id 11694 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11694 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Titre An-Nasr Vendredi #182 (Prendre bien soin de son cerveau) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15631 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2007-06-01 Identifiant iwac-issue-0000352 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Siège de nos émotions, de nos réflexions, notre cerveau nous permet de percevoir et de découvrir le monde qui nous entoure. C’est prendre bien soin de son cerveau. À ce stade, les cellules se divisent très rapidement. Leur rythme de production peut atteindre 250 000 cellules par minute. Le quartier général du système nerveux central. Plus de 10 milliards de cellules transmettent et reçoivent des messages des différentes parties de l'organisme. An-nasr Vendredi vous propose pour ce numéro de découvrir cet organe mystérieux afin de mieux le protéger. Anatomie du système nerveux. On peut globalement se représenter le cerveau. L’homme naît donc avec un cerveau d’environ 10^12 neurones (cellules nerveuses), soit mille milliards de neurones qui ne se renouvellent point. Chez l'homme adulte, le cerveau affiche sur la balance un poids moyen de 1,5 kg et un volume d’environ. Système nerveux. Le cerveau représente. Le système nerveux primitif comme un tube. Dès la sixième semaine de la vie embryonnaire, le cerveau se scinde en deux pour donner les hémisphères cérébraux. Attention, le volume n'a rien à voir avec l'intelligence. Le système nerveux regroupe le cerveau, la moelle épinière (système nerveux central) et les nerfs. Le cerveau comprend l'encéphale, le tronc cérébral qui fait la liaison entre l'encéphale et la moelle épinière, le cervelet, situé à la jonction entre l’encéphale et le tronc cérébral, en arrière et en bas de l’encéphale, il contrôle l'équilibre. Le cerveau est un centre d’intégration, de transformation, de décision et d'exécution mais pour assurer ces fonctions, il doit connaître à chaque instant ce qui se passe à l'intérieur du corps. On parle alors d’informations "intéroceptives". Lorsque nos organes fonctionnent normalement, nous n’avons pas conscience de ce fonctionnement. C'est le fameux "silence des organes". Par contre, dès qu’il y a un dysfonctionnement quelque part, nous sommes alertés ! Par exemple, si une érosion survient à la surface de notre estomac normalement enduite de mucus, nous sentons très vite une brûlure. Le message né au niveau de la muqueuse de l’estomac gagne la moelle épinière puis le cerveau (cortex cérébral), et la douleur est ressentie. Le cerveau a également besoin de connaître ce qui se passe à l'extérieur, dans notre environnement. On parle d'informations "extéroceptives". Ce sont des capteurs spéciaux, les organes de sens (vision, audition, odorat, goût, toucher) qui vont informer le cerveau des modifications extérieures. Celui-ci va interpréter ces modifications en fonction des expériences que nous avons déjà vécues (mémoire) et décider ou non d'y réagir. Ainsi, les informations véhiculées par les cinq sens jusqu’aux centres supérieurs constituent un système d'alarme, de protection, de "sûreté extérieure" qui vient compléter le dispositif « d’alerte intérieure ». De façon caricaturale, Le cerveau est une véritable machine composée de plusieurs réseaux de communication permettant à l’homme de rester en contact avec son environnement. C’est un signe de l’immense grandeur de Dieu. C’est également une miséricorde de Dieu à notre égard. Comme toute machine, le cerveau est fragile et a besoin d’être bien protégé. Un organe fragile Le cerveau est un organe fragile : - notre stock de neurones à la naissance est définitif ; il n’est pas renouvelable ; des pertes de neurones ne se réparent pas. - ses besoins en oxygène sont considérables ; il représente 20 % de la consommation d’oxygène alors que son poids n’est que de 2 % du poids du corps. - il est l’organe le plus vascularisé (qui contient beaucoup de vaisseaux sanguins) de l’organisme : toute interruption circulatoire entraîne rapidement des dégâts irréversibles. - ses besoins nutritionnels sont considérables : sels minéraux, glucose, lipides, constituants de la double membrane des neurones, au niveau de laquelle s’effectuent connexions et échanges. « La diététique du cerveau » revêt une importance extrême. Annuaire vendredi n°182 du 08 mai 2007. P. 72 Protéger le cerveau du fœtus et du nouveau-né C’est au cours des deux premiers mois de la vie intra-utérine que se mettent en place les structures du cerveau. La multiplication des neurones atteint son maximum aux 4ème et 6ème mois, donnant de 5 à 8 milliards de neurones pour le seul cerveau supérieur. Les prolongements cellulaires (dendrites et axones) se mettent en place vers le 6ème mois de la vie intra-utérine ; ils continuent à se multiplier et à former de nouveaux réseaux pendant plusieurs mois après la naissance. Ce cerveau en plein développement est extraordinairement sensible à tous les facteurs toxiques, notamment toxicomanies et alcoolisme maternel. La malnutrition de la mère, les privations et les carences de celle-ci en protides, lipides, vitamines, oligoéléments, carences hélas encore fréquentes dans certains pays du Tiers-monde, ont un retentissement fâcheux sur le développement. du cerveau de l’enfant : retard mental pondéral, troubles du comportement. On estime qu’en France par exemple, l’alcoolisme maternel est à l’origine de 10 à 15 % des retards mentaux. Lutter contre l’alcoolisme et les toxicomanies chez la femme enceinte, c’est contribuer à prévenir des milliers de handicaps mentaux. Ce n’est donc pas par hasard ou pour nous faire souffrir qu’Allah a interdit ces substances. Le nourrisson et l’enfant. L’allaitement maternel est, en règle générale, l’alimentation qui convient le mieux au nourrisson. Elle lui apporte, en particulier, les acides gras non saturés indispensables au bon fonctionnement de son cerveau, sous la forme la plus digestible et la plus assimilable. L’alcool passe dans le lait, et la femme qui allaite doit s’abstenir de toute boisson alcoolisée. Il faut aussi veiller à ne pas retarder la première tétée. En effet, les réserves sucrées du cerveau sont modestes : le nouveau-né a faim et soif à la sortie du ventre maternel. Chez le jeune enfant, le sommeil est Riche en sommeil paradoxal, 50 % du temps de sommeil. Ce sommeil paradoxal contribue à l’organisation des fonctions cérébrales, et notamment de la mémoire. Il est donc important de respecter le sommeil de l’enfant, en durée et en qualité. Le cerveau de l’enfant est programmé pour apprendre. Le développement du réseau neuronal, dans sa complexité, notamment celui du cerveau supérieur, dépend étroitement de la richesse de l’information. Un cerveau laissé en friche se développe mal. La famille doit apporter à l’enfant affection et sécurité. Un grand consommateur d’énergie, le cerveau consomme 20 % de l'énergie produite. Le docteur Philippe Boulu indique dans un livre sur la « dynamique du cerveau » qu’il existe un lien étroit entre alimentation et fonctionnement du cerveau. Pour favoriser notre dynamisme cérébral et notre mémoire, il est conseillé : - de consommer des céréales (riz, pain, pâte) qui contiennent des vitamines indispensables au bon fonctionnement des. Cellules de notre cerveau. De même, les repas doivent être diversifiés afin d’apporter au cerveau l’ensemble des substances (protéines, vitamines, minéraux, acides gras essentiels) dont il a besoin pour fonctionner normalement. Le cerveau a surtout besoin des sucres complexes, c’est-à-dire féculents, légumes secs, éventuellement le pain (mais complet de préférence). Pour parfaire ceci, accompagnez ces féculents de protéines (poisson, œufs...) qui favorisent le maintien de taux de sucre dans le sang. Du jaune d’œuf et du poisson : les populations qui se nourrissent essentiellement de poisson gardent plus longtemps dans la vieillesse un bon fonctionnement cérébral. Le cerveau est un gros consommateur de sucres rapides. Le miel est, à cet égard, particulièrement recommandé. L’alcool est l’ennemi n°1 de notre mémoire. N’abusez pas du café, ne touchez jamais aux drogues et aux stupéfiants : ils provoquent une détérioration physique et intellectuelle parfois irréversible. Dans son petit livre... Conseils pour la mémoire », le docteur Ph. Baumgartner nous propose de précieux conseils pour nous aider à conserver la mémoire : - Sachez tout d’abord que le sommeil (la sieste aussi) est vital. De la qualité de vos nuits va dépendre celle de vos jours. En dehors de sa fonction principale de repos, il a un rôle dans la consolidation de l'organisme. C'est d'ailleurs en cas de privation que l'on s'en rend compte : troubles de l'équilibre, du comportement, de la vigilance... Et de nombreux autres problèmes qui risquent d'affecter la vie personnelle et professionnelle. - Aérons-nous le plus souvent possible, la nuit comme le jour. - La marche, en position correcte, tête droite et sortie des épaules, dos en rectitude, est un excellent moyen d’oxygéner notre cerveau et d’aider notre mémoire. - Fuyons le tabac qui nous imprègne d’oxyde de carbone et affaiblit notre mémoire. Mémorisation, langage, réflexion, action, malgré tout ce que notre cerveau dirige, nous n'utilisons que 10 % de ses capacités. Gloire à Allah, le Créateur de toute chose. P. 74 Numéro 182 Nombre de pages 4 --