id 11801 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11801 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Titre An-Nasr Vendredi #239 (Les catastrophes naturelles sont-elles l'expression de la colère divine?) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15555 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/80 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2008-06-27 Identifiant iwac-issue-0000404 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Depuis le début de l’année 2008, des séries de cyclones et tremblements de terre affectent le continent asiatique avec des conséquences très désastreuses. En effet, le mois dernier, la Birmanie et le sud-ouest de la Chine ont été respectivement balayés et secoués par un cyclone dénommé Nargis et un tremblement de terre d’une rare intensité. Pour seulement ces deux catastrophes, le bilan fait état d’environ 73 000 morts et disparus en Chine et 134 000 personnes mortes et disparues en Birmanie ; soit 207 000 morts au total. Les pertes matérielles s’évaluent à coût de milliards. À côté chez nous, ce sont des fortes pluies qui ont détruit beaucoup de maisons, laissant beaucoup de gens sans abri. Des champs ont été dévastés, on déplore également des pertes en vies humaines. Ce qui est remarquable est que ces dernières années, les Les catastrophes naturelles (séismes, tremblements de terre, cyclones, inondations, sécheresses) ne cessent de se multiplier. En effet, les pertes en vies humaines causées par les catastrophes naturelles ont augmenté de 60 pour cent entre 1980 et 2000. Entre 1994 et 2004, elles ont touché 2,8 milliards de personnes et causé la mort de 796.408 personnes, dont 226.408 par le tsunami de 2004 dans le sud-est asiatique. Les pertes économiques ont été estimées à 849 milliards de dollars, soit 509.400 milliards de francs CFA. (http://fr.wikipedia.org/wiki/catastrophes). Pourquoi ces catastrophes ? L’ampleur des catastrophes naturelles ainsi que leurs conséquences marquent assez profondément les consciences humaines à tel point que l’on est en droit de se demander si une telle situation n’est pas la manifestation de la colère divine. Les inondations seraient-elles une sanction à l’image de celle infligée au peuple de Noé ? Les vents violents, des cyclones, sont-ils assimilables aux vents dévastateurs des Aads ? L’islam Nous enseigne que Dieu a utilisé les catastrophes pour anéantir des peuples rebelles aux messages des prophètes. La liste est tellement longue qu’on ne pourrait les épuiser. Ce sont entre autres le peuple de Noé qui, pour sa mécréance à l’unicité de Dieu, a été noyé par l’eau, il y a également les Aads qui ont été ravagés par un vent violent et le peuple de Sodome qui, pratiquant l’homosexualité, a été englouti par la terre. De nos jours, nous assistons à la résurgence de ces perversités. Dieu a rendu facile la vie pour les hommes d’aujourd’hui et ceux-ci, par ignorance et par orgueil, croient que cela relève de leur pouvoir (avec les progrès dans la science et la technique) et non de la miséricorde de Dieu. « Prenez garde! Vraiment, l’homme devient rebelle dès qu’il estime qu’il peut se suffire à lui-même (à cause de sa richesse) » C96 V6-7. En tout cas, la corruption, la fraude, les détournements, la prostitution, l’usure, l’infidélité, la trahison, l’indécence, l’homosexualité, l’injustice... sont devenus le Jeu favori des hommes qui ont pris ces graves défauts comme un pouvoir. D’aucuns estiment que c’est à cause de ces aberrations que la terre est frappée par ces fréquentes catastrophes naturelles. Sans avoir la prétention de l’affirmer puisque c’est à Dieu qu’appartient tout savoir, nous pensons que tous ces agissements des hommes méritent la colère de Dieu. Le prophète Mohammad nous a enseigné cet avertissement de Dieu révélé au prophète Daoud : « O Être humain : combien de lanternes ont été éteintes par les vents, combien d’adorateurs ont été pervertis par la prétention, combien de riches ont été pervertis par la richesse, combien de pauvres ont été pervertis par la pauvreté, combien de gens en bonne santé ont été pervertis et combien de savants ont été pervertis par la science. D’ailleurs, s’il n’y avait pas des vieillards agenouillés ; des jeunes humbles ; des nourrissons, des bêtes qui broutent, des garçons qui récitent (le Coran), et les livres saints, et des gens qui... accomplissent la prière du (douha), des femmes soumises à leurs époux, des gens qui accomplissent la prière nocturne, les anges qui tiennent le trône, j’aurai rendu le ciel par-dessus vos têtes fer, le monde glace, et la terre cendre, et je ne vous fais descendre du ciel aucune goutte de pluie et je ne vous fais germer de cette terre aucun grain et enfin je vous déverse le malheur abondamment. Heureusement grâce à la demande du prophète Muhammad (saw), Allah laisse chaque peuple agir à son gré jusqu’à la fin du monde mais sera puni ou récompensé au jour du jugement dernier. Pour l’islam, ces catastrophes naturelles sont perçues comme des épreuves pour l’humanité. De ce fait, nous devons soutenir ceux qui sont atteints par ces phénomènes plutôt que d’être de simples observateurs. L’islam à l’image de son prophète est une miséricorde pour toute l’humanité. Le calife Ali avait dit : « les gens appartiennent à deux catégories : ils sont par rapport à toi des frères dans la religion ou... » des semblables du point de vue de la création ». L’islam appelle donc ses adeptes à contribuer à la lutte contre les effets déshumanisants des catastrophes et à aider les sinistrés sur tous les plans. Au plan individuel, le musulman, même s’il ne peut pas être aux côtés des victimes, peut les soutenir spirituellement par des invocations ou en ayant tout simplement une bonne intention. Au plan national, on note déjà des sinistrés en ce début de saison pluvieuse, suite à des pluies diluviennes. Cette situation doit interpeller les musulmans. Ils doivent "sortir” de leur mosquée pour aller sur le terrain où leur générosité est attendue. L’expérience des années précédentes a achevé de nous convaincre que les musulmans sont des beaux diseurs. Somme toute, les volcans en ébullition, les canicules qui entraînent des feux de brousse indomptables, la foudre qui frappe le sol, les météorites qui tombent du ciel, les inondations porteuses de froid et des maladies de toutes sortes, doivent permettre à l’homme de comprendre toute la cruauté qui règne en enfer. L’attitude du musulman face à ces catastrophes est donc de revoir ses relations avec Dieu, se repentir et multiplier ses bonnes actions afin de bénéficier de la miséricorde de Dieu. Ibn Umar a dit : Nous étions chez le prophète de Dieu (saw) lorsqu’il dit : « Qu’en sera-t-il de vous lorsque cinq choses arriveront parmi vous ? Je cherche protection auprès de Dieu qu’elles ne surviennent au milieu de vous où que vous viviez jusqu’à les connaître ! - La turpitude n’apparaît jamais au sein d’un peuple, pratiquée ouvertement aux yeux de tous, sans que ne se propagent parmi eux la peste et les maux qui n’existaient pas chez leurs prédécesseurs. - Un peuple n’empêche pas l’établissement de la Zakat, sans se voir privé de l’eau du ciel. N’étaient les animaux, ils ne recevraient pas la pluie. - Un peuple ne fausse pas la mesure et le poids, sans être soumis à de la détresse, à la disette et à la tyrannie du souverain. - Leurs chefs ne jugent pas avec une loi différente de ce que... Dieu a révélé, sans que Dieu ne fasse en sorte que leurs ennemis les dominent et se saisissent d’une part de leurs possessions. Ils ne négligent pas l’application du Livre de Dieu et de la Sunna de Son prophète, sans que Dieu ne fasse en sorte qu’ils se tournent les uns contre les autres. » Al-Bayhaqî, Al Hakîm. Siaka COULIBALY 82 Numéro 239 Nombre de pages 4 --