id 12100 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12100 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Titre L'Appel #28 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/634 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/678 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1090 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/571 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2202 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 1999-05 Identifiant iwac-issue-0000547 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/571 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Mensuel Islamique de Formation et d'Information Générale Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/377 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/391 Détenteur des droits Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques Contenu Mensuel Islamique de Formation et d’Information Générale Burkina Faso : 200 F CFA - Zone UEMOA : 250 F CFA - Autre Afrique : 400 CFA Europe DOM, TOM : 1 Euro - Autres pays : US $ 2 “Que tous ceux qui m’écoutent transmettent le message à d’autres et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement” (Hadith) P. 2 Burkina Faso : Climat politico-social délétère... EDITO Depuis le début, en 1990, de ce qu'on a appelé le processus de démocratisation sur le continent africain, jamais la situation politico-sociale au Burkina n'a été aussi tendue qu'en cette première année de 1999. Le choc créé par l'assassinat le 13 décembre 1998 du journaliste Norbert Zongo est à l'origine de cette tension sans précédent. Les conclusions de la commission d'enquête indépendante constituée pour faire la lumière sur cette mort tragique du directeur de publication de l'hebdomadaire privé "L'Indépendant" sont attendues pour le mois de mai. En attendant, le collectif des organisations démocratiques de masse et... De partis politiques constitué au lendemain de la mort de Norbert Zongo, maintient la pression. Ce regroupement de partis politiques de l'opposition, de mouvements syndicaux et de défense des droits de l'homme, d'associations de femmes et de défense de la liberté de la presse, entend presser suffisamment le pouvoir pour qu'il fasse toute la lumière sur les quatre (4) morts de Sapouy le 13 décembre 1998. Depuis sa constitution, ce collectif est déjà descendu dans la rue à maintes reprises sans compter les conférences de presse animées par ses responsables. Les principales exigences du collectif : réclamer la fin de la culture de l'impunité au Faso ainsi que l'ouverture de dossiers judiciaires sur toute la série de morts inexpliquées dont le pays des hommes intègres est malheureusement un des champions. Thomas Sankara, Henri Zongo, Jean Baptiste Lingani, Dabo Boukary, Guillaume Sessouma, David Ouédraogo, Norbert Zongo, ... la liste macabre n'est pas exhaustive. Le respect du Caractère sacré de la vie humaine étant le premier principe moral, on comprend bien la lutte légitime de toutes ces organisations membres du collectif. "Ne tue pas la vie que Dieu a rendue sacrée" (Coran). Les intellectuels burkinabè qui ne sont pas restés en marge de ces revendications se sont fait entendre en unifiant un manifeste sur la liberté suivi d'une procession. Les femmes du collectif, le jour de leur marche sur l'Assemblée Nationale le 10 avril dernier, n'ont pas pu retenir leurs larmes au nom de toutes les veuves et orphelines qui attendent que justice leur soit rendue. Face à cette pression maximum, qui réclame que soit définitivement mis fin au règlement des antagonismes par la Kalachnikov au Burkina, le parti au pouvoir a donné lui aussi de la voix par un meeting suivi de marche le 17 avril 1999. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a initié cette manifestation pour, dit-il, fêter la victoire de son candidat à la présidentielle du 15 novembre 1998 et affirmer surtout sa totale... innocence dans la disparition de Norbert Zongo et de ses compagnons d'infortune. Pointé du doigt par bien de citoyens comme étant le responsable direct ou indirect de tous les crimes impunis au Burkina, le CDP refuse de porter le chapeau dans une affaire déjà confiée à une commission d'enquête indépendante. C'est de bonne guerre ! Le parti majoritaire a toutes les raisons de réclamer comme tout le monde, la présomption d'innocence. Attendons donc les résultats des travaux de la CEI pour connaître les coupables de l'assassinat de notre confrère. La réplique du CDP au collectif dans cette logique est donc compréhensible sinon qu'elle est de droit. Pour autant, le CDP et ses responsables peuvent-ils avoir la tranquillité de conscience indispensable à la bonne gestion de la cité, lorsque certains citoyens se font brûler comme de simples criquets sur les routes du pays ? Lorsqu'on tient les rênes du pouvoir, on est responsable de tout et de la sécurité des citoyens bien comprise. Le prophète de l'Islam enseigne. Dans ce sens que chaque responsable est un berger à qui il sera demandé compte de sa bergerie. Ceux qui crient leur ras-le-bol estiment justement que c'est du devoir du parti au pouvoir de mettre fin au cycle infernal de l'impunité ; et si le peuple lui a renouvelé sa confiance à la tête du Burkina Faso, ce n'est certainement pas pour que des journalistes soient assassinés. Que chacun assume donc ses responsabilités de façon totale et le pays s'en portera mieux. Que le CDP gère le pouvoir et tout le pouvoir avec toutes les conséquences que cela implique. Que le collectif joue aussi son rôle de contre-pouvoir et de dénonciateur de tous les abus avec la conscience que tout le monde a bien intérêt à ce que le climat socio-politique délétère en ce moment ne se dégrade pas davantage. La sauvegarde de la paix et de la sécurité est avant tout le devoir de chaque citoyen pris individuellement. yéM «W< çoo«W ||g|îfig|$®^ MKS c