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Célébration de la fête Aïd el-kebir : les fidèles musulmans ont sacrifié à la tradition à Porto-Novo
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- Titre
- Célébration de la fête Aïd el-kebir : les fidèles musulmans ont sacrifié à la tradition à Porto-Novo
- Créateur
- Hyacinthe A. Koudhorot-Padonou
- Editeur
- La Nation
- Date
- 30 novembre 2009
- Résumé
- Comme tous les musulmans du monde entier, les fidèles musulmans de la capitale ont célébré vendredi 27 novembre dernier avec faste l’aïd el-Kébir communément appelée Tabaski ou fête de mouton. Que ce soit à la place Idi de Djassin, de Kandévié, d’Akossombo, de Gbodjè ou celle de Gbokou, les musulmans ont prié sous la direction de leur imam respectif, pour la paix au Bénin et dans les familles, avant l’immolation symbolique du bélier de la Tabaski.
- Page(s)
- 1
- 10
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Source
- La Nation
- Identifiant
- iwac-article-0004162
- contenu
-
Comme tous les musulmans du monde entier, les fidèles musulmans de la capitale ont célébré vendredi 27 novembre dernier avec faste l’aïd el-Kébir communément appelée Tabaski ou fête de mouton. Que ce soit à la place Idi de Djassin, de Kandévié, d’Akossombo, de Gbodjè ou celle de Gbokou, les musulmans ont prié sous la direction de leur imam respectif, pour la paix au Bénin et dans les familles, avant l’immolation symbolique du bélier de la Tabaski.
Allah wa’koubarou », Dieu «est grand ! C’est par ce cri de louange, lancé à plusieurs reprises, qu’a démarré la prière commémorant l’aïd el-kébir. Il sonnait exactement neuf heures à la place Idi de Djassin, où les fidèles musulmans tous endimanchés, les hommes en première loge et les femmes après, ont salué l’arrivée de leur imam El hadj Machioudi Rachad. L’arrivée de ce dernier a donné le top de la prière qui a duré environ dix minutes. Cette prière a été suivie de la prêche de l’imam au cours de laquelle, il a rappelé la genèse de la fête de Tabaski révélée au prophète Ibrahim.
En effet disait l’imam, Dieu a demandé à Ibrahim d’immoler en sacrifice son unique fils Ismaël, une révélation que le prophète a rapporté à son fils ; ce dernier répondit à son père d’exécuter la volonté de Dieu, le Père tout puissant. Le jour du sacrifice, alors qu’lbrahim allait immoler Ismaël, à sa grande surprise il vit un bélier blanc que Dieu lui ordonna de tuer à la place de son fils. Voilà, ce qui justifie cette fête capitale pour tout bon musulman. Poursuivant sa prédication, l’imam a montré que Dieu est vraiment mystère, sinon, comment comprendre que ce même enfant qu’il a sauvé de la toute première immolation, il le rappellera plus tard à une commémoration de cette même fête de Tabaski. Au point où, troublé et affecté, son père, le prophète Ibrahim hésita ce jour d’aller prier. Mais Dieu lui intima l’ordre d’aller prier, puis il s’exécuta, donnant ainsi sens, à cette révélation à la sourate 108, qui stipule : « Inan antoénam Kalkaossar ». Autrement dit, quoi qu’il arrive dans la vie du musulman croyant, et quelles qu’en soit les circonstances, il faut toujours prier pour son Dieu, et à travers ce sacrifice, que tous ceux qui l’entourent soient dans la joie. L’autre pan de la prêche de l’imam Machioudi Rachad, est son exhortation à tout bon musulman de ne pas immoler pour le plaisir un mouton, mais de le faire en ayant la crainte de Dieu. Ceci, pour lui conférer toute la valeur telle que révélée par le prophète Ibrahim, en faisant manger tout le monde autour de soi. Par exemple, renchérit-il « Ne jamais donner de gigot de mouton à quelqu'un, sans lui donner de quoi le préparer ».
Après cette prêche, l’imam assisté d’autres fidèles a égorgé le bélier blanc, montrant aux fidèles le couteau couvert de sang, en souvenir de ce sacrifice du prophète, pendant que le sang du bélier giclait. C’est par des acclamations et louanges que le sacrifice a été accueilli, lançant ainsi, le top d’immolation d’autres milliers de moutons dans les familles musulmanes. Les manifestations se sont poursuivies dans les maisons, sur les places publiques de quartiers et villages, autour de copieux repas cuisinés avec la viande de mouton, grâce au génie culinaire des femmes. Cependant, il convient de mentionner qu’avant de se plonger dans la fête, les musulmans ont l’obligation d’assister à la traditionnelle prière de 13 h des vendredis, puisque celle de Tabaski, ne les en dispense pas.
Pour El Hadj Mouftaou Soumanou, la Tabaski est aussi une fête de solidarité et de partage. Voilà pourquoi, il a lancé un appel à tous les croyants à prier pour que notre pays le Bénin, soit un pays de paix, de sécurité et de prospérité.
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