id 12039 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/12039 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Titre L'Appel #45 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/571 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2202 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2000-10 Identifiant iwac-issue-0000518 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/571 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Mensuel Islamique de Formation et d'Information Générale Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/307 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 Détenteur des droits Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques Contenu L'APPE N° 045 Octobre 2000 Rajab 1421 Mensuel Islamique de Formation et d’Information Générale Burkina Faso : 200 F CFA - Zone UEMOA : 250 F CFA - Autre Afrique : 400 CFA Europe, DOM, TOM : 1 Euro - Autres pays : US $ 2 “Que tous ceux qui m’écoutent transmettent le message à d’autres et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement” (Hadith) À propos du faux dieu de Gounghin Abraham, l’ami de Dieu... Palestine Arafat doit revoir sa lecture du problème Palestinien Femme, qui es-tu Ce que l’Islam dit de la générosité et de la mendicité Entretien avec le responsable des éditions TAWHID EDITO Homosexuels Européens Mais, ils se foutent du monde ! “El Loth quand il dit à son peuple : “Est-ce que vous commettez une immoralité où nul être humain ne vous a précédés ?" Voilà que, pour votre désir charnel, vous vous adressez aux hommes, plutôt qu’aux femmes. Mais vous êtes vraiment un peuple prodigue !” La seule réponse de son peuple fut qu’ils dirent... “Sortez-les de votre cité, ce sont des gens qui essayent d’être purs (des puritains). Et nous fûmes faire tomber sur eux une pluie. Vois comment a été la fin des criminels." Coran, chapitre 7, versets 80, 81, 82 et 84. Des criminels, simplement. Voilà comment Dieu qualifia les homosexuels, lesbiennes et autres gays du temps du Prophète Loth. Ils furent bombardés du haut des cieux par une “pluie" mortelle qui détruisit ce peuple de pervers que l’envoyé du Seigneur, Loth, essaya en vain de raisonner. Ils considérèrent d’ailleurs les appels du Prophète Loth comme de futiles paroles d’hommes attardés qui cherchent à ramener le monde en arrière, des puritains. Si Dieu finit par montrer à ses égarés que leur pratique était indigne de l’espèce humaine en tant que créature anoblie, la tâche de son envoyé Loth, elle, ne fut pas du tout une sinécure. Le Prophète Loth a dû faire face à la logique bien connue du renversement des valeurs qui, dans la constance de l’histoire, a toujours œuvré à la magnificence du Mal et à l’abaissement. du Bien. C’est au nom de cette logique du monde des contraires et des contrastes que les homosexuels de notre époque font la pluie et le beau temps. Aujourd’hui, il n’est plus un crime, ni même une honte que d’afficher cette perversité au grand jour. Pire, sous certaines latitudes, c’est même une fierté que de se déclarer homo. Les défilés de pédés et autres carnavals de lesbiennes sont des rendez-vous institués pour manifester la présence de ces prodigues parmi les vrais hommes. Ces défilés périodiques ou foires régulières des homosexuels sont même parfois l’occasion pour certains hommes socialement “bien vus” de sortir de leur coquille pour s’affirmer au grand jour et camoufler ainsi leur misère morale. Nul n’ignore en effet l’influence des gais dans la vie politique de certains pays occidentaux aujourd’hui ou encore leur ascendance sur le monde des passions modernes comme la musique et le cinéma. Dans certains de ces pays dits développés, le mal est si bien enraciné que les déviés sexuels sont en train de s’organiser pour tout contrôler dans la société : la politique, le social, l’économique. De nos jours, il est devenu pratiquement impossible pour un homme politique de se faire élire dans certains États sans faire les yeux doux aux homos. Dans d’autres, c’est toutes les lois élaborées pour régir la vie sociale qui passent d’abord par les loges des pervers du sexe avant d’être appliquées. L’adoption récente du pacte civil de solidarité (PACS) en France est un exemple parmi tant d’autres. La dernière dérive dans ce registre est cette loi insultante qui vient d’être adoptée par les Pays-Bas pour permettre aux couples homosexuels d’adopter des enfants. Une véritable insulte pour le genre humain mais qui trouve tout de même des adeptes parmi les hommes. Il s’est trouvé en effet des hommes “sexuellement droits" pour soutenir la cause de ces pervers qui ne veulent pas faire d’enfants mais qui veulent avoir des enfants. Les réactions qui ont suivi l’adoption de cette sale loi en Europe sont révélatrices de la décadence morale des sociétés occidentales. Mise à part les protestations de quelques hommes d’église, les défenseurs des droits de l’homme, les hommes politiques de droite comme de gauche n’ont rien trouvé à redire face à cette loi qui fait des homos les rois de la terre. En leur permettant de vivre tranquillement leur déviation pendant que les vrais hommes leur assurent les arrières dans la procréation, les auteurs de cette législation (les Pays-Bas) déroulent le tapis rouge pour ces “criminels" dont parle le Coran. Ils se foutent du monde et les hommes les y encouragent et les accompagnent même dans leur mépris du moralement correct. Avec le PACS, la France les avait déjà reconnus et intégrés légalement. Les Pays-Bas viennent de les placer au-dessus des hommes par cette loi sur l’adoption des enfants. Que nous prépare le suivant de ces pays “civilisés" dans lesquels les homosexuels ont décidément le vent en poupe ? L’Appel Récépissé N° : 0355/MIJ/CA-TGI/OUA/P.F. Directeur de publication Amadou Y OUGBARE Administration - Rédaction Abonnement Siège 01 BP 5716 Ouagadougou 01 Tél.: 36-33-09 / 37-07-40 E-mail : lappel@caramail.com Compte CCP N° 7995 Sis à 100 m de la pharmacie Wend-Kuni Saisie : L’Appel Photocomposition-Impression : AICD - Tél.: 30-74-93 01 BP 5536 Ouagadougou 01 BURKINA FASO L’Appel N° 045 Octobre 2000 SEMINAIRE DE FORMATION DE LA JEUNESSE MUSULMANE À NIAMEY Un séminaire pour parler d’éducation Du 11 au 16 septembre 2000 a eu lieu à Niamey au Niger un séminaire de formation des jeunes des associations islamiques (SIF-JAI) sur le thème “L’éducation en Islam”. Organisé par les clubs des jeunes musulmans du Niger, ce séminaire, le 5e du genre depuis 1993, a regroupé plus de 383 jeunes de sept (7) régions du Niger et des délégués du Burkina Faso, du Bénin, du Togo, du Mali et du Nigeria. Les participants, pour plancher sur le thème central, ont eu droit à des conférences, des cours, des travaux en atelier et des activités culturelles. Les cérémonies d’ouverture et de Clôture se sont déroulées à la grande mosquée de Niamey sous la présidence des leaders des 5 plus grandes associations islamiques du Niger et ont connu la participation des représentants du ministère de l’Intérieur et de la Communauté urbaine de Niamey. Du contenu de la formation : l’éducation de la jeune fille, étude comparative entre l’éducation islamique et les autres formes d'éducation, le mariage en Islam, quel devenir pour les jeunes déscolarisés, l'impact des médias et de la lutte sur l’éducation de la jeunesse, la mosquée d’Al Aqsa sont les thèmes des grandes communications qui ont permis à d’éminents conférenciers de donner un aperçu général sur ce que l'Islam pense et dit de l’éducation. Quant aux cours, c’est surtout à travers des commentaires de hadiths, des exposés sur la spiritualité et sur la vie des jeunes dans l’histoire de l’Islam que les formateurs procédaient à ce qu’il conviendrait d’appeler “diagnostic” des maux de cœur, disons ! des maladies spirituelles pour ensuite proposer des remèdes. Aussi, il a été spécialement organisé des cours sur le dogme au profit des participants les moins avancés en connaissances islamiques. Cette formation fut couronnée par un test dont les résultats furent jugés assez bons par les organisateurs. Outre les activités de formation, les participants venus des pays voisins ont pu échanger sur le travail islamique dans leurs pays respectifs, rendre visite à des leaders d’associations et visiter le musée national. Un dîner leur a aussi été offert par l’Association nigérienne pour l’appel et la solidarité islamique (A.N.A.S.L). Et au nom des cinq (5) associations qui collaborent activement en vue d’une unité d’action des musulmans dans ce pays à très large majorité musulmane, le S.I.F.J.A.I., au-delà de la formation. Aussi bien à l’ouverture qu’à la clôture du 5e séminaire islamique de formation, les parrains ont réitéré leur soutien au club des jeunes musulmans. De leur avis, les rencontres du genre S.I.F.J.A.I. sont des cadres à même de stimuler l’unité islamique au. Niger. En tout cas, que des sections de jeunes de 5 grandes associations se retrouvent chaque année avec la bénédiction des plus grands oulémas du pays pour regarder dans la même direction, c’est déjà un grand pas sur la bonne voie. La voie qui conduira incha Allah vers une unité des cœurs et des actions. Dans le cadre de notre rubrique les musulmans dans le monde, l’association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina (AEEMB) a l'honneur d'être mise en avant dans ce mois. Dénomination et création : Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Faso, en acronyme A.E.E.M.B., créée le 21 janvier 1986. Objectifs : L'A.E.E.M.B. a pour objet d’aider la jeunesse musulmane, scolarisée, à acquérir les principes islamiques de base dans le but d’améliorer leur pratique religieuse. Elle ambitionne de favoriser aussi l'émergence d’une génération consciente, responsable et actrice du développement socio-économique du Burkina. Membres : L’A.E.E.M.B. regroupe en son sein les élèves et étudiants musulmans au Burkina sans distinction. distinction de race, d’origine sociale, d’ethnie, de sexe,... qui adhèrent aux idéaux de l'Islam et qui se conforment à ses textes. L’adhésion est libre, individuelle et matérialisée par la carte de membre. L’association compte environ dix mille (10 000) membres. Organisation : L’A.E.E.M.B. est dotée des organes suivants : - Le Congrès, instance suprême qui se réunit tous les deux ans. - Le Conseil consultatif, - Le Comité exécutif chargé de la gestion quotidienne de l’Association - Le Conseil général, organe de coordination représentant le Comité exécutif en province. - La Section, organe de base représentée dans les établissements scolaires, universitaires et professionnels. de ceux qui constituent plus de 98 % de la population nigérienne. Nos frères. Fawzy Sogsey Envoyé spécial. Activités : Pour atteindre ses objectifs, l’A.E.E.M.B. organise les activités suivantes : - Activités statutaires : congrès, assemblée générale, conseils d’administration. - Activités de formation et de mobilisation : séminaires, conférences, cours de formation, colonies de vacances, camps de formation des formateurs, débats, projections, compétitions sportives, etc. Relations : - Sur le plan national : excellentes relations avec la quasi-totalité des associations islamiques, des mouvements de jeunesse et l'administration publique. - Sur le plan sous-régional : membre de l’organisation de la jeunesse musulmane de l'Afrique de l’Ouest (O.J.E.M.A.O.) et très bonnes relations avec l’A.E.E.M.U.B. du Bénin, l’A.E.E.M.T. et l’A.C.I.T. du Togo, la L.I.E.E.M.A. et l’A.M.J.M. du Mali, l’A.E.E.M.G. de Guinée, l’A.E.E.M.C.L., l’A.J.M.C.I. de Côte d’Ivoire ; la G.M.A. du Ghana, l’A.N.A.S.I., l’A.E.M.U.N. et la C.J.M.N. du Niger ; l’A.E.E.M.S., l’A.E.M.U.D. et la J.I.R. du Sénégal. - Sur le plan international : collaboration avec la WAMY, l’HFSO, ISES-CO, la NASYO, PAMAI, l’AMA, la SIM... L’Appel N° 045 Octobre 2000 Société “O peuple, aucune foi nouvelle ne naîtra” Cette sentence du prophète (saw) retrouve ses lettres de noblesse dans un monde de De plus en plus débridé spirituellement. C’est connu, la nature a horreur du vide. Les peuples qui ont été affamés spirituellement ou confrontés à de graves problèmes courent à la source de spiritualité la plus proche. Seulement en ce domaine comme dans bien d’autres, il n’y a pas que des agneaux. Goughin avait son loup. “Toute personne naît avec la titra, ce sont ses parents qui en font un chrétien ou un mazdéen.” Cette prédisposition à l'adoration, à la vie spirituelle, c’est connu, habite chacun de nous sous des formes variées. Même les agnostiques, les communistes ou les athées ont cette prédisposition qu’ils satisfont grâce à leur passion, ou grâce à ce qu’ils ont inventé pour remplacer Dieu. À leur sujet, Allah nous dit : À LA DÉCOUVERTE DU SAINT CORAN. Les premiers grands hommes du livre. On ne peut parler de l’histoire du saint Coran sans se souvenir de ces hommes et ces femmes qui ont eu le privilège d’assister le Prophète (saw) dans la diffusion de l’œuvre divine. Ils sont nombreux, les musulmans des... premières générations qui, individuellement ou collectivement, ont leurs noms liés à des événements particuliers dans l’histoire du Coran. On se rappelle qu’à la mort du Prophète (saw), il y avait déjà plusieurs centaines de personnes connaissant par cœur tout le Coran. C’est ainsi qu’au nombre des premiers grands Huffaz (ceux qui ont mémorisé le Coran en entier), on compte : Mouaz Bin Jabal, Oubadah Bin Samit, Abou Darda, Abou Ayyub et Ouaby Bin Ka’b (que la paix soit sur eux). À ces noms, on peut adjoindre celui du très célèbre Zeyd Ibn Thabit qui assurait avec Abdullah Ibn Mas’oud, Ali Ibn Abitalib, Oubay Ibn Ka’b et bien d’autres le secrétariat du Prophète (saw). L’histoire a pu retenir que Zeyd fut non seulement Haffiz mais aussi le secrétaire le plus assidu du Prophète : “Qui est plus égaré que celui qui suit sa passion ...” (Sourate 28, verset 50). D’autres types d’inventeurs de Dieu existent sous nos latitudes et promettent la lune à leurs adhérents et leur enseignent des insanités spirituelles. Au-delà de La culpabilité des meneurs se pose la question de la responsabilité des leaders religieux. En effet, si on peut reprocher aux adhérents de ces nouvelles religions leur naïveté, on se rend du même coup compte qu’il leur a manqué cet enseignement ou cette information juste qui leur aurait permis d’avoir un choix plus éclairé de leur foi. Le dieu de Goughin, alias Adama Soré, détourne au vu et au su de tous des âmes naïves vers l’adoration de sa personne. Il s’est taillé en toute liberté un statut à la mesure de sa folie, dans la naïveté des gens de Ouagadougou. Il promet à tour de bras immortalité et vend à 10 000 f CFA la clé d’un paradis (saw) et le plus versé dans l’interprétation des versets coraniques après Mouhammad (saw). C’est sans doute fort de ces qualités qu’il fut désigné par le Calife Aboubakr ® pour assembler pour la première fois les divers manuscrits du Coran. À noter que ce premier groupage fut suggéré au premier Calife par Omar ®. Le volume du Coran obtenu par Aboubakr fut confié par Omar à sa... Fille Hafsa. Le deuxième groupement du Coran opéré par Zeyd Bin Thabit, Abdullah Bin Zubair, Sa’id Bin As et Abdrehmane Bin Tarie à la demande du 3e calife Ousmane confirma l’invariabilité du message coranique. C’est à partir de Ousmane que chaque capitale de province, en l'occurrence la Syrie, la Mecque, le Yémen, Al Bahrein, Al Basrah et Koufa, recevra officiellement une copie du saint Livre. Qu’Allah bénisse tous ces élus de l’histoire du Coran et nous enseigne à travers leur conduite de quoi illuminer notre voie. Fawzy Sogsey, dont le prix est soumis à des aléas économiques tels que la dévaluation. Le prix de la fameuse clé a été dévalué ! Des facteurs conduisent nombre de gens vers lui. Outre les rêves qu’il leur vend, il y a ce défi qu’il a lancé aux musulmans et qui n’a pas été relevé, malheureusement. Il a invité ceux qui ne croient pas en sa divinité à venir le lui démontrer. Personne ne s’y est présenté, aux dires du bailleur d’Adama Soré. Le défi à l'échelle individuelle ne vaut certainement pas la peine. d’être relevé par les leaders musulmans. Seulement, il y a les autres. Au lieu de se risquer témérairement dans le bourbier de la crise estudiantine ou, auparavant, dans celui du cyclone Norbert Zongo, les associations musulmanes auraient été plus inspirées de démontrer à la face de tous qu’Adama Soré n’est ni plus ni moins qu’un imposteur. En se taisant, elles renforcent son statut et confortent ses suiveurs. Un dieu peut-il pleurer à l’incision de son doigt atteint d'un panaris qui a eu l’outrecuidance de s’attaquer au “divin” doigt ? Comme on le dit, qui ira déféquer dans le champ du roi si ce n’est le ver de terre. Adama Soré, né normalement comme tout le monde, s’est amusé dans la poussière comme tout bon africain, tombe malade, est arrêté puis relâché par la police et menacé d’expulsion par les habitants de Goughin ; peut-il vraiment être un dieu ? Il semble qu’en la matière une certaine théologie ait fait des émules... Peut-il se promettre l’immortalité ou a fortiori à d’autres alors que le Coran dit clairement “toute âme goûtera à la mort“ ? Même aux différents prophètes réellement envoyés par Dieu, il leur a été dit qu'il ne conviendrait pas à un être humain à qui Allah a donné le livre, la compréhension et la prophétie de dire ensuite aux gens “Soyez mes adorateurs à l'exclusion d'Allah; mais au contraire, “Devenez des savants obéissant au Seigneur". Coran, S.3 V.79. Des gens avant Soré ont prétendu être des dieux. Citons en exemple Pharaon au temps de Moïse, Nemrod au temps d’Abraham et bien d’autres fous de leur acabit. Que les contemplateurs du "dieu” de Goughin voient ce qui en est resté. Soré ne peut ni se faire du bien ni se faire du mal. Il n’est ni plus ni moins qu’une idole vivante que les musulmans sincères doivent terrasser comme l’ont fait les Sahabas avec Houbbal, Latt et Uzza. La folie de Soré aurait eu au moins le mérite de rappeler aux leaders musulmans que les brebis dont ils ont la garde manquent de repère et ne reconnaissent plus leurs voix. Qu’ils cessent leurs bagarres de chiffonniers pour répondre aux préoccupations de parents déboussolés qui voient leurs enfants aller grossir les rangs de ces faiseurs de divinité. Tous, nous en répondrons si nous aimons seulement la fanfaronnade et le titre pompeux de “leader religieux” et en fuyons la responsabilité. Qu'on y réfléchisse sérieusement. Les autorités administratives de ce pays devraient quand même avoir un œil sur ces dieux s’ils ne veulent pas vivre ici le massacre de la secte de la restauration des dix commandements (en Ouganda). Déjà, il y a eu le décès du fils du bailleur d’Adama Soré. Son père lui reproche d’avoir négligé de réciter la fameuse formule qui devait le maintenir immortellement sur terre. Le vieux y croit dur comme fer et héberge depuis plus de cinq ans son dieu à Goughin. Il lui aurait été annoncé par le prophète de Bani (un autre fou dans un village à quelques km de Dori). Les habitants de Goughin, l’un des plus vieux quartiers de Ouagadougou, ont en tout cas voulu se débarrasser de leur “dieu” après ce. Décès. La police venue l’arrêter le relâchera entre temps, à ce qu’il paraît. Ne pouvait-on pas l’inculper pour non-assistance à personne en danger ? Manifestement, le décès n’a pas eu lieu sans maladie ! En convainquant le père du malheureux qu’en récitant la formule d’immortalité son fils ne mourra jamais, n’a-t-il pas incité celui-ci à ne pas donner les soins convenables à son fils ? Ne peut-on pas aussi, comme deuxième chef d’inculpation, l’inculper pour escroquerie : peut-on vraiment vendre la clé du paradis ? Ne trouble-t-il pas, pour terminer, l’ordre public ? En d’autres circonstances, pour noyer son chien, on l’aurait accusé de rage, pourquoi ne fait-on rien ici ? A-t-il promis le paradis ? Nemrod et Pharaon avaient aussi promis le paradis à leurs concitoyens ! Djâdal Haqq - 4 L’Appel N° 045 Octobre 2000 Société Incroyable mais vrai : un “dieu” qui fuit. C’est en effet le vendredi 1er septembre que les populations du secteur 8 de Ouagadougou ont délogé le soi-disant dieu de Ghoughin, Wende. Cet homme d’une quarantaine d'années, se faisait passer pour dieu et promettait contre 5000 CFA la clé du paradis ou l’immortalité : ce “dieu”, surpris par la dévaluation, a revu ses prix à la hausse et réclamait après 1994 10 000 F pour ses services. N’est pas dieu qui veut. Wende l’a appris à ses dépens en cette matinée du vendredi où il a eu chaud et même très chaud. Les populations de Ghoughin, qui se disaient que la place de dieu est au ciel, ont décidé d’aider Wende à y retourner. Hélas, Wende était incapable d’y monter. Alors les populations se décidèrent au moins de déguerpir cet individu de leur quartier. “Dieu” a eu chaud et n’eût été l’intervention de la police, la population allait tester son immortalité. Voilà un “dieu” qui est sauvé par l’intervention des forces de l’ordre. Qui peut-il sauver alors s’il n’est pas capable de se sauver lui-même ? Il dit : "Adorez-vous donc, en dehors d’Allah, ce qui ne saurait en rien vous être utile ni vous nuire non plus” (S. 21, V 66). Il n’est pas nécessaire de s’attarder sur. Ce retardé mental qui se croit dieu. Mais on ne peut s’empêcher de s’interroger sur les individus qui y croyaient et qui ont souscrit leurs 5000 et 10 000 CFA. Comment peut-on prendre pour dieu un être humain ? Le vide spirituel et l’ignorance sont de grands ennemis pour l’être humain. Le Coran a raison de qualifier de “pire que les animaux” ceux d’entre les humains qui, avec des oreilles, des yeux, une raison, ne sont pas capables de distinguer : “Sourds, muets, aveugles, ils ne peuvent donc pas revenir (de leur égarement)” (S. 2, V. 18). Cette réaction populaire salutaire doit faire réfléchir les autres petits Wende lapis dans les quatre coins de Ouagadougou, exploitant la faiblesse de la foi des gens ou profitant des situations de détresse pour promettre monts et merveilles à partir de prétendus pouvoirs qu’ils détiennent. Les autorités doivent prendre leur responsabilité face à de tels agissements. Sinon, on est tenté de souhaiter que Ghoughin fasse école pour que Ouagadougou, voire tout le Burkina, profite. de l’opération de salubrité spirituelle de Ghoughin. Pour ceux qui s’interrogent sur qui est Dieu, voilà quelques pistes de réflexions : - “Ils n’ont pas estimé Allah comme Il devrait l’être alors qu’au jour de la résurrection, Il fera de la terre entière une poignée, et les cieux seront pliés dans sa [main] droite. Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu’ils lui associent” (S. 39, V. 67). - Allah est le Vivant, l’Éternel ; la mort ne peut accéder à Lui ; - Il est celui qui possède tout et que rien ne possède ; - Il est celui dont tous les êtres vivants ont besoin alors que Lui n’a besoin de personne ; - Il est celui qui possède la liberté totale alors que toutes les créatures lui sont soumises bon gré, mal gré ; - Il est celui qui cerne tout et que rien ne peut cerner ; - Il est celui qui connaît notre fort intérieur alors que nous ne connaissons pas ses contours ; - Il est celui qui demandera des comptes à tous et qui n’a de compte à rendre à personne ; - Il est celui dont la crainte est profitable alors que sa... sanction est incomparable; “Gloire à Allah ! Il est au-dessus de ce qu’ils lui associent (S. 59, V. 23). Ibn Babakar Où va la Côte d’Ivoire ? Bédié avait-il été visionnaire en qualifiant le général Gueï, alors présenté comme un sauveur, de zozo ? En tout cas, les dernières sorties de Gueï et de son équipe semblent le confirmer. Tout en reprochant à Alassane Ouattara sa soif du pouvoir, Gueï et ses gardes font encore plus d’efforts pour garder et légitimer leur pouvoir. À qui faire des reproches dans ces conditions ? L’escalade verbale semble annoncer la détermination des deux camps à en découdre au cas où... L’OUA, pour une fois, a osé prendre le devant et même le taureau par les cornes. Mais sa médiation avec la sage proposition de surseoir au juridique pour régler le politique a été rejetée. Les Ivoiriens se retrouvent seuls face aux Ivoiriens. Dans un tel affrontement, aucun des camps ne gagnera et les conséquences négatives de ce combat fratricide se ressentiront jusque dans les pays limitrophes. Bédié avait refusé la médiation ; on lui avait reproché de ne rien voir donc d’être un “Ivoirien” et pour cela il a dû partir. Le général Gueï l’a remplacé pour balayer la maison et permettre d’y voir plus clair. Lui-même ne voit pas plus loin que le bout de sa casquette militaire. Gueï était-il donc un zozo ? En tout cas, on dirait qu’il ne voit rien en se retranchant derrière un soutien hypothétique des militaires. La Côte d’Ivoire retient son souffle, certains étrangers commencent à rapatrier leur famille en attendant de voir. Que Dieu sauve la Côte d’Ivoire. IBN Babacar, le nouveau prophète de l’unité africaine, a-t-il oublié de prêcher chez lui ? Les massacres de Noirs africains en Libye suite à un match de football ont surpris plus d’un. D’autres, plus avertis, savaient que dans la Libye de Kadhafi, la xénophobie est monnaie courante. Les Noirs les moins persécutés sont les étudiants. Les autres se voient brimés par n’importe quel Libyen en public. Il est fréquent, par exemple, qu’on fasse travailler un Noir et au moment... de lui payer son salaire on lui demande purement et simplement de déguerpir. L’accès à des soins à l’hôpital n’est pas facile. Un Burkinabè en a fait les frais après un accident de la circulation. À défaut d’être soigné sur place, les autres Burkinabè ont dû cotiser pour le rapatrier. Chose surprenante, les responsables politiques des pays dont les populations sont concernées ont brillé par leur silence d’abord, avant de nous servir parfois des déclarations de principe. Mais il faut les comprendre. Quand on a les pétrodollars dans l’esprit, on ne peut pas entendre les cris de ces petits nègres. IBN Babacar L’Appel N° 045 Octobre 2000 Rencontre Entretien avec le responsable des Editions Tawhid MAKR! Mouhammed Yanün, 36 ans, marié et père de 4 enfants, est l'actuel gérant des Editions Tawhid ; une maison d'édition créée en 1989, implantée à Lyon et apportant à l’Union des jeunes musulmans de France. Dans cet entretien, il nous présente cette maison d'édition qui a à son actif plusieurs publications dont les œuvres majeures du professeur Tariq Ramadan que bien de nos lecteurs connaissent bien. L’APPEL : Présentez-nous les Éditions Tawhid. Les Éditions Tawhid ont été fondées seulement deux ans après la création de l’Union des jeunes musulmans de France. Cette association, faut-il le rappeler, est née d’une prise de conscience de la jeunesse musulmane en France et de France. Prise de conscience qu’elle doit préserver son identité islamique, mais qu’elle est destinée à vivre et à élever ses enfants dans ce pays. À partir de cet instant, il était important pour cette jeunesse d’avoir accès à la culture islamique. Et avoir accès à la culture islamique pour nous, passait par la création d’une maison d’édition. La maison, une fois créée, s’est attelée d’abord à faire des traductions de livres pour, par la suite, favoriser la production d’autres livres. MAKRI M. Yamin : Combien de livres avez-vous publiés à ce jour ? Actuellement, nous avons approximativement une quarantaine de livres, un jeu éducatif et à peu près. 70 cassettes audio qui sont essentiellement des conférences et des chansons islamiques. Vous faites un travail fort intéressant, mais le lectorat africain surtout le trouve assez cher. Quel commentaire faites-vous de cette observation ? À l’origine, quand nous avons créé les Éditions Tawhid en France, nous nous sommes dit que le public musulman a déjà généralement accès à un certain nombre de livres publiés par d’autres maisons et qui sont de bonne qualité. Pour nous, il était important que le livre islamique ne soit pas dévalorisé mais qu’il soit aussi de bonne qualité que les autres, sinon mieux. Bien sûr que cela n’est pas sans conséquences sur les prix, même si en France nos prix sont bien inférieurs au prix moyen du livre. C’est vrai que par rapport au niveau de vie en Afrique francophone, ce sont des livres qui sont chers, mais je pense que c’est à nous de réfléchir pour faire en sorte que cette littérature soit accessible au public musulman en Afrique francophone surtout. Je pense qu’il y a une... Possibilité de le faire si chacun s’investit dans ce sens. Mais concrètement, que faites-vous pour rendre vos publications plus accessibles au plus grand nombre de musulmans et particulièrement aux Africains ? Pendant plusieurs années, notre travail était axé sur la France. On n’avait même pas l’ambition de vendre en dehors de la France. Mais lorsqu’on s’est rendu compte que cette littérature était quasi inexistante dans plusieurs pays francophones de l’Afrique subsaharienne et même du Maghreb, on a décidé de faire quelque chose. Actuellement, on essaie de faire d’importantes réductions en vendant nos livres pratiquement aux prix coûtant. Si malgré cela, il y a des difficultés, c’est parce qu’on a du mal à trouver un réseau de distribution qui puisse acheminer le livre jusqu’au lecteur. À quelles conditions peut-on ouvrir un point de vente pour assurer la vente de vos publications dans un pays africain ? Il n’y a pas de condition. Nous encourageons plutôt ceux qui veulent ouvrir un point de vente à le faire. Dès qu’un point de vente est ouvert, ce que nous faisons, c’est de faciliter la fourniture en livres. Nous pouvons aider dans ce sens. Mais nous ne pouvons pas aller au-delà parce que nous n’avons aucune subvention. Les Éditions Tawhid ne vivant que sur la base des ventes réalisées, il suffit qu’il y ait une mauvaise gestion ou des problèmes de non-respect d’engagement pour que tout s’écroule : d’où notre prudence. Vous savez que, contrairement aux autres, nous ne pouvons pas utiliser le crédit bancaire à cause des intérêts. Et comme c’est par le travail et la vente de nos ouvrages que nous vivons, il nous est difficile de faire des dons très importants. Autrement, c’est tout l’outil que nous allons détruire. Quelles sont les garanties que vous exigez d’une personne qui serait intéressée par la vente de vos livres ? Pour une personne qui voudrait acheter nos livres pour les revendre, nous sommes prêts à lui faire une réduction importante, mais cela est lié à la quantité commandée. À la prise de la commande, nous... Exigeons le paiement d’une partie de la somme et le reste est payé au terme d'une échéance fixée d’un commun accord. Avez-vous une politique de promotion des auteurs musulmans africains ? La promotion des auteurs musulmans, nous l’avons toujours fait en France en publiant certains qui sont aujourd’hui devenus des références. On espère le faire en Afrique. Dans ce sens, on encourage les auteurs et intellectuels musulmans africains à envoyer leurs manuscrits. Il est évident qu’on ne peut pas tout publier. On sera obligé de faire une sélection notamment par rapport à la qualité et aux priorités qu’on devrait donner actuellement dans la publication des ouvrages qui ont trait à la culture musulmane. Actuellement, on serait intéressé par exemple par un ouvrage qui retracerait l’histoire de toutes les civilisations islamiques qui se seraient construites en Afrique noire en particulier. Dans les pays où vos ouvrages ne sont pas distribués, comment peut-on les acquérir ? Ce que je conseille, est de vous associer. pour que les commandes soient conséquentes et les coûts de transport minimes. À partir de là, il suffit de nous écrire et on vous donnera un prix intéressant tout en précisant le délai d’envoi. Après ce préalable, on vous fera un envoi. Pour un pays enclavé comme le Burkina qui n’a pas accès à la mer, l’envoi se fera par bateau et par la route et cela peut durer au maximum six (6) semaines. Un dernier mot ? Je remercie L’APPEL que nous connaissons bien grâce au professeur Hani Ramadan. Nous menons pratiquement le même combat que vous. Que Dieu nous aide ! Propos recueillis par Sharif Souley L’Appel N° 045 Octobre 2000 Portrait Abraham l’ami de Dieu !... Si on nous posait la question de savoir qui est ABRAHAM (A), certainement beaucoup d’entre nous répondront aisément qu’il est le "père du monothéisme pur", "le père d’Ismaël et d’Isaac”, l’époux de Sara et de Hadjar”, ... de "l’ami de Dieu”. Cependant, comment cet homme du peuple de NEMROUD, peuple réputé pour sa fidélité aux idoles, a-t-il réussi à conquérir Autant de titres et d’honneurs dans la mémoire de toutes les religions révélées ? Là est le secret du “père du monothéisme” qu’il conviendrait de découvrir en vue d’y recourir tant cela est prodigieux. La foi et la grandeur d'âme d’Abraham (A) se sont forgées au prix d’une série d’épreuves. En effet, depuis sa jeunesse jusqu’au soir de sa vie, le prophète de Dieu a subi une multitude d’épreuves émouvantes. L’épreuve de Némrod et de son peuple, convaincu que l’idolâtrie était une injustice vis-à-vis du Seigneur des. LE JOURNAL AS-SALAM A UN AN — En septembre dernier, "As-Salam", le mensuel nigérien d'information et de formation, a eu un an. (Un an au cours duquel le seul organe islamique d'information au Niger a accompagné les musulmans dans leur lutte pour la promotion de l'islam et le bien-être de la société.) Né pour réduire le vide médiatique dans lequel baignaient les 98,7 % des musulmans, As-Salam s’est investi de cette ambition mais réaliste mission d’être un journal indépendant de toute structure. Politique, de toute association islamiques et de la terre, Abraham (A) était résolu à réparer ce tort en brisant les idoles de son peuple en l’absence de ce dernier. En représailles contre ce “forfait”, le roi NEMROUD commanda à son peuple de punir ce petit rebelle de 26 ans par le feu. Ainsi, durant quarante (40) nuits et quarante (40) jours, ces idolâtres préparèrent un feu dont aucun oiseau passager, même haut dans le ciel, ne pouvait résister à l’ardeur. Puis on hissa ABRAHAM (A) au sommet de l’édifice abritant ce feu pour l’y précipiter. Celui-ci ne s’affola point; il se tourna vers son Seigneur et lui témoigna fidélité en ces termes : “En Allah je place toute ma confiance; il demeure le Protecteur par excellence”. Aussitôt l’ange Djibril (A) lui apparaissant sur l’ordre divin lui demanda s’il avait besoin d’aide. Abraham (A) répondit sèchement que si cette aide venait de Djibril (A), il n’en avait que faire. Djibril (A) comprit le souci d’Abraham (A) : la crainte d’associer quelque chose à Dieu, fût-il. Un ange. Ce dernier lui suggéra alors de formuler sa demande directement à Allah. C'est un instrument qui doit servir les musulmans et l'islam. Ces musulmans sans exclusive. Si se veut le messager de la paix, un éclaireur, un défenseur de la vérité... À l'heure où notre confrère entre dans sa deuxième année de vie, nous prions le Tout-Puissant de lui accorder succès et longévité. Que sa direction et toute son équipe rédactionnelle reçoivent nos félicitations et nos encouragements. "Il me suffit comme demande que mon Seigneur sache dans quelle position je me trouve", dit Abraham (A). Alors le Seigneur de la miséricorde et le Commandant absolu des cieux et de la terre ordonna au feu d’être “froid et salutaire” pour Abraham (A), et ce fut ainsi. Abraham (A) venait de réussir à son premier test; il s’est confié à Dieu et le Seigneur l’a secouru par une voie à laquelle il ne s’attendait certainement pas. Cependant, comme si cette épreuve ne... suffisait pas, le Seigneur soumit Abraham (A) à une nouvelle épreuve moins dure à surmonter. L’épreuve de son enfant (Ismaël). Alors qu’Abraham (A) avait 99 ans, ses forces s’épuisant et pourtant n'ayant pas encore d’enfant, et voilà que le Seigneur le pourvut enfin d’un fils qu'il nomma ISMAÉL. Et lorsque celui-ci atteignit l’âge d’or de l’enfance, Abraham (A) reçut l’ordre d’immoler cet unique fils. Toujours résigné à la volonté de son Seigneur, il s’apprêta à exécuter son fils bien-aimé qui, du reste, accepta d’endurer l’épreuve. Et lorsque le Seigneur réalisa que le père et le fils avaient tous placé leur entière confiance en Lui, Il racheta la vie d’Ismaël par un bélier [bigarré de noir et de blanc]. Ainsi Dieu récompensa Abraham et perpétua sa tradition jusqu’à nos jours par le sacrifice de la fête de Tabaski. Depuis lors, Dieu le nomma "Khaliloullah” (Ami d’Allah). Mais Abraham (A) n’avait pas fini avec ses tests : l’épreuve (de taille) de ses épouses. L’épreuve de SARA et de HADJARA. Sait, lorsque Abraham (A) s’installa avec son épouse SARA en Égypte, celle-ci l’autorisa à épouser Hadjara pour parer à la stérilité qui frappait jusqu’alors la famille. Ainsi Hadjara intégra la famille d’ABRAHAM et lui offrit son premier enfant : Ismaël. Par la suite, SARA rompit avec la stérilité par la grâce d’Allah en mettant au monde ISAAC. Là commença la mésentente entre les deux femmes à cause des fréquentes querelles de leurs enfants. La situation devint insupportable au point qu’Abraham (A) se vit obligé d’éloigner Hadjara et son fils d’Égypte. Le Seigneur lui ordonna de les envoyer loin, dans le désert inculte de la Mecque. Abraham (A) n’hésita point, il conduisit Hadjara et Ismaël jusque entre les monts Safa et Marwa de la Mecque. Il devait ainsi abandonner une partie de sa famille, de son "être” dans cette vallée aride, rien qu’avec une poignée d’eau et de vivres. Imaginons la détresse que vécurent ces trois serviteurs d’Allah en ce moment de séparation. Celle de Hadjara fut encore. plus grande lorsque s’épuisèrent les maigres provisions et qu’elle assistait aux gémissements de son enfant sans pouvoir lui apporter la moindre gorgée d’eau. Ainsi, parcourut-elle sept (7) fois la distance entre Safa et Marwa à la recherche d'un point d'eau. Épuisée, elle revint sur ses pas. Et c’est en ce moment que le Seigneur vint à leur secours : l’eau de Zam-Zam. Dieu fit en effet jaillir du lieu des coups de talon d’Ismaël une source d’eau qui, depuis lors, fait le bonheur de tous les habitants de la contrée : le puits de Zam-Zam situé non loin de la Kaaba. Voilà comment le Seigneur de la miséricorde récompense ses serviteurs chaque fois que ceux-ci se résignent à Sa volonté et placent leur confiance en Lui. Voilà donc le secret par lequel Abraham (A) conquit l'amitié d’Allah et grava sa renommée dans la mémoire de l’Islam, du Christianisme et du Judaïsme. Puisse Allah nous accorder une telle foi, une telle confiance en son omnipotence tout en nous dépouillant de toute hypocrisie ! Amin. Zam-Zam signifie “murmure, murmure !” en rappel des propos de Hadjara à la découverte de la source d’eau au pied de son enfant. Nouhoun BAKAYAKO. L’Appel N° 045 Octobre 2000. L'Appel islamique. Femme, pourquoi la femme est-elle ainsi créée ? Elle gère dans son foyer et elle est responsable de son troupeau... Dans ce hadith, on voit que l’homme est épaulé dans sa responsabilité par la femme, car la suite du hadith rend la femme responsable de son foyer ; et le mot foyer comprend les biens et les personnes d’une famille. On comprend alors que le rôle de l’homme est général et ce qui lui est important, c’est la finalité, car la femme se serait occupée du détail. Le rôle de la femme est très diversifié et ce qui lui est important, c’est la manière dont elle aura contribué afin d’amener l’homme à atteindre sa finalité, par sa gestion saine des biens et des personnes sous leur toit et ce de façon routinière. On la tiendra en partie responsable de la défaillance de l’homme, et l’homme, lui, assumera cette responsabilité. Défaillance. Dans ce cercle d’interdépendance, où néanmoins chacun a un rôle précis à jouer afin d’assurer la continuité de l’existence de l’humanité, son développement et la réalisation de l’objectif de la création qu’est {Je n’ai créé les Djins et les Hommes que pour qu’ils M’adorent} (Coran), il faut une différence naturelle entre les deux (2) composantes de ce cercle. C’est pourquoi Dieu (SWT) nous interpelle à méditer sur l’âme humaine (homme ou femme) et tout ce qu’elle comporte comme particularités : {Il y a aussi des signes en vous-mêmes, n’avez-vous donc pas des yeux pour voir ?} (Sourate 5, verset 21). Ainsi, à partir des observations et des analyses de divers savants (pas forcément musulmans), on arrive à classer ces différences en trois sortes : - Différences physiques - Différences mentales - Différences émotionnelles a) Différences physiques Les savants affirment que, pour les différences physiques, {Nous avons créé toute chose selon une proportion déterminée}. (Coran). Ce noble verset fait signe à une vérité supérieure parfaite et réelle. C’est la véritable caractéristique de l’univers, de tout ce qui l’entoure et de ce qu’il renferme. Dieu (SWT) a créé toute chose selon une proportion déterminée, une nature propre et des particularités. Il (Dieu) a fixé à chacune son heure, son lieu ainsi que sa liaison avec toutes les autres choses qui l’entourent. Parmi les créatures qu’Il a prédestinées se trouve l’Homme dont Il a fait en couple aux éléments parfaitement complémentaires. Malgré toutes les différences que nous constatons entre l’homme et la femme, la sagesse de Dieu (SWT) a cependant décidé de faire de ces différences apparentes une instigation (la source) à la vie commune et des facteurs de complémentarité. Et le tout forme une harmonie qui est la base essentielle pour la vie de l’humanité et son développement, pour la continuité de son développement et la continuité de son existence. Et il n'y a pas d’harmonisation sans ordre et sans une certaine organisation. C’est par rapport à ce besoin. d’harmonisation que, pour le cas du foyer, Dieu (SWT) a donné la prééminence à l’homme : « Les femmes ont des droits équivalents à leurs obligations et conformément à l’usage. Les hommes ont cependant une prééminence sur elles » (Sourate 2, verset 228). Cette prééminence ne le rend nullement supérieur à la femme devant Dieu (SWT). Cela n’a pas non plus un but préférentiel. Seul notre degré de piété sera pris en compte par Dieu pour nous juger. Lorsque le Prophète (SAW) dit : « ...L’homme est le berger des siens et il est responsable de son troupeau ; la femme est une ber... Le niveau de l’Homme découle de la différence de sexe. Ils affirment également qu’en général, les filles atteignent la puberté 12 mois avant les garçons. Cette puberté se traduit visiblement par l’apparition des seins et le cycle menstruel, ce qui provoque chez elles des évolutions nombreuses et rapides, les transformant en une femme toute faite. Tout cela n’est pas sans jouer sur la force physique de la fille qui devient nerveuse et s’affaiblit. Elle... n’évoluera plus sur le plan de la force physique lorsque ses seize ans seront révolus. L’ensemble de tous ces facteurs amènera l’homme à être à peu près deux fois plus fort qu’elle. Vu cet écart, les hommes doivent prendre les femmes sous leur protection. Cette différence physique, surtout au niveau de la forme, fera d’elle une réjouissance auprès de l’homme qui deviendra son époux et son protecteur. b) Différences mentales La femme n’est pas moins intelligente que l’homme. Pour les psychologues, le fait que la femme soit aussi intelligente que l’homme n’exclut pas l’existence d’autres différences mentales. La différence n’apparaît pas dans les opérations mentales compliquées, mais plutôt dans les opérations simples. Parmi ces différences est le fait que les garçons comprennent les pensées et les opinions avant de comprendre les auteurs, tandis que les filles s’occupent en premier lieu des personnes avant leurs pensées et leurs opinions. Prenons le cas de ce hadith du Prophète (SAW) qui, lors du traité de Houdaybiya, avec les Mecquois, a eu à faire beaucoup de concessions et ses compagnons en furent mécontents. Après cela, le Prophète (SAW) demanda à chacun d’eux d’immoler (au nom de Dieu) un mouton et de se raser la tête. Mécontents de l’acte préalablement posé par le Prophète (SAW), aucun des compagnons n’exécuta cet ordre du Prophète (SAW). Ce dernier, contrarié et tout confus, rentra voir son épouse Oum Salma et lui expliqua ce qui s’était passé. Oum Salma, connaissant déjà la personnalité de chaque compagnon, comprit qu’il s’agissait là d’une incompréhension entre le Prophète (SAW) et ses compagnons et non d’un désir de refus de la part de ces derniers. Sur ce, elle procura le conseil suivant au Prophète (SAW) : “Sors, immole ton mouton et fais-toi raser la tête. Tu verras qu’ils s’exécuteront.” Le Prophète (SAW) sortit et suivit le conseil de sa femme. Après quoi, chaque compagnon se leva et en fit de même. La fille comprend l’événement avant la pensée alors que le garçon comprend la pensée avant. l’événement. C’est ce qu’on appelle l’intuition chez la femme qui pressent ce qui peut arriver. L’avantage que cette différence a, c’est qu’elle permet par exemple à la mère de comprendre certaines attitudes de l’enfant qui, à bas âge, n’émet pas encore des pensées mais présente un certain comportement. Elle oriente donc l’éducation de chaque enfant de façon conséquente. Comprenez donc, chers frères, que cette façon d’analyser les choses de la femme ne soit pas forcément mauvaise. Dans la vie du couple surtout, il est indispensable que l’homme reconnaisse cette différence mentale, l’accepte et puisse souvent en tirer profit. Pour y arriver, il faut créer le dialogue au sein du couple. C’est ainsi que les femmes se distinguent par leur préoccupation des choses qui les entourent directement, tandis que les hommes se préoccupent de ce qui est encore plus loin. Or, un avenir meilleur ne dépend-il pas des acquis du présent ? D’ailleurs, un adage Mossi ne dit-il pas qu’on reconnaît la qualité du tô qu’on aura par la... qualité de la farine qu’on a. L’Appel N° 045 Octobre 2000 L'Appel islamique En conclusion, cette différence qui ne met pas en cause l’équivalence entre les deux sexes illustre bien la complémentarité entre eux. c) Différences émotionnelles Les réactions de l’homme sont plus discrètes, plus profondes et plus durables que celles de la femme, qui sont rapides, violentes et vives, dont elle ne peut ni refouler ni taire. C’est pour cela, par exemple, qu’on remarque que dans la plupart des couples, il suffit d’un rien pour que la femme s’effondre et il suffit également d’une petite consolation de la part du mari pour qu’elle retrouve ses sens. Quant à l’homme, ce n’est pas le cas. C’est rare qu’il s’effondre et quand il s’effondre, c’est grave. Il est presque impossible de le consoler définitivement. Il est donc important pour la femme de ne pas perdre la côte auprès de son mari, car il est très difficile de le reconquérir une deuxième fois. À bon entendeur, salut ! Les éducateurs ont aussi remarqué que les filles se distinguent par la forte influence qu’ont sur elles les choses émotionnelles. C’est pour cela qu'elles attachent plus d'importance que les garçons aux félicitations et aux louanges, de même qu’aux blâmes et aux sanctions. D’après Bail, un psychologue, “les filles sont supérieures aux garçons pour ce qui est de leurs capacités d’endurance et de persévérance exigées par l’analyse. Elles se distinguent aussi par leur plus grande observation des détails et des minuties des choses. Elles sont par contre plus exposées à négliger certains jalons de la pensée pour arriver finalement à des conclusions que ne confirment pas la réalité des choses. Elles sont capables de présenter des hypothèses de façon à les rendre palpables. Elles peuvent imaginer les attitudes avec le maximum de clarté et bien mieux que les garçons, et ce grâce à leur forte imagination et à sa netteté. Il peut bien résulter de cela que les femmes aient des attitudes moins constantes et moins fortes que les hommes dans leur vie émotionnelle”. C’est pour que l’homme exerce mieux sa prééminence (dont nous avons parlé plus haut) et que la femme accepte de bon gré cette prééminence sur elle, que Dieu a donné à chacun d’eux des traits de caractères particuliers et nécessaires à la bonne cohabitation. Sinon, imaginez un temps soit peu la vie de couple sans ces différences, mis à part le sexe. Comme le dit un adage en Mooré, deux grandes calebasses ne s’emboîtent pas, il faut que l’une soit plus petite que l’autre. Nous, les femmes, nous sommes “comme ça”, comme aiment dire les hommes, parce que Dieu (SWT) l’a voulu. Alhamdou lil-lah. D’ailleurs, à la question pourquoi Dieu a créé l’homme avant la femme ? Voici la bonne réponse : “Parce qu’Il voulait faire un brouillon avant de confectionner le chef-d’œuvre. (Faut pas fâcher, nous s’amuser). Fasse Dieu que nous utilisions ce caractère que Dieu nous a donné de façon à ce qu’on mérite le Paradis. Amin. Betty CARTE D’IDENTITÉ BIOLOGIQUE ROUGEOLE La rougeole est une maladie virale contractée par Les sécrétions rhino-pharyngées dans les airs de respiration. Son agent pathogène est le virus rougeoleux qui est très fragile et inactivé par la chaleur, la dessiccation, les pH extrêmes, les solvants des lipides. C’est un virus hélicoïdal enveloppé très proche du virus des oreillons. Il arrive à l’homme par la voie respiratoire ou les linges souillés. La rougeole débute après une incubation de 20 jours par la fièvre et un catarrhe au culot nasal. Puis survient une éruption cutanée. Imaginez un instant un kiosk où, après vous avoir servi à dévorer un sandwich bien fourni, le gérant vous avise que c’est un porc bien frit que vous venez de manger au pain. Vous vous bilez, n’est-ce pas ? Tristement conscient de l’interdiction divine portée en Islam sur cette chair animale. Pourtant, votre kiosk-man n’aura eu aucun tort s’il vous déclarait la même chose après vous avoir servi une chair d’âne. Vous vous étonnez ? Pas du tout ! Puisqu’en pareil cas, il n’est pas indiqué de quelle viande est faite votre... Sandwich, il va de soi qu’on puisse tout manger... jusqu’aux sandwichs de cafard. “Ne plus manger alors sandwich ?” pourrez-vous vous inquiéter ? Je dis : s’il le peut bien ! Pourquoi pas si sa licité islamique reste douteuse ! Et en se rappelant un tant soit peu de macules (vésicules) avec un centre blanchâtre à la face interne des joues : c’est le signe de Kôplick. En général, la guérison a lieu au bout d’une semaine avec une desquamation des téguments sur la peau. Toutefois, il existe des complications qui peuvent être broncho-pneumoniques et rarement encéphaliques et nerveuses. Il y a deux types d’encéphalites : une post-éruptive et l’autre la panencéphalite sclérosante subaiguë ou PESS, survenant des années après la maladie. Des complications de type kératite peuvent atteindre la cécité. La rougeole est une maladie, soit peu du devoir de sacrifice religieux, vous saurez que vous n’êtes pas dans un désert de famine et que là où se vend votre sandwich, il ne manque pas à croquer du gâteau ou autre chose. Autant. être prudente. À vos précautions donc, aux miennes aussi ! Et les autres charcuteries de rue dont on mange couramment, comment s’assurer alors de leur licité islamique quand on n’est témoin en rien de leur abattage ? Demandez-vous encore. Sachez que cette “question, souci” vous hante autant que moi et qu’à défaut d’islamiser nos restaurants laïcs aux menus parfois suspects, nous pouvons créer nos kiosques musulmans qui nous sécurisent et nous rassurent. Et voilà la solution ! Cheick Alawi hautement contagieuse surtout en phase de catarrhe et quelques jours après l’éruption. La rougeole sévit entre les mois de novembre et mai. Le traitement de la rougeole est symptomatique par les antipyrétiques et la vitamine A et par les antibiotiques s'il y a surinfection. Il existe un vaccin par virus atténué à faire en une injection sous-cutanée par exemple : le Rouvax® - Rimparix® Mas-Salam. Amina T. L’Appel N° 045 Octobre 2000 Q L'Appel islamique La générosité et la mendicité vues par l’Islam Le musulman est généreux. Être généreux, cela fait partie des qualités du musulman. On se souvient que, lorsque le messager entreprit de régler les problèmes sociaux des Muhadjirins, il invita les Ansars à la générosité. La suite, on la connaît : le message a été tellement bien reçu que le nombre de Muhadjirins était loin de satisfaire celui des Ansars volontaires. La tradition rapporte que l'un des premiers discours du prophète Muhammad (Saw) à Médine était celui dans lequel il souligna la valeur de la générosité et les méfaits de l’avarice. Anas, qu’Allah l'agrée, rapporte les paroles du Messager à cette occasion : "Musulmans ! Allah a choisi l'Islam comme religion : soyez de bons compagnons de l'Islam en faisant preuve de générosité et de bon comportement. Sachez que la générosité est un arbre dans le Paradis dont les branches sont dans le monde : celui parmi vous qui est généreux s'accroche en fait à une de ses branches jusqu'à ce qu'Allah le fasse entrer au Paradis. Sachez que l’avarice est un arbre dans le feu dont les branches... sont dans le monde ; celui parmi vous qui est avare s’accroche en fait à une de ses branches jusqu'à ce qu’Allah le fasse entrer dans le feu. La générosité pour Allah ! Il apparaît à la lecture de ce hadith que la générosité conduit au Paradis. Et puisqu’elle conduit au Paradis, elle doit être la chasse gardée du croyant. Le musulman par sa foi et ses bonnes œuvres ne peut être ni avare ni en être taxé. Il est généreux ou doit l’être tout simplement parce qu'il sait que son prophète a dit : “Le généreux est proche de Dieu, proche des gens, proche du Paradis et loin de l’Enfer”. L’avarice n’est donc pas la caractéristique du musulman et ceux qui se gardent de l’avarice seront les bienheureux comme le Coran nous l'enseigne au verset 59 de la sourate 9. Le livre saint ne se contente pas de dénoncer l’avarice comme un vice infâme, mais il demande au croyant de se libérer de ce vice en faisant l’aumône par exemple. Le musulman doit faire l’aumône. Pour développer l’esprit de générosité, le Coran dit : “Et Faites largesse sur ce que Nous vous attribuons avant que la mort ne vienne à l’un d’entre vous et qu’il ne dise alors : “Seigneur ! Pourquoi ne m'accordes-tu pas un court délai afin que je fasse l'aumône et que je sois des gens de bien ?” 63/10 Faire l’aumône, c’est dépenser le meilleur de ses biens, de ce que l’on aime. Ce n’est pas donner aux nécessiteux ce dont on n'a plus besoin ou encore moins ce qui ne sert plus à quelque chose. Pour que notre aumône réponde à l’objectif escompté, qui est de nous permettre d’atteindre la piété, nous devons donner ce que nous chérissons le plus. Le Coran nous dit : “Jamais vous n'atteindrez la piété à moins de faire largesse de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesse, oui, Dieu le sait” 3/92. Dans un autre verset, Dieu nous dit encore : “Ô vous qui avez cru ! Faites largesse de ce qui est bon parmi ce que vous avez acquis et de ce que Nous avons fait sortir pour vous de la terre. Et n’en choisissez pas exprès le vil ! Ferez-vous largesse de ce que... Vous ne prendriez vous-même qu’en fermant les yeux ? Et sachez que Dieu est riche et digne de louanges. Le tout n’est pas aussi de donner le meilleur de notre avoir. La manière de donner importe en Islam et la meilleure aumône étant celle donnée discrètement, c’est-à-dire celle donnée par la main droite sans que la main gauche ne le sache. Cette image utilisée par le Messager montre ici que l’objectif recherché est de respecter l’honneur et la dignité du pauvre. Le Coran nous le dit en des termes explicites : “Ceux qui font largesse de leurs biens sur le chemin de Dieu sans suivre leurs largesses d’un rappel ou d’un tort ont leur salaire auprès de leur Seigneur. Nulle crainte pour eux et ils ne seront point affligés” (Coran 2/262). Ainsi, celui qui fait l’aumône ne doit point rappeler son geste par des propos désobligeants, encore moins la faire suivre d’une publicité ou d’actes d’humiliation. Au contraire, le bienfaiteur qui accueille un nécessiteux s’adresse à lui avec joie et arrive à le satisfaire. sans l'humilier, Dieu lui promet d’effacer ses mauvaises actions : “Si vous donnez vos aumônes d’une manière visible, cela est très bien et si vous les cachez pour les donner aux pauvres, c’est encore meilleur pour vous et cela efface une partie de vos péchés. Dieu est parfaitement au courant de ce que vous faites.” Coran 2/227 L’aumône, contrairement à la zakat qui intéresse une catégorie de détenteurs de biens bien précis, concerne tout le monde à quelques exceptions près. Chacun doit donner proportionnellement à son avoir. Ainsi, riches et pauvres doivent-ils donner l’aumône parce qu’elle efface les péchés, rapproche de Dieu et éloigne de l’Enfer. “Évitez l’Enfer en faisant l’aumône même avec la moitié d’une datte,” a dit le Messager (). Dans un hadith qudsi, Dieu lui-même s’adresse à des serviteurs (riches comme pauvres) en leur demandant de dépenser pour Lui : “Ô Mon serviteur ! Dépense et Je te comblerai. La main de Dieu est pleine et elle n’est pas gênée par les dépenses depuis qu’Il a créé les deux.” La terre L’Islam n’encourage pas la mendicité. Si l’Islam demande de faire l’aumône, il n’encourage pas pour autant la mendicité. Il n’est pas permis à des gens de se spécialiser dans la collecte de l’aumône pour leur propre compte et d’en faire une profession. Ainsi, celui qui est capable de travailler ne doit pas par paresse renoncer à la recherche de sa subsistance en se livrant à la mendicité. Le principe en Islam est que chacun parcourt la terre à la recherche de la pitance quotidienne et de la générosité de Dieu, car le Coran dit : “C’est Lui qui a rendu pour vous la terre humblement soumise. Parcourez-la dans ses coins et ses recoins et mangez des biens qu'il vous a octroyés” (67/15). Le musulman qui a suffisamment de force n’est pas autorisé à recourir à l’aumône pour gagner son pain quotidien et subvenir aux besoins de sa famille, car le Messager () a dit : “Aucune aumône n’est licite pour un riche et pour un homme fort et sain.” Et pour donner l’exemple, le Prophète () s’est interdit à lui-même. et à sa famille, l’aumône. Sans doute voulait-il montrer que la mendicité porte atteinte à l’honneur et à la dignité de l’être humain, surtout lorsqu’elle n'est pas justifiée. Le recours à la mendicité ne doit être commandé que par une situation de nécessité extrême. Autrement, on court le risque de s’exposer à la colère et au châtiment de Dieu comme le Messager nous l’a enseigné : “Celui qui mendie sans nécessité est comme celui qui ramasse des braises”. Mettant en garde ceux qui en font une activité professionnelle, le Messager a dit : “Celui qui tend la main aux gens pour accroître sa fortune ne cesse ainsi de se blesser le visage jusqu’au jour de la Résurrection et de se préparer des pierres chauffées qu'il mangera en Enfer”. Il a aussi dit pour décourager cette pratique : “L'un de vous ne cesse de mendier jusqu’à ce qu'il rencontre Dieu avec un visage totalement dépourvu de chair". À la lumière de ces paroles du Prophète, il est clair que pour l’Islam, il n’est de dignité que dans l’action, notamment. dans l’exercice d’un métier. Rappelons-nous que le Messager (صلى الله عليه وسلم) a dit : “Que l’un de vous prenne sa corde et rapporte sur son dos un fagot de bois pour le remède et pour que Dieu préserve son visage de la honte de l’Appel N° 045 Octobre 2000. Appel islamique ; Palestine : “Arrière charogne !” Alors qu’on s’acheminait difficilement vers une compromission pour la résolution de la crise palestinienne, un lugubre personnage s’est distingué à nouveau comme il s’était distingué naguère. Cet personnage n’est autre qu’Ariel Sharon (pardon, Charogne). Dans toute l’histoire du conflit israélo-palestinien, il a été un partisan de la manière forte. Souteneur des organisations terroristes sionistes telles que l’Irgoun, la Haganah ; ministre de la défense qui envahit le Liban, orchestrateur des odieux massacres de Sabra et Shatila en 1982. Il vient d’ajouter à son palmarès le retour de la violence en Palestine avec plus de soixante-dix (70) morts, surtout des enfants et des adolescents. Sharon connaît suffisamment les Palestiniens pour savoir que sa visite sur l’esplanade de la mosquée allait engendrer une réaction. C’est pourquoi il s’est fait accompagner d’une très forte escorte, ce qui n’a pas empêché les Palestiniens de venir crier “ouf à ce boucher d’un genre particulier. Non seulement sa personne était non grata, mais il est venu au plus mauvais moment pour confirmer l’appartenance du mur des Lamentations aux Juifs. Cette zone sacralisée par une triple révélation était le point d’achoppement. La mendicité est préférable pour lui que de tendre la main aux gens pour que l’un d’entre eux lui donne quelque chose et l’autre la lui refuse.” Il a aussi dit : “La main qui donne (main supérieure) est toujours meilleure que celle qui reçoit (la main inférieure).” Quand est-il permis de mendier et qui peut mendier ? Tenant compte des situations de nécessité et de besoin pouvant survenir et éprouver les fils d’Adam, l’Islam n’a pas fermé la porte à la mendicité. Comment donner l’aumône si personne n’est apte à la recevoir ? Celui qui est acculé par le besoin est autorisé à demander de l’aide sans encourir le risque d’être blâmé. Au-delà de ce personnage sanguinaire, bien des questions se posent. La riposte israélienne est-elle proportionnelle à l’attaque des jeunes palestiniens ? Bien sûr que non. L’intensité de la riposte ne montre en fait que le mépris des sionistes à l’endroit du peuple palestinien auquel ils ont volé sa terre. Ce mépris est manifeste à travers la façon dont a été assassiné cet adolescent palestinien dont le seul crime était de vouloir secourir un soldat atteint par les sionistes. Cet enfant récoltera d’une balle sur le front. Près de soixante-dix (70) morts et un millier de blessés. Pourtant, les réactions se résument à des condamnations d’un individu, le même Ariel Sharon, ou à des appels à continuer les négociations. Pourtant, l’État palestinien négocie depuis la guerre du Golfe et a même souvent cédé. Arafat devra revoir sa lecture du problème palestinien. Face à l’intransigeance d’en face, d’où on n’hésite pas à tirer sur les Palestiniens comme sur des lapins. Le Hamas et le Jihad se voient confirmés dans leur position de lutte sans merci en face des envahisseurs sionistes. Mais ils sont taxés. Abou Bichr Qobayça Ibn Al Moukhareq a dit : “Je me suis porté garant d’une rançon et je vins au Messager de Dieu (saw) pour lui demander de m’aider à m’en acquitter. Il me dit : Reste jusqu’à ce que nous arrivent quelques aumônes et que nous ordonnions de te donner.” Puis il ajouta : “O Qobeyça ! La demande d’aide n’est permise qu’à l’un de ces trois : - Quelqu’un qui s’est porté garant d’une rançon. La demande d’aide lui est permise jusqu’à ce qu’il obtienne de quoi s’acquitter et il cesse juste après toute demande. - Un homme frappé d’une calamité naturelle qui a emporté tous ses biens. Il peut demander assistance jusqu’à ce qu’il trouve de quoi vivre. De terroristes quand ils se battent pour réclamer leur droit. L’hypocrisie internationale face à ce problème. Palestinien a fini par nous lasser ; elle ne nous gêne plus. Ce qui nous dérange le plus, c’est l’inaction de l’OCI (Organisation de la Conférence islamique) dont, selon ses textes, Jérusalem doit être le siège. Tous ces pays arabo-islamiques font preuve d’une lâcheté spectaculaire. Alors qu’en temps de paix, ils font de l’affaire de la Palestine un sujet de propagande politique, quand il faut agir, ils se contentent de déclarations pas claires sur la question, de recevoir Arafat ou de convoquer des sommets pour rien de concret. Arafat doit arrêter sa reculade et proclamer l’État palestinien sans le soutien des autorités arabes. La communauté internationale, devant le fait accompli, sera obligée de changer de conduite et c’est cela le point de départ pour la résolution de cette crise. Rendre aux Palestiniens leur terre où ils établiront leur propre État, avec leur propre armée. Tant qu’on n’arrivera pas à ce niveau, il est à craindre que tantôt un Ariel Sharon, tantôt un Benjamin Nétanyahou ou un autre n’engendre des... rebondissements sanglants comme celui auquel on assiste. Un homme tellement appauvri que trois hommes sensés de sa tribu disent : “Untel est vraiment frappé de disette”. Il lui est alors permis de demander assistance jusqu’à ce qu’il trouve de quoi vivre. Toute autre demande d’assistance est un bien mal acquis que consomme celui qui la fait. La mendicité est donc pour l’Islam une situation transitoire qui doit permettre à un individu de sortir d’un état de pauvreté qui le frappe à un moment donné et qui le pousse à tendre la main. En aucun cas elle ne doit devenir une activité professionnelle ; autrement le bien que l’on acquiert est illicite et on s’expose à la sanction de Dieu. L’Islam n’est donc ni de près ni de loin associé à la mendicité. Au peuple combattant de Palestine, nous disons tenez bon. Vous n’avez pas le choix. Les accords internationaux ne vous donneront jamais tous vos droits parce qu’ils sont supervisés par les plus grands défenseurs de l’injustice sioniste, à savoir les USA. Sortir d’une domination. n’est pas facile. Soyez assurés que vous avez le soutien des peuples musulmans qui, comme vous, ne sont pas prêts à céder la mosquée d'Umar de celle d'Al Quds, même si nos chefs d’États, de peur d’être indexés, refusent d’être les porte-parole du soutien sans réserve que nous vous accordons. Votre lutte reste présente dans nos esprits, votre lutte est présente dans nos invocations et nous aspirons avec vous à la libération de Jérusalem. Que Dieu accorde son soutien à ces Palestiniens qui, au prix de leur vie, mènent une lutte qui devait être celle de toute la Ummah islamique. “Et qu’avez-vous à ne pas combattre dans le sentier d’Allah, et pour la cause des faibles : hommes, femmes et enfants qui disent : “Seigneur ! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur” (S. IV, V. 75). Un musulman meurtri Ibn Babacar C’est à tort que l’Islam est accusé de faire la promotion de la mendicité. Nulle part dans les textes cela ne se Justifie. Si les mendiants (musulmans comme non musulmans) sont autour de nos mosquées, c’est parce que l’Islam a fait de la charité un passage essentiel pour se rapprocher de Dieu et accéder au Paradis. C’est sans doute parce que les adeptes de cette foi éminemment sociale ont compris la parole de Dieu qui dit : “...Quant au mendiant, ne le repousse pas” 93/10. Mais ce n’est assurément pas parce que l’Islam encourage cette pratique avilissante pour l’homme lui-même. Sharif Souley L’Appel N° 045 Octobre 2000 JEUX ET DÉTENTE JE DÉTESTE QU'ON DISE QUE VOTRE RELIGION EST RICIDE" (HADITH) Mot de sept lettres : Cartel - Chanvre - Cocaïne - Comprimes - Crack - Dépression - Dégât - Folie - Gang - Hachisch - Hernie - Morphine - Mort - Opium - Stupéfiant - Trafic. équipe de l'ep nayiw ne noji - 9 ‘8) | 0Jp e 8) uiod eujeixneQ - ^ 8) oo 6uo | aqoueid - £ ’eqoneB e seq U3 - g essieo ü | ap aqoneô uioq - ^ Horizontalement 1 - Des cheminées II - Siège de cérémonie des souverains. III - Ensemble de dialectes romans parlés dans la moitié Nord de la France. IV - Mettez ensemble des choses diverses ! V - Période. Verticalement 1 - Constituant élémentaire de la matière. 2 - Choisir parmi plusieurs éléments. 3 - Mathématicien français dont la méthode des cascades est utilisée pour séparer les racines des équations algébriques. 4 - Adv. de lieu. 5 - Après quinze. Mots croisés Croisement N c M [P" I.S O N O R 1 j S E Al U N _E_ C A V H JU B H JJ E Ld A! L^- L A P E R El A U x | U R S R Des invocations à dire avant de manger Des invocations à dire à la fin du repas Quand tu commences à manger, tu dois dire : Bismillahii “Au nom d’Allah” alhamdou lil-laa hil-lazii at a’ manii haaza wa razaka niihi min gayri hawlin min-nii wa laa kouw-watin .. Et si tu oublies de le dire avant de commencer, alors tu dois dire (quand tu t’en souviens) : « Bismillaahi fii aw-wali hii wa aakhiri hii » « Au nom de Dieu, au début et à la fin » « O Allah, bénis-la pour nous et accorde-nous meilleur que celle-ci » « Louange à Dieu qui a donné cela à manger de par sa faveur sans aucune puissance ni force de ma part. » « Alhamdou lil-laahi hamdan kasiiran tay-yiban mou-baarakan fiihi. Gayra makfy-yin walaa mouwad-da l’n walaa moustag’nan a’nhou Rab-bounaa » « Beaucoup de louanges, bonnes et bénies à Dieu. Nous persévérons toujours à adorer notre Seigneur qui se montre sans cesse généreux envers nous et nous n’allons jamais cesser de le louer. Il est notre Seigneur. » L'Appel N° 04 5 Octobre 2000 Numéro 45 Nombre de pages 12 --