id 11353 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/11353 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Titre Al Maoulid Magazine #10 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/63531 Djihadisme https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/43 Salafisme Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2218 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2009-03-08 Identifiant iwac-issue-0000197 Source https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/1284 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable Contenu Tarif/Niger: 500 fcfa / Zone CEDEAO: 1000 fcfa Modèle parfait Les prémices de la mort La polygamie du prophète Mouhamed (Psl) L’union Islamique Africaine Périodique Islamique d'Information et de réflexion paraissant à l'occasion des fêtes du maoulid N°10 du 08-09 Mars 2009 (5ème édition de Kiota) Tel (227) 96 59 00 62 / E-mail: almaoulidinfo@yahoo.fr Hassoumi Kiota J’ai vu le Cheikh espionner mon cœur! Complexe scolaire Rawdatu Cheikh Al Islam Elh. Ibrahima Niasse de Kiota Une année conviviale et une formation de qualité Cinq sections Le Directeur Général M. Fathoullah Cheikh Aboubacar Une cantine scolaire La fondatrice Seyda Oumoulkheir Niasse Préscolaire: 41 garçons et 35 filles Primaire: 188 garçons et 161 filles Collège et Lycée: 158 garçons et 81 filles Coranique rénovée: 31 garçons et 58 filles Coranique classique: 144 garçons et 157 filles Jardin d’enfants Primaire franco-arabe Secondaire franco-arabe Coranique Rénovée Coranique classique Al Maoulid Mag 08/09 Mars 2009 EDITORIAL SOMMAIRE Cheikh Aboubacar Hassoumi: Cinq ans déjà! CRI DE COEUR... J’ai vu le Cheikh Notre maoulid serait-il victime de son apolitisme ou de son gigantisme? Un certain nombre d’indices malheureux relevés sur le terrain, de manière récurrente, permettent de faire un constat amer: Le maoulid est abandonné à son sort; Embouteillages monstres, promiscuité au-delà du tolérable, manque d'eau, d'hygiène voire de sécurité sont entre autres, les lots quotidiens des festivaliers du maoulid. Tout cela au nez et à la barbe de la puissance publique. Ce triste constat est d'ailleurs un des griefs invariablement portés chaque année par les étrangers d'Afrique de l'Ouest contre notre pays. En réalité, au Niger, le maoulid n'a jamais été que l’affaire du seul peuple qui, chaque année, ne cesse de redoubler d'engouement, et cela dure depuis 56 ans. Conséquence: le maoulid a débordé de son lit. Il a dépassé largement les capacités d’une seule organisation, fut-elle bien structurée, à plus forte raison d'un simple comité ad hoc. À plusieurs reprises déjà, des drames humains ont été évités de justesse faute de structures d’accueil adéquates. Alors que faire? À notre humble avis, il n’est pas une faiblesse de copier ce qui marche chez les autres. Au Sénégal par exemple, pays des maoulids par excellence, le pouvoir a depuis longtemps compris l'importance stratégique du maoulid. Les Présidents sénégalais, le chrétien Léopold Sédar Senghor en tête, veillaient personnellement à ce que chaque maoulid, petit qu'il soit ou grand, bénéficie d'un appui conséquent de l'État. Au Sénégal, Dieu seul sait le nombre de maoulids qui se fait par an. C'est que l'élite dirigeante de ce pays avait tôt compris en quoi le maoulid peut servir le développement. Dès lors, tout village fêtant son maoulid, est quelque part pris en charge dans un budget. Et la localité en question est obligatoirement dotée, chaque année, d'infrastructures nouvelles. Tout cela participe merveilleusement à la marche globale de la nation sénégalaise. Rappelons que ce pays est moins islamisé que le nôtre ! Au Niger, la situation est loin d’être la même. Cependant avec nos fêtes tournantes genre 18 décembre, ne sommes-nous pas en train de faire timidement la même chose? Mais, à ce rythme, quand est-ce qu’une ville comme Kiota sera-t-elle concernée? Tout récemment encore, avec les jeux de la Cen Sad, le Président de la République M. Tandja Mamadou en personne s'était mué en organisateur en chef de l'événement pour lequel il reçut, le 26 et 27 janvier au palais des sports de Niamey, les différents secteurs socio-professionnels. Idem lors des 5èmes jeux de la francophonie. On sait aussi à quel point, lors des éditions de lutte traditionnelle, de FIMA, de Cure Salée, ou du Prix Dan Gourmou, les gouverneurs des régions sont-ils mobilisés : suivi minutieux des calendriers et des réunions, visites régulières des chantiers, etc. Tout cela sous l'œil bienveillant des caméras. Toute chose dont on ne peut que se réjouir, par ailleurs. Mais la La question qui vient aussitôt à l'esprit est : Pourquoi donc le maoulid ne bénéficie-t-il pas de tels avantages de la part de l'État? Pourtant, sur plus d’un théâtre, le maoulid a montré, avec ses moyens modestes, sa capacité de transformation des mentalités et du milieu. La force du maoulid est qu'il est le seul événement populaire à réunir, à la fois, culture et religion, tourisme et commerce, unité et brassage entre peuples et communautés. C'est aussi un formidable creuset d'échanges intellectuels et artistiques et une grande école de tolérance en ce qu'il met en exergue le message et les nobles comportements de notre prophète bien-aimé. En un mot, tout ce dont notre pays aura besoin pour réaliser un certain raccourci sur son long chemin vers le développement. Comment le maoulid a-t-il pu échapper à une structure aussi officielle que le “Haut commissariat à l’organisation des grands événements”? Que contient donc le terme "grand événement"? Notre propos n'est pas de tourner en dérision quoi que ce soit ni... même de polémiquer si le maoulid est un petit ou grand événement. Mais de dire juste qu'il est temps qu’un statut de fête nationale à part entière soit attribué au maoulid de Kiota, eu égard à son histoire et sa taille. Cette fête du prophète, il faut bien le dire, attend de nous plus que le statut d'une simple journée "chômée et payée"! Ceci est un cri de cœur mais aussi un cri de détresse adressé à qui de droit! Les trois quêtes de Cheikh Aboubacar Les prémices de la mort de l’imam Hassane Un marabout dans la cour des grands Qui était l’imam Hassane Cissé? Le maoulid du bien-aimé Fêtes du maoulid N°10 du 08/09 Mars 2009 (5e édition de Kiota) Tel: (227) 96 59 00 62 E-mail: almaoulidinfo@yahoo.fr Comité de Publication: Elh. Barham Cheikh Dr. Med Rabany Zakarya Mamadou Tayab Issa Mouhamed Mamoudou Dr. Abdoul Lawi Cheikh Service commercial: Boubé Kountchetarey Impression: 2000 exemplaires Al Maoulid Mag N°10 du 08/09 Mars Né en 1913, dans le village de Kiota, Cheikh Aboubacar Hassoumi, fils de Hassoumi et de Houreira, avait grandi dans une famille de marabouts paysans. Il avait appris le Coran auprès de son père Hassoumi qui disposait du plus grand "Dudel" (école coranique) dans la région. Très jeune, il étonnait déjà son entourage par son endurance au travail. Il conduisait d’une main de maître tous les travaux champêtres et domestiques. Adolescent, il avait tous les attributs d’un chef de famille. Son dévouement et son engagement sans limite aux côtés de ses parents n’empêchaient pas le jeune Aboubacar de s’occuper, les après-midi, de ses propres activités champêtres. Ainsi, à l’âge de 18 ans, il disposait d’une dizaine de greniers remplis de céréales qui étaient ses propriétés à lui seul, qu’il avait obtenues, selon ses propres dires, par la sueur de son front. Il disposait également de son propre cheptel. Que pouvait faire donc un garçon de son âge d’un tel trésor, alors que sa famille vivait dans... les champs et que le contact avec le monde extérieur était limité. Un matin, le jeune Aboubacar suggéra à son père de mettre une partie de son patrimoine sur le marché. Son père l’y autorisa et lui confia quelques têtes de bétail à vendre en plus des siennes. En réalité, le fils avait son projet caché: il voulait effectuer le pèlerinage à la Mecque! Mais compte tenu du contexte du milieu et de la dangerosité d’un tel projet à l’époque, il ne pouvait que le cacher. Il savait que dans son entourage personne ne pouvait le comprendre sur ce point à part son père. Par conséquent, on ne le laisserait pas partir ne serait-ce que pour son âge (18 ans). Conscient que son destin se jouait là, le Cheikh était décidé à y aller "fût-il au prix du sacrifice suprême", disait-il plus tard. En garçon très bien éduqué, il évita soigneusement d'en parler au risque soit de défier son entourage soit de renoncer au projet de sa vie. Mais il savait qu’il pouvait compter sur le soutien de son père dans Toutes les circonstances, il puisait de cela une force et une détermination inébranlables. La preuve en est que lorsque le Cheikh envoya une missive, plusieurs jours après son départ, pour annoncer son projet de continuer sur la Mecque, son père fut très content. Mais il fut étonné du fait que Cheikh prit soin du bétail n'appartenant pas donc appartenant à "aura plus besoin que moi" lâcha le vieil homme. En vérité, son fils voulait chercher Dieu avec de l'argent "très propre", c’est-à-dire gagné à la sueur de son seul front... Les trois quêtes de Cheikh Kiota Quatre mois après son coup d'État d'avril 74, le colonel Kountché et ses amis mirent en place une nouvelle association islamique à leur couleur après avoir annulé l'ACIN créée par RDA. Dans son esprit, Seyni Kountché pensait plutôt au Cheikh de Kiota pour prendre la tête de la nouvelle organisation islamique, ou au moins à un de ses proches collaborateurs, notamment le très influent Cheikh Alfazzazi de Yeni. Contacté discrètement par Kountché, le Cheikh lui aurait dit : "Cherche encore une tête du côté de la capitale, nous sommes des marabouts de brousse, qui vivent de la terre. Notre vie ne serait pas possible en dehors de cela." Bien que n’aimant pas qu’on lui oppose un refus, le chef de l'État finit par accepter puisque voyant en cela une quête d'intégrité. Sans le savoir, Kountché venait ainsi d'apprendre de la bouche même de son interlocuteur, un des trois piliers fondamentaux de la vie du Cheikh de Kiota : La quête du halal (le licite) par le travail acharné de la terre. Par la suite, Kountché ne tarda pas à reconnaître en lui l’un des plus grands agriculteurs de ce pays. Aujourd'hui encore, ses champs, qui s'étendent sur des kilomètres de tous côtés, attestent de cet héritage du travail de la terre que le Cheikh avait érigé au rang de vertu. À travers cette philosophie du travail, il voulait faire passer un message à tous les marabouts (qu’il n’hésitait pas à réunir pour le leur expliquer), que la dignité de l’homme, celle de l'homme de Dieu surtout, se trouve dans le travail libérateur et non dans l’errance ou le "maraboutage". Pour cela, le Cheikh s’évertuait à montrer le bon exemple d'intégrité en bannissant l'oisiveté et la recherche de la facilité. Ainsi il ne prescrivait jamais des amulettes à quelqu'un ni ne donnait une écriture à boire. "Si c’est pour manger, la terre nous suffit" disait-il! L'autre pilier essentiel de la vie du Cheikh est la quête permanente de Dieu. L’homme était avec Dieu, se couchait avec Lui et se réveillait toujours avec son Créateur, il était le premier à la Mosquée (4h du matin) et le dernier à la quitter. Chez lui, il passait aussi des longues nuits de prières et de zikr, ce qui ne l’empêchait pas de consacrer du temps à sa famille et aux fidèles visiteurs. Pour le Cheikh, la quête de Dieu n'est pas une affaire de temps mais une affaire de tous les instants. “On doit adorer Dieu, disait-il, comme on respire. Car même occupé par les affaires de la vie, le croyant doit faire en sorte de garder l’esprit attaché à Dieu... Et enfin, le 3e pilier de la vie du Cheikh est la quête du savoir. Car entre l’adoration de Dieu et le travail de la terre, il n’avait trouvé une parcelle de temps que pour la recherche du savoir. Il créa et influença des centaines d’écoles coraniques, invita les meilleurs exégètes de la sous-région à venir dispenser le savoir. Il sillonna tout le Nord du Nigeria jusqu’au Sénégal toujours à la quête du savoir. Grâce à l’esprit d’ouverture du Cheikh, Kiota dispose de trois cycles complets et distincts de formation différents : un cycle franco-arabe, un cycle classique (français) et un cycle arabe (parrainé par l'université d'Al-Azhar du Caire). Et qui fait aujourd’hui la fierté de la localité. J’ai vu le Cheikh espionner mon cœur. S’il est une chose que j'ai retenue du Cheikh, c’est le fait que Dieu était tout le temps avec lui. On ne peut ne pas remarquer sa patience. Sans borne et son amour illimité que ne perturbe ni les vicissitudes de la vie ni les aléas du temps. Chaque geste de sa part restait un exemple de générosité et de bonté. "L’espion du cœur...!" Les témoignages de Cheikh Ousmane Bangoula sur Cheikh Aboubacar Hassoumi Un jour, alors que je souffrais d’une succession de malaises dont j'ignorais tout de l’origine. J'en étais si préoccupé d'autant que mes activités spirituelles en prenaient un sérieux coup. C’est ainsi qu’un matin je m'étais retrouvé au milieu d'une foule autour de Cheikh Kiota dont nous écoutions attentivement la conversation. Préoccupé par ma situation, moi, j'étais très absorbé par des pensées noires pendant que le Cheikh causait. Je venais à l'instant de me demander, dans mon fort intérieur, si... Sur cette image, Cheikh Aboubacar Hassoumi semblait faire ses adieux à la foule, c'était le dernier maoulid de sa vie (2003). Contrairement à ses habitudes, ce jour-là, à son arrivée sous le hangar, il resta debout un moment et prit cette pose. Étrange! Je ne serais pas victime d'un sort qui m'était jeté. Et dans ma pensée, je mis cela tout de suite sur le compte d'un concurrent à moi, en l’occurrence un marabout de notre cercle. À ce moment précis, le Cheikh qui était en pleine causerie, se retourna vers moi, me fixa et me lança: "Non! Non! Ce que tu penses n'est pas exact!" puis, mine de rien, il reprit le fil de sa causerie. Je n'en revenais pas, et j’en étais tout retourné. C'est ainsi que le Cheikh, ce jour-là, me délivra de mes mauvaises pensées. Et l’assistance n'y avait rien compris puisque ce détail m'était destiné exclusivement. Est-il besoin de dire que le Cheikh savait lire les pensées? "Un petit plat d’omelette!" Une autre fois, avec un ami, nous avions visité le Cheikh. Pendant que nous étions seuls avec lui, une Talibée apporta un petit plat d'omelette qu'elle montra au Cheikh qui l'aurait commandé à l'intention d'un hôte de marque. N’empêche, il nous invita à le manger. Il prit, le premier, une seule et petite bouchée et s'occupa. Ensuite, d'autres affaires. Moi, je ne mangeais pas vraiment sachant que le plat ne nous était pas destiné à l'origine et que de toute façon, il était tout petit. Je faisais semblant de manger surtout que le Cheikh revenait régulièrement à la charge pour m'inciter à y aller plus franchement. Mon compagnon, lui, ne s'était pas gêné, et mangea avec un appétit formidable. Après le repas, le Cheikh demanda à la domestique de ramener le reste à son hôte de marque. Mais quelle ne fut notre surprise de remarquer que le plat était resté intact. Il n'avait rien perdu de son contenu initial comme si personne n'y avait touché! "Allahu Akbar! Allah a dit: 'Quand J'ai de l’estime pour mon serviteur, Je m'incarne en lui!'" Maoulid Mag N 10 du 08/09 Mars 2009 SOCIETE Lors des maoulids de Kiota, il faut toujours compter avec la gendarmerie nationale à travers son détachement régional, de tous les corps militaires, la gendarmerie est celle qui a le plus fait preuve de constance dans son assistance aux maoulid de Kiota. De la première édition à nos jours, la gendarmerie a toujours été aux côtés des musulmans pour la célébration de la fête du prophète. Certes, les autres corps aussi n’ont pas démérité, mais la gendarmerie de Boboye se distingue du fait qu’elle ajoute à chaque fois une corde à son arc. Ainsi, depuis 2002, un détachement du corps bleu est positionné à Kiota. Il a pour rôle d'assurer la sécurité du Khalife et de la population. Ce détachement hebdomadaire de deux agents assure la mission de sécurité et de surveillance du territoire ainsi que le service du Khalife dans ses allées et retours de son domicile à la Mosquée ou lors des audiences ou de sorties vers les champs. C’est une des rares fois où la sécurité d'une personnalité religieuse est ainsi assurée de proximité sans qu'une demande dans ce sens soit formulée ni qu’une menace quelconque soit signalée de la part de l'intéressé. C’est cela le sens du devoir. En avant la gendarmerie! Le 30 janvier, le professeur Djibo Hamani a fait don d’une Toyota Lexus 4x4. Le 31 janvier 2009, une forte délégation nigériane dirigée par un conseiller du gouverneur de Sokoto, Mr Elhaj Alio Doka, était venue à Kiota. Le but de la visite était d'offrir au Khalife les clés d'un véhicule 4x4 de marque Toyota Lexus neuve, don du gouverneur de Sokoto. La cérémonie de réception qui avait eu lieu au domicile du Cheikh s'était déroulée sous les yeux du maire de Dosso, du SG de la région, du CB de la gendarmerie et du commissaire de la police de Birni. Dans une brève déclaration, l'envoyé du gouverneur avait transmis les salutations fraternelles du gouverneur au Khalife et à tous les musulmans de Kiota avant de remettre les clés du véhicule. Pour sa part, le Khalife le remercia très vivement avant de formuler des prières et des vœux pour son bienfaiteur. Le Pr. Djibo Hamani présente au Khalife, son livre intitulé: "L'islam au Soudan central". Historien enseignant chercheur à l'université Abdou Moumouni de Niamey, était pour la première fois en visite à... Kiota. Il s'agissait pour le professeur de venir présenter son tout dernier livre d’histoire intitulé : "L'islam au Soudan central". Après avoir commencé ses visites par le Mausolée du Cheikh et la Mosquée, il avait eu des entretiens avec le Khalife et avec Sayyeda Oumoulkheir Niasse. Dans son entretien avec le Khalife, le professeur Djibo Hamani avait souligné le caractère hautement important et symbolique de sa visite dans le fief de Cheikh Aboubacar Hassoumi. Il affirma devant la caméra de la télévision "Bonferey" qui l'accompagnait, qu’il avait tenu à faire ce déplacement pour rendre un hommage mérité au Cheikh dont la vie et l'œuvre paraissent à ses yeux très importantes en termes pédagogiques. Car le Cheikh de Kiota, a souligné le professeur, avait fait du travail, de la foi et de la recherche du savoir les trois piliers de sa vie. Le professeur affirma avoir découvert tout cela dans les travaux de thèse de doctorat d’état ès lettres et sciences, en spécialité histoire soutenu en décembre 2007 par son... collègue Maikoréma Zakari. (Rappelons que M. Maikoréma est un chercheur à l'IRSH. Il avait consacré une grande partie de ses travaux à Cheikh Aboubacar Kiota et à la tidjaniya. À l'issue de sa soutenance, M. Maikoréma avait eu une mention très bien avec félicitations du jury). Cette visite du professeur Djibo avait été l'occasion pour la télé "Bonferey" de venir pour la première fois à Kiota. Ce qui a été interprété par certains comme une petite ouverture, de la part de cette télé restée longtemps fermée à la communauté tidjane. Espérons que Bonferey jouera le jeu jusqu'au bout! Al Maoulid Mag N°10 du 08/09 Mars 2009 SOCIETE Tranche de vie Le Pr. Phd. Ousmane Kane à Kiota! CONFIDENCES DE Colley Dans ma jeunesse, disait Cheikh Yahaya, j’ai servi de cuisinier chez les colons, j’étais pourtant bien avec mon patron dont je m'occupais bien de la cuisine. Il m'appréciait beaucoup et me faisait des cadeaux à chaque voyage. Je portais tout le temps, un ceinturon, un pantalon et une chemise impeccable bien J’avais les cheveux teints et de Zinder en soufi solitaire. Il avait élu domicile dans une espèce de grotte du bassin versant du fleuve Niger. Il n’y faisait qu’adorer Dieu. Il ne connaissait personne et personne ne le connaissait. Puis il partit vers Bamako et de là, on lui dit par l’imam que son véritable point de chute est à Niamey. Alors il y était retourné pour y rester à jamais. Par la suite, cet homme inoffensif qui ne demandait que la paix pour adorer Dieu, allait être sérieusement embêté sans motif. Moi aussi, j’avais fait la prison en sa compagnie. À l'époque, faire de l'islam, surtout en solitaire, était mal vu et mal compris par les politiciens. Il avait fallu l’insistance de Cheikh Kiota auprès du Président Diori assorties de menaces à peine voilées, pour qu’on nous libère! Cheikh Kiota lui aussi fut dérangé. Sous Kountché, il fut interpellé plusieurs fois à Dosso, sans motif. Et, à la dernière fois, il dut les mettre en garde de l’interpeller de nouveau si on ne lui disait pourquoi il avait été. Agréablement surpris de découvrir la vitalité extraordinaire de la faydha tidjaniya à Kiota. En visite de travail au mois d'août 2008, dans le cadre de ses recherches académiques, le Pr. Ousmane Kane, petit-fils de Baye Niass (sa mère est Mariem Niasse) avait séjourné à Kiota. Un court séjour qui lui avait permis de découvrir la force et la vitalité de la tidjaniya au Niger. "Je suis agréablement surpris de découvrir la vitalité extraordinaire de la Faydha au Niger. Je repars donc le cœur plein de joie." Hommage. Cheikh Mallam-Mamane Zaneidou de Garin Mallam s'était éteint à l’âge de 84 ans, village de Garin Mallam, à Gouré (Zinder), l'honorable Cheikh Mallam Mamane Zaneidou. Le décès de ce grand Cheikh a été une perte énorme pour toute la communauté musulmane du Niger et du monde. C'était un fidèle de Cheikh Aboubacar Kiota, de Cheikh Chouaib Ali et de Cheikh Abderrazak Mallami de Koussa. C’était un grand voyageur qui défendait l'islam sur tous les terrains. Qu'Allah Le Tout Puissant, ait son âme. âme. Amine! Cheikh Hassane Koberi échappe à un attentat perpétré par un izaliste fou dangereux! dressés "afro". Je connaissais un mot en ne pas du J’ai été boy cuisinier chez les blancs, je portais des chemisettes et pantalons impeccables, j’avais les cheveux teints. Puis un jour je tombe, pas le chef d’accusation. C’était comme cela qu’on finit par lui coller la paix! Avant de fonder la ville de Kiota, pour la première fois, sur un groupe de gens en train de prier, Cheikh Aboubacar Hassoumi avait fait une bonne partie de sa formation spirituelle auprès de Cheikh Bali Bali à Fandou. Ce dernier parla de lui avant même de le connaître. Il donna des indications précises à son sujet. Par la suite, après le décès du Cheikh Bali Bali, certains de ses parents n’ont pas voulu croire en Cheikh Kiota au motif qu'il utilisait la voiture, la montre, les parfums, etc. En fait, il était trop moderne par rapport à son époque. À présent que tout le monde utilisait Ces objets-là, je ne sais pas ce qu'ils lui reprochaient d’autre! Ce matin, telle une fièvre, la flamme de la foi s’empara de tout mon être. Depuis ce jour, j’avais tout abandonné pour me consacrer entièrement à ma nouvelle passion. C’était irrésistible. "Je connais des choses, des bonnes choses, dont je pense aujourd'hui être le seul dépositaire à propos de nos Cheikhs," dit le sage de Gamkalley. "Je connais par exemple sur le bout des doigts l'histoire de l’installation de Cheikh Chouaib à Niamey: il était venu de la région izaliste du nom d'Ibrahim Hamidou, s'en était pris à Cheikh Hassane de Koberi et sa famille avec une machette en pleine brousse. Le Cheikh avait de la Baraka, il avait failli se faire trancher un bras. Mais il s’en était sorti finalement, grâce à Dieu, sans la moindre égratignure! Sa voiture, par contre, a été saccagée par le jeune djihadiste déchaîné. Interpellé par la gendarmerie de Boboye, le kamikaze sera libéré deux semaines plus tard, à la demande clémente du Khalife! Cet énième attentat, venait s'ajouter à une longue liste sanglante et parfois meurtrière, toujours perpétrée par les réformistes sunnites. Ce qui n'est pas connu du grand public parce que chaque fois étouffé par les tidjanes ! Cela s'était produit à Garbeykourou (plusieurs morts), à Tagabati et Anzourou (des blessés), et à Irah (des blessés et une Mosquée de vendredi saccagée devant le préfet, s'il vous plaît !). Alors combien faudrait-il de victimes pour que des mesures énergiques soient prises contre les auteurs de ces violences intégristes ? Al Maoulid Mag N°10 du 08/09 Mars 2009 SOCIETE Les prémices de la mort de l’Imam Hassane Cissé Le Mercredi... S'était éteint l’Imam Hassane Cissé à Kaolack, chez lui, suite à une très courte maladie. Ce jour-là, l'Imam avait pourtant officié les cinq prières de la journée sans montrer le moindre signe d'alerte. Il reçut comme à l'accoutumée, des visiteurs, des talibés et des nécessiteux. Et dans la soirée, après le dîner, pendant qu'il causait avec les Gens sur sa terrasse, il dit soudain se sentir mal à l'aise et se retira dans sa chambre sans trop de mal. Un peu plus tard, il appela son fils Saiahou Dine pour lui dire d'apporter ses médicaments. Même après avoir pris les médicaments, il continuait de se plaindre d’une sensation de douleur au niveau du cœur. Alors il demanda à son fils de lui masser un endroit proche de son cœur qu'il lui indiqua. Pendant qu'il disait à son fils de continuer à masser, il perdit connaissance et s’éteint. Pris de panique, l'enfant appela son oncle, le jeune frère de l'Imam, Mahé Cissé, qui appela à son tour d'autres personnes comme Hakibou, Niasse. Sur le coup, les proches crurent d’abord à une perte de connaissance et on le transporta d’urgence à l'Hôpital régional Cheikh Ibrahima Niasse de Kaolack. Devant la panique et la perplexité des médecins, les parents réalisèrent que l'irréparable venait de se produire. Alors ils demandèrent aux médecins de dire la vérité quelle qu'elle soit. C'est ainsi que le décès de l'imam fut rendu public dans la stupeur générale. Le décès de ce jeune et très dynamique imam, presque à la fleur de l'âge, a bouleversé plus d'un sur les cinq continents. Les obsèques de l'Imam De mémoire d'homme à Médine Baye, on n'a jamais vu un enterrement drainer une telle foule. Les gens, par grappes humaines, s'accrochaient aux voitures, aux toits des maisons, aux murs des enceintes et aux arbres. Il y eut ce jour-là cinq morts tombés par accident du haut des arbres ou des immeubles. L'imam fut enterré à côté de son grand-père, Cheikh Ibrahima Niasse, dans une chambrette du Mausolée qui est situé dans la cour de la Mosquée. Le cercueil de l'Imam Aussitôt le décès confirmé, un des confidents de l’Imam apporta à la surprise générale, un cercueil en bois simple contenant un linceul que l'Imam lui aurait confié, il y avait de cela trois ans, dans la plus grande confidentialité... Au Sénégal, le déplacement du cortège funéraire d'une personnalité n'est pas chose aisée, le jour de l’enterrement. Par expérience on Savait cela, alors on trouva deux autres cercueils vides pour servir de leurre. Chaque cercueil, doté d'escor- Sur les traces de Baye Niasse De son vivant, Cheikh Al Islam Elhadj Ibrahima Niasse dit "Baye Niasse" passait son temps à voyager entre les continents. Il apportait ainsi l'islam dans des contrées les plus lointaines en Asie du Sud-Est, en Afrique et en Europe. De tous ces déplacements, l'Imam Hassane était de la partie. C'était donc tout naturellement que l'imam reprit le flambeau de son grand-père. Et il aura même ajouté au tableau de Baye Niasse l'Amérique latine, l'Afrique du Sud et les États-Unis d'Amérique où se trouve le gros de ses fidèles. Mettant à profit les moyens de communication les plus modernes et les plus sophistiqués, l'Imam organisait des conversions massives partout où il passait. Et il lui arrivait de convertir souvent toute une communauté; du chef au dernier. Comme ce fut le cas au Tchad en 2006 où il convertit à l'islam d'un seul coup 883 personnes. Il reçut pour cela les Félicitations du président Idriss Deby. Au Cameroun, en février 2008, l'imam convertit en une séance 1251 personnes, dans la localité de Dangrossé, dont les chefs de tribu. L'imam Hassane Cissé en train de convertir à l'islam. Trois ans plus tôt, l’imam aurait confié un cercueil et un linceul à un ami dans la plus grande confidence. Une escorte de voitures, toutes sirènes hurlantes et de gyrophares, devait emprunter une direction différente afin de faciliter le déplacement du corps de la morgue de l'hôpital au Mausolée. C'était ainsi que le corps de l’imam avait pu parcourir, non sans calvaire, le trajet long de trois km. L'imam avait presque annoncé sa mort. Hassane Cissé avait rejoint son Dieu juste une semaine après son retour d'une visite en Côte d'Ivoire. Avant d'embarquer pour ce voyage, il annonça, contrairement à ses habitudes, avoir confié la somme de 270 000 000 de FCFA (Deux cent soixante-dix millions de FCFA) à son grand fils, Mouhamed Cissé. Laquelle somme, expliqua-t-il, était destinée à acheter en Égypte les lustres et les tapis de la Mosquée de Baye Niasse pour laquelle, on le sait, l'Imam avait beaucoup fait. Le Cheikh semblait craindre de mourir avant son retour et que cet argent colossal se paraissait ambiguë, passe naturellement dans l'héritage au détriment peut-être de la Mosquée... "J'en ai fini des avions !..." Cette déclaration étonnante, l'imam Hassane la fit à son retour d'Abidjan, à un ami intime à lui, douanier de son état, qui lui demandait avec insistance de prendre un congé de repos à Dakar. L'imam lui dit : "Une chose est sûre, j'en ai fini des avions !..." Pour quelqu'un qui passait les deux tiers de son temps et de sa vie dans les avions et à l'autre bout du monde, cette phrase de l'Imam ne pouvait pas comprendre cette confidence. Et il finit par mettre tout cela sur le compte de la plaisanterie. Moins d'une semaine après, le jour des obsèques, c'est au bord des larmes que cet homme respectable pour ses qualités et ses liens avec l'Imam, raconta son histoire. Ai Msouhd M&y N 10 du 08/09 Mars 2009 "Damay dem noppolu," dit l'Imam. Dans une conversation singulière qui eut lieu quelque jour seulement avant sa mort entre l'imam et son frère, Cheikh Modou Cissé, l'imam lui aurait dit: - "Damay dem," qui veut dire en langue Wolof : Je m'en irai. Son frère lui demanda, surpris : - "Fo buga dem ?" où donc veux-tu aller ? L'imam répondit : - "Laakhira noppoludji," J'irai à l'au-delà me reposer ! Ne comprenant plus son frère, Modou Cissé n'avait pas non plus envie de continuer la conversation sur ce ton. Alors il choisit gentiment de rabrouer son grand frère sur ces termes : - Oses-tu évoquer la mort, toi qui avais vu mourir ton grand-père, Baye Niasse, dans tes bras ? Je pense bien que tu dois être très dégoûté de la mort, toi ! La conversation fut interrompue net à ce moment. L'objectif du petit frère était d’ailleurs de s'arrêter ou de changer de sujet. Modou Cissé n'est pas n'importe qui. Puisque c'est lui qui a pris aujourd'hui la place de l'Imam. Et c'est lui qui a rapporté ce dialogue bizarre qu'il avait eu avec le défunt quelques jours seulement avant son décès. "Ce sera sans moi", dit Cheikh Hassane. Le jour du décès de l'Imam, il fit sortir ses abondantes archives par son jeune frère Mahé Cissé aidé par les talibés, qui les exposa sur la terrasse. Sur un ordre de l'Imam, son frère passa l'après-midi à fouiller à la recherche d'on ne savait trop quoi. Et parmi les découvertes de Mahé, ce jour-là, une vieille lettre manuscrite de Baye Niasse se rapportant aux écoles coraniques. Dans cette lettre, Baye Niasse donnait des directives pour la redynamisation des écoles coraniques traditionnelles qu'on appelle les "Daara". Lorsque l'Imam prit connaissance de la lettre dans laquelle d'ailleurs Baye Niasse mentionnait son nom parmi les destinataires, il dit à Mahé : - Il faut réunir d'urgence les enseignants de toutes les écoles coraniques, on va leur faire lecture de cette lettre. C'était un mercredi, et Mahé, compte tenu de son emploi du temps, dit : - Je trouve qu'il serait mieux de laisser cela pour le Dimanche ! Et quelle ne fut la surprise de Mahé d'entendre l'Imam dire : - Alors ce sera sans moi ! Un peu surpris certes, mais Mahé n'y prêtait pas attention. Ce n'était que le lendemain qu'il a pu faire le lien de cette phrase à la mort de son frère. "Ô Seigneur, prends-moi à l'âge de ton bien-aimé," implora l'Imam. De tous les témoignages sur l'imam Hassane, celui de son oncle, l'ex-consul honoraire du Sénégal à Djeddah, Cheikh Mouhamad Lamine Ibrahima Niasse, fut l'un des plus édifiants. L'histoire racontée à l'occasion des obsèques par Cheikh Lamine Niasse, remonte au temps où ils étaient encore étudiants, lui et l'imam ainsi que d'autres de ses frères. À l'époque, Baye Niasse prenait chaque fois avec lui quelques étudiants disponibles pour faire le hadj ou la Oumra selon les circonstances. Un jour, alors qu'ils étaient ensemble avec Cheikh Ibrahima Niasse autour de la Ka'aba, le groupe était arrivé à la hauteur d'un de ses angles de la Ka'aba appelé l'angle yéménite lorsque Baye Niasse s'arrêta brusquement pour prier et leur ordonna de faire autant. Baye Niasse leur dit : "Ici nous sommes à un endroit exceptionnel et à un moment exceptionnel, c'est l'occasion de demander à Dieu tout ce que vous voulez, je dis bien tout ce que vous voulez !" Selon Lamine Niasso, c'est à ce moment qu’il entendit l'Imam Hassane, entre autres prières, implorer Dieu en ces termes : "Ô Seigneur, donne-moi une durée de vie égale à celle de ton bien-aimé Mouhamad (psl), et ne me laisse plus vivre au-delà." Dieu a répondu à cette prière. Et l'Imam était mort, comme le prophète Mohamed (psl), exactement à l’âge de 63 ans révolus. Dieu dans son infinie bonté, a béni Cheikh. Qui était l’imam Hassane? Né le 4 décembre 1945 à Kaolack, imam Hassan Cissé était le fils de feu Serigne Aliou Cissé. Sa mère, Fatoumata Zara Niasse, est la fille aînée de Cheikh El Hadji Ibrahima Niasse dit "Baye Niasse". À l’âge de 10 ans déjà, l'imam avait mémorisé le Coran. Mais, le premier petit-fils de Baye Niasse a débuté ses études à Kaolack avant de les poursuivre en Mauritanie et en Égypte. Il décrocha une licence en littérature islamique à l'Université d'Ain-Shams, en Égypte. Imam Hassan Cissé avait maîtrisé la philosophie à l'Université de Londres, diplômé de langue anglaise et avait entamé une thèse de doctorat de philosophie à l'université Northwestern aux États-Unis. Il dut interrompre sa thèse suite au décès de son père Serigne Aliou Cissé. C'est alors que Cheikh Hassan Cissé prit le relais de son père en qualité d'imam de la grande mosquée de Kaolack, le 9 avril 1982. Mais, en 1976 il introduisit la tariqa tidjanya aux États-Unis. L'imam était un polyglotte qui parlait l'anglais, l'arabe, le français et la langue haoussa en plus du wolof. Il était à la tête de plusieurs organisations importantes : président de l'Université de Cheikh Ibrahima Niasse à Dakar, président du réseau des organisations africaines pour la population et le... Développement, conseiller spécial pour les Affaires islamiques de la République du Ghana. Il fut aussi membre honoraire de la ligue des Oulémas de la République de Mauritanie dont il était un guide distingué de la Tariqa tijania. Récemment, il a reçu la distinction d'Ambassadeur de bonne volonté pour la promotion de l'allaitement maternel exclusif. Grand bâtisseur de l'islam, l'imam Hassan Cissé était aussi très impliqué dans les questions de l'éducation et, surtout, de santé qui lui ont valu de fonder l'Institut islamique africain-américain, transformé en ONG, en 1988, et dont le but est de promouvoir l'éducation, le développement durable, la protection de l'enfant. D'ailleurs, dans ce centre qui accueille des talibés, la mendicité est totalement interdite. Imam Cissé s'impliquait aussi dans la lutte contre la pauvreté. Le 18 juin dernier, le partenariat avec l'ONG américaine lui a permis de doter le quartier religieux de Médina Baye d'une radio FM d'éducation et de réconciliation. 08/09 Mars fil 1^^^ i^SS f"” SÔOÏEÏÉ ~~M»”^-y««^^ ~ j -| Un Imam dans la cour des grands Avec le botaniste Tony Blair Avec le Sec. général de l’OCI Avec John Kufuor du Ghana Avec le Cheikh Al Azhar Avec le général Colin Powell Le prince Turki, le tout-puissant ministre des affaires étrangères saoudien, est un ami de l'Imam. Il a l'habitude de donner à celui-ci des dizaines de sièges pour le pèlerinage. Une année, les autorités sénégalaises tentèrent de faire des obstructions. Par bonheur, le prince contacta l’imam pour s'enquérir du cas de ses pèlerins, c’est alors qu'il dépêcha un avion accompagné d'une lettre menaçant d'annuler le hadj de tout le Sénégal si jamais les pèlerins de l’imam étaient retenus... Cette année-là, les pèlerins de l'imam avaient voyagé sans la moindre formalité. Une rumeur affirme que l'Imam était le premier homme à citer des hadiths et autres versets du Coran du haut de la tribune des Nations Unies. Ce qui est sûr, à la fin de son “speech", Kofi Annan, le maître des lieux, lui serra chaleureusement la main, ce jour-là, et dit : "J’ai bénéficié de la bénédiction d’un religieux fidèle de ton grand-père, pour cela, tu es donc pour moi un frère et un ami." "Faites comme chez vous," lui dit le prince Turki. Une autre fois, le prince invita son ami pour un dîner dans son palais. Et l'Imam y alla avec plusieurs de ses fidèles. À l'heure de la Wazifa (le zikr tidjane), l’imam informa son hôte qui lui dit : "Faites comme chez vous." Pendant qu’ils faisaient leur zikr, le prince vaquait librement à ses occupations dans son vaste palais. Il semblait très décontracté et ravi de l'événement. Et pendant le zikr, le prince en personne ne cessait de leur apporter dattes, thés, gâteaux, etc. Qui a dit que les Al Saoud sont des ennemis de la Tidjaniya? "Tu es mon frère et ami," lui dit Kofi Annan. Avec Thabo Mbeki d’Afrique du Sud. Avec le guide libyen Mouammar Khaddafi. Avec le ministre malaisien des A/E. ...par définition! BP: 10 655 - Tel: 20 75 47 60 Agence d’Etudes, de Conseil et d’Assistance Architecture, Aménagement urbain, Ingénierie et expertise Évaluation d’impact social et environnemental Maîtrise d’ouvrage déléguée et clés en mains Assistance et Conseils pour acquisition foncière et immobilière Entreprise Niger-construction Commerce général et Import-export - MF: 3246 - RC: 6753 - N° Agrément: 997 - N° 42456 Tel: 93 93 20049 / Niamey/Niger Créateur: Cheikh Aboubacar Kiota Entreprise de catégorie 2, créée en fin 1996, composée de personnel hautement qualifié avec une expérience prouvée dans plusieurs domaines de choix: - L’agence Amphithéâtre de la KEJ - Complexe hôtelier de 17 appartements à Niamey - Annexe de la Banque - La Niguérienne de l’automobile - Hôpital ALBAS - La banque du Grand (B3Q) Union Islamique Africaine Pour un islam tolérant dans une Afrique unie Une association pour le développement, la paix, la tolérance et la solidarité Al Maoulid Mag N°10 du 08/09 Mars 2009 Modèle prophétique: La jeunesse du prophète Mouhamad (psl) Par: Oustaz Amr Khaled En introduction, on va faire un rappel de l'identité du Prophète. Regardons d'abord son statut familial. Le Prophète a été un orphelin des deux parents, son père va mourir alors qu'il est encore dans le ventre de sa mère, il est fils unique sans frère ni sœur. Cette situation va lui apprendre le vrai sens de la vie, qu'elle est courte et éphémère. Pour ce qui est de sa résidence, il a vécu dans cinq foyers différents. Celui de sa mère, celui de Halima Es-Sadia dans le désert chez qui il va rester quatre ans avant de retourner chez sa mère et rester avec elle jusqu'à l'âge de six ans, puis il est parti habiter avec son grand-père après la mort de sa mère. mère de l'âge de 6 à 8 ans. Enfin, après la mort de son grand-père, il demeura chez son oncle Abou Taleb. Donc, il connut cinq foyers en huit ans. Ces nombreux changements de résidence vont lui apprendre : le sérieux, le sens de la responsabilité, la capacité d'adaptation et la flexibilité, car les foyers étaient différents du point de vue social. Le troisième point concerne le travail du Prophète (BP sur lui). Ce dernier va travailler de l'âge de 8 à 15 ans (8 à 12 ans selon une autre version) en tant que berger puis comme commerçant. Il apprit de son expérience de berger, la patience, la clémence et la capacité de réunir les gens. Et il apprit de son activité en tant que commerçant à connaître la nature humaine et à comprendre les caractères et les humeurs des gens. Pour ce qui est de sa situation financière, le Prophète (BP sur lui) était pauvre mais provenait d'une famille noble très respectée au sein des tribus arabes. De cette manière, il était proche aussi bien des pauvres que des riches. Son rôle dans la société : Il participait activement aux activités sociales, il n'était pas renfermé sur lui-même. Entre l'âge de 15 et 18 ans, il participa à la guerre de Fijar que les Quraychites ont menée et participa à la conclusion du pacte Al-Foudoul. Ce qui lui permit d'acquérir de l'expérience dans l'art de la paix et comment conclure les ententes ainsi que dans l'art de la guerre. Son éducation : il ne sait ni lire ni écrire. Ceci sera d'ailleurs l'un de ses miracles. Celui qui ne savait ni lire ni écrire va être le grand maître de l'humanité. Il va puiser son expérience dans la société en participant aux guerres, aux activités politiques et sociales et surtout de son activité en tant que commerçant. J'ai envie de demander à nos jeunes de ne pas s'isoler et de participer aux champs social et politique de leur pays. Nos jeunes s'isolent de la société sous prétexte qu’elle ne leur plaît pas. Regardez l'exemple du Prophète et soyez engagés dans votre société, car c'est de cette façon que nous aurons une jeunesse forte. expérimentée et efficace. Parfaire la préparation du Prophète pour endosser la mission prophétique : Revenons à l'histoire du Prophète (BP sur lui). À ce moment, il avait 25 ans. Allait-il recevoir la révélation à cet âge-là ? Non. Jusqu'à cette date, il n'a pas quitté Qoraïche et il n'a pas rencontré d'autres tribus. Or, il est le messager de tout l'univers, sa révélation ne concerne pas seulement les Qoraïchites mais le monde entier. Donc, il doit rencontrer les autres peuples et connaître leurs mœurs et coutumes. Vous réalisez comment la préparation du Prophète se profile. Pour ce faire, il doit voyager. Le Prophète, le commerçant : Le voyage est une expérience très enrichissante. Nos jeunes doivent comprendre que le voyage n'est pas une aventure touristique mais une expérience de vie. Une année de voyage confère à la personne la maturité de vingt ans. Le Prophète va travailler alors chez Khadîdja et voyager pour faire du commerce en Syrie et au Yémen. L’un des miracles du Prophète est qu'il était Celui qui ne savait ni lire ni écrire va être le grand maître de l'humanité. Pourquoi ces deux destinations ? En Syrie, il va avoir l’occasion de faire connaissance avec la puissance de l'empire Byzantin alors qu’au Yémen, il va découvrir l'empire Perse. Comment cela va-t-il être possible ? Son oncle Abou Taleb va lui dire : "Cela fait dix ans que tu travailles dans le commerce, tu travailles avec moi et comme tu le vois, l'argent se fait rare et nos affaires ne sont pas florissantes. Que penses-tu d'aller travailler pour une femme riche et noble de Qoraïche ? C'est une femme dont on n'entend que du bien et qui réussit bien dans le commerce. Pourquoi ne pas gérer son commerce et voyager pour développer ses affaires ?". Le Prophète (BP sur lui) accepta. Va-t-il accepter de travailler pour une femme ? Oui bien sûr. Le Prophète (BP sur lui), n'avait pas une opinion bornée de la femme. Il s'agissait d'un travail et tant que celui-ci et les échanges qui en découlent restent dans le cadre du respect. Mutuel et des limites instaurées, son travail avec Khadîdja ne peut être gênant. Contrairement à nos jours où les jeunes usent de subterfuges pour aborder les filles. Donc, le Prophète (BP sur lui), nous démontre que les hommes peuvent travailler avec des femmes à condition qu’il y ait du respect dans les échanges. Par ailleurs, Khadîdja (Qu’Allah l'agrée) n'était pas une femme ordinaire mais une femme d'affaires douée. À ce moment-là, elle était âgée de 40 ans et veuve. De plus, elle était riche car elle avait le sens des affaires. Lorsque Abou Taleb vint la voir pour lui proposer le Prophète (BP sur lui), pour diriger ses affaires, elle accepta mais décida de le tester. Au début, elle lui attribua une petite mission avec un petit lot de marchandises et demanda à son serviteur, Maissara, de l'accompagner. Maissara lui revint avec les nouvelles et lui dit : "Je n'ai jamais vu quelqu'un comme lui. Je n'ai jamais vu pareil sérieux, dévouement et confiance." dans le travail. Pour nos jeunes, ce dernier élément est important. Le Prophète (BP sur lui) travaillait toute la journée avec sérieux. Ça me fait vraiment de la peine quand je rencontre quelqu'un qui veut travailler et réussir mais qui n'est pas prêt à fournir l'effort nécessaire. C'est honteux de prétendre aimer le Prophète (BP sur lui) et ne travailler que deux heures par jour. C'est par le travail que vous pouvez exprimer votre amour au Prophète (BP sur lui). Le Prophète (BP sur lui) travaillait sérieusement et après chaque voyage, Maissara revenait dire à Khadîdja (Qu'Allah l'agrée) qu'il trouvait le Prophète (BP sur lui) très doué dans les affaires. Une fois, il lui signala que, tout comme elle, le Prophète (BP sur lui) n'adorait aucune idole. Ce qui attira particulièrement l'attention de Khadîdja (Qu'Allah l'agrée) et accrut son admiration pour le Prophète (BP sur lui), car peu nombreux étaient ceux qui ne prenaient pas les statuettes pour dieux. Comment Maissara avait-il remarqué cela ? Une fois, au Au cours d'une intense négociation, un commerçant demanda au Prophète (BP sur lui) de jurer par les statuettes. Alors, le Prophète (BP sur lui) répondit avec fermeté qu'il ne jurait pas par ce à quoi il ne croyait pas. À partir de ce moment-là, Khadîdja (Qu'Allah l'agrée) décida de charger le Prophète (BP sur lui) d'une plus grande mission, celle de guider sa principale caravane vers la Syrie. Habituellement, les commerçants prenaient le temps de voyager et restaient cinq à six semaines en Syrie pour écouler leurs marchandises. Or, le Prophète, en commerçant doué, finit la vente de ses marchandises avant d'arriver à destination. Les gens croient que la fonction des messagers est restreinte au seul fait de transmettre leurs révélations. Eh bien non, l'exemple de notre Prophète (BP sur lui) démontre que ces derniers réussissent aussi dans leur vie professionnelle. RELIGION La polygamie du Prophète Mohammed (PSL) La polygamie de Mohammed (PSL) a été souvent utilisée comme cheval de bataille pour dénigrer l'Islam et son... Quand on examine minutieusement la vie conjugale du Prophète Mohammed, on s'aperçoit qu'il n'avait jamais pratiqué la polygamie pour le plaisir charnel, mais pour d'autres raisons éminemment importantes. En effet, s'il avait une quelconque "obsession sexuelle" comme le prétendent ses adversaires, il n'aurait pas attendu jusqu'à vingt-cinq ans pour se marier, dans un milieu où les jeunes se mariaient dès l'adolescence. De même qu'il n'aurait pas accepté d'épouser une femme âgée de 40 ans, soit de 15 ans son aînée, et passer le printemps de sa jeunesse avec elle. Lorsqu'il reçut la mission à 40 ans, il pouvait facilement se remarier auprès de son entourage, d'autant plus que Kadijah était déjà entrée dans la vieillesse, mais il n'y a guère songé. La force de l'âge se situe entre 20 et 50 ans, c'est au cours de cette période que se manifeste l'appétit sexuel d’un homme; or, Mohammed a passé cette période de sa jeunesse avec une vieille dame. Ses détracteurs soutiennent qu'il resta avec Kadijah À cause de sa richesse; cet argument est faux parce que, avant la mission, il n’avait pas besoin de la richesse de Kadijah et de toute façon cela ne l'empêchait pas de prendre une maîtresse ou du moins une servante, et après la mission, il pouvait se passer de la fortune de Kadijah du fait que Abou Bakr, Uthman et d'autres étaient là pour financer. C'est seulement à l'âge de 53 ans et après le décès de son épouse bien-aimée que la polygamie s'est imposée au Prophète par la Volonté de Dieu et les besoins de sa mission. Ses différents mariages devaient répondre aux exigences politiques, humanitaires et législatives du message. Ses épouses faisaient fonction de jurisconsultes pour les femmes musulmanes. Il y a des questions délicates qui ne peuvent être discutées qu'entre femmes. Ainsi, les femmes du Prophète ont contribué à enrichir et à transmettre la législation féminine. Il est des cas où le mariage du Prophète était motivé par la nécessité de nouer des liens d'amitié avec certaines tribus. En outre, Certaines femmes avaient rendu de grands services ou devenues veuves pour la cause de l’Islam. Le Prophète devait les recueillir soit à cause des orphelins à leur charge, soit à cause de leurs époux morts pour l'Islam, soit en récompense des services rendus par la veuve. Donc, leur mariage avec le Prophète était pour elles la meilleure récompense. Quelle musulmane refuserait d'être l'épouse d'un Messager de Dieu, même en présence d'autres épouses? Quant à son mariage avec Zaineb bint Jahch, injustement décrié par ceux qui n'en connaissent pas les raisons, il a essentiellement pour but d'abolir la coutume de l'adoption. Par ailleurs, c'est Mohammed qui maria Zaineb à Zaïd ibn Haritha, son fils adoptif. Le ménage connut ensuite des difficultés et, malgré les tentatives de réconciliation des époux par le Prophète, Zaïd finit par divorcer. Dans leurs coutumes, les Arabes traitaient le fils adoptif au même titre que le propre fils, tant en ce qui concerne les droits de succession que l'interdiction de mariage. La femme divorcée ou veuve du fils adoptif était interdite à l'adoptant. C'est cette coutume que le Coran voulait réformer. Peu de temps après le divorce de Zaineb, le Prophète reçut l'ordre de Dieu d'épouser cette dernière. Celui-ci hésita et il fut blâmé pour cela: "Tu craignais les gens, et c'est Allah qui est plus digne de ta crainte. Puis quand Zaid eut cessé toute relation avec elle, Nous te la fîmes épouser, afin qu'il n'y ait aucun empêchement pour les croyants d'épouser les femmes de leurs fils adoptifs quand ceux-ci cessent toute relation avec elles. L'ordre d'Allah doit être exécuté. Il n'y a pas de faute à reprocher au Prophète au sujet de ce qu'Allah lui a imposé, conformément aux lois établies pour ceux qui vécurent antérieurement. L'ordre d'Allah est un Décret immuable." Coran 33:37-38. Dès la révélation de ce verset, la coutume de l'adoption fut abolie. Le Prophète n'avait aucunement le choix, il ne faisait qu’exécuter le destin et l'ordre de Dieu. Allah dit dans un autre endroit: "Et Nous avons certes envoyé avant toi des Messagers, et leur avons donné des épouses et des descendants." Coran 13:38. Mohammed avait neuf épouses lorsque fut révélé le verset fixant à quatre le nombre des femmes qu'un musulman a le droit de réunir en mariage. Faut-il comprendre qu'il était au-dessus des lois révélées? Non, loin de là. Celui-ci proposa à cinq de ses femmes de se libérer des liens du mariage, et il leur offrit les moyens de subsistance. Mais aucune d'elles n'avait accepté sa proposition. Et comme il ne pouvait pas les divorcer contre leur gré, il s'est trouvé dans un dilemme que le Coran a tranché. Il ordonna au Prophète de rompre ses liens de cohabitation avec toutes sauf quatre (cf. Coran 33:51). Dès lors, cinq femmes étaient séparées de fait mais elles voulurent, malgré tout, garder le lien de droit. Al Maoulid Mag N° 10 du 08/09 Mars 2009. Il ne s'agit nullement de miracles, mais de travail, de persévérance et de réussite humaine qui peut être imitée et réalisée de nos jours. La révélation a montré au Prophète (BP sur lui) le chemin global vers lequel il doit se diriger et non pas les tactiques pour y arriver. C'est lui qui devait planifier et réaliser. Le succès de notre Prophète s'est fait graduellement et souligne l'importance de fournir un effort soutenu pour atteindre progressivement ses objectifs dans la vie. Le Prophète, le mari : À ce stade-ci, peut-on dire que le Prophète (BP sur lui), est suffisamment préparé pour la révélation puisqu'il a réussi à connaître les autres peuples et à développer les affaires ? Non, pas encore. Il doit encore prouver qu'il est prêt à être le messager d'Allah, le Très Haut, pour l'univers. Il doit se marier, fonder une famille et réussir dans sa vie conjugale car il lui incombe de montrer au monde entier comment réussir une relation de mariage stable. Comment a-t-il réalisé cela ? L'initiative est venue de la part de Khadidja, qui a eu l'occasion de le tester, de voir son succès dans les affaires et de juger son caractère facile et Clément en tant que commerçant. Elle était bien placée pour connaître la nature avare, vicieuse et coléreuse de certains commerçants et apprécia donc la clémence du Prophète (BP sur lui). Cette clémence permet aux commerçants d'avoir une vision à long terme pour le succès. C'est une leçon que les occidentaux ont comprise et appliquée depuis longtemps. Khadîdja, à 40 ans, était encore au sommet de sa beauté et recevait de nombreuses demandes en mariage de la part de nobles Quraychites. Un jour, alors qu'elle était assise en compagnie de son amie Nafissa bint Al-Mounbih, elle commença à lui parler de son admiration envers le Prophète (BP sur lui), la clémence du Prophète et son succès dans les affaires. Nafissa demanda alors à Khadîdja si elle voulait qu'elle intercède en sa faveur auprès du Prophète pour qu'il la demande en mariage et Khadîdja accepta. Cette situation soulève quelques questions. Une femme peut-elle choisir son mari ? Oui. D'ailleurs ceci va donner suite au mariage le plus noble de l'humanité. Une femme peut-elle avoir des sentiments ? Oui bien sûr, mais il reste à savoir comment elle les exprime. Nos filles ne doivent pas remettre en cause leur dignité. Khadîdja a envoyé une femme mature qui va parler avec sagesse au Prophète (BP sur lui). Elle commença par lui demander s'il était marié. Il répondit : 'Non'. Elle poursuivit en lui demandant pourquoi. Il répondit : "Qui accepterait de se marier avec un pauvre comme moi ?". C'est alors que Nafissa lui proposa le nom de Khadîdja et le Prophète de demander si elle accepterait sa demande. Elle lui répondit avec sagesse : "Je vais voir avec Khadîdja". Le mariage du Prophète et de Khadîdja a donc réussi parce qu'il a réuni ces conditions : • Même rang social, • Maturité du Prophète malgré l'écart d'âge, • Le Prophète pourvoyait aux besoins du foyer, • Khadîdja s'était bien assurée qu'il n'était pas animé par la cupidité mais qu'il était un homme capable de fonder un foyer. Elle repartit chez Khadîdja et le fit attendre quelques jours puis revint l'informer que Khadîdja avait accepté sa demande. Comprenez-vous le sens de l'histoire ? L’islam accorde une égalité. D’ailleurs, les femmes qui acceptent de se marier par un acte non officiel sont abandonnées à la fin par les hommes car ces derniers ne les respectent pas. Le mariage du Prophète (BP sur lui) dura 25 ans et pourtant, il y avait une grande différence d’âge, Khadîdja avait 40 ans et le Prophète (BP sur lui) n’en avait que 25. La clé dans ce cas était la maturité. Le mariage du prophète Khadîdja épousa donc le Prophète, un mariage qui dura vingt-cinq ans. Mais un tel mariage était-il susceptible de réussir ? Est-il possible de nos jours de réussir un mariage d'un couple avec un écart d'âge aussi grand ? Souvenez-vous que Khadîdja était de quinze ans l'aînée du Prophète. Mais leur union était réalisable grâce à la maturité du Prophète. Il était certes plus jeune que Khadîdja, mais il avait mûri grâce aux différentes... épreuves et expériences qu'il avait vécues. Il y avait aussi un autre handicap qui aurait pu vouer à l'échec le mariage du Prophète et de Khadîdja : la différence des moyens matériels. Khadîdja certes était plus nantie que lui, mais ils étaient du même rang social. Il ne suffit pas de choisir la probité et la rectitude chez un futur époux, mais il est important que l'homme et la femme soient d'un niveau social égal. Le Prophète n'était pas riche, mais il était issu de la plus noble famille de Qoraïche. Mais qui allait subvenir aux besoins du foyer ? C'était le Prophète qui pourvoyait aux besoins de sa famille. Le fait qu'il vint habiter chez Khadîdja ne l'empêcha pas de prendre en charge les besoins de son foyer. Car ses affaires commençaient à prospérer et il avait déjà des associés dans son commerce. Certains orientalistes ont avancé que le Prophète s'est lié avec Khadîdja uniquement par cupidité et soif d'argent. Ce qui est complètement faux car Khadîdja était une femme intelligente et elle n'a accepté qu Al Maoulid Mag N° 10 du 08/09 Mars 2009 RELIGION après avoir bien jugé et testé le Prophète pendant plus de deux années. Alors je dis à nos filles aujourd'hui, ne vous lancez pas dans le mariage sous l'attrait des seules manières ou de l'apparence mais prenez bien soin de bien juger vos futurs époux. Le mariage du prophète et de Khadîdja a donc réussi parce qu'il a réuni ces conditions : • Même rang social, • Maturité du Prophète malgré l'écart d'âge, • Le Prophète pourvoyait aux besoins du foyer, • Khadîdja s'était bien assurée qu'il n'était pas animé par la cupidité mais qu'il était un homme capable de fonder un foyer. Ce mariage a donc duré 25 ans durant lesquels ils ont eu six enfants; quatre filles et deux garçons. Les filles étaient : Zeinab, Rouqaya, Oum Koulthoum et Fatima Zahrae. Les garçons étaient : Al-Kacem et Abdullah. Ils vécurent heureux, liés d'un amour qui n'a pas d'égal dans l'histoire, et qui n'a rien à envier aux célèbres histoires. De notre temps, parce que le Prophète a gardé intact son amour pour son épouse longtemps après sa mort. Le jour de la conquête de la Mecque, on avait vu le Prophète s'asseoir avec une vieille femme bavardant avec elle avec grande animation. Aicha lui demanda qui pouvait être la femme qui recevait tant d'honneurs du Prophète, il lui répondit que c'était une amie de Khadija. Sagesses soufies Kharaqani : “Un aveugle des yeux vaut mieux qu’un aveugle du cœur.” Hassan al Basri : “Fais ton jeûne de ce monde, fais ton déjeuner de la mort et fuis les hommes comme tu fuirais les bêtes.” Dhul-Nun Al Misri : “L'ascèse consiste à s'alléger de trois fardeaux : les passions, les biens matériels et les relations. Au-delà des passions on trouve la sérénité. Dans le détachement, on devient riche. Ne pas compter sur ses relations les fait se mettre à notre service." Le sermon de vendredi Un jour, les habitants d'un petit village décidèrent de nommer Nasruddin imam de leur mosquée. Le vendredi, il vint donc faire son premier prêche, et Celui-ci était tellement clair, tellement prenant et tellement bien tourné, que chacun en fut impressionné, et vint le féliciter après l'office. Le vendredi suivant, il monta de nouveau en chaire, et refit très exactement le même discours. Les habitants se demandèrent dans quelle mesure il avait oublié leur avoir déjà fait ce prêche, mais ils n'osèrent pas lui demander. Par contre, quand il refit une nouvelle fois le même le vendredi suivant, ils vinrent en délégation lui expliquer ce fait, et lui demander quand il passerait à autre chose. Sa réponse fut des plus simples : "Je passerai à autre chose dès que vous aurez mis en pratique ce que je viens de vous dire." Khadîdja. Alors elle lui dit : De quoi avez-vous parlé ? Il lui répondit : De la belle époque de Khadîdja ! Ce bonheur n'a été troublé que par la mort de leurs deux garçons. Encore une fois, le Prophète est affligé par la mort. Le mariage du prophète a réussi parce que le messager s'est avéré un parfait époux et un bon père. Deux garçons moururent alors qu'ils avaient trois et quatre ans. Une peine qui devait inculquer au Prophète l'aspect éphémère de la vie, une peine qui devait forger dans la douleur et le chagrin celui qui allait porter le message vers l'humanité, et pour cela il devait être pleinement prédisposé à affronter les malheurs et les aléas de la vie. Il perdit successivement son père, sa mère, son grand-père, ses deux fils. Des malheurs qui ont rapetissé la vie à ses yeux au point qu'il dit un jour à son oncle : "Par Allah mon oncle, si on me mettait le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche pour que j'abandonne cette cause, je ne le ferai pas jusqu'à ce que Allah la fasse triompher ou que je périsse." Alors prenons exemple sur le Prophète, vivons pour notre cause, vivons pour l'idée, vivons pour le bien, vivons pour l'Islam. Que la vie soit minuscule à nos yeux. Et là aussi nous saisissons un sens très profond; Allah a fait que nous trouvions dans l'histoire de la mort des enfants du Prophète un exemple de réconfort pour tous les parents qui sont affligés par la mort de leur enfant. Pour que nous comprenions que parfois Allah nous refuse certaines choses pour mieux nous donner. Car il se peut que tu perdes un enfant qui aurait grandi dans le mauvais chemin s'il avait survécu et que sa mort te fera gagner le paradis grâce à ta résignation et ta louange à Allah. Le mariage a donc réussi et le Prophète s'est avéré un parfait époux et un bon père. Cela est-il suffisant pour sa préparation ? Non, le Prophète sera destiné à porter un message à toute l'humanité et il devait donc être humain, il devait vouer un amour à tous les hommes sans distinction. Et cette humanité devait surgir avant la révélation pour qu'elle ne soit pas assimilée à un sentiment pour ses coreligionnaires. A ce propos, je vais vous conter une histoire, sans pareille. Un jour, une femme, Sa'da Bent Ta'laba, était en chemin de son village vers un autre village voisin avec son fils, Zayd Ibn Haritha. A mi-chemin, une tribu ennemie la surprit et lui ravit son fils pour le vendre à la Mecque comme esclave. Il se trouva que celui qui l'acheta était un neveu de Khadîdja et qui entreprit de le lui offrir comme cadeau, car cela était d'usage en ce temps-là en Arabie. Khadîdja à son tour offrit l'esclave au Prophète. Zayd était encore petit et il ne cessait de pleurer à cause de la séparation avec sa mère. Mais savait-il que c'était le meilleur jour de sa vie ? N'est-ce pas que nous disions que peut-être Allah nous prive de certaines choses pour nous récompenser par la suite sans limites ? Zayd s'est établi donc dans la maison du Prophète comme serviteur. Mais ses parents ne s'étaient pas remis de la perte de leur enfant, et son père était tellement affligé qu'il écrivit un poème dans lequel il pleurait la souffrance qu'il endurait et entreprit de chercher son fils. Anas Ibn Malek avait dit : le Prophète est entré à Médine un lundi et toute Médine s’est illuminée par sa présence, et il est mort un lundi et toute Médine s'est assombrie par son absence. fils partout en Arabie. Des pèlerins venus à la Mecque lui apprirent que son fils s'y trouvait, chez un homme qui s'appelait Mohamed Ibn Abdallah de Qoraïche. Alors il emprunta de l'argent pour racheter son fils et partit à la Mecque. Arrivé chez le Prophète, il le pria de lui rendre son fils en contrepartie d'une grande somme d'argent qu'il lui proposa. Le Prophète tout humain qu'il était lui proposa une autre façon de régler le litige. Il lui dit : "Appelons Zayd et demanderons-lui de choisir entre partir avec vous ou rester à mes côtés. S'il choisit de partir je vous le concéderai sans argent, et s'il choisit de rester chez moi, alors je ne suis pas quelqu'un qui se sépare de ceux qui l'aiment." Le Prophète fit venir Zayd et lui soumit la proposition qu'il avait faite à ses parents. À la surprise de son père, Zayd choisit de rester aux côtés du Prophète et dit à son père, qui n'en revenait pas que son fils ait choisi la servitude plutôt que de partir avec lui : "J'ai trouvé auprès de cet homme une miséricorde qui n'a pas d'égale sur terre ! " Le Prophète prit Zayd par la main, se dirigea vers la Ka'ba et annonça à toute la Mecque que Zayd était désormais son fils à part entière. Le Prophète a jusque-là surmonté toutes les épreuves; il avait réussi dans son métier de commerçant, il avait acquis la connaissance des autres peuples et l'art de la guerre et de la paix, il était un père de famille exemplaire et il était plein d'humanité envers les hommes. Mais était-il tout à fait prêt ? Avait-il acquis l'art de guider les hommes, de bâtir le consensus autour de lui ? Et plus important encore, il fallait un témoignage de Qoraïche de la grandeur de cet homme. Pour cela il lui fallait une préparation pour qu'il acquière les qualités de chef et de leader. A cette époque le Prophète avait 35 ans. Qoraïche avait décidé de reconstruire la Ka'ba qui s'est ébranlée par la suite d'une inondation. Pour ce faire, les Quraychites ont décidé de n'investir que l'argent d'origine licite! Malgré l'égarement dans lequel ils étaient, leur instinct de bien les a guidés à épargner tout ce qui est illicite et impropre dans cette construction toute particulière. Car le sentiment qui distingue le bien du mal est inné en chaque homme. Qoraïche avait su que tout bien acquis dans le mal et la turpitude n'était pas propre, alors que beaucoup aujourd'hui vivent avec de l'argent illicite sans scrupule ni crainte! La construction de la Ka'ba était un grand honneur pour les tribus de Qoraïche. Toutes les tribus se sont partagées cette noble tâche, chacune de son côté. Arrivés à la pose de la pierre noire, chaque tribu voulut s'attribuer cet honneur ce qui provoqua un grand conflit qui a failli dégénérer en guerre. Trois jours durant ils ne savaient pas comment régler le différend. Alors Al-Walid ibn Al-Moughira leur proposa d'attendre et d'accepter le jugement du premier homme qui apparaîtrait au détour du chemin menant à la... Ka'ba. Ce fut le Prophète qui apparut le premier. Alors les cris de joie fusèrent, car Qoraïche connaissait la rectitude et la loyauté du Prophète. Là se révélèrent les aptitudes à diriger et à commander du Prophète. Qu'avait-il fait ? Il enleva sa cape et la mit par terre loin de la Ka'ba et prit la pierre noire et la déposa dessus. Il demanda aux chefs des tribus de la prendre chacun de son côté et de porter la pierre jusqu'à la Ka'ba. Il avait pris soin de poser la pierre le plus loin possible pour qu'ils dépensent leur énergie en route. Arrivés enfin à la Ka'ba, il prit la pierre et la déposa à sa place. Par Allah, je sens grandir l'amour du Prophète dans mon cœur. Anas Ibn Malek avait dit : le Prophète est entré à Médine un lundi et toute Médine s’est illuminée par sa présence, et il est mort un lundi et toute Médine s'est assombrie par son absence. Tout était préparé pour l'apparition du Prophète et tout contribuait à cela. Un monde, une Arabie, et toute la terre qui étaient en quête d'un réformateur. Le Prophète a été préparé. Pour cette grande mission. Demain, nous verrons l’ultime préparation; la préparation spirituelle. Nous parlerons de Ghar Hir’a et de la révélation. L’ONG Valorisation des Ressources Naturelles (VRN-Goro Bani) Agréée par arrêté n°225/MI/DGAPJ/DLP du 28 Juin 2005. Siège national sis à N’dounga tassora-Commune rurale de N'dounga, département de Kollo-Région de Tillabery BP: 2192 Niamey Cell: 00(227) 96 75 29 09 E-mail: gorobani@yahoo.fr Les objectifs de l’ONG: - Contribuer à rehausser la productivité des terres agricoles en produits potagers et maraîchers - Vulgariser les moyens techniques peu onéreux et moins nocifs de production et de conservation des produits agricoles - Contribuer à préserver l’environnement par la plantation de gommiers source de revenu pour les paysans Al Maoulid Mag N° 10 du 08/09 Mars 2009 Leïlatul Mawlid Nuit du maoulid pays. Selon la célébration de l'anniversaire de la naissance du prophète Mouhamed (psl) se fête de différentes manières. Mohammed est né à La Mecque, en 570 ap. J.C. La célébration de sa naissance n'était pas à l’ordre du jour de son vivant. Au XIème siècle, cette fête fut instituée en Égypte par les Fatimides en souvenir du prophète. Pour des raisons purement idéologiques, certains la considèrent aujourd’hui comme une innovation blâmable. N’empêche, le maoulid est devenu de nos jours une fête nationale dans la plupart des pays arabes. Généralement, le maoulid se fête par des chants à l'honneur du prophète bien-aimé dans des endroits très décorés, dans certains milieux par des processions, des conférences et des récits sur la vie du Prophète. En Algérie et en Afrique Noire, c’est une grande fête populaire qui anime de gaieté, de lumières et de chants tout un quartier jusqu'à l’aube. Mawlid : Fête de la naissance du prophète Mohammed. Les différents noms de la fête du maoulid : - Aid al Mouloud, Fête du Mouloud au Maghreb et en Afrique, - Mawlid ennabaoui ou mawlid nabawi en Algérie, - Mawlid an Nabi, Milad al-Nabi en Égypte. Mevlid Kandili (la naissance du prophète) en Turquie. - Gammou yonanti bi au Sénégal - Maoulid, mavlid ou mawlid dans d’autres pays. Quelques dates à venir des fêtes du Maoulid: - 19 mars 2008, 8 mars 2009, 25 fév 2010, 15 fév 2011, 4 fév 2012 La fête de Maoulid dans le temps Autrefois, la Mecque, mère des villes, que le Prophète (?) comme un lieu où l'invocation Le Mawlid à la Mecque selon les historiens musulmans La célébration du lieu de naissance du Prophète (s) en mosquée par la mère des caliphes al-Hadi et Haroun al-Rachid. Dieu la bénisse et l'honore, est le chef de file des autres villes islamiques dans la célébration du Mawlid comme dans la célébration d'autres événements. Dans son livre Akhbar Makka, Vol. 2, p. 166, l’historien mecquois du 3e siècle, al-Azraqi mentionne que la maison (dou'a) est exaucée les nuits du lundi. Il est cité dans le Chifa' al-Gharam d'al-Fassi, Vol. 1, p. 199, et ailleurs. Les historiens du 7e siècle Aboul Abbas al-Azafi et son fils Aboul Qassim al-Azafi ont écrit dans leur... Kitab ad-dourr al-mounaamr où le Prophète (s) est né (mawlid al-nabi) est comme l'un des nombreux lieux de la Mecque où il est recommandé de faire la prière. Selon les pieux pèlerins et les voyageurs, au jour du Mawlid à la Mecque, aucune activité n'est entreprise; ni achat, ni vente. Maoulid Mag N°10 du 08/09 Mars 2009 Le Mawlid dans le Coran: Réjouissez-vous du Prophète (s), dit en substance le saint Coran. Se réjouir à cause de la venue du Prophète (s) à l'humanité est une obligation ordonnée par Allah dans le Coran comme suit: "De la grâce d'Allah et de Sa miséricorde qu'ils se réjouissent donc!" (Younus 10:58). Cet ordre fut révélé parce que la joie rend le cœur reconnaissant de la miséricorde d'Allah. Et y a-t-il plus grande miséricorde de la part de Dieu que de nous envoyer le Prophète (s), auquel Il s'adresse en ces termes: "Nous ne t'avons envoyé que par miséricorde pour les univers" (Les prophètes 21:107). Du fait que le Prophète (s) a été envoyé comme une miséricorde à toute l'humanité, il incombe non seulement aux Musulmans, mais à tous les êtres vivants de se réjouir de sa personne. Malheureusement, aujourd'hui, certains Musulmans sont les premiers à rejeter cet ordre divin. Dieu dit: Invoquez les bénédictions sur le Prophète (s). L'anniversaire du Prophète (s) nous encourage à invoquer les bénédictions d'Allah sur lui et à faire ses éloges, ce qui est une obligation qui nous incombe selon l'ordre d'Allah dans le verset: 'Allah et ses anges envoient les bénédictions sur le Prophète. O croyants! invoquez sur lui les bénédictions et les meilleures salutations!' (al-Ahzab 33:56). 'Les meilleures salutations,’ ce sont les salutations pleines de respect et d'amour, pleines de louanges et d'admiration pour le haut rang du Prophète (s) et de son message. Se réunir dans le but de se rappeler le Prophète (s) nous amène à invoquer les prières sur lui et à le louer comme Allah le demande. Quelqu'un oserait-il nier l'obligation qu'Allah nous impose? Le témoignage suivant consolide les témoignages de trois autorités du 10e siècle: L'historien Ibn Zuhayra dans son livre al-Jamic al-Latif fi fal Makka wa ahliha, p. 326; le Hafiz Ibn Hajar al-Haythami dans son livre Kitab al-Mawlid ach-Charif al-Mucaam, et l'historien an-Nahrawali dans al-Iclam bi-aclam Bayt Allah al-Haram, p. 205. Le 12 de Rabi al-awwal de chaque année, après la prière de Maghrib, les quatre qadis de la Mecque (représentant les Quatre Écoles) et de nombreux groupes comprenant les fouqaha' (juristes) et les fouala' (notables) de la Mecque, les cheikhs, les enseignants des zawiya et leurs élèves, les rou'assa' (magistrats) et les savants (moutacammamin), sortent ensemble de la mosquée et visitent le lieu de naissance du Prophète (s), récitant dhikr et tahlil (LA ILAHA). ILLALLAH). Les maisons sur le parcours sont illuminées par de nombreuses lanternes et bougies, et les gens sortent pour se mêler au cortège. Tous se revêtent de leurs plus beaux habits et amènent leurs enfants. Une fois le lieu atteint, un sermon spécial est prononcé pour l'occasion de sa naissance mentionnant les miracles (karamat) qui eurent lieu en ce jour. Ensuite la douca' pour le sultan (le Caliphe), l'Emir de la Mecque et le qadi Chafici est récitée et tous prient humblement. Peu de temps avant la prière de l'icha', tout le groupe retourne au lieu de naissance du Prophète (s) à la grande mosquée qui déborde de gens. Tous s'asseyent en rang au pied du Maqam Ibrahim, dans la mosquée, un prêcheur prononce d'abord le tamid (AL HAMDOULILLAH) et le tahlil, et at-Tabari, distribue de la nourriture. Le prêcheur parle des vertus du Prophète (s) ainsi que des enseignements à travers le saint Coran. La récompense qu'on obtient quand on exécute un ordre divin, et la lumière divine que cette récompense apporte au cœur sont inestimables! Notons que le verset mentionne le pluriel: 'Allah et ses anges envoient...' en assemblée. Il est donc incorrect de dire qu'invoquer les prières sur le Prophète (s) et faire ses éloges doit se faire individuellement. Une fois de plus, fait une douca' pour le Sultan, l'Emir, et le qadi Chafici. Après cela, l'appel pour la prière du clcha' est fait. La prière achevée, le groupe se disperse. Une description similaire est donnée par al-Diyarbakri (ob. 960) dans son Ta'rikh al-Khamis. Le Mawlid dans le monde Pour ou contre sa célébration? Aujourd'hui dans tous les pays musulmans les fidèles, caricatures contre le prophète aidant, célèbrent l'anniversaire du Messager (s). Cela peut se voir en Egypte, en Syrie, au Liban, en Jordanie, en Palestine, en Iraq, au Koweit, en Afghanistan, aux Emirats, en Arabie Saoudite (non officiellement mais dans la majorité des familles), au Soudan, au Yémen, en Libye, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Mauritanie, à Djibouti, en Somalie, en Turquie, au Pakistan, en Inde, au Sri Lanka, en Iran, en Azerbaïdjan. En Ouzbékistan, au Turkestan, en Bosnie, en Indonésie, en Malaisie, au Brunei, à Singapour, et dans la plupart des pays d'Afrique noire où vivent des communautés musulmanes. C'est une fête nationale dans la plupart des pays arabes. Tous ces pays, ou nations d'islam, célèbrent ce grand évènement. Comment alors une minorité peut-elle aujourd'hui traiter le maoulid de haram sans produire la moindre preuve convaincante? Et qui sont-ils ces "savants" anti-Mawlid, en comparaison aux Houffaz (savants de hadiths) et les savants de la communauté dont Abou Chama, ’Asqalani, Souyouti, Sakhawi, Haythami, Chawkani, et al-Qari, lesquels déclarèrent tous le Mawlid comme une action louable? On ne comprend pas ces 'Salafites' lorsqu'ils rejettent ce que le plus strict de leurs savants, Ibn Taymiyya, avait permis de célébrer, fut-ce sous certaines conditions et qu'Ibn al-Jawzi et Ibn Kathir encouragèrent chacun en rédigeant un livret intitulé Mawlid et composé de poèmes et de passages tirés de leur Sunna. 08/09 Mars 2009 Nombre de pages 20 --