id 11611 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11611 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Titre An-Nasr Vendredi #134 (Les droits du voisin en islam / La réforme du cœur par le silence) Créateur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15647 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/15580 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2198 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2006-02-10 Identifiant iwac-issue-0000303 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/569 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Détenteur des droits Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina Contenu AN - NASR L'Islam, la religion agréée par Allah (SWT), est une religion de paix qui recherche la tranquillité du corps et de l’âme chez tout croyant. Ainsi, le fidèle musulman doit vivre sa foi en instaurant la paix, non seulement avec ceux qui sont de la même confession que lui, mais aussi avec le reste de son entourage. Et cela passe obligatoirement par de bonnes relations qu'il entretient avec son Seigneur et avec ses semblables. Au nombre de ces relations qu’il est amené à améliorer figurent son comportement envers son prochain et plus précisément à l'égard de son voisin. Mais cet aspect qu’est le respect des droits du voisin semble être méconnu par certains musulmans et négligé par d’autres. D’où la nécessité de faire un rappel succinct sur ce thème qui est plus qu'important dans la vie de chacun. Le respect des droits du voisin en Islam. Droits du voisin trouve son fondement dans la parole d'Allah et dans la sunna (tradition) du noble messager Muhammad (saw). En effet, dans le saint Coran, à la sourate 4 « Les femmes » au verset 36, Allah nous interpelle en disant ceci : « Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue, le voyageur et les esclaves en votre possession, car Allah n'aime pas en vérité le présomptueux, l'arrogant ». Et au prophète (saw) de renchérir en disant que : « L'archange Gabriel n’a pas cessé de me recommander de bien traiter le voisin à tel point que j'ai cru qu'il allait lui donner droit à l’héritage ». Et que : « Quiconque croit en Dieu et au jour dernier, doit bien traiter son voisin » (hadith rapporté par Muslim et Bukhari). An-nasr vendredi n134 du 14 juillet 2006 ..... Prix 50 f cfâ P. 99 À la lumière de ce verset coranique et de ces hadiths, il apparaît clairement qu’il est un impératif pour... Le musulman de bien se comporte envers les voisins qu’ils soient proches ou loin de lui. Également, nous percevons de façon implicite à travers ces deux références (coranique et sunnatique) qu’il n’y a pas de distinction à établir dans le respect des droits du voisin, quelle que soit son appartenance confessionnelle. Que le voisin soit musulman ou pas, le respect de ses droits garde toujours son caractère obligatoire. Car Allah recommande aux musulmans la bonté et la bonne conduite envers les infidèles qui ne les combattent pas. Tant que ces derniers respectent la religion musulmane, ils méritent un bon traitement. À ce propos, Allah nous dit ceci : « Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables » (sourate L’Éprouvé, verset 8). En outre, dans le voisinage, il n’y a pas que les voisins de domicile ou d’habitation, mais il y a aussi les voisins de service. Personnes avec qui on exerce la même activité, les voisins de classe (à l’école),... À présent, les droits du voisin que le musulman est tenu de respecter scrupuleusement sont de divers ordres, mais nous en retiendrons quatre qui sont les suivants : 1. Il doit éviter de lui (le voisin) causer du tort, soit par la langue (sa parole), soit par ses membres (ses actes). Cela se justifie par cette parole de Rassoul (saw) qui dit : « Par Dieu, n'est pas croyant : par Dieu, n'est pas croyant ; par Dieu, n'est pas croyant ! » On dit : « Qui donc ? Ô messager de Dieu ! » Il dit : « Celui dont le voisin n’est pas à l'abri de son mal. » 2. Il doit traiter convenablement son voisin ; notamment le secourir quand il a besoin d’aide, lui rendre visite quand il est malade, le complimenter dans ces moments de réjouissances et le consoler dans le malheur. Outre cela, il commence par lui adresser premièrement les salutations accompagnées de paroles tendres et douces ; et lui pardonne ses manquements et défaillances. dévoile pas ses défauts. Tout cela est prescrit dans le saint Coran, S4 V36, et dans ce hadith déjà cité (« Celui qui croit en Allah et au jour dernier doit bien traiter son voisin »). 3. Le musulman se montre déférent à l’égard de son voisin par sa bienveillance et les services qu’il lui rend. À ce sujet, le prophète (saw) dit un jour à Abu Dharr : « Abu Dharr ! Quand tu fais cuire de la viande, mets-y beaucoup d'eau et distribue de ce bouillon à tes voisins » (rapporté par Bukhari). 4. Le musulman doit respect et déférence au voisin. Il lui est interdit, par exemple, de vendre ou de louer quelque chose à quelqu’un sans au préalable consulter son voisin. À ce propos, le prophète (saw) nous dit que : « Si quelqu’un a un jardin à vendre, il ne doit conclure l’acte de vente qu'après l'avoir signalé à son voisin ou à son copropriétaire » (hadith rapporté par Hakim). Ayant donc pris connaissance des différents droits du voisin sur le musulman et de leur respect strict, il est important de signaler qu'au-delà de ce respect, il y a un signe, une marque de piété et de dévotion qui traduit purement et simplement la soumission et l'obéissance du musulman à Allah (swt) et à son messager (saw). Ce qui est d’ailleurs un pas vers le raffermissement de notre foi et l’obtention de l'agrément de Dieu. Aussi, nous devons retenir que les dires de nos voisins reflètent réellement le comportement de ce que nous sommes dans ce voisinage. Et le prophète (saw) a attiré notre attention sur cet aspect en disant que : « Si vous entendez les voisins vous adresser des louanges, sachez que vous êtes bon. Mais si vous les entendez vous infliger des blâmes, soyez sûr que vous êtes incorrects. » (Hadith rapporté par Ahmad). Alors, pour que notre conduite soit correcte et décente, il nous appartient de bien traiter nos voisins afin d'être un meilleur voisin pour eux. Et c’est dans ce sens que le prophète (saw) a dit que le meilleur compagnon pour Allah est celui qui est le plus gentil. Ses compagnons. Et le meilleur voisin pour Allah est celui qui est le plus gentil avec ses voisins. (Hadith rapporté par At-Thirmidhi). Pour mériter donc cette place noble auprès d'Allah (swt), il nous appartient donc en tant que musulmans de faire preuve d’attention, de respect, de tolérance et de partage à l’égard de nos voisins dans tous nos rapports quotidiens. Puisse Allah le Très Haut nous ouvrir les portes du Paradis. La réforme du cœur par le silence et du fait de maîtriser sa langue est l’une des choses les plus importantes qui soient en Islam. Aussi le Messager de Dieu (SAW) dit-il : « Celui qui me garantit ce qu’il y a entre ses lèvres et ce qu'il y a entre ses cuisses, je lui garantis le paradis » (Bukhari, Muslim). Il dit également à Muaz : « Veux-tu que je t'indique le moyen d'acquérir tout le bien ? » Puis il ajouta : « Retiens ceci », en montrant la langue. Muaz s’enquit : « Rendrions-nous des comptes pour les paroles que nous proférons ? » Le prophète lui répondit : « Malheureux ! Muaz, les gens... sont-ils précipités en enfer pour autre chose que pour ce que profèrent leurs langues ? » Ainsi, gérer sa langue conformément aux requis de la législation Msr vendredi n° 134 du 14 juillet 2006 .......... Prix 50 fck P. 101 divine est l’une des choses les plus importantes et des plus difficiles pour l’individu. À l’origine, la langue ne doit être employée que dans le bien, elle doit être bridée de tout mal, voire de toute parole futile. Le prophète (SAW) dit : « Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu'il dise le bien ou qu'il se taise » (Bukhary). Le Très-Haut dit : « Il n’y a rien de bon dans la plus grande partie de leurs conversations secrètes sauf si l'un d'eux ordonne une charité, une bonne action ou une conciliation entre les gens. Et quiconque le fait, cherchant l'agrément de Dieu, à celui-là nous donnerons bientôt une récompense énorme » (Coran 4:114). Or, les défauts de la langue dont le musulman doit se prémunir sont très nombreux. L’homme est censé préserver sa langue du péché et de la futilité. faire usage dans le cas du bien, sachant que la distinction entre le bien et le mal, et entre les paroles futiles et la vérité nécessite un vaste et un grand contrôle de soi. L’âme a de nombreux penchants et la langue est la voie la plus courte pour les exprimer. L'âme est encline à l’orgueil, elle l’est aussi à l’insulte et à la chicane au moment de la colère. Les prémices du contrôle de la langue résident dans l’apprentissage du silence. Celui qui n’a pas l’habitude de se taire aura du mal à prendre l’habitude de mesurer ses propos avant de parler. Il s’agit là d’une des raisons qui firent du recours au silence un élément du djihad (effort) sur soi et l’une des nécessités du cheminement vers Dieu (exalté soit-il). Parfois, l'individu a l'occasion de dire une bonne parole, mais il peut ne pas avoir la manière de le faire avec sagesse. C'est pourquoi le Très Haut dit : « Et celui qui reçoit la sagesse aura reçu un grand bien » (C2 V269). Le silence est la prémice de la mesure. Celui qui parvient à observer Le silence aura bien parlé. Si nous nous rappelons le noble enseignement prophétique : « Si vos cœurs n'étaient absorbés par les paroles et que vous n’en raffoliez pas, vous auriez entendu ce que J'entends. » (Ahmad), nous verrons que l'excès dans la parole est l’un des facteurs qui contribuent à l'aveuglement du cœur. Aussi, le silence est-il un moyen de réforme des cœurs. Il s'agit du silence qui fait office de remède et qui mène à la retenue de la langue. C’est un silence transitoire, qui intervient à des moments où la parole n’est ni un devoir ni une obligation. Mais, lorsqu’il est obligatoire de parler pour enjoindre le bien ou réprouver le mal par exemple, ou pour enseigner un devoir, le silence devient illicite. REHZAKHAN Lisez et faites lire An-Nasr vendredi. Numéro 134 Nombre de pages 4 --