id 10591 Url https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/10591 Modèle de ressource Newspaper article Classe de ressource bibo:Issue Titre Le vrai visage de l'islam #13 Sujet https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/10 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/56 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/582 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/583 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/81 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/85 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/87 Editeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item-set/2204 Contributeur https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/858 Date 2014-03-05 Identifiant iwac-issue-0000175 Langue https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/8355 Droits In Copyright - Educational Use Permitted Résumé Mensuel islamique d'information Couverture spatiale https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/284 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/376 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/327 https://islam.zmo.de/s/afrique_ouest/item/443 Contenu Le vrai visage de l'islam Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. S5v48 Mensuel d’information islamique - N° 013 du 05 mars au 05 avril 2014 Prix : 300 F CFA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME UN ENTREPRENEUR, UNE VISION, UNE FOI Mohammed Zébré, fondateur du complexe « La Relève » LES CONSEILS DES CAS SOCIAUX Le talon d’Achille LE JUGEMENT SUR LA MÉCREANCE Un colloque pour élucider la question. Djibrill Bassolé en visite de travail en Arabie Saoudite. De la libération à la libération EXCISION, DÉPIGMENTATION ET ISLAM P.2 du Cheikh Abdoul Fathah Mahmoudou PRISE EN CHARGE des musulmans au Burkina P.3 SCIENCES RELIGIEUSES L’essentiel sur le destin et le libre-arbitre Les paroles en or de Hasan Al Basü Les règles du maquillage de la femme en Islam. Éditorial Sommaire * UN ENTREPRENEUR, UNE VISION, UNE FOI Mohammed Zébré, fondateur du complexe « La Relève » * LE JUGEMENT SUR LA MÉCREANCE Un colloque pour élucider la question * Djibrill Bassolé en visite de travail en Arabie Saoudite * Les règles du maquillage de la femme en Islam * JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME De la libération à la libération * EXCISION, DÉPIGMENTATION ET ISLAM Les conseils du Cheikh Abdoul Fathah Mahmoudou * * PRISE EN CHARGE DES CAS SOCIAUX Le talon d’Achille des musulmans au Burkina ! * * Spécificités et vertus du vendredi JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME De la libération à la libération * * Les paroles en or de Hasan Al Basri * RÉCEPISSE Arrêté : n°2613/P/12/CAO/TGI/PF Siège social : Ouagadougou Secteur 10 - 01 BP 2481 Ouaga 01 Portable : 76 93 60 93 / 79 91 05 66 Directeur de Publication : Guigma Arounan Rédacteur en chef : Tiendrebéogo Ousmane Équipe de rédaction : Tiendrebéogo Ousmane, Ouédraogo Ahmad dit Karamssamba, Zoungrana Ablassé, Nébié Zakaria, Guigma Arounan, Nana Moumouni Montage : Déogracias Conceptions : 78 23 01 73 Annonces publicitaires : Pour tous renseignements, veuillez vous adresser à Rachid-production à l’adresse suivante : rachidproduction@yahoo.com ou guigma.haroun@yahoo.fr Imprimerie : IMPF : 79 87 Le 08 mars de chaque année, le monde entier est appelé à reconnaître les mérites de la femme. Plus que les autres jours, elle nous invite à célébrer l’autre moitié du ciel. À dire vrai, la femme mérite plus d’un jour. Tous les jours, tous les instants, il importe que l’on reconnaisse son honneur, sa contribution pour l’équilibre de l’humanité. Ailleurs et avant l’avènement de notre religion, et aujourd’hui encore dans certaines contrées, la femme n’était pas plus qu’une laissée-pour-compte. Réduite à sa plus simple expression, entre la femme et l’esclave, la différence était négligeable. Tout était mis en œuvre pour éviter sa perpétuation dans l’univers. L’on a en mémoire ce triste sort qui lui était réservé à sa naissance. Cueillie dès sa naissance et enterrée vivante, elle l’était. « Si une femelle était annoncée à l’un d’entre eux, son visage s’assombrissait de douleur, et il se cachait des autres tellement la nouvelle était terrible ; devait-il la garder dans la honte ou l’enfouir dans la terre ? » Quel bien mauvais jugement de leur part ! », nous rappelle le livre saint à la Sourate Les abeilles aux versets (58-59). Dans certaines confessions religieuses, la femme est maudite pour avoir incité l’homme à pécher dans le jardin d’Éden. Dans d’autres, on s’interrogeait encore si elle pouvait bénéficier du statut d’un être humain. L’Islam, à son avènement, a réparé cette injustice en lui accordant un statut qui sied à son Être. Il lui a fait don de droits équivalents à ses devoirs. Dans certains endroits, elle bénéficie des mêmes droits que l’homme. Véritables moitiés, la femme et l’homme sont considérés comme des collaborateurs, mais c’est à l’homme que Dieu donna le commandement. “Ô gens ! Nous vous avons créé à partir d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des peuples et des tribus afin que vous vous connaissiez. Certes, le plus noble d’entre vous, c’est le plus pieux, Allah est Savant et Connaisseur » (Coran, sourate 49, verset 13). Sur le plan de la piété filiale, la femme occupe un rang. supérieur à l’homme au point où le prophète Mohammad (SAW) nous dit dans un hadith authentique : « Le paradis de l’homme se trouve au pied de sa mère ». Que reste-t-il encore pour anoblir cette créature d’Allah ? Ainsi, l’Islam libéra la femme. Les lois modernes aussi l’ont libérée. Mais malheureusement, au fil des ans, l’on sent un retour à la case départ. Contrairement à la loi de Dieu, les lois modernes ont fait de la femme pas plus qu’une vulgaire marchandise et un simple jouet entre « les mains des hommes dans le monde du travail, dans les galeries marchandes, dans les défilés de mode, dans les revues et journaux ». La femme libre aux yeux de ces contempteurs, c’est celle dont la capacité à se libérer de la religion est sans borne. Aujourd’hui, nos mères, nos sœurs comparativement aux lois d’Allah, ont vendu leur âme au diable. Obnubilées par la mode, elles confondent ostentatoirement liberté et libertinage, émancipation et exhibition. Vendable et achetable, la femme l’est. Impudique, son sport favori. Consiste aujourd’hui à étaler au grand jour ce qu’elle a de plus sacré, son corps. Sacrée au départ, la désacralisation de cette belle créature est bien en marche. Mère de toute l’humanité, la chute de la femme dans les fossés de l’immoralité a de facto entraîné la déconfiture de la société. On se demande d’ailleurs l’intérêt de lui dédier une journée internationale, laquelle n’a de cesse contribué à l’émanciper de la religion et de sa nature véritable. Nous cherchons refuge auprès d’Allah. Il n’y a que l’Islam et les musulmans pour rétablir le vrai visage de la femme. Car libérée des tyrans, la femme s’est ensuite libérée de sa sainte nature. Ousmane TIENDREBEOGO Pour vos critiques et suggestions, veuillez contacter RACHID-PRODUCTION sous l’adresse : rachidproduction@yahoo.com, guigma.haroun@yahoo.fr, 01 BP 2481 Ouaga 01, Cél. : 76 93 60 93 - 79 91 05 66 Page 2 Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Société PRISE EN CHARGE DES CAS SOCIAUX Le talon d’Achille des musulmans au Burkina ! Les musulmans dans notre pays, on nous l’a toujours dit, sont les plus nombreux. Plus de 60 % de la population burkinabè est musulmane. (Sic). Quand on entre cependant dans le fond, que de désolation et de désillusion. On peine à mesurer véritablement l’ombre de cette « masse » sur le terrain. Presque sur tous les plans, nous sommes toujours à la traîne. Bien sûr, cela a une histoire. La pénétration de l’Islam au Burkina a été réalisée bien après celle d’autres confessions. Notre système éducatif est d’ailleurs d’inspiration catholico-gréco-romaine. Y compris nos sources de droit, qui sont d’inspiration germano-romanesque. Le retard des musulmans par rapport aux autres peut trouver une justification de ce fait. Mais jusqu’à quand allons-nous continuer à l’entretenir, ce retard ? Jusqu’à quand les musulmans se résoudront-ils à vaincre cet attentisme ? Jusqu’à quand… Aujourd’hui, dans les deux capitales du Burkina, pas un jour sans un prêche qui rassemble des dizaines de centaines de musulmans. Avec radio. Confessionnelle et télévision, des prêcheurs font de leur mieux pour rappeler aux fidèles ce que Dieu attend d’eux. Des écrits existent. Des conférences audio comme vidéo sont légion. Des prêcheurs chevronnés aussi. Mais la réalité est toute autre. Les musulmans que nous sommes restent impuissants face à des problèmes sérieux. Exemple : on se met en colère quand nos femmes musulmanes fréquentent d’autres lieux de culte ou assistent à des séances de prière d’autres personnes qui ne sont pas musulmanes. Les musulmans avertis ne s’en remettent pas quand ils voient des familles entières « récupérées » par des membres d’autres confessions religieuses. Cela, à juste raison. Mais là n’est pas la question. Que faisons-nous pour éviter que de telles situations arrivent ? Posons-nous sincèrement la question : n’avons-nous pas poussé nos femmes et filles entre les mains de ces personnes ? Qu’est-ce qui, à la limite, conduit ces femmes dans ces lieux ? La nécessité de survie et la recherche de la compassion. sociale. Parce que les autres ont une organisation qui leur permet de prévoir et de prendre en charge ces cas sociaux. Parce que chez eux, les prêches, ils y croient et les mettent en pratique. Les musulmans manquent encore de l’audace, quant à la prise en charge des cas sociaux. Dans bien des familles musulmanes, le décès de l’époux sonne le glas de tous les espoirs des autres membres de la famille. Rarement de telles familles ont pu compter sur la Communauté pour s’en sortir. Généralement, après les douas dont la preuve reste encore à être établie, les fidèles se payent le luxe d’oublier la bonne dame et ses enfants qui sont généralement assez nombreux. N’ayant pas reçu une éducation religieuse capable de leur procurer une foi à toute épreuve, ces familles, et Allah seul sait combien elles sont nombreuses, finissent par échoir aux autres confessions. Pendant ce temps, nous nous complaisons dans des critiques et des incriminations acerbes sans actions concrètes. Ce qui est consternant, c’est que les musulmans. Ne manquent pas de moyens pour conjurer ce problème et bien d’autres. Car pour le faire, il faut des moyens financiers. Et ces moyens, Allah les en a gratifiés. À jeter le regard sur l’échiquier des hommes d’affaires burkinabè, sans réfléchir, on constate l’affluence des musulmans. C’est dire que ce préalable est garanti. Il faut aussi de l’organisation. C’est peut-être le talon d’Achille des Musulmans au Burkina, comparable à un géant au pied d’argile. Ce monde que nous vivons ne tolère plus la médiocrité et l’attentisme. Il faut donc aller au-delà des émotions pour laisser transparaître le vrai visage de l’Islam. A. Guigma SPIRITUALITÉ Le véritable ascétisme [az-Zuhd] en Islam Qu’est-ce que l’ascétisme ? Sache que l’ascétisme [az-Zuhd] dans ce bas-monde est un comportement respectable qui fait partie des stations des itinérants [as-Sâli-kîn]. L’ascétisme consiste à détourner nos désirs d’une chose vers ce qui est meilleur, à condition que ce dont on se détourne soit quelque chose de souhaitable [de bon]. Car celui qui se détourne d’une chose qu’on ne désire pas et qui n’est pas recherchée pour elle-même, ne s’appelle pas « Ascète » [Zâhid]. Comme pour celui qui ne renonce qu’au sable [at-Tourâb], il ne s’appelle pas « Ascète ». Il est certes habituel que le nom « Ascète » [Zâhid] soit spécifiquement réservé à celui qui délaisse ce bas monde [ad-Douniyyâh]. Mais celui qui délaisse tout ce qui est autre qu’Allâh - Ta’âla, est lui l’ascète parfait [az-Zâhid al-Kâmil], tandis que celui qui délaisse le bas monde tout en désirant le paradis et ses joies, est ascète lui aussi, mais à un degré moindre que le premier. Sache que l’ascétisme ne consiste pas à délaisser l’argent et à le dépenser par charité et avec force pour attirer les cœurs [al-Qalb]. Certes, l’ascétisme consiste à délaisser le bas monde [ad-Douniyyâh] parce qu’on connaît ses caractéristiques infâmes en comparaison à la nature précieuse de la vie future [al-Âkhira]. De là, celui qui comprend que le bas monde est semblable à la neige qui fond et que la vie de... L’au-delà est comparable aux pierres précieuses qui durent, ressent un grand désir de l’échanger avec l’autre monde. Ceci est prouvé dans les paroles d’Allâh Ta’âla : « Dis : « La jouissance d'ici-bas est éphémère, mais la vie future est meilleure pour quiconque est pieux. Et on ne vous lésera pas, fût-ce d’un brin de noyau de datte. » [Sourate 3, verset 77] « Tout ce que vous possédez s’épuisera, tandis que ce qui est auprès d’Allâh durera. » [Sourate 16, verset 96] Et les bienfaits de l’ascétisme sont aussi mentionnés dans ces dires d’Allâh Ta’âla : « Et ne tends point les yeux vers ce dont Nous avons donné jouissance temporaire à certains groupes d’entre eux, comme décor de la vie présente, afin de les éprouver par cela. » [Sourate 20, verset 131] Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- a dit : « À celui qui se lève le matin plein des soucis du bas monde, Allâh disperse son affaire, éparpille son occupation, place sa pauvreté entre ses yeux, et il n’aura, des biens du bas monde, que ce qui lui est destiné. » prédestiné. À celui qui se lève le matin en n’ayant pour souci la vie future, Allah rassemble pour lui son souci, préserve pour lui son occupation, place sa richesse dans son cœur, et le bas monde viendra malgré lui vers cet homme. » [Rapporté par Ahmad, et Ibn Mâdja, et authentifié par al-Albânî.] Al-Hassan al-Basrî -qu’Allah lui fasse Miséricorde- a dit : « Les gens ressusciteront nus [le Jour Dernier] à l’exception des gens de l’ascétisme [Ahl az-Zuhd]. » Il -qu’Allah lui fasse Miséricorde- disait aussi : « Certains hommes ont honoré le bas monde et il les a crucifiés sur un morceau de tourment en bois. Aussi, méprisez-le, car il ne se régale jamais que lorsqu’il est méprisé. » Al-Fudhayl [Ibn ’Iyâdh] -qu’Allah lui fasse Miséricorde- a dit : « Tout le mal a été placé dans une pièce et sa clef [Miftah] fut l’amour du bas monde. Tout le bien a été placé dans une pièce et sa clef fut le délaissement de ce bas monde. » Quelques-uns des Anciens [Salaf] disaient : « L’ascétisme [az-Zuhd] dans ce bas-monde apaise. le cœur et le corps et l’attachement à lui multiplie les soucis [al-Hamm] et les tristesses [al-Huzn]. » Source : Kitâb « Mukhtasar Minhâj al-Qâsidîn » Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Page 3 On peut se tromper. Allons au-delà des préjugés. Force est de constater que malgré la présence de l’Islam au Burkina Faso, des musulmans vivent toujours sous le joug du communautarisme tendanciel, et autres considérations discriminatoires. « Dis-moi de quelle association tu es, et je te dirai les mosquées et les savants que tu fréquentes », ainsi pourrait-on caricaturer cette triste réalité. L’objet tant recherché par le noble des prophètes Muhammad (psl) est de ramener le commun des mortels à une seule spiritualité : celle qui converge à la croyance en l’unicité de l’Etre suprême. Le messager de Dieu a enduré treize bonnes années à l’enseignement du Tawhid à ses compagnons afin qu’ils puissent se débarrasser des préjugés d’autres divinités et autres considérations que Dieu. Il a mis Dieu au centre de tout. Il a combattu le polythéisme pendant son ministère. En effet, la vision prophétique voit le succès de l’Islam dans la cohésion et la fraternité sincère. L’unicité de Dieu ne peut être effective à la surface de la terre que si les musulmans s’acceptent et qu’ils vont au-delà des considérations matérielles. Malheureusement, en ce 21e siècle, il existe toujours des individus, d’office d’obédience musulmane, qui se cramponnent à l’idéal matérialiste et raciste. Pourquoi tant d’associations au nom de l’Islam avec des identités où des musulmans se reconnaissent tout de suite quand on prononce le nom de leur association ou de leur prédicateur ? Nous savons également que ce fut la question des préjugés qui amena les Blancs et les Juifs à discuter à propos du personnage d’Abraham sur sa lignée et son appartenance religieuse, et c’est encore Dieu qui revient à la rescousse de la vérité. Le Coran le souligne ainsi : « Ibrahîm n’était ni Juif ni Chrétien mais il était un pur monothéiste soumis (musulman) à... » Dieu et n’était pas d’entre les associateurs ». S3 V67 C’est dire que les appartenances associatives et personnelles au nom de l’Islam ne relèvent que de notre propre effort qui, lorsque cela est bien conduit, mérite des privilèges auprès d’Allah. Mais si cela est source de marginalisation et de division, cependant, l’on est très loin de l’idéal du Coran et du prophète. Lequel idéal reste la soumission stricte et formelle à l’unicité de Dieu. Le prophète (psl) dit : « Il vous incombe de rester fermes à ma sounnah et la sunnah de mes prédécesseurs, les bien guidés… » Rapporté par Thirmidhi et Abou Daoud. Dès que nous tournons le dos aux sources en nous cramponnant aux humeurs des uns et des autres, lourde sera notre tâche de parvenir à un Islam fort. Encore faudrait-il qu’on mette en relief cette autre interprétation divine qui stipule ceci : « Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et leurs demeures qui sont agréables, vous sont plus chers que Dieu et son Messager et la lutte dans le sentier d’Allah, alors attendez que Dieu fasse venir son ordre (l’accomplissement de la menace). Et Dieu ne guide pas les gens pervers ! ». S9V24 C’est un verset qui réduit les musulmans sur le même pied d’égalité et qui met au-devant de la scène Dieu, son prophète, l’effort sur le sentier d’Allah en dépit de la famille, des ethnies, des appartenances associatives et politiques. Il faut savoir raison garder. L’appartenance à une association quelconque ou tendance, si vous voulez, ne saurait être la preuve de sa proximité avec Dieu. L’essentiel, c’est de toujours s’arranger à ce que notre pratique religieuse trouve son fondement dans le Coran et la Sunna. C’est seulement sur ces aspects que nous serons considérés aux yeux d’Allah comme croyants et persévérants. « Hommes, nous vous avons créés d’un homme et d’une femme et Nous vous avons établis en peuples et en tribus pour que vous appreniez à vous connaître. Le plus noble d’entre vous est, au « Regard de Dieu, le plus pieux, et Dieu est Savant et bien informé », nous dit Allah à la sourate 49 au verset 13. Conformons-nous à la volonté totale d’Allah, qui a fait surgir l’Islam pour qu’il soit un système qui rassemble les individus autour d’un même idéal. De grâce, tirons des leçons des enseignements du Coran et de la Sunnah du prophète afin d’aller au-delà des préjugés. L’attribut contraire ne fera que nous affaiblir davantage alors que beaucoup de défis attendent d’être relevés. Par AROUNAN.G Culture SCIENCES RELIGIEUSES L’essentiel sur le destin et le libre arbitre Le destin est incontestablement l’un des sujets les plus complexes en Islam. L’un des articles de la foi, le dernier d’ailleurs, la croyance au destin, bon comme mauvais, est une exigence religieuse sans laquelle la foi du musulman demeure incomplète sinon inexistante. Pour lever les équivoques, nous vous proposons ce résumé fait par l’éminent savant, Al Bay-haqi, sur ce sujet. Du Qadha et du Qadar, on peut mentionner brièvement les principes suivants accompagnés de quelques arguments sur lesquels ils reposent : 1. Sur la signification du Qadha (décret) et du Qadar (arrêt) : Par ces deux termes, on entend que par Sa science, Dieu - qu’Il soit exalté - connaît déjà, avant sa venue à l’existence, tout être créé et dont Il a voulu son existence. Il l’a existencié conformément à ce qu’Il a arrêté pour lui et Il a voulu ce qui émanera de cet être en sachant que ni les actes de l’homme, ni toute autre chose n’y sont soustraites ; peu importe d’ailleurs qu’il s’agisse d’actes bons ou mauvais relevant de l’obéissance ou de la désobéissance ; de même que n’y est pas soustrait tout ce qui arrive à l’homme et tout ce qui se produit dans l’univers comme événement. Tout ceci relève de la foi. C’est par ce biais que se réalise l’exigence de la foi relative au décret et à l’arrêt. Ce qui vient d’être donné en haut comme définition succincte du sens du décret et de l’arrêt se fonde sur des principes irréfutables et indiscutables quant à leur signification. 2. La Science Divine La science de Dieu - exalté soit-Il - a précédé les choses avant leur existence. De même, la science divine connaît ce qui adviendra de ces choses après leur venue à l’être ainsi que ce qui émanera d’elles. Il va de soi que la science divine embrasse l’homme et tout ce qui se produit dans son existence. Il existe d’innombrables preuves à ce sujet, tirées du Coran Munificent, notamment dans le verset suivant : « Il a les clefs de l’inconnaissable qui ne sont connues que par Lui. Il sait ce qui est sur la terre ferme et dans la mer. Nulle feuille ne tombe sans qu’Il ne le sache. Il n’existe ni graine dans les ténèbres de la terre ni brin vert ni brin desséché qui ne soient consignés dans un écrit explicité. » (Coran, 6/59) La science de Dieu - qu’Il soit exalté - embrasse également le non manifeste et son devenir s’il venait à l’être. En effet, Dieu - qu’Il soit exalté - a dit : « Si Dieu avait reconnu en eux quelque bien, Il les aurait fait entendre. Mais même s’Il les avait... fait entendre, ils se seraient détournés et se seraient écartés. » (Coran, 8/23) 3. Dieu est le Créateur de toutes choses Dieu est le Créateur qui détient seul le pouvoir de créer et de produire à partir de rien. En effet, Il est le Créateur de toute chose sans exception. Car pour toute chose devenue existante après avoir été de l’ordre du néant, c’est Dieu qui l’a créée, y compris naturellement tous les actes de l’homme. Comme ces actes étaient inexistants avant de devenir effectifs, ils sont nécessairement inclus dans la Parole divine : « Dieu est le Créateur de toute chose. » (Coran, 39/62) C’est dire que celui qui introduit une exception au sein de cette généralisation ne fait qu’instituer un autre créateur à côté de Dieu. Or cela, c’est du polythéisme ; les preuves attestant ce principe sont nombreuses dans le Saint Coran. Nous citerons quelques versets en ce sens : - « C’est Lui, votre Seigneur. Le Créateur de toute chose. Point de dieu si ce n’est Lui. » (Coran, 6/102) 4. Le caractère général de la volonté de Dieu Le troisième principe, c’est le caractère général de la volonté de Dieu. Car rien n’advient dans l’univers sans la volonté de Dieu. C’est-à-dire que Dieu a voulu l’arrivée de ce qui est produit et n’a pas fait exception ni des actes de l’homme, ni d’autre chose. Ainsi, ce que Dieu veut est, et ce que Dieu ne veut pas ne l’est pas. Il existe beaucoup de versets coraniques qui attestent ce principe. Citons quelques-uns : - « Si Dieu avait voulu, ils ne l’eussent point fait. » (Coran, 6/137) Ce caractère général de la volonté divine embrasse aussi bien la guidance (al-hidaya) que l’égarement (al-dhalal), la croyance (al-iman) ou l’associationnisme (al-Shirk) - en effet Dieu a dit : « Si ton Seigneur avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre, en totalité, auraient cru. » (Coran, 10/99) 5. La responsabilité de l’homme quant à ses actes Bien que Dieu soit le Créateur des choses, dont les actes de l’homme font partie, et que ce que veut Dieu est et ce qu’Il ne veut pas n’est pas, l’homme est responsable de ses actes et il en sera rétribué. Ceci constitue le quatrième principe. La connaissance de ce principe est déduite nécessairement de la foi. En effet, l’un des fondements de la foi consiste à croire au jour du jugement où les hommes seront dirigés, après avoir rendu les comptes au jour de la résurrection, soit vers le Paradis soit vers l’Enfer. Aussi, il n’y a pas lieu de mentionner les preuves qui attestent ce principe et tout ce qui s’y rapporte car elles sont connues même par les gens du commun et des écoliers. 6. L’impossibilité d’injustice pour Dieu Le cinquième principe porte sur l’impossibilité d’injustice pour Dieu. En effet, Dieu est totalement exempt d’injustice et tous Ses actes sont de la justice et de la miséricorde. Dieu a dit : Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Culture - « Je ne saurais être injuste envers les serviteurs. » (Coran, 50/29) 7. Personne ne peut opposer d’argument au décret divin (al qadar) Le décret (al qadar) ne peut servir d’argument à quiconque pour se dérober à sa responsabilité. Dieu a dit : « Dis : À Dieu appartient l’argument décisif. S’Il l’avait voulu, Il vous aurait dirigés tous. » (Coran, 6/149) En réalité, ce principe est nécessairement évident au regard de la religion ! Car si le décret constituait un argument pour quiconque, Dieu n’aurait pu châtier personne. Aussi, comme la rétribution est effective et le châtiment est réel pour les mécréants conformément à leur responsabilité, tel que nous l’avions développé dans le cinquième principe, opposer le décret comme argument pour se décharger de la responsabilité et annuler la rétribution est une objection nulle et non avenue. 8. On ne L’interroge pas sur ce qu’Il fait Le septième principe c’est qu’on n’interroge pas Dieu sur ce qu’Il fait, sur ce qu’Il crée et sur ce qu’Il veut d’une interrogation ayant le caractère d’une objection et d’une interpellation. La preuve en est Sa Parole : « Il ne Lui est pas demandé compte de ce qu’Il fait alors qu’Il leur est demandé. » compte. » (Coran, 21/23). En réalité, ce principe est clair et évident parce que celui qui interroge autrui et l’interpelle, il le fait en tant que son supérieur ou parce que celui qui est interrogé a fait preuve d’ignorance ou de manquement ou d’abus. Or toutes les causes qui justifient les interrogations, les objections et les interpellations sont inexistantes à l’endroit de Dieu. En effet, Dieu est l’Omniscient, le Sage auquel il est impossible d’attribuer l’ignorance ou le manquement. Car, Il régit les affaires des créatures par Sa sagesse qu’on ne peut absolument pas embrasser. On n’en connaît d’ailleurs qu’une part infime. Puisque même les Anges rapprochés n’ont pu discerner la sagesse divine à propos de la création de l’homme et de l’octroi du vicariat sur la terre au fils d’Adam. Par ailleurs, comme Dieu est le Seigneur et le Roi de toute chose et que tout ce qui est autre que Lui est soumis et assujetti à Dieu, on ne peut concevoir que Dieu puisse être sous le contrôle ou la direction de quiconque. que quelqu’un puisse commander Dieu. Car Dieu est trop sublime par rapport à ces considérations. Du reste, Dieu est le créateur et le Seigneur effectif de toute chose. Ce qu’Il ordonne dans le monde et ce qu’Il fait relève de son pouvoir exclusif de disposer de Ses possessions comme Il veut. S’il en est ainsi, il devient impossible qu’on puisse L’interroger, L’interpeller ou Lui objecter quoi que ce soit. Lier les causes aux effets. Le huitième principe consiste en ceci : Ce que Dieu a décrété et arrêté, à propos des actes de l’homme et de ses états, il l’a fait selon des causes. Or la liaison entre les causes et les effets est une Sunna divine qui régit tous les existants. C’est une loi générale qui les régit et il n’y a rien dans ce bas monde et dans la vie future qui n’advienne sans cause. D’ailleurs, le Saint Coran fait allusion à cette loi dans plusieurs versets, notamment lorsque Dieu dit : « En l’eau que Dieu fait descendre du ciel par laquelle Il fait revivre la terre après sa mort. » (Coran, 2/164) Ainsi, il a fait descendre l’eau comme cause de la revivification de la terre. Il en va de même lorsque Dieu dit : « Nous y faisons descendre de l’eau par laquelle Nous faisons sortir toutes sortes de fruits. » (Coran, 7/57) En effet, les choses que Dieu a créées, Il les a créées selon des causes qu’Il a déterminées. Donc Dieu est le créateur de la cause et de son effet. Dieu a dit : « Ce Paradis vous a été donné en apanage pour prix de ce que vous faisiez. » (Coran, 7/43) Ainsi, les œuvres sont une cause pour l’accès au paradis. Mais les causes sont cependant multiples et variées. Il y a celles que tout homme reconnaît par sa nature innée. Comme l’accouplement qui est la cause de la procréation, comme la semence qui est la cause de la moisson, comme le manger qui est la cause du rassasiement, comme la boisson qui est la cause de l’étanchement de la soif. Il y a d’autres causes que certaines personnes discutent, comme le fait de suivre la loi de Dieu qui est une cause du bonheur dans ce bas monde et dans la vie. Future, le fait d’ignorer cette loi religieuse est une cause de malheur dans ce bas-monde et dans la vie future, ou l’invocation (ad-doua’) qui est une cause pour éloigner le mal et obtenir ce qui est demandé. Il y a aussi des causes qui échappent à beaucoup de monde, comme les causes des événements sociaux et tout ce qui arrive aux nations : la prospérité, les humiliations, le progrès, le sous-développement, l’essor, les épreuves, le déclin, les défaites, les victoires, etc. Ces événements ont leurs causes qui impliquent ces résultats, lesquels ne peuvent manquer lorsque leurs causes interviennent. Elles ressemblent aux causes naturelles comme l’eau qui peut être tantôt liquide tantôt solide ou la pluie qui tombe. Ce sont des événements qui ont leurs causes déterminées par Dieu. Lorsque ces causes interviennent, ces événements se produisent. Toute la différence entre eux et les événements sociaux, c’est que les causes des premiers sont précises de sorte qu’on peut prévoir la plupart de ces événements. lorsqu’on connaît leurs causes. Quant aux autres, à savoir les événements sociaux, leurs causes sont extrêmement nombreuses et enchevêtrées, et il est difficile de prévoir avec exactitude leurs effets dans le temps, même si on peut affirmer qu’ils se produiront à un moment ou à un autre. Il reste que la loi religieuse nous a indiqué dans de nombreux textes scripturaires l’efficience de cette loi générale : celle des causes et de leurs effets, et ce n’est pas le lieu ici de les mentionner en détail, car notre dessein est d’en donner les principes. Recourir aux causes et aux moyens. Croire au décret (al qadar) ne dispense pas de recourir aux causes et aux moyens et n’invite pas à l’inaction et à la paresse comme beaucoup d’ignorants le prétendent. Au contraire, il invite à y recourir, comme nous aurons l’occasion de le développer par la suite. Il suffit de rappeler ici ce que nous avons dit dans le huitième principe, à savoir que ce que Dieu a déterminé, Il l’a déterminé selon des causes. Donc toutes les Causes et tous leurs effets relèvent des déterminations de Dieu. Aussi, nous devons y recourir pour obtenir des résultats en fonction des liens qui existent entre les causes et leurs effets. D’ailleurs, le fait de s’abstenir du recours aux causes, c’est au fond, se détourner de la loi de Dieu, la contester et la déprécier. Parce que la loi religieuse en Islam a fait de la foi et des bonnes œuvres des causes, en faisant dépendre d’elles des résultats comme la félicité, le bonheur, le succès, l’agrément de Dieu et l’entrée au Paradis, au même titre qu’elle a fait de l’impiété, des actes de désobéissance et de l’opposition à la loi religieuse des causes dont dépendent des résultats comme le malheur, le courroux divin et l’entrée en Enfer. Aussi, celui qui se détourne de ces causes se dépouille de la foi; il ne lui sert à rien de prétendre fallacieusement : « Ce qui a été décrété se produira, peu importe mon recours ou non aux causes ! » Ceci parce que Dieu a promis le succès en recourant à des causes précises. Donc, Il faut y recourir. Celui qui veut obtenir ces effets sans leurs causes est semblable à celui qui veut des enfants sans se marier. Toutefois, on doit savoir ici que recourir aux causes et aux moyens ne signifie pas que le cœur doit s’y attacher et croire que ces causes aboutiront inéluctablement à leurs résultats. Car dans toutes les créations, il n’y a aucune cause qui conduit inéluctablement à son effet. Car il faut l’intervention d’autres causes et l’élimination de certains empêchements pour que la cause conduise à son effet. C’est pourquoi le cœur doit s’appuyer uniquement sur Dieu pour obtenir l’effet, non sur les simples recours à la cause. Objections et réponses. On dira peut-être par objection aux principes évoqués que les actes de l’homme s’effectuent selon sa volonté et son libre choix. Dieu a dit : « Quiconque le veut, qu’il soit croyant et quiconque le veut, qu’il soit infidèle. » (Coran, 18/29) Donc la volonté de l’homme a un effet sur la production de l’acte. C’est pourquoi les actes de L’homme lui sont attribués et il doit en répondre et être sanctionné pour ses actes. Dieu a dit : La preuve en est que le fou ne répond pas de ses actes parce qu’ils ne procèdent pas de lui par une volonté effective. Par conséquent, le fait de dire que les actes de l’homme sont créés par Dieu et produits selon la volonté divine ne s’accorde pas avec les réalités que nous venons d’évoquer. La réponse à cette objection consiste en ceci : L’homme accomplit réellement ses actes et il possède une volonté réelle et non pas figurée. Mais sa volonté est créée par Dieu. Elle est donc la cause de la production de l’acte de l’homme. Or Dieu est le créateur de la cause et de son effet et le fait que l’homme agisse avec sa volonté ne fait sortir son acte du cadre naturel de la création des choses par Dieu. Ainsi, les vaisseaux sont fabriqués de la main de l’homme. Mais Dieu en est leur créateur comme Il est le créateur de la main de l’homme et de sa volonté : « Nous avons créé pour eux semblables vaisseaux sur quoi ils... montent. » (Coran, 36/42) C’est-à-dire les vaisseaux. De même, les maisons sont fabriquées par l’homme. Pourtant, Dieu en est le créateur : « Dieu vous a procuré, dans vos maisons, un lieu habitable, Il vous a procuré, dans les peaux des bêtes, des maisons (tentes) que vous trouvez légères le jour où vous vous déplacez et le jour où vous vous fixez. » (Coran, 16/80) Donc, la volonté de l’homme a un effet dans la production de l’acte en tant qu’elle est une cause, mais elle n’a pas d’effet au plan de la Création de l’acte lui-même et de sa réalisation effective. Car il n’y a pas dans l’existence une cause parfaite qui implique l’existence inéluctable de l’acte. Donc, même si le législateur distingue entre ce qu’Il crée comme actes de l’homme où intervient la médiation de sa volonté et ce qu’Il crée sans la médiation de sa volonté, comme dans le cas des actes de l’homme endormi et du dément, cette distinction n’implique pas que les actes de l’homme raisonnable et libre dans son choix soient soustraits au cadre. général de la création des choses par Dieu. Parce que ce caractère général de la création divine est un principe catégorique contre lequel on ne peut pas concevoir un opposé ni imaginer qu’il puisse souffrir d’une exception quelconque. Notre reconnaissance d’une telle distinction ne doit pas se faire au détriment du caractère général et absolu de la création divine, ni ne doit porter atteinte à ce caractère absolu en y introduisant une exception. Tout le secret de la question réside dans le fait que la volonté de l’homme est créée. En effet, il s’agit d’une volonté appropriée à la créature. Il est inconcevable qu’elle soit absolue. Au contraire, comme le reste des créatures, elle a besoin de s’appuyer sur la volonté de Dieu et de Son libre vouloir absolu. Une autre objection à réfuter : On pourrait également faire l’objection suivante : Si Dieu veut la désobéissance de l’homme et ne veut pas son obéissance comme Il l’a voulu des autres créatures ? La réponse à cette objection est la suivante : Nous avons souligné que la guidance, l’égarement, l’obéissance et la désobéissance procèdent de la volonté de Dieu. Ceci constitue un principe catégorique. Nous avons indiqué également que la responsabilité de l’homme pour ses actes est également un principe catégorique. Or les données catégoriques ne souffrent d’aucune contradiction, même si elles nous paraissent à nous comme une contradiction. Donc, il nous suffit de nous en tenir à ces données catégoriques et d’y croire absolument et sans exception. Il nous suffit de dire ici que la question du décret (qadar) et de l’arrêt (qadha) se rapporte aux attributs divins comme la science, la sagesse, le pouvoir de créer et la volonté. Ainsi, de même que nous sommes incapables d’embrasser les attributs divins, de même nous sommes impuissants à embrasser le mystère du décret divin. Or le mystère du décret divin, c’est que Dieu a égaré, a guidé, a rendu malheureux, a rendu heureux, a fait mourir, a fait vivre, etc. Parmi les manifestations de Sa volonté en l’homme et malgré cela, L’homme est responsable de ses actes autant qu’ils procèdent de lui par la médiation de sa volonté et de sa puissance. Rassemblés par Abu Waqâss Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Page 5 Culture EXCISION, DÉPIGMENTATION ET ISLAM Les conseils du Cheikh Abdoul Fathah Mahmoudou Nous avons, pour vous, rencontré pour la seconde fois, notre frère, le Cheikh Abdoul Fathah Mahmoudou du Niger en séjour au Burkina. Cette fois-ci, nous avons abordé avec lui les questions d’excision et de dépigmentation à la lumière de l’Islam. Vous êtes au Burkina Faso, cela fait déjà quelque temps. Comment trouvez-vous ce pays en matière d’hospitalité ? Le Niger n’est pas si différent du Burkina Faso. Nous sommes fortement musulmans, mais le Burkina Faso jusque-là reste un pays hospitalier et les frères sont chaleureux. Cela est très touchant. Pouvons-nous avoir quelques similitudes entre le peuple du Niger et celui du Burkina Faso ? Il y a beaucoup d’aspects qui se joignent. Nous sommes tous Africains. Travaillons et sauvegardons notre fraternité africaine. L’excision est-elle une pratique ancestrale ou religieuse ? Elle est une pratique à la fois ancestrale et religieuse. Nos grands-parents pratiquaient l’excision selon leurs coutumes. Ils disent répondre à des exigences coutumières. Chez nous aussi, en Islam, il y a des traces de l’excision même si elle n’est pas encouragée. Mais je précise, d’emblée, que l’excision « islamique » n’a rien à voir avec celle que nous connaissons, en termes de cruauté et de douleurs. Nous voyons dans les Hadiths que le prophète (psl) dit à Oum Atiyya comment il faut pratiquer l’excision. Elle ne consistait pas à couper une partie de la femme comme le font nos vieilles mères. Et aujourd’hui, il est difficile de la pratiquer de la manière dont le prophète l’a enseignée. Le prophète (psl) dit : « Quiconque auquel on donne une tâche, qu’il la fasse bien et parfaitement ». La question ici, c’est : est-ce que l’excision est faite dans les règles de l’art ? Je dis non. Tant d’interrogations. Réunies, nous ramènent au Coran qui nous dit que lorsque nous ne pouvons pas bien faire une chose, abstenons-nous-en. Et pourquoi l’excision ? J’ai vu dans d’autres documents et j’ai également entendu que l’excision a pour but d’atténuer les ardeurs de la femme. Donc, on coupe le clitoris en profondeur et la femme ne ressent plus le besoin de ce qu’on appelle sexualité ; elle devient indifférente à la chose. Pour qu’elle reste chaste ; est-ce, à ce moment, du bien qu’on fait ou c’est du mal ? Je vais revenir à l’Islam qui nous dit que quatre éléments font partie des délices de ce monde : manger, boire, dormir et la circulation des énergies. Pourquoi faudrait-il empêcher une personne d’exprimer ses désirs ? L’Islam est venu pour proposer une meilleure vie. Que ce soit les hommes ou les femmes, nous sommes virils les uns et les autres. Si aujourd’hui, des gens peuvent manger un seul plat, il y a ceux qui vont excéder ce nombre pour être satisfaits. Certains, quand ils dorment, tant qu’on ne les réveille pas, ils... Ne pourront se réveiller eux-mêmes à l’heure ; c’est ainsi aussi pour la sexualité. Les gens n’ont pas les mêmes performances au niveau des rapports intimes. Pouvons-nous avoir des preuves plausibles émanant du Coran qui légalisent cette pratique ? Non, pas à ma connaissance, je n’ai pas encore vu. Mais il y a des hadiths qui mentionnent la question, comme je vous l’ai dit plus haut. Mais le prophète a rappelé à la vieille femme de ne pas en abuser de peur de priver la femme de ses droits. De quels droits parlez-vous ? Le droit à des relations sexuelles épanouies. Des médecins approuvent qu’elle puisse être une source de malheur pour les femmes, notamment au moment des rapports sexuels où elles ne sentent pas le même plaisir que l’homme. Ça rejoint les versets du Coran et non pas mes propres idées ou mes explications à moi. Sinon on revient toujours au verset 195 de la sourate 2. Que dit Dieu en substance ? « Ne vous donnez pas la mort. Ne vous détruisez pas avec vos propres mains ». Il continue en disant : « Et faites du bien car Dieu aime les bienfaisants. Votre Mensuel d’information islamique à ne pas manquer ! Dans la surate 4, verset 19, Dieu dit : « Ne vous donnez pas la mort, Dieu a toujours été miséricordieux à votre égard ». Si nous pensons que nous pratiquons l’excision au nom de la religion et que l’on n’arrive pas à l’exercer dans les règles de l’art, ramenons-nous à la parole de Dieu : « On ne vous a pas apporté cette religion pour vous faire souffrir ». Vu que c’est une pratique qui regorge de problèmes, n’est-ce pas mieux qu’on l’interdise ? Mais exactement, c’est ce que nous sommes en train de dire. Si toutefois on n’arrive pas à respecter la pratique comme le dit le prophète (psi), le Coran a déjà tranché. On ne peut que respecter l’esprit dans lequel le messager de Dieu nous a entretenus, c.-à-d., de faire le bien. L’islam ne saurait enseigner un principe qui fait plus de mal que de bien. Jamais ! Les conséquences de l’excision aujourd’hui sont incalculables. Nous n’encourageons pas les frères à la... Pratiquer. De toute façon, tous ceux qui la pratiquent le font traditionnellement. Autant l’abandonner une bonne fois. Aujourd’hui, il n’y a aucun bien à la faire. À présent, parlons de la dépigmentation. Le prophète (psl) dit : « L'homme est l'édifice de Dieu et maudit soit celui qui le détruit ». Donc, changer son teint noir en teint clair, c’est contredire Dieu dans son choix. C’est le contredire dans sa sagesse. Il a voulu de nous noirs et nous refusons de devenir blancs ou clairs. Dans un autre hadith à caractère divin : « Dieu dit : c'est moi Dieu, il n'y a pas un autre digne d'adoration que moi. Quiconque refuse d’être reconnaissant envers mes bienfaits et qui refuse d'accepter ma volonté, qu’il quitte mes cieux ». C’est un péché du point de vue de la loi islamique. Quelles sont les causes de cette pratique, de votre point de vue ? Est-ce que les femmes ne la pratiquent pas pour plaire à leur mari ? Ou pour ressembler aux Blancs ? Les mécaniciens disent que ce n’est pas la carrosserie qui fait un... véhicule ; c’est plutôt son moteur. Par conséquent, nos femmes doivent comprendre que ce n’est pas la beauté physique qui fait d’elles de vraies femmes, c’est la beauté intérieure, la noblesse du cœur. C’est la bonne éducation qui fera d’elles les meilleures auprès de leurs maris. Mais, c’est vrai qu’il y a des hommes qui le désirent. Mais en tant que musulman, cela est déplorable. On dit que l’ignorance est misère. L’enseignement islamique dit que nous provenons tous d’Adam et celui-ci provient de la terre. Dieu nous informe qu’il n’y a pas de supériorité entre les Noirs et les Blancs et toute autre couleur. Le baromètre ici pour reconnaître la supériorité, c’est la foi en Dieu. Malheureusement, c’est la sous-estimation et le complexe qui conduisent à se frotter pour changer son teint. Voyons-en un autre hadith à caractère divin qui dit ceci : « Mon fidèle, mon fidèle, tu veux quelque chose alors que je te veux une autre ; si tu refuses mon vouloir, je te ferai souffrir dans ce que je veux et c’est mon. désir qui va finalement s’imposer ». En nous opposant à Dieu, c’est nous qui allons souffrir. Regardez ce que ces personnes qui frottent ces produits endurent comme peine, sans ignorer les conséquences sanitaires que cela comporte. Qu’avez-vous à leur prodiguer comme conseils ? C’est de revenir à l’Islam et apprendre. C’est parce qu’elles manquent de clairvoyance qu’elles se fatiguent dans ces choses inutiles. Mais si elles apprennent l’Islam et se contentent de ce qu’Allah a fait pour elles, elles verront ce qui leur sera réservé le jour dernier. Interview réalisée par A.G Page 6 Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 La Musulmane Les règles du maquillage de la femme en islam Dans cette rubrique, nous vous proposons des questions-réponses sur les règles du maquillage de la femme musulmane. Puisse Allah nous faciliter la compréhension. La femme qui se maquille et se parfume puis sort de chez elle Q : Quel est l’avis de l’islam concernant la femme qui se parfume et se maquille, puis sort directement pour se rendre à son école ? Quel genre de parure (Zîna) la femme musulmane a-t-elle le droit de montrer aux autres femmes ? R : Il est interdit pour la femme de sortir parfumée pour se rendre au marché car le Prophète, sur lui la prière et le salut d’Allah, a dit : « Lorsque la femme se parfume et passe à côté d’une assemblée, elle est considérée comme telle », c’est-à-dire fornicateur, en raison de la séduction qu’elle peut causer. À cette occasion, je voudrais attirer l’attention des femmes sur celles qui apportent du parfum pendant les nuits du mois de Ramadan et en donnent aux autres, de telle sorte qu’elles quittent la mosquée parfumée. Or le Prophète, sur lui la prière et le salut d’Allah, a dit : « Que toute femme qui touche à un parfum n’assiste pas à la prière al-Ishâ avec nous. » Par contre, il n’y a pas de mal à apporter de l’encens pour parfumer la mosquée. Q : Il existe des cils artificiels que l’on pose sur leurs cils naturels pour les allonger. Ils sont posés partiellement sur La partie courte des cils. On peut les enlever, tout comme le maquillage, après l’occasion pour laquelle on les a placés. Quel est le verdict concernant ceci ? Veuillez nous répondre, qu’Allah vous récompense. R : Les cils sont les poils qu’Allah le Très-Haut a créés afin de protéger les yeux des poussières et des impuretés. Pour cette raison, ils se trouvent déjà chez le nouveau-né et la plupart des animaux en possèdent aussi. Ces poils sont des poils permanents qui n’augmentent, ni ne diminuent de taille, mais, s’ils sont épilés, ils repoussent aussitôt. Parfois, certaines personnes souffrent des paupières et leurs cils doivent alors être épilés afin de diminuer leur douleur. Étant donné ce que vous dites, mon avis est qu’il n’est pas permis de poser les cils en question, car ceci équivaut à utiliser les poils d’autrui et on rapporte dans un hadith authentique que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a maudit celles qui posent des faux cheveux et celles qui demandent à ce qu’on leur fasse. Ceci concerne aussi les cils : il n’est pas permis de leur ajouter des cils, ni de monter de faux cils, si les cils naturels sont trop courts. La femme doit accepter ce qu’Allah lui a destiné, et délaisser la tromperie et la beauté « empruntée » ou la beauté artificielle. D’autre part, quiconque s’attribue ce qu’il ne possède pas réellement est comme celui qui revêt des habits usurpés à autrui. Allah est le Plus Savant, et la prière et le salut sont sur Muhammad, ses proches et ses Compagnons. Q : Est-il permis à la femme de se teinter les cheveux en noir ? Il n’est pas permis à la femme et à autre qu’elle de teindre ses cheveux blancs en noir, d’après la parole du prophète (que la prière et le salut d’Allah soient sur lui) : « Changez ces cheveux blancs et écartez-vous de la couleur noire » (Authentifié par Mouslim). Quant à la teinte par une autre couleur que le noir, il n’y a pas de mal, comme le Henné mélangé au Katame donnant une couleur qui n’est pas noire mais entre le noir et le rouge. Q : Il est apparu Récemment, une nouvelle façon de se noircir les paupières, comme avec le khôl, et de dessiner les lèvres, au moyen d’un tatouage temporaire qui peut rester de six à douze mois. Ceci remplace le khôl traditionnel et le mascara. Quelle est la position de l’islam sur cela ? Veuillez nous répondre, qu’Allah vous récompense. Ceci n’est pas permis, car il est concerné par l’interdiction du tatouage. Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a maudit celles qui se tatouent ou tatouent les autres. Ce tatouage qui délimite les lèvres et les yeux et qui dure de six mois à une année, puis qui est renouvelé pour la même durée lorsqu’il s’efface, ressemble au tatouage permanent. Quant au khôl, c’est un remède pour les yeux. Sa couleur est soit noire, soit grise ; on le met sur les cils et les paupières afin de prévenir l’œil de la conjonctivite ou des autres maladies. Il est aussi utilisé par les femmes à des fins esthétiques, c’est-à-dire pour s’embellir de la façon autorisée par la religion. Quant à la délimitation des... lèvres au moyen de ce tatouage temporaire, cela n’est pas permis à mon avis. Et la femme doit s’éloigner des choses douteuses. Allah est le Plus Savant, et la prière et le salut sont sur Muhammad, ses proches et ses Compagnons. Q : Est-il permis de mettre du henné les jours de menstrues sur les cheveux, les mains, et les pieds ? Oui, c’est permis. Et c’est d’Allah que vient le succès, que la prière d’Allah et son salut soient sur notre prophète Mohamed, sa famille et ses compagnons. Est-il permis de se teindre les cheveux en évitant le noir, en brun ou en blond ? En principe, cela est autorisé, sauf si cette teinture consiste à imiter les impies ou les femmes débauchées ; auquel cas cela est interdit. Q : Est-ce que les choses suivantes sont interdites en islam : Les bonnes odeurs, le parfum, le vernis à ongles, et le fait de laisser pousser ses ongles ? Premièrement : Le prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) se parfumait, et c’était une chose qu’il aimait, et il a conseillé à sa Communauté de se parfumer le jour du vendredi, c’est donc conseillé à tous. Mais par contre, il ne convient pas à la femme de se parfumer de telle façon à ce que l’on sente son odeur lorsqu’elle sort à la mosquée ou au marché, car ceci a été interdit. Deuxièmement : Le vernis à ongles est permis, mais le délaisser est préférable, et il est obligatoire de l’enlever lors des ablutions et des grandes ablutions, car il empêche l’eau de toucher la peau. Troisièmement : Le fait de laisser pousser les ongles est interdit, parce que le prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a ordonné de les diminuer. Le laps de temps entre chaque “coupe” : couper les ongles, tailler les moustaches, épiler les aisselles et raser le pubis, est au maximum de quarante nuits. Et c’est d’Allah que vient le succès, que la prière d’Allah et son salut soient sur notre prophète Mohamed, sa famille et ses compagnons. Q: Quelle est la règle concernant une femme qui porte une perruque afin de plaire à son mari? Réponse : Chaque L'épouse doit plaire à son mari et vice versa, ce qui permet de renforcer les liens et les sentiments qui existent entre eux. Cependant, les méthodes pour se plaire mutuellement doivent rester à l’intérieur des limites imposées par la shari’a. Le port de la perruque a commencé chez les femmes non musulmanes et est devenu bientôt un moyen pour elles de plaire. Si une femme musulmane en porte une afin de s’embellir, même si c’est juste pour son mari, elle imite les femmes incroyantes et le prophète a interdit cela. Il dit : “Celui qui imite un peuple en fait partie.” De plus, c’est la même règle pour les mèches artificielles que l’on rajoute aux vrais cheveux. Le prophète a interdit cet acte et a maudit celui ou celle qui agit ainsi. Et à Allah appartient toute réussite, et puisse Allah envoyer Ses prières et salutations sur le prophète, sa famille et ses compagnons. Q : Quelle est la règle concernant le fait de mettre des bracelets autour des chevilles afin de s’embellir? Réponse : Il est permis de porter des bracelets. autour des chevilles pour être belle. Cependant, on ne doit pas les faire bouger en présence d’un homme non-mahram pour ne pas l’alerter sur le fait que l’on porte des bijoux. Allah dit : “Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures.” (Sourate 24 verset 31). Ces Fatwas sont émises par des savants comme le cheikh ‘Abdullah ibn ‘Abdir-Rahmân Ibn Jibrîn. Ibn Baz … Ensemble pour un Islam décomplexé au Burkina Faso. Par la grâce d’Allah, désormais, vous pouvez consulter votre mensuel d’information islamique "Le vrai visage de l’Islam" sur votre site favori : WWW.BISSMILLAHI-BF.ORG/ P& ^J^mne nouvelle. Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Page 7 Initiative LE JUGEMENT SUR LA MÉCRÉANCE Un colloque pour élucider la question. Le Mouvement Sunnite du Burkina Faso a une fois de plus réuni les fidèles musulmans autour des savants de renommée théologique afin qu'une lumière soit faite sur un thème religieux d’actualité, « La mécréance » ou Al Kufr en arabe. Les participants sont massivement venus de Bobo Dioulasso et de Ouagadougou pour cette occasion à ne pas rater. C’était le 09/02/2014 à la grande Mosquée de Zangoetin. C’est autour de cette question, plus que vague dans sa notion, que les quatre Oulémas, tous de nationalité burkinabé, notamment le Dr. Mohammad Ishâq Kindo, le Dr. Ahmad Sawadogo, le Dr. Karambiri Mohammad de Bobo et le Cheik Assane Soré, ont partagé avec le public présent leur compréhension pour permettre au commun des Musulmans de se faire une idée sur la notion du terme « Kufr ». Le constat est, comme l’a soulevé le Dr. Ahmad Sawadogo, que la plupart des gens estiment que les Sunnites ont la latitude de rendre les gens mécréants. Raison pour laquelle cette conférence a été organisée pour mettre les points sur les i. Le décor fut planté par le premier conférencier, le Cheik Assane Soré, qui s’est largement étendu sur la genèse de cette problématique. Ceci dit, les principes sur lesquels l’on doit s’appuyer pour accuser d’autres. Musulmans de Kufr ont été développés. Dire de quelqu’un qu’il est un Kâfir sans preuve ni appui est une des premières Bid'a (innovation). Les Savants ont convenu que ceux qui commencèrent pour la première fois dans l’islam à dire des gens qu’ils sont mécréants furent les Khawarij. Selon le Cheikh Soré, les Khawarij sont une secte née de l’opposition entre Muawiyya et le calife Ali. La problématique ici est que les gens de Muawiyya ont rendu Ali et ses partisans mécréants, parce que pour eux, le Calife n’a pas jugé les choses en fonction du livre d’Allah. Pour les Khawarij, toute personne qui transgresse la loi religieuse est un mécréant. À ce sujet, ils ont taxé plusieurs compagnons du prophète de mécréants. Ce que nous pouvons retenir de cette brillante intervention du Cheikh Soré, c’est que la mécréance est l’apanage des tendances en Islam comme le Chiisme, le Qadariyya, le Mutazilite et bien d’autres, qui dans leur langage rendent d’autres musulmans mécréants. Le Dr. Muhammad Karambiri est revenu sur la Définition de la notion en deux sens, la grande mécréance et la petite mécréance. La grande mécréance consiste à renier Dieu et son prophète ou les principes de la foi en ayant un attachement ferme à sa renégation. La petite mécréance consiste à pécher en commettant les actes figurant dans la liste des grands péchés. Le Dr. Muhammad Kindo, quant à lui, s’est étendu sur certains versets pour expliciter la mécréance tout en se basant sur d’autres termes ayant trait à la mécréance comme l’associationnisme, l’injustice, le fait de délaisser certains principes et l’hypocrisie. En conclusion, c’est dire que ce colloque a éclairé la lanterne des participants sur la considération et l’appréciation du terme « Kufr ». Les fidèles ont bien compris qu’il faut impérativement peser les mots pour indexer un autre musulman de mécréant. Cela suppose que les preuves doivent être tangibles et ce n’est pas l’affaire du musulman lambda. Les conférenciers ont mis en garde les fidèles qui se plaisent à utiliser ce terme, car il Ne revient pas aux créatures de juger en la matière. Par AROUNAN GUIGMA Page 8 Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Actualité Djibrill Bassolé en visite de travail en Arabie Saoudite Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, était du 2 au 5 février 2014 en Arabie Saoudite. D’après ce communiqué de presse émanant de ses services, il a été reçu par le Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le Dr Iyad Ben Amani Madani, puis a eu des échanges avec le président du Conseil d’administration de l’Etablissement des Mutawifs pour les pèlerins des pays africains non arabes, M. Abdul Wahid Bourhan Saiffudine. Djibrill Bassolé a été reçu par le nouveau Secrétaire Général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), le Dr Iyad Ben Amani Madani, sous la double casquette du Chef de la diplomatie burkinabè et d’Envoyé spécial de l’OCI pour le Mali et le Sahel. Au cours de l’audience, le Dr Madani a témoigné sa reconnaissance au Président du Faso pour le soutien du Burkina lors de son élection à la tête de l’Organisation. Il a aussi souhaité recueillir les conseils du Président Compaoré à travers sa vision des problèmes du monde en général, et de ceux touchant la Oumma Islamique en particulier. En réponse, le Chef de la diplomatie burkinabè a transmis au Secrétaire Général de l’OCI les vœux de succès du Président du Faso dans sa nouvelle mission. Il lui a ensuite décliné la vision qu’a le Chef de l’Etat burkinabè du rôle de l’OCI, et qui s’articule autour du renforcement du multilatéralisme, la lutte contre les inégalités et pour la promotion d’un développement harmonieux et durable, ainsi que l’édification de la paix et du dialogue entre les civilisations. Cette vision, précisera Djibrill Bassolé, repose sur les principes qui fondent la diplomatie burkinabè et son action sur la scène internationale. Ces principes sont, notamment, la lutte permanente contre les inégalités, la foi au multilatéralisme comme voie. Idéale pour la résolution des problèmes dans le monde. Quelle contribution de l’OCI pour un monde meilleur ? Le Burkina Faso souhaite alors que l’OCI s’adapte à l’évolution du monde. Qu’elle travaille à créer une véritable communauté de destin entre les peuples qui la composent, une communauté fondée sur des valeurs partagées, régie par de nobles principes humanistes et conduite par des acteurs engagés au service de leurs peuples. L’Organisation en la matière doit avoir la volonté de proposer au reste du monde, avec la juste fierté de ce qui fonde son action, un modèle de développement, une vision complète du développement qui ne se résume pas à la seule satisfaction des besoins matériels. Unique organisation dans son genre, l’Organisation de la Coopération Islamique doit offrir un socle solide à la coopération internationale, aux politiques de développement et au dialogue des cultures et des civilisations, avec la conviction que l’équité, la justice sociale et la solidarité contribuent à l’efficacité. économique à long terme et à la paix. Le Dr Iyad Madani s’est réjoui que, sur des sujets d’une importance capitale pour la définition de futures actions, les analyses du Burkina Faso convergent avec celles de l’OCI. Rapport d’étape sur le Mali et le Sahel. Djibrill Bassolé, en tant qu’envoyé spécial du Secrétaire général de l’OCI pour le Mali et le Sahel, a fait au Dr Madani un rapport d’étape. Ce rapport a passé en revue les étapes ayant conduit à la signature de l’Accord de Ouagadougou le 18 juin 2013 entre le Gouvernement de transition du Mali et les mouvements armés du Nord Mali, dont l’OCI est aussi signataire. Il a, en outre, mis en exergue les principales décisions de l’Accord qui ont permis, entre autres, l’organisation de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire malien les 28 juillet et 11 août 2013. L’Envoyé spécial s’est également appesanti sur les perspectives, car beaucoup reste à faire, particulièrement en ce qui concerne les pourparlers inclusifs qui doivent permettre de. discuter des questions relatives notamment à l’organisation administrative et institutionnelle du Mali, à la réorganisation de ses forces de défense et de sécurité, à l’amélioration de la gouvernance administrative, politique et économique, au retour des réfugiés et déplacés et à la réconciliation nationale tels que définis dans l’Accord de Ouagadougou. À cette étape du processus, Djibrill Bassolé a souligné avec force la contribution essentielle que l’organisation pourrait apporter sur les plans politique, financier et humanitaire, aux côtés des autres partenaires en vue de l’atteinte des objectifs de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel. Le Secrétaire Général de l’OCI a remercié son envoyé spécial et lui a réitéré ses félicitations pour tous ses efforts et les succès obtenus. Il l’a encouragé à redoubler d’efforts car le chemin pour aboutir à une paix durable est encore long. Le Hadj 2014 au programme. Le Hadj 2014 était au programme du séjour saoudien du Ministre d’État. Ainsi, il a reçu M. Abdul Wahid Bourhan Saiffudine, président du Conseil d’administration de l’Etablissement des Mutawifs pour les pèlerins des pays africains non arabes. Cette structure relevant du Ministère saoudien du Hadj est le principal interlocuteur des missions du Hadj de tous les pays africains au sud du Sahara. Abdul Wahid Bourhan Saiffudine et le Ministre d’Etat ont fait le point sur le déroulement du Hadj 2013 et évoqué les dispositions pour le déroulement du Hadj 2014. Le président du Conseil d’administration de l’Etablissement des Mutawifs a, d’entrée, félicité le Burkina pour l’amélioration significative constatée dans l’organisation du dernier pèlerinage. Il a attribué ce succès aux choix pertinents du Gouvernement burkinabè en matière de transporteur aérien et de restauration des pèlerins à Mina. M. Abdul Wahid Bourhan a tenu, toutefois, à relever certaines défaillances et à proposer des pistes de solutions. L’une des principales défaillances tient au trop grand nombre de sites d’hébergement des pèlerins. Il recommande de ce fait le regroupement des pèlerins sur un ou deux sites et pour lesquels les contrats doivent être signés dans les meilleurs délais, compte tenu de la rareté des immeubles due aux destructions de certains quartiers proches de la Kaaba. Une autre source de préoccupation tient à la qualité de l’encadrement des pèlerins, à l’hygiène souvent très douteuse des repas vendus aux pèlerins sur les sites d’hébergement. Le Ministre d’Etat, tout en remerciant notre partenaire saoudien pour l’implication de son établissement dans la réussite du pèlerinage, a pris bonne note des informations fournies, des suggestions faites et l’a assuré de la ferme volonté du gouvernement et particulièrement de l’engagement résolu du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Sécurité, à poursuivre l’amélioration de l’organisation du Hadj au Burkina Faso. Une délégation de la compagnie aérienne saoudienne NAS AIR CHARTER conduite par son Chief Executive Officer, M. Dato Abdul Nasser Abu Kassim a rendu une visite. de courtoisie au Ministre d’Etat. Les responsables de la compagnie qui ont assuré le transport des pèlerins burkinabè lors du Hadj 2013 ont remercié le Gouvernement du Burkina Faso pour leur avoir fait confiance et ont émis le vœu de voir cette confiance renouvelée pour les prochaines éditions. Dans cette perspective, ils ont salué l’excellent esprit de collaboration et la disponibilité permanente de leurs partenaires burkinabè et ont attiré l’attention sur la nécessité d’une signature rapide du contrat de transport pour permettre d’avoir les meilleurs créneaux pour les vols. Ils ont, en outre, évoqué la difficile gestion des bagages des pèlerins lors des vols retour et ont appelé à des solutions correctives énergiques. Le Ministre Bassolé a, au nom du Gouvernement, félicité NAS AIR pour le succès du transport des pèlerins au Hadj 2013. DCPM-MAECR Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Page 9 Ma Prière Spécificités et vertus du vendredi L’Imam As Souyouti dans un de ses livres s’est Évertué à recenser les spécificités et les vertus du Vendredi. Nous vous proposons quelques-unes. Spécificité 1 : C’est le jour de fête de cette communauté. Ibn Mâjah - qu’Allah l’agrée - rapporte selon Ibn `Abbâs - qu’Allah l’agrée - que le Messager de Dieu, paix et bénédictions de Dieu sur lui, a dit : “Ce jour est un jour de fête que Dieu a établi pour les musulmans. Celui qui va à la prière du vendredi, qu’il fasse ses grandes ablutions (ghusl), s’il possède du parfum (tîb) qu’il en mette, et je vous recommande le siwâk.” Spécificité 2 : Jeûner seulement le jour du Vendredi est déconseillé. Al-Bukhârî et Muslim rapportent selon Abû Hurayrah - qu’Allah l’agrée - que le Messager de Dieu, paix et bénédictions de Dieu sur lui, dit : “Que l’un de vous ne jeûne pas le jour du vendredi, à moins qu’il n’ait jeûné avant ou ne compte jeûner après.” Muslim rapporte selon Abû Hurayrah - qu’Allah l’agrée - que le Prophète - paix et bénédictions de Dieu sur lui - a dit : “Ne privilégiez pas la nuit de la veille du vendredi. Spécifiquement, par un qiyâm, par rapport aux autres nuits. Et ne privilégiez pas le jour du vendredi, spécifiquement, par un jeûne, par rapport aux autres jours, à moins que ce soit un jeûne que l’un de vous doit accomplir pour quelque raison. Spécificité 3 : Il est déconseillé de privilégier sa veille, spécifiquement, par un qiyâm. Et ce, en raison du hadîth précité. Spécificité 4 : Récitation de la sourate As-Sajdah et Al-Insân le matin. Les deux Shouyoukhs Al-Bukhârî et Muslim ont rapporté que Abû Hurayrah - qu’Allah l’agrée - a dit : “Le vendredi, à la prière du fajr (l’aube), le Messager de Dieu - paix et bénédictions de Dieu sur lui - récitait la sourate “Alif, Lâm, Mîm. Révélation” [sourate 32, la Prosternation, As-Sajdah] et la sourate “S’est-il écoulé pour l’homme ?” [sourate 76, l’Être humain, Al-Insân]. On dit que la sagesse sous-tendant la récitation de ces deux sourates c’est de mettre en valeur les mentions qu’elles font de la création d’Adam et les états du Jour du Jugement, car cela a lieu le... Vendredi. Spécificité 5 : La prière du subh le jour du vendredi est la meilleure des prières auprès d’Allah. Sa`îd Ibn Mansûr - qu’Allah lui fasse Miséricorde - rapporte dans As-Sunan qu’Ibn `Umar - qu’Allah l’agrée - dit : « Un vendredi matin, il ne vit pas Humrân à la mosquée. Quand il le retrouva, il lui dit : “Qu’est-ce qui t’a occupé au point de ne pas prier la prière du matin à la mosquée ? Ne sais-tu pas que la prière la plus considérée auprès d’Allah, Le Très Haut, est la prière en congrégation du vendredi matin ?“ » Spécificité 6 : La prière du vendredi. C’est une prière rendue spéciale par le fait qu’elle est composée de deux rak`ât (cycles de prière) seulement, alors que pour tous les autres jours, la prière du dhuhr est accomplie et compte quatre rak`ât. Spécificité 7 : La prière du vendredi équivaut à un pèlerinage. Al-Hârith Ibn Abî Usâmah, dans son Mus-nad, rapporte, selon Ibn `Abbâs - qu’Allah l’agrée - que le Prophète - paix et bénédictions de Dieu sur lui - a dit : “La prière du vendredi est le... pèlerinage des pauvres.” Spécificité 8 : La prière du vendredi est caractérisée par une lecture du Coran à voix haute, alors que toute autre prière diurne se fait à voix basse. Spécificité 9 : Récitation de sourate Al-Jumu`ah et Al-Munâfiqûn. Muslim a rapporté que Abû Hurayrah - qu’Allah l’agrée - a dit : “J’ai entendu le Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, réciter, dans la prière du vendredi, la sourate Al-Jumu`ah (62) et la sourate ‘Quand les hypocrites viennent à toi’ [Sourate 62, Al-Munâfiqûn.]” Spécificité 10 : La prière de vendredi doit être accomplie en congrégation. Spécificité 11 : La prière du Vendredi a été rendue particulière par la volonté qu’a eue le Prophète - paix et bénédictions de Dieu sur lui - de brûler celui qui l’abandonne. Al-Hâkim rapporte selon Ibn Mas`ûd, - qu’Allah l’agrée - que le Prophète - paix et bénédictions de Dieu sur lui - dit un jour à propos de ceux qui abandonnent la prière du Vendredi : “J’ai vraiment eu l’intention de donner l’ordre à un homme de prendre ma... place comme Imam, puis d’aller brûler la demeure de ceux qui abandonnent la prière du Vendredi, avec ses occupants”. Spécificité 12 : Allah scelle le cœur de quiconque abandonne la prière du Vendredi. Muslim rapporte qu’Ibn `Umar et Abû Hurayrah - qu’Allah l’agrée - ont tous deux dit que le Prophète - paix et bénédictions de Dieu sur lui - a menacé : “Que cessent ceux qui abandonnent la prière en congrégation, ou alors Allah scellera leur cœur et ils deviendront des gens négligents !”. Spécificité 13 : le sermon. Selon les deux Sheikhs (Al-Bukhârî & Muslim), d’après Abû Hurayrah, le Messager de Dieu - paix et bénédictions de Dieu sur lui - a dit : “Si, le jour du Vendredi, tu dis à ton voisin “écoute attentivement” pendant que l’Imâm prêche, alors tu auras ainsi prononcé une futilité”. Selon Muslim, d’après Abû Hurayrah - qu’Allah l’agrée - le Messager de Dieu - paix et bénédictions de Dieu sur lui - a dit : “Le jour du Vendredi, quiconque accomplit les ablutions convenablement, puis vient à la mosquée, écoute... attentivement [le sermon], ses péchés commis entre deux vendredis consécutifs seront pardonnés, ainsi que les péchés de trois jours supplémentaires. Et quiconque touche (dans le sens s’amuse avec) les cailloux [pendant le sermon], il aura certainement fait une chose futile”. Spécificité 14 : Interdiction de l’ihtibâ’ lors du sermon Explication : L’ihtibâ’ ou hubwah : désigne le fait de ramener les genoux vers la poitrine, les jambes étant rapprochées du ventre, en position assise. Abû Dawûd a rapporté, ainsi qu’At-Tirmidhî, qui qualifia le hadîth de hasan (bon), Al-Hâkim qui le qualifia de sahîh (authentique), et Ibn Mâjah selon Mu`âdh Ibn Anas - qu’Allah l’agrée - : “Le Messager de Dieu a interdit l’ihtibâ’ le Vendredi pendant que l’Imâm donne le sermon”. Spécificité 16 : Négation du caractère blâmable de la prière surérogatoire le midi Abû Dâwûd rapporte selon Abû Qatâdah - qu’Allah l’agrée - que le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - a jugé blâmable (kariha) la prière au milieu de la journée, sauf le jour du vendredi. Et il a dit : « L’Enfer est attisé, sauf le vendredi. » Spécificité 17 : Il est recommandé de faire les ablutions majeures (Ghusl) pour le vendredi. Les deux Sheikhs [Boukhari, Mouslim] rapportent selon Ibn `Omar - qu’Allah l’agrée - que le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - a dit : “Que celui qui se rend à la prière du vendredi, fasse les ablutions majeures (ghusl).” Spécificité 18 : Un rapport intime a une récompense double. Al-Bayhaqî rapporte dans Ash-Shu`ab, avec une chaîne de garants faibles, selon Abû Hurayrah - qu’Allah l’agrée - que le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - a dit : “L’un de vous ne peut-il pas avoir un rapport intime avec son épouse, chaque vendredi ? Il a en cela deux rétributions, celle de ses ablutions majeures et celle des ablutions majeures de son épouse.” Spécificité 19 : Recommandation d’user du siwâk et de se parfumer. Les deux Sheikhs rapportent, selon Abû Sa`îd Al-Khudrî - qu’Allah l’agrée - que le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - a dit : “Les ablutions majeures sont obligatoires le vendredi pour toute personne pubère. Elle doit aussi se nettoyer les dents et se parfumer, si possible.” Spécificités 20 : recommandation de s’embaumer, de se couper les ongles et de se raser. Al-Hâkim rapporte selon Ibn `Abbâs - qu’Allah l’agrée - que le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - a dit un jour de vendredi : “Ô gens ! Lorsque ce jour arrive (c’est-à-dire le vendredi), faites vos grandes ablutions et que chacun use du meilleur parfum ou du baume qu’il possède.” Al-Bazzâr rapporte, ainsi qu’At-Tabarânî dans Al-Awsat et Al-Bayhaqî dans Shu`ab Al-Imân, que le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - coupait ses ongles et sa moustache avant d’aller à la prière. Spécificité 21 : il est recommandé de porter ses plus beaux habits. Ahmad, Abû Dâwûd et Al-Hâkim rapportent selon Abû Sa`îd et Abû Hurayrah - qu’Allah les agrée - que le Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui - a dit... Lui a dit : “Quiconque fait ses ablutions majeures le vendredi, nettoie ses dents, met du parfum s’il en possède, porte ses plus beaux habits, puis sort de chez lui, arrive à la mosquée où il s’installe sans enjamber les cous des gens, puis prie ce que Dieu lui permettra de prier, et écoute l’Imam lorsqu’il délivrera son sermon, ce sera pour lui une expiation pour ses péchés commis entre ce vendredi et le vendredi précédent.” Spécificité 21 : Encenser la mosquée. Az-Zubayr Ibn Bakkâr, dans Akhbâr Al-Madînah, rapporte, selon un hadîth mursal d’Al-Hasan Ibn Al-Hasan Ibn `Alî - qu’Allah l’agrée - que le Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui - ordonna d’encenser la mosquée le Vendredi. Spécificité 22 : Il est préférable de ne pas attendre la fraîcheur pour accomplir la prière du vendredi. Al-Bukhârî rapporte selon Anas que lorsqu’il faisait très chaud, le Prophète - paix et bénédiction d’Allah sur lui - attendait la fraîcheur pour accomplir les prières, sauf la prière du vendredi. Spécificité 23 : Retarder le repas et la sieste après la prière Al-Bukhârî et Muslim rapportent que Sahl Ibn Sa`d -qu’Allah l’agrée- a dit : “Nous ne faisions la sieste et ne prenions notre repas qu’après la prière du vendredi.” Page 10 Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Ma Prière Spécificité 24 : Récompense multipliée pour celui qui se rend à la mosquée pour la prière du vendredi : chacun de ses pas vaut la récompense d’une année. Ahmad, Abu Dâwûd, An-Nasâ’î, Ibn Mâjah, At-Tirmidhî et Al-Hâkim rapportent que Aws Ibn Aws At-Thaqafî -qu’Allah l’agrée- a dit : “J’ai entendu le Prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- dire : “Quiconque a des relations intimes avec son épouse, fait les grandes ablutions, puis part tôt pour la prière du vendredi, s’y rendant avec empressement et en marchant, sans utiliser de monture, puis s’approche de l’imam, écoute attentivement et silencieusement le sermon, verra chacun de ses pas valoir le jeûne et la prière nocturne d’une année.” Spécificité 25 : Pour la Prière du vendredi, on fait deux appels à la prière. Spécificité qu’elle partage avec la prière de l’aube uniquement. Selon Al-Bukhârî, As-Sâ’ib ibn Yazîd - qu’Allah l’agrée - a dit : “À l’époque du Prophète - paix et bénédiction d’Allah sur lui, de Abû Bakr et de `Umar, nous faisions un seul appel à la prière, lorsque l’imam s’asseyait sur le mimbar. Puis à l’époque de `Uthmân, comme les musulmans étaient devenus très nombreux, un deuxième appel a été ajouté. Il se faisait à Az-Zawrâ’ [un lieu situé dans le marché de Médine]. Les choses sont restées telles quelles depuis.” Spécificité 41 : Réciter les sourates Al-Jumu`ah et Al-Munâfiqûn pendant la prière de la nuit, la nuit du vendredi en raison du hadîth susmentionné. Spécificité 42 : Interdiction de constituer des cercles avant la prière. Abû Dâwûd rapporte selon `Amr Ibn Shu`ayb - qu’Allah l’agrée -, d’après son père, d’après son grand-père que le Prophète - paix et bénédictions sur lui - interdit la constitution de cercles avant la prière du vendredi. Al-Bayhaqî dit : « Il est détestable de constituer des cercles à l’intérieur de la mosquée si la congrégation est nombreuse et la mosquée petite, si bien que cela empêche les orants de prier. » Spécificité 26 : Du caractère illicite de partir en voyage avant la prière. Ad-Daynûrî rapporte aussi, au sujet de la compagnie, à propos de Sa`îd Ibn Al-Musayyib - qu’Allah l’agrée - : « Un homme vint lui faire ses adieux le vendredi. Il lui dit alors : “Ne t’empresse pas de partir jusqu’à ce que tu aies prié.” » Spécificité 27 : L’absolution des péchés y survient. Ibn Mâjah rapporte selon Abû Hurayrah - qu’Allah l’agrée - que le Messager d’Allâh - paix et bénédictions sur lui - dit : « Les péchés, du vendredi au vendredi suivant, sont absous sauf si des péchés majeurs sont commis. » Spécificité 28 : L’immunité contre le châtiment de la tombe pour celui qui décède le jour ou la nuit du vendredi. Abû Ya`lâ rapporte d’après Anas - qu’Allah l’agrée - que le Messager d’Allâh - paix et bénédictions sur lui - dit : « Quiconque décède... » « Un vendredi sera à l’abri du châtiment de la tombe. » Spécificité 29 : L’immunité contre l’épreuve de la tombe pour celui qui décède le jour ou la nuit du vendredi, si bien qu’il n’y subit pas d’interrogatoire. D’après le récit rapporté et jugé bon par At-Tirmidhî et d’après Al-Bayhaqî, Ibn Abî Ad-Dunyâ et d’autres, selon Ibn `Amr - qu’Allah l’agrée - le Messager d’Allâh - paix et bénédictions sur lui - dit : « Nul musulman ne mourra la nuit du vendredi ou le jour du vendredi sans qu’Allâh ne le préserve de l’épreuve de la tombe. », et dans une variante : « sans qu’il ne soit exempté de l’épreuve de la tombe » ou encore « sans qu’il ne soit protégé des examinateurs de la tombe ». Spécificité 31 : Le vendredi est le souverain des jours. Muslim rapporte d’après Abû Hurayrah - qu’Allah l’agrée - que le Prophète - paix et bénédictions sur lui - dit : « Le vendredi est le meilleur jour où se lève le soleil, Adam y fut créé, il y fut admis au Paradis, il y fut extradé sur Terre, et l’Heure ne surviendra qu’un vendredi. » Spécificité 32 : Il est le jour du supplément. Al-Âjurrî rapporta également dans Ar-Ru’yah d’après Abû Hurayrah -qu’Allah l’agrée- que le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — dit : « Lorsque les habitants du paradis y sont admis, on les installe à la hauteur de leurs œuvres. Puis, lorsque l’équivalent du jour du vendredi arrive, ils sont autorisés à rendre visite (à Allâh). Alors, Allâh leur dévoile son Trône, et Se montre pour eux dans l’un des jardins du Paradis. On dispose à leur intention des chaires de lumière, des chaires de perles, des chaires en émeraude, des chaires en or, des chaires en argent. Le plus bas d’entre eux — et personne d’entre eux n’est bas — s’installe sur des bancs en musc et en camphre, et ils n’envient guère ceux qui sont installés sur des sièges. » Spécificité 33 : Il est mentionné dans le Coran. Il a la particularité d’être cité dans le Coran : « Si l’on appelle à la prière le jour du vendredi », [Sourate 62, Al-Jumu`ah, verset 9]. Spécificité 34 : Il est un. privilège de cette communauté Les deux Shouyukhs rapportèrent d’après Abû Hurayrah -qu’Allah l’agrée- qu’il entendit le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — dire : « Nous sommes les derniers et serons les premiers le jour de la résurrection. Alors que nos prédécesseurs ont reçu leur Livre avant nous, Allâh leur assigna un jour et voici qu’ils ont divergé à son sujet. Mais Allâh nous l’a indiqué de sorte que nous devançions les autres. Le (jour des) juifs arrive demain et celui des chrétiens après-demain. » Spécificité 35 : Il est le jour du pardon Ibn `Adiyy rapporta, ainsi qu’At-Tabarânî dans Al-Awsat selon une bonne chaîne de narrateurs, d’après Anas -qu’Allah l’agrée- que le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — dit : « Allâh — Exalté soit-Il — ne laisse point un musulman un jour de vendredi sans lui avoir pardonné. » Spécificité 36 : Il est le jour de l’affranchissement Al-Bukhârî rapporta dans son Târîkh, ainsi qu’Abû Ya`lâ, d’après Anas -qu’Allah l’agrée- que le Messager d’Allâh — Paix et bénédictions sur lui — dit : « Le jour et la nuit du vendredi comportent vingt-quatre heures, pas une heure ne passe sans qu’Allah n’affranchisse six cents personnes de l’Enfer alors qu’ils le méritaient. » Rassemblés par A.W. Extrait du Livre de l’Imâm Jalâl Ad-Dîn As-Souyûtî. Ressources INFORMATIQUE/BUSINESS INFORMATICIEN-FORMATEUR IMPORT/EXPORT VÉHICULES ET ORDINATEURS TOUTE SÉRIE LOCATION DE VÉHICULES Tél : 70303901/78176228/76625918/50420549 - e-mail : oalmalick@gmail.com Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Page 11 Nos pieux prédécesseurs ALI IBN ABI TALIB La citadelle de la science religieuse Le Khalif Ali est le dernier des quatre khalifes bien guidés de l’Islam. Cet homme, gendre du prophète, a des mérites qui dépassent l’entendement. Le premier enfant à se convertir à cette noble religion, grand savant, combattant émérite, connaître sa biographie ne peut qu’être bénéfique pour le croyant. Sa généalogie Il est, Ali ben Abi Talib ben Abdel Moutalib ben Hicham ben Abdel. Manaf ben Qoçaï ben Kilab ben Moura ben Ka’b ben Louay ben Gha’lib ben Fahr ben Malik ben Nadar ben Kinana ben Khazima ben Madrak ben Ilyès ben Madar ben Nazar ben Ma’d ben ‘Adnan. Ali est né le 15 Rajab 600 après Jésus -Issa-. Sa mère lui a donné le nom de Haydara, le lion, ce même nom attribué à son père Abi Talib, avant lui, et qu’il commua en Ali. Il était le cadet, puisque l’aîné était Dja’far, ensuite vînt ‘Aqil et Talib... Il est le cousin germain du Prophète d’Allah. Son père, Abou Talib, était l’un des chefs les plus redoutés et les plus respectés, c’est le frère d’Abdallah, père de Mohammed, prophète d’Allah. Il a élevé ce dernier après la mort de ses parents et celle de son père (et grand-père du Messager d’Allah), Abdel Moutalib. Il l’emmena avec lui en Syrie pour l’initier au négoce. Il a toujours pris la défense de son neveu contre les Quraysh, jusqu’à sa mort. Le prénom de la mère de Ali était Fatima bent Assad ben Hachim, issue de la même famille que son époux. Les autres membres de la famille de l’illustre : Conjoint : Fatima Zahra, Oumm al-Banin, Khawlat bint Ja’far, Oumama bint Zaynab Enfant(s) : Hassan, Hussein, Muhammad ibn al-Hanafiya, Abbas, Abdullah, Awn, Hilal, Ibrahim, Ja’far, Jamani, Joumâna, Khadîja, Maymoûna, Mouhammed (al-akbar), Mouhammed (al-aswat), Mouna, Nafîsa, Omar, Oumama, Oumm al-Kîrâm, Oumm Hani, Oumm Ja’far, Oumm Koulthoum (as-soughrâ), Oumm Salama, Othmân (al-akbar), Othmân (al-asghar), Ramla (as-soughrâ), Salma, Zaynab (as-soughrâ). Conversion : Il s’est converti à l’Islam un jour après la révélation, alors qu’il était âgé de neuf ans. Il a grandi dans la maison de la prophétie n’ayant jamais connu la vie païenne de ses ancêtres, ni celle de ses contemporains. Élevé par le Messager d’Allah en personne, il ne l’a jamais quitté, vivant d’une façon permanente à ses côtés. L’Envoyé d’Allah l’aimait tellement que, au mois de Ramadan, 19 mois exactement après l’Hégire, il lui maria sa fille bien-aimée, Fatima Zahra. Sa physionomie : Ali était brun de peau, de Taille moyenne, ayant de grands yeux noirs, qu’il soulignait avec du Kohl, une belle barbe, qu’il n’a jamais teint. Il était chauve, bien portant avec de larges épaules, des bras et avant-bras musclés et vigoureux. On rapporte que lors d’un combat, il souleva un cavalier de dessus sa monture et le jeta à terre. C’était un sportif accompli avec une démarche rapide. Il était d’un caractère plaisant, toujours aimable. Valeureux guerrier sans peur et sans reproche. Ali et les expéditions Il fut présent dans toutes les expéditions conduites par le messager d’Allah à l’exception de celle de Tabouk, aux frontières de l’Arabie. Il fut investi d’une mission de confiance, celle de veiller sur la famille du Messager d’Allah et la sienne à Médine. Le Prophète d’Allah lui dit : « Est-ce que tu ne veux pas être pour moi ce que Aaron était pour son frère Moïse ? Sache qu’il n’y aura plus de Prophète après moi. » [Rapporté par Ahmed et Tirmidhi] Lors de la bataille de Badr, Ali, lorsque le Messager d’Allah lui ordonna de... relever le défi des Qoreich, en tuant du premier coup son adversaire, l’homme qui haïssait le plus l’Envoyé d’Allah, Al Walid ben ‘Otba. Ali n’avait peur de rien, même pas de la mort. Lors de la bataille de Ouhoud, Ali, grâce à sa bravoure, protégea le Prophète d’Allah de sa personne. Il fut criblé de flèches ennemies. Il gisait avec plus de seize blessures sur son corps. Ali et la Justice En matière de justice, il était la référence personnifiée. Le Calife Omar ben Al Khat-tab se référait à lui lors des cas très difficiles et litigieux. Il arriva à Omar d’adresser à Allah cette supplication : « Ô Allah ! fais en sorte que je ne sois pas confronté à un cas litigieux si Abou Al Hassan n’est pas présent. » [Rapporté par Sa’id ben Al Moussayb] Lors de son califat, Omar ben Al Khattab disait : « Je jure par Allah que c’est toujours toi, ô Ali, qui me dis la vérité sur ce que je dois faire. » On rapporte qu’un jour, Omar fut confronté à un cas litigieux et difficile, en présence de Ali. Omar notifia un verdict. Erroné, Ali intervint et le corrigea. S’étant rendu compte de son erreur de jugement, Omar s’écria : « Si ce n’est l’intervention équitable d’Ali, Omar aurait été perdu. » Ali et la science L’instruction que le Messager d’Allah avait prodiguée à Ali lui a permis d’acquérir une immense érudition. Sa promiscuité d’avec l’Envoyé d’Allah lui a procuré une maîtrise et une certaine prépondérance dans son raisonnement. Il était très éloquent. Il a rapporté plus de cinq cent quatre-vingt-dix-sept hadiths du Messager d’Allah. Selon Abou Houreira, le Messager d’Allah a dit : « Je suis la citadelle de la Science, Ali est sa porte d’accès » [Rapporté par Mouslim, Ibn Madja, Al Bazar et Tabarani]. Ali a dit : « Si vous interrogez le Coran, il ne vous répondra pas. Mais, je vais vous renseigner sur lui : il contient la science de l’avenir et les chroniques du passé. Il est la thérapeutique de vos maux et l’institution qui vous unit. » Ali Ben Abi Talib dit un jour à Koumil : « Koumil, le savoir est de loin préférable à... » l’argent. Car, le savoir veille sur toi, mais par contre, tu veilles sur l’argent. Le savoir est un maître. L’argent est condamné, puisqu’il diminue à la dépense et le savoir augmente lorsqu’il est partagé. Il disait également : « Le savant est mieux que le jeûneur, que l’homme qui prie et que le combattant dans la voie d’Allah. Lorsqu’un savant vient à mourir, une brèche se crée en Islam que ne peut colmater qu’un autre savant qui lui succédera. » Ali était un homme illustre, ses avis dans différents domaines tels que : la jurisprudence, la Chari’a, la morale, le savoir-vivre, la doctrine, les belles lettres ainsi que la politique, font autorité à tel point qu’il était considéré comme le meilleur spécialiste des questions judiciaires et de leur compréhensibilité. Abdallah ibn Mas’oud a dit : « Ali est l’homme le plus savant de toute Médine en matière de jurisprudence. » [Rapporté par Ben Assakir] Aïcha, mère des Croyants, en parlant d’Ali ben Abi Talib, a dit : « Il est le plus savant et le plus instruit de... la Sunna du Messager d’Allah.» [Rapporté par Al Hakim] Ali et le Califat Le jour de l’assassinat du Calife ‘Othman ibnou ‘Affan, Ali ne se trouvait pas à Médine, comme le rapporte son fils Mohammed ben Al Hanafiya : « Nous étions mon père et moi loin de Médine, lorsque ‘Othman bnou ‘Affan fut assassiné. Mon père était horrifié, et considérablement affligé par sa mort. Il se retira chez lui, et ne voulait voir personne. À ce moment-là, les Compagnons du Messager d’Allah arrivèrent en délégation, lui proposant le califat, car la communauté avait besoin d’un Imam. Et parmi eux, il n’y avait pas quelqu’un d’aussi habile que lui à veiller sur les intérêts des Musulmans. Il leur répondit qu’il préférait être le conseiller du futur Calife plutôt que le dirigeant. Ils avaient tellement insisté à lui prêter allégeance qu’il finit par accepter, mais à la condition qu’elle soit faite à la mosquée et en présence de tous les Musulmans de Médine. C’est ainsi qu’il fut nommé Calife. Lorsqu’il transféra sa capitale à Koufa (en Irak), les habitants lui proposèrent de s’installer dans le palais, il refusa le faste et préféra l’humilité pour se rapprocher davantage d’Allah, sans oublier les pauvres et les nécessiteux. Il était partout, surveillant l’éthique des Musulmans, la qualité des marchandises sur les marchés, veillant également à ce que les transactions se fassent selon les normes de la loi islamique, et les droits des gens respectés. Un jour qu’il surveillait la qualité des marchandises, un marchand lui demanda : « Ô Émir des Croyants ! Implore Allah afin que mon commerce soit florissant. » Ali lui répondit : « As-tu appris les formalités du commerce ? » - « Est-ce bien nécessaire, Imam ? » - « Malheur à toi ! Il faut au préalable avoir compris la Loi d’Allah avant de se consacrer au commerce. Tu n’es pas sans savoir que le marchand ignorant ces lois se trouvera confronté à l’usure ! » Il va sans dire que le savoir d’Ali ben Abi Talib est légendaire comme sa piété, sa bravoure et son éloquence. Il était tout simplement. exceptionnel. L’imam Ahmed ben Hanbal disait de lui : « Aucun des Compagnons du Messager d’Allah n’a bénéficié des valeurs octroyées à Ali. » [Rapporté par Al Hakim] Et Omar ben Abdel Aziz d’ajouter : « Ali ben Abi Talib était l’homme qui avait totalement renoncé au monde d’ici-bas. » Le 19 Ramadan de la 4e année Hégirienne, il fut assassiné, alors qu’il se rendait sans armes à la mosquée pour la prière du Sobh. Ali ben Abi Talib s’éteignit à la suite de ses blessures, quelques jours après l’attentat perpétré contre lui, le 23e jour du mois de Ramadan, à l’âge de soixante ans. La durée de son Califat fut de cinq ans et neuf mois. Qu’Allah bénisse Ali ben Abi Talib. Amine. Page 12 Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Sagesse du mois Les paroles en or de Hasan Al Basri On rapporte que Umar ibn al Khattâb - qu’Allah l’agrée - allumait le feu, en approchait sa main puis disait : « Regarde, ô fils d’al Khattâb, quelle est ta patience face au feu ? Et quelle force as-tu à la colère d’Allah ? » Puis il cherchait protection auprès d’Allah contre l’Enfer. Si telle est la peur de Umar, qu’Allah l’agrée, alors qu’il fait partie de ceux à qui le Paradis a été promis, alors ô vous les gens ! Comment pouvez-vous vous habiller ? N’êtes-vous pas étonnés de celui qui se divertit et qui est distrait, qui se moque et qui joue, alors qu’il marche entre le Paradis et l’Enfer sans savoir dans lequel des deux il entrera ? On m’a rapporté qu’un compagnon, qu’Allah l’agrée, disait : Parmi les signes de l’Heure, c’est qu’il y aura sur terre des gouverneurs débauchés, des ministres menteurs, des hommes de confiance traîtres, des savants dévergondés et des responsables de tribus injustes, et je crains bien qu’il s’agisse de l’époque que nous vivons. Comme est étonnant le fils d’Adam ! Deux anges sont au-dessus de sa tête, sa langue leur sert de crayon, sa salive d’encre, et lui, malgré cela, il parle de ce qui ne le regarde pas. Le terme qui figure dans ce qui est imprimé est : “Être en sécurité”. Ô fils d’Adam ! Tu Aimes-te faire rappeler tes bonnes actions et tu hais te faire rappeler les mauvaises actions, tu blâmes les autres en te basant sur le doute, tandis que pour ce qui te concerne, tu es dans la certitude, tout en sachant que deux anges sont chargés de toi et qu’ils enregistrent, à ton encontre, tes paroles et tes actes. Ô fils d’Adam ! L’intelligent est celui que ni les efforts de la nuit n’empêchent de faire des efforts la journée ; la peur accompagne son cœur, et ce, jusqu’à ce que son Seigneur lui fasse miséricorde. La friandise que les compagnons du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam-, trouvaient agréable était le pain de blé ; qu’avez-vous ô serviteurs d’Allah ! à rechercher la bonne monture, à trouver les vêtements souples et colorier les plats. Puis il [Al-Hassan] dit : Malheur à vous ! N’avez-vous pas honte de la longue période durant laquelle vous n’avez pas eu honte, pourquoi ne seriez-vous pas comme vos pieux prédécesseurs ? Qu’Allah fasse miséricorde à celui qui reste seul avec le Livre. d’Allah, et qui s’y compare, et qui, s’il se trouve conforme à lui, loue son Seigneur et Lui demande davantage de Ses mérites, et qui, s’il ne se trouve pas conforme à lui, se repent, revient et retourne aussitôt vers son Seigneur. Il y avait, dans le passé, celui qui lisait le Coran et qui en lisait une sourate durant toute la nuit, et au petit matin, cela apparaissait sur son visage; tandis qu’aujourd’hui, l’un d’entre vous lit le Coran sans qu’il ne dépasse sa luette, alors qu’Allah tabaraka wa ta`ala dit : « [Voici] un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu’ils méditent sur ses versets et que les doués d’intelligence réfléchissent ! » [Sourate 38 : Verset 29] Par Allah ! Ce n’est pas d’apprendre par cœur ses lettres et de négliger ses prescriptions qui sont demandés. L’un d’entre vous dira : « J’ai lu le Coran et je n’ai pas omis une seule lettre. » Par Allah ! Il ment ! En fait, il l’a omis tout entier; je jure par Allah, que ce ne sont là ni des lecteurs, ni des savants et ni des... Sages et d’ailleurs, depuis quand les savants disent-ils cela ? Ô fils d’Adam ! La foi ce n’est ni une parure, ni un souhait, mais c’est ce qui est établi dans le cœur et que les actes concrétisent. Ô fils d’Adam ! Comme tu es faible et comme est grande ton inattention ! Tu critiques les gens pour leurs péchés et tu oublies les tiens ! Tu vois le brin de paille dans l’œil de ton frère et tu ne vois pas le tronc qui est étalé dans ton œil ! Comme tu es injuste et comme est grande ton injustice ! Ô fils d’Adam ! Tu n’es qu’un invité, et l’invité est de passage, il est une chose empruntée et la chose appartient à Allah ta’ala. Qu’Allah fasse miséricorde à ceux qui ont observé avec l’œil de la vérité et qui ont désiré la demeure éternelle ! Quiconque vénère le dirham, Dieu le rabaisse. Le paradis n’a jamais été aussi embelli pour une communauté comme il l’a été pour cette communauté, et pourtant tu ne lui trouves pas d’amoureux. On relate que lorsque Omar Ibn Abd Al-Azîz -qu’Allah l’agrée- devint calife, il écrivit à l’Imâm Al-Hasan : « Je suis éprouvé par cette responsabilité, conseille-moi des gens qui m’aideront à l’honorer ». Al-Hasan lui répondit : « Quant aux enfants d’ici-bas [i.e. les gens qui préfèrent la vie ici-bas], tu n’en veux pas, et quant à ceux de l’au-delà [ceux qui espèrent la vie de l’au-delà], ils ne veulent pas de toi [i.e. ils sont occupés par leur salut]. Cherche donc secours auprès de Dieu. » Nous badinons, mais qui sait ? Peut-être que Dieu a regardé une partie de nos œuvres et a dit : « Je n’en agrée aucune ». Malheur à toi, fils d’Adam ! Combats-tu Dieu ? Quiconque désobéit à Dieu, il Le combat ! Par Dieu ! J’ai vu des vétérans de Badr. Leurs vêtements étaient pour la plupart de laine. Si vous les aviez vus, vous auriez dit qu’ils avaient perdu la raison, et s’ils avaient vu les meilleurs parmi vous, ils auraient dit : « Ces gens ne cherchent pas de part dans l’au-delà. » Et s’ils avaient vu les pires, ils auraient dit : « Ces gens ne croient pas au Jour du Jugement. » J’ai vu des hommes pour qui le monde avait moins de valeur que la poussière sous leurs pieds. J’ai connu des hommes qui, revenant le soir chez eux et ne possédant que leur propre repas, auraient dit : « Je ne dois pas manger tout cela. Je dois en donner une partie pour l’amour de Dieu. » Je ne dirige mon regard, je ne bouge ma langue, je ne saisis de ma main et je ne lève mon pied qu’après m’être posé la question suivante : est-ce que je vais agir pour faire une bonne action ou un péché ? S’il s’agit d’une œuvre pie, je m’avance et je m’engage dans l’action concernée et s’il s’agit d’un péché, je recule. Le croyant est un prisonnier de la vie terrestre qui s’empresse de se libérer, il ne sera en paix qu’après avoir rencontré son Seigneur. J’ai vécu à l’époque de personnes à qui le licite était proposé et qui disaient : je n’en ai pas besoin, j’ai peur qu’il nous pervertisse. J’ai vécu à l’époque de personnes où pas une d’entre elles n’avait plus de droit sur son dinar ou sur son dirham que ne l’avait son frère musulman. Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Page 13 Faits et gestes ASSOCIATION LES AMIS DU ROI MOHAMMED VI AU BURKINA Sept fidèles musulmans achèvent la lecture du Coran Le samedi 1er mars 2014, la mobilisation était au rendez-vous au siège de l’Association Les amis du Roi Mohammed VI au Burkina. Des membres de l’association, parents et amis sont venus féliciter sept désormais lecteurs du Saint Coran. Le doua de fin de lecture a eu lieu au siège de l’association situé dans la résidence de Feu Oumarou Kanazoé. Le président Cheikh Ahmadou Ouédraogo, président de l’association, brandissant son attestation de fin de lecture. Les fidèles venus nombreux pour l’occasion. Parrainée par Moumouni Kanazoé, cette cérémonie a consacré la fin de la lecture du Saint Coran de sept fidèles musulmans. Avant de rentrer dans le vif du sujet, un doua a été fait en la mémoire de celui qui fut le Consul du Maroc au Burkina jusqu’à sa mort, le père fondateur de l’Association Les amis du Roi Mohammed VI au Burkina, Feu El. Hadj Oumarou Kanazoé, pour ne pas le nommer. L’association Les amis du Roi Mohammed VI au Burkina poursuit deux objectifs principaux. Il s’agit d’une double promotion, celle relative à l’amitié entre les peuples Burkinabè et Marocains et celle de l’islam. Créée il y a de cela une dizaine d’années, l’apprentissage du Coran occupe un volet important dans les activités de l’association. « De façon permanente, nous avons ouvert une formation en lecture du Coran. Et ce n’est pas la première fois, et ce ne sera pas la dernière qu’une telle cérémonie est organisée par notre association », a dit le président de l’association, Cheikh Ahmadou Ouédraogo. Tous ceux qui ont eu le privilège d’être admis au parloir, à commencer par le parrain, ont rappelé la nécessité pour tout musulman de faire du Coran son compagnon de tous les jours. Ce qui passe obligatoirement par sa lecture et l’application de ses injonctions. Ils ont rappelé les bénédictions que le musulman acquiert dans la... Lecture du Saint Coran. « Une seule lettre lue vaut dix bénédictions, que dire si on arrive à lire une page et ensuite tout le Coran », a rappelé le président de l’association, par ailleurs porte-parole de la présente promotion, pour inviter l’assistance à apprendre à lire le Coran. Par O. T Propos de quelques nouveaux lecteurs : Cheikh Hamadou Ouédraogo, président de l’Association Les amis du Roi Mohammed VI : C’est un plaisir pour moi de parvenir à la lecture du Coran. En ce moment, il m’est difficile de traduire la satisfaction qui m’anime. À plus de 50 ans, Dieu m’a facilité la lecture de sa parole, et cela, je lui rends grâce infiniment. C’est aussi le lieu pour moi d’inviter les musulmans, jeunes comme personnes âgées, à venir apprendre la lecture de ce livre saint. J’ai mis moins de deux ans, et cela est possible pour tout musulman, pourvu qu’on ait la volonté. Madame Aminata Komi : J’ai décidé d’apprendre à lire le Coran pour mieux pratiquer la religion. Avant, non seulement il y avait des versets qu’on... Récitait mal et en plus de cela, on était à quelques sourates. Mais avec cette science que je viens d’acquérir, je pourrais apprendre toutes les sourates que je veux. Cela va apporter un plus à ma relation avec Allah. Ce n’est pas aussi compliqué comme on le croyait. J’invite tous ceux qui ne savent pas lire le Coran à apprendre. Avec la persévérance, on parvient à lire, non seulement pour mieux prier, sans compter les bénédictions qu’il y a dans la lecture. J’ai mis en gros un an et quatre mois pour parvenir à la lecture. Madame Salamata Sawadogo/Bagré. J’ai 60 ans. Pour moi, il n’y a rien au-dessus du Coran en termes d’adoration. C’est notre livre de référence, c’est notre guide. Si j’ai aussi décidé d’apprendre à lire, ce n’est rien d’autre que pour préparer la vie après la mort. C’est d’abord mon mari qui m’a initié à la lecture du Coran. Par la volonté de Dieu, il n’est plus de ce monde, mais moi, j’ai décidé de continuer. Je suis persuadée qu’il sera satisfait de moi comme il l’a toujours été. demande à Dieu de le récompenser pour m’avoir galvanisée à apprendre à lire le Coran. Qu’il nous réunisse tous dans son paradis. Page 14 Le vrai visage de l’islam - N°013 du 05 mars au 05 avril 2014 Entretien UN ENTREPRENEUR, UNE VISION, UNE FOI Mohammed Zébré, fondateur du complexe « La Relève » Au jour d’aujourd’hui, s’il y a bien un domaine dans lequel les musulmans sont à la traîne, c’est bien le domaine de l’enseignement. Jadis, les enfants musulmans étaient inscrits dans les écoles médersa. Mais au sortir de ces écoles, que de désolation car les enfants ne peuvent profiter de leurs diplômes pour leur insertion professionnelle. Les conduire aussi dans les écoles classiques ou confessionnelles, pour la plupart protestantes et catholiques, c’est courir le risque de les voir dévoyés de leur identité religieuse. Que faire ? La seule parade, c’est celle de posséder des établissements où, et l’enseignement classique, et l’enseignement islamique peuvent être dispensés aux élèves. Ce défi, le lycée privé « La Relève » Relève du fondateur Mohammed Zébré est en passe de le relever. Promoteur d’une chaîne d’établissements qui allient éducation laïque et islamique, il nous a plu de le rencontrer pour en savoir davantage sur le contenu du programme de ce type d’enseignement. Parlez-nous de votre complexe. C’est un établissement privé qui fait dans l’enseignement général, y compris une éducation islamique. Au cycle primaire, nous suivons exactement le programme établi par le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation. À côté de cela, nous avons un autre programme particulier consacré à éduquer et à former les élèves sur les principes de la religion musulmane. Cela permet aux parents musulmans de ne plus se casser la tête, vu qu’ils peuvent envoyer leurs enfants à notre niveau et ils bénéficieront certes d’un enseignement général à 100 % et d’une éducation musulmane équilibrée. D’où vous est venu le déclic de créer un complexe de ce genre ? C’était un souci pour moi de voir que les enfants musulmans n’ont pas un lieu. où ils peuvent s’épanouir et avoir les rudiments de base concernant l’apprentissage de l’Islam et l’enseignement classique. C’est ainsi que j’ai vu l’importance d’une telle initiative. Un autre argument, les confessions autres que la nôtre ont des écoles, des lycées qui apprennent aux élèves et enfants les études modernes et leur inculquent leur foi religieuse. Donc, je me suis dit que nous pouvons également réaliser ce genre d’initiative. Voilà comment le complexe scolaire « Relève » a vu le jour. Nous souhaitons que cela puisse se réaliser dans tout le Burkina Faso, nous sommes déjà prêts pour ouvrir les portes d’un complexe à Bobo Dioulasso, l’année prochaine. Certainement que la réalisation d’un projet d’une telle envergure ne fut pas une sinécure ? Justement, nous avons vécu d’énormes difficultés. C’est comme toute activité d’ailleurs ; les débuts sont laborieux. J’ai vu ce local et j’ai demandé l’appui d’El Hadj Youssouf Kanazoé qui a bien voulu m’accompagner. C’est ainsi qu’il nous a soutenus sur Tous les plans. Je lui transmets mon salut au passage. Le Lycée « La relève », il en existe combien à Ouagadougou ? Nous avons une maternelle et une primaire à Tanghin face à Arb-yaar, et également au château de Marcoussis et enfin une à Karpala. Nous avons un cycle secondaire à Tampouy qui porte le nom de « Omar Ibn Khattâb ». Un éclaircissement au niveau de la maternelle ? Cette année, nous avons un effectif de plus de quatre-vingts enfants, filles comme garçons. Qu’avez-vous comme programme au niveau de la maternelle et au primaire ? C’est le même programme qui est enseigné dans toutes les maternelles. Donc, tous les matins, il y a le français de 7h30 à 12h pour le primaire et de 7h30 à 11h30 pour la maternelle. À la descente, c.-à-d., après 11h30 pour les enfants de la maternelle, eux ils restent pour être restaurés et se reposer jusqu’à 14h. Cela leur permet d’effectuer la prière de Zouhr. L’éducation musulmane commence à 15h et s’arrête à 16h pour la maternelle. C’est l’heure à laquelle les parents viennent chercher leurs enfants. Ce programme d’éducation se déroule tous les jours sauf les jeudis. Les jeudis, il y a une éducation islamique de 10h à 11h30. Les samedis, nous n’avons pas cours. Y a-t-il des exigences et particularités quant à l’admission des enfants au sein de votre complexe ? Nous exigeons que les enfants aient trois ans pour qu’on puisse les accepter à la maternelle. Au niveau du primaire, il faut qu’ils atteignent six ans et au secondaire qu’ils aient le diplôme de base qui est le CEP (certificat d’études primaires). En dehors de cela, ni la religion ni d'autres considérations ne constituent une particularité, sauf que tous les élèves sont soumis au même programme classique, comme religieux. Donc vous acceptez les autres enfants non musulmans ? Tout à fait, avec plaisir. C’est vrai qu’il y a des enfants chrétiens au sein de nos établissements, qui suivent le programme d’éducation. Classique mais à l’heure de l’éducation islamique, ils s’en abstiennent, un choix que nous respectons. Mais certains apprennent le civisme et autre éducation islamique bien que n’étant pas musulmans et cela ne dérange pas leurs parents. Le complexe existe depuis combien de temps ? Nous sommes à notre deuxième année. Mais je vous assure que l’affluence est pressente. C’est comme si on n’était pas à deux ans de fonctionnement. Depuis la première année, les gens ont adhéré à l’idée. Après deux bonnes années d’expériences, quel bilan faites-vous ? C’est la satisfaction au niveau de l’encadrement pour les enfants car ils arrivent à suivre normalement le programme. Au niveau islamique, c’est le même constat. Si on prend un exemple sur les invocations islamiques portant sur les formules ayant trait à la nourriture, à l’accès aux toilettes, à la prière, des parents viennent souvent témoigner sur le comportement de leurs enfants. Un jour, une mère nous a confié ceci : « Avant de manger, mon enfant attrape ma main en... » me demandant si j'ai dit la formule Bismillah...». Une autre fille a attrapé le pagne de sa mère à l’accès des toilettes pour lui demander si elle a prononcé la formule d’accès aux toilettes. Vu cela, nous sommes galvanisés dans notre ardeur au travail. Quel appel avez-vous à l’endroit des parents ? Nous leur disons de faire confiance à la qualité de l’enseignement et de faire confiance à nos encadreurs. Nous profitons de votre canal pour dire aux parents qui souhaitent avoir un bon enseignement pour leurs enfants de les envoyer sans hésitation car ils ne seront guère déçus. C’est vrai aussi qu’il y a des contributions mensuelles pour la restauration. Nous demandons aux parents de nous comprendre et de nous envoyer leurs enfants qui vont apprendre et rester se restaurer, se reposer et prier avec les encadreurs. C’est pour que ces enfants soient de futurs leaders et de véritables religieux. Votre mot de la fin ? Concernant la maternelle comme l’avions dit, toute activité requiert des difficultés à tous les niveaux. niveaux, notamment la scolarité, le problème de la restauration, du goûter. C’est une obligation d’avoir un goûter pour les enfants à dix heures. Avec plus de quatre-vingt enfants, ce n’est pas chose facile. Raison pour laquelle nous demandons que les parents soient compréhensifs. Il faut qu’ils voient l’intérêt de leurs enfants et non la charge financière qui leur revient. Enfin, j’aimerais dire également à ceux qui ont des locaux, des terrains où ils veulent qu’on réalise de telles initiatives, qu’ils peuvent nous joindre afin qu’on puisse réfléchir ensemble pour que cela soit une réalité. 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