id 11829 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11829 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Titre An-Nasr Vendredi #230 (La philosophie du travail en Islam) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2008-04-25 Identifiant iwac-issue-0000413 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu A ^ÎS>x SSSSSSSSESSSSBEESSSSSSSaSSSSSESSaSSSSSsa Mi An - nasm Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le travail est toute action accomplie par l’homme ou la femme en vue de subvenir à ses besoins ou de venir en aide à son prochain et de contribuer au progrès de la société. En Islam, le travail est indispensable. Quel que soit l’angle d’approche, le travail apparaît comme une valeur fondamentale assimilée au bien lui-même, à la vertu et au devoir. Le travail a pour but l’exploitation de la terre, son peuplement, sa viabilisation, en d’autres termes l’amélioration des conditions de vie, la culture pour se nourrir, l’invention, la rénovation, la construction, etc. L’Islam ne fait pas de distinction entre le travail manuel et le travail intellectuel. Contrairement à d’autres civilisations, l’Islam a d’emblée défini comme tel le travail en le valorisant, en le sanctifiant au point de le rendre un acte. d’adoration. En dehors de l'islam, le travail est mal défini, méprisé, discrédité, il n’a guère été apprécié à sa juste valeur. Fort nombreuses sont les digressions sur ce point. Certains considèrent le travail comme un fardeau ou une contrainte limitant la liberté de l’homme, d’autres le confinent dans des intérêts purement matériels, d’autres y voient une malédiction liée au péché originel. La Bible dit : « c’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de la vie... C’est à la sueur de ton front que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris » (Genèse 3.17-19). L’origine latine du mot travail est tripalium, un instrument de torture. Le mot « torture » a une connotation négative évoquant l’idée de soumission et d’esclavage. Les Grecs regardaient avec mépris le travail manuel. Selon eux, le travail est une dégradation, un déshonneur. Ce sont donc les esclaves qui travaillent. L’homme libre ne doit pas travailler ; il doit se consacrer aux... œuvres de l'esprit. L'islam est aux antipodes de ces conceptions. Il y a plus de quatorze siècles, l'islam a reconnu au travail sa valeur et sa dignité. Le travail procure la nourriture, ce qui est vrai en partie, mais ce n'est pas tout, car le travail ne se limite pas à un intérêt économique, autrement dit à un moyen de gagner de l'argent. Par contre, ce qui peut être considéré comme un apport remarquable est le génie de faire du travail l'équivalent de la pièce, cet apport fut celui du prophète Mohammed avant qu'il ne soit attribué à Luther. Les buts du travail Le but du travail est lié à la finalité de la vie, à la raison d'être de l'homme qui est l'adoration de Dieu. Cette adoration ne se borne pas à l'exercice du culte au sens purement cultuel, elle s'étend à l'accomplissement du bien et des bonnes œuvres en faveur d'autrui, de la société et de l'humanité en général. Jabir rapporte que le prophète (Paix et Salut sur lui) a dit : « Tout musulman qui plante un arbre fruitier se verra compter autant d'aumônes que... des fruits mangés, même s’ils ont été volés. « Rapporté par Muslim. Une autre version est formulée comme suit : « Tout musulman qui plante un arbre fruitier ou sème une graine se verra compter pour chaque homme, chaque animal et chaque oiseau qui vient à en manger, une aumône au jour de la Résurrection ». La société ressemble à une famille dont les membres se soutiennent les uns les autres. Tous les membres de la société ne sont pas aptes au travail, soit pour des raisons de santé, d’accident ou autre motif légitime. Ces derniers ont besoin de l’aide de ceux qui travaillent et qui peuvent travailler. Cette aide leur revient de droit étant donnée la fraternité humaine qui nous lie. L’utilité du travail. L’homme qui travaille est un être utile à lui-même, à sa famille et à la société. Non seulement il se prend en charge lui-même et sa famille grâce au travail, mais aussi il contribue à la prospérité, à la santé et à l’amélioration des conditions de vie. Comme cultivateur ou éleveur, il produit la nourriture et les aliments nécessaires à la subsistance, comme enseignant, il forme la jeune génération et la prépare au travail et à la relève, comme cadre, il veille, dirige et organise, comme technicien, il répare, conduit et invente ; comme ouvrier, il nettoie, entretient, veille au maintien de la propreté et de l’hygiène, construit et aide à la construction ; comme commerçant, il rapproche la marchandise du client ; comme médecin, il soigne et soulage les souffrances des malades. Toute contribution à l’exécution d’une tâche manuelle ou intellectuelle allant dans le sens du besoin au service du bien est un travail utile. Par comparaison à celui qui ne travaille pas, la différence est évidemment énorme. Celui-ci, outre le fait qu’il ne produit pas, représente une lourde charge pour la société. Sans compter que cette situation accentue sa vulnérabilité face aux tentations diaboliques. Il pourrait facilement devenir délinquant ou drogué. On comprendra pourquoi le prophète a baisé la main d’un de ses compagnons après qu’il. l’avait trouvé rugueuse à cause du travail. Puis il ajouta ces mots : « C’est une main que Dieu et son prophète aiment ». « Dieu aime que l’un de vous qui fait un travail le perfectionne », disait le prophète (Paix et Salut sur lui). Le travail est une occasion de pardon des péchés. Le prophète (Paix et Salut sur Lui) a dit : « Celui qui se trouve fatigué au soir à cause de son travail, celui-là se trouve pardonné à son soir ». Le travail est un devoir. L’Islam considère le travail comme un devoir. Celui qui travaille pour satisfaire ses besoins et les besoins de sa famille est dans la voie de Dieu. Un homme affairé passa un jour devant le prophète, certains ont dit que ce serait mieux pour lui s’il peinait dans la voie de Dieu. Le prophète leur répondit : « S'il bossait pour nourrir ses enfants en bas âge, ou pour se prémunir contre le besoin, il est dans la voie de Dieu ; s’il est sorti pour se montrer ou se vanter, il est alors dans la voie de Satan ». Chaque fois que le Prophète trouva quelqu'un en train de Mendier alors qu’il est capable de travailler, il le déconseillait de mendier pour préserver son honneur et sa dignité et l’aidait à trouver une occupation. C’est ainsi que l’Islam apprécie le travail et les travailleurs. Il considère le produit de la main comme la meilleure nourriture, disait le Prophète, celle que l’on acquiert au moyen du travail de sa main. Le prophète David, par exemple, vivait du produit de sa main. Le devoir du travail vient juste après le devoir de la prière ; Dieu nous exhorte à rechercher ou à regagner le travail une fois la prière accomplie : « Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous sur terre, recherchez la grâce d’Allah ; invoquez souvent le nom d’Allah, afin que vous réussissiez. » Le musulman est responsable de l’entretien de son épouse, de ses enfants et de ses parents, et s’il n’assume pas convenablement cette responsabilité, Dieu lui demandera des comptes et le punira en cas de carence ou de manquement à ces obligations. « Il suffit à l’homme comme péché... » « celui d’abandonner ceux dont il a la charge » (hadith) Le travail est un acte d’adoration. L’islam va plus loin encore en considérant le travail comme un acte d’adoration. Toute activité, tout travail que le croyant exerce est considéré comme un acte de culte, d’adoration du fait qu’il ne triche pas et qu’il cherche toujours à gagner un salaire ou un bénéfice de manière honnête et licite. Lorsque le musulman fabrique un instrument, même un balai ou une table, ou lorsqu’il élève une construction avec l’intention de rendre service à lui-même ou aux autres, tout en reconnaissant que Dieu lui a donné la santé et les moyens de réaliser son ouvrage ou son projet, cette conviction et cette activité sont des actes d’adoration et il en aura la récompense. Lorsque le prophète a fraternisé entre les émigrés mecquois et les Ansars médinois, Abdurrahmane Ibn Aouf était lié par le pacte de fraternité à Qaïs Ibn Arrab’e. Ce dernier lui proposa la moitié de ses biens. Abdurrahmane Ibn Aouf n’avait pas accepté, il se contenta de... demander à son frère-convention de lui montrer le marché pour se lancer dans le commerce. Après avoir pris connaissance du marché, il se mit à acheter de la marchandise pour la revendre et ainsi il s’est procuré des ressources non seulement pour vivre et pour se marier, mais aussi pour soutenir la mission du Prophète (saw). En peu de temps, Abdurrahmane devint l’un des grands riches de Médine. Un jour, sa caravane composée de sept cents chameaux chargés de vivres entra à Médine et provoqua un grand remue-ménage. Aïcha (ra) interrogea son entourage : « Qu’est-ce que ce bruit ? » On lui répondit : « C’est la caravane d’Abdurrahmane Ibn Aouf qui rentre de voyage. » Aïcha dit : « Qu’Allah lui bénisse ce qu’il lui a donné dans ce monde, certes, sa récompense dans l’au-delà est beaucoup plus importante. J’ai entendu le Messager d’Allah dire : « Abdurrahmane Ibn Aouf entra au paradis en rampant. » On a rapporté cette bonne nouvelle à Abdurrahmane Ibn Aouf, lequel se précipita vers Aïcha et lui dit : « Ô Mère, est-ce... » « Vrai que tu as entendu cette annonce du prophète ? » Oui, lui rétorque Aïcha. Il a sauté de joie en disant : « Si je pouvais, je voudrais entrer debout au paradis, je te prends à témoin, mère, que je fais don à Dieu (fi sabil illah) de toute cette caravane, les chameaux, leurs bâts et leurs charges. » Le prophète a vu un homme qui se consacrait au culte dans la mosquée. Il interrogea ses compagnons : « Qui subvient à ses besoins ? ». Ils dirent : « Nous tous ! » Alors, le prophète a dit : « Vous êtes tous mieux que lui. » Une autre version : « Son frère (qui subvient à ses besoins) est mieux que lui. » D’après Az-Zoubair ibn al-Awwâm, le Prophète (Paix et Salut sur lui) a dit : « Il vaut mieux faire des fagots de bois en montagne et les ramener sur son dos pour les vendre que de mendier auprès des gens, qu’ils vous donnent. » Bukhari : « Celui qui cherche ce qui est licite pour éviter la mendicité, nourrit sa famille et étend sa générosité à son voisin, rencontrera Dieu avec un visage comme la pleine lune. » Compte tenu de ces enseignements, Omar, le deuxième Calife, a fait un reproche à un homme qui aimait s’installer dans la mosquée sans travailler, lui disant : « le ciel ne peut être d’or ni d’argent ». Ainsi, au regard de l’islam, le travail n’est ni une malédiction ni un supplice, c’est plutôt un devoir, un honneur, et surtout un remède à certains maux, entre autres, la pauvreté de la communauté. Source : www.bismillah-débats-fr Lisez et faites lire An-Nasr, vendredi 46. Numéro 230 Nombre de pages 4 --