id 2496 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/2496 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Article Titre Islam et formation de la femme : quelle éducation pour la femme musulmane ? Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/36 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2207 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2012-08-28 Identifiant iwac-article-0000266 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Poser une telle question dans un contexte genre peut sembler incongru. Pourtant la question a toute son importance dans la mesure où la femme peut elle-même être un obstacle à la promotion du genre à cause de l'éducation qu'elle a reçue. D'où l'intérêt de s'interroger sur l'éducation de la femme musulmane. Contenu Poser une telle question dans un contexte genre peut sembler incongru. Pourtant la question a toute son importance dans la mesure où la femme peut elle-même être un obstacle à la promotion du genre à cause de l'éducation qu'elle a reçue. D'où l'intérêt de s'interroger sur l'éducation de la femme musulmane. Défini simplement, éduquer veut dire conduire. Conduire vers quelle destination ? Eduquer, c'est préparer à devenir. L'éducation de la femme musulmane doit donc prendre en compte tout ce qu'on souhaite qu'elle puisse devenir. Il s'agira, par conséquent, de développer les facultés physiques, intellectuelles, morales, . . . à même de permettre à la femme musulmane d'assumer pleinement son identité et sa citoyenneté. De ce fait, l'éducation islamique ne saurait être réduite à une simple instruction ou à l'apprentissage de quelques versets. L'éducation, selon l'Islam, est intégrale en ce sens qu'elle prend en compte tous les aspects de l'individu : coeur, âme, esprit et corps. La formation de la femme musulmane prendra donc en compte tous ses besoins, de sorte à faire d'elle, un être équilibré utile à toute la société. La première révélation du Coran fut, lqra-« Lis au nom de ton Seigneur ». Elle est une invite à aller à la conquête de tout ce qui nourrit l'esprit, le coeur et le corps, pour mieux connaître et adorer Allah. C'est aussi une invite à rechercher toutes les sciences utiles aux êtres, qui rapprochent de Dieu et améliorent les conditions de vie des créatures de Dieu. La femme n'est pas mise à l'écart de ce processus d'acquisition. Un propos du Prophète Muhammad (saw) dit que « La recherche du savoir est une obligation pour tout musulman et toute musulmane ». La finalité de l'éducation, selon l'Islam, est donc de mettre à la disposition de la Ummah et de ceux qui vivent avec elle, des hommes et des femmes bien instruits et formés dans toutes les disciplines essentielles à l'équilibre humain : des sciences purement religieuses à celles techniques en passant par les sciences humaines, sociales, médicales, ... Au regard des défis de la Ummah et du contexte mondial, la femme musulmane ne peut être à la traîne. Jouer son rôle de« communauté modèle » n'est possible que si les membres de cette Ummah relèvent le défi de la formation de qualité. Le monde actuel professe le primat de l'excellence. L'Islam est partisan de l'excellence dans tous les actes quotidiens de la musulmane, tant dans sa relation avec Allah que dans ses relations avec les créatures divines. Eduquée pour être la lumière de l'espace familial et de la société Une femme qui a reçu l'éducation qu'il faut, acquiert une valeur ajoutée pour son foyer et sa société. Elle sera à même de contribuer, de façon efficace, au bien-être de sa famille. Sa gestion du foyer sera plus rationnelle. Ses enfants pourront bénéficier de son encadrement, de son orientation et de sa protection. Cette femme fera de l'espace familial, non seulement un cadre de reproduction de l'espèce adamique, mais aussi et surtout un espace de responsabilité, de transfert des valeurs. Elle joue ainsi sa partition dans le processus de construction de la société à partir de sa plus petite entité, la famille. Son apport ne sera pas déterminant dans la famille seulement. Les femmes ont un dynamisme particulier que recherchent les syndicats, les partis politiques, les religions, les associations... Cet engagement citoyen de la femme gagnerait en efficience si elles avaient été bien préparées. Elles pourraient ainsi mieux profiter de ce dynamisme au lieu d'être instrumentalisées parce que ne maitrisant pas les tenants et les aboutissants. Leur rôle ne saurait être réduit à de la mobilisation sociale, de l'animation ou au partage des repas. Eduquées de façon globale, les femmes deviennent des forces de propositions, des contre-pouvoirs contre toute déstabilisation de la société, des remparts contre l'injustice... Il en est de même en ce qui concerne les élections. Les femmes y jouent un rôle non négligeable et sont, souvent, oubliées aux investitures. Eclairée par une formation idoine, elles vont participer, de façon certaine, au renforcement de nos démocraties balbutiantes. Faut-il rappeler que les femmes contribuent à la création de richesses au même titre que les hommes. Peut-on valablement parler de citoyenneté dans un pays à l'exclusion de 52% de sa population ? Peut-on demander autant à la femme si on ne l'a pas préparée auparavant ? Toutes ces postures et d'autres mettent la femme au coeur des processus de transformation sociale : rien d'important ne peut se faire sans elle ! --