Article
Célébration du Maouloud : diverses manifestations pour commémorer la naissance du prophète Mahomet
- Titre
- Célébration du Maouloud : diverses manifestations pour commémorer la naissance du prophète Mahomet
- Créateur
- Josué F. Mehouenou
- Editeur
- La Nation
- Date
- 14 janvier 2014
- Résumé
- La communauté musulmane du Bénin a célébré hier lundi 13 janvier, la fête du Maoloud, en souvenir de la naissance du prophète Mahomet, l'envoyé de Dieu. Diverses manifestations ont eu lieu dans la ville de Cotonou dans ce cadre.
- Page(s)
- 1
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- Sujet
- Coran
- Ibrahim Ousmane
- Issiaka Alao Ligali
- Mahomet
- Mawlid
- Prière
- Raphiou Toukourou
- Union Islamique du Bénin
- Couverture spatiale
- Cotonou
- Mosquée centrale de Cadjèhoun
- Mosquée centrale de Cotonou Jonquet
- Mosquée centrale Médine II d'Agori Plateau
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0004206
- contenu
-
La communauté musulmane du Bénin a célébré hier lundi 13 janvier, la fête du Maoloud, en souvenir de la naissance du prophète Mahomet, l'envoyé de Dieu. Diverses manifestations ont eu lieu dans la ville de Cotonou dans ce cadre.
«Nous croyons à ce que Dieu a dit et fait par le biais de son prophète qu’il a missionné. Ce jour est un grand jour qui commémore la naissance de cet envoyé de Dieu. C’est un jour de fête pas comme les autres. Tous les fidèles doivent se retrouver en un lieu pour lire le coran et parler, du prophète, de ce que Dieu a fait pour les musulmans...». C’est ainsi que Salifou Abdul, fidèle musulman, directeur d’une école privée à Akpakpa conçoit le Maouloud, cette fête musulmane qui commémore la naissance du guide spirituel et éclaireur de ladite religion. Depuis la nuit du dimanche 12 janvier dernier, plusieurs manifestations ont été organisées dans les mosquées pour revivre cet instant que la communauté musulmane considère comme un moment sacré. Dans la même logique, le collectif des Imams Djamiou des départements de l’Atlantique et du Littoral, ensemble avec l’Union des associations islamiques du Bénin a organisé dans la matinée d’hier à la mosquée centrale de Jonquet, une grande manifestation. Aux côtés de l'imam central de la mosquée de Jonquet, El Hadj Ibrahim Aboubakar, président du Collectif des imams Djamiou des deux départements, il y avait également ses pairs de la mosquée de l'Habitat, de la mosquée centrale d'Agori Plateau 2 Médine et de nombreux autres imams et dignitaires de la communauté musulmane, sans oublier les fidèles et apprenants des écoles coraniques, venus massivement prendre part aux manifestations.
Louanges à Allah, prières, invocations, récitations du saint coran, prêches et témoignages... Tout était prévu pour faire de cette célébration un moment de reconnaissance et de gratitude envers Allah le miséricordieux.
L’évènement était placé sous le parrainage de El Hadj Raphiou Toukourou. Pour lui, c’est la personnalité même du prophète Mahomet qui impose de célébrer sa naissance et de revivre ses enseignements en ce jour. Car, il est selon les explications de ce dernier l’une des rares personnalités religieuses à avoir été à la fois, prophète, guerrier et apôtre de la paix. Sur toute la durée de ses combats, défend Raphiou Toukourou, le précurseur de la religion musulmane n'aurait tué qu’une «seule fois en légitime défense».
Il représente alors poursuit-il, aussi bien pour la communauté musulmane que pour tousles Hommes, un exemple de vertu à suivre et à célébrer. Et pour les nations actuelles, son exemple de pacifisme, propose-t-il, doit inspirer et faire école. En clair, conclut Raphiou Toukourou, l’homme de Dieu qu’a été Mahomet a légué beaucoup de choses qui, face à la tension actuelle de par le monde, doivent faire école.
Une fête de bilan, selon l'imam central de la mosquée de Cadjèhoun
Rencontrée hier, l’imam central de la mosquée de Cadjèhoun, El hadj Alao Ligali a expliqué que «le Maouloud n’est pas une fête comme les autres». Pour lui, il s’agit de «l’achèvement d’un début que Dieu a voulu lui-même et qui a été résumé dans une vie de 23 ans. 13 ans à la Mecque et 10 ans à Médine». Ces 23 années, selon ses propos, ont été le creuset de la descente du coran. «Quand on parie de Maouloud, ce n’est pas une commémoration dans le vide. C'est un bilan mondial qui doit amener tous les hommes à voir quels ont été les progrès réalisés et les déclins. Ils doivent se demander où on a fauté, pour faire un bilan et reprendre sur de nouvelles bases avec de nouveaux engagements».
Malgré cette importance apparente, le Maouloud ne manque t-il pas de célébration et de manifestations ? A cette préoccupation, l’imam répond et la justifie par les divergences et contestations autour la nativité du Christ, évoque les mésententes sur le fait qu’il soit fils ou envoyé de Dieu et en déduit que les musulmans ont voulu éviter une situation pareille. «Pour Mahomet les gens n’ont pas voulu qu'on en fasse quelque chose de grandiose, pour qu’on ne mette pas dedans des inventions et des innovations inutiles qui risquent de souiller la vie de ce personnage dont l’existence résume celle de tous les prophètes de Dieu», détaille-t-il. Malgré cette sobriété, il estime que dorénavant les dignitaires musulmans feront en sorte que «ce jour soit vu sous sa grandeur parce que la naissance du prophète Mahomet doit être fêtée par tout le monde».
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