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Mois de ramadan à Parakou : à part les fruits, les affaires en baisse
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- Titre
- Mois de ramadan à Parakou : à part les fruits, les affaires en baisse
- Créateur
- Didier Pascal Dogue
- Editeur
- La Nation
- Date
- 1 septembre 2009
- Résumé
- Plusieurs jours se sont déjà égrenés du mois de ramadan. Lorsqu'on fait le tour de la ville, l’affluence précédente des bars, centres d’affaires et autres lieux publics n’est plus de mise. Cependant, les commerçants de toutes sortes de fruits font de bonnes affaires.
- Page(s)
- 8
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0004169
- contenu
-
Plusieurs jours se sont déjà égrenés du mois de ramadan. Lorsqu'on fait le tour de la ville, l’affluence précédente des bars, centres d’affaires et autres lieux publics n’est plus de mise. Cependant, les commerçants de toutes sortes de fruits font de bonnes affaires.
Aux coins des rues, ces derniers jours, les vendeuses d’oranges et de bananes foisonnent. Elles n'ont pas besoin de vanter leurs marchandises pour les écouler, tout simplement parce que les clients sont au rendez-vous et viennent s’approvisionner non seulement pour la soirée, dans le cadre de la rupture quotidienne du jeûne, mais également pour le repas du matin, avant le lever du soleil. « Prenez-en suffisamment cher ami, car les enfants en réclameront tout à l’heure et le matin... », insiste Sikirath, demandant à son client de suffisamment se ravitailler. Il en a profité pour compléter le premier sachet rempli, à sa demande. Quelques minutes après, un autre client se pointe pour faire sa provision. D’autres passants font le même geste, pour offrir l’occasion à leurs progénitures, de passer de bons moments de carême. Ce témoignage de Sikirath illustre à merveille l'état des affaires par ces temps de carême. « J’ai été m’approvisionner, seulement hier matin au marché Dépôt de Parakou, et déjà, ce n’est pas sûr que ce soir, je puisse satisfaire tous les pères de famille de mon quartier qui viennent ici s’approvisionner », confie-t-elle. C’est la même scène qui se déroule dans les rues voisines adjacentes à la grande mosquée Al Houda et même dans d’autres quartiers de la ville. Les étalages de fruits qui y sont dressés, sont également pris d’assaut par les clients soucieux de préserver la bonne atmosphère de vie du mois de ramadan chez leurs progénitures ou proches. Assanah, jeune élève témoigne avec un air amusé qu’il est bon en ce temps de carême d’être vendeuse de fruits. « Je regrette de bientôt reprendre les classes. Je vends beaucoup en ce mois de ramadan. Mais mes parents n’accepteront jamais que je devienne vendeuse de fruits. En plus, c’est une activité temporaire », ajoute-t-elle.
Même les non musulmans ont pris l’habitude de soutenir leurs voisins ou amis en leur offrant des fruits. « Je fais ces provisions pour mes voisins et collègues de services qui observent en ce moment, le mois de jeûne de ramadan. », reconnaît Bertin S. un voyageur surpris en train de se ravitailler en fruits au cours d'une escale du bus. Ce n’est pas la même réalité dans les bars et autres maquis de la place.
Autres temps, autres habitudes
J. A., agent en service dans une société de vente de boissons importées se plaint de la période de vache maigre qu’ils traversent chez eux. « Mon chef s’est plaint de la baisse des ventes ces derniers jours. Je lui ai fait remarquer que j’ai fait le même constat et que nos homologues des boissons locales subissent le même "sevrage commercial", mais la situation est passagère», a-t-il déploré.
«Autres temps, autres habitudes. », renchérit Yolande G., gérante de la cantine d’un office. Pour elle, « C’est le carême qu’observent la plupart des clients qui fait chuter les ventes actuellement ; il en a toujours été ainsi. La situation se normalisera juste après le carême ».
La situation est pareille au niveau des maquis et restaurants où l’affluence a baissé considérablement Les responsables de ces lieux s'en remettent à la providence, le temps que les activités reprennent
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