id 12155 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12155 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Titre An-Nasr Vendredi #110 (Après le pèlerinage!) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/29 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2006-01-27 Identifiant iwac-issue-0000576 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR n110 du 27 Jan. 2006 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le retour des pèlerins est en général une joie immense pour leurs frères dans la foi et encore particulièrement pour leurs familles. C’est une occasion donnée aux musulmans de vivre leur fraternité le plus souvent par des festivités. Il est tout à fait normal que les musulmans puissent être mobilisés pour accueillir leurs frères et sœurs qui sont allés “visiter Dieu et Son prophète” (psl) à travers les rites du pèlerinage, l’un des cinq (05) piliers de l’Islam. Cependant, certaines pratiques et agissements sont à proscrire à ces occasions de grande joie. Ainsi, le port d’un uniforme est devenu une tradition obligatoire pour certaines personnes. Il n’est pas rare de voir à l’aéroport des femmes arborant leur uniforme, souvent avec des modèles visiblement en déphasage avec les règles islamiques. En réalité, la question de l’uniforme est une charge supplémentaire dont on peut indifféremment se passer. Aussi, certains pèlerins sont escortés au rythme du son de trompettes à leur domicile (village) où des cérémonies de doua (souvent excessivement longues) sont organisées. Il faut rappeler qu’il est conseillé que le musulman témoigne par des zikrs et invocations, sa reconnaissance à Dieu pour un bienfait qu’Il lui a accordé. Cependant, les séances d’invocations ou cérémonies de doua où aucune mesure n’est observée dans la gestion des biens (gaspillage) et où l’aspect festif l’emporte sur celui spirituel (qui doit être le motif essentiel de ces doua) sont à éviter absolument. Il y a également certaines traditions selon lesquelles le pèlerin, à son arrivée, doit obligatoirement diriger la prière. Il y a des fois où même des sœurs (Hadja) y sont obligées. Cette pratique n’a aucun fondement en islam. Sont là quelques attitudes très peu recommandables que l’accueil des pèlerins donne à. L’islam est une religion du juste milieu ; et Dieu l’a rendu facile pour le monde. Ainsi, les situations de peines et de joie sont des rappels pour le musulman. Il doit donc éviter de tomber dans les excès, car les serviteurs d’Allah sont ceux « qui, lorsqu’ils dépensent, ne sont ni prodigues, ni avares, mais se tiennent au juste milieu (...) ceux-là auront pour récompense un lieu élevé [du paradis] à cause de leur endurance, et ils y seront avec le salut de la paix. » C25 V67-75. Chaque musulman est tenu, selon les recommandations divines, de rechercher à bien connaître sa religion afin de pouvoir faire la part des choses entre les pratiques ou les principes de l’islam et les traditions. Car Dieu a dit de Le connaître avant de L’adorer. À l’évidence, il n’y a pas plus perdant que celui qui, après avoir dépensé des millions de francs et des efforts remarquables pour accomplir le pèlerinage, n’en reçoit comme récompense que son argent perdu et la fatigue qui l’aura animé lors de son voyage. Car le pèlerinage. réussi, n’a d'autre récompense que le paradis. C’est le lieu donc d’interpeller les pèlerins à observer strictement (autant qu’ils le peuvent) les prescriptions islamiques en de pareilles circonstances afin de ne pas courir le risque de perdre l’énorme récompense qui est la leur. Pour justement pallier à cette situation pas du tout enviable, le pèlerin dès son retour dans son pays doit obéir à certaines recommandations ou responsabilités. Responsabilités ou recommandations du pèlerin Nos pieux aïeux (que Dieu les agrée) disaient que : « l’un des signes de l’agrément du culte est que l’homme qui l’accomplit est mieux qu’auparavant ». Cet enseignement doit être présent à l’esprit des pèlerins. Ceux-ci doivent résister aux différentes épreuves auxquelles ils feront indubitablement face et au premier chef, les tentations de l’ostentation et de l’orgueil. L’ostentation est en effet une maladie très grave qui détruit l'homme au plus profond de son être. Quant à l’orgueil, il ne convient qu’à Allah seul. Dans un hadith à caractère divin, le prophète (saw) dit que l’orgueil est le manteau de Dieu. Celui qui s’en recouvre sera fracassé. C’est pourquoi les nouveaux pèlerins doivent particulièrement être attentifs à leurs paroles, faits, gestes et même leur accoutrement afin de déjouer ces pièges du diable. Du reste, Dieu nous interpelle en ces termes : « Et ne foule pas la terre avec orgueil : tu ne sauras jamais fendre la terre et tu ne pourras jamais atteindre la hauteur des montagnes ! » (C17V37) Lorsque le saint prophète (saw) accomplissait le pèlerinage, il ne manquait d’invoquer Dieu pour être protégé de l’ostentation : « Dieu, je te demande un pèlerinage démuni de vanité et d’ostentation ». Les différents rites du pèlerinage ont très enviablement "formaté" les pèlerins pour le respect des principes islamiques. Le premier défi qui s’impose, c’est de maintenir cette fièvre de la foi durant toute la vie. Pour cela, le pèlerin doit vivre désormais sa vie à... l’ombre de la Kaaba, de la course entre Safa et Marwa (sa’y)... Le pèlerin doit s’abandonner à Dieu et se rappeler les supplications qu’il a faites à Dieu à la station d’Arafat qui évoque le jour du jugement dernier. Il doit prendre l’engagement de se refaire, de tourner la page négative de sa vie passée afin de vivre une nouvelle vie entièrement dévouée à Allah. Le pèlerin doit également se souvenir de la promesse qu’il a faite à Dieu lorsqu'il a répété à maintes reprises : « Labbayka allahoumma labbayka » qui signifie : « Me voici mon Dieu, me voici ! ». Cela constitue un pacte entre lui et Dieu et il ne lui est pas permis de rompre ce pacte sous peine de sanction : « (...) Quiconque viole le serment, ne le viole qu’à son propre détriment ; et quiconque remplit son engagement envers Allah, Il lui apportera bientôt une énorme récompense » (Coran 48:10). Le pèlerin doit s’armer de tolérance, de patience et d’humilité de ce qu’il a appris en “visitant Dieu et Son prophète”. Il est un ambassadeur de la paix au... sein de la communauté : en approchant la Kaaba, le pèlerin dit : « Oh Seigneur, c’est Toi la paix. La paix vient de Toi. Béni-nous avec la Paix. Oh Seigneur, augmente cette Maison en Bonheur, en Noblesse et en Respect. Augmente celui qui y accomplit le grand ou le petit pèlerinage en noblesse et en dignité ». C’est cette invocation qui doit désormais régir le comportement du pèlerin dès son retour et durant toute sa vie. C'est dire donc qu’il est animé d’un sentiment de pitié à l’égard des gens à l’image de Hadjar, la femme du prophète Abraham qui a parcouru sept (7) fois la distance entre Safa et Marwa (500m) à la recherche d’eau pour le petit Ismaël qui s’était mis à crier à cause de la faim et de la soif. Le pèlerin enseignera les gens à réaliser leur propre épanouissement et les appellera à la religion de droiture (Islam) car c’est en cela que réside leur salut. Le prophète nous encourage à ce sujet quand il dit que « Dieu et Ses... » anges, les habitants des deux et de la terre, même la fourmi dans son trou ainsi que la baleine (tous) appellent les bénédictions divines sur quiconque enseigne le bien aux gens. Le pèlerin incite constamment les gens à accomplir le pèlerinage. Il les détrompe au sujet des fausses difficultés qu’ils s’imaginent. Ce qui incombe en premier lieu au pèlerin, c’est de délaisser les péchés et les futilités antérieures, de se détourner de compagnons néfastes. Qu’il se prépare à la rencontre de son Seigneur. Qu’il soit ascète dans ce monde et penché vers l'au-delà. En somme, au-delà du titre de hadji, le pèlerin doit être un homme « utile à sa communauté » par sa piété et sa bonté, de générosité, de tolérance et d’enseignement à l'égal des autres, pour une société de paix, de justice, d’égalité et de croyance. INFORMATION Le comité exécutif de l’AEEM a l'honneur de vous inviter à la cérémonie de lancement de la nouvelle version de son site web le Dimanche 29-01-2006 à son siège à partir de 8 heures 30 précises Au programme: - La présentation du site - Un grand débat islamique sur le thème: L'islam face aux enjeux des Techniques de l'Information et de la Communication. 4 An-nasr, vendredi n° 110 du 27 janvier 2006 Prix 50 F CFA Numéro 110 Nombre de pages 4 --