Article
La fête de la Tabaski aura lieu le dimanche prochain
- Titre
- La fête de la Tabaski aura lieu le dimanche prochain
- Créateur
- Nouhoum Boni Seni
- Editeur
- La Nation
- Date
- 25 avril 1996
- Résumé
- Les prescriptions coraniques recommandent que la fête de la Tabaski ait lieu au lendemain du rituel d'Arafat à la Mecque par les pèlerins. Ce rituel étant prévu pour le samedi 27, la fête de mouton aura lieu dimanche prochain. Ainsi en ont décidé les hauts dignitaires de la communauté musulmane.
- Page(s)
- 4
- Détenteur des droits
- La Nation
- Langue
- Français
- Identifiant
- iwac-article-0004101
- contenu
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Les prescriptions coraniques recommandent que la fête de la Tabaski ait lieu au lendemain du rituel d'Arafat à la Mecque par les pèlerins. Ce rituel étant prévu pour le samedi 27, la fête de mouton aura lieu dimanche prochain. Ainsi en ont décidé les hauts dignitaires de la communauté musulmane.
Le sacrifice du mouton à l’occasion de l’Aïd al adah (Tabaski) a été ordonné par Allah en souvenir de la profondeur de la foi et de l’acte de soumission du prophète Ibrahim et de son fils Ismaël.
En effet, le prophète Ibrahim accepta avec le consentement de son fils de mettre à exécution la volonté de Dieu qui devait consister à l’immolation de l’enfant. Satisfait de ses serviteurs, Dieu envoya alors un bélier cornu en remplacement du fils juste au moment où le prophète Ibrahim allait accomplir l’acte. Et, c’est cet événement que les musulmans commémorent une fois l’an.
Sur cette base, il est instamment recommandé à tout musulman disposant de moyens financiers suffisants, de sacrifier une bête le jour de la Tabaski. Ceci, en signe de soumission et d’adoration à Allah.
Un acte non obligatoire pour les pauvres
S’il est vrai que le sacrifice d’une bête est recommandé, il incombe par contre à tout musulman majeur marié ou célibataire disposant de moyens de pouvoir s’acheter une bête, de l’accomplir. Mais au cas où quelqu’un qui sacrifiait régulièrement une bête se trouverait à court d’argent, il peut se passer de cette obligation selon l’Imam de la mosquée centrale de Zongo. Il n’y aurait aucun péché pour lui en s’abstenant, a-t-il poursuivi.
De même, si dans une famille ou dans une communauté, il se trouve que les moyens sont limités, le père de famille ou le chef de la communauté peut sacrifier une bête au nom de tous les membres de la famille ou de la communauté. Tel sera par exemple le cas au Maroc où le Roi Hassan II a décidé de le faire au nom de tout son peuple compte tenu de la cherté et de la raréfaction des moutons. Sur ce plan, les musulmans béninois quant à eux peuvent se frotter les mains et remercier le Tout-Puissant. Car cette année, les moutons coûtent moins cher par rapport à l’année passée où le plus petit mouton avait coûté 15.000 F contre 8 à 10.000 F au marché de mouton à Zongo.
Cette baisse de prix s’explique selon certains revendeurs par le fait que les transporteurs ont subi moins de tracasseries policières, ce qui fait qu’il y aurait eu beaucoup plus de bêtes susceptibles d’être immolées conformément aux prescriptions du Coran. En effet, pour que le sacrifice soit agréé par Dieu, la bête doit répondre à des critères bien précis.
Pour les ovins c’est-à-dire la catégorie des brebis et béliers, la bête doit avoir plus de 7 mois, plus d’un an pour les caprins (boucs et chèvres), plus de deux ans pour les bœufs et vaches, et plus de 5 ans pour les chameaux chamelles.
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