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Préparatifs de la tabaski 2015 à Lokossa : "Tous les moutons n'ont pas les mêmes valeurs spirituelles"
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- Titre
- Préparatifs de la tabaski 2015 à Lokossa : "Tous les moutons n'ont pas les mêmes valeurs spirituelles"
- Créateur
- Désiré C. Vigan
- Editeur
- La Nation
- Date
- 23 septembre 2015
- Résumé
- Les fidèles de l'Islam célèbrent demain jeudi 24 septembre, l’Aïd-el-Kebir ou la fête du mouton. Ceux de la cité de l’Espérance s'y apprêtent également, en dépit des distances à parcourir avant de se procurer du type d’animal indiqué pour la cérémonie.
- Page(s)
- 11
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0004228
- contenu
-
Les fidèles de l'Islam célèbrent demain jeudi 24 septembre, l’Aïd-el-Kebir ou la fête du mouton. Ceux de la cité de l’Espérance s'y apprêtent également, en dépit des distances à parcourir avant de se procurer du type d’animal indiqué pour la cérémonie.
Abraham Wakhil fait partie des musulmans de Lokossa qui n’attendent pas le jour de la tabaski avant d’acheter leur bélier. Depuis lundi 21 septembre dernier, il s’est rendu au marché d’Azovè, où il a pu s’en procurer. A l’entendre, il n’y était pas d’ailleurs le seul musulman venu de la cité de l’Espérance. «J’y ai reconnu beaucoup d’autres coréligieux», a précisé Abraham Wakhil. Il a dû parcourir 40 km pour se rendre à Azovè, Lokossa n’ayant pas encore un marché de moutons proprement dit.
Pour Aboubakar Wassiou, maître coranique, la place réservée à cet effet au sein du marché de la ville, peine à retrouver une vraie animation en plus de ce que les béliers y sont rares. Seuls, quelques éleveurs mènent le commerce de cet animal à Lokossa. «Les possibilités qui s’offrent alors aux musulmans de Lokossa en dehors d’Azovè est le marché de Dogbo pour ceux qui ne veulent pas traverser plus de 120km pour se rendre à Cotonou», clarifie le maître coranique. Il assure que si les autres espèces de mouton ne répugnent pas Allah, il est toutefois fait obligation aux fidèles de ne pas choisir dans la catégorie de ceux âgés de moins d’un an. «Vous comprenez alors que le défi que se lancent certains musulmans dans le choix des tailles de plus en plus relevées de bélier, n’a de source que la volonté d’exprimer l’aisance financière », regrette le missionnaire de la Jama’at islamique, Mahmood Arif.
De la valeur spirituelle des moutons malades
S’agissant des autres critères devant guider le choix du mouton de la tabaski, Aboubakar Wassiou indique que l’animal se doit de garder tous ses membres intacts. «Il ne doit pas être amputé d’une patte, d’un œil encore moins d’une oreille ou d’une quelconque partie de son physique », détaille le maître coranique. A cette notion de « mouton complet » développée, le missionnaire Mahmood Arif ajoute que l’animal destiné à la tabaski doit être «propre». « Il ne doit pas être porteur d’une maladie. Les animaux diarrhéiques, galeux et autres souffreteux ne sont pas invités à la table de la tabaski », conseille Mahmood Arif. Ces enseignements portant sur les valeurs spirituelles des moutons destinés à l’immolation, révèle-t-il, sont contenus dans «Hadith» qui signifie les paroles du prophète Mohamed. S’appuyant sur cette même source, les deux prédicateurs Aboubakar Wassiou et Mahmood Arif expliquent que «tous les moutons n’ont pas les mêmes valeurs spirituelles».
Quant à la gestion de la viande du «bélier complet et propre» immolé dans le cadre de la tabaski, le maître coranique déclare qu’elle est soumise à un principe d’aumône. «Quel que soit la taille du mouton immolé, sa viande doit être divisée en trois lots. Lesquels seront respectivement distribués aux voisins, aux démunis et à sa propre famille», précise Aboubakar Wassiou. Pour ce dernier, il est interdit dans l’Islam, que le musulman conserve la viande de tabaski pour ses jours de vache maigre.
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