id 11685 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11685 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Titre An-Nasr Vendredi #193 (La vie du coeur, une lumière) Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2007-08-17 Identifiant iwac-issue-0000343 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu Voici le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le cœur a besoin de nourriture spirituelle pour pouvoir vivre et cheminer. Et dans ce cheminement, il a aussi besoin d'une lumière guidante lui faisant découvrir les obstacles de la voie. Allah - Exalté soit-Il - dit : « Est-ce que celui qui était mort (de cœur) et que Nous avons ramené à la vie et à qui Nous avons assigné une lumière grâce à laquelle il marche parmi les gens, est pareil à celui qui est dans les ténèbres sans pouvoir en sortir ? Ainsi, on a enjolivé aux mécréants ce qu'ils œuvrent. » (Sourate 6, Verset 122) La réponse est implicite. Dans ce verset, Allah a donné les deux choses nécessaires au cheminement du cœur : la vie et la lumière guidante. La vie embrasse le cœur par la foi et la croyance au livre révélé (Coran) descendu pour donner la Vie à ceux qui la cherchent. La vie du cœur, une lumière... Ceci n'est qu'un rappel et une lecture (Coran) claire, pour qu'il avertisse celui... qui est vivant, et que la parole se réalise contre les mécréants. • C36 V69-70 Le petit cœur ne l'est pas de nature, mais il l'est devenu en raison de sa partie noircie par les séductions illusoires de ce monde qui ressemblent à l'écume qui n'a ni valeur ni poids. C'est le doute (shakk) et les désirs bas (shahawât) qui se sont mélangés au Vrai ; l'eau représentant la révélation (wahy). Mais, plus la Vérité s'installe et prend place dans le cœur par la science de la révélation, plus l'écume est écartée et renvoyée sur les rives de la vallée et s'en va au rebut. Ce qui est utile demeure et donne vie : « ô vous qui croyez ! Répondez à Allah et au Messager lorsqu'il vous appelle à ce qui vous donne la (vraie) Vie [...] » C8 V24 An-nasr vendredi n°193 du 17 août 2007...... P. 115 Quand la vie s'installe, la lumière naît dans le cœur, c'est la guidée (hudâ-llah). C'est par cette lumière que le cœur discerne le bien du mal et c'est par elle que le droit chemin (as-sirât al-mustaqîm) devient clair. Dans le cœur De tout musulman, il y a une partie de cette vie mélangée, plus ou moins, aux ténèbres causées par les péchés. Cette partie de la vie est prête à reprendre le dessus si elle est nourrie par le rappel : « Il y a bien là un rappel pour quiconque a un cœur, prête l'oreille tout en étant témoin. » (C50 V37) La lumière, quant à elle, tous les croyants ne l'ont pas forcément. Elle est attribuée par la grâce divine à ceux qui ont la piété et la crainte : « Ô vous qui croyez ! Si vous avez la piété, Il vous accordera la faculté de discerner (entre le bien et le mal), vous effacera vos méfaits et vous pardonnera. Et Allah est le Détenteur de l'énorme grâce. » (C8 V29) Cette faculté de discernement (al-furqân) est la lumière par laquelle le croyant distingue, à tout moment et en tout lieu, ce qui plaît ou non à l'Éternel et que le verset décrit comme l’énorme grâce. « Et c'est ainsi que Nous t'avons révélé une âme (rûh) provenant de Notre ordre. Tu n'avais aucune connaissance du Livre et de la foi mais Nous en avons... » fait une lumière par laquelle Nous guidons qui Nous voulons parmi nos serviteurs. Et, en vérité, tu guides vers un chemin droit. » C42 V52 La lumière de la Révélation est une âme par laquelle Allah fait vivre celui qu'Il guide en lui ouvrant le cœur à Sa parole : « Est-ce que celui dont Allah ouvre la poitrine (cœur) à l'islam et qui détient ainsi une lumière venant de son Seigneur est meilleur ou est-ce celui qui est resté mécréant? [...] Malheur donc à ceux dont les cœurs sont endurcis contre le rappel d'Allah. Ceux-là sont dans un égarement évident. » C39 V22 Les dons et grâces divines descendent perpétuellement sur terre, encore faut-il seulement leur préparer les réceptacles purs pour les accueillir, car Allah n'est pas avare - Exaltée soit Sa Générosité - pour empêcher que Ses grâces arrivent à tous les cœurs. Mais ces derniers, comme le dit Ghazâlî, sont voilés à cause de leurs souillures et de leurs imprégnations par les formes illusoires de ce monde et l'attachement à l'éphémère. Le cœur est tel qu'un réceptacle, tant qu'il An-nasr vendredi n° 193 du 17 août 2007 P. 116 est plein d'eau, l'air ne peut y entrer. En effet, les cœurs occupés par autre chose qu'Allah ne peuvent recevoir la connaissance authentique de la Majesté Divine : « Ils n'ont pas estimé Allah, comme Il devait l'être. » (C39 67) La plus noble des sciences est celle qui nous fait connaître notre Seigneur par Ses Noms (asmâ), Ses Attributs (sifât) et Ses Actes (afâl), car c'est par cela que l'humanité de l'homme devient parfaite puisqu'il retrouve sa nature première qu'il a acquise lors du pacte (mithâq). C'est par ce démarquage par rapport aux autres créatures qu'Allah a anobli l'homme et l'a élevé dans sa pleine humanité au rang de « vicaire » (khalîfa) sur cette terre : « Nous avons certes créé l'Homme dans la forme la plus parfaite. Ensuite, Nous l'avons ramené au niveau le plus bas, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres : ceux-là auront une récompense jamais interrompue. » (C95 V4-6) Ghazâlî dit : « Quand l'homme occulte cette spécificité qu'Allah lui a prodiguée, il se rabaisse du niveau de l'humanité au niveau de la bestialité. Et quand il lui donne sa plénitude et utilise ses sens et sa raison pour l'aider à acquérir cette connaissance, il s'élève de l'état d'humanité et se rapproche de l'état angélique. En effet, l'homme oscille entre deux états existant en lui, un état angélique et un état bestial. Le cœur cherchera alors à s'identifier aux attributs divins. Si, cédant aux appétits et à l'amour des plaisirs, il persiste à provoquer les causes qui déterminent l’accumulation de la rouille sur le miroir de l’âme, son aptitude à refléter le Vrai s'éclipsera totalement. Cette ascèse n'est pas uniquement d'ordre éthique et moral, mais aussi et surtout d'ordre interne et spirituel. Junayd disait : « Sache que tu es voilé de toi-même par toi-même, et que tu ne parviendras pas à Lui par toi-même, mais c'est par Lui que tu pourras L'atteindre. » En effet, tant que l’homme est attaché à sa nature bestiale et noyé dans Les illusions de l'éphémère et des désirs, il reste voilé de sa nature spirituelle et de la pureté de son âme et il ne saura donc la découvrir. Mais, dès que l'homme, par l'ascèse (zuhd) nettoie et polit son cœur, les faveurs et dons spirituels sont ressentis profondément. C'est la connaissance profonde et authentique et non pas la connaissance théorique qui est (et reste) obligatoire à acquérir de chez les savants et maîtres. An-nasr vendredi n° 193 du 17 août 2007 P. 117 La pureté du cœur dégage des signes qui ne trompent pas comme le fait de se détacher de ce bas monde et de vivre comme si l'on était dans l'au-delà en ayant le sentiment de n'être venu sur terre qu'en passager et en étranger pour s'approvisionner et prendre ce dont on a besoin pour le chemin du retour dans sa patrie d'origine. Le Prophète a dit à Abdallah ibn Umar : « Sois dans ce bas monde comme un inconnu ou un passager (en voyage) et compte-toi parmi les occupants des tombes. » [Rapporté par Bukhârî] Ainsi, parmi les signes de la pureté. et la guérison du cœur, l'on trouve le fait de désirer la rencontre du Seigneur. Le cœur du croyant l'appelle à se soumettre à Lui jusqu'à ce qu'il revienne avec humilité et s'accroche à Lui en sachant que ni vie, ni réussite, ni bonheur ne peuvent être atteints sans Sa satisfaction. Après cela, le cœur s'apaise en étant confiant, espérant en Lui et Le craignant. Son rappel et Sa remémoration (dhikr) deviennent sa force et sa nourriture. Son amour et le désir de Sa rencontre deviennent sa vie et son plaisir, l'attachement à d'autres que Lui devient sa maladie et le retour vers Lui, son remède. Quand il Le retrouve, il s'apaise par Lui et se repose. L'angoisse de l'éloignement et l'incertitude du sens disparaissent, le besoin est comblé. Car dans le cœur, il y a un besoin et une pauvreté qui ne peuvent être comblés que par Lui, une perplexité qui n'est calmée que par le retour à Lui, une maladie qui n'est guérie que par la sincérité envers Lui et l'adoration qu'on lui porte. À ce moment-là, le cœur Embrasse la vie et en goûte la saveur. Un sage nous enseigne : « Pauvres sont les gens qui s'attachent à ce monde, ils sont partis sans goûter à ce qu'il y a de meilleur. L'amour dans Sa Proximité, le désir de Le (Allah) rencontrer, le bonheur engendré par Sa remémoration et Son adoration sont ce qu'il y a de meilleur. » Pour l’imam Ibn Qayyim al-Jawziya : « Parmi les signes d'un cœur sain, le fait de ne pas se lasser d'évoquer le Nom de son Seigneur, de Le servir et de se détacher de tout ce qui est autre que Lui... » Parmi les signes de la vie du cœur, l'on constate le fait qu'il devient très attentif à chaque souffle de la vie pour ne l'utiliser que conformément à la volonté de son Créateur. Aussi, doit-on acquérir l'excellence dans ses actions et s'attacher à les purifier par une sincérité profonde. Source : sajidine.com An-nasr, vendredi n° 193 du 17 août 2007.... P. 118 Numéro 193 Nombre de pages 4 --