cet effet, quatre petits ivoiriens ont eu la chance de passer une journée en compagnie du prix Nobel de la paix. Les pages 15 et 16 vous proposent cette rencontre inédite. Actualité oblige, notre envoyée spéciale en Afrique du Sud, Fatim Djamilah, vous conduit dans la vie carcérale de Madiba sur lïle de Robben Island à la page 12 et 13. Bonne lecture et à la semaine prochaine ! HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H 3 Islam Spiritualité burate de la semaine Abou Ismaël | gestions - Réponses Abou Ismaël SOURATOUL-QAMAR -N°54- LA LUNE (SUITE) TRANSCRIPTION 37 A 40 TRADUCTION 37 A 40 V .37 : Wa Laqad râwadoûhou Ane dayfihi Fatamasnâ Aayounahoum Fadhoûqoû Adhâbî Wa Noudhouri V .38: Wa Laqad çabbahahoum Boukratane Adhâboun Moustaqirroun V .39: Fadhoûqoû Adhâbî Wa Noudhouri V .40 : Wa Laqad Yassarnâ AI-Qour-âna Lildhikri Fahal Mine Mouddakirin V .37: En effet, ils voulaient séduire ses hôtes. Nous aveuglâmes leurs yeux "Goûtez donc Mon châtiment et Mes avertissements. V .38: En effet, au petit matin, un châtiment persistant les surprit. V .39: Goûtez donc Mon châtiment et Mes avertissements. V .40: Et vraiment, Nous avons rendu le Coran facile pour la médiation. Y a-t-il quelqu'un pour réfléchir? (à suivre) oua de la semaine Abou Ismaël Lorsque l'on voit une personne éprouvée, on dit Al hamdou li-l-lâhi l-ladhî âfânî mimmâ-btalâka bihi wa faddalanî alâ kathîrine mimmane tafdîlane. TRADUCTION khalaqa "La louange est à Allah, Qui m’a préservé des épreuves dont tu es affligé et m’a préféré à beaucoup de Ses créatures." adith de la semaine Aboulsmaël D'après Abou-Horaïra, le Prophète a dit : "Lorsque vient le jour du vendredi, les anges se tiennent debout à la porte de la mosquée. Ils inscrivent le premier arrivé, puis le second (et ainsi de suite). Celui qui vient de bonne heure est comme celui qui fait l'aumône d'une chamelle grasse, puis (successivement) comme celui qui fait l'aumône d'un boeuf, puis d'un bélier, puis d'une poule, puis d'un oeuf. Quand l'imam sort, les anges ferment leurs registres et écoutent la mention de Dieu." 1J^ lossaire Abou Ismaël Le terme (( Alim l'Alim] » Ce mot signifie celui qui détient un savoir. C’est une personne bien informée ou un savant en théologie islamique. ^£ Saviez-vous? ▼ Abou Ismaël La place de la prosternation de réparation (dans la prière] et ce qu’il faut dire pendant cet acte: Louanges à Allah. Premièrement, la question de savoir si la prosternation doit avoir lieu avant ou après le salut final fait l’objet d’une grande controverse au sein des ulémas. L’opinion la mieux soutenue veut qu’en cas d’ajout on y procède après le salut et qu’en cas d’omission on y procède avant le salut final. Autrement, on y procède avant le salut. Deuxièmement, la Fatwa de la Commission Permanente (n° 718) dit ceci : « Le premier tashahhud de la prière en est une des obligations selon le plus juste des deux avis émis par les ulémas. Car le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) l’observait. Et il a dit : « Priez comme vous me voyez le faire». Quand il a omis ce tashahhud, il a effectué une prosternation de réparation. Si quelqu’un l’abandonne exprès, sa prière devient caduque. Si quelqu’un l’abandonne par oubli, il le répare par la prosternation prévue ». Troisièmement, il n’est pas établi de répéter le tashahhud après la prosternation de réparation ; que celle-ci soit effectué avant ou après le salut final. Quatrièmement, la prosternation en question se fait comme les autres ; on doit bien poser sept os au sol comme on le fait dans la prosternation normale. Et on y récite le dhikr bien connu : Subhana Rabbiya al ‘aala et on dit entre les deux prosternations : rabbi ighir lii(=Maître! Pardonne moi). C’est dire qu’il n’y a pas un dhikr réservé à la prosternation de réparation. C’est ce qu’affirment les ulémas. Ar-Rawli dit dans Nihayat al-Mouhtadj (2/88) : « La manière d’effectuer les deux prosternations de réparation est identique à celle de pratiquer la prosternation normale dans les aspects obligatoires et recommandés de celle-ci, comme le fait de poser le front sur le sol tranquillement et de bien poser le derrière au sol quand on est en posture assise enter les deux prosternations. Certains jurisconsultes recommandent qu’on dise pendant la prosternation : « Subhana man laa Yashoo wa laa Yanaam =Gloire à Celui qui ne somnole ni ne s'endort». Mais ils n’ont pas d’argument. Ce qui est établi c’est qu’il faut se contenter de ce qui se dit dans la prosternation normale sans rien y ajouter. ...Allah le sait mieux. (Source : Islam Q&A) Question : Si l’on a à effectuer la prosternation de réparation et qu’on oublie de la faire, la prière devient-elle nulle? Y a -t- il un moyen de réparer la prière après son achèvement ? Faut-il la refaire entièrement ? Si l’on se souvenait de tout cela alors qu’on est entrain d’effectuer une prière surérogatoire, faudrait-il interrompre celle-ci ? Réponse: Louange à Allah. Dans Al-insaf, l’imam al-Mourdawi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit : « Le compilateur - Ibn Qudama - soumet la prosternation de réparation à deux conditions : la première est qu’elle doit être effectuée dans la mosquée, et la seconde est qu’elle ne doit pas être séparée de la prière par une longue pause. C’est l’avis textuellement adopté par l’école (hanbalite). L’imam Ahmad dit que l’intéressé doit se prosterner même en dehors de la mosquée, après une courte pause. Il dit ailleurs que l’intéressé peut se prosterner même après une longue pause et même s’il était sorti de la mosquée et avait parlé. C’est ce que préfère Cheikh al-lslam (ibnTarmiyya) dans al-ikhtiyarat al-fiqhiyya, p. 94. Dans Ar-rawdh al-mourbi, sharh zad al-moustaqna, il est dit : « Si le prieur oublie la prosternation de réparation à effectuer avant la fin de la prière et met fin à celle-ci puis se souvient, il doit se prosterner obligatoirement, s’il ne s’est pas écoulé beaucoup de temps. S’il s’est écoulé beaucoup de temps ou que ses ablutions soient rompues ou qu’il soit sorti de la mosquée, il n’a plus à se prosterner, et sa prière reste valide. DansAsh-Sharh al-moumti’, Cheikh Muhammad Ibn Salih al-Outhaymine commente les propos : « Si le prieur oublie la prosternation de réparation à effectuer avant la fin de la prière et met fin à celle-ci, puis se souvient, il doit se prosterner obligatoirement, s’il ne s’est pas écoulé beaucoup de temps ». Il s’agit de la prosternation d’avant la fin de prière. Si on l’oublie, on la fait après, pourvu qu’il ne soit écoulé que peu de temps. Dans le cas contraire, la prosternation ne s’impose plus, et la prière reste valide. Voici un exemple : Un homme oublie le premier tashahhou et doit effectuer une prosternation réparation avant de la conclusion de la prière. Mais il a oublié et a conclu sa prière. S’il s’en souvient peu de temps après, il se prosterne. S’il s’en souvient longtemps après, la prosternation ne s’impose plus. C’est pourquoi le texte cité dit : « Il se prosterne s’il ne s’est écoulé que peu de temps. » S’il est sorti de la mosquée, il n’y revient pas parce qu’il en est dispensé. En revanche, s’il conclut la prière prématurément, il doit retourner pour la terminer. Car dans ce cas, c’est une pratique fondamentale qu’il aurait omise et il doit la faire. Dans l’autre cas, il s’agit de l’omission d’un devoir dispensable en cas d’oubli. Cheikh al-islam Ibn Taymiyya dit : « Mieux, il doit se prosterner, quel que soit le temps écoulé, car il s’agit de combler une lacune réelle et cela doit se faire dès qu’on s’en souvient. » (...) Allah le sait mieux. (Source : Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid) Islam mMWMIfflK.fi COMMERCE RIZ-SUCRE-DIVERS Siège social ADJAME Boulevard du Général de Gaulle Adjame Ex Renault 03 BP 292 ABJ 03 ■ lél : (225) 20 314185 / 20 315018 • Email : «l@aviw.ii Islam POUR JOINDRE LE SERVICE COMMERCIAL, CONTACTEZ LE: 08 89 36 58. POUR LA REGIE PUBLICITAIRE, LA MAISON DE L’AFRIQUE MADINGO, CONTACTEZ LE: 22 48 48 88 OU LE: 57 42 5719 ISLAM INFO, L'INFORMATION A LA LVMIÈWL VE L 'ISLAM HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H «L’éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde» MANDELA ET LES RELIGIONS L’ISLAM EN AFRIQUE DU SUD La religion islamique est arrivée en Afrique du Sud à la même époque que les premiers colons hollandais (milieu du XVIIe siècle). Cependant, la première mosquée ne fut construite qu’en 1804 car l’islam était réprimé par les premiers colons. La communauté musulmane est principalement d’origine asiatique mais l’islam fait aussi des adeptes parmi les membres de la population noire. La communauté musulmane d’Afrique du Sud s’est accrue avec de nouveaux adeptes, tout particulièrement dans les années 90. Beaucoup de ces musulmans sont des descendants de sang-mêlé, leurs ancêtres étaient des esclaves originaires de l’archipel indonésien ou des commerçants venus d e l’Asie du Sud. Aujourd’hui ils ont été rejoints par des africains de souche mais encore des européens convertis en Afrique du Sud. Depuis la démocratisation de 1994, il y a eu un afflux d’immigrants d’Afrique du Nord et d’Asie du Sud, il s’agit pour la plus grande partie d’entre eux de citadins de la région de Durban, Le Cap, Pretoria ou Johannesburg. Lors des élections de 94, on a assisté à l’émergence de 2 partis islamiques, l’AMP (African Muslim Party) et le Parti Islamique. Au final, l’AMP eut 47690 voix soit moins de 1 %, la plupart des musulmans ont préféré voter pour l’ANC (de Mandela - proche des idéaux communistes). En 2004 Le Parti Islamique n’eut que 34 000 voix soit 0.2%. Considérant que leur parti musulman était inexistant sur la scène sud-africaine, beaucoup de ses militants rejoignirent le Parti de la Paix et Justice, parti musulman plus ancien. Comme les théologiens avaient appelés à voter pour l’ANC, au lendemain des élections il y eut 2 ministres musulmans, celui de l’éducation nationale M. Pandor et son vice ministre Mr Surty. Mais il y eut aussi 2 autres ministres sans portefeuille, 2 frères, les Pahad, passés inaperçus, mais qui contrairement à ce que l’on disait portait alors le nombre de ministres musulmans à 4. De plus il y a aussi un certain nombre de parlementaires musulmans. Mais déjà quand en 94 Mandela accéda à la présidence, il avait nommé un musulman M. Omar à la justice. Tout cela pour souligner l’activisme des musulmans dans la sphère politique sud-africaine. La plupart des musulmans de ce pays sont des sunnites, mais il existe aussi des chiites surtout parmi les convertis... Les chiites se sont moins exprimés ses derniers temps que dans les années 80 et 90. Peut-être tout simplement du seul fait que les sunnites majoritaires (agacés par les mollahs iraniens) n’ont pas voulu adopter une politique trop conciliante vis-à-vis de l’Iran qui est « politiquement » très active au niveau du gouvernement de ce pays ( un de leurs alliés est Aziz Pahad ). Les musulmans en Afrique du Sud se sont réunis dans CHEICK AHMED DEEDAT A PROPOS DE NELSON MANDELA “ Il m’a appelé depuis l’Arabie Saoudite” En octobre 1994, le Cheick AHMED DEEDAT, le plus grand prédicateur musulman sud africain reçoit un coup de fil de l’Arabie Saoudite. “Quelqu’un m’appelle, raconte-il, un jour d’octobre 1994, et se présente comme Nelson Mandela. J’ai cru au départ que c’était une blague que je ne voulais prendre au sérieux. Après avoir réalisé que c’était effectivement le tout nouveau président de notre pays qui m’appelait depuis l’Arabie Saoudite, j’ai failli tomber de ma chaise ! Au cours de notre conversation, le président Mandela me dit que partout en Arabie Saoudite, ses interlocuteurs parlaient de une session extraordinaire de dou’as au sein de la mosquée historique Awwal située dans le Bo-Kaap, un quartier du Cap : "Quand Nelson Mandela est dans la douleur, nous sommes tous dans la douleur. Quand il est affecté par la maladie, toute l'Afrique du Sud souffre", a commenté cheikh Ebrahim Gabriels du Muslim Judicial Council, ajoutant : "Nous CHEICK AHMED DEEDAT moi et demandaient s’il me connaissait. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a décidé de m’appeler et de m’accorder demandons à Dieu de le guérir de ses maux." Le Président MJC Maulana Igsaan Hendricks a pour sa part insisté sur l'immense respect qu'éprouve la communauté musulmane pour Mandela, reconnaissant l'apport inestimable de sa lutte menée au péril de sa vie pour la libération de son pays. une audience pour le 06 novembre 1994 afin que nous nous connaissions”. Plus tard lorsque Mandela apprit la nouvelle de la grave maladie de HAMED DEEDAT, il fit le communiqué suivant : “Le président Mandela se sent toujours responsable de tous les sud africains, mais le cas de DEEDAT est spécial. Car celui-ci est non seulement respecté ici en Afrique du sud, mais aussi à travers le monde pour son engagement et son excellent travail dans la promotion de l’Islam durant ces cinquante dernières années”. QUELQUES IMAGES QUI ILLUSTRENT LE DYNAMISME DE L’ISLAM EN AFRIQUE DU SUD tara*» K HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H II «Un coeur bon et un bon esprit forment toujours une formidable combinaison» MANDELA ET LES RELIGIONS Emmanuel Lafont, Prêtre du diocèse de Tours TARIQ RAMADAN Comment Nelson Mandela a réussi la réconciliation ? T> emarquable à défaut d'être sans taches, la réconciliation de la société sud-africaine, pensée par De Clerk et ntise en oeuvre par 1 Mandela,peut être aujourd'hui un exemple pour les peuples qui se reconstruisent après une déchirure. «QUE MANDELA REPOSE EN PAIX» Saphirnews Dans une vidéo postée sur son site le 13 décembre, Tariq Ramadan a tenu à réagir aux propos « assez troublants » tenus par des musulmans suite au décès de Nelson Mandela, le 5 décembre. « Assez troublants » pour ne pas dire choquants à bien des égards. Lorsque le pouvoir sud-africain, en 1990, a accédé à la requête séculaire de l’African National Congress (ANC) - négocier pour une Afrique du Sud pour tous - les pourparlers ont commencé. Qui dit pourparlers dit évidemment compromis. Il s’agissait pour les parties en présence de trouver un terrain d’entente à mi-chemin, pourrait-on dire, des positions de chacun. Les principaux compromis réalisés au cours des négociations, entre 1990 et 1994, sont cinq. Il a été promis premièrement que le gouvernement issu de ces premières élections serait un gouvernement d’union, comprenant des membres de tous les partis ayant atteint 10 % des voix ; ensuite qu’il n’y aurait pas de réforme agraire imposée ; de même qu’il n’y aurait aucun licenciement forcé dans la fonction publique, l’armée, la diplomatie ; puis que l’amnistie serait offerte, sur une base individuelle, à toute personne - blanche ou noire - qui viendrait reconnaître ses crimes en montrant, raisonnablement, qu’ils avaient été commis en raison de la situation politique ; enfin que des élections libres « un homme, une voix » seraient accordées à tous. 1. L'IMPOSSIBLE « AMNISTIE GÉNÉRALE» Le pouvoir blanc du président De Clerk craignait évidemment que des élections libres, portant inévitablement au pouvoir la majorité noire, n’aboutisse à des procès ou à des actes de vengeance. Il réclamait donc une amnistie générale (« blanquet Amnesty ») qui couvrirait tous les crimes. Pour l’ANC, c’était inacceptable. Il fallait concilier deux requêtes contradictoires. D’un côté, le peuple réclamait la vérité sur le passé : qui avait tué Steve Biko ? Qui avait ordonné le meurtre de milliers de militants ? Où la police avait-elle caché les corps des personnes qu’elle avait éliminées ? Qui avait formé et armé les membres de l’Inkatha Freedom Party (le parti du chef zoulou Mangosuthu Buthelezi) ?, etc. La liste était si longue... Comment faire le deuil sans Ev. Emmanuel Lafont connaître la vérité, sans savoir où reposent les disparus ? Cette exigence-là n’était pas négociable. Mais, d’un autre côté, la société sud-africaine était tellement divisée, politiquement, socialement et économiquement sur des bases raciales, que son avenir ne pourrait pas supporter des procès et des vengeances. Il était à craindre, en effet, qu’au premier procès d’un responsable blanc toute sa communauté fuirait le pays, comme l’avaient fait les Français d’Algérie. L’Afrique du Sud, alors, serait libre, mais exsangue. Car la finance, l’industrie, l’ingénierie, les mines, l’agriculture, l’éducation notamment tertiaire, l’administration, la science militaire et la diplomatie, tout cela était entre les mains des Blancs. S’ils partaient, le pays s’effondrerait économiquement, et cela ferait mentir le choix politique ancien de l’ANC : que l’Afrique du Sud appartienne à tous ceux qui y habitent, sans distinction de race ou de couleur. « Toute ma vie, je me suis battu contre la domination blanche sur les noirs et contre la domination noire sur les blancs. C’est un idéal pour lequel je veux vivre, et, s’il le faut, je suis prêt à mourir » (Nelson Mandela, au procès de Rivonia, 1963). 2. ACCEPTER QUE JUSTICE NE SOIT PAS RENDUE Pour faire droit à ces deux exigences, l’ANC de Nelson Mandela a proposé ce compromis : le nouveau pouvoir en place créerait une Commission Vérité et Réconciliation devant laquelle tous ceux qui, du temps de l’apartheid, avaient commis des crimes susceptibles de poursuite viendraient dire ce qu’ils avaient fait et comment c’était en relation avec la situation politique. Alors, ils recevraient l’amnistie et ne seraient pas poursuivis. Créer cette commission, c’était dire aux victimes : « Pour l’unité du pays, pour préserver son avenir, accepte que justice ne vous soit pas rendue, sauf celle de devenir des citoyens libres à part entière. » Au début, les Noirs n’ont pas compris cela, pensant que justice leur serait rendue. La commission fut créée par loi du nouveau Parlement en 1995. Nelson Mandela nomma l’ancien archevêque anglican du Cap, Desmond Mpilo Tutu, Prix Nobel de la paix, à la tête de 17 commissaires. Trois comités étaient établis : un pour l’amnistie, en direction des coupables ; un autre pour les droits de l’homme, en direction des victimes, pour qu’elles racontent leurs drames ; et le troisième pour la réparation, afin de dédommager, au moins symboliquement, les victimes. 3. EFFETS CONTRASTÉS MAIS CAPITAUX Les résultats furent importants. 8 000 victimes ont pu parier. 7 000 coupables ont demandé l’amnistie, 1 000 l’ont reçue, aucune véritable réparation n’a été offerte. Les audiences furent très dures, parfois insoutenables, mais elles ont dévoilé la vérité sur les horreurs subies par les Noirs pendant l’apartheid -jusque-là, la plupart des Blancs n’en savaient rien ou ne voulaient rien savoir. Elles ont permis de faire le deuil. Elles n’ont pas apporté une réconciliation définitive. Il faudra bien davantage, il faudra rétablir entre tous une véritable équité sociale, en sortant la majorité de la misère. « Si tu veux faire la paix avec ton ennemi, il faut travailler avec lui. Alors on devient des partenaires «(Nelson Mandela) Alors que les citoyens du monde entier - musulmans compris - saluent vigoureusement le combat mené par la figure de proue de la lutte contre l’apartheid, certains musulmans tiennent sur Internet des réflexions inappropriées en déclarant sans sourciller que Nelson Mandela irait d'emblée en enfer ou qu'il goûtait déjà au châtiment du feu de la Géhenne car « mécréant « (alors qu'il était chrétien). Juges en place et lieu de Dieu, un comportement pas islamique, disons-le. « On connaît le verset qui dit et répète "La religion auprès de Dieu, c’est l’islam " et donc tous ceux qui ne sont pas musulmans sont par définition voués à la perte et à l’enfer dans le vide de l’au-delà », note Tariq Ramadan. « Et pourtant, il faut faire extrêmement attention parce que cette réduction du verset, cette réduction de la compréhension de l’islam est particulièrement grave car elle nourrit en nous cette idée que nous avons la vérité, que nous pouvons nous permettre de dire n’importe quoi sur des hommes et des femmes qui se sont voués à des causes et des engagements extrêmement nobles. Il faut revenir à l'essence même de notre religion », estime à raison le professeur d’études islamiques. Seul « Dieu connaît le secret des coeurs», CHEICK AIDH AL QARNI « Les fidèles du monde islamique vous honoreront » Eminent savant musulman en Arabie Saoudite, Cheick Aid Al Qarni a exprimé sa grande admiration pour le prix Nobel de la paix. Durant son hospitalisation, le Cheick saoudien a invité Madiba à se convertir à l’Islam. « Je suis parmi les millions de personne qui ont lu votre biographie. Compris votre lutte. Admiré votre bravoure. Et avoir été soucieux pour votre sacrifice et vos principes, votre liberté, et la liberté de votre peuple. C’est pourquoi je vous demande, et j’espère entendre de vous la CHAHADA, « LA ILAHAILA ALLAHOU ». Aussitôt, tous les esclaves de ALLAH le seigneur, de tous les six continents vous applaudiront, la ville sainte de Mecque vous honorera, la porte de la sainte KABA vous sera toute ouverte et les fidèles du monde islamique vous honoreront...» CHEICK AIDH AL QARNI Tariq Ramadan insiste-t-il. « Nous devons sortir, en tant que musulmans et musulmanes, de cette attitude de jugement systématique parce que ce n’est pas en mettant tout le monde en enfer que nous nous assurons du Paradis. Cette attitude, elle n’est pas vraie. Personne d’entre nous ne sait où il sera, où il ira, ce qu’il en sera de lui. Le mieux est d’en venir à une dimension très importante en islam "Dieu seul sait le destin de chacun" », poursuit-il. « Qui êtes-vous pour savoir le contenu des cœurs ? » A propos de Nelson Mandela, Tariq Ramadan a rappelé qu’il « a enseigné au monde quelque chose ». Il a « tenu des principes universels que n’importe quel musulman doit porter. Il était lui-même entouré par des hommes et des femmes qui étaient musulmans et qui lui étaient fidèles même si on a vu dans l’autre camp, des savants et une autorité religieuse soutenir le régime d’apartheid car il y a même parmi les musulmans des gens qui sont lâches », souligne-t-il également. De surcroît, en sortant de prison, il est « resté droit » à l’inverse de « Aung San Suu Kyi (qui) oublie les Rohingyas », la minorité musulmane persécutée en Birmanie. « On a entendu des choses absolument inacceptables. Qui êtes-vous pour savoir le contenu des cœurs ? Où seriez-vous vous-mêmes quand votre mort viendra à votre rencontre ? », proteste encore l'intellectuel suisse, qui préconise le « silence » à ceux qui seraient tentés de dire que la destinée de Nelson Mandela est d’aller en enfer. Contrairement à eux, lui souhaite à Nelson Mandela de « reposer en paix ». HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H « J’ai toujours été particulièrement attaché aux fêtes musulmanes. E vous salue au nom de la paix. Votre sacrifice et discipline durant le jeûne permettront à notre nation de rester debout». TEMOIGNAGES DES HOMMES POLITIQUES ARABO-MUSULMANS Le décès de Nelson Mandela a suscité plusieurs réactions dans le monde arabo musulman. Quoi de plus normal quand on sait que Madiba était un défenseur acharné des religions et des personnes qui les incarnaient. Ci-dessous des déclarations faites par des guides du monde musulman en sa faveur. ARABIE SAOUDITE LA PRESIDENCE EGYPTIENNE Président par intérim Adly Mansour A l’annonce du décès de l’icône sud africaine, le président égyptien Adly MANSOUR a prononcé un communiqué en la mémoire de Nelson Mandela : « l’Egypte a joué un rôle moteur dans l’appui aux pays africains en quête de liberté et d’indépendance. C’est pourquoi nous avons rompu les relations diplomatiques avec le régime de l’apartheid. Mandela restera dans le cœur de l’Egypte et des égyptiens comme un grand symbole du combat nationaliste des temps modernes » a-t-il déclaré. IRAN Président Iranien, Hassan Rouhani En République Islamique d’Iran, c’est le président Hassan Rouhani qui a rappelé la grande perte que vient de subir le monde entier : « c’est avec un cœur lourd que nous disons adieu à Nelson Mandela. A coup sûr son héritage restera comme une source d’inspiration et de courage pour tous les peuples ». PAKISTAN Président du Pakistan Asif Ali Zardari « Le monde a perdu en Nelson Mandela une très grand leader, et un symbole de la lutte. Que son âme repose dans la paix de Dieu » PALESTINE Mandela était un grand défenseur de la cause palestinienne à savoir la libération de ce territoire par les Président palestinien Mahmoud Abbas juifs. C’est à juste titre que le Président de l’Autorité Palestinienne Mahamoud ABBASS a regretté la disparition du grand défenseur des opprimés : « le peuple palestinien n’oubliera jamais sa déclaration historique dans laquelle il a affirmé que la révolution sud africaine ne peut atteindre ses objectifs tant que la Palestine ne sera pas libre ». Le groupe Hamas de son côté a considéré Mandela comme l’un des plus grands défenseurs de la cause palestinienne. 'ambassadeur d'Arabie Saoudite à la République d'Afrique du Sud se réuni avec Nelson Mandela L'ambassadeur du Gardien des deux saintes mosquées de la République d'Afrique du Sud, Mohammed bin Mahmoud Al-Ali, a rencontré Son Excellence l'ex-Président de la République d'Afrique du Sud. M. Nelson Mandela le SEM Cheick Mahmoud en compagnie de Nelson Mandela 27 février 2007. La réunion s'est déroulée dans le cadre de la visite de courtoisie de l'Ambassadeur de M. Mandela à la Fondation Nelson Mandela à Johannesburg Charité. M. Mandela a confirmé lors de la rencontre avec l'ambassadeur des liens profonds entre la République d'Afrique du Sud et l'Arabie Saoudite et de la force des relations personnelles avec le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Abdullah Bin Abdul Aziz et de Son Altesse Royale le Prince héritier Sultan Bin Abdul Aziz. Mandella demandé à l'ambassadeur de transmettre ses salutations et les meilleurs voeux au Serviteur des Deux Saintes Mosquées et de Son Altesse Royale le Prince héritier Sultan. LTSLAM ET LES MUSULMANS SELON MANDELA “L’islam est une richesse pour notre patrie et un héritage commun’’ Le 11 juillet 1997, le président mandela prononce une importante communication au cours d’un colloque organisé par le centre d’étude islamique de la célèbre et prodigieuse université britannique d’OXFORD, sur le thème: «Renovation et renaissance du nouvel ordre mondial» Dans sa communication Mandela parle des rapports entre l’islam et le musulman avec l’Afrique du Sud, mais aussi de sa propre vision du rôle des religions en Afrique. Ainsi déclare-t-il ceci : Je suis très reconnaissant au centre d’études islamique : Quand DA GAMA a enfin atteint l’océan Indien, il trouva là des navigateurs dont les connaissances étaient de loin supérieures à Nelson Mandela la sienne. Aussi par sagesse, il se laissa guider par ceux-ci de la même façon que je suis entrain de suivre ceux qui ont ouvert la voie et pour être parmi les gens avec lesquels nous avons beaucoup à apprendre. Ce qui m’encourage à ajouter ma modeste contribution vient du fait des missions même du centre pour la promotion de, la compréhension, de la tolérance et de la coopération comme condition essentielles pour l’avancement du bien-être de tous Les politiques musulmanes Africaines partagent les contradictions des Etats, des religions vis-à-vis de la traite coloniale des esclaves, protégeant certes les droits des croyants pour leur droits fondamentaux mais aussi une certaine complicité dans le commerce des vies humaines. En face du colonialisme Européen, les communautés islamiques ont occupé leur place dans le firmament des résistances politiques y compris la lutte contre la politique de l’Apartheid. Le 30 janvier 1998, à l’occasion de la fête de l’Aïd El Fitr, Mandela s’adresse aux musulmans en ces termes : « L’Afrique a adopté l’islam dès le départ quand notamment le roi chrétien de l’Abyssinie offre l’asile et protection à ceux qui avaient cru au prophète de l’islam et à son message. Cet exemple de respect et de coopération démontre le rôle que la religion peut jouer d’une part et d’autre part et le leadership spirituel par sa contribution au renouveau social de notre continent. Maintenant que l’Afrique du Sud est libre, les liens que la communauté islamique a toujours tissé avec les autres parties du continent peuvent se développer et enrichir notre nation sans restriction ou distorsion Ils font partie de notre héritage commun. Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H JB HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 argent ne crééra pas le succès, c’est la liberté d’en gagner qui le fera» Les intimes de Madiba ZELDA LA GRANGE, “ Il était très facile de travailler avec Madiba, il a été le meilleur professeur, un mentor L'assistante personnelle et sans doute l'un des êtres les plus proches de Nelson Mandela, l'Afrikaner Zelda la Grange; a témoigné ces derniers jours de son "amour " pour l'homme qui a "change sa vie" a jamais. Employée anonyme à la présidence sud-africaine, la jeune Zelda, issue de la classe moyenne afrikaner, âgée de 24 ans à l'arrivée de Mandela au pouvoir en 1994, a peu à peu gagné en importance aux côtés du président, devenant tour à tour sa secrétaire particulière, son bras droit, son aide de camp ou son attachée de presse. Il l'appelait "Zeldina", elle l'appelait "Khulu" abréviation de grand-père en xhosa, langue maternelle de Nelson Mandela. Avec la confiance, la proximité nourrie par les années, elle reconnaît qu'elle faisait partie de la famille, ce qui lui valait le surnom de "sa petite-fille de coeur". La pression était omniprésente car elle était chargée de suivre Mandela, de 52 ans son aîné, dans ses déplacements à l'étranger, d'organiser ses voyages officiels et de le protéger du flot incessant de sollicitations. Cette grande blonde au sourire professionnel et au "non" CHRISTO BR AND, son geôlier " Il était comme un père pour moi " ParANTHONY NEZONDET Christo Brand avait 18 ans quand il est arrivé en tant que gardien sur l’île pénitencière de Robben Island. Nelson Mandela en avait 60. Dans le contexte de l’apartheid, tout opposait les deux hommes. Pourtant, entre le geôlier et le détenu s’est nouée une amitié qui demeurera intact pendant trente-quatre ans. “Nous nous sommes rencontrés en 1978. Je n’avais jamais entendu parler de lui. D’ailleurs, je n’avais jamais été réellement confronté à l’apartheid. J’ai grandi en milieu rural où j’étais le seul Blanc, tous mes amis étaient africains, il n’y avait pas de ségrégation. Je n’ai été confronté à l’apartheid que beaucoup plus tard, lorsque j’ai commencé à travailler. En 1979, Winnie Mandela est venue rendre visite à son époux avec un bébé. A l’époque, les enfants n’étaient pas acceptés, les visites ne duraient que trente minutes et L’ARCHEVEQUE DESMOND TUTU “Il nous a appris comment vivre ensemble" Militant de première heure au côté de Mandela lors de la lutte anti apartheid, Desmond TuTu est aussi l’archevêque qui a présidé à la commission dite Vérité et Réconciliation. L’héritage que laisse madiba doit être préservé, selon lui. Au cours de ces 24 années (depuis sa libération) Madiba nous a appris comment vivre ensemble et croire en nous-mêmes et en chacun. parfois cassant était devenue une gardienne redoutée des médias frustrés. "J'ai souvent eu du mal avec la pression incessante", avouait Zelda dans un communiqué, au lendemain du décès de Mandela. "Mais je le regardais se comporter lui-même avec tant de grâce et d'énergie. Je ne suis jamais partie, je n'aurais jamais pu." "Je l'aimais profondément". Elle se souvient d'un patron inspirant et patient. "Il était très facile de travailler avec Madiba, il a été le meilleur professeur, un mentor." "Il a changé ma vie au cours des dernières dix-neuf années", ajoutait-t-elle, se disant "bénie et privilégiée d'avoir eu l'opportunité de travailler pour lui". Par le passé, Zelda la Grange a aussi raconté dans des interviews les sourcils froncés au début au sein de sa communauté afrikaner, pour la voir "au service d'un homme noir", et une incrédulité venant de divers secteurs, entre le lien entre cette jeune Afrikaner et l'un des hommes des plus CHRISTO BRAND le prisonnier était séparé de son visiteur par une vitre. Madiba m’a demandé s’il pouvait voir son petit-fils, mais j’ai répondu que ce n’était pas possible. Ce n’est qu’à la fin de la visite, lorsque Winnie a regagné la salle d’attente, que je lui ai demandé si je pouvais prendre le bébé et je suis allé le présenter à Madiba, qui a été grandement ému. C’est à partir de là que nous sommes devenus amis. Le peu de temps que nous passions ensemble, nous discutions de nos familles, de nos voitures, de nos maisons. Il ne me parlait ZELDA LA GRANGE, adulés au monde. Pourtant, pour Zelda il est hors de question de parler de "sacrifice" à son propos. "Les termes sacrifice, Nelson Mandela et Zelda la Grange sont incompatibles", dit-elle. "Mon sacrifice, ce sont peut-être des choses que j'ai manquées en travaillant si dur, mais cela ne peut en rien être comparé à ce que Mandela m'a donné", chaque fois que je lui ai rendu visite ces derniers mois, j'ai réussi à lui dire ce que je voulais lui dire et cela m'a donné un peu de réconfort", se souvient Zelda. AFP jamais de politique. Nous parlions aussi des opérations qu’il avait subies aux genoux, aux orteils ou à la prostate. J’étais la seule personne présente lorsqu’il reprenait conscience après ses opérations ; nous étions vraiment très proches. En 2004, mon fils, Riian, s’est tué dans un accident de la route. Madiba avait perdu le sien dans les mêmes circonstances. Il est devenu comme un père pour moi. Ses sentiments n’étaient jamais feints, et lorsque ce drame est arrivé, il a été aussi affligé que s’il avait à nouveau perdu son fils. Après avoir quitté le parlement où j’ai travaillé par la suite, je suis retourné sur Robben Island où je dirige aujourd’hui une boutique de souvenirs. J’entretiens la mémoire du lieu et des prisonniers qui y sont passés, comme Madiba. Certains visiteurs qui viennent sur l’île n’étaient même pas nés quand Madiba a été libéré... » AHMED KATHRADA, le compagnon de lutte et l’ami musulman de Mandela Il demeure une inspiration pour noire pavs Ahmed Kathrada, 83 ans, a passé vingt-cinq ans en détention avec Nelson Mandela. Il faisait partie du petit groupe de prisonniers politiques, avec Govan Mbeki, Walter Sisulu et Nelson Mandela, qui a été transféré de Robben Island à la prison de Pollsmoor en 1982. Kathy, comme Mandela l’appelle affectueusement dans sa biographie. Avez-vous évoqué le sujet de la mort avec Mandela, notamment lors du procès de Rivonia en 1963 et 1964, lorsque vous risquiez la peine de mort ? Ce n’était pas tant une discussion avec lui, mais une discussion avec nous-mêmes. Dans les années soixante, il y avait «la loi de la détention des quatre-vingt-dix jours». La police avait le droit d’arrêter n’importe qui et de détenir quelqu’un pendant 90 jours sans avocat, sans visite. Nous n’avions aucun contact, pas même avec les gens arrêtés en même temps que nous. Les seules personnes qui venaient nous voir, c’était les policiers, et à chacune de leurs visites, ils nous disaient «tu vas mourir», «si tu ne nous donne pas telle ou telle information, tu vas mourir». Donc, l’idée de la mort nous hantait déjà à ce moment-là. Quand la police venait, elle nous disait «nous avons suffisamment de preuves pour te pendre». Et la première fois que nous avons vu nos avocats après les 90 jours de F. DE KLERK, le Président qui l’a fait libérer “ Il dégageait une impression de calme et d’autorité mêlés’ Frederick De Klerk était encore le Président de l’Afrique du Sud au moment où Mandela était enfermé dans la prison de Robben Island. Ayant favorisé sa libération, il nous fait des révélations sur la personnalité du prix Nobel de la paix. « J’étais président depuis trois mois quand, un jour de décembre 1989, Nelson Mandela a été amené pour la première fois dans mon bureau. Mes collaborateurs, qui étaient en réunion avec moi, l’ont salué et nous ont laissés en tête. Je l’ai trouvé assez imposant, plus grand que je ne pensais. Il dégageait une impression de calme et d’autorité mêlés. Je lui ai dit que nous considérions sérieusement sa libération. Nous avons parlé de généralités, ce jour-là. En fait, on se jaugeait, plus tard, j’ai dit à mes conseillers que j’avais rencontré un homme en qui je pouvais avoir confiance. Nous détention, les premiers mots qu’ils nous ont dits, c’était : «Préparez-vous au pire.» Dans vos mémoires vous écriviez : «Nous risquions la peine de mort, mais au lieu de cela nous avons eu la vie en prison. » Etait-ce pire finalement ? Pour les prisonniers politiques, la prison à vie, c’était vraiment pour la vie. Mais seules une ou deux personnes ont dit cela. La prison à vie, oui, bien sûr, c’est une peine illimitée, mais il ne faut pas renoncer pour autant. Même dans le scénario de la prison à vie, le simple fait d’être en prison peut mobiliser des gens en dehors du pays. Alors que si tu es pendu, c’est fini. Il y aura peut-être des gens qui vont protester durant un temps... et nous sommes revus deux mois plus tard, après mon discours d’autres prisonniers. Il a été conduit dans mon bureau, qui allait plus tard devenir le sien, et je lui ai annoncé sa libération pour le 11 février. Il m’a dit : "Mais c’est trop tôt, nous avons besoin de plus de temps pour nous préparer !” Je lui ai répondu qu’il avait été en prison déjà bien assez longtemps, et que si lui et moi commencions à négocier, ce ne serait pas sur la date de sa remise en liberté. A la limite, nous pouvions discuter de l’heure et de l’endroit. Par la suite, j’ai vu que ce n’était pas toujours facile de négocier avec lui, et qu’il pouvait s’entêter. Entre sa libération et la mise en place des élections de 1994, nous avons connu des moments de grande tension. Mais lui et moi avons toujours trouvé un moyen d’aller vers un accord. Et nous sommes devenus bons amis. Quand Nelson Mandela a été ensuite, c’est fini! Ahmed Kathrada l’ami intime de Madiba Mandela a beaucoup d’humour, il plaisante même au sujet de la mort, vous l’avez vérifié ? Oui. Il a dit : «Si je dois mourir et aller au ciel, la première chose que je demanderai, c’est le chemin pour la branche locale de l’Ane.» Par RFI Pr. Frederick De Klerk élu président, dans la situation que nous avions négocié avant les élections, j’ai ainsi été nommé co-vice-président avec Thabo Mbeki, assurant un rôle équivalant à celui d’un premier ministre français. Pendant cette période, nous avons très bien collaboré avec les dirigeants de l’ANC qui n’avaient aucune expérience de l’exercice de l’Etat et comptaient beaucoup sur notre savoir-faire. » HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H «Des gens courageux ne craignent pas le pardon, au nom de la paix» Interview exclusive “Voici comment j’ai rencontré Nelson Mandela” Haut fonctionnaire ivoirien ayant vécu en Afrique du Sud, El Hadj Kader Cissé nous raconte les circonstances dans lesquelles il s’est retrouvé nez à nez avec le Prix Nobel de la Paix en 1998. C’était durant la fête de Ramadan en Janvier 1998. Témoignages. Vous avez vécu en Afrique du sud dans le pays de Nelson Mandela. En apprenant la mort de ce grand homme, quels ont été vos sentiments ? Nous avons tous appris avec amertume la disparition de ce grand homme. Nous sommes tous affligés car nous nous considérons comme étant son “fils”. Donc nous appris sa disparition avec beaucoup de tristesse. Nous sommes à Dieu et c’est vers Lui que nous retournons tous. A quelle occasion avez-vous rencontré Nelson Mandela ? C’est en 1997 quand je suis arrivé pour la première fois en Afrique du Sud pendant qu’il était encore Président de la République. Avec mes fonctions, j’ai eu à le rencontrer à maintes reprises. Toutefois, j’avoue que l’une d’elles m’a le plus marqué. Arrivé en Afrique du Sud en décembre 1997, déjà en janvier 98, je suis invité par la communauté musulmane de Johannesburg à participer à la fête de Ramadan. A ma grande surprise, j’ai remarqué que cette communauté avait mis un point d’honneur à recevoir le grand Président Nelson Mandela. Saviez-vous que Nelson Mandela était l’invité d’honneur? Non, pas du tout ! J’étais tout simplement invité par la communauté musulmane. C’était une très grande surprise et imaginez un peu mon émotion ! Je venais juste d’arriver de la Côte d’Ivoire et que ALLAH me donne cette chance de voir ce grand homme de façon physique et ce juste après un mois de présence, C’était un grand jour pour moi ! Comment est-il apparu ? Dès que nous avons fini la prière de l’Aïd aussitôt nous voyons le cortège de Mandela se diriger vers nous. C’était sur un terrain de football aménagé pour la circonstance. Le décor en imposait. C’est là que Nelson Mandela a délivré aux musulmans rassemb lés, et au-delà au monde entier juste après le sermon de l’Imam. Les chaînes de télévision internationales étaient toutes au rendez-vous retransmettre en direct cette priere de ramadan avec comme invité spécial le grand Madiba. Et qui en plus du sermon de l’imam, allait s’adresser au monde entier. L’imam finit son sermon et on vous annonce Mandela ? Exactement. Dès que nous finissons la prière, Mandela entre. Imaginez sa grande humilité. Son esprit d’homme qui s’adapte à tous les milieux accompagné par son épouse habillée en Mandela est passé tout juste à côté de moi pour aller s’asseoir sur la natte de prière tel un . fidèle musulman ! , parures de femme musulmane digne de ce nom. Mandela est passé tout juste à côté de moi pour aller s’asseoir sur la natte de prière tel un fidèle musulman ! Il a écouté le sermon de l’imam. Il a même porté le bonnet comme tous les musulmans sud africains le font. Juste après le sermon de l’imam, Nelson Mandela monte sur le podium pour s’adresser à toute l’Humanité. Durant son discours, il a insisté sur la grandeur de l’Islam. Il a indiqué la place de l’Islam et de la communauté musulmane sud africaine et internationale dans le combat qu’il a mené des décennies durant contre l’apartheid, soulignant au passage que la discrimination raciale est combattue par l’Islam. Il le savait car ses amis musulmans composés d’Indiens et de Sud Africains lui ont inculqué ces valeurs. Il a parlé d’amitié, de fraternité, des relations qu’il avait tissées avec ses grands amis qui étaient pour la plupart des musulmans. Lorsqu’il était en prison à Robben Island, nous raconte-il, ses amis musulmans lui apportaient pendant le Ramadan le “Samoussa” qu’il appréciait tant ! son discours était émaillé de souvenir avec ses amis musulmans. Malgré l’aspect protocolaire du discours, il tenait à nous plonger dans sa vie marquée par son combat en harmonie avec Ahmed Kathrada, avocat de formation, et qui est l’un de ses amis personnels, est resté auprès de lui depuis la prison jusqu’à son accession à la magistrature suprême. Et c’est grâce à ces personnes autour de lui, que Madiba se sentait fort afin de mener son destin national et international. Ce fut un grand discours ce jour car il venait à peine de sortir de prison et le monde entier voulait le voir, voulait l’entendre ! Aussi, après son discours, l’un de ses amis musulmans noirs est monté au créneau pour lui rendre témoignage. Ce grand éditorialiste du journal Sowetan, a demandé à Dieu que Nelson Mandela prononce l’attestation de l’unicité de Dieu ! Imaginez-vous quelle émotion nous traversait. C’était pour moi la première fois que quelqu’un demande à un président de devenir musulman. Ce frère a coulé de chaudes larmes en implorant le Seigneur ! Ce frère, il faut le rappeler, était un compagnon de lutte de Mandela. Il a imploré le El Hadj Kader Cissé seigneur pour que Mandela ne quitte pas cette terre sans devenir musulman parce qu’il regorgeait déjà des Madiba avait beaucoup d’amis musulmans au cours de sa lutte contre le racisme qualités de musulman. Avec les valeurs morales qu’il défendait, on ne pouvait s’imaginer que Nelson Mandela ne puisse être musulman. Ces valeurs étaient défendues par l’islam et incarnées par le prophète Muhammad (saw) Après l’intervention de son compagnon de lutte, que s’est il passé ? Il faut savoir que c’était un homme très jovial et charmant, Madiba. Malgré le nombre élevé des fidèles ce jour-là, Nelson Mandela a serré la main à tout le monde en souhaitant « Aïd Moubarak ! Aïd Moubarak ! » et il prononçait très bien ce mot ! Car il a toujours vécu avec des musulmans autour. Quel était le sentiment des musulmans après cet instant passé en compagnie de Mandela ? Vous imaginez, c’était un HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H Abou khal Fatim en col! avec Kanaté K. «Je n’étais pas un messie, mais un homme ordinaire qui était devenu un leader en raison des circonstances extraordinaires» Interview exclusive. “La foi était l’élément déterminant de la vie de Mandela" sentiment de fierté. N’oublions pas que l’Afrique du Sud est composé d’une toute petite communauté musulmane ; pas plus de 2% de la population. Mais c’est une communauté riche forte et prospère ! A la vue des réalisations des musulmans dans ce pays, vous croirez que toute l’Afrique du Sud est musulmane ! Déjà à l’aéroport de Johannesburg, vous avez des images fortes qui vous accueillent en vous indiquant que vous êtes dans un pays “arc-en-ciel” « rainbow » en anglais. Les images d’un Zoulou, d’un Blanc, d’un Musulman etc. vous accompagnent jusqu’au coeur de la ville. D’ailleurs, quand vous visitez les villes de l’Afrique du Sud, vous êtes frappés par ces mosquées luxueuses Quand vous visitez les villes de l’Afrique du Sud, vous êtes frappés par ces mosquées luxueuses et propres. On y entre et on n ’aplus l’envie d’en sortir ! et propres. On y entre et on n’a plus l’envie d’en sortir ! A cette occasion, les musulmans étaient évidemment fiers d’avoir réussi ce coup en faisant déplacer Nelson Mandela. Il était accompagné par d’éminentes personalités de la communauté et leur famille. Mais est-ce que Mandela a pris des mesures spéciales pour les musulmans à son arrivée au pouvoir ? Le combat qu’il menait au sein de son organisation était celui de l’égalité pour tous ; sans exception. Il a donné toute la place aux musulmans. La liberté dont jouissent les musulmans est la même pour tous. C’est grâce à la nouvelle loi bannissant la référence à l’origine, à la couleur, à la religion, à l’orientation sexuelle ; pour que les musulmans sud africains puissent bâtir leur communauté. Que retenez-vous personnellement de Mandela sur le plan de la foi, de la vie professionnelle et familiale ? Mandela, on ne cessera jamais de le dire, était un homme de foi : la foi en Dieu. Pour preuve, dans aucun de ces discours, il n’a omis de faire référence au Seigneur. C’est grâce à cette foi qu’il a pu résister pendant 27 ans en prison. Un homme qui n’a pas la foi peut-il passer 27 années de sa vie dans une telle misère ? Non. C’était un grand homme et je pense que cela a été possible grâce à la confiance qu’il avait placée en Dieu. A partir de la foi en Dieu, vous avez foi en l’avenir, en votre nation, en vos hommes, en votre combat noble et juste. Il savait qu’il posait tous ses actes pour lui, pour sa nation ainsi que pour Dieu. Avec lui on a l’impression que la foi est incolore ? Le stade où Nelson Mandela a rendu visite aux fidèles musulmans pendant la prière Justement. La foi n’a aucune couleur, ni d’appartenance. D’ailleurs, c’est ce qu’il disait aux Blancs : « nous sommes tous des fils et filles de ce pays. Nous avons tous été créés par un Seigneur Unique ». Il remerciait Dieu en ces termes « thanks God ! ». La référence à Dieu faisait partie intégrante du message, du langage de Nelson Mandela. Nous qui avons eu la chance de l’entendre sur des chaînes de télévision, nous le voyons à chaque fois faire référence au Seigneur. Quel que soit ce qu’on fait, où que l’on soit, la foi doit être l’élément déterminant de notre vie. Au plan professionnel, que retenez-vous de cet homme? D’abord, il faut savoir que c’était un homme désintéressé. Désintérêt pour soi-même pour se mettre à la disposition de son pays, de son peuple, de sa famille en oubliant ses intérêts personnels. Cela est très important dans n’importe quel secteur professionnel. D’ailleurs, le travail nous permet de développer des valeurs. Pour devenir avocat ou bon médecin par exemple, il faut obligatoirement avoir des valeurs à défendre. Que vaut la compétence si la valeur n’est pas le sous bassement ? Il a réussi car il a avait une valeur intrinsèque forte. Et c’est sur la base de cette valeur, qu’il a bâti une carrière professionnelle réussie. N’oublions pas que Nelson Mandela était un très grand avocat. En Qu’en est-il sur le plan Nelson Mandela part en nous laissant une grande leçon d’humilité illustre si bien le procès de Rivonia dont tout le monde se rappelle. Procès qui s’est achevé par son incarcération. Imaginez ce jour comment ces propos étaient justes et mesurés. Malgré la solennité, la gravité de l’heure, Nelson Mandela est resté lui-même ; sachant très bien l’issue de ce procès. Car il avait des valeurs. En outre, quand il était Président, tout le monde sait comment il a géré cette transition de l’Afrique du Sud. Rappelez vous en 1994 quand on a voulu créer le germe de la division parmi les Noirs, imaginez comment Madiba, en sa qualité de grand homme, a pu gérer cette crise. Ce qui a fait que plus jamais en Afrique du sud on n’a entendu parler de conflit racial qui risquait de déstabiliser à jamais ce grand pays. familial ? Il n’y a rien à dire sur ce point. A chaque fois qu’il partait en visite, il était accompagné des membres de sa famille : ses enfants, ses petits enfants etc. Même durant son incarcération à Robben Island, il n’a cessé d’écrire à sa famille. Il a montré dans ce sens une image forte en Afrique du Sud. Car quand il est sorti, il s’est adressé aux Blancs en ces termes: « vous avez fait de mon peuple ce que je n’ai jamais pensé ». Car durant l’apartheid, le vice bâttait son plein. On a même simplifié l’accès à l’alcool pour que les Noirs deviennent des alcooliques. Les Noirs sud africains,si respectueux de l’institution du mariage la réleguait désormais au second plan. Il y avait une dislocation totale de la vie familiale dans les townships à travers le pays. Toutes ces mauvaises conditions de vie avaient porté un coup à la cellule familiale noire. Ainsi, Mandela, à son arrivée au pouvoir, va se donner comme priorités,la reconstruction de la famille sud africaine entre autres. Malgré sa rupture difficile avec Winnie Mandela, il a pu rapidement reprendre une vie familiale avec Gracia Mandela. Quel enseignement tirez-vous de Madiba à l’endroit de l’humanité ? On ne peut pas diriger le monde sans humilité. Le pouvoir a toujours son côté néfaste qu’il faut savoir maîtriser. Nelson Mandela a réussi à apprivoiser cet aspect négatif du pouvoir en épousant les valeurs qui ont fait de lui un homme très humble, attanchant, un adulé et aimé par le monde entier. Il pouvait se déplacer partout et discuter avec n’importe qui dans la rue. Qui que nous soyons, Nelson Mandela part en nous laissant une grande leçon d’humilité et d’amour. 10 HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H «En faisant scintiller notre lumière, nous offrons la possibilité d’en faire autant» Les pensées fortes de Mandela L'esprit révolutionnaire de Nelson Mandela a marqué ses écrits et ses discours de paroles simples, mais qui garderont sans doute leur résonance à jamais. Extraites pour la plupart de son essai « UN LONG CHEMIN VERS LA LIBERTE » et « CONVERSATIONS AVEC MOI-MEME ». Elles sont autant de bonnes raisons de chercher à connaître un peu mieux ce personnage qui aura marqué le 20e siècle. SA DECLARATION FAITE LORS DE SON PROCES ALARIVONIA, EN 1964 “Au cours de ma vie, je me suis entièrement consacré à la lutte du peuple africain. J'ai lutté contre la domination blanche et j'ai lutté contre la domination noire. Mon idéal le plus cher a été celui d'une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales. J'espère vivre assez pour l'atteindre. « Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité » Mais si cela est nécessaire, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir” LA BONNE EDUCATION COMME MOYEN DE CHANGEMENT « Il est difficile d'expliquer à quelqu'un qui a les idées étroites qu'être "éduqué" ne signifie pas seulement savoir lire et écrire et avoir une licence, mais qu'un illettré peut être un électeur bien plus "éduqué" que quelqu'un qui possède des diplômes. » « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. » LA PERSEVERANCE, L’ARME DES FORTS « Cela semble toujours impossible, jusqu'à ce qu'on le fasse. » « J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. » « Les hommes qui prennent de grands risques doivent s'attendre à en supporter souvent les lourdes Le prix Nobel de la paix, Nelson Mandela conséquences » « Des gens courageux ne craignent pas le pardon, au nom de la paix. » « Tout homme ou toute institution qui essaiera de me voler ma dignité perdra. » « C'est en revenant à un endroit où rien n'a bougé qu'on réalise le mieux à quel point on a changé. » « Si je n'avais pas été enfermé en prison pendant vingt-sept ans, je ne sais pas si j'aurais été aussi bon avec les enfants. Mais vingt-sept ans sans voir des enfants, c'est une expérience terrible » « C'est auprès de ces camarades que j'ai appris, dans la lutte, le sens du courage. Je n'ai cessé de voir des hommes et des femmes risquer et donner leur vie pour une idée. J'ai vu des hommes supporter des brutalités et des tortures sans craquer, montrant une force et une résistance qui défient l'imagination. J'ai appris que le courage n'est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre. » LA NATION METISSE EST NEE « Une nation arc-en-ciel est en paix avec elle-même et avec le monde. « Que règne la liberté. Car jamais le soleil ne s'est couché sur une réalisation humaine plus glorieuse » « En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant. » « Nous forgeons une alliance qui nous fera bâtir une société dans laquelle tous les Sud-Africains, noirs et blancs, pourront marcher la tête haute, sans peur dans leur cœur, assurés de leur droit inaliénable à la dignité humaine - une Nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et le monde. » « Je n'étais pas un messie, mais un homme ordinaire qui était devenu un leader en raison de circonstances extraordinaires. » SES PENSEES PENDANT QU’IL ETAIT EN PRISON « Prisonnier de ma situation, c_x Hommes d'Affaires de Côte d'Ivoire. affaires au service de la Aider, soutenir et partager... et du développement. LE FONDS DE GARANTIE CHAMCI Le Club des Hommes d'Affaires Musulmans de Côte d'Ivoire LE FONDS DE SOLIDARITE CHAMCI Une communauté prospère... Le Club des Hommes d’Affaires Musulmans de Côte d'Ivoire HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 «j meilleure arme, c’est s’assoir et parler» Les pensées fortes de Mandela J Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H je ne veux pas me rebeller. Meurtri par les tribulations, je suis debout, bien que blessé. En ce lieu d'opprobre et de pleurs, je ne vois qu'horreur et ombres. Les années s'annoncent sombres. Mais je ne connaîtrai pas la peur. Aussi étroit que soit le chemin, bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme; je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme. » « J'ai l'impression que toutes les parties de mon corps, chair, sang, os et âme ne sont plus que de la bile, tant « Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé. » mon impuissance absolue à te venir en aide dans les moments terribles que tu traverses me rend amer » « L'un des problèmes qui m'inquiétaient profondément en prison concernait la fausse image que j'avais sans vouloir la projetée dans le monde: on me considérait comme un saint. Je ne l'ai jamais été, même si l'on se réfère à la définition terre à terre selon laquelle un saint est un pécheur qui essaie de s'améliorer. » UN COMBATTANT DE LA LIBERTE « Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. » « L'argent ne créera pas le succès, c'est la liberté d'en gagner qui le fera. » « Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l'étroitesse d'esprit. » « Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité » « Je ne suis pas né avec une faim de liberté. Je suis né libre - libre de toutes les façons que je pouvais connaître. Libre de courir dans les champs près de la hutte de ma mère, libre de nager dans le ruisseau clair qui traversait mon village, libre de faire griller du maïs sous les étoiles et de monter sur le dos large des boeufs au pas lent (...) Ce n'est que lorsque j'ai appris que la liberté de mon enfance n'était qu'une illusion, qu'on m'avait déjà pris ma liberté, que j'ai commencé à avoir faim d'elle. » « Je savais parfaitement que l'oppresseur doit être libéré tout comme l'opprimé. Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de sa haine, il est enfermé derrière les barreaux de ses préjugés et de l'étroitesse d'esprit. (...) Quand j'ai franchi les portes de la prison, telle était ma mission: libérer à la fois l'opprimé et l'oppresseur. » « Nous devons nous rappeler que notre première tâche est d'éradiquer la pauvreté et d'assurer une meilleure vie à tous. » UN HERAUT DE LA PAIX « Un cœur bon et un bon esprit forment toujours une formidable combinaison. » « Il ne peut y avoir plus vive révélation de l'âme d'une société que la manière dont elle traite ses enfants. » « Je n'étais pas un messie, mais un homme ordinaire qui était devenu un leader en raison de circonstances extraordinaires. » « Quand un problème a une solution, il n'est pas nécessaire de s'inquiéter même quand un problème n'a pas de solution. S'inquiéter ne sert à rien ». « Dans la nuit qui m'environne, dans les ténèbres qui m'enserrent, Je loue les dieux qui me donnent une âme à la fois, noble et fière. » « J’ai toujours su qu’au plus profond du cœur de l’homme résidaient la miséricorde et la générosité. Personne ne naît haïssant « En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant. » une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de son passé, ou de sa religion. Les gens doivent apprendre à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer, car l’amour naît plus naturellement dans le cœur de l’homme que son contraire. Même aux pires moments de la prison, quand mes camarades et moi étions à bout, j’ai toujours aperçu une lueur d’humanité chez un des gardiens, pendant une seconde peut-être, mais cela suffisait à me rassurer et à me permettre de continuer. La bonté de l’homme est une flamme qu’on peut cacher, mais qu’on ne peut jamais éteindre. Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, il est enfermé derrière les barreaux des préjugés et de l’étroitesse d’esprit. Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté, tout comme je ne suis pas libre si l’on me prive de ma liberté. L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. Quand j’ai franchi les portes de la prison, telle était ma mission : libérer à la fois l’opprimé et l’oppresseur. Certains disent que ce but est atteint. Mais je sais que ce n’est pas le cas. La vérité, c’est que nous ne sommes pas encore libres ; nous avons seulement atteint la liberté d’être libres, le droit de ne pas être opprimés. Nous n’avons pas encore fait le dernier pas de notre voyage, nous n’avons fait que le premier sur une route plus longue et difficile. Car être libre ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. La véritable épreuve pour notre attachement à la liberté vient de commencer LE NEGOCIATEUR « La meilleure arme, c'est s'assoir et parler » « Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé. » «Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès» DISCOURS APRES SA LIBERATION AU BALCON DE L'HOTEL DE VILLE DU CAP EN 1990 « Je me tiens devant vous non comme un prophète, mais comme votre humble serviteur à vous, le peuple. Vos sacrifices infatigables et héroïques ont rendu possible ma présence ici SPECIAL MAOULID 2014 Le cadeau à envoyer aux parents pour le Maoulid 2014 aujourd'hui. Je place en conséquence les années restantes de ma vie entre vos mains. » « De l'expérience d'un extraordinaire désastre humain qui a duré trop longtemps doit naître une société dont toute l'humanité sera fière... Jamais, jamais, plus jamais ce magnifique pays ne devra connaître l'oppression d'un homme par un autre. » UN LEADER HORS PAIR « Je décidai de ne dire à personne ce que j'étais sur le point de faire... Il y a des moments où un leader doit s'avancer au-devant du troupeau, partir dans une nouvelle direction, avec la confiance qu'il mène son peuple sur le bon chemin. » « Quand un problème a une solution, il n'est pas nécessaire de s'inquiéter même quand un problème n'a pas de solution. S'inquiéter ne sert à rien » « Toutes les composantes de la nation travaillent à construire notre pays et à en Même aux pires moments de la prison, quand mes camarades et moi étions à bout, j'ai toujours aperçu une lueur d'humanité chez un des gardiens, pendant une seconde peut-être, mais cela suffisait à me rassurer et à me permettre de continuer. faire un miracle. C'est ce qui me fait espérer quand je vais me coucher. Je ne doute pas un seul instant que lorsque j'entrerai dans l'éternité, j'aurai le sourire aux lèvres. » SA PASSION POUR LE SPORT « Mon plus grand regret dans la vie est de n'être jamais devenu champion du monde poids lourds de boxe». HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H «Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé» JE REVIENS DE ROBBEN ISLAND SUR LES TRACES DE MANDELA ET DU CHEICK ABDURAHMAN MATEBE Exactement huit (8) jours avant la mort de Mandela, j’ai eu l’occasion de visiter l’île de ROBBEN Island où Mandela a vécu un quart de siècle dans cette prison. Le voyage se fait calmement en navette rapide à partir de la station Mandela de la berge de la ville des Cap, la plus belle ville de l’Afrique du Sud, et aussi la ville la plus métissée. De belles rues propres quadrillent la ville cernée par des montagnes et des collines flanquées de vignobles. Dans cet endroit idéal aux températures européennes, vivaient et vivent encore de nombreux descendants anglais, français, allemands et Malais. Mais aussi des noirs autochtones et authentiques, propriétaires de ces terres riches et des eaux poissonneuses de la rencontre entre l’océan Atlantique et l’Océan Indien. A quelques encablures de cette belle ville mythique se trouve cette île tout aussi mythique et rocailleuse de ROBBEN Island. Pour la plus part d’entre nous, c’est la première fois que nous allons débarquer sur cette île. Que d’imagination dans ce silence de cimetière, ou personne ne prête attention aux consignes du navigateur, et même aux films qui passent en bande sur les deux petits écrans. Séparé seulement de 11 km de la belle ville du Cap, l’île de Robbin Island aujourdhui déclarée patrimoine mondial est le seul endroit au monde à voir abrité dans ses prisons au moins trois chefs d'Etat y compris l’actuel chef d’Etat sud africain Jacob ZUMA . Elle a autant servi la politique de l'apartheid que servi aussi à la défaite de cette politique de ségrégation des races comme le témoigne Mandela en ces termes ; " Quand je regarde Robben Island je le vois comme la célébration de la lutte et le symbole de la plus belle qualité d'esprit humain... plus tôt qu’un monument dédié à la brutalité humaine et à l'oppression de l'apartheid." Ce sentiment nous traverse parfois l'esprit... mais ce qui intéresse désormais les trois cent touristes de notre groupe c'est le parcours vers la cellule de Mandela. ROBBEN ISLAND, DÉCOUVERTE D’UNE ÎLE MYTHIQUE Le parcours vers cette île mythique se fait sans problèmes majeurs et nous y arrivons à moins de 45 minutes. La visite est prévue pour une durée maximum de trois heures car il faut retourner avant la tombée de la nuit. De la petite île de Robben Island nous voyons les hauteurs de la ville du Cap. Le premier monument (MOTURU KRAMAT) à visiter est celui du mausolée du saint musulman Said Abdurahman. Moturu Kramat est un lieu saint pour les musulmans en pèlerinage construit en 1969 pour honorer la mémoire de Said Abdurahman, le prince de Maduru. Moturu était l’un des premiers imams. Il fut envoyé à Robben Island en exil en 1740 où il mourut en 1754. Robben Island, est une île de forme ovale de 3.3 km de long et de 1.9 km de large soit une superficie de 5 km2. C’est une île rocailleuse dont les roches volcaniques ont l’âge du précambrien. La traversée des 12 km se fait à travers de puissants vagues de marées qui ont été à l’origine de plusieurs naufrages dans le passé et qui dissuadaient les puissances de toutes tentatives de fuites. Cette île de Robben Island est un condensé de plus de 450 ans d’histoire d’isolement et de bannissement pour des personnes qualifiées de béni dans la société. Les opposants politiques, à l’époque comme une Une vue extérieure du mausolée du Cheick Abdurahman Matebe malédiction divine. Aujourd’hui d’ailleurs on y voit un grand cimetière de plus de 1250 corps de lépreux qui avaient été forcés de vivre dans cette île. L’île de Robben Island a aussi été une escale pour de grands navigateurs comme Vasco De Gama en 1498. Et à partir de 1962, et jusqu’en 1991, l’île de Robben Island, devient pour les opposants politiques l’enfer sur terre. Le gouvernement Sud Africain avait en pouvoir trouver dans cette île le meilleur endroit pour taire à jamais ses opposants, et leurs idées. Pour cela tous les moyens étaient utilisés : isolation absolue, cellules minuscules, obscurité totale, et interdiction de communiquer aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. ROBBEN ISLAND A L’ORIGINE DE LA LUTTE ANT1 APARTHEID Dans cette situation invivable, les prisonniers dans leur ingéniosité d’instinct de survie ont trouvé non seulement les moyens de communiquer, et de préparer la lutte pour vaincre l’ennemi. Un rescapé de cette prison raconte “Nous avons commencé à non former sur les sacs de ciments utilisés, les prisonniers employés à la construction du port et des prisons volaient les paquets vide de ciment et les envoyaient aux prisonniers lettrés pour leur servir de cahier”. Mandela a, à juste titre, écrit “C’est vrai Robben Island a été un endroit d’obscurantisme...” Mais c’est là aussi où se trouvent les nuits et les jours de naissance des fondamentaux de la lutte contre l’Apartheid. Car cette vie de confinement et de souffrance commune a contribué à forger entre les prisonniers une vision commune au-delà des couleurs, des religions, et même de l’idéologie. Certes Robben Island est un lieu historique que nous fait visiter avec Maestria notre guide, une jeune et belle dame Xhosa de la région du Cap. Avec elle, nous avons pu visiter successivement le mausolée du Cheick Abdurahman Matebe ; le cimetière des malades de la lèpre, et le cané de calcaires où les prisonniers étaient en punition. Cet endroit est chargé d’histoire et de souffrances. C’est là en effet que les prisonniers politiques étaient trainés pour passer toute la journée sous le soleil et le froid à casser les cailloux. Cependant avec un avantage où les prisonniers se retrouvaient ensemble et se partagaient le repas, contrairement à l’intérieur des prisons, où ils ne pouvaient guère se voir et ni communiquer. Malgré tout ce qui nous avons à voir, tout le monde était plus tôt intéressé par la deuxième partie du voyage, la visite de la grande prison et surtout la cellule de Mandela où il avait été incarcéré. A LA DECOUVERTE DE LA CELLULE DE MANDELA La guide, d’emblée nous tient les propos suivants : « Merci d’être venu dans notre beau pays. Dans le car et le bateau qui nous a transportés jusqu’ici, on y trouve plusieurs nationalités. Nous allons nous plonger dans une partie de l’histoire de l’Afrique du Sud, mais c’est aussi une partie de l’histoire de l’humanité, de votre pays aussi. Au nom de tous les sud africains, je voudrais vous saluer, et vous remercier pour l’aide appréciable sans laquelle nous serions encore sans liberté. Donc c’est sans rancune, sans esprit de vengeance que nous allons découvrir certaines séquelles des horreurs de notre histoire commune. Avant de démarrer notre peuple d’un peu plus de 30 minutes, prions pour que Tata Madiba retrouve la guérison et la paix. » Quelques huit jours après ; Madiba retrouve la paix mais dans l’au-delà. La visite de la grande prison de Robben Island se fait avec un ancien prisonnier de l’endroit. Tour à tour, nous visitons les chambres communes, puis le carré vide contigu à la cellule de Mandela. On note l’impatience des visiteurs du jour. Chacun veut être le premier à visiter Mandela. Chacun vérifie ses L’île de ROBBEN ISLAND ou l’île de MANDELA Son nom d'« île aux Phoques » (en néerlandais ou afrikaans, Robben signifie « phoques ») provient du fait qu'il y a un grand nombre de ces mammifères dans les eaux entourant l’île. La faune et la flore de Robben Island sont extrêmement intéressante : 132 espèces d’oiseaux, dont certaines menacées, résident sur l’île, ainsi que de petits troupeaux d’antilopes. On ne vient pas sur ces roches volcaniques précambriennes pour sa spécificité physique mais plus tôt pour le rôle de Robben Island dans le passé conflictuel de l’Afrique du Sud aux débuts du colonialisme, lorsque le premier colon néerlandais, Jan van Riebeeck, s’est querellé avec le chef khoekhoe local, Autshumato. À partir de 1658, Robben Island est utilisée comme prison par les premiers colons hollandais, débarqués au Cap 6 ans plus tôt. Le chef Khoi, Harry Strandloper, est le premier détenu sur l’île. Au XXe siècle, les opposants noirs au régime d'apartheid, condamnés à de longues peines, y furent internés dont notamment trois futurs présidents sud-africains (Nelson Mandela, Kgalema Motlanthe et Jacob Zuma). Cette île découverte pour la première fois répertoriée par les Européens en 1498, lorsque la flotte de Vasco de Gama atteint le cap de Bonne-Espérance est aussi appelée par certains écrivains aujourd’hui. L’Ile de Mandela dont lui-même parle en ces termes du fond de la cellule..... « Prisonnier de ma situation, je ne veux pas me rebeller : meurtri par les tribulations je suis debout bien que blessé. En ce lieu d’opprobre et de pleurs je ne vois qu’horreur et ombres. Les années s’annoncent sombres. Mais je ne connaîtrai pas la peur. Aussi étroit que soit le chemin bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme.....» pellicules, ou ses batteries, car c’est pour cette cellule que tout le monde est là. Un français de la banque mondiale en tenue de Safari porte deux caméras en compagnie de son épouse. Avec les canadiens francophones, ils commentent les derniers sondages en France. Et tout à coup, notre guide demande le silence et d’attendre les derniers retardataires. Ils nous demandent ensuite de ne pas essayer de rester trop longtemps dans la cellule de Mandela et de donner la chance à tout le monde de faire les photos. Avec une discipline exemplaire, nous nous passerons tour à tour. Au-delà des couleurs de l’âge, on sent dans cette cellule, une atmosphère de spiritualité où la foi dans un combat a permis au plus faible de battre le plus fort (physiquement s’entend). Nous sortons en rang serré et devant la porte de sortie de cette prison, la haute sécurité. Notre guide nous attend pour nous dire aurevoir. Et comme au début avec le guide dans le car, il nous remercie pour la visite, et aussi nos pays respectifs pour le soutien apporté au peuple Sud Africains dans sa lutte pour la liberté. k NOTE Le numéro ordinaire ne paraîtra pas cette semaine en raison de la publication de ce numéro spécial Mandela. Bonne et hereuse année 2014 à toutes et à tous ! HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H 13 «Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté. L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité» PHOTOS-REPORTAGES DE ROBBEN ISLAND Les touristes sont conduits en bus en direction de la prison de l’île de Robben Island Le quai de Robben Island où débarquaient les prisonniers Le guide explique aux touristes les conditions de vie précaires des prisionniers Les visiteurs écoutent minutieusement la vie de prison a Robben Island raconte par un un ancien prisonnier de l’île Pour la visite de Robben Island, toutes les générations sont de la partie L’apothéose de la visite à Robben Island: on se bouscule pour aller voir la cellule de Mandela Cette femme âgée venue immortaliser le souvenir du carré où Mandela, prisonnier, cassait les cailoux tous les jours Une cellule de prison avec quatre lits C’est une petite cellule où Mandela a passé un quart de sa vie. RAMADAN 1993 MAOULID 1994 ‘Aid El Moubarak!! Aid El Moubarak!!” Le Président de l’ANC, Nelson Mandela présente ses vœux à l’occasion de la fête del’Aïd El Fitr1993. « J’ai toujours été particulièrement attaché aux fêtes musulmanes. E vous salue au nom de la paix. Votre sacrifice et discipline durant le jeûne permettront à notre nation de rester debout. Au nom du comité exécutif de l’ANC, je vous souhaite “Aid MOUBARAK”, et un joyeux jour de fête ! Le 09 mars 1994 : dans son discours inaugural, Mandela mis l’accent sur la vision commune de toutes les religions : “nous pouvons compter Nelson Mandela, un grand ami des musulmans parmi eux les africains, les métis, les blancs, indiens, des musulmans, des hindous, des juifs ; tous unis pour la même vision commune d’une meilleure vie pour tous les peuples de ce pays” DELEGATION D’ADJAME SUD Face Fraternité matin WFax : 00 (22$) 20 JO 4» 20 UNE AGENCE DANS LA REGION DES SAVANES A 8OUAKE oi BP 4657 Bouaké 01 TéVFax : 00 (22$) 3164 00 JS DELEGATION DE LA CITE DES ANTILOPES Daloa route d’Istia BP 1190 Daloa TN 00(22$) J2 7 8 41 09 DELEGATION D'ABENGOUROU Rue du commerce près du château d’eau BP 816 Tél : 35 9116 63 ‘Nous avons une pensée pieuse à votre éganT Le Président de la République Sud-africaine, Nelson Mandela présente ses vœux à l’occasion de la fête du Maoulid 1994. « Aujourd’hui est le jour de l’anniversaire du prophète MUHAMMAD et nos pensées seront Le mausolée du Prophète Mouhammad (saw) avec vous ainsi qu’avec toute la communauté quelque soit là où elle se trouve. Au moment de vous rendre dans les mosquées pour célébrer cet unique leader religieux dont l’influence continue de se répandre dans chaque nation, sachez que nous vous avons une pensée pieuse à votre égard ». DELEGATION DE SAN PEDRO U cite derrière la 8100 T*tj4 7>ld|an 04 Fan/Wh atge standard : JO 64 5î 78 SOLIDARITE AFRICAINE D’ASSURANCES Siège social* Imm. SAE A, 34. Avenue HoudaHie Abidjan - Plateau. 04 BP 804 Abidjan 04 TN : 00 (22$) 20 2$ 2 8 $0 Fax : 00 (2 25) 20 32 27 89 E-mail : safa@aviso.ci Islam Premier groupe de presse Musulman en Côte d’Ivoire paraissant depuis Ramadan 2005 Tel. :( 225) 22 42 43 21 DIRECTEUR DE PUBLICATION CISSE Mamadou Cel:05 94 33 82 Email: mamacis6c@gmail.com DIRECTEUR DE REDACTION DOUMBIA Ibrahim 050737 36 idkalilou@yahoo.fr REDACTEUR EN CHEF KOULIBALY Y Khayder Cel. : 06 24 71 18 kkader02@yahoo.fr SECRETAIRE GENERAL DE REDACTION TOURE Fousseny Palmer31 @yahoo.fr | Cel. : 09 55 51 56 . 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N° CC : 0812725S RCCM : CI-ABJ-2008-B-3439 । TIRAGE 5 000 exemplaires HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H Par Kanaté K. «Mon plus grand regret dans la vie est de n'être jamais devenu champion du monde poids lourds de boxe» MANDELA ET LES ENFANTS iINTERS,c” Dë ^^^vüdmiftwrÀViKiiJUm: “Même à l’âge de 7 ans, je le voyais déjà comme un grand-père bienveillant” Mandela aimait beaucoup et particulièrement les enfants dont il avait été privé de la chaleur durant toute son incarcération. C’était donc pour lui une partie de plaisir irremplaçable en les invitant au Palais de la Présidence sud africaine. D’une générosité exemplaire, quatre enfants ivoiriens en ont bénéficié. Alpha Yao Oumar, l’un d’entre eux, vivant aujourd’hui au Canada, raconte cette mémorable journée passée en compagnie de Madiba. Alpha Yao Oumar A quel âge avez-vous rendu visite à Mandela ? J’avais 7ans Vous souvenez-vous de ce qu’il vous a dit ? J’étais très impressionné par la très grande résidence. Déjà on était arrivé à la résidence depuis l’Union building en char (ce qui avait servi contre les manifestants anti- apartheid). C’était pour la sécurité des enfants. Après tout, c’était des enfants de diplomates ou de personnalités essentiellement. Ce jour, bien qu’étant jour d’école, nous (Olivia, Cédric et moi) avons séché les cours pour rencontrer Madiba. D’ailleurs, on n’était pas les seuls à manquer la classe de ce jour. Bref, c’est dans un endroit isolé de la résidence que nous avons pris la photo . Chaque groupe d’enfants( par représentation diplomatique )patientait puis entrait dans cette sorte de bulle pour prendre la photo. A notre tour, on a retrouvé Mandela dans son fauteuil, souriant à notre vue. Un regard très chaleureux.. .il était entouré de son staff, un photographe, un attachée de presse et une autre personne. Je me souviens très bien qu’en sa présence, il n’y avait personne en arme. Cela m’avait marquée parce que juste avant, pendant notre Quatre enfants Ivoiriens reçus à son Palais Présidentiel par Mandela en 1992. De gauche à droite, Alpha Oumar Yao, Fatima Djamilah, Olivia et Cédric parcours, on trouvait des hommes en arme. Mais au fur et à mesure qu’on se rapprochait de lui, les choses semblaient s’alléger. Une fois arrivé, je me souviens juste qu’il nous a salué : “hello children”. Après quoi, nous n’avons plus eu la possibilité d’échnager avec lui directement car son staff était trop occupé à nous placer pour la photo. Cependant pour l’anecdote, une fois que nous avons tous entouré Mandela pour la photo, je me souviens de l’attachée de presse dire de mon ami Cédric (uuoooh he is so cute in his suite) et Mandela de s’exclamer (Yeeeeees). Et, c’est la dernière scène dont je me souviens plus clairement. Tout le reste c’est moins précis. Par la suite, on nous a fait partir vers une salle de jeux où les enfants attendaient patiemment Mandela pour s’adresser à tout le monde en public. Juste après son allocution, nous avons déjeuné et on s’est amusé tout le reste de la journée. Quand et comment avez-vous appris sa mort ? Je venais juste de me réveiller d’une sieste. Je vérifiais mes messages sur mon téléphone portable lorsque mon attention est attirée par une dépêche du journal Le Monde. Inutile de dire que je me suis immédiatement précipité sur la presse en ligne pour confirmation de l’information. Comme Olivia, j’ai constaté que la nouvelle se propageait comme une trainée de poudre sur Facebook aussi. Quel est le sentiment que vous avez en regardant votre photo aujoud’hui ? Quand je regarde la photo, je me rends compte que je suis très privilégié et fière de ma mère. C’est grâce à elle et son travail que j’ai pu vivre une expérience inouïe dont je pourrais être heureux pour le restant de ma vie comme on dit en anglais " I now hâve bragging rights”. Sur une note plus sérieuse, quand je vois la photo, je pense aussi à l’impression que j’ai eu de lui à ce moment-là. C’est une impression que j’ai souvent entendu, ou lu dans la presse et autres : c’était un homme profondément généreux, gentil...il rayonnait d’optimisme. Même à l’âge de 7 ans, je le voyais déjà comme un grand-père bienveillant. Quelqu’un avec qui je n’ai pratiquement pas échangé de mots, quelqu’un que j’ai côtoyé pendant moins de 5min. Je lui souhaite bonne chance dans l’autre monde et j’espère que les futures générations sud-africaines qui le suivront sauront lui faire honneur. 16 /'“S k FOI / ^nomy^ HORS SERIE N° 12 du lundi 30 Décembre au mardi 07 Janvier 2014 Tènin, 26 Safar au 06 Rabi Al Awal 1435 H ^_^—^^—^— Servir (humanité est notre mission Cette page souvenir vous a été offerte par ta Fondation ImamJUmamy Toungara ADIEU PAPY MANDELA... «Svjes vdaA/aûïpa4été/erffrwvéservpriMm/'perxLart27 ar^, je/ nés ia^posi' it j’aurai/ étés au&ti/ bow asv&cs le^ esnfarxty. M a^ 2 7 cw bar# voir de^ esn/arty, c/ etC owe/ es^périerxsœs terribles» Quatre enfants Ivoiriens reçus à son Palais Présidentiel par Mandela en 1992. De gauche à droite, Alpha Oumar Yao, Fatima Djamilah, Olivia et Cédric Ces quatre enfants devenus grands étudiants, vivent aujourd’hui tous aux USA, Canada et en France où ils poursuivent leurs études. Numéro 12 Nombre de pages 16 --