Article
Ouémé : situation calme à Porto-Novo
- Titre
- Ouémé : situation calme à Porto-Novo
- Type
- Article de presse
- Créateur
-
Agence Bénin Presse
- Editeur
-
La Nation
- Date
- 22 avril 1993
- DescriptionAI
- Le calme persiste à Porto-Novo après des conflits, grâce aux efforts des leaders communautaires pour préserver les liens entre Goun et Yoruba, ainsi qu'entre musulmans et animistes. L'arrestation d'Adissa, l'incendiaire du temple, devrait apaiser les tensions. Les obsèques de Firmin Togbé, victime des événements, sont en cours d'organisation, l'administration ayant autorisé un enterrement à domicile pour éviter de nouveaux troubles. Des inquiétudes demeurent cependant quant à l'atmosphère de vendredi, jour de la prière musulmane, en raison de menaces persistantes.
- pages
- 3
- nombre de pages
- 1
- Langue
- Français
- Identifiant
- iwac-article-0004081
- Détenteur des droits
-
La Nation
- contenu
-
Le calme amorcé depuis lundi dernier continue de règner à Porto-Novo hier mercredi. Les responsables des deux communautés en conflit continuent de sillonner les quartiers «chauds» pour sensibiliser les populations.
Celles-ci comprennent d’ailleurs l’enjeu de la démarche des sages de la ville: préserver les liens séculaires qui ont toujours existé entre Goun et Yoruba d’une part et musulmans et animistes d’autre part. Porto-Novo a donc connu sa deuxième journée de calme.
Les populations vaquent normalement à leurs affaires et la capitale renoue petit à petit avec l’ambiance qui l’a toujours caractérisée. Le dispositif de sécurité mis en place n’a pas été renforcé.
Adissa, cet élément incontrôlé qui a mis le feu au temple du grand fétiche de Porto-Novo, a été arrêté hier matin. Une arrestation qui pourrait faire baisser la tension, a affirmé le préfet du département de l’Ouémé. Car, libre de ses mouvements, Adissa continue de monter les jeunes musul mans.
Les obsèques du jeune Firmin Togbé, qui a trouvé la mort au cours des événements, auront probablement lieu jeudi ou samedi prochain. Telle a été la décision prise par les parents du défunt qui ont demandé à enterrer leur enfant à domicile. L’administration ne s’est pas opposée à cette demande des parents, même si les textes prévoient que les enterrements se fassent au cimetière dans les grandes villes comme Porto-Novo.
Si l’administration a accepté la requête des parents du défunt, a fait remarquer le préfet Godfried Johnson, c’est pour mieux circonscrire d’éventuels troubles qui pourraient se produire pendant les obsèques.
La circonscription urbaine et la préfecture de Porto-Novo ont débloqué une somme de cent mille F CFA pour aider les parents du défunt à organiser ces obsèques.
La grande inconnue reste l’atmosphère qui pourra règner dans la capitale administrative du Bénin vendredi prochain, jour de la prière hebdomadaire des musulmans. Car des menaces à peine voilées sont toujours proférées de part et d’autre.
(ABP)


