Article
Sensibilisation des chefs religieux et de culte à la CUC : vers la réglementation du bruit à Cotonou
- Titre
- Sensibilisation des chefs religieux et de culte à la CUC : vers la réglementation du bruit à Cotonou
- Créateur
- Ephrem Dossavi-Messy
- Editeur
- La Nation
- Date
- 2 décembre 2002
- Résumé
- Isidore Gnonlonfoun, Secrétaire général de la Circonscription Urbaine de Cotonou a rencontré, jeudi 28 novembre dernier à la salle de Conférence de l'hôtel de ville, les chefs de quartier de Cotonou, les chefs de cultes (chrétiens, musulmans, protestants, animistes et chefs de mission évangéliques) pour les sensibiliser sur le réglementation de bruit.
- Page(s)
- 7
- Couverture spatiale
- Cotonou
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Identifiant
- iwac-article-0004121
- contenu
-
Isidore Gnonlonfoun, Secrétaire général de la Circonscription Urbaine de Cotonou a rencontré, jeudi 28 novembre dernier à la salle de Conférence de l'hôtel de ville, les chefs de quartier de Cotonou, les chefs de cultes (chrétiens, musulmans, protestants, animistes et chefs de mission évangéliques) pour les sensibiliser sur le réglementation de bruit.
Plusieurs séances de sensibilisation ont procédé celle-ci, mais elles ont été infructueuses malgré les efforts déployés par les maires et chefs de quartiers. Pour le secrétaire général de la CUC, le Bénin est un Etat laïc, un pays de tolérance inter-ethnique et inter-religieuse.
Nul n'est au-dessus de la loi et aucune religion n'est au-desus de la loi encore moins de l'Etat.
Isidore Gnonlonfoun a insisté sur la notion de tranquillité, qui est une notion d'hygiène publique. Il a également mis l'accent sur la pollution sonore dans la ville de Cotonou avec les scieries, les moulins à maïs, les débits de boissons, les discothèques et les confessions religieuses de nos voisins qui crient à tue tête. Malgré tout ce qui leur a été dit, les responsables de cultes divers n'ont pas voulu entendre raison.
Aller vers la répression
Aujourd'hui, dira le secrétaire général de la CUC, avec cette séance de sensibilisation, nous façons la phase répressive. Il y a une branche de la police nationale qui s'occupera désormais de la pollution sonore. L'arrêté du chef de la Circonscription urbaine de Cotonou portant application du Décret N° 2001-294 du 08 août 2001 réglementant le bruit en République du Bénin, concerne toutes les religions et ne vise particulièrement personne. Et c'est pour pouvoir l'appliquer que cette séance de sensibilisation a été organisée. Les participants ici présents doivent prendre le relais dans leurs quartiers respectifs. Cet arrêté municipal s'est basé sur la loi-cadre sur l'environnement et encadre tout Cotonou et ne vise personne, encore moins aucun culte religieux.
La loi selon Isidore Gnonlonfoun est unique et doit s'appliquer à tout le monde.
Celui qui veut instaurer une Eglise doit être autorisé par le ministre de l'Intérieur. Car nous savons, avertit le SG/CUC, que sous le couvert de la religion, beaucoup de choses se passent. Dieu n'autorise pas que l'on empêche son voisin de dormir.
Le Bénin est une terre hospitalière et à tout moment, l'autorité peut interpeller tout responsable de culte. Car lorsque, au nom de Dieu, on perturbe le repos de son voisin, on peut être sanctionné. C'est pourquoi, il faut qu'on s'éduque mutuellement.
La sensibilisation doit prendre le pas sur toute autre action. Il y aura des opérations coup de poing pour que force reste à la loi. S'il n'y avait pas la force publique, ce serait l'anarchie.
Les contrôles se feront d'abord par zones avant d'être généralisés...
Faisons en sorte que notre vie communautaire ne soit pas perturbée par chacun de nous.
Force doit rester à la loi
Il est important de souligner que l'Arrêté municipal concerne les bruits émis par les moulins à maïs, les scieries, les forges, discothèques et véhicules de publicités sonores, les buvettes, restaurants, maisons de culte, individus et regroupement d'individus. Sont pris en compte aussi les vibrations, les chantiers de construction, les garages, travaux de manutentions et parcs automobiles, toutes formes de communications ou manifestations bruyantes, toutes activités avec sirènes, haut parleur, et avertisseur sonore. Pendant les jours ouvrables, l'arrêté prévoit des franches horaires et le niveau maximal de bruit, ainsi que pendant les jours de repos. Sont ciblées les zones d'habitation, les zones commerciales, les zones industrielles et les zones mixtes.
« Toute installation d'une source de pollution sonore près d'une école, d'un centre de santé ou d'un service administratif est interdite.
En cas de non respect, le chef de la Circonscription urbaine de Cotonou, se réserve le droit de prendre les mesures de police qui s'imposent.
Pour ce faire, il peut solliciter le concours des services de l'Etat. ( article 7).
Toute manifestation officielle ou privée, tout regroupement (cérémonies, réjouissances etc... pouvant constituer une source de pollution sonore pour le voisinage doit faire l'objet d'une autorisation par le chef de la Circonscription urbaine de Cotonou (article 8).
Article 9 : Toute installation de lieux de culte, d'unités artisanales ou semi-industrielles, meunerie, menuiseries et autres ateliers bruyants doit faire l'objet d'une autorisation par le chef de la CUC.
C'est utile à rappeler car à la séance hier, les chefs religieux et de culte ont été très menaçants.
Fait partie de Sensibilisation des chefs religieux et de culte à la CUC : vers la réglementation du bruit à Cotonou