id 2512 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/2512 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Les bienfaits cachés de la Charia Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/636 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/55 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/114 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2207 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2002-10-23 Identifiant iwac-article-0000282 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé La charia ou loi islamique est beaucoup plus connue dans nos contrées sous le prisme bien étroit des défenseurs des droits de l'homme ,surtout en ses aspects relatifs à l'intégrité physique de la personne. La condamnation à la lapidation d'une femme accusée d'adultère au Nigeria, n'en finit pas de faire des gorges chaudes dans l'opinion internationale. Une contre-publicité pour l'Islam. Si cet aspect de la charia marquera encore pendant quelques temps les esprits de nombreux citoyens du monde au carrefour du choc des cultures et des religions, tel n'est pas le cas pour le système de financement islamique basé sur la charia. Au contraire, celui-ci conquiert de plus en plus de pays , musulmans ou pas et trouvent un certain intérêt dans les offres du système. Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/408 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/407 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/541 Contenu La charia ou loi islamique est beaucoup plus connue dans nos contrées sous le prisme bien étroit des défenseurs des droits de l'homme ,surtout en ses aspects relatifs à l'intégrité physique de la personne. La condamnation à la lapidation d'une femme accusée d'adultère au Nigeria, n'en finit pas de faire des gorges chaudes dans l'opinion internationale. Une contre-publicité pour l'Islam. Si cet aspect de la charia marquera encore pendant quelques temps les esprits de nombreux citoyens du monde au carrefour du choc des cultures et des religions, tel n'est pas le cas pour le système de financement islamique basé sur la charia. Au contraire, celui-ci conquiert de plus en plus de pays , musulmans ou pas et trouvent un certain intérêt dans les offres du système. L'usure étant fortement réprimée en islam, le musulman prêtera donc sans l'intérêt. C'est sur cette base qu'est née en 1973 la Banque islamique de développement (BID), avec pour mission de promouvoir le développement économique et social des pays membres et des communautés musulmanes conformément aux principes de la charia. Aujourd'hui la moitié des 54 membres de la BID sont des pays africains, remettant ainsi sur les rails une coopération arabo-africaine qui battait de l'aile depuis la crise israélo-arabe de 1967. Les pays africains avaient alors pris fait et cause pour la Palestine rompant leurs relations diplomatiques avec l'Etat d'Israël. Ceux qui s'attendaient à une pluie de pétrodollars en retour ont vite déchanté. La générosité des frères arabes aura été très sélective, voire discriminatoire. Finalement, la BID, qui tient ses quartiers à Ouagadougou à l'occasion de sa 27e Assemblée générale se révèle aujourd'hui comme un formidable levier de développement des pays membres et également un outil de coopération arabo-africain. Et l'Afrique, à l'heure du NEPAD (nouveau partenariat pour le développement) a devant elle un partenaire de choix qui lui permettra, dans une gestion transparente , responsable et conséquente, des chantiers du développement pour assurer un mieux-être des populations La BID, dans le contexte actuel de mondialisation, amené par un capitalisme triomphant, reste une manne pour les pays en voie de développement. Non seulement, elle ne prend pas d'intérêt, mais elle n'a pas la réputation de s'ingérer dans les affaires intérieures des pays emprunteurs, au contraire des institutions de Bretton Woods et des Banques classiques, plus enclines à faire des bénéfices sur le dos de leurs clients. C'est ce qui explique le boom actuel du système banquier et financier islamique, qui selon la General concil for islamic banks and financial institutions (GCIBFI) connaît une croissance annuelle de 15% couvrant 75 pays avec près de 200 milliards de dollars américains comme chiffre d'affaires. Le défi pour l'Afrique est désormais d'amener son secteur privé à s'arrimer aux offres de financements de la BID pour appuyer les actions des gouvernements qui eux, sont au fait des modes de financement de l'institution. La plupart des infrastructures routières du Burkina Faso n'ont-elles pas bénéficié des fonds de cette banque? Il existe donc des opportunités pour financer autrement le développement. A condition bien entendu que les projets et les investissements concernés ne touchent pas des secteurs immoraux , tels que la boisson, la pornographie, les jeux d'argent, etc. Ainsi, le système de financement basé sur la charia est-il en train de faire une forte concurrence au système classique qui a une toute autre vision du crédit . Et il n'est donc pas étonnant que des rumeurs bruissent çà et là depuis le déclenchement de la guerre contre le terrorisme, sur les liens supposés entre le système islamique de financement et les réseaux d'intégristes musulmans. Mais le débat n'en est pas encore à ce niveau. --